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Le Retour des Dujardins

Le vent parfumé du Sultanat agitait doucement les fleurs de ses gargantuesques champs, les balançant dans un va et vient harmonique, une peinture colorée toujours changeante. Les fermiers travaillant pour une des trois grandes familles s’afférait à leur tâche, coupant les mauvaises herbes et ramassant les multiples fleurs prêtes à l’extraction de leurs essences. Mais la où les fermiers ne regardaient pas, où le soleil brillait le moins, flouant la peinture végétale, un être étrange mais magnifique rampait, collé au sol, écartant doucement les herbes au parfum divin. Un déplacement qu’iel entreprenait depuis maintenant plusieurs jours, se déplaçant de jour dans les champs et dormant caché dans les granges et boisées de l’île la nuit. Sa tête primée figurait sur les panneaux de tout les villages et Vizirat des lieux après les crimes de l’Okama, ce qui rendait tout mouvement sur les routes complexes.

Et plus le temps passait, plus ce dernier développait une rancœur contre ceux qui lui montraient un manque de respect si grand. Une arrogance et un orgueil mal placé envahissait doucement mais sûrement le danseur primé, a chaque mouvement de coude et de genoux à travers les hautes fleurs.

Sa destination était plus qu’évidente ; le Vizirat de Rosetta, capitale économique du pays, abritant le plus grand port du Sultanat. Là-bas, Rachel espérait pouvoir trouver de l’aide pour se sortir du pétrin ou, encore mieux, se venger des autorités du pays qui n’en faisaient qu’à leur tête. Iel pourrait aussi s’y cacher, les lieux étant vastes et des criminels devaient y avoir résidence, ce qui voudrait certainement dire qu’il y avait de la place pour un de plus. Après quatre jours de voyage, Marco y était presque, pouvant apercevoir, a l’horizon, les champignons géants composant l’étrange flore architecturale de Rosetta, sorti tout droit de Grand Line. Bien que ça n’avait rien à voir avec les labyrinthes éternels d’Astérion, la Beauté Astérienne ressentit tout de même une pointe de nostalgie, se rappelant chaleureusement ses jours passés dans les ruelles de Port-aux-Rois. S’iel voulait y revenir un jour, cette situation devrait être réglé.

La forêt portant le même nom que le Vizirat se dressait malgré tout sur son chemin, maintenant, et les rumeurs sur l’endroit étaient glauques. Iel ne pouvait pas simplement passer par les dalles dorées constituant le chemin officiel, mais l’alternative était de risquer sa vie contre une flore qui se faisait un plaisir à anéantir tout être humain y passant. Préférant ses chances contre des humains, l’Okama se résigna à endosser son manteau et à utiliser le chemin que les bonnes gens utilisaient eux-mêmes, cachant sous sa capuche son visage criminellement reconnut. A son plus grand soulagement, bien que des gardes patrouillaient l’entrée de la métropole, il n’y avait pas de vérification de papier ou de contrôle des passants, ce qui aurait été complexe pour une ville d’un million d’habitants. Le soleil étant encore haut dans le ciel, la majorité de la population s’attelait dans des ateliers, dans des champs ou dans le transport des marchandises destinées à être exportés à travers le monde depuis leur immense port. Les rues étaient donc relativement vide mise a part les chariots de transports et les travailleurs en déplacement.

Questionnant discrètement les passants et touristes par-ci par-là, l’Okama se dirigea vers une taverne en bordure des docks, endroit qui était apparemment fréquenté très régulièrement de la classe ouvrière et des individus possédant moins de scrupules que la moyenne. S’asseyant à une table près des fenêtres donnant sur l’océan, le danseur observa les vas-et-viens du port, utilisant l’occasion pour passer son temps pendant qu’iel appréciait un sandwich fait par le tavernier. Un navire approchant attira l’attention de Rachel, un groupe d’ouvriers se regroupant, pas pour travailler, mais pour accueillir un homme en débarquant. Continuant d’observer, Marco mangeait, loin de comprendre la situation.
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Le révolutionnaire est arrivé sur l’île un jour avant l’arrivée de Marco, il s’est fait discret, il a rasé les murs, car il est primé à 29 000 000 de Berry, une telle somme que ça ne passe pas inaperçu… surtout sur une Blue. Il n’a pas fallu longtemps avant que les Nostalgiques, soit mis au courant pour Dallas. Le révolutionnaire s’est donc fait accoster par un homme appartenant aux Nostalgiques alors qu’il prenait tranquillement un verre dans un bar miteux. Le soldat lui a tout raconté, il lui a dit que c’était le moment d’agir, et renverser ce sultan. Clint a ensuite suivi l’homme jusqu’au repaire des révolutionnaires, il a eu le droit à de longues explications plus détaillé que les précédentes, après une heure de planification d’un plan qui servirait à faire tomber le sultan, les rebelles ont finalement demandé si le cow-boy était d’accord pour participer.

Clint s’est tout d’abord allumé une tige, il a pompé dessus, il a relâché la fumée d’un seul coup « hm… Vous voulez que je participe à un coup d’État, encore ? » Un silence s’installe, les révolutionnaires craignent d’abuser de la gentillesse et de la patience du cow-boy, ce dernier les surprend « Pas de problème, je n’ai rien d’autre à faire de toute façon. » Dit-il en écrasant sa cigarette sous sa botte ? Un homme de la révolution lui explique qu’il doit prendre contact avec un certain pirate du nom de « Rachel Marco », il lui met son avis de recherche devant les yeux. Dallas hausse un sourcil, lui bosser avec un pirate ? C’est inconcevable, il n’a jamais fait ça, et ne le fera jamais. Mais il repense aux opprimés, aux gens qui subissent des injustices à cause des puissants, ça l’énerve.

Il prend sur lui, il veut bien travailler avec un pirate, même si ce sera très difficile pour lui… au pire, s’il ne s’entend pas avec lui, il lui logera une balle dans le crâne une fois la mission accomplie. Les coordonnés de Rachel sont transmissent à Clint, il quitte la vieille baraque qui sert de planque provisoire aux révolutionnaires, il se dirige vers le même bar miteux qu’il a quitté pour aller écouter les baragouinages de ses comparses. Dallas continue de raser les murs, il se cache, il esquive la moindre patrouille qui ressemble à ne serait-ce qu’une once d’autorité pour finalement arriver au bar. Il rentre dans ce dernier, trois malabars regardent le cow-boy avec un air méchant. Ils se regardent, ils se lèvent, ils veulent lui faire du mal, sans aucune réelle raison.

Un homme avec un cache-œil bouscule le cavalier de la révolution, il prétexte que Clint est responsable, car il n’a pas regardé où il allait, il lui demande sa bourse en échange du dédommagement, l’un des trois hommes sort un couteau, les deux autres ricanent. « Soit, tu nous donnes ta thune, ou tu peux jouer les fortes têtes, mais je te conseille de réfléchir à deux fois avant de prendre ta décision, si tu choisis la mauvaise réponse on va te cas… qu’est-ce qui fait, là ? Mais il se barre, ce con ! » Dallas ignore les trois couillons, il pousse légèrement les deux autres qui font barrage, il frôle légèrement la lame du couteau, cette dernière tombe en poussière, il n’en reste que le manche. Le bavard des loubars s’emporte, il s’énerve, il ne supporte pas qu’on se moque de lui.

Il pose l’une de ses pattes sur l’épaule de Clint, « Hé, tu vas cracher la thune ou je te déf... ! » Il se prend un méchant coup de coude dans le nez, il tombe à terre, son nez est brisé. Ses potes le relèvent, ils sont tétanisés, « Putain, il a éclaté Marcus d’un seul coup, il est dangereux celui-là, venez on se casse ! » Ils sortent du bar de non-lieux, ils traînent leur ami à bout de bras, les clients du bar sont impressionnés. Marcus fait la loi depuis quelques semaines dans ce rade, et là, il vient de se faire humilier par le premier venu… façon de parler. Clint sort l’avis de recherche de Marco, certains se disent qu’il est un chasseur de primes pour se trimballer avec une affiche Wanted comme ça, plus d’un client avale sa salive. Le cow-boy remarque Rachel, il chiffonne l’avis de recherche, il la jette par terre, il s’assoit à côté de l’Okama.

Il regarde cette personne, il l’examine, il se rend compte qu’il est… original. « salut, c’est toi Rachel Marco qui vaut un million de Berry, je crois qu’on a des trucs à se dire tous les deux au sujet d’une certaine personne. » Une serveuse arrive vers Clint, elle lui demande, "Vous prenez quoi ?" Le cow-boy commande de la grenadine avec un bon cigare, elle dit qu’ils ont de la grenadine, mais pas de cigare. Dallas soupire, la serveuse sent qu’il est agacé, elle demande à Rachel si il a fait son choix, le cow-boy regarde autour de lui, il y a des regards indiscrets… certains pensent qu’il est en couple avec le travelo et d’autres qu’il est venu pour prendre leur tête, ils sont méfiants, très méfiants. L’ambiance se refroidit, il y a comme une tension dans l’air, ce qui fait sourire le cow-boy « on va s’amuser. » Dit-il à Rachel ?


Dernière édition par Dallas Clint le Jeu 28 Avr 2022 - 21:53, édité 2 fois
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Les ouvriers, bien occupés à discuter à murmures, les mains cachant leurs visages collés les uns sur les autres, semblaient vraisemblablement manigancer quelque chose. Il fallait se demander avec quelle autorité et audace ils agissaient de le faire en pleine lumière du jour. Et à bien regarder, il y avait pas mal d’individus crasseux et couverts du fruit de leur labeur qui ne semblaient tout simplement… pas fiables. Pas tous, bien sûr, mais c’était assez flagrant pour que ça soit remarquable pour un étranger comme Rachel. Les gardes ne semblaient pas non plus apprécier cette frange de la population, se faisant un plaisir de les questionner à la moindre ressemblance d'infractions de ses pauvres hommes et femmes. L’Okama se donnait un plaisir presque malsain à observer tout ce qui pouvait arriver entre les deux groupes tout en dégustant son repas.


Mais bien entendu, tout petit plaisir est destiné à être détruit par des brutes. Le spectacle du quotidien du port de Rosetta fut brusquement interrompu par une bagarre qui, en temps normal, n’aurait pas attiré l'œil du danseur outre mesure. Mais voyant la lame d’un des énergumènes se désintégrer sous les doigts du menaçant individu venant d’entrer dans l’établissement, la Beautée Astérienne ne put s’empêcher de lever les sourcils, agréablement surpris. Clairement iel avait affaire à une capacitée surnaturelle des plus étranges. Un fruit, peut-être? Ils n’étaient que très peu courants dans East Blue, mais Rachel avait pu voir des utilisateurs de ces derniers quelques fois quand iel vivait encore à Astérion. Des capacités sommes toutes extraordinaires dont le défaut meurtrier faisait hésiter dans un monde marin comme le leur mais qui tentait profondément Marco.


Et, quelle chance iel avait, l’homme ayant réduit en poussière l’arme adverse vint s’asseoir directement devant l’Okama, le nommant par son nom et sa prime et allant droit au but ; il voulait discuter d’une certaine personne. Pour être franc, le nouvellement primé n’avait absolument aucune idée de l’identité de ladite personne, mais iel décida de jouer le jeu, étant curieux de ce que celui qui pouvait détruire les armes adverses pouvait bien vouloir. Commandant une bouteille de vin avant l’intention de laisser le cowboy payer à sa place, le danseur se pencha vers son interlocuteur, accotant son menton dans la paume de sa main droite, l’observant attentivement. Son visage lui rappelait quelque chose, mais l’éclat de la compréhension n’avait pas encore éclairé l’esprit de la Beautée Astérienne.


“Oh, mais mon cher, vous vous trompez. Je suis primé à 4 millions. Il ne faut pas non plus trop sous-estimer ma valeur intrinsèque. Et bien entendu qu’en faisant équipe avec moi, futur souverain de l’île des labyrinthes, vous allez avoir beaucoup de plaisir, très cher monsieur. Mais je requiert tout d’abord que vous me rappeliez votre nom, s’il vous convient.”


Se reculant et s’installant bien confortablement dans sa chaise, l’esprit de Rachel tournoyait, tentant de trouver tant bien que mal ce que le mystérieux truant pouvait bien vouloir, tentant de maintenir une aura de confiance impénétrable.


“Mais dites moi, surtout, en quoi consiste votre brilliant et franchement amusant plan, mon cher.”
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Dallas regarde autour de lui, il sent que l’ambiance est palpable, ce qui le fait légèrement ricaner. Il regarde Rachel, celui-ci lui rectifie une erreur, il dit que sa prime n’est plus d’un million de Berry, mais bien de quatre millions, Clint hausse un sourcil. La serveuse apporte les grenadines du cow-boy, celui-là remercie la serveuse, « Merci, belles fesses. » Dit-il en lui balançant une pièce entre ses deux seins, la serveuse repart toute contente, elle a eu un pourboire… ce qui n’arrive pas tous les jours, surtout dans cet endroit. Dallas soupire « Rahh… les informations de la révolution, elle est toujours en retard, pas étonnant qu’on doit improviser une fois sur deux… Tss, je te jure que c’est lourd. » Il n’est pas content.

Le cowboy met sa main dans la poche de sa chemise rouge à carreaux, les clients remarquent l’action du « survivant ». Certains péquenots posent leurs mains sur leurs armes, ils sont méfiants, ils prient pour être plus rapides que lui. Le révolutionnaire sort une paille en plastique « une paille peut être très utiles dans certaines situations. » Les clients paranoïaques soupirent, ils sont soulagés, même s’ils restent sur leur garde. Clint sirote l’un de ses verres de Grenadine en regardant Rachel « moi, qui je suis ? Je m’appelle Dallas Clint, je suis un cavalier de la révolution, ma prime s’élève à 29 000 000 de Berry. » Les intéressés sont bouche bée, ils n’en croient pas leurs oreilles, certains se disent, « Putain, 29.000.000 de Berry, il vaut cher l’enfoiré. » Tandis que d’autres, « Pfiou, ce n’est pas un chasseur de primes, ça me rassure. » Dans tous les cas, l’animosité cesse dans le bar, ce qui en arrange beaucoup.

Rachel demande quel est le plan de son nouvel ami, celui-ci continue de siroter sa grenadine, il finit le premier verre. " «Mon plan est simple, la révolution a appris l’existence du prince légitime de ce royaume, il faut faire savoir au peuple qu’il existe une alternative à cet enculé de Sultan… D’après les gars des « Nostalgiques », nous devons trouver une solution pour que le peuple apprenne pour le prince, mais que ça se fasse discrètement, enfin, au début. Le Sultan refusera de céder sa place, et c’est là que j’interviendrais, mon rôle est simple, je dois botter le cul de ce couillon… t’aurais des idées concernant la partie propagation ? Parce que ton bled, je ne le connais pas du tout, je ne sais pas comment les pélots pourraient réagir si je m’en occupe. » Clint n’y va pas par quatre chemins, surtout s’il peut éviter de buter n’importe qui, tuer des civils n’est pas son genre.


Dernière édition par Dallas Clint le Jeu 28 Avr 2022 - 21:53, édité 2 fois
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Hé bien! Iel savait que le guignole qui se prenait pour un cowboy d’Alabasta avait un visage reconnaissable, mais comme tout le monde savait, une photo ne faisait pas toujours honneur à la figure réelle. Et dans ce cas-ci, malgré avoir pris conscience des gros poissons d’East Blue avant d’y arriver, Rachel n’avait pas reconnu la faciès de celui qui allait apparemment être son collègue dans cette étrange opération. Sirotant doucement sa coupe de vin tout en écoutant le vulgaire rebelle expliquer la base la plus totale de ce genre d’opération après avoir annoncé dans une taverne rempli de monde son identité de criminel hautement recherché sur les sept mers, ce qui suscita un haussement de sourcil dubitatif de la part du pirate, qui n’avait que mentionné la sienne doucement. Lichant les miettes de ses doigts, regardant le port et les vagues venant doucement caresser le métal rouillé supportant ses quais, écoutant la longue explication du révolutionnaire.


“Ah, simple alors… Il faut simplement dé-propagander une population entière et éviter de se faire assassiner par un régime autoritaire. Ah ouais, très simple.”


Un rire démontrant la profondeur du sarcasme de la remarque suivit cette dernière, avant que l’Okama ne prenne une autre gorgée, plus lourde cette fois, du vin de basse gamme de la taverne. Faisant tourner le liquide pourpre dans la coupe, admirant la façon dont cette mer miniature allait se fracasser sur les falaises de verre de l’objet. Caressant son menton avec son autre main, Marco créa une pause volontaire dans la discussion, le temps de laisser les autres clients retourner à leurs propres affaires, envoyant un regard sournois de temps à autres vers ces derniers pour les décourager d’être fouineur.


“Voici ce que nous allons faire, cher Clint. Premièrement, je ne doute point de votre force, mais vous jeter tête première dans les palais des Viziers et du Sultan serait, même pour vous, probablement suicidaire. La première étape serait, à mon aise, si vos informations sont véridiques, de sortir le Prince légitime d’où il est caché, ce qui est déjà un défi en soi. Avec sa personne présente, nous pourrons, à l’aide de vos collègues, organiser un discours révélant son existence. À partir de là, je pense que nous pourrons tous deux… Nous amuser.”


Laissant son interlocuteur interpréter ses paroles à son aise, le danseur termina son vin, poussant un soupir doux et aigü de satisfaction, avant se lever, redressant sa capuche sur sa tête rose.


“Veuillez me suivre, mon cher.”


Quittant la taverne d’un pas rapide et décidé, agissant comme un individu des plus lambdas à la face de la population, la Beauté Astérienne pris la direction des chemins quittant la ville, marchant sans se retourner, dans une direction ; Castinlet.
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Rachel n’y va pas par quatre chemins, elle veut rassembler des informations sur le prince, le fameux héritier légitime qui aurait le droit de réclamer le trône. Dallas se lève de sa chaise, il laisse un pourboire sur la table, il quitte la taverne avec Rachel. Le cow-boy doit réfléchir où ils pourraient dénicher des informations, mais de bonne information, ce qui est très dur à trouver, même si on sait où chercher. Clint à besoin d’information, il se tourne vers Rachel,  « tu n’aurais pas une idée où chercher ? Attends, ne bouge pas, je vais contacter les gars, vu qu’ils travaillent sur l’affaire depuis longtemps, ils doivent au moins avoir des informations. »

Dallas sort un Escargophone de sa poche, un homme des Nostalgiques lui a donné lorsqu’il est venu leur rendre visite, afin de pouvoir rentrer en contact avec eux plus facilement. Clint compose le numéro, l’Escargophone des révolutionnaires répond, un homme est à l’autre bout de l’appareil. Clint expose le problème, le soldat s’occupe de lui, « Alors, d’après nos informations, le cas du prince est très secret, mais vraiment très bien gardé… Si vous voulez chercher les bonnes informations et non les rumeurs, je vous conseille d’aller à Castinlet, c’est une base très sûre, s’il n’y a rien là-bas, ce serait compliqué pour la suite. »

Dallas remercie le gars, il raccroche, le cow-boy se tourne vers le travelo « tu as entendu, tu sais où se trouve ce quartier des serviteurs. » Dallas écoute la réponse de son associé de fortune, le révolutionnaire décide de se mettre en route vers la ville des serviteurs, la fameuse Castinlet. Clint ras les murs, il fait attention, il ne prend pas les routes officielles, non, il passe par les petits chemins, les forêts, les champs, etc. Il refuse de se faire remarquer alors que la mission vient à peine de commencer, sur le chemin, il fait la discussion avec Rachel.

« Dis-moi, pourquoi es-tu un pirate ? La révolution ne t’intéresse pas, c’est moins individualiste, cette révolution. Tu passes pour un héros aux yeux du peuple, pirate, ça fait mauvais genre. Tout à l’heure, dans le bar miteux, avec tous les criminels de troisième zone, lorsque j’ai décliné mon identité, j’ai senti de l’admiration dans les yeux de certains de ses pouilleux, et aussi de la crainte. Dans certains endroits, dire que tu es un révolutionnaire recherché est bénéfique, les informations viennent à toi sans les chercher, apparemment, ça n’a pas marché dans le bistro tout à l’heure… ils avaient peur. » Il se met à chiquer du tabac, tabac qu’il crache dans la seconde.

Dallas continue de marcher, il marche dans un champ de blé, un grand champ de blé. Après quelques minutes de marche, Le Cavalier de la révolution arrive à Castinlet, il rentre dans la ville, il aperçoit plusieurs enfants qui vagabondent dans les rues, des ivrognes qui boivent dans les rues… un vrai paradis. Dallas se tourne vers le travelo « t’as une idée par où commencer ? Je pense que les prostitués sont un bon début, on paye pour qu’elles l’ouvrent, elles n’ont pas de raison de nous mentir, elles savent faire plaisir à la clientèle. » C’est un homme d’expérience qui parle, il en a connu des dames de compagnie.


Dernière édition par Dallas Clint le Jeu 28 Avr 2022 - 21:54, édité 2 fois
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Heureusement pour le duo d’urgence, la distance entre Rosetta et Castinlet n’était pas extrêmement grande, les chemins connectant les deux n’étant donc rien de bien menaçants et très accessibles, leur permettant d’éviter les autorités sans trop de problèmes. La forêt de champignons qui entouraient le Vizirat se termina aussi rapidement, leur évitant d’avoir à affronter un nombre petit ou grand de plantes désirant se nourrir de leurs cadavres. Pour agrémenter leur trajet qui aurait sans cela été fort inintéressant pour le révolutionnaire et le pirate, celui qui valait plusieurs dizaines de millions de Berrys posa des questions d’une nature qui allait de philosophique a purement curieuse à l'Okama.

Se grattant le menton, continuant de marcher en pirouettant de temps à autre, évitant les racines et branches de cette forêt rafraîchissante face aux climats Grandliniens précédemment visités, le danseur réfléchissait à comment iel allait offrir une réponse à son partenaire de fortune. Il possédait sans aucun doute des plumes qu’il serait plus efficace de flatter plutôt que de briser. Après tout, ils étaient censés coopérer jusqu’à renverser le gouvernement ce qui, premièrement, avait de grandes chances d’échouer, et deuxièmement, allait demander une coopération exceptionnelle entre les deux.

“ Eh bien, mon cher Dallas, pourquoi ne suis-je qu’un vulgaire pirate? Parce que je n’ai aucun problème foncièrement avec le Gouvernement mondial, là où vous, les réactionnaires, vous opposez à ce dernier de façon… véhémente. Je suis pirate parce que c’est la façon la plus efficace, rapide et sûr d’accomplir mes buts. Révolutionnaire implique des responsabilités et un sens moral profond envers la société. Bien entendu, je supporte de tout cœur vos ambitions et objectifs a vous, les révolutionnaires. Vous faites preuve d’une passion contagieuse, si ce n’est dire.”

Rachel offrit un sourire sympathique à son collègue, gambadant devant lui, prenant les rênes de leur petit convoi personnel. Entrant dans la ville périphérique à celle occupée par la classe aristocratique de la nation, où les serviteurs, bâtards et membres peu recommandables de la société utiles aux puissants résidaient. Dallas proposa qu’ils interrogent les prostitués du coin en premier lieu, ce qui n’était en soi pas une mauvaise idée… si Clint n’était pas là.

“Je vais interroger les bordels plus… luxueux de la ville. Toi, tu vas t’occuper des tavernes du coin. Parle aux taverniers, de leurs réguliers, tu vois le genre. J’ai plus d’expérience de comment fonctionnent les maisons closes et je suis un plus raffiné que toi, sans rancune. Nous nous séparerons pour, aller, six heures, puis on va aller se trouver un endroit où dormir. Je n’apprécierais que trop peu d’être à l'extérieur dans cet endroit la nuit, avec mon corps délicat.”

Laissant vagabonder son compagnon cowboy dans les rues de Castinlet, Marco décida d’iel même explorer les artères semblant les plus commerciales d’une ville aussi résidentielle. S’engageant dans une rue coloré, orné de restaurants et de boutiques simplettes, Mais, dans une ruelle entre une taverne des plus bénignes et un couturier, les signes avant-coureurs d’un établissement vendant les plaisirs de la chair attira la paire d’yeux du danseur, qui s’y engouffra, déterminé à accumuler le plus d’informations possibles.



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Dallas regarde le travesti s’éloigner loin de lui, le cowboy lâche un léger rire « haha… je suis encore tombé sur un cas unique, je les attire ou quoi ? » Dallas sort un paquet de clopes de sa chemise, il l’ouvre, il retire une cigarette avec sa bouche, il remet le paquet dans la poche de sa chemise. Clint sort un paquet d’allumettes de la poche de son jean bleu, il craque une tige, il allume l’allumette en la frottant contre la zone rouge, elle est allumée. Il porte la tige à sa bouche, la cigarette brûle, le révolutionnaire tire une taffe.

Il regarde autour de lui, il aperçoit une taverne, il se dirige vers elle… Sur le chemin, un gamin l’accoste, il lui taxe des clopes, Dallas s’arrête, il regarde le petit âgé d’à peine dix ans. Le cowboy regarde les vêtements abîmés du petit « t’as quel âge, ils sont où tes vieux, t’es pauvres ? » Le petit se met le doigt dans le nez, « Mes vieux ? Ils sont morts, je suis orphelin ! J’ai dix ans, et oui, je suis pauvre… Voilà pourquoi, il me faut une clope, ça me détend. » Dallas sourcille « tiens, prends-en une. » Clint tend le paquet au petit, celui-ci prend une cigarette, ainsi qu’une allumette, il craque la tige sous ses sandales, il allume la cigarette.

Le petit remercie le révolutionnaire, il s’en va, le cowboy range son paquet de sa chemise. Il reprend sa course vers le bar, il rentre dedans, c’est un lieu malfamé. La clientèle est essentiellement composée d’ivrognes, de rebuts de la société, d’ordures, d’escroc… bref, Dallas est dans son élément. Il passe inaperçu dans le bistro, il se pose au comptoir, le barman le regarde, « Vous prenez quoi ? » Dallas lui commande de la grenadine, le barman hausse un sourcil, « Vous êtes sûr ? » Clint hoche la tête de bas en haut « j’essaye d’arrêter l’alcool, ce n’est pas facile, en plus en ce moment, j’ai l’impression d’attirer les bars… ce n’est pas agréable. »

Le grand gaillard donne sa grenadine à Dallas, « Ça vous fera dix Berry. » Clint pose un billet de mille Berry, il le fait glisser vers le comptoir « tu peux garder la monnaie… contre quelques informations, rien de bien compliqué. » Le barman qui a besoin d’argent empoche le billet, « Je vous écoute, que voulez-vous savoir ? » Le révolutionnaire lui demande le genre de client qui fréquente régulièrement le bar, le serveur s’approche de lui, il parle à voix basse. Il regarde autour de lui, « Je reçois pas mal de monde de différents horizons : des serviteurs, des ouvriers, des escrocs, des filles de joie… J’ai une épaule qui sait écouter parait-il c’est pour ça que tout le monde vient chez moi. »

Dallas sourit « ça ne tombe bien, j’aurai besoin de savoir qui travaille pour le Sultan, rien de bien méchant, je voudrais faire connaissance. » Le barman regarde Dallas, « Aïe, j’aimerais bien vous aider, mais en ce moment, j’ai la mémoire qui flanche. » Le révolutionnaire avance un deuxième billet de mille Berry « j’espère que ta mémoire reviendra avec ce petit rappel. » Le serveur prend le billet, « Je me souviens de tout, vous avez de la chance, car ici, il y a beaucoup d’habitués qui travaillent pour le Sultan, il y en a justement un. » Le serveur désigne du doigt une personne qui boit tout seul à une table dans un coin, Dallas baisse son chapeau pour remercier l’informateur, il se dirige vers le serviteur.


Dernière édition par Dallas Clint le Jeu 28 Avr 2022 - 21:56, édité 2 fois
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Il était facile de déterminer, en un seul coup d’œil expert, le genre de clientèle que devait accueillir cet établissement. Du velours, du cuir d’une apparence de haute qualité, des rideaux de plusieurs couleurs et des chandelles élégantes, tout dans cet établissement respirait le luxe, non pas de ses employées, mais de ceux qu’ils accueillaient. Un comptoir reluisant, probablement astiqué et nettoyé a toutes les heures, protégeait une réceptionniste avec un grand sourire accueillant les clients. Un homme en costard cravate attendait sur un des bancs, se caressant la moustache d’une main tandis que son autre tenait un petit livre dont le titre était caché de la vision de l’Okama, attendant sans doute un ami ou une escorte. S’approchant du comptoir et de la charmante damoiselle servant de secrétaire a l’établissement, le danseur laissa échapper de sa parfaite bouche des mots.

« Bien le bonjour, mademoiselle. Je suis Véronica de Patois, journaliste pour un magazine touristique dont le sujet ce mois-ci est : Les Meilleurs Maisons-Closes des Blues! Votre établissement a été choisi pour inspection et donc j’aimerais bien poser quelque question bien innocente a vos filles, si cela vous convient. »

« Oh, nous ne savions pas qu’un… qu’une… personne de telle importance viendrait nous rendre visite aujourd’hui! Je vais vous envoyer parler à une de nos stars, si cela vous convient. »

« J’en serais honoré, mademoiselle. »

S’asseyant sur un des bancs doux et rembourré, Rachel attendit que la demoiselle de plaisir soit prête à recevoir la Beauté Astérienne, examinant la salle avec des yeux de lynx, jouant le jeu de journaliste du mieux qu’iel pouvait pour ne pas briser sa couverture. Et puis, cela lui permit de passer le temps jusqu’à ce qu’une femme d’une beauté exceptionnelle, habillé de vêtement luxueux invitant les regards et dont le maquillage et les cheveux étaient récepteurs d’un entretient des plus soigneux se présenta, quittant le couvert des rideaux a droite du comptoir.

« Veuillez me suivre, cher Journaliste. »

Un sourire mesquin au visage, Marco suivit la dame de plaisir, observant avec des yeux de prédateurs les alentours, capturant chaque détail des couloirs de rideaux et de mur matelassés. L’insonorisation des lieux était forte agréable, l’Okama n’entendant aucun son provenant de l’intimité des demoiselles, bien qu’iel avait grandit dans un environnement où ce genre de sons étaient plus que fréquents. Agissant de façon professionnel, le danseur entra dans la chambre de celle le guidant, composé d’un grand lit central aux riches draps, d’un bureau au fond et d’un bain collé sur un des murs, de la vapeur s’en échappant. Entrant dans une remise sur le côté de la pièce, la dame en sortit une deuxième chaise qu’elle positionna de l’autre côté de son bureau, cette dernière s’asseyant à l’endroit habituel accueillant sa personne, croisant les jambes et offrant un ravissant sourire à la Beauté Astérienne.

« Je me présente, je suis Victoria, la demoiselle numéro un de ce magnifique établissement qu’est le nôtre. J’ai cru comprendre par ma collègue que vous désirez des informations pour un magazine? »


Jouant le jeu du mieux qu’iel pouvait, Rachel se mis à interroger Victoria de la façon la plus mondaine et ordinaire possible, tentant de cacher sa vraie identité et but derrière les multiples interrogations. L’âge de la demoiselle, la gestion de la maison, depuis quand cette dernière existait, etc. De multiple questions dont on aurait pu s’attendre la part d’une journaliste classique, donc. Mais, avant que l’entrevue se conclue naturellement, Marco posa la question importante.

« Mais dites-moi, mademoiselle, en toute confidence… quel genre de gentlemen accueillez-vous depuis la cité des aristocrates? Votre établissement est d’un tel luxe, je ne peux qu’assumer que vous devez recevoir la crème de la société de Pétales, me trompais-je? »


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Dallas s’aventure dans le bar, il s’avance vers le serviteur qui travaille pour le compte du Sultan, le cow-boy s’assit en face de lui. Il ne lui demande pas s’il peut s’asseoir, il le fait directement. Le type à la barbe grisonnante lève sa tête de son verre de whisky, il regarde Clint, « Vous êtes qui vous ? » Le cow-boy croise les bras, il s’adosse au fond de sa chaise, il jauge l’homme légèrement ivre. Le rebelle rentre dans le vif du sujet « je sais que tu travailles pour le Sultan. » Le serviteur répond à Dallas avec un léger rire tout en soulevant son verre, « Ce n’est pas un secret. »

Dallas reprend « En travaillant là-bas, je suis sûr que tu as déjà entendu des bruits de couloirs, des rumeurs, des secrets… dont seul le personnel connaît l’existence. » Le serviteur hausse un sourcil, « Et alors qu’est-ce que ça peut te foutre ? » Dallas est content, le servant parle le même langage que lui « hahaha… T’as raison, d’ordinaire, je m’en fous de ces conneries. Mais pas aujourd’hui, comment t’appelles-tu déjà ? » Le client jauge Clint, il regarde son accoutrement, il boit une gorgée de whisky, il pose le verre, il rote.

« Je n’ai pas l’habitude de révéler mon nom à des inconnus. » Le cow-boy ferme les yeux, il sourit, il se rapproche de son nouvel ami, il joint les mains et les poses sur la table. « Je me présente, Mark Jones, je suis écrivain, et j’aimerais des sources d’inspiration pour mes prochaines œuvres. » Le servant pousse un léger gémissement lorsqu’il se redresse, « Putain, j’ai mal au dos… Travailler dix heures d’affilée sans se poser, je n’y suis toujours pas habitué. » Le cavalier constate que cet homme n’a pas l’air d’aimer son métier, ce qui va lui faciliter les choses.

« Tu ne m’as toujours pas dit ton nom. » L’autre sourit à Dallas, « Toutes mes excuses, seigneur, mais après une journée de travail, j’aime bien me détendre… Mon nom est Gerou, enchanté. » Il boit une autre gorgée de son breuvage alcoolisé, le révolutionnaire ne connaît que trop bien ce genre de personne, il sait comment les traiter. Clint est direct « en échange de quelques informations, je te donnerai de quoi vivre pendant un mois sans te tuer à la tâche, t’en dis quoi ? » Le visage de Gerou change d’expression, il est surpris, il devient narquois.

Le serviteur ricane légèrement en fermant les yeux, il agite le breuvage dans son verre, « Héhéhé… T’es un rigolo, toi. » Il ne croit pas le rebelle, pas de problème, Clint fait glisser trois billets de mille Berry sur la table, ce qui représente la moitié du salaire de Gerou, ce dernier ouvre les yeux, il est étonné. Ses yeux sont écarquillés, « T’es sérieux ? » Dallas hoche la tête " ce n’est qu’un avant-goût, en échange de quelques informations, tu en auras une bonne vingtaine. » Gerou est heureux, son visage exprime la joie, il va enfin pouvoir se reposer.

« D’accord, tiens ta parole et je ferai de même ! » Dit-il en approchant les mains des billets, Clint retire l’argent " pas avant d’avoir reçu les informations. » Le servant de grimace, « Bon, bon, bon… OK, qu’est-ce que tu veux savoir ? » Le révolutionnaire approche son visage au centre de la table pour ne pas ébruiter la conversation. « je veux du croustillant, un truc en rapport avec la royauté, un secret bien lourd qui pourrait intéresser les lecteurs… comme un bâtard caché ou même une usurpation d’identité. »

Gerou sourit, « Haha… T’as de la chance, j’ai justement une information qui tourne autour de ce genre d’histoire. Tu sais, au palais, ça ne manque pas ce genre de ragot, ce n’est pas ça qui manque… ces rumeurs sont presque toujours exagérées. » Dallas met les points sur les i « je veux du réel, j’ai besoin de me baser sur la réalité pour écrire des intrigues, ça me donne plus de crédibilité, tu vois où je veux en venir ? » L’autre voit très bien, « Écoute, je ne sais pas si c’est vrai ou pas, mais une rumeur qui dit que le prince légitime du royaume serait encore en vie. »

Le cow-boy jubile secrètement « enfin ! » Pense-t-il ? L’insurgé montre que cette histoire l’intéresse, « Je veux en savoir plus, dis-moi tout. » Gerou termine cul sec son verre de whisky. « Ce ne sont que des bruits de couloir, ils ne sont pas tous concordants. La dernière fois, des bonnes disaient que le prince serait encore vivant, il aurait échappé à la surveillance du Sultan qui le penserait mort, il vivrait à la campagne en toute sécurité. » Il regarde autour de lui pour voir si personne ne les écoute.

Il se rapproche de Dallas. « J’ai aussi entendu une conversation qui aurait plus de valeur. des majordomes disaient que si le prince était encore en vie, et qu’il voulait reprendre le pouvoir en destituant ce tyran, il aurait la majorité du peuple de son côté… Ce serait une catastrophe pour le régent si cela devait arriver, ils disaient même qu’il ne serait pas à exclure que la révolution et quelques familles influentes planqueraient l’enfant. Comme je te l’ai dit, ce ne sont que des rumeurs, rien de concret… alors, tu me donnes le fric ? »

Dallas est satisfait, il se lève, il jette une liasse de billets au centre de la table, il fait un clin d’œil à Gerou « Merci de ton aide, mon livre sera extraordinaire grâce à toi… D’ailleurs, le premier chapitre vient de se terminer, on passe au deuxième. » Le révolutionnaire sort du bar, il est curieux, il veut connaître le coin, il veut voir les échoppes, les magasins, les petits coins tranquilles… les maisons closes, c’est important. Le cow-boy recroise le gamin qui lui avait taxé une clope, il est en train de recommencer, mais cette fois-ci avec un inconnu.


Dernière édition par Dallas Clint le Jeu 28 Avr 2022 - 21:57, édité 2 fois
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Une cigarette à ses douces lèvres, l’Okama appréciait le vent extérieur de la ville, prenant des bouffées de sa tige cancérigène dans sa gorge, appréciant la légère démangeaison dans sa gorge, la chaleur se répandant en iel. L’individu originaire d’Astérion observait avec curiosité les travailleurs revenir de leur labeur dans la cité aristocratique voisine. Des majordomes, des serviteurs, des jardiniers, des cuisiniers… On voyait des gens de tout type, certains visiblement heureux de leur ouvrage mais beaucoup ayant l’air de vouloir simplement s’écrouler sur leurs lits croassants dans leur demeure bénigne. La vie commune des individus de cette île était profondément passionnante pour le danseur, qui se remémorait avec nostalgie sa propre jeunesse à gratter le moindre Berry pour sa survie.


Sur le supposé héritier des Dujardins, l’escorte célèbre de la maison close n’avait pas été capable de lui fournir des informations satisfaisantes… Mais elle lui avait fourni autre chose, des données qui pourraient être utiles plus tard dans leur “mission”, à son duo et leurs alliés. Marchant lentement vers le lieu de rendez-vous qu’iel avait indiqué à Dallas, la Beautée Astérienne observait le ciel, se demandant à quel moment les habitants se rendraient compte de la masse de nuages irréguliers de pollutions qui couvraient de plus en plus le ciel. L’industrialisation de certains Vizirats contaminaient doucement l'entièreté du Sultanat… et sans soleil, les fleurs ne pousseraient plus. Cela serait bien dommage que la source de temps de produits cosmétiques partent en poussière. Une motivation supplémentaire pour supplanter ce régime, se disait Rachel avec un sourire en coin.


S’asseyant élégamment, attendant son collègue, les jambes croisées, Marco commanda au serveur de l’établissement où iel avait choisi de poser ses fesses une coupe de vin blanc. Quand, éventuellement, le révolutionnaire l’eut rejoint à sa table, un verre de grenadine était déjà posé sur cette dernière, quelques glaçons dedans gardant le breuvage frais. Aussitôt qu’il s’asseya en face de l’Okama, ce dernier se mit à parler.


“Alors, aucune information sur tu sais qui, mais j’ai appris beaucoup de choses. Apparemment le Sultan se trimballe sans cesse avec un homme qui peut s’allumer en feu sans se blesser pour combattre. Un étrange phénomène, selon la demoiselle que j’ai questionné. Il a quelques faiblesses évidentes que je vais me faire un plaisir d’exploiter en temps et lieu. Mais parles moi de ce que tu as appris, Dallas.”


Sirotant son vin à la fraîcheur de la soirée, le danseur laissait son esprit travailler à sa capacité maximal, prêt à élaborer des plans plus complexes les uns que les autres selon ce que son collègue lui dirait.
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Dallas arrive devant le Marco, il se place devant ce type, et il incline légèrement son chapeau. « Okama, je vous salue. » Dit-il en posant ses fesses au fond de sa chaise. Le révolutionnaire est taquin, il vient de passer un bon moment dans un bordel, ça lui a fait plaisir… surtout qu’il a payé moitié prix. Rachel lui dévoile ses informations, ce qui fait sourire le cowboy. « Pas mal, pas mal du tout… La combustion spontanée n’est pas si rare que ça, sauf sur les blues, j’imagine. » Dit-il sur un ton suffisant ? Le rebelle pose son chapeau troué sur la table, il a chaud, ses cheveux sont remplis de sueur.

« Il va falloir que je prenne une douche, ça fait deux semaines que je n’ai pas pris de bain, ça doit sentir. » Dit-il en rigolant. Dallas aime bien tester la patience des autres, il teste Rachel, il est taquin en ce moment. « Haha… La pêche a été bonne, d’après un gars qui travaille chez le Sultan comme boniche, le personnel serait pour le retour de l’autre con. Il m’assure que son retour serait la pire chose qui pourrait arriver pour le Sultan, il m’a dit aussi que plusieurs rumeurs ont circulé au sujet du mioche, ça prouve que les culs-terreux s’en soucient. » Oui, Dallas vient d’insulter tout un peuple.

À première vu, le cowboy peut paraître vulgaire et hautain, c’est ce qu’il est d’ailleurs, mais quand on fouille un peu, on trouve un homme prêt à aider son prochain. C’est ce qu’il fait avec l’Okama qui rappelons le, est un pirate, autrefois, la vision de Clint était simpliste, d’un côté les méchants c’est-à-dire les pirates, et de l’autre les gentils c’est-à-dire le gouvernement. Mais sa vision du monde à changé lorsqu’il a pris conscience de l’injustice qu’exercer le gouvernement envers les peuples qui ne lui sont pas soumis, ce jour-là, Dallas a découvert la révolution et ses actions, il n’a pas fallu longtemps avant qu’il ne la rejoigne.

Clint raconte une autre rumeur que le serviteur lui a racontée. « Mon informateur m’a dit qu’une rumeur, ça en fait beaucoup, circule comme quoi le prince se trouverait à la campagne. » Clint sort une cigarette de son paquet, puis il l’allume, il tire une bouffée.
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Une gorgée élégante et légère de vin vint gracier la bouche à l’entretien irréprochable de Rachel Marco, écoutant le rapport de son collègue avec attention. Un personnel maltraité, une population discutant d’un changement de pouvoir à basse voix… Des signes avant-coureurs d’une révolution. Il n’y avait plus aucune surprise sur le fait que les Nostalgiques avaient demandé de l’aide de Dallas, maintenant. La mission dans laquelle il s'était fait embarquer ne semblait tout d’un coup moins d’un coup désespérée d’une organisation en fin de vie et plutôt d’une attaque au bon moment. Prenant une bouffée de cancer dans sa gorge en regardant le ciel s'obscurcir, l’Okama offrit les fruits de sa pensée à son coéquipier.


“Voici ce que je pense, Clint. Tu vas informer tes collègues de ce qu’on a appris et leur dire de commencer à fomenter, doucement, pas trop vite, une rébellion. Passer le mot à la population, tu vois. Pendant ce temps, nous deux, on va faire un petit voyage dans les Vizirats… campagnards. Je reviens d’Essence, alors nous n’y irons pas tout de suite, bien entendu. La première destination se devrait d’être Verminia. À ce que j’ai lu dans le navire qui m’a amené ici, les gens sont compactés comme des rats, je suis certain qu’on peut trouver des informations auprès de certains malcontents là-bas. Avec chance, on aura sa position. Et après, les choses vont se découler assez naturellement, je crois.”


Finissant sa coupe, iel se leva, regardant les bâtiments illuminés par lanternes et chandelles, laissant apparaître un sourire discret sur ses lèvres pulpeuses.


“Nous partons tout de suite. On dormira dans la nature à tour de rôle. Il y a trop de risque qu’on ait été reconnu ici, on sera mieux servi par un champ ou une forêt que par un aubergiste.”


Et c’est ainsi que le duo se lança dans la traversée à pied du Sultanat, une aventure qui n’était pas des plus rapides ni des plus simples, les collègues esquivant les routes plus fréquentés, voyageant aux petites heures du matin et aux heures tardives du soir, gardant la tête basse lors de contact avec d’autres êtres humains, traversant champs et forêts, dormant sous le couvert de feuille et dans des refuges improvisés. Une histoire qui serait certainement fascinante dans un autre contexte, mais il est ici, j’en ai bien peur, question d’une révolution. Et nos deux héros n’avaient eux mêmes que très peu de choses à dire ou à faire mise a part discuter de tout et de rien avant d’arriver dans les alentours de la canette de sardine humaine qu’était Verminia.


“Cet endroit… un grand manque d’élégance y est présent. Fais-y attention Dallas. Même un homme fort peut se faire poignarder dans le dos.”


Cette fois-ci, l’équipe improvisée devait rester l’un avec l’autre dans les rues, se faisant passer pour des acheteurs des produits uniques à Verminia, naviguant entre les espaces de stockages rénovés comme des marins dans les mers profondes. Des magasins de vêtements, des marchées de nourritures, mais ce qui était le plus intéressant fut le moment où ils pénétrèrent dans une boutique hors du commun ; un vendeur de produits anti-vermines!
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Dallas suit le travelo dans la forêt, c’est exceptionnel. D’ordinaire, Dallas ne suivrait jamais un travesti dans une forêt, c’est louche quand même. Il traverse la forêt tranquillement, tout en faisant attention à ne pas se faire repérer par des curieux. Puis, s’ils se font attraper, Dallas n’aura cas prétexter qu’il est en couple avec Rachel et qu’ils veulent un moment d’intimité. Le Marco conduit Dallas au vizirat de Verminia, la première chose qui saute aux yeux, c’est l’architecture de l’endroit, c’est plutôt original.

— J’ai été sur Grand Line pendant quelque temps, et je n’ai jamais vu ce genre de maison, c’est étrange.

Rachel conduit le cowboy devant une boutique d’anti-vermine, ce qui fait sourire le révolutionnaire, car il a souvent entendu les marines insulter les révolutionnaires de vermines. Du coup, il pense à eux. Clint se tourne vers l’Okama et lui pose des questions, il est curieux de nature, c’est un petit fripon ce Dallas.

— Pourquoi on va voir un type comme ça, t’as des problèmes de vermines chez toi ?

Le cowboy ouvre la porte de la boutique, une petite clochette retentit après l’ouverture, et le cavalier referme derrière lui. Il regarde un homme qui se trouve derrière un comptoir, ce dernier est en train de se curer les dents avec un cure-dent. Il pose son regard sur les deux énergumènes, il se gratte ses cheveux gras, puis il fait claquer les bretelles de son bleu de travail.

— Bonjour, que puis-je pour vous ?

Le cowboy s’avance vers l’homme, il s’accoude au comptoir, et il fait la conversation.

— Salue, mon pote. Je voudrais quelques informations sur Verminia.

Dallas avance quelques billets de mille Berry, puis il ferme un œil et hoche la tête. Le vendeur regarde Dallas, puis les billets. Il ferme aussi un œil, et hoche la tête. Les quatre mille Berry rejoignent le fond de la poche du bleu de travail de l’homme en surpoids, il a fait sa journée, et il est fier.

— Ne soyez pas timide, demandez et vous recevrez. Oh, il est timide ton copain, pourquoi il ne vient pas avec nous ?

Le vendeur appelle Rachel, il veut faire la discussion avec l’Okama. Clint en profite pour lui poser quelques questions.

— Je voudrais savoir qui dirige ce patelin, ses habitants sont en accord avec les actions du Sultan, et pourquoi l’architecture est aussi bizarre ?

L’employé regarde le révolutionnaire.

— Notre ville est notamment connue pour son goût artistique, voilà pourquoi l’architecture est si originale. Pour l’autorité, tout appartient au Sultan, comme la majorité du royaume. Pour le Sultan, c’est compliqué, mais sachez qu’il n’est pas la personne la plus populaire ici, certains le traitent même d’imposteur. Si vous saviez, mais chut, je ne vous ai rien dit.

Dallas se tourne vers l’Okama, il lui laisse le champ libre.
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Les tablettes autour de la petite boutique étaient remplies de divers produits qui avaient tous l’air plus toxiques les uns que les autres, donnant un aspect dangereux a l’établissement. Un faux mouvement et du liquide ou du gaz toxique pourraient mettre dans un sale état les deux criminels. Différentes affiches annonçaient les diverses compagnies en charge de la production dans le Vizirat, faisant de la publicité sans aucune vergogne. Dans quel genre de bourgade dystopique était-il nécessaire d’avoir autant de produits pour combattre la vermine? Bien que la ville ne semblait pas particulièrement salubre, elle n’était pas extraordinairement sale… Un mystère qui titillait l’esprit occupé de l’Okama.

Ayant laisser Dallas parler pour commencer, Rachel fut rapidement invitée a s’approcher du comptoir par le commerçant après le pot de vin qui lui fut offert. Iel s’y dirigea sans se presser, observant et touchant divers produits et objets sur le chemin, écoutant attentivement ce que le travailleur répondait à son collègue, cultivant dans ses pensées les informations offertes à ses oreilles lentement mais sûrement. Offrant un sourire au commerçant, le danseur écouta ses dernières paroles avant d’a son tour se lancer dans le questionnement du pro de la destruction de vermine.

« Mon cher marchand, dites-en moi plus sur votre Vizir. Après tout, il est de connaissance générale, si je ne m’abuse, que le Sultan ne s’occupe pas de chacun des millions d’habitants de l’île lui-même. Quel genre d’homme est votre dirigeant ici? »

« Le Vizir Almérich de Kissinger est extrêmement investi dans le développement de Verminia. C’est ses idées qui ont donnés notre goût de l’art et des diverses façons d’arranger la ville de façon unique et joli. On dit de lui qu’il est très ambitieux, mais moi personnellement j’ai juste entendu des bonnes choses sur lui… Quoi que ses ennemis tendent à disparaître rapidement… »

« Très intéressant. Où se situe ses résidences dans le Vizirat? »

« Au nord de la ville, il a un manoir au sommet d’une tour de boîtes de stockages géantes. C’est dur à manquer. »

« Merci, brave homme! »

Faisant signe à Dallas, les deux compagnons sortirent de la boutique, Marco offrant une cigarette à Clint et s’en allumant une iel même. Observant les rues encombrées et les blocs-bâtiments aux proportions et positions improbables, la Beautée Astérienne contempla un moment son existence et sa mission, se demandant profondément où est-ce que cette étrange quête allait l’amener. Plus iel creusait, plus le Sultanat se révélait étrange et dangereux. Ce n’était, après tout, qu’une question de temps avant que le duo ne soit repéré et dénoncé aux autorités par des citoyens loyaux au régime actuel. Et à ce moment-là, les choses se corseraient. Il serait complexe de se débarrasser de tout les gardes, et si un seul pouvait signaler leur présence… la mission deviendrait alors beaucoup moins clémente.

« En route vers le manoir, cher collègue! »
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Dallas suit son ami travesti dans les rues de Vermina, celui-ci lui donne une cigarette. Dallas remercie le travelo pour sa gentillesse, puis il tire une taffe sur la tige. Le cowboy marche tranquillement aux côtés de Rachel, et il lui pose une question qui l’intrigue depuis le début.

— Hé, dis-moi. Ils sont tolérants dans ce patelin ? Tu sais, à propos de ton genre, tu n’as jamais eu de problème ? En tout cas, t’as bon gout pour les clopes.

Pendant qu’ils marchent, des civils regardent du coin de l’œil Rachel et Clint. L’Okama ne passe clairement pas inaperçu, tout comme l’étranger qu’est Dallas. Certains concitoyens se mettent à chuchoter derrière le dos des criminels, et les autres restent à l’écart des étrangers. Clint remarque l’attitude des citoyens, mais il décide de ne rien faire. S’ils décident de dénoncer les criminels, ou s’ils jugent de ne rien faire, Clint ne va pas bouger le petit doigt. Ce qui doit arriver arrivera.

— C’est encore loin ?

Alors que l’ancien chasseur de primes s’impatiente, ils arrivent au manoir. Le révolutionnaire comprend qu’il doit chercher des informations auprès de ce Vizirat, et accessoirement ne pas le tuer. Almérich de Kissinger pourrait s’avérer être un allié de taille pour leur projet de conquête, mais est-ce que Rachel et Clint seront assez perspicaces pour s’en rendre compte ? En tout cas, Dallas est prêt à en découdre si ça tourne mal. Le révolutionnaire demande à son pote son avis.

— On se présente au Vizirat ou on s’invite chez lui ? La première option semble plus sûre que la seconde, par contre, la seconde nous donne l’effet de surprise. Alors, tu en dis quoi ?

Le cavalier attend la réponse de son ami travesti, tout en terminant la clope que celui-ci lui a précédemment donnée.
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Rachel offrit un sourire a son camarade suite a sa question. Ils n’avaient été ensemble que depuis quelques jours, mais il avait finalement remarqué le fardeau porté sur les épaules de tout les Okamas, peu importe leur genre d’origine ou leurs apparences. Tous étaient des anomalies pour la population générale des sept mers et ils le savaient tous, au simple regard perçant des gens dans leurs dos ou dans leurs périphéries, une sensation perpétuelle de démangeaison, des frissons constants. Ce n’était pas tout les membres de cette population qui savaient se défendre, après tout. Marco était une exception parmi les exceptions. Qui pouvait savoir ce qu’un pauvre Okama pourrait faire face a des ivrognes particulièrement agressif…

« Très peu d’îles, de villes et de gouvernements sont particulièrement tolérants. C’est pour ça qu’on retrouve autant d’Okamas dans des équipages de pirate, des groupes révolutionnaires ou dans des gouvernements ouvertement favorables aux nôtres. Très peu d’entre nous peuvent simplement vivre une vie tranquille autre part, alors nous créons notre propre place, que ça soit avec la force des armes ou du mental d’acier de certains. Certains deviennent de puissants gangsters, d’autres créent des révolutions sur diverses îles… Tu vois le schéma. »

Son visage se concentra sur leur objectif à leur arrivé à la tour de boîtes menant au manoir, construit en pierre, dans une architecture des plus classiques… mais sur le sommet de cette structure étrange, il était difficile de qualifier la résidence de normal. Des portes avaient été percés à la base de la boîte de base, permettant sans aucun doute d’entrer dans le complexe menant a la cour du manoir, une demi-douzaine d’étages plus haut. Une paire de Garde des Ronces encadraient la porte, symbolisant par leur simple présence l’importance capitale du Vizire pour son vizirat.

« Les Monsieurs avec des épines sur leurs armures de plaque… J’ai tué une de leur commandante, alors il serait mieux pour moi qu’ils ne voient pas mon visage. Si on entre, on devra utiliser ma stratégie légendaire, utiliser dans le Vizirat d’Essence… »

Le danseur ancra ses yeux dans ceux de son camarade, dévoilant des dents plus blanches que la neige dans un sourire foudroyant, et dévoila son plan machiavélique tout en pointant la tour.

« Nous allons grimper. Quand la nuit va arriver, on va utiliser des outils et grimper la structure. J’ignore la quantité de garde la nuit ou quelles lumières vont l’éclairer, alors on va devoir effectuer un repérage dès que le soleil se couchera. Qu’en dis-tu? »
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Dallas regarde la haute tour, le cowboy n’a jamais vu une tour aussi haute. L’Okama se tourne vers Dallas, puis il lui dit qu’ils vont devoir grimper jusqu’au manoir. L’Okama suggère qu’ils doivent utiliser des outils, le révolutionnaire doit s’occuper de ce genre de détails. Il regarde autour de lui, puis il voit une boutique qui vend tout et n’importe quoi, Dallas décide d’aller y faire un petit tour.

Il rentre dans la boutique, et le vendeur accueille le cowboy. Ce dernier lui demande s’il possède des articles d’escalade comme des pioches ou des cordes, le gros bonhomme moustachu croise les bras. Il sort de derrière le comptoir, puis il se déplace entre les rayons. Il finit par dénicher les outils adéquates par faire de l’escalade, même si les articles sont un peu vieux.

— Hum… Ceci vous conviendra ?

Dallas examine les outils attentivement, et il considère qu’ils sont acceptables. Clint paye les outils en double, car ils sont en paire.

— Avec deux petites pioches, deux cordes moyennes, deux casques, des mousquetons, deux longes de sécurité, et une dizaine d’anneaux de sangles… ça nous fait un total de deux cents milles Berrys par personne.

— Pas de problème.

Clint paye les quatre cents milles Berrys, puis il repart vers le travelo. Clint est chargé comme pas possible, il pose les outils devant le Marco.

 Le soleil ne va pas tarder à se coucher, on n’a plus qu’à attendre.

Dallas attend tranquillement que le soleil se couche. Une fois ce dernier couché, Dallas demande à l’Okama de se préparer, car la grimpette ce n’est pas aussi facile qu’on ne le croit. Les rues sont presque désertes, et pour ceux qui sont encore dehors, ils sont pour la plupart dans un restaurant ou en train de se diriger vers un restaurant.

Dallas s’approche du bâtiment, puis il plante ses deux petites pioches dans la pierre. Il prend appui sur celle-ci, et après son passage, il plante des anneaux dans les trous précédemment créés par les pioches. Dallas n’a encore jamais fait d’escalade, enfin pas de façon traditionnelle. Il se sert uniquement de ses pioches et de ses bottes pour grimper, il se hisse à la seule force de ses bras, et en prenant appui avec ses pieds.

— C’est moins dur que dans mes souvenirs, c’est peut-être parce qu’il fait un meilleur climat ici !

Après quelques minutes de grimpette intense, le cowboy arrive jusqu’au manoir. Il se hisse jusqu’au rebord du manoir, puis il ne tarde pas à se planquer avant la ronde des gardes. Dallas attend son pote d’escalade, ce dernier ne devrait pas tarder à le rejoindre. Ce soir, il y a une bonne dizaine de gardes qui s’occupent de la sécurité du manoir.
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La tâche assigné au révolutionnaire fut remplie avec brio, ce dernier ayant acheté au duo de l’équipement de calibre professionnel pour leur petite session d’escalade sur la tour de conteneurs. Le cowboy a l’allure improbable sembla apprécier grimper, tandis que l’Okama bougeait la tête de gauche à droite, tentant de repérer s'ils avaient été reperé par qui que ce soit et dénoncer. Après tout, le risque était grand, et une alerte les mettrait sans aucun doute en danger. Plantant fermement ses pieds a travers les ouvertures variés qui s’offraient à iel, Rachel finit, en compagnie de son camarade, à atteindre les cieux du manoir, contemplant la richesse du Vizir des lieux.


Un mur de 3 mètres entourait les lieux, ne laissant que deux mètres d’espace sur les bords du précipice de Verminia. Sur leurs sommets, le duo pouvait apercevoir une dizaine de garde faisant la ronde, observant la ville, mais ne pouvant, évidemment, pas observer les deux grimpeurs qui se trouvaient dans leur angle mort. A travers une des deux portes grillagées permettant l’entrée depuis la tour dans la cour du manoir, Marco put observer la grande cour verte, ayant plus de verdure que dans l'entièreté du Vizirat. Des allées et sentiers serpentaient à travers les murets de haies et les arbrisseaux, permettant aux nobles qui résidaient sur ce sommet d’apprécier la nature même au milieu d’une métropole à couper le souffle de manque d’espace.


Le manoir en lui-même avait était gigantesque, cinq étages de hauteur et probablement une bonne centaine de pièces dans son ensemble avec, sans aucun doute pour une demeure d’une personnalité si importante, quelques dizaines de gardes sur place en permanence. Après tout, le pouvoir avait été pris dans un coup d’état, malgré ce que les informations publiques disaient. Qui pouvait savoir quand des individus en faveur de l’ancien régime montreraient leur nez… comme ce soir.


Autant dit que le Vizir s’était assuré de ne rien laisser a la chance et que le duo allait devoir s’occuper de sa prudente paranoïa a coup de pieds, poings et poignards. Faisant signe a Dallas de s’approcher, il lui murmura un plan qu’iel venait de préparer.


“Je vais attirer l’attention des gardes du côté sud, près de la porte de la tour. Au moment où je vais faire ça, tu grimpes le plus vite possible dans leur angle mort, tu entre sur le terrain et tu pars en repérage à l'intérieur du manoir. Je t’y rejoindrais plus tard. Si tu peux me trouver une façon plus aisée d’y entrer, je t’en serais reconnaissant. Maintenant va!”


Se dirigeant sans aucune discrétion vers la porte du côté sud, le danseur émit un puissant sifflement de ses douces lèvres, attirant l’attention des trois gardes les plus proches et de deux plus loin qui regardèrent l’Okama, curieux, laissant une fenêtre de temps agréablement longue à Clint pour se faufiler sur le domaine.


“Messieurs, je suis désolé de vous déranger en cette soirée, mais je cherche présentement à parler au Vizir. J’ai beaucoup voyagé, de l’autre côté du Sultanat pour me rendre ici et le plus tôt serait le mieux. Pourrais-je parler à votre commandant?”

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Dallas regarde son ami faire diversion, il apprécie ce genre de type, des personnes qui ont des tripes. Il fait diversion, ce qui laisse le temps à Clint de grimper le plus vite et le plus discrètement possible sur le manoir, on dirait un lézard. Clint arrive au manoir, il rentre. Il se planque, il joue le Ninja en se cachant derrière tout et n’importe quoi. Il y a quelques gardes qui passent de temps en temps, mais c’est juste pour faire une patrouille. Dallas aperçoit deux hommes qui discutent, il ne se fait pas attendre. Il s’approche des deux hommes par l’arrière, et les assomme aisément. Il traîne leur corps jusque dans un placard, et en déshabille un. Il met ses frusques, puis il joue le garde. Clint passe inaperçu aux yeux de tous, c’est ce qui lui permet d’aller aider son ami. Il ordonne aux gardes qui causent des ennuis à Marco de le laisser entrer, les gars ne comprennent pas, ils lui demandent pourquoi.

— C’est un ordre du patron.

Les gars se regardent, puis ils laissent passer l’invité.

 Je dois l’escorter jusqu’à sa majesté, continuer à veiller à ce que personne n’entre.

Les gardiens obéissent aux ordres du souverain. Dallas ne dit rien, il conduit Rachel jusqu’au placard, et lui demande d’enfiler les vêtements d’un garde assommé. Clint fait des rondes dans le manoir, tout en fouillant dans toutes les pièces. Après avoir visité 99 % du manoir, ce qui est normal pour un gardien, il trouve la chambre du Vizir. Le cowboy regarde Rachel et lui demande ce qu’il va faire.

— Tu veux le convaincre de nous prêter main-forte, ou tu veux le faire disparaître ?

Clint attend sa réponse pour agir en conséquence.
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