C’est le froid qui me sortit de ma torpeur, j’ouvrais difficilement les yeux pour m’apercevoir que j’étais assis à même le sol, dans un endroit entièrement plongé dans l’obscurité
Mais un effroyable mal de crâne se rappela bien vite à moi, j’avais mon esprit totalement retourné, je n’arrivais pas à me souvenir des derniers évènements et encore moins ce que je foutais ici. En voulant porter ma main à mon front, je me rendis compte que j’étais enchainé comme un vulgaire taulard.
« Putain, je me suis encore fait chopper par la patrouille… C’est bien ma veine... Pas encore aujourd'hui que je vais pouvoir m'envoyer en l'air ! »
Mes yeux s’habituant progressivement à la lumière, je scrutais les alentours pour essayer de me repérer. Mais impossible. Je tentais d’appeler celui ou celle qui m’avait foutu dans cette merde pour avoir des explications :
« Y’a quelqu’un ?! »
Mais les secondes puis les minutes défilèrent et j’étais toujours seul ici, pas même un bruit de pas.
Ma mémoire commença à me revenir petit à petit, je me souvenais de notre dernière mission avec Olek, sur le bateau. C’était à propos d’un petit coffre appartenant au Gouvernement Mondial mais ensuite c’était le flou total. J’avais tour à tour le visage d’Olek qui apparaissait et celui de ce serpent de Yarrick, le bras droit de Gasby. Mais je n’arrivais toujours pas à recoller tous les morceaux du puzzle.
Dans l’état actuel des choses, je concluais que c’était donc le Gouvernement Mondial qui avait finalement réussi à mettre le grappin sur ma carcasse.
Des bruits de pas résonnèrent jusqu’à mes oreilles… Plusieurs personnes semblaient se diriger tout droit vers moi. Enfin un petit de compagnie, même si, connaissant les loustics j’allais certainement passer un sale quart d’heure à me faire dérouiller la tronche. De quoi soigner mon mal de crâne de la plus belle des façons…
Quelqu’un pénétra une clé dans la serrure, puis la porte s’ouvrit en grand.
Plusieurs hommes entrèrent sans prendre le temps de dire bonjour. Ils étaient cinq à première vue, ils n’avaient pas l’air d’être de la Marine, car aucun d’entre eux ne portait d’uniforme. Grâce à leurs torches, je pouvais enfin avoir une vue sommaire des lieux. J’étais comme il fallait s’y attendre, dans une putain de cellule recouverte de moisissure du sol au plafond.
« Et vous êtes ?! »
Mes paroles restèrent en suspens, aucun de mes interlocuteurs ne prit la peine de me répondre. Au lieu de ça, ils s’écartèrent de part et d’autre pour former un petit couloir afin de laisser passer un nouvel individu. Il ne fallait pas être devin pour comprendre qu’il s’agissait très certainement de leur chef.
Je ne pouvais qu’entrevoir dans un premier temps, qu’une longue et élancée silhouette. Mais deux yeux rouges traversèrent l’obscurité pour se poser sur moi. Son regard avait quelque chose d’inhumain, impossible à déchiffrer.
« Ah monsieur Skellington enfin réveillé, nous allons enfin pouvoir discuter vous et moi ! »
L’homme avança de quelques mètres et se planta devant moi. Peut être qu’il savait qui j’étais, mais ce n’était pas réciproque en tout cas. À moins que mon amnésie soit plus forte que prévu, je ne vois pas comment j’aurais pu oublier un visage aussi singulier que le sien.
Je faisais une grimace en tentant de mieux le percevoir.
« Je ne crois pas que je te connaisse l’affreux ! T’es qui ? Et qu’est ce que je fous là ?! »
« Bien, je vois que vous êtes en forme, j'avais peur de récupérer un légume. Qui je suis ?! Très bonne question, je suis connu ici comme Charles Belhomme, chasseur de prime de son état. J’ai eu le loisir d’avoir eu de multiples vies à mon actif. Quant à la raison de ta présence ici, je crois savoir que tu as reçu un violent coup sur la tête, un canon plus exactement. Pas banale de survivre à ce genre de chose, même sur le Grand Line. »
Dans ma tête les souvenirs se bousculaient au portillon, petit à petit ma mémoire me revenait. Je me souvenais de la crique, et de ma discussion avec Yarrick et ensuite… Le trou noir…
« On me dit souvent que j’ai la tête dure ! Les temps doivent être durs pour que vous soyez rendu à gratter des pirates avec des primes aussi faibles… Ou alors, vous n’êtes pas capable de viser la catégorie au-dessus ! »
Charles afficha un sourire carnassier et plongea sa main sous sa tunique puis sortit une feuille qu’il planta devant mon nez
« Ne vous sous-estimez pas ainsi, monsieur Skellington, regardez par vous-même, 73 000 000 est une prime peu commune. »
Je fronçais les sourcils pour voir l’avis de recherche, la dernière fois que j’avais vu ma gueule sur un truc pareil, ma prime se chiffrait alors à 15 000 000. Reculant la tête, je lui adressais un regard de satisfaction. Je n’étais pas peu fier de cette prime pour le coup, obtenu aux prix du sang et de la sueur.
« Ah oui, en effet pas mal, je ne savais pas que j’intéressais autant le Gouvernent Mondial. Vous voulez un autographe peut être ? »
Un flash revient subitement dans mon esprit, c’était une scène de bataille sur un navire. J’affrontais une multitude d’ennemies et je tenais en main un coffre.
« Vous voyez, vous êtes du pain béni pour moi. Ce n’est pas tout les jours qu’on m’apporte sur un plateau d’argent une prime de ce calibre. »
Sa phrase me fit tiquer :
« Comment ça apporter sur un plateau d’argent ?! Et Olek il est où ?!! »
« Oh, j’avais oublié, votre coup sur la tête. De toute façon, vous allez apporter vos secrets dans votre tombe. C’était un coup prévu depuis plusieurs jours déjà avec un ami proche, un certain Gasby. Après avoir rempli l’une de ses missions, mes hommes avaient pour ordre de vous tuer et ensuite de vous remettre aux autorités pour empêcher la prime. Mais pour une raison qui m’échappe encore, vous êtes encore de ce monde. Ce n’est pas le genre de Yarrick de faire dans la dentelle, mais j’ai cru comprendre que vous aviez offert une résistance pour le moins inattendue. Quoiqu’il en soit, j’ai pour consigne de vous garder en vie jusqu’au retour de Gasby. »
Je hurlais ma rage alors que j’avais enfin retrouvé mes esprits :
« ENCULE DE GASBY, JE VAIS TE CREVER ! »
Les chaines d’acier se tendirent subitement, provoquant une immense fissure dans le mur derrière moi. Les gardes se ruèrent sur moi pour me stopper dans mon élan.
« Je n’attendais pas moins d’un pirate possédant une prime de cette envergure ! »
Alors que je m’employais à me défaire de mes liens, Belhomme me frappa violemment à l’aide de son arme derrière la nuque, me plongeant une nouvelle fois dans l’obscurité.
Mais un effroyable mal de crâne se rappela bien vite à moi, j’avais mon esprit totalement retourné, je n’arrivais pas à me souvenir des derniers évènements et encore moins ce que je foutais ici. En voulant porter ma main à mon front, je me rendis compte que j’étais enchainé comme un vulgaire taulard.
« Putain, je me suis encore fait chopper par la patrouille… C’est bien ma veine... Pas encore aujourd'hui que je vais pouvoir m'envoyer en l'air ! »
Mes yeux s’habituant progressivement à la lumière, je scrutais les alentours pour essayer de me repérer. Mais impossible. Je tentais d’appeler celui ou celle qui m’avait foutu dans cette merde pour avoir des explications :
« Y’a quelqu’un ?! »
Mais les secondes puis les minutes défilèrent et j’étais toujours seul ici, pas même un bruit de pas.
Ma mémoire commença à me revenir petit à petit, je me souvenais de notre dernière mission avec Olek, sur le bateau. C’était à propos d’un petit coffre appartenant au Gouvernement Mondial mais ensuite c’était le flou total. J’avais tour à tour le visage d’Olek qui apparaissait et celui de ce serpent de Yarrick, le bras droit de Gasby. Mais je n’arrivais toujours pas à recoller tous les morceaux du puzzle.
Dans l’état actuel des choses, je concluais que c’était donc le Gouvernement Mondial qui avait finalement réussi à mettre le grappin sur ma carcasse.
Des bruits de pas résonnèrent jusqu’à mes oreilles… Plusieurs personnes semblaient se diriger tout droit vers moi. Enfin un petit de compagnie, même si, connaissant les loustics j’allais certainement passer un sale quart d’heure à me faire dérouiller la tronche. De quoi soigner mon mal de crâne de la plus belle des façons…
Quelqu’un pénétra une clé dans la serrure, puis la porte s’ouvrit en grand.
Plusieurs hommes entrèrent sans prendre le temps de dire bonjour. Ils étaient cinq à première vue, ils n’avaient pas l’air d’être de la Marine, car aucun d’entre eux ne portait d’uniforme. Grâce à leurs torches, je pouvais enfin avoir une vue sommaire des lieux. J’étais comme il fallait s’y attendre, dans une putain de cellule recouverte de moisissure du sol au plafond.
« Et vous êtes ?! »
Mes paroles restèrent en suspens, aucun de mes interlocuteurs ne prit la peine de me répondre. Au lieu de ça, ils s’écartèrent de part et d’autre pour former un petit couloir afin de laisser passer un nouvel individu. Il ne fallait pas être devin pour comprendre qu’il s’agissait très certainement de leur chef.
Je ne pouvais qu’entrevoir dans un premier temps, qu’une longue et élancée silhouette. Mais deux yeux rouges traversèrent l’obscurité pour se poser sur moi. Son regard avait quelque chose d’inhumain, impossible à déchiffrer.
« Ah monsieur Skellington enfin réveillé, nous allons enfin pouvoir discuter vous et moi ! »
L’homme avança de quelques mètres et se planta devant moi. Peut être qu’il savait qui j’étais, mais ce n’était pas réciproque en tout cas. À moins que mon amnésie soit plus forte que prévu, je ne vois pas comment j’aurais pu oublier un visage aussi singulier que le sien.
Je faisais une grimace en tentant de mieux le percevoir.
« Je ne crois pas que je te connaisse l’affreux ! T’es qui ? Et qu’est ce que je fous là ?! »
« Bien, je vois que vous êtes en forme, j'avais peur de récupérer un légume. Qui je suis ?! Très bonne question, je suis connu ici comme Charles Belhomme, chasseur de prime de son état. J’ai eu le loisir d’avoir eu de multiples vies à mon actif. Quant à la raison de ta présence ici, je crois savoir que tu as reçu un violent coup sur la tête, un canon plus exactement. Pas banale de survivre à ce genre de chose, même sur le Grand Line. »
Dans ma tête les souvenirs se bousculaient au portillon, petit à petit ma mémoire me revenait. Je me souvenais de la crique, et de ma discussion avec Yarrick et ensuite… Le trou noir…
« On me dit souvent que j’ai la tête dure ! Les temps doivent être durs pour que vous soyez rendu à gratter des pirates avec des primes aussi faibles… Ou alors, vous n’êtes pas capable de viser la catégorie au-dessus ! »
Charles afficha un sourire carnassier et plongea sa main sous sa tunique puis sortit une feuille qu’il planta devant mon nez
« Ne vous sous-estimez pas ainsi, monsieur Skellington, regardez par vous-même, 73 000 000 est une prime peu commune. »
Je fronçais les sourcils pour voir l’avis de recherche, la dernière fois que j’avais vu ma gueule sur un truc pareil, ma prime se chiffrait alors à 15 000 000. Reculant la tête, je lui adressais un regard de satisfaction. Je n’étais pas peu fier de cette prime pour le coup, obtenu aux prix du sang et de la sueur.
« Ah oui, en effet pas mal, je ne savais pas que j’intéressais autant le Gouvernent Mondial. Vous voulez un autographe peut être ? »
Un flash revient subitement dans mon esprit, c’était une scène de bataille sur un navire. J’affrontais une multitude d’ennemies et je tenais en main un coffre.
« Vous voyez, vous êtes du pain béni pour moi. Ce n’est pas tout les jours qu’on m’apporte sur un plateau d’argent une prime de ce calibre. »
Sa phrase me fit tiquer :
« Comment ça apporter sur un plateau d’argent ?! Et Olek il est où ?!! »
« Oh, j’avais oublié, votre coup sur la tête. De toute façon, vous allez apporter vos secrets dans votre tombe. C’était un coup prévu depuis plusieurs jours déjà avec un ami proche, un certain Gasby. Après avoir rempli l’une de ses missions, mes hommes avaient pour ordre de vous tuer et ensuite de vous remettre aux autorités pour empêcher la prime. Mais pour une raison qui m’échappe encore, vous êtes encore de ce monde. Ce n’est pas le genre de Yarrick de faire dans la dentelle, mais j’ai cru comprendre que vous aviez offert une résistance pour le moins inattendue. Quoiqu’il en soit, j’ai pour consigne de vous garder en vie jusqu’au retour de Gasby. »
Je hurlais ma rage alors que j’avais enfin retrouvé mes esprits :
« ENCULE DE GASBY, JE VAIS TE CREVER ! »
Les chaines d’acier se tendirent subitement, provoquant une immense fissure dans le mur derrière moi. Les gardes se ruèrent sur moi pour me stopper dans mon élan.
« Je n’attendais pas moins d’un pirate possédant une prime de cette envergure ! »
Alors que je m’employais à me défaire de mes liens, Belhomme me frappa violemment à l’aide de son arme derrière la nuque, me plongeant une nouvelle fois dans l’obscurité.