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Sea, sex and sun

Faute de moyens, je n’avais jamais eu l’occasion de voyager durant toute ma jeunesse. Mon univers se résumer à Las Camp qui me paraissait alors immense. Au final avec du recul ce n’était ni plus ni moins qu’un trou à rats. Certainement l’un des pires endroits au monde pour élever ses gamins dans de bonnes conditions. Mais il aura fallu que je sorte de cette ile, les deux pieds en avant pour m’en rendre finalement comptent.

Depuis ma vie était une succession d’évènements tous plus rocambolesques les uns que les autres. Cependant, cela m’avait permis de découvrir un peu le monde, le vrai. J’avais eu l’occasion de rencontrer une multitude de personnes dont je n’aurais jamais soupçonné jusqu’à lors l’existence. Toutefois, cette nouvelle vie avait beau être riche en rebondissements, elle ne me laissait rarement du temps pour moi.

Ironie du sort, je n’avais jamais eu autant d’argent en ma possession, et pourtant je ne trouvais même pas le temps de pouvoir le dépenser convenablement. Certes, les putes sur Rokade valaient leur pesant de cacahouètes et cela représentait avec le rhum et la bouffe mes dépenses principales. Mais là, j’avais envie d’autre chose, un truc capable de m’en mettre plein la vue.

Après avoir sondé mes acolytes de comptoir sur ma future destination pour mes vacances bien méritées. Ils avaient tous le même mot en bouche, Suna land. À en croire leurs dires, c’était une sorte de petit paradis terrestre, un endroit idyllique où toutes les grandes fortunes des Blues aimaient venir se retrouver pour passer d’agréables moments dans ce parc d’attractions à ciel ouvert. Bien évidement c’était pour Rokade la poule aux œufs d’or, mais cette ile autrefois terrain de jeux de tous les pirates de South Blue était devenue par la force des choses, une véritable forteresse gardée jalousement par la Marine.

Quoiqu’il en soit, je n’allais pas là-bas pour faire une razzia, mais pour passer du bon temps en claquant mes berrys sans regarder à la dépense. Enfin, pour cette fois…
Une fois mes affaires réunies, j’embarquais sur l’un un petit navire marchand depuis Rokade en direction de Suna Land.


***

J’accostais après plusieurs jours de traversée dans un confort plus que sommaire qui me laissa un dos en miettes et de vilaines nausées. Durant tout le trajet, j’avais maudit ce foutu capitaine, il conduisait comme un véritable manche, à croire qu’il faisait exprès de prendre les vagues de travers pour me rendre encore plus malade que je ne l’étais. Enfoiré va, il avait de la chance d’être le seul en mesure de m’amener jusqu’ici, car à ma grande déception, il n’existait aucune liaison régulière passant par Rokade, permettant ainsi de profiter d’un confort minimum pour pouvoir rejoindre les autres iles de South, allait savoir pourquoi.. Mais un jour ou l’autre je ferais savoir mon mécontentement.

Mais l’heure n’était pas aux règlements de comptes, mais à la fête ! Après tout j’étais en vacances à présent, ce n’était certainement pas le moment de se perdre dans ce genre de considérations.

Ma première pensée fut à l’attention de tous ceux qui m’avaient vivement conseillé l’endroit. Les salops, ils n’avaient pas menti pour le coup, l’ile était tout bonnement sublime.

« Un véritable paradis en effet…. Bordel qui est ce que c’est beau ! »

Tout autour de moi, la zone grouillait de vie, je n’avais pas vu pareille effervescence depuis bien des années. Sauf a l’époque, quand j'allais commettre des larcins avec ma bande dans le quartier de Last Joy. C’était là où se concentrait la population dorée de Las Camp. Le simple fait d’évoquer ce lieu me remémora tellement de souvenirs, la nostalgie s’empara de moi. Mais je chassais tout ça d’un revers, il était temps de découvrir les trésors de cette ile.

Comme il fallait s’y attendre, difficile pour un type comme moi de trois mètres de haut de passer inaperçus. Pourtant j’avais essayé de faire de mon mieux. Aucune arme sur moi, enfin à part un ou deux couteaux, c’est toujours pratique, après tout on ne sait jamais. Mais malheureusement, je n’avais trouvé aucune boutique de fringues sur Rokade capable de me donner l’air d’un dandy. À vrai dire, je ne m’étais pas rendu compte avant de venir ici que mes habits ne passaient vraiment pas dans ce genre d’endroit. Tant pis, ce n’était pas la première fois que j’attirais les regards sur moi, toutefois je me ravisai bien rapidement, lorsque je croisai une patrouille de la Marine. Ils firent directement demi-tour pour m’emboiter le pas afin de me mettre le grappin dessus.

Bien évidement, la première idée qui me traversa l’esprit c’était de savoir comment j’allais pouvoir leur fracassais le crane de la manière la plus spectaculaire qu’il soit. Mais non, Jack, tu es en VACANCES ! Il fallait véritablement que je me foute ça une bonne fois pour toutes dans la caboche.

Alors une fois n’est pas coutume, je me pliais à leur petit numéro de guignols. Comme toujours, il y en avait un dans le lot qui voulait prouver qu’il n’avait pas peur d’un mec avec mon gabarit. S’il savait la vérité le pauvre bougre, même avec une seule main j’avais assez de force pour lui rentrer la tête dans le cul. Au final, ma plus grande satisfaction c’était de les voir se démener pour trouver quelque chose sur moi. Mais j’étais clean, ou du moins je donnais l’impression de l’être. Alors au bout d’un interminable contrôle, ils finirent par me lâcher la grappe, bien dégoutter de ne pas avoir trouvé ma faille. C’était sans compter toutefois, la petite commission qu’ils avaient prise sans se cacher sur mon argent, heureusement que j’avais eu la lucidité d’en planquer un peu partout sur moi. Vieux réflexe de voleurs à la tire.

Je décidais de me rendre au plus vite dans une des nombreuses boutiques de vêtements pour me refaire un look décent pour l’endroit. Je n’avais pas envie d’avoir la marine à mes Basques durant tout mon séjour. Et autre point négatif, comment pouvoir prétendre, aborder la gent féminine fagoté de cette manière ? Non, pour des vacances parfaitement réussies, je me devais d’être physiquement irréprochable.

Au bout de quelques dizaines de minutes, je tombais sur la devanture extérieure d’une boutique. Après un examen minutieux des produits proposés, j’arrivais à la conclusion que c’était de la merde. Certes, c’était classe et cela avait de la gueule, mais si jamais je trouvais quelque chose à ma taille, j’allais être serré comme un rosbif là-dedans. Et au moins un mouvement un peu brusque je finirais avec les vêtements en lambeaux à coup sûr.

Je pénétrais dans la boutique sans grande motivation, mais voir la tête du vendeur se décomposait en me voyant et me redonna finalement le sourire. Sa mâchoire avait dû se fracasser sur le sol à ma vue, il ne n’attendais surement pas à avoir un gus dans mon genre à se pointer dans sa boutique. N’ayant pas toute la journée, et voulant à tout prix éviter que cela finisse en bain de sang. Je me dirigeai immédiatement vers son comptoir en ignorant ses jérémiades pour déposer une liasse de Berry sous son nez. Étrangement, il avait immédiatement changé de ton avec moi, je n’étais plus un pouilleux venu taxer ses toilettes, mais un client pétés de tune à habiller de la tête aux pieds. Le pouvoir de l’argent m’étonnera toujours.

Après avoir pris une bonne dizaine de fois mes mensurations, il me dégota un costume trois pièces à ma taille pour la modique somme de 100 000 berrys. Je gardais dans un coin de ma tête, que si je devais un jour revenir sur cette ile sous ma véritable identité je me ferais le plus grand des plaisirs à lui retourner sa boutique de fond en comble.

Maintenant que je ressemblais à quelque chose, j’avais une nouvelle priorité, me remplir la panse. Pas compliqué pour un sou, je me ruais dans le premier restaurant qui entra dans mon champ de vision. Choisissant une table permettant d’avoir une vue stratégique sur les entrées et venues, je m’affalais sur ma chaise pour commencer les hostilités. Mon corps tout entier était un énorme conteneur à remplir jusqu’à raz bord d’alcool et de nourriture. Comme je me l’étais promis, je ne regardais pas un seul instant mes dépenses, surtout pour la nourriture.

J’avais décidé de jeter mon dévolu sur un énorme plateau de fruits de mer, soi-disant pour cinq personnes. Pourtant je trouvais que c’était pile-poil ce qu’il fallait comme entrée en termes de quantité. À côté de ça, j’avais décidé de faire confiance dans le serveur pour le choix du vin. Voilà bien un domaine qui m’était totalement inconnu. Il me tendit la bouteille à son retour devant moi :

« Euh ouais ?! Et ?! »

« C’est pour que vous puissiez m’autoriser à vous servir monsieur. »

« Bah ouais ! J’ai commandé du vin, c’est pour le boire non ?! »

Il me servit un fond de verre, j’attendis la suite pendant quelques secondes, avant de m’emparer de la bouteille.

« Bordel, ce n’est pas sorcier de remplir un verre ! »

Pour éviter de devoir attendre, je commandais immédiatement deux autres bouteilles identiques. Il me tendit.

« Et c’est parti ! Régale-toi mon Jack, tu l’as bien mérité après tout ! »

Je commençais à briser les pinces crabes à main nue, m’en foutant partout au passage, rapidement ma table était devenue un véritable champ de bataille. Je ne levais la tête que pour avaler mon verre de vin cul sec. Rapidement je devenais l’attraction principale du restaurant, mais une attraction dégoutante aux yeux des autres clients.

Le jeune serveur se repointa timidement vers moi.

« Monsieur, je suis désolé, mais vous importunais les autres clients avec vos manières. »

« Quoi ?! Qu’est-ce qu’ils ont ces trous-du-cul ?! Qu’ils enlèvent déjà le balai de leur orifice dans un premier temps. En tout cas, je me régale, c’est succulent ! Tiens, au lieu de blablater ressert moi un autre plateau plus tôt. » 
Je l’envoyer congédier d’un mouvement de la main.

Alors que je me trouvais en prise avec un homard à la carapace récalcitrante, entra dans l’établissement une jeune femme tout bonnement sublime. Rarement je n’avais vu pareille beauté, même parmi les plus belles catins de Rokade.

« Non de dieu ! Visez-moi ça ! »

Elle s’installa à proximité de ma table, et nos regards se croisèrent l’espace d’un instant.

* Oulala elle m’a regardé ! Pas de toute, Jack tu as ferré du lourd là ! Merde comment faire maintenant ? Je ne vais pas pouvoir l’aborder comme une fille de joie en lui parlant de mon braquemart réputé pour sa vigueur sur toute l’ile de Rokade*

Non j’avais déjà eu l’occasion de flirter avec quelques bourgeoises à l’époque sur Last Joy. C’était autre chose, le moindre faux pas pour un gars comme moi et j’étais grillé définitivement. Elles avaient un sixième sens pour sentir les gars comme moi. Me triturant le cerveau dans tous les sens, j’avais finalement une idée.

« Hey serveur ! Vient ici mon p’tit ! »

Il rappliqua dans la foulée

« Tu vois la charmante demoiselle là-bas ?! Tu vas lui dire qu’aujourd’hui c’est moi qui lui paie son repas, d’accord ?!  Allez va ! »

Je regardais l’employé à la manœuvre après lui avoir glissé un petit billet, il chuchota quelques mots dans l’oreille de la cliente qui leva sa tête dans ma direction.

Je lui faisais alors un signe de la main en affichant mon plus beau sourire.

*Si avec ça elle ne termine pas la soirée avec moi, je ne m’appelle plus Skellington ! *
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Robina sortait de son affrontement avec Edward Minaro, elle n’avait jamais rencontré un homme aussi imbu de lui-même et aussi puissant aussi. Ses attaques avaient été comme de véritables enclumes sur le corps de la cuisinière, elle avait encore quelques marques et blessures de ce dernier. L’amertume de sa défaite remonta dans sa gorge, elle avait pensé faire jeu égal avec lui, jusqu’au dernier moment, là où il lui avait envoyé une attaque si violente qu’elle n’avait rien pu faire mise à part finir au sol, incapable de continuer à se battre.

Elle avait besoin de vacances, pour sa première mission en tant que chasseresse de primes, elle avait échoué, elle n’avait pas stoppé les pirates. Elle avait au moins pu les empêcher d’attaquer les civils, elle avait au moins réussi ça, elle fit un léger sourire alors que ses yeux bleus plongeaient dans l’eau de l’océan. L’équipage des Glaciers était neuf, personne ne savait encore ce qu’il devait faire sur le navire, chacun prenant ses marques, mis à part l’ancien Sergent Lanch.

Vous ! Oui, c’est à vous que je parle ! Dit-il en regardant deux mousses dans les gréements qui étaient en train de carguer les voiles.

Vous pensez que c’est le moment de faire ça ?! Nous ne sommes même pas encore en vue de la terre ferme ! Vous nous faites perdre du temps ! L’ancien sergent givrelame souffla, agacé de voir que ses hommes ne faisaient rien pour l’aider.

Il y avait du vent, Sergent, alors on s’est dit que l’on ferait mieux de protéger la voilure. Un peu penaud, un jeune homme qui venait de s’enrôler dans l’armée sanderrienne regarda le quartier-maître en lui expliquant le pourquoi de leur manœuvre.

Le vent n’est pas assez puissant pour nous faire perdre le mat ! Défaites-moi ces cordages et redonnez de la voilure, nous avons une destination à atteindre avant ce soir !

Les deux anciens soldats défirent ce qu’ils venaient de réaliser et le pan de toile retomba le long du grand mât, donnant de nouveau une accélération au galion. Heureux de cette nouvelle poussée, Lanch se tourna vers sa capitaine, il ne l’appréciait pas, une jeune femme qui s’était faite propulsée ambassadrice de Sanderr sans qu’elle ait à bouger le petit doigt. Certains naissaient vraiment avec une cuillère d’argent dans la bouche.

Lui avait dû travailler dur chaque jour pour être là où il en était, les efforts n’avaient pas été faits à moitié et il avait gagné sa place de Sergent. La commandante des Glaciers n'avait eu qu’à se faire catapulter par son père à cette place, sans rien faire mis à part son travail de Sanderrienne, en prêtant allégeance au roi de l’Archipel. Il effaça ces pensées en n’y pensant plus, les mettant en arrière-plan, il devait faire tourner le navire, la capitaine n’avait pas ses marques non plus. Tous ici n’étaient pas très doués, il n’y avait que lui pour donner un semblant d’ordre dans ce chaos ambiant, en plus, ils n’avaient toujours pas de navigateur.

Il afficha un sourire sur son visage et s’approcha de la rêveuse.

Capitaine ! La vigie vient de m’informer que nous approchons d’une terre, possiblement de quoi nous ravitailler. Dois-je faire donner les ordres pour que nous préparions notre arrimage sur les quais ? Le ton de sa voix était doux, mais il n’aimait pas travailler avec cette enfant gâtée.

Oui, nous allons nous arrêter le temps de refaire les stocks, j’ai déjà fait une liste de ce qu’il nous manquait, les dépenses sont de ma poche, j’ai quelques finances. La jeune femme aux longs cheveux bleus se retourna en fixant son quartier-maître dans les yeux, elle avait un petit coup au moral, mais pas de quoi la faire déprimer.

Bien reçu ! Messieurs, cap sur l’île à trente degrés tribord ! Il aboya les ordres en se retournant vers le pont supérieur quelques instants après avoir reçu sa mission de sa supérieure.

Les hommes-poissons et les humains de l’équipage se mirent à courir comme des poulets sans tête, ne sachant pas où se trouvait leur poste respectif. Il fallut un long moment avant qu’un calme relatif ne s’installe, les nouveaux marins trouvant de quoi s’occuper pendant les différentes manœuvres, et effectuant leur travail de façon plus ou moins assurée. Il fallut deux heures au galion pour atteindre le port de Suna Land, et une heure de plus pour réussir à arrimer le bâtiment aux quais, l’amateurisme était là, pourtant Robina ne se plaignait pas, ils devaient tous s’améliorer, elle en particulier.

La rampe d’accès sortie, elle récupéra son sabre d’abordage et couteau de cuisine pour ne pas sortir désarmer et s’attacha les cheveux en une longue queue de cheval.

Quartier-maître Lanch, nous repartirons d’ici demain, vous avez tout le temps pour refaire les réserves du bateau. Laissez un quartier libre à l’équipage, ils semblent être sur les rotules.

Bien reçu, mademoiselle. Le ton de l’ancien Sergent était froid, il n’aimait pas recevoir des ordres de cet enfant, mais il n’avait pas le choix. Vous pouvez prendre votre temps, vous aussi.

Merci sergent. Je devrais être revenue dans deux ou trois heures. J’ai déjà préparé le repas de ce soir, il n’y a qu’à faire réchauffer pour les Glaciers.

Je vous remercie de cette attention. Il devait bien admettre que les repas de la capitaine et cuisinière de l’Iceberg valait le détour, c’était ce qui gardait le moral haut dans les moments de creux.

La cuisinière partit de bons trains, elle avait envie de se détendre et une île parc d'attractions serait parfaite pour faire baisser la pression à tout le monde. Avec le quartier libre, elle espérait que les membres des Glaciers se reposent aussi. Resserrant son baudrier où étaient glissés Libertalia ainsi que son couteau de cuisine, elle se fit plus prudente en voyant plusieurs hommes et femmes armés, il n’y avait pas de mal à se tenir prête.

L'atmosphère était cependant oisive, personne ne faisait attention à ce qui l’entourait, c’était la fête et même la marine était décontractée, la justice à la cool. Passant devant plusieurs restaurants, elle s’installa à la terrasse de l’un d’eux, elle avait bien envie de voir les plats de ce dernier, elle était toujours curieuse en arrivant sur une nouvelle île. Le maître de salle lui apporta la carte après quelques minutes, elle avait déjà pris un Révolution, un cocktail avec du rhum, du soda, du citron vert et des glaçons.

Il manquait un peu de citron vert, ou il aurait dû être plus écrasé pour que le jus se diffuse plus dans le mélange, elle haussa mentalement les épaules, elle pouvait attendre que le goût s’améliore. Une autre cliente commença à regarder à gauche et à droite, elle semblait perdue, ou en détresse, possiblement les deux.

Se trouvant à tout juste deux tables de là, la Sanderrienne accrocha son regard en croisant le sien, et en lui faisant un signe de main.

Ça va ? Vous semblez chercher quelque chose. La voix de la chasseresse de primes était calme et capta l’attention de la jeune femme qui se calma un peu.

Oui, ça va, c’est juste que ce rustre veut m’offrir le restaurant et je ne sais pas comment refuser.

Dites non au serveur tout simplement ? La jeune femme aux longs cheveux bleus était directe, elle ne se faisait pas offrir quelque chose sans son accord.

Le serveur vient juste de m’informer qu’il prenait ma note.

Ne soyez pas comme ça, il y a une idée simple pour régler ça. La capitaine de l’Iceberg s’installa à la table de l’autre femme et posa son verre de cocktail en emportant la carte avec elle.

Profitons de sa générosité et faisons connaissance. Elle avait la voix rieuse et elle se retourna vers le glouton bordélique qui mangeait comme quinze pour lever son verre pour le remercier.

Mais vous êtes sûr ?

Un petit moment entre filles, payé par quelqu’un d'autre profitons-en, vous ne pensez pas ?

La femme sourit, elle avait compris le but et se détendit un peu, pourquoi ne pas tout simplement profiter de la situation dans laquelle elle était ? Elle leva son verre de vin blanc et trinqua avec sa nouvelle amie en riant aux éclats, elles allaient dépenser sans compter l’argent de quelqu’un d’autre aujourd’hui.
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