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La liberté !

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Bienvenue en prison



Il est dix heures du matin, sur la mer d'East Blue, plus précisément à Tequila Wolf, un nouveau convoi de prisonnier fait son arrivée. Des prisonniers destinés à travailler pour construire un pont, un pont interminable qui est en construction depuis des siècles... ils doivent payer pour leurs crimes. La marine fait descendre les taulards de leur navire, les condamnés prennent les escalier qui conduisent à la surface du pont, les bagnards marchent en file indienne tout en étant menotté aux bras et aux jambes, ils marchent jusqu'au sommet du pont. Les soldats de la de 5ème division prennent le relais, laissant leur collègue de Grand Line qui les ont amenés ici prendre congé, presque tout les prisonniers viennent de la mer de tous les périls.

Il y a de tout dans ce nouveau convoi : du voleur, du violeur, de l'assassin, des complotistes, des politiciens malveillant, ect… Il y en a un qui sort du lot, une saleté de révolutionnaire qui s'est fait attraper par une équipe du CP9, ce dernier est menotté par des menottes en granite marin. Son équipage fut massacré par le CP9, et lui, il a eu la malchance d'y survivre... c'est toute l'histoire de sa vie, toute son équipe se fait massacrer, et lui, il réussit à survivre. Il a atterri dans le pire endroit d'East Blue, un bagne qui n'a jamais fléchi devant la horde de bagnards qui vit en son sein, la marine ainsi que le gouvernement mondial veillent à ce que toute rébellion soit maté dans la seconde.

Les prisonniers arrivent devant un énorme bâtiment, devant ce dernier se trouvant une dizaine de soldats de la marine issue de la 5ᵉ division tout alignée horizontalement, ils gardent le bâtiment en question. La bâtisse n'est autre que les quartiers du colonel Rogue Paddington, un vieux soldat presque à la retraite, c'est un vieux de la vieille. Ce type sort de ses quartiers, comme il neige plutôt pas mal sur Tequila Wolf, le colonel est vêtu avec des vêtements de fourrure et d'une cape pour lui tenir chaud. Il s'approche des taulards qui sont mis en joue par les soldats de la marine qui les ont conduit ici, il ne faut pas faire de bêtise.

Paddington croise les bras, "Hum… Bon, écoutez-moi, raclures. Vous êtes ici en prison, ce n'est pas un lieu de vacances, vous aller devoir bosser pour gagner le droit de manger, de dormir, de vous laver... et même de penser. Si vous êtes correcte avec nous, vous n'aurez pas à subir la torture... en revanche, si vous faites les cons, je peux vous assurer que les gardes ne vous raterons pas. Vous allez être redirigé vers vos cellules, à partir d'aujourd'hui, votre cellule est votre nouvelle maison. Après vous êtes décrassé, vous allez pouvoir découvrir votre nouvelle "résidence" et ensuite, au travail, c'est-à-dire construire un pont… Bon séjour chez nous." Le colonel fait voler sa cape avec une tape de la main droite dessus.

Les soldats comprennent le signe donné par leur supérieur, les troufions poussent les bagnards avec le manche de leur fusil, les pauvres bougres marchent jusqu'à leur "résidence". Là-bas, les gardiens du bloc prennent le relais, les prisonniers subissent le supplice des douches, les gardiens mettent nu les bagnards et les jettent dans les douches, après ça, ils arrosent les pauvres types avec une lance à incendie. La plupart des prisonniers tombent dans les douches, mais cela n'empêche en rien les gardes de continuer de les arroser, alors qu'ils supplient d'arrêter. Le révolutionnaire cache sa nudité avec ses mains, il ferme les yeux, il essaye de ne pas imaginer l'eau envoyée à haute pression qui agresse sa peau.

Les gardiens s'amusent à leurs dépens, "Allez, les princesses, vous êtes toutes propre... il est temps d'aller s'habiller pour le bal." Les taulards sont poussés vers une autre pièce par les mêmes gardiens qui pointent un fusil dans leur direction, les pauvres bougres trouvent dans cette salle quelques vêtements de prisonnier, ils les enfilent sans discuter. Ils sont par la suite conduits jusqu'à leur cellule, mais avant de fermer la grille, l'un des gardes fait l'appel tandis que les malheureux restent figé devant le seuil de leur cellule. Ce garde semble être le chef de ce secteur, il s'aide des avis de recherches pour repérer les criminels.

Il s'approche du premier prisonnier, "Rodriguez, primé à 4.000.000 de Berry... il est là." Il passe au deuxième, "Johnson, primé à 2.000.000 de Berry… t'es là, connard." Au troisième, "Nasu, primé à 6.000.000 de Berry… ici, répondez quand je vous appelle, putain, ça ne vous écorchera pas la gueule." Il continue de vérifier l'identité de chacun, il arrive au dernier de ces tocards, par contre, il ne trouve pas son avis de recherche, il lui demande quel est son nom. Le type le regarde, "Dallas Clint... m'sieur." Le chef des gardes feuillette ses avis de recherche, il arrive à le trouver.

"Ooohhh… On a touché le gros lot, messieurs. Nous avons un invité de marque, ce ringard vaut pas moins de 26.000.000 de Berry, ça donne envie de le livrer, ce con." Dallas regarde le maton, ce dernier n'aime pas qu'on le dévisage, il met un coup de matraque dans le visage du cow-boy... histoire de lui apprendre le respect. "Ne me dévisage pas, enfoiré." Mais Clint recommence, il soutient le regard du geôlier, celui-ci grimace, il s'énerve, il serre les poings, a-t-elle point qu'il en fissure sa matraque. "Ok... je vois, comme toujours il y a un petit connard dans le groupe, c'est pas un problème." Il ordonne à ses hommes de le conduire dans la salle numéro #3, pour y faire une petite séance de torture.

Clint est emmené dans la salle d'interrogatoire numéro #3 par deux gardes, pendant que les autres bagnards rentrent en cellule, le pauvre Dallas va encore bouffer du bâton, il en a l'habitude après tout. Il arrive dans une salle pittoresque, les murs sont en fer, tout comme la chaise et le bureau au centre de la salle... ça pue la rouille et le sang séché. Le révolutionnaire est jeté par terre, il essaye de ramper pour se barrer loin d'ici, mais le chef des gardes pose son pied droit sur son crâne, il le piétine lentement. "Petit connard, tu vas voir ce qui arrive aux petits cons qui osent défier mon autorité." Dallas est soulevé par les deux sous-fifres, ils le mettent sur la chaise en métal, et l'attachent avec des sangles.





Dernière édition par Dallas Clint le Dim 6 Fév 2022 - 19:22, édité 1 fois
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La détermination



Le chef des gardes s'approche de Clint, il tourne autour de lui, il claque des doigts, ces deux hommes mettent un linge sale sur le visage du cow-boy. Dallas panique, il a peur, il ne sait pas ce qu'il va lui arriver. L'un des gardes lui verse deux litres de flotte contenue dans une carafe, le révolutionnaire à l'impression qu'il étouffe, il croit qu'il va y passer, il ne sait pas ce qu'il lui arrive... ce qu'ils lui font subir. Après quelques minutes de torture psychologique, le chef des deux gardes ordonne à ses hommes d'arrêter, il retire le linge du visage du révolutionnaire, il regarde sa victime.


La liberté ! Vkoc

- Zahahaha ! Alors, tu fais moins le malin.


Dallas lui crache au visage, ce qui énerve encore plus la brute, les deux gardiens regardent leur chef péter un câble. "Ah, putain de merde ! Je vais le tuer, tu vas souffrir." L'un des gardes intervient, " Gardien-chef, Puka. Nous ne devons pas le tuer, rappelez-vous que le colonel Paddington souhaite lui-même l'interroger." Puka s'énerve tellement que plusieurs veines apparaissent sur son visage, il n'aime pas être contredit, ni humilié... mais il se ravise, car même lui craint la colère du responsable du bagne. L'Iroquois souffle pour retrouver son calme, il ferme les yeux, il s'imagine en train de lacérer le corps de Dallas avec ses dents.

Puka a retrouvé son calme, il fait un sourire à Clint, il met un coup de genou à Clint, ce dernier tombe de sa chaise, il a mal, il grimace... son nez est pété. "Ouah, je me sens mieux tout d'un coup... messieurs, ramenez ce cloporte dans sa cellule." Les deux gardes ramassent Dallas qui gît par terre, ils le traînent jusqu'à sa cellule, ils le jettent dedans, puis ils referment la grille qui lui sert de porte. Le révolutionnaire se trouve dans une cellule isolée, comme tous les nouveaux arrivants, au début, ils doivent rester seuls pendant un mois avant de rejoindre leurs camarades dans un espace commun... c'est une forme de torture. La solitude demeure l'ami du taulard, c'est une amie fidèle qui ne quitte jamais son compagnon.

Clint se relève, il se pose sur son lit, il constate que son nez est brisé. Le cow-boy s'allonge sur sa paillasse, il repense à tous ses amis qui sont morts par la faute de la marine, du gouvernement, il veut se venger. Le gouvernement n'est pas le seul responsable de la perte des hommes du révolutionnaire, sa faiblesse y est aussi pour quelque chose, il le sait, et ça le ronge de l'intérieur. En tout cas, ce n'est pas en restant enfermé ici qu'il pourra venger les siens, qu'il pourra faire payer au gouvernement les crimes qu'il a commis. Dallas ne perd pas espoir, il attend patiemment son heure, il sait qu'il aura bientôt un rendez-vous avec le colonel Rogue, à ce moment-là, il frappera.

Il fait déjà nuit dehors, les lumières du bagne s'éteignent, les prisonniers sont trop fatigués pour pleurer, pour geindre, ils s'endorment sans trop de problèmes. Dallas est le seul qui est encore éveillé, son nez lui fait mal, ce qui l'empêche de fermer l'œil, mais sa haine le tient aussi en éveil. Il tente de mettre au point une stratégie pour s'évader, mais il n'en trouve aucune de valable, toutes ses idées le conduisent à la mort. Il passe la moitié de la nuit à échafauder un plan, sans grand succès, mais il ne se démoralise pas. Tout d'un coup, il entend un rire, quelqu'un rigole. Clint écoute attentivement, "Mais... c'est un rire de fillette ?" Il est étonné.

Il se lève de sa paillasse, il se dirige vers sa grille, une silhouette passe devant cette dernière. Le révolutionnaire prend peur, il sait que les fantômes n'existent pas, mais là... c'est tentant d'y croire. La silhouette repasse plusieurs fois devant la grille de Clint, cette ombre semble s'amuser, elle danse lorsqu'elle passe devant Dallas. Le révolutionnaire l'appel discrètement, "Heu... qui es-tu ?" L'ombre se fige, elle se tourne vers le prisonnier, il reste immobile tout en le regardant. Elle daigne lui adresser la parole,


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- Salut, tu veux jouer avec moi ? Hihihi.


Dallas lui répond calmement, "Bien sûr." L'ombre approche de la grille, cette silhouette n'est autre qu'une petite fille, cela étonne encore plus Clint. "Mais... que fait un gamin en taule ?" La petite fille rigole, "Hihihi... imbécile, c'est mon terrain de jeu, je suis née sur cette île." Dallas voit en cette fillette une opportunité, il lui demande où sont les gardes, la petite lui répond qu'ils font leur ronde. Le révolutionnaire se lance, "Petite, si tu arrives à attraper les clés des gardes, je te serais reconnaissant." L'enfant est perplexe, "Hum... je gagne quoi en échange ?" Clint sourit, "Une dette... j'aurais une dette envers toi." La fille réfléchie, "Seulement une dette… ? Qu'est-ce que t'es radin, Dallas Clint." Le révolutionnaire hausse un sourcil, "Tu me connais ?" La native de Tequila Wolf soupire, "Ah... t'es pas bien malin pour un Cavalier, des supérieurs comme toi, je m'en passerais bien. Les camarades m'ont dit que tu étais en route pour la prison, j'avais envie de te voir, il paraît que je suis trop curieuse." Clint comprend qu'elle fait partie de la révolution, tout comme lui, ça lui fait plaisir.

"Tu es donc de mon côté, raison de plus de me venir en aide." Le cow-boy insiste, il voit que la petite fille est toujours hésitante, Dallas se calme. "Dis-moi, comment tu t'appelles ?" Il lui sourit, la fillette fait de même, "Moi…? Oh, on m'appelle Tempérance, mais mon surnom est "Mamie", c'est cool, non ?" Dallas a un moment de faiblesse, il s'écroule contre le mur de sa cellule, "Mamie" s'inquiète pour son supérieur, "Oh, ça va ?" Clint la rassure en lui disant que tout va bien, mais l'enfant n'est pas bête, elle sait reconnaître un homme qui souffre quand elle en voit un. La petite décide d'aider son supérieur, "Je veux bien t'aider, mais en échange, promets-moi de revenir un jour pour mettre fin à cette folie." Dallas hoche la tête de bas en haut.

La petite promet à Clint qu'elle lui rendra visite demain soir à la même heure, pour l'instant, elle doit fuir, car c'est l'heure à laquelle les gardes font leur ronde... l'enfant s'en va. Clint s'allonge sur son lit, il arrive à fermer les yeux, c'est l'espoir de s'évader d'ici qui l'apaise. Le lendemain matin, les matons réveillent les taulards en tapant sur leur grille avec leur matraque, c'est leur premier jour de travail, ils vont devoir travailler à la construction du pont. Les prisonniers sortent de leur cellule après que le gardien-chef Puka l'ait autorisé, ils marchent en file indienne en direction de l'extérieur.

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Résiste



Dallas et les taulards arrivent sur le chantier, là-bas, il y a plusieurs prisonniers des autres blocs, tous marchent en file indienne. Il y a des femmes et des hommes, évidemment, ils ne sont pas mélangés. Le bloc de Clint arrive dans leur terrain, ils voient plusieurs outils mis à leur disposition, les gardes font l'appel, afin de vérifier si tout le monde est là. Une fois que l'identité de la personne est vérifiée, celle-ci reçoit un outil qui est noté sur sa fiche de prisonnier… Dallas reçoit une pioche. Le travail n'est pas dur, le cow-boy doit casser les cailloux qui dépassent du pont, il faut que la surface pierreuse qui le recouvre soit lisse et sans imperfection.

Les menottes en granite marin lui sont retirés pour le moment. Le révolutionnaire casse les cailloux avec ardeur et rage, tout en s'économisant, car l'évasion est prévue pour ce soir... si la gamine tient parole. Les camarades de Clint cassent, eux aussi, des rochers, il faut au moins une vingtaine de personnes pour dégager pas moins de dix kilos de pierre par jour, les gars travaillent presque sans interruption, ils ne s'arrêtent que pour manger, se soulager ou pour rentrer dans leur quartier une fois leur service terminé. Le cow-boy regarde ses compagnons d'infortune, il n'y a aucun espoir sur leur visage, ils sont tous convaincus que leur vie prendra fin dans ce chantier... et ils n'ont pas tort.

Les gardes hurlent, ils fouettent ceux qui ne font rien... ou qui n'en font pas assez. Des gens sont blessés, certains meurent sous les coups de fouet... les geôliers s'en foutent, les prisonniers, il y en a tellement qu'ils peuvent en déglinguer une dizaine par jour. La neige est recouverte par leur sang, le froid gèle les os de ceux qui travaillent, les conditions sont rudes. Les travaux ont déjà commencé depuis quelques heures, et la pause approche, car oui, les prisonniers ont le droit à une pause d'une heure pour souffler... un travailleur vivant est un travailleur productif. Dallas mange donc avec les mecs de son bloc, aucun d'eux ne parlent, ils sont trop épuisés, trop désabusés pour nouer le moindre lien d'amitié avec ne serait-ce qu'un compagnon de cellule... ça viendra avec le temps.

Le travail reprend, la punition recommence, d'autres camarades tombent sous les coups de fouet, Clint ne ressent rien pour ces mecs. En tant qu'ancien chasseur de primes, Clint en a fait pendre plus d'un, et il n'a jamais ressenti le moindre remord pour ses criminels... alors pourquoi en ressentirait-il pour ceux qui finissent au bagne ? Parce qu'il est dans la même situation ? C'est insuffisant pour lui. En plus, s'ils tombent pour si peu, ça veut dire qu'ils sont faibles et qu'ils refusent de se battre, et ça, Dallas n'éprouvera jamais aucune empathie pour ceux qui abandonnent sans se battre un minium... oui, Clint n'est pas très sociable en ce moment.

La journée passe vite, les prisonniers retournent dans leur bloc pour dormir, la journée d'aujourd'hui recommencera demain et ainsi de suite jusqu'à l'ultime délivrance. Les prisonniers se retrouvent une fois de plus devant le seuil de leur cellule, ils sont appelés par le gardien-chef du secteur, c'est toujours la même rengaine. Tout le monde est là, tout le monde peut rentrer... sauf le révolutionnaire, lui, il a le droit d'avoir un petit entretient avec le colonel Rogue Paddington. Il est conduit jusqu'à la salle d'interrogatoire numéro #3, le colonel est déjà sur place, le gardien-chef rentre dans la salle avec le cow-boy.

Il attache Dallas comme lors de sa précédente séance de torture, Puka reste à proximité de Clint, tandis que l'officier se trouve en face de lui. Les efforts qu'il a fournis aujourd'hui l'on affaiblit au point qu'il a du mal à rester éveiller, en plus des menottes en granite marin qu'il a dû remettre après la fin de son service. Rogue commence son interrogatoire, il veut tout savoir sur la révolution et ses planques, toutes informations est bonne à prendre. Il ne lâchera pas le cow-boy avant d'avoir au moins une information fiable. "Bon... écoute, ça ne me plaît pas plus qu'à toi d'être là, mais il faut ce qu'il faut." Dit-il en plaquant ses mains sur la table en fer.

"Je te propose un marché, tu balances toutes les informations sur tes petits copains qui d'ailleurs s'en foutent de toi, car d'après ce que je sais, personne n'a rien tenté pour venir de libérer durant ton transfère. Tu me dis tout ce que tu sais sur les bases révolutionnaires, les noms de tes associés, leurs habitudes, les endroits qu'ils fréquentent... tout le tintouin, quoi. En échange, je te garantis une protection à vie entre ses murs. Je te transfère dans les quartiers de hautes sécurités pour les détenus politiques d'envergure, mais surtout je t'évite de te faire passer à tabac par ce charmant gardien-chef... il n'attend que ça." Le colonel est dur.

Dallas regarde Puka qui s'amuse à tapoter la paume de sa main gauche avec sa matraque, le révolutionnaire regarde aussi Rogue qui semble être résolut, Clint se met à table. "Bon, je vais tout vous dire... écoutez attentivement, vu mon état, je ne pourrais pas tout vous répéter..." Le marin et le gardien écoutent attentivement, "Allez tous vous faire encu..." Il n'a même pas eu le temps de finir sa phrase que le bout de bois de Puka s'écrase sur son dos, la tête du cow-boy percute la table. L'effronté relève légèrement la tête, il saigne du front, Dallas souffre. Paddington soupire, il en a marre de ce genre d'interrogatoire, si seulement il pouvait être aux côtés de sa fille à Logue Town, tout serait plus simple.

"Bon, si tu ne parles pas, monsieur Puka va s'amuser avec toi... moi, j'en ai marre." Le gardien-chef prépare sa matraque, il veut encore briser du révolutionnaire, faire du mal à autrui... c'est sa seule raison d'être. Dallas refuse de parler, il ne dit rien, il détourne le regard. Rogue fait un signe de tête au maton, celui-ci sourit comme si c'était son anniversaire. Le colonel se met dans un coin de la pièce, il regarde l'ancien chasseur de primes se faire massacrer par la brute, les cris de douleur sont supportables pour un vétéran comme Rogue, même s'il ne s'est jamais totalement habitué à cris. Après quelques coups de bâton, Puka prend une pause, il est essoufflé. Clint est affalé sur la table, il a mal, il souffre... mais il tient le coup.

Le sadique regarde le colonel, "Monsieur, je continue ?" Paddington qui s'allume une clope donne sa réponse, "Ça fait deux heures que nous le torturons, le questionnons, il ne parlera pas... pas aujourd'hui, en tout cas. Allez, ramenez-le dans sa cellule. Nous reprendrons notre petite séance d'interrogatoire demain, j'espère qu'il sera plus bavard." Le maton soulève le révolutionnaire, il le traîne par terre, de toute façon, Clint est trop fatigué pour protester. Le bagnard est conduit à l'infirmerie, il ne faudrait pas qu'il meure, ses plaies sont désinfectées. Dallas est soigné, mais il ne reste pas pour autant à l'infirmerie, non, il est vite remis dans sa cellule. Il est allongé par terre, il a du mal à se redresser. "Ah... les enfoirés, si seulement je n'avais pas ses menottes." Dallas bascule sur sa paillasse.

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Évasion



Pendant que le cow-boy récupère de ses blessures, une silhouette apparaît devant sa cellule, Tempérance est de retour, comme elle l'avait promis. Elle appelle Dallas, celui-ci se redresse, il marche difficilement jusqu'à la grille, la petite agite les clés devant elle. "Hihihi… Tu vois, j'ai réussi." Elle est fière d'elle, et elle a de quoi l'être, Clint lui demande de lui enlever ses menottes en premier. "Fait vite, je ne tiens pas à rester ici une minute de plus." L'enfant teste quelques clés dans la serrure des menottes, elle finit par trouver la bonne, les entraves tombent au sol. Dallas recule le plus loin possible de cette chose, il demande à la petite de prendre les menottes avec elle et de les jeter... c'est ce qu'elle fait.

L'ancien chasseur à retrouver une partie de ses forces, il n'est plus affaibli par le granite marin, il veut prendre sa revanche. "Hé, Clint, vient on met les voiles" Dit-elle en ouvrant la porte de sa cellule. Le révolutionnaire sort, "Merci, "Mamie"... en faite, dis-moi, comment t'as chopé les clés des gardes ?" L'enfant sourit, "Hihihi… Je me suis glissé dans leur salle de repos, et j'ai mis un somnifère dans leur café, et hop, j'en ai profité pour leur voler le trousseau de clés." Clint est rassuré que l'enfant n'ait pas mis sa vie en danger pour le sauver, désormais, c'est à lui de s'occuper du reste. Le cow-boy demande au Valet de le conduire à l'extérieur de ce bagne.

L'enfant accepte, les deux révolutionnaires partent discrètement, Tempérance se faufile de salle en salle, de brèche en brèche, de passage en passage... une véritable sourie, cette gamine. Dallas et la petite arrivent dans le couloir qui mène à la sortie, dans ce couloir se trouve aussi la salle des gardes, les deux révolutionnaires passent à côté de celle-ci sans faire de bruit, de toute façon, les matons dorment... un vieux réflexe. Alors qu'ils ont presque atteint la porte qui mène à la liberté, une voix stop le Cavalier, c'est le gardien-chef qui hurle sur ses subordonnés pour qu'ils se réveillent. Clint demande à la petite de l'attendre à côté de la porte, lui, il doit régler un petit problème.

"Bande de cons, on se réveille… Oh, debout !" Dit-il en secouant les trois matons de service endormis, "Merde... pourquoi ils ne réveillent pas ?" Puka s'interroge, " Ils préfèrent peut-être dormir que de regarder ta sale gueule... je les comprends." Dallas est accoudé contre la porte, porte qu'il ferme derrière lui, le visage de Puka redevient veineux. "Zahaha... comment t'es sortie de ta cage, toi ?!" La brute se craque les phalanges, il veut tuer Clint pour avoir enfreint les règles, c'est son droit, c'est dans le règlement. "Je vais te broyer les os, tu vas souffrir... le colonel ne pourra rien dire, car quiconque enfreint les règles doit subir le châtiment ultime." La montagne de muscles sort sa matraque.

Dallas s'approche de lui, les deux hommes se regardent, le cow-boy soutient son regard, ce qui agace le gardien-chef. "Grrr... baisse tes yeux !" Puka envoie un coup de matraque à la verticale pour briser le crâne de l'ancien chasseur de primes, celui-ci enveloppe son bras droit d'une couche de Haki de l'armement, il brise la matraque en envoyant un direct du droit dans le ventre du gros balèze. " Gug…Guh… Arg..." Dallas retire son poing qui s'est enfoncé dans la chair de l'homme, ce qui a eu pour conséquence de l'assassiner, le corps du défunt tombe face contre terre... les fesses relevées. "Peuh, tu n'as que ce que tu mérites, gros porc." Dallas regarde les autres gardes endormis.

"Ce serait gênant s'ils se réveillent et donnent l'alerte." Clint brise la nuque de chacun des gardes, il pique leur vêtement pour passer inaperçu, il retourne auprès de Tempérance. Elle guide Dallas à l'extérieur, ils marchent tous les deux dans la neige, "Mamie" prend soin d'éviter les chemin où les matons font leur ronde, Clint prend exemple sur l'enfant. Ils arrivent à se faufiler de bloc en bloc, ils sont prudents, en même temps, la nuit facilite l'évasion... on n'y voit que dalle. Dallas demande à Tempérance où est-ce qu'il peut trouver un bateau pour s'enfuir d'ici, la petite lui répond que tout est déjà prévue.

"Avec les camarades infiltrés ici, nous t'avons dégoté une chaloupe, c'est mieux que rien." Clint remercie la petite pour son aide, "Je te remercie, tu peux t'arrêter maintenant. Je vais continuer dans la direction que tu m'as indiqué, je ne voudrais pas te mettre en danger, rentre chez toi." Tempérance obéit à son supérieur, "N'oubliez pas votre promesse... bonne chance, Cavalier." Elle repart en direction d'un autre terrain de jeu. Dallas continue son avancée vers sa destination qui n'est autre que les escaliers qui l'ont amené ici, plus précisément à ce qui sert d'amarrage pour les navires qui viennent livrer des cargaisons ou des convois.

Le révolutionnaire a fait la moitié chemin, il est presque libre, il passe devant les quartiers du colonel Rogue Paddington. Clint passe inaperçu avec sa tenue de garde, il ne se cache plus, pour lui, c'est la fin du chemin. Le colonel croise la route de l'ex-taulard, il passe à côté de lui, Rogue est sortie pour récupérer quelques dossiers qu'il avait oubliés dans l'un des blocs. Paddington interpelle l'inconnu, "Hé... vous." Dallas s'arrête, il a le dos tourné à son interlocuteur, il lui répond en prenant une voix plus grave, "Oui... qu'y a-t-il ?" Le colonel qui tient trois dossiers dans ses bras s'approche légèrement de Clint, "... Faite attention, il paraît qu'il va y avoir une tempête cette nuit, ne vous restez pas trop longtemps dehors." Le révolutionnaire remercie son tortionnaire.

Le Cavalier de la révolution continue sa traversée, et après quelques minutes de marche, il arrive enfin devant les fameux escaliers. Dallas emprunte ces derniers, il fait attention à ne pas glisser, sinon, c'est la mort. Il arrive finalement en bas, il voit la chaloupe qui l'attend, il y a deux rames dessus… Clint monte dedans. Il rame lentement, mais sûrement, il a réussi à s'évader de cet enfer. Après une heure de voyage, le révolutionnaire est assez éloigné du bagne, d'ailleurs, ce dernier sonne l'alerte lorsque la relève des gardes trouve les quatre corps de leurs compagnons. Les prisonniers sont comptés, le colonel reçoit un rapport, il constate que Dallas Clint est absent... les recherches commencent, mais elles échouent.

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