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Métal hurlant - Episode 3 : Plata o plomo, les deux sont des métaux !

Dans les épisode précédents:


La fine équipe et principalement Olek, n'était pas habitué à piloter un sous-marin, à vrai dire il s'agissait de son premier essai. La belle Kozuko Takashi a.k.a le Masque Rouge n'avait passé que quelques minutes à lui apprendre les bases avant de disparaitre vers d'autres cieux et problèmes plus urgents. Le colosse, se targuant d'être autodidacte, avait bien entendu fait le malin tout du long de la leçon et n'avait enregistré dans sa grosse tête que la forme des seins de son enseignante, qui, penchée sur le tableau de bord, avait laissé entrapercevoir un décolleté bien trop envoutant. Tout ça pour dire que le voyage vers Whiskey Peak ne fut pas des plus directs ni dépourvu d'aventures. Olek manqua de tous les tuer et de faire sombrer le subaquatique de plusieurs dizaines de façons, mais lorsqu'il proposait à un autre de prendre la relève, tous, sans exception, détournaient le regard et toussotaient dans leur manche. Ces petits pleutres avaient plus confiance en l'inaptitude du colosse à piloter les courants qu'en leurs propres capacités.

Du coup ils se retrouvèrent à faire une petite escale inattendue sur l'archipel aux éveillés, en plein milieu d'une fête de plusieurs jours dédiée à la princesse Kiyori. Une pause qui tomba à pique et qui permit à tout l'équipage de passer un chouette moment ensemble ! Sans baston ni violence, à se goinfrer la panse et se péter le bide. Ils créèrent des liens et en apprirent un peu plus sur chacun d'eux, s'accordant ces quelques jours de paix et de festivités pour s'ouvrir à ces nouveaux compagnons d'armes, qui, il y a à peine quelques mois, n'étaient encore que des inconnus. Olek de par son expérience et sa stature de géant, gagna tous ses duels de boissons et concours de bouffe, ils regrettèrent l'absence de Jack en sachant pertinemment que sa présence aurait offert un adversaire de taille au glaiseux d'Amerzone devenu bien trop condescendant après tant de victoires.

Une chose ramena notre ami sur terre cependant, parmi le commun des mortels: la fessée magistrale qu'il reçut d'Elizabeth Marsh, commandante de la troisième flotte de Kiyori alors qu'il pissait trois quarts ivre dans l'urne destinée aux vœux de la déesse. Il n'aurait qu'un faible souvenir de cette soirée, mais garderait les fesses rouges pendant plusieurs jours et une douleur cuisante à chaque fois qu'il s'assiérait sur le trône pour la grosse commission. Ses hommes lutteraient contre une envie irrésistible de se foutre de sa gueule, mais tous avaient déjà vu Olek en action et aucun d'eux ne voulait faire les frais d'une blague déplacée, aussi tentante fût-elle.  Jouer avec la fierté et l'ego blessé du colosse était un chemin dangereux qu'aucun n'était prêt à emprunter, sauf peut-être Jack et son absence était pour le coup une bénédiction.

Ils atteignirent Whiskey Peak après de longs jours en mer, rythmés par les sirènes discordantes du sous-marin qui rendait doucement l'âme sous la conduite d'un mec qui n'avait de subtile que sa veine sur le biceps, et encore. D'aucuns pouvaient dire qu'Olek ne les avait pas menés à bon port, même s'ils préféraient encore rester sous la surface de la mer le temps qu'ils mettent un plan au point. L'île était un véritable nid à chasseurs de primes, se montrer au grand jour à Cactus Town sans aucune stratégie était du suicide. C'est ainsi qu'ils se regroupèrent dans la pièce principale pour décider de la marche à suivre. Les bras croisés contre la poitrine, Olek était avachi dans son siège de navigateur qui pliait dangereusement sous son poids. Les autres s'étaient positionnés tout autour de lui, certains accoudés, d'autres accroupis ou assis sur les quelques chaises et bancs métalliques. Le manque de confort était flagrant dans ce sous-marin de la Marine. Trembol quant à lui présidait la réunion et se tenait au milieu, résumant leur situation.

- ... la merde. Charles Belhomme est réputé, c'est une des têtes dirigeantes de Whiskey Peak, probablement même un Gold de Baroque Works !

Quelques hoquets de surprises se firent entendre, tous savaient ce que cela voulait dire. Chacun d'eux sortait de plusieurs années de prison, leur liberté n'avait que quelques mois et il était normal qu'ils ne soient pas prêts à retourner au trou, même pour sauver la personne responsable de leur évasion.  Du moins c'était ce que pensait Trembol suite aux nombreuses réactions de surprise.

- S’il y en a qui veulent rester ici, c'est possible, levez la main, on va avoir besoin de bras pour préparer la retraite quand les choses tourneront au vinaigre.

À son grand étonnement, il s'était trompé, personne ne bougea, Olek émit un grognement approbateur et se le leva pour mettre une main sur l'épaule de Trembol. L'incitant gentiment à prendre sa place. Le colosse frappa ses poings l'un contre l'autre dans un bruit à réveiller les morts, un sourire carnassier vint dévoiler des canines en soif de sang.

- Les gars, pas question de se faire choper vivant pour croupir à jamais dans une putain de cellule. On sait ce que c'est ! Mieux vaut crever et mieux vaut crever pour quelque chose qui nous fait bander ! Et je peux vous promettre que ce qui nous attend dehors, c'est la plus grosse castagne de toute notre chienne de vie ! On va la retourner cette île ! On va aller récupérer Jack et ramener son gros cul poilu ! Même s'il faut traverser toutes les portes de l'enfer !

Tous se levèrent et le sous-marin tangua, la trentaine de pirates hurla à l'unisson. Ils ne vivaient que pour le risque et n'avaient rien d'autre de valeur à protéger que cette bande de chiens galeux, hors de question d'abandonner le navire et cet équipage naissant. La raclure des mers qu'ils étaient formaient à présent un noyau uni que rien ni personne ne briserait. Olek attendit que l'excitation baisse et fit part de son plan, le poing fermé il brandit son auriculaire devant les yeux.

- Mon petit doigt m'a murmuré un truc. On va se séparer, la moitié d'entre vous sans primes, vous allez vous fondre dans la foule et dans la ville. Si on vous pose des questions,  dites que vous cherchez un travail honnête. En attendant, restez aux aguets et attendez le signal !
- C'est quoi le signal ?

Cechan et ses bonnes questions, le colosse balaya sa question d'un geste de la main, comme s'il ne s'agissait que d'un petit détail.

- T'occupes, quand tu le verras, tu sauras ! Pas moyen de se tromper !

Bien sûr, Olek n'en avait aucune idée, simplement que ce serait très gros et très bruyant, comme à son habitude. Il reprit la parole de sa voix grave, pleine de malice.

- Les autres bouseux sans-primes, vous êtes maintenant des chasseurs de primes, vous travaillez pour Charles et vous nous escortez moi et Trembol. Faut juste pas rencontrer les hommes de Gasby qui nous connaisse !
- Et une fois qu'on a trouvé Jack, on fait quoi ?


Bon, Cechan commençait à lui taper sur les nerfs, une petite calotte derrière la tête lui fit fermer sa gueule et rire les collègues.

- Comme d'hab ! Pas de quartier ! On refait la même qu'à Alabasta ! En route les loustics, et que ça saute !

Il claqua dans ses mains pour clôturer la discussion, ils savaient quoi faire et tous se mirent en mouvement.
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Je n’étais certes, pas vraiment réputé pour ma finesse, mais il y avait tout de même certaines limites à ma connerie… Dans l’état actuel, bouger le petit orteil reviendrait à finir en chair à saucisse dans la seconde qui suit. Toutefois, je n’avais pas la moindre envie de retourner croupir dans ma geôle en attends de finir certainement pendu haut et court par la Marine.


Cependant, je ne trouvais aucune porte de sortie, j’étais cerné par des centaines d’hommes en armes, sans compter ces foutus canons !


Belhomme de son côté affichait une sérénité révoltante, en même temps comment lui en vouloir, 73 millions de berrys se tenaient face à lui et n’attendaient que d’être ramassés.


« Vous voyez monsieur Skellington, la situation n’est pas vraiment à votre avantage… Pour votre intérêt et celui de nous tous, il serait mieux de baisser les armes, vous vous trouvez dans une impasse. »


Je me déplaçais avec une extrême précaution, tout en gardant une distance raisonnable avec le chef des chasseurs de primes, je pouvais sentir dans mon dos les regards de ses hommes qui épiaient le moindre de mes mouvements pour faire feu !


Que faire ?! Se laisser cueillir comme un bleu-bite ou alors se faire tirer comme un lapin ?


Belhomme restait à quelques mètres de moi, les bras croisés en affichant un sourire provocateur. Ce salopard jubilait ! Il savait qu’il avait gagné la partie et maintenant observait tranquillement sa proie devoir à son tour accepter la violence de la réalité.


« Alors Skellington ? Vous vous faites longuement désirer… Vous savez, vous êtes en vie uniquement, car je le veux, n’abusez pas trop de ma patience, mort ou vif, vous avez la même valeur marchande. »


« Fermes-là le corbac, si tu crois que tu je vais te faire le plaisir de me rendre, tu te trompes ! Viens te battre si tu es un homme ! »


« Ce qui est bien avec vous les pirates, c’est que vous êtes si prévisibles, toujours dans l’excès et la vulgarité. C’est votre talon d’Achille, vous ne savez jamais quand il faut reconnaitre votre défaite. La facture va être salée pour Gasby, j’espère qu’il a d’excellentes raisons de maintenir ce rustre en vie ! »


« A gneugneugneu »


Les minutes défilèrent et ma situation était toujours au point mort, pire encore, je n’étais pas à l’abri qu’un des fous de la gâchette perde patience et m’en colle une dans la caboche.


Alors que je commençais à croire que ma bonne étoile m’avait définitivement quitté, une soudaine agitation s’empara de la place. Même Belhomme s’aventura à un regard dans la direction, lui qui avait montré jusqu’ici une prudence exemplaire.


Le cordon de chasseurs de prime s’écarta brusquement pour laisser place à un groupe d’individus, ils étaient à vue de nez une bonne vingtaine.


Ma première pensée se tourna vers Gasby, qui venait enfin pointer son museau pour assister au dernier acte du célèbre pirate Skellington ! Mais non, je faisais complètement fausse route.


Je reconnus du premier coup d’œil cette tête de con d’Olek ! Alors que j’allais hurler de joie en le voyant, je constatai avec dépit qu’il était lui aussi dans une mauvaise posture, a ses côtés se tenait Trembol… Ils étaient escortés par une pléthore de chasseurs lourdement armés.  


« OLEK ! ESPÈCE DE CON ! MOI QUI COMPTAIS SUR TOI ME TIRER D’ICI ! BAH BRAVO, TU PEUX ÊTRE FIER DE TOI ! »


Belhomme éclata de rire en voyant le ridicule de la scène.


« Du calme monsieur, il serait dommage de se fâcher au crépuscule de votre vie...  Quant à moi, la fortune me sourit tout d’un coup, je viens de voir ma paie doublée !»


Je crachais au sol complètement dépité, ma dernière cartouche venait d’être grillée…. Maintenant, je n’avais plus rien à perdre, alors autant avoir une fin digne de mon existence, brutale !


Hurlant de rage et de fureur je me jetais tout droit vers Belhomme, si je pouvais en emporter ne serait-ce qu’un seul en enfer avec moi ce serait lui !


Derrière moi, j’entendais au loin les armes à feux crépiter, plusieurs balles me percutèrent, mais il faudrait bien plus que de vulgaires morceaux de plombs pour venir à bout du capitaine Skellington ! De toute façon, j’avais déjà perdu toute lucidité, mon monde ne se résumé plus qu’à un seul individu, lui.


« JE VAIS T’ARRACHER LE CŒUR ET TE LE FAIRE BOUFFER BELHOMME !!! »
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*Putain il va tout faire foirer le con*

Telles furent les pensées d'Olek alors qu'il voyait Jack se jeter sur le responsable de sa captivité, les yeux fous de rage roulant dans leurs orbites. Il n’y avait plus rien à faire, ils l'avaient perdu, mais qui pouvait vraiment lui en vouloir ? Olek connaissait ce sentiment et la haine indescriptible que l'on ressentait envers son geôlier. Ils devraient faire avec et improviser le reste, comme à leur habitude. Le colosse explosa ses chaines en congestionnant et écartant théâtralement les bras. Ses hommes autour de lui s'écartèrent et se fondirent dans la foule de chasseurs, bien décidés à s'éloigner le plus loin possible de cet épicentre de folie qu'allaient devenir Jack et Olek d'ici quelques secondes.  Mais leur retrait faisait également partie du plan, le but était de leur laisser le plus de marge de manœuvre possible et d'épauler les jumeaux en s'occupant de ceux armés de fusils à distance. Sans oublier la petite surprise qui ne tarderait pas à leur tomber sur la gueule. La véritable raison pour laquelle les hommes de Jack et d'Olek prenaient leurs jambes à leur cou, sous les insultes et regards dégoutés des véritables chasseurs de prime qui, à tort, les prenaient pour de nouvelles recrues ou Coopers trop effrayés pour combattre.

En attendant, il fallait survivre, ce qui n'était pas une mince affaire. Olek se servait de ses longues chaines accrochées aux poignets comme des fouets, la vitesse à laquelle il les faisait tourner autour de lui et leurs poids de plusieurs dizaines de kilos en faisaient des armes dévastatrices. Les corps qu'il frappait et percutait n'avaient pas beaucoup d'options, ils se retrouvaient déchirés en deux par la taille, quelquefois à la verticale, propulsés à des dizaines de mètres ou explosaient tout simplement sur place face à la puissance de l'impact. Les hurlements de douleurs parvinrent rapidement à ses oreilles, cette douce cacophonie qui lui avait tant manqué et avec elle les cris de haine et de rage d'ennemis bien décidés à venger leurs frères d'armes. Sans oublier l'avarice visible dans leurs yeux, l'appât du gain qui les poussait à prendre des risques et jouer un peu trop prêt avec la mort.

Olek se permit entre deux tourbillons mortels, un petit regard vers Jack. Le misérable était aussi gros qu'un phacomoshère, ce n’était pas en prison qu'il avait séjourné, mais dans un gite cinq étoiles. Il se battait comme un diable, mais le colosse du réévaluer l'état de son ami, mis à part un bide prêt à péter sous la tension de tonnes de bouffe, le reste de son corps n'avait pas fière allure. Ses bras étaient plus fins, ses yeux bouffés par des cernes, sa peau avait une allure blanchâtre, presque maladive, le bougre palliait cependant cette faiblesse physique par une rage qui lui ressemblait bien. Olek hurla une petite motivation de sa voix puissante, certain que son frère d'armes l'entendrait.

- OH JACKOUILLE !!! T'AS VRAIMENT BESOIN D'AIDE CONTRE CE GRINGALET ?! T'AS CHANGÉ !

Il termina sa tiraille par un éclat de rire moqueur et une frappe en croix avec ses chaines, qui dans un fracas métallique coupèrent net une dizaine de malheureux devant lui. C'est alors que petit à petit, par delà le fracas des combats, un bruit sourd se fit entendre dans toute la ville. Une ombre immense vint cacher le soleil et recouvrir la cour ou la bataille faisait rage. La foule se figea comme un seul homme, les regards interdits se portèrent de gauche à droite puis vers les cieux, cherchant l'origine du bruit. Seul le rire d'Olek persistait, démentiel, sachant parfaitement ce qui les attendait.

Les témoins de la scène et futures victimes virent impuissants les immenses cactus qui entouraient la ville et la place centrale, tomber sur eux.  Certains comprirent plus rapidement et tentèrent de fuir, d'échapper à ces arbres immenses qui s'abattraient d'ici quelques secondes. Mais leur course était veine, ils n'atteindraient jamais à temps le couvert partiel des bâtisses, et les quelques-uns qui tentèrent, furent fauchés par les salves de tir des pirates positionnés en hauteur, sur les toits des maisons.

- PUTAIN OLEK !! QU'EST-CE QUE T'AS FOUTU ENCORE ?!!

Ah, ça, c'était la voix de Jack, une fraction de seconde avant que les cactus géants ne s'abattent sur eux et leurs ennemis.
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Tel un buffle enragé,  je fonçais droit sur mon ancien ravisseur, plus rien n’avait d’intérêt maintenant. Je savais qu’il était redoutable, je l’avais compris dès ma première rencontre avec lui. Mais ce filou,  qui cachait grossièrement la plus grande partie de sa puissance, jusqu’ici, il ne m’avait montré que des miettes de ses réelles capacités.

Sachant tout cela, je m’attendais à devoir sortir l’artillerie lourde si je voulais avoir une chance de l’emporter avec moi en enfer ! Pourtant, ce salopard ne bougeait pas d’un poil alors que je plongeais droit sur lui, il adopta simplement une étrange posture de défense. Je me jetais avec toute ma rage sur lui, prenant son immobilisme comme une humiliation à l’encontre de ma puissance. Pour qui se prenait-il ?! Même si je n’étais pas au sommet de ma forme à l’heure actuelle, je restais tout de même capable de venir à bout d’une quarantaine de chasseurs de primes sans grande difficulté, le ventre vide au passage.

Qu’il en soit ainsi,  que mon poing lui fasse ravaler son excès de confiance en même temps que ses chicots !

Alors que mon coup allait atteindre sa cible, Belhomme lâcha un simple mot tout en me fixant de son regard de braise  :

« Tekkai »

Une appréhension traversa immédiatement mon esprit, mais bien trop tard…

Mon poing heurta sa cible, mais ce n’était pas un corps humain qui entra en contact avec mon poing, mais un mur encore plus résistant que du béton ! L’onde de choc fut terrible, soulevant un nuage de poussière et de sable autour de nous. Il ne s’en fallut de peu pour que les os de ma main n’explosent pas en mille morceaux !

j’étais à présent étalé de tout mon long sur le sol, encore à moitié sonné par la violence du choc. Quand à Charles, il n’avait pas bougé d’un pouce, comment avait-il fait pour encaisser un coup pareil sans broncher ? J’avais déjà entendu prononcer ces mots auparavant, mais où et par qui ?!

Pour couronner le tout, cet abruti d’Olek était en train de me chauffer :

" OH JACKOUILLE !!! T’AS VRAIMENT BESOIN D’AIDE CONTRE CE GRINGALET ?! T’AS CHANGÉ ! "

Cela semblait être aussi un joyeux bordel de son côté, il n’était peut-être pas venu ici pour crever lui aussi. Si jamais je sortais d’ici vivant, j’avais l’intention de lui toucher deux ou trois mots sur son  sens de la ponctualité…

Mais pour l’heure, ma priorité restée toujours la même, pouvoir me débarrasser de mon geôlier qui n’était finalement peut-être pas celui qu’il disait être… Je portais de nouveau mon regard vers Charles, ce n’était plus le même homme qui se tenait devant moi, des yeux rouges me fixaient, et son teint était devenu si sombre. Cet homme, enfin si on pouvait encore le qualifier de la sorte, puait  la mort à plein nez. Je pouvais aussi ressentir son aura meurtrière, mais bordel c’était qui ce type ?!

La seule satisfaction, c’était qu’à l’endroit où mon coup avait impacté, malgré sa surprenante résistance, j’avais réussi à lui laisser un souvenir. Mon poing avait tout compte fait, franchi cette barrière invisible, intéressant…

Son regard était toujours entièrement braqué sur ma personne, même à un type comme moi il parvenait à me foutre les glandes. Sa fierté semblait avoir pris un coup avec cette blessure, lui qui devait certainement se sentir invisible contre un pouilleux de la sorte.


Alors que je me remettais en selle pour un second acte, un bruit tonitruant résonna dans la ville. J’étais incapable de le déchiffrer, mais cela puait du cul dans cette histoire ! Une ombre nous enveloppa mon adversaire et moi soudainement.

Je cherchais du regard une explication à ce merdier et mon regard se posa sur cet abruti d’Olek complètement hilaire !

« PUTAIN OLEK !! QU’EST-CE QUE T’AS FOUTU ENCORE ?!! »


Une énorme masse, qui n’était rien d’autre qu’un cactus géant s’écrasa sur la place où nous étions en train de nous fritter Charles et moi.

Ce dernier s’éclipsa comme un éclair sous mes yeux ! Je venais enfin de faire le lien…. C’était les fameuses techniques de combats du Gouvernement Mondial !!

Mais alors que mon cerveau était en pleine ébullition, une petite voix hurla dans mon esprit pour me rappeler qu’un cactus de vingt-cinq mètres de haut était en train de tomber sur la tronche. Je me jetais sur le côté au tout dernier moment, la masse verte m’avait épargnée, mais pas la vague de sable qui m’ensevelit intégralement.

Au prix de nombreux efforts, je parvenais finalement à m’extirper de mon tombeau de sable.

Tout autour de la place, plusieurs cactus avaient connu le même destin tragique, je ne sais pas c’était quoi l’idée derrière tout ça. Mais une chose était sure, le père Olek avait réussi l’exploit de foutre un sacré bordel dans une situation déjà bien bordélique. Je ne sais pas s’il fallait considérer cet énergumène comme un génie ou un fou ?!

Quoiqu’il en soit, j’avais perdu définitivement de vue mon adversaire… Il avait surement trouvé refuge dans le seul édifice encore en état, le palais qui devait certainement lui servir de QG. À peine j’avais posé le regard sur la bâtisse, que son regard assassin me transperça avec une violence inhumaine. Le démon m’attendait donc dans son repère… Ma conscience me hurlait dans la caboche pour que je refuse cette invitation funeste. Pourtant, dans mon for intérieur, je jubilais comme rarement. Ce type était comme un aimant pour moi…

Alors que je m’apprêtais à faire le premier dans sa direction, un coup de canon retentit à ma gauche. À peine j’avais eu le temps de tourner le regard, qu’un boulet se diriger droit sur moi, je savais que j’étais en capacité de pouvoir l’esquiver pourtant aujourd’hui j’étais particulièrement joueur avec la grande faucheuse. Je décidais d'envoyer l'un de mes bloc à la rencontre du boulet, provoquant une belle détonation qui envoya des gravats dans tous les sens.

Mis à part les artilleurs, personne ne remarqua ma petite prouesse à mon grand regret, je me demandais d’ailleurs jusqu’où mon pouvoir pouvait-il faire effet ?


Avant que mes adversaires puissent comprendre ce qu’il venait de se passer, je décidais d'envoyer le canonnier en enfer pour ne pas à devoir esquiver un nouveau projectile.


Je reprenais donc ma route en direction de la tanière du démon, ce n’était pas les rares suicidaires qui se mettaient en travers de mon chemin qui allaient me faire rebrousser chemin. Je laissais Olek mener sa propre bataille là-bas, je ne me faisais absolument pas de soucis pour lui, ce type était littéralement increvable. Pour l’avoir vu plus d’une fois troué comme un vulgaire gruyère et encore capable de se tenir debout pour foutre des pralines à la pelle…

Je me plantais devant l’entrée du bâtiment, bizarrement il était encore parfaitement intact alors que dehors c’était le chaos. Je pouvais le sentir, il était là, dans l’obscurité à m’attendre, j’étais incapable de savoir qui de nous deux était la proie. Nous étions de la même veine, lui et moi, cet amour pour la violence et le sang, cela ne s’invente pas.

Alors que je m’apprêtais à pénétrer dans le palais, Belhomme s’adressa à moi avec une voix aussi froide que calme :

« Bienvenue dans ma demeure Skellington, je suis impatient de pouvoir en découdre avec toi, mais seul l’un d’entre nous ressortira vivant j’en ai bien peur, et j'ai encore pleins de projets qui m'attendent, navré ! »

« Ola ola, désolée de casser l’ambiance, le grand malade, mais je n’ai aucune intention de crever des mains d’un membre du Gouvernement Mondial sous une couverture grossière, j’ai trop de fierté pour ça… Je vais t'arracher la tête de ce pas !  »


Dernière édition par Jack R. Skellington le Dim 16 Avr 2023 - 14:58, édité 1 fois
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Quelques heures auparavant:

Olek et Trembol se baladaient, des chaines aux jambes et aux poignets, escortés par leurs camarades devenus chasseurs de prime à leur insu. Personne n'osait se mettre en travers de leur chemin et la troupe, lourdement armée et avec un tel butin, reçut quelques acclamations lorsque certains gueux reconnaissaient le Supernova. Il s'agissait d'une prise rare, d'un gros poisson qui faisait office de laissez-passer sur l'île. Ils demandèrent où se trouvait la demeure de Charles Belhomme et même s'ils eurent droit à des regards suspicieux quand à la demande, personne ne commit d'esclandre ni n'osa les questionner. Ce qui était bien avec les chasseurs de prime c'était qu'ils étaient si nombreux que tout le monde pouvait le devenir et qu'il était facile de prétendre en être un, du moins pour quelques heures. Ce qui suffirait amplement.

Depuis qu'il avait débarqué sur la terre ferme, le colosse observait de ses yeux espiègles les cactus géants qui pullulaient autour de la ville. Il n'eut pas à réfléchir longtemps pour qu'un plan germe dans son esprit. Il sifflota doucement pour attirer l'attention de son escouade et pointa de la tête et du menton les gros arbres, aussi discrètement que possible. Il avait l'air d'un attardé en pleine de crise de tétanie, un de ses gars qui ne comprenait rien, tira sur la chaine pour le calmer et rajouter un peu de réalisme à leur jeu de rôle gardien-prisonnier. Le regard que lui lança Olek suffit à l'arrêter sur le coup et lui donnerait des cauchemars pour plusieurs jours. Trembol quant à lui comprit instantanément, et fit un grand "NON" de la tête, ce à quoi le colosse répondit par un grand "OUI", ils continuèrent leur petit manège pendant plusieurs secondes jusqu'à ce que le samouraï laisse échapper un long soufflement de résignation.

Ils s'éloignèrent de l'artère principale de la ville et cherchèrent un endroit tranquille, qu'Olek puisse expliquer son plan:

- Vous voyez ces arbres immenses ? Faut les faire tomber sur la ville.  Cechan, y parait que tu connais bien le bois et les arbres vu que t'as grandi sur les chantiers de la Galley-La. Bah démerde-toi pour les faire tomber sur nous.

La bouche grande ouverte, le type en question le regarda comme s'il avait affaire au dernier des abrutis.

- Arrête de me regarder comme ça sinon je t'emplâtre ici et maintenant. Tu me connais, c’est pas les chaines qui vont m'arrêter !
- Je veux bien boss mais ça se voit que toi t'y connais rien au bois, sinon tu me demanderais pas de faire ça. Ça va prendre des heures et bien plus que mes petites mains.
- Et alors ?
- Comment ça "Et alors" ?
- Bah c'est quoi le problème ?
- ...
- Tu veux pas que je fasse le boulot à ta place aussi ? Tu te bouges le cul, tu prends quelques gars avec toi, des scies, des haches ou même de la dynamite si tu veux et tu me fais péter tout ça !
- Et je trouve ça ou moi ?
- T'es pas dans une ville ? Prochaine fois que t'ouvres la bouche je te fais bouffer mes chaines !


Cechan grogna dans son duvet d'adolescent et leva les yeux au ciel, accompagné de deux collègues, il disparut au détour d'une ruelle. Olek sentit les regards pesants de Trembol et des autres.

- Quoi ? Il faut juste le brusqué un peu le petit ! Allez, on reprend la route !

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Alors que les cactus lui tombaient sur la gueule et sur celle de centaines d'autres personnes, Olek se promit de féliciter Cechan quand il aurait cinq minutes. Ça n'avait pas dû être une mince affaire et les choses avaient failli dégénérer. Son timing était parfait ! Il fut écrasé au sol par la force de l'impact, le colosse sentit plusieurs centaines de kilos tenter de l'étouffer le temps d'une fraction de seconde puis le cactus éclata sous la pression. Un nuage de poussière et une vague de liquide blanchâtre se déversèrent dans la ville et ses ruelles, tandis que les cactus s'écrasaient et explosaient chacun leur tour. Ce tsunami emporta chasseurs de prime et locaux sans faire de jaloux. Ceux qui n'avaient pas été tués sous l'impact furent ensevelis sous des tonnes de gravats ou noyés par ce torrent à la puissance meurtrière.

Olek du haut de ses trois mètres avait réussi à s'extirper des débris et parvenait tout juste à garder la tête hors de l'eau. Il dut s'accrocher de toutes ses forces à des branchages aux milliers d'épines pour ne pas se faire emporter à son tour. Il espéra de tout son cœur que Trembol, Cechan et les autres avaient réussi à se mettre à l'abri à temps. Il avait aperçu Jack pénétrait à la suite de Belhomme dans l'enceinte du palais quelques secondes avant le drame, les petits coquins allaient faire des cochonneries.

La place centrale bondée quelques secondes auparavant n'était plus qu'un cimetière silencieux, quelques chanceux rescapés se tenaient hagards sur des morceaux de cactus géants, cherchant à comprendre ce qu'il venait de se passer. Le ciel leur était littéralement tombé sur la tête.

Le débit de cette eau sucrée et blanchâtre qui s'écoulait des cactus éclatés se fit de plus en plus lent jusqu'à s'éteindre complètement. Le torrent avait emporté la plupart des corps jusqu'au port puis dans la mer et laissa place à une ville désolée, à moitié détruite. Des bâtiments s'étaient effondrés et avec eux les dizaines de commerces et huttes de fortunes. Des pleures accompagnés de cris de lamentations et de détresses se faisaient entendre par intermittence et par-dessus un silence surréaliste.

En vainqueur et les bras croisés sur la poitrine, le colosse profita du spectacle avec une mine aussi impressionnée que satisfaite. Il n'aurait jamais imaginé que son plan fonctionne aussi bien. Les quelques chasseurs de prime survivants, les plus costauds, s'étaient enfin relevés et cherchaient leurs armes, bien décidés à terminer le travail. Tandis qu'Olek s'apprêtait à les recevoir dans les règles de l'art, il entendit un tir au loin, puis une infime seconde plus tard il sentit une douleur perçante à la poitrine. Surpris, Olek vit un trou de la taille d'un pouce dans son pectoral et un fin filet de sang se mettre à couler. Il sentait la balle logée à quelques millimètres de son cœur et sut que sans son imposante musculature qui avait freiné la balle, il serait surement mort sur le coup. Dans un réflexe qui lui sauva la vie, il plongea derrière un morceau de cactus au moment même ou une deuxième balle lui frôlait la joue, qui lui laissa une douleur cuisante au visage en gage d'avertissement.

Un tireur d'élite venait de le prendre en chasse, le genre d'adversaire sournois que le colosse détestait. Un match-up de merde pour notre adepte du combat rapproché. Selon le livre de "La stratégie pour les nuls", la première chose à faire était de trouver sa cachette et de l'en débusquer.
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Je pénétrais dans le palais sans une once d’hésitation, l’écho des rires de Belhomme hantait la bâtisse tout entière.


« Tu as donc déjà rencontré certains de mes anciens partenaires ?! Cet empaffé de Gasby, il pensait avoir recruté de la petite frappe sans envergure… Quelle erreur, cela ne lui ressemble pas. Quoiqu’il en soit, cela ne rendra notre duel que plus intéressant. »


L’endroit était désert, à croire que le propriétaire des lieux avait ordonné à tout son personnel de foutre le camp. N’ayant ni l’envie ni le temps de jouer à cachecache avec l’autre timbré, je me dirigeais droit devant moi sans réfléchir. Pas besoin de se triturer le cerveau pour comprendre à qui j’avais affaire. Il devait être depuis bien trop longtemps sur la retenue pour dissimuler sa véritable identité pour pouvoir se retenir plus longtemps.  


J’entrais à présent dans une immense pièce que devait être sans aucun doute, une salle de réception. La table était parfaitement dressée, prête à recevoir des convives de marques, ma seule déception était de constater l’absence de nourritures et surtout d’alcool. Si cette demeure appartenait véritablement à Charles, il devait avoir un sacré train de vie le bougre pour se permettre tout ça… Comme quoi, la carrière de chasseur de prime n’est peut être pas à exclure…


Toujours aucun ne signe de lui en revanche, je ne me faisais guère d’illusion sur le fait qu’il devait m’avoir en plein dans son champ de vision.


Soudainement une fenêtre claqua sans raison, un courant d’air s’infiltra dans la pièce faisant bouger les immenses rideaux blancs positionnés tout le long de la pièce. Il était là le salop, me fixant du regard avec ses yeux rouge luisant et l’espace d’un battement de cil, il avait de nouveau disparu.


Sans me vanter, je commençais à avoir une certaine expérience dans les techniques du Cipher Pol, il faut dire que j’en avais bavé plus d’une fois contre eux. Avec leur manie à disparaitre à tout bout de champ ou bien résister à des coups qui viendraient à bout de n’importe quel homme sans bouger le petit doigt. Une fois que j’avais assimilé le fait que ce n’était pas de la magie, mais simplement un déplacement atteignant une vitesse incroyable j’étais parvenu à en défoncer plus d’un. Toutefois, pour le coup, Belhomme semblait maitriser cette technique de déplacement bien mieux que mes précédents adversaires.


« Fais chier… »


Connaissant le personnage, il allait me faire deux ou trois tours de passepasse avant de venir se frotter à moi. Il devait prendre son pied quand sa proie était totalement pétrifiée, mais manque de pot, ce n’était pas mon genre.


Une fois encore, je croisai l’espace d’un instant son regard de feu.


Même si, je n’avais aucune intention de me défiler, je n’avais pas la moindre idée de comment j’allais pouvoir me débarrasser de lui. Je n’avais pas encore totalement récupéré, et même si c’était le cas, rien n’indique que mon niveau surpasserait le sien.

Je décidais d'entrée à mon tour en action, saisissant ma chaine gauche pour la faire tourbillonnait avec le bloc de pierre au dessus de ma tête. Guettant le moindre mouvement hostile, je gardais mon autre chaîne précieusement dans ma main pour contre-attaquer à tout moment.  Détruisant tout le mobilier et la décoration sur mon passage, je progressais lentement mais surement dans la salle. L'objectif était de faire sortir le rat de sa tanière, je n'espérais pas venir à bout de lui avec ce simple subterfuge. 
Tout d'un coup, une ombre fila dans l'extrémité de mon champs de vision, il n'avait plus d'endroit où se cacher. J'envoyais immédiatement mon bloc de pierre voler dans la direction de ma cible pour l'impacter. Il hésita un instant de trop, avant d’amorcer son attaque en hurlant de rage :


« C'est tout ce dont tu es capable ?! Tu crois pouvoir m'abattre avec une attaque aussi ridicule ? »



Il trancha la pierre d'un geste assuré à l'aide de sa lame, réduisant mon bloc de pierre un simple rocher. Mais maintenant je savais où le loger, j'envoyais alors ma deuxième chaine droit sur lui. Cette dernière s'enroula autour de son bras, avant que je tire un grand coup dans ma direction. Je n’avais pas trente-six occasions devant moi pour enfin mettre le grappin dessus ! Je me ruais donc sur lui en explosant littéralement la table à manger qui était plantée sur mon passage.


Commença alors l’une des plus féroces batailles de mon existence ! Je n’excellais que dans un seul domaine, le corps à corps alors il fallait que je reste collé à lui coute que coute. Malgré son physique longiligne, il était parvenu à encaisser mes premiers coups sans trop broncher. Mais il décida rapidement de sortir ses armes favorites, à savoir deux rapières mortelles. Il ne s’en fallut que d’un cheveu pour que mes visières repeignent la tapisserie. Je devais revoir immédiatement mon angle d’attaque, car la baston à main nue c’était bien et stylé, mais contre ces deux saloperies tranchantes comme une lame de rasoir, je n’avais pas vraiment d’alternative que de finir les tripes à l’air.


Profitant de note proximité et faute de mieux, je trouvais comme seule option de me saisir de ses poignets, mais je n’avais pas pris en compte que mon adversaire possédait une force brute redoutable. Commença alors un duel qui vue de l’extérieur pouvait semblait pour le moins… étonnant.
Chacun exerçant le plus de pression possible de son côté pour parvenir à ses fins. Lui se dégager de mon emprise pour pouvoir de nouveau utiliser ses jouets mortels, et moi de lui tordre les poignets jusqu'à ce qu'ils pètent. 


Ne pouvant pas durer ainsi indéfiniment, je décidais dans ma fourberie de lâcher immédiatement mon emprise sur ses poignets. Charles fut surpris par cette technique vieille comme le monde et partie en arrière et heurta le mur de la pièce. Je n’en demandais pas plus, je me ruais sur lui tel un obus, avec comme seul objectif de lui faire traverser la cloison. Je le percutais dans le ventre avec mon épaule et le fit traverser le mur comme si ce n’était que de la paille. Je pensais alors avoir pris l’avantage sur mon adversaire, mais je me trompais lourdement… 
Je franchissais la cloison brisée pour me rendre compte que Belhomme avait une nouvelle fois disparu de mon champ de vision.
Je n’avais finalement fait que réveiller la bête pour mon plus grand regret !


Dernière édition par Jack R. Skellington le Dim 16 Avr 2023 - 21:33, édité 1 fois
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Olek était bloqué, fait comme rat, cuit comme une sardine. Son adversaire, de ce qu'il savait, se trouvait à une centaine de mètres au Nord, en direction du Port, ce qui ne l'aidait pas beaucoup. Le colosse jouait avec la mort chaque fois qu'il tentait de sortir la tête de son abri de fortune pour essayer de le localiser. La précision du type était démoniaque et son cuir chevelu en payait les frais. Trois traces rougeâtres semblables à des tresses traversaient le somme de son crâne dans sa longueur, trois trajets de balles qui l'avaient manqué de bien trop peu. Hors de question pour Olek d'offrir une quatrième tentative à son ennemi. Du coup il fit une chose qu'il n'avait pas l'habitude de faire, il beugla comme un aliéné pour demander de l'aide.

- OH LES GARS, FUMEZ-MOI CE FUMIER ! VOUS VOYEZ-PAS QUE JE SUIS DANS LA MERDE ?

Aucune réponse, ses camarades devaient déjà être bien occupés de leur côté, par contre, sa petite tirade lui valait d'avoir alerté tous les chasseurs de primes survivants de sa position.  Il cracha par terre avec dégout et réfléchit du mieux qu'il put, ce qui ne fut pas très glorieux. Sa conclusion fut aussi simple que la recette d'un bon gratin de restes. Tu prends tout ce que tu trouves sous la main, tu le mélanges et tu le fous dans le four avec une bonne dose de fromage. Qu'est-ce que cela voulait dire pour Olek ? Simplement que les malheureux qui s'approchaient de lui tombaient à pic.

Il n'avait que très peu de marge de manœuvre, s'il se relevait un peu trop, il se prendrait une balle du Sniper et s'il s'avançait, idem. Il décida donc de ne pas bouger de son morceau de Cactus géant et attendit ses bourreaux. Le premier qui arriva tenta de l'embrocher avec sa lance, le colosse l'attrapa d'une main vive par le côté et tira sur le manche, le corps du mercenaire fut propulsé vers Olek qui lui explosa le crâne d'un coup de poing expéditif. Il tourna l'arme d'un mouvement rendu flou par la vitesse et pointa la lame vers le prochain. Le type voulut reculer, mais fut poussé par la masse de collègues trop aveuglés par la rage. Le colosse put en transpercer trois autres avant qu'ils ne réalisent leur connerie. Ils voulurent changer de tactique, mais Olek fut plus rapide, armé de sa brochette humaine, il plongea dans la mêlée. Il sentit une balle lui traverser le trapèze gauche et la vit finir sa course dans le cou d'un de ses adversaires. Il resta à genoux au milieu de cette petite foule, bien au chaud et bien décidé à rester cacher du sniper, quitte à se prendre au passage des coups de couteaux et de massues.

Il broya de ses bras puissants des corps à tout va, de nombreuses lames vinrent en réponse transpercer sa peau semblable au cuir, mais aucune balle ne se logea entre ses deux yeux ni nulle part ailleurs. Ce qui signifiait que son plan fonctionnait, le sniper ne parvenait pas à le prendre pour cible au milieu de cette cohue. Bon, certains pourraient penser qu'échanger des balles contre des lames n'était pas une si bonne affaire, mais pour Olek tout valait mieux qu'être impuissant face à la mort. Ainsi à genoux, à lutter à taille égale contre une petite armée de chasseurs, le colosse se donna à cœur joie et très vite des dizaines de corps le recouvrirent. La vague d'ennemis finit par se tarir et Olek ne bougea plus non plus. Protégé au milieu de son monticule de cadavres et de victimes agonisantes, le colosse put chercher tranquillement de son œil libre le maudit sniper.

Il ne fut pas long à trouver, au nord, sur le toit du palais, là où Jack était rentré. Le bougre fut trahi par la lunette de son viseur reflétant la lumière du soleil. Il était temps de passer à l'action, aux grands maux les grands moyens, Olek se redressa et avec lui les centaines de kilos de cadavres. De ses bras tendus et puissants, il porta cette masse de chair sanguinolente comme une armure de chevalier. Il entendit plus qu'il ne vit le bruit de dizaines de balles inoffensives venir se loger dans son plastron tout droit sorti des enfers. Il s'avançait doucement, mais surement, dans une marche funeste horrible, inhumaine et inéluctable, en semant ici et là des corps inertes, comme le petit poucet avec ses cailloux.

Cette scène provoquerait sans nul doute des cauchemars et des traumatismes à tous les survivants et spectateurs. Pour Olek ce n'était qu'une méthode comme une autre. Il finit par percuter quelque chose de dur et manqua de se casser la gueule. Il tâtonna du pied et se rendit compte qu'il avait marché sur un canon, il relâcha alors les dizaines de corps qui tombèrent devant et autour de lui dans un bruit écœurant de succion.

Aveuglé par son fardeau, le pirate avait quelque peu dévié de sa course et se retrouvait à l'ouest de la place, avec à ses pieds un petit cadeau, ce que le raz de marré n'avait pu emporté : des boulets de canon, par dizaines. La pièce d'artillerie et la poudre étaient inutilisables, complètement noyées, mais les projectiles eux étaient exactement ce dont avait besoin Olek. L'heure de contre-attaquer était enfin là. Il attrapa deux-trois cadavres en bon état de sa main droite qu'il tendit devant lui en un bouclier supplémentaire, arma sa main gauche d'un boulet de canon et se mit à bombarder comme un forcené le palais.

Et Jack dans tout ça ? S'il était aussi costaud qu'Olek il survivrait. Le colosse eut une petite pensée miséricordieuse pour lui alors qu'il voyait des morceaux entiers du bâtiment s'effondrer à chacun de ses lancés, mais en attendant, c'était bien trop amusant pour s'arrêter.


Dernière édition par Olek le Sam 4 Fév 2023 - 17:53, édité 1 fois
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Alors même que je venais de poser le pied dans cette pièce, je savais que j’avais signé mon arrêt de mort !

Avant même que je puisse analyser la situation, Charles était déjà en train de se jeter sur moi ! Tandis que l’une de ses lames m’entaillait profondément le torse, je réussis par un heureux hasard, sans doute à cause de ma corpulence hors norme à dévier l’autre qui se dirigeait droit vers ma gorge. Cet enfoiré, il voulait tout simplement me décapiter ! De quel droit ?


À la vitesse de l’éclair, la douleur traversa mon corps de part en part, m’obligeant à reculer de plusieurs pas. Bordel, j’avais un mal de chien, je sentais que mon sang chaud dégoulinait sur ma main au niveau de la plaie béante. Mais je n’avais pas le temps pour me lamenter sur mon sort, j’aurais tout le loisir une fois mort pour faire ce genre de connerie. En attendant, je devais me sortir les doigts pour pouvoir espérer revoir Olek et sa sale gueule ! Mon adversaire profitant de ce moment de faiblesse repassa une nouvelle fois à l’attaque à la vitesse éclair ! En guise de réponse, mon poing s’en alla brasser de l’air. Sa nouvelle attaque était clairement destinée à me diminuer le plus possible et non à me tuer. Ses lames plongèrent sans la moindre des difficultés au niveau de mes membres inférieurs.


«Fils de pute !! »


J’étais maintenant garni de deux plaies au niveau des cuisses, à quelques centimètres près, j’aurais eu les tendons certainement coupés…


Il explosa de rire, ce taré devait prendre son pied à me voir pisser le sang ainsi. Ma fierté venait d’en prendre un sacré coup au passage… De ma vie je n’avais subi pareille humiliation. Entre la douleur insupportable et une rage intense, une fureur s’empara de moi ! Mon esprit se déconnecta de mon corps. Me ruant sur lui dans cette ultime attaque, une seule pensée occupa alors mon esprit, le tuer. Tant pis si cela devait me couter la vie, de toute façon, dans mon état j’étais plus près de la sortie, que de l’entrée ! D’abord surpris de voir ce déferlement de haine courir vers lui, il se ravisa et se mit en position d’attaque pour me recevoir. Je devais faire une cible immanquable pour lui. Alors que la rencontre s’annonçait inévitable, un fracas tonitruant troubla notre duel, un boulet de canon venait de traverser l’une des fenêtres pour entrer en collision avec Belhomme.


Le souffle de la détonation me secoua quelques instants, puis un épais nuage de fumée envahit la pièce. De son côté, Charles avait bien évidemment stoppé le projectile à l’aide sa main, mais il avait dû l’espace d’une seconde baisser sa garde. Une aubaine pour moi !!! Le choc fut d’une violence sans précédent pour nos deux corps, pour la première fois je pouvais enfin lui rendre la monnaie de sa pièce. Et ce n’était que le début ! Son corps valsa à plusieurs mètres avant de s’écraser dans le mur. De mon côté, je pissais toujours autant le sang et je sentais que mon corps était déjà dans le rouge écarlate.


Un nouveau boulet traversa le palais, puis encore un autre… Nous étions la cible d’un véritable bombardement ! Cela explosait de tous les côtés ici. Qu’est-ce que pouvait bien foutre dehors Olek ?! Toute la bâtisse tremblait autour de moi, pourtant je ne pouvais en aucun cas quitter les lieux avant de régler son compte à ce bâtard du Gouvernement Mondial  !


Toujours envahi par cette haine primaire, je me ruais une nouvelle fois sur mon adversaire déversant sur mon passage des flaques de sang toutes chaudes ! La douleur était une histoire ancienne, seule ma rage me guidait à présent, c’était un immense voile rouge qui venait de s’abattre sur mon champ de vision. J’entendais maintenant au loin les explosions causées par les boulets de canon.


Agrippant mon adversaire par le colbac, j’espérais maintenant le passer à tabac dans les règles de l’art. Mais contrairement à moi, ce dernier était encore en pleine forme, et au final, l’arroseur fût arrosé ! Il se dégagea sans aucune difficulté de mon emprise pour repartir dans ses chinoiseries propres au Cipher Pol. Se déplaçant à une vitesse folle autour de moi, il me fit pleuvoir un déluge de coup de lame sur l’ensemble du corps. J’étais totalement incapable de répliquer, je subissais encore et encore, au point de devenir totalement fou de mon impuissance !


Je hurlais alors de tout mon être pour que cela cesse, un cri venant du fin fond de mes entrailles jaillit ! Toute cette accumulation de rage et de haine se transforma en une aura qui traversa la pièce à une vitesse fulgurante qui pour une raison inconnue déstabilisa une fraction de seconde Belhomme.


« Comment est-ce possible ? Un type comme lui possédait un tel pouvoir ?! Je rêve ? »


Il resta un instant interdit avant de prendre un air bien plus sombre, comme si ce petit jeu avec moi ne l’amusait plus du tout.


« Certaines choses ne doivent pas être prises à la légère… Va en enfer Skellington ! »


Un nouveau projectile se fracassa à quelques centimètres de nous. Cette fois-ci c’était tout l’édifice qui déclarait forfait. Dans un craquement qui me hantera certainement toute ma vie, je vis le plafond au-dessus de ma tête qui se fracturait avant de céder sous le poids. Belhomme sauta plusieurs mètres en arrière voyant ce qu’il se passait. Avant même que je puisse réaliser ce qu’il allait advenir de moi, je me retrouvais enseveli sous des tonnes de gravats, plongé dans le noir le plus complet.



***



Tout me paraissait à présent tellement loin, je ne sentais ni douleur ni sensation. Tout me semblait si loin, était-ce donc ça la mort ? J’entendais des voix, mais elles étaient inaudibles pour moi ..


« Jack, trou du cul ! T’es où ?! »


Était-ce un ange qui s’adressait ainsi à moi ?


« Abruti de Jack tu vas sortir de là ?! On n’a pas toute la journée ! »
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Il fallait avouer une chose, les chasseurs de primes l'avaient quand même salement amoché, à chacun de ses lancés de boulets des gerbes de sang giclaient dans les airs, en un arc en ciel aussi noir que les ténèbres qui l'attendait tranquillement. Olek avait déjà perdu tellement de sang qu'il voyait flou depuis belle lurette, ce qui expliquait entre autres la pathétique précision de ses jets. Il fallut une bonne dizaine de minutes pour que le palais s'effondre complètement, le colosse entendait des hurlements autour de lui, des voix familières surtout, qui le suppliaient d'arrêter. Évidemment, en sale gosse légendaire, plus on lui interdisait quelque chose et plus il aimait le faire.  Ce ne fut du coup pas les cris de ses potes qui l'arrêtèrent, mais l'absence de munitions autour de lui. Il revint au présent, reprenant ses esprits et affichant une nouvelle fois cet air satisfait du travail accompli. Trembol lui envoya un coup de pied vicieux dans le genou.

- Espèce d'abruti ! Tu sais aussi bien que nous qu’y'a Jack à l'intérieur !!
- Et ?

Olek baissa le regard vers son ami à la peau noire et vers leur petite troupe qui s'était regroupée autour de lui. Il les fusilla du regard et cracha à leur pied avec dégout.

- Si vous pensez que Jack peut va crever pour si peu c'est que vous ne l'estimez pas beaucoup, et les gens qui ne respectent pas mon petit Jackouille, vous savez ce que je leur fais ?
- Ça veut dire quoi "estimer" boss ?

Encore et toujours Cechan, au moins il ferait un bon exemple. Une calotte derrière la tête un peu trop puissante lui valut de plonger tête la première dans la vase de merde et de viscères à leurs pieds. Le petit ne bougea plus et les autres éclatèrent de rire alors qu'Olek le soulevait par le froc pour le redresser. Hors de question qu'il ne s'étouffe ou attrape une quelconque affection, il restait un membre du groupe aussi énervant fut-il. L'adolescent fut réveillé par une ou deux gifles gentillettes et foudroya Olek du regard. Celui-ci avait encore du mal à contrôler sa force, il se gratta l'arrière de la tête en affichant une mine contrite, presque penaude, puis s'accroupit à hauteur de Cechan et lui épousseta les cheveux.

- "L'estime" mon gars, c'est le geste que je viens de faire pour te sauver d'une mort ridicule au milieu de ces pouilleux de chasseurs de primes. Ça veut dire que je t'aime bien et que je te respecte, un minimum évidemment. Bon, la séquence émotion est finie, on sort Jack de tout ce merdier et on se casse avant que la cavalerie arrive.

En vérité, toute l'équipe était en piteux état, la plupart avaient des blessures et balafres qui ne présageaient rien de bon et quelques types manquaient même à l'appel. C'était le jeu, personne ne les avait forcés à venir ici et ces salopards étaient morts de la même manière qu'ils avaient vécu, libres, et brutalement. Ils se promirent mutuellement de boire à s'en exploser le foie en leur honneur, une fois qu'ils seraient loin de cette île merdique.  La ville était déserte, les survivants ne devaient pas être nombreux et aucun d'eux ne souhaitait plus se mettre en travers de leur route. Les pirates avaient eu une certaine chance, mis à part Belhomme et quelques autres, aucune pointure de renom n'était présente en ville, les choses auraient été bien différentes si ça avait été le cas et il était hors de question de rester plus longtemps pour le vérifier.

Ils mirent la main sur Jack assez rapidement, le coquin tapait tranquillement un somme, son corps était dans un état aussi lamentable que le palais et sa chair meurtrie était transpercée à plusieurs endroits. Belhomme l'avait sacrément maltraité. Et en parlant de lui, le responsable de ce massacre était introuvable, tout comme le tireur d'élite qui avait manqué de peu de transformer Olek en emmental. Il était impossible que ces misérables rats soient morts dans l'éboulis et ils ne perdaient rien pour attendre, mais leur absence était pour le coup un don du ciel que les pirates acceptèrent volontiers.

Bien décidés à foutre le camp, ils prirent la direction du port en courant, ou clopinant plutôt. Olek portait Jack sur son épaule comme le sac à patates qu'il était et la troupe laissait sur son passage une trainée de sang inquiétante. Cechan, lui, courait devant en éclaireur, frais comme un gardon et en leur criant de se dépêcher. Le colosse se promit de l'écorcher vif un de ces quatre. Au même moment, le gamin disparut pour ne revenir que plusieurs minutes plus tard, la mine inquiète.

- Y'a plus de sous-marin bosse.
- Comment ça ?
- Bah y'a plus de sous-marin, l'a coulé, je pense.

- Et merde.

Ils arrivèrent au port pour ne trouver qu'une zone dévastée et pleine de blessés, le torrent d'eau des Cactus géants avait tout emporté sur son chemin et avait déferlé dans le port avec une puissance considérable. Quelques bateaux tenaient encore debout, mais avec leurs mâts cassés et voiles déchirés. La plupart des coques étaient trouées par des branches et morceaux de bois, l'une d'elles avait même le cul d'une vache qui en dépassait. Les locaux les regardaient traverser le port à la recherche d'un navire avec autant de haine que de peur. Un gamin pas plus haut que la cheville d'Olek et plus courageux que tous les autres s'approcha d'eux, ses yeux emplis d'émerveillement.

- Si vous me laissez rejoindre votre équipage, je vous montre où est caché le bateau de pêche de mon Pa !
- Et il est ou ton père ?
- Je ne sais pas, il a disparu dans le raz de marée !
- Alors bienvenu petit ! Montre-nous le chemin !


Bah quoi ? Ils restaient des pirates avant tout et le gamin était déjà aussi timbré que n'importe quel criminel. Ils s'éloignèrent donc de la ville quelques minutes pour tomber sur une plage avec un bateau aussi misérable et petit que le môme qui venait de les rejoindre. Des regards et murmures inquiets commencèrent à circuler, qu'Olek balaya d'un rire tonitruant et d'un bras qui pissait le sang. Il jeta Jack à bord et sauta à son tour, la chaloupe tangua, mais tint bon.

- Si y'a de la place pour nous deux, y'a la place pour tout le monde !
- C'est quoi comme logique ça boss ?

- Tu veux qu'on te laisse ici ?
- Pas du tout.
- Alors, monte et ferme ta gueule.

Ce que fit toute la troupe en silence. Personne ne savait vraiment quelle mort était plus douce : rester et se faire exécuter sur Whiskey Peak ou mourir de mille façons différentes sur le Grand Line. Tous sans exception montèrent à bord, l'amitié et la liberté primaient sur le reste, aussi précaires fussent-elles. Les moins esquintés prirent les rames et se mirent à pagayer vers le large, Olek quant à lui attrapa le garçon qui venait de leur offrir cette hypothétique liberté et le balança à la flotte vers la plage.

- Allez ciao gamin ! Et si t'es pas content, t'as que venir nous tuer quand tu seras grand !

Loin de lui et de ses pensées, le futur où ce même enfant devenu grand, parcourait les mers à leur recherche, sous le drapeau du plus célèbre des chasseurs de primes.

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