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Pas de sushi pour le Dévoreur

Après la bataille opposant les forces de la 234ème division de la Marine en poste sur Eoleria que j'ai aidé et les pirates du Dévoreur, les forces restantes se sont finalement chacune retranchée chez elles. Et moi j'ai suivi les marines, leur proposant une alliance pour défaire les pirates impériaux afin de me laisser pour seule Reine de l'île... Ils ont toute la nuit pour me donner leur réponse, et Léonov étant blessé dans son orgueil mais surtout diminué de deux de ses Mangemondes, il y a des chances qu'il se tienne tranquille durant ce délai...

C'est du moins ce que je pensais quand j'ai parlementé avec le Vice Amiral Scott... Cependant, mon cher Tsumakuni Matsuya vient de m'informé qu'il avait lui même reçu la mission de me débusquer pour que le Dévoreur puisse m'attaquer moi au plus tôt... Une situation qui risque d'être plus que complexe pour lui qui sera contraint de se battre contre notre alliance...
Aussi, le seul moyen de faire en sorte de grossir mes rang par la présence de l'ancien corsaire Envy contre l'ancien corsaire Glutonny est de respecter ce que je lui ai promis au plus vite : à savoir libérer sa sirène des griffes du nouvel Empereur Pirate.

Et si la précédente bataille m'a bien confrontée à une chose évidente, c'est que je ne suis pas encore prête à perdre de nouveaux hommes ayant choisi de me suivre. C'est donc seule que je décide de partir pour réussir cette mission d'exfiltration de sirène...
C'est du moins ce que j'avais décidé avant que Keiko ne décide de se glisser dans le dos d'Alfred, seul personne que je comptais prévenir de mon départ, et décide qu'en temps que médecin officielle de sa majesté blessée que je suis, elle devait m'accompagner.

- En plus, moi je suis une experte des arts ninja... Et si tu veux sauver une prisonnière dans un nid d'ennemis, c'est de la discrétion dont tu vas avoir besoin.
- Tch... D'accord.

Si j'ai acceptée de la prendre avec moi, c'est notamment parce que j'ai confiance en son instinct de survie. Je sais que si elle se retrouve en danger, elle fera en sorte de sauver sa peau avant de se sacrifier pour la mission...

C'est donc en duo que nous quittons discrètement le Croc que j'ai posé à quelques îlots d'Aeria, et que nous volons vers Eolia en vu d'une mission qui manque peut être du minimum syndicale de préparation selon Alfred... La faute à l'urgence de la situation.
Mais bon, un dragon et un fennec n'ont besoin de rien d'autre qu'eux même pour libérer une sirène d'un nid de pirate, non ?
Espérons...

********

Eolia, camps des pirates de feu-Teach sur Eoleria


Je dois être forte et courageuse...

Forte et courageuse... C'est ce que m'a dit Matsuya avant de partir, encore... Cela ne fait même pas un jour qu'il est revenu après avoir été absent pendant des semaines et des semaines et le voilà une nouvelle fois repartie, me laissant seule avec tous ces pirates qui me dévisagent, qui me font peur... Mais le pire c'est les géants ! Il y en a plusieurs et ils ont déjà failli me manger ! Heureusement, Dame Yvraline est venue me sauver avec leur capitaine... Matsuya m'a toujours dit de me méfier de lui...Mais même en me méfiant il a réussi a me capturé il y a des semaines de cela et maintenant je sais qu'il fait chanter mon ami en le menaçant de me faire du mal ! Il est vraiment horrible ! Je.. Je ne l'aime pas du tout !

Mais même si j'ai peur, j'ai confiance en Matsuya. Je sais qu'il me protège et qu'il reviendra toujours pour me sauver, qu'il ne laissera personne me faire du mal... Mais j'aurai quand même préféré qu'il ne me laisse pas une nouvelle fois seule avec tous ces pirates... Ils ne sont pas tous méchants heureusement ! Et puis j'ai quand même Yvraline qui est là pour s'occuper de moi mais... Mais c'est pas pareil. Et surtout, ici, sur cette île dans les nuages, je me sens totalement incapable de fuir en cas de problème... Est ce que je peux seulement nager dans les nuages ? Je n'en sais rien... C'est bien la première fois qu'on se rend dans un tel endroit avec Monsieur Matsuya... Ah, c'est vrai je dois l'appeler juste Matsuya.
Matsuya, Matsuya, Matsuya...

Combien de temps on va devoir encore rester sur cette île ? Avec ces gens ? Il m'a promis tout a l'heure que ce ne serait plus très long, mais il n'a pas su m'en dire plus...
Alors, là, dans ce bocal a peine assez grand pour que je sois dedans, je me penche par dessus le bord pour attraper ma petite harpe. Et une fois l'instrument dans mes mains, je souffle d'ennuie. Si seulement Requin était avec moi... Mais il n'y a pas de lac sur l'île pour qu'il puisse y venir... Alors il a du attendre ailleurs...

En tout cas, je ne sais pas ce qui s'est passé plus tôt dans la journée, mais tout le monde ici semble très agités. Je ressens beaucoup de peur et de colère autour de moi, ce n'est pas bon du tout... Alors j'espère que si je joue un peu de musique, cela pourra les apaiser...
Laissant danser mes doigts sur les cordes de ma harpe, je me tourne alors vers celle qui est ma seule vraie amie ici...

- Dis Yvraline, quand Matsuya reviendra et qu'on pourra partir tous les deux, tu viendras avec nous ?


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- "Je ... Oui bien sûr !"

Elle avait douté, non pas à cause d'un aversion quelconque vis à vis de l'autre sirène mais plus parce qu'elle ne s'attendait pas véritablement à cette question. Cela faisait déjà un certain temps qu'elle avait suivit ces pirates sur simple demande. Bien que cela ressemblait plus à un ordre qu'une question elle avait rejoint l'équipage avec le sourire, heureuse de retrouver une espèce familière et sans s'interroger un seul instant sur la nature de la relation entre la sirène et les hommes. Seulement, si sa naïveté était sans fin, sa stupidité avait des limites. Elle avait fini par comprendre que la place de Daenerys n'était pas dans cet équipage et l'attitude revêche des pirates lui laissait penser qu'ils étaient loin d'être des individus sympathiques avec qui on aimerait boire le thé, une après-midi d'été. Alors il y avait de méchants pirates ? Il était vrai que cette catégorie avait souvent été dépeinte comme mauvaise mais la vie d'Yvraline s'était surtout constitué de rencontres quelques peu agréables. Cela venait-il du fait qu'elle répondait oui à chaque demande des connues ou même des inconnues ? Surement. Elle n'aimait pas les conflits.

- "Dis-moi Daenerys, c'est où là où tu veux partir avec Matu ... Matuya ?"

Elle venait s'assoir proche du bord de l'étendu d'eau emprisonnant sa camarade sirène avant de poser son sceptre de bois et de plume à ses côtés. Yvraline avait la chance d'avoir passé les trente ans et d'avoir enfin acquit une paire de jambe. Cela faisait moins d'un an qu'elle marchait mais elle avait oublié cette sensation désagréable que devait ressentir Daenerys. Celle d'être cloitré dans un bocal. Et maintenant, elle n'échangerait peut-être pas sa place avec celle de la plus jeune sirène. Le début un désir égoïste de garder cette liberté. Voyager et grandir, cela faisait aussi ça.

- "Je ne connais pas le monde. Cela fait peu de temps que je peux marcher sur la terre. Alors n'importe où m'ira, mais je suis curieuse de savoir où tu souhaites aller."

Elles n'avaient rien d'autre à faire que d'attendre. Même ensemble, il était inimaginable de se battre pour s'enfuir. Yvraline n'était pas une grande guerrière et elle n'aimait pas se battre. De plus, Daenerys n'avait pas perdu la foi d'être secouru alors Yvraline non plus. Tout du moins, elle, elle n'était rattaché à rien ni personne alors ici ou ailleurs tout lui semblait pareil.


Dernière édition par Yvraline le Jeu 18 Mai 2023 - 12:03, édité 1 fois
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Eolia, camps des pirates de feu-Teach sur Eoleria

- Matsuya. Il s'appelle Mat-su-ya.

Tournant la tête vers mon escargophone qui portent les traits de mon meilleur ami, je fais une petite mine légèrement inquiète à l'idée de le savoir loin de moi. Mais le gastéropode que je trimballe partout étant en pleine forme, je sais alors qu'il va bien. Après tout, l'animal lui est lié grâce à la vive card qu'il a mangé il y a des années, quand nous nous sommes rencontré sur la terre gelée de Drum...

Depuis, nous en avons parcouru des océans ! Et nous avons rencontré plein de gens ! Des gens biens, mais pas tous... Et Monsieur s'est finalement fait capturé par des soldats de la marine... Il m'a expliqué qu'avant il travaillait pour eux, mais que grâce à moi, il s'était rendu compte qu'il valait mieux qu'il soit son propre maître. Comme moi. Parce que personne n'a le droit d'être mon maître...
Personne n'a le droit de me privé à nouveau de ma liberté. Et pourtant, le méchant Léonov le fait... Et Matsuya ne peut rien y faire...
Et Yvraline non plus.

- Je... Ne sais pas trop. Mais je veux réussir à rendre certains méchants gentils ! Je sais que je peux y arriver ! Même si... Même si j'ai échoué avec eux... Ils n'ont pas voulu m'écouter...

Du moins pas tous... Avec moi en tout cas, certains ont quand même changer de comportement depuis que je les connais. J'ai réussi à leur parler assez pour leur expliquer que la violence n'était pas bien, qu'elle n'amène que tristesse et douleur et qu'il ne fallait pas l'utiliser ! Oh je sais qu'ils l'utilisent encore, mais je crois qu'ils y prennent moins plaisir qu'avant, et ça, je sais que c'est un début vers la gentillesse.

Mais il y en a d'autre que je ne peux pas convaincre... Notamment les géants qui ne me voit que comme un casse croûte qu'il voudrait manger... Ce sont vraiment des êtres vils et cruels !

- Mais j'aimerai pouvoir aller dans un endroit où on pourra nager pendant des heures ensembles ! Et ensuite où on pourra dormir sur du sable chaud au soleil ! Et où je pourrais chanter et jouer de la harpe en regardant plein d'amis danser et s'amuser ensemble ! Oui... Je crois que j'aimerai vraiment cela... Cela fait tellement longtemps que je n'ai pas pu passer du temps simplement avec Matsuya...

Pendant des mois et des mois nous avons voyagé ensemble, nous avons tout partager et il m'a été brutalement arraché du jour au lendemain... Et depuis, depuis si longtemps maintenant, nous n'avons pas pu nous retrouver vraiment tous les deux, comme avant...

- Mais je ne veux pas te perdre non plus Yvraline. Tu es mon amie aussi maintenant et je veux vraiment qu'on puisse rester ensemble toutes les deux.


*************

- Pourquoi tu t'arrêtes ?
- Pour établir un plan...
- De si loin ?
- Si on se rapproche plus il y a des chances que l'autre me sente arriver...
- J'ai comme un mauvais pressentiment...
- Tu peux encore décider de rentrer toute seule au camps.
- D'ici ? A pieds ? Hors de question.
- Dans ce cas Madame la ninja, moi je fais diversion et toi tu te glisses dans le camps et tu me trouves l'endroit où est la sirène.
- Et après ?
- Soit tu te sens de l'extraire toute seule, soit tu envoies un éclair dans le ciel et je viendrai te récupérer avec elle.
- Ça c'est du plan digne de grand stratège...
- Tu as mieux à proposer peut être ?
- Je sais pas... Tu pourras déjà appeler Matsuya pour lui demander dans quel coin du camps je dois la chercher ?
- ...
- Tu as pris un escargophone au moins ?
- Tch, évidemment !

Et sans rien dire de plus à la renarde qui me dévisage avec un petit sourire en coin dans la pénombre du crépuscule qui ne fait que grandir, je sors le gastéropode pour joindre l'ancien corsaire Envy et lui demander les informations. Si tôt données avec quelques détails en plus comme les pirates qui trainent autour pour surveiller la sirène qui s'est transformé en un duo de sirène... Je raccroche et me tourne une nouvelle fois vers Keiko.

- Satisfaite ?
- Très ! On se dit dans une heure ici ? Sinon c'est que je me suis faite capturer.
- Fuit où tu veux. Je te retrouverai grâce au haki.
- Enfin une information rassurante.
- Allez file. Et pas d'imprudence !
- Oh, tu me connais...
- Justement...

Et tandis que la médecin se transforme en petit fennec tout rose pour disparaitre dans les broussailles et rallier son objectif, je me transforme moi même en hybride ailée et me dirige en volant vers la base pirate qui est déjà presque totalement plongée dans le noir de la nuit. Et suivant les indications de Matsuya, je me dirige vers le côté gauche du rocher, possédant le pic le plus élever pour y déchainer ma fureur... La sirène étant normalement surveiller de l'autre côté.

Et afin de bien commencer les hostilités, je sors de l'îlot voisin pour enfin envoyer deux puissantes et gigantesques lames d'airs qui viennent d'écraser sur la rocaille en l'entaillant profondément, de quoi créer un véritable éboulement sur le camps en aval. Tandis que la stupeur envahis alors toute la base d'Eolia, j'entreprends de libérer une grande quantité de nuage d'orage au dessus de ma tête, qui grandissent et grandissent au point de devenir assez menaçant pour survoler toute la base...

Que les hostilités commencent...


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Son cœur aurait pu fondre devant les mots de Daenerys. Maintenant elle en était sûr, elle avait bien fait de partir à l'aventure. Le monde était si beau et rempli de gens merveilleux. Ou bien avait-elle simplement éclipsé de sa mémoire tous les mauvais souvenirs qu'elle avait eu depuis qu'elle avait quitté ses parents ? Surement. La sirène était loin de se concentrer sur le négatif. Que ce soit par stupidité ou par optimiste. C’était ce qui lui permettait d’afficher un sourire alors que leur situation était loin d’être des plus agréables. Tout du moins, plus pour la jeune sirène que pour Yvraline.

- “Je n’ai jamais vraiment profité de l’océan. J’ai vécu dans un bassin jusqu’à avoir des jambes pour marcher. Et depuis, je n’ai jamais regagné ma queue de sirène.”

Si le rêve de Daenerys était beau et agréable, Yvraline ne pouvait s'empêcher de se demander sur les motivations qui l’avait poussé à ne pas prendre le temps de savourer l’eau salée sur son corps. Après tout, elle était une sirène. Une sirène qui avait passé plus de temps dans un bocal que dans l'étendue de l’océan. Mais cela ne faisait pas baisser son moral. il ne s’agissait que d'une pensée passagère qui serait balayé par les prochaines paroles de Daenerys comme l’écume des vagues sur une plage.

- “Moi non plus je ne veux pas te perdre. J’ai appris à t’apprécier. Tu es gentille et généreuse. Je suis sûr que cette histoire ne peut se terminer autrement que dans un sauvetage héroïque de ton beau prince Matsuya.”

Ses yeux pétillaient. Yvraline posait alors ses mains sur celle de l’autre sirène. Elle était presque sûr que l’amour la guidait. Les signes ne trompaient pas. Cette inquiétude, l’envie de retrouver cet homme, le manque lorsqu’il était loin d’elle. C’était dans le chapitre 6 des “Signes que vous êtes amoureux” du grand écrivain: Arthus Delarhomence.

- "Mais dis-moi Daenerys, quelle relation te lit à Mastuya ?"

La curiosité d'Yvraline était piqué. Quand il s'agissait d'amour ou de romance, elle avait du mal à passer à autre chose.
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- Re…lation ?

Je sens mes joues qui chauffent. On m’a déjà posé la question plusieurs fois au cours de mes voyages et si les premières fois la réponse me semblait des plus évidente - après tout, Monsieur est mon meilleur ami - en parcourant le monde et en rencontrant de plus en plus de gens, je me suis aperçue que ce n’était pas si évident que cela.

Car oui, ces dernières années, j’ai eu l’occasion de découvrir ce qu’était « l’amour »… Une notion qu’un poisson domestique comme je l’étais ne peut pas vraiment connaître. Mais pour autant, c’est ce cela qui me relis à Matsuya ? Est ce que je l’aime ?
Oui, c’est une évidence, je l’aime. Mais est ce plus que de l’amitié ? Requin est mon ami, et même si je l’aime beaucoup ce n’est pas du tout pareil que ce que je ressens pour Matsuya. Mais est ce que c’est ça l’amour ?

- Je ne sais pas trop… Je l’aime beaucoup et je me sens heureuse et en sécurité quand il est avec moi… Et je suis triste et inquiète quand il est loin. C’est tout.

Mais est-ce vraiment tout ?

Malheureusement, un grand bruit effrayant d’explosion me sort de mes pensées et me fait sursauter de peur dans mon petit bassin tandis que je crie de surprise et de peur !

- Mais qu’est ce qui se passe ?!

De frayeur, je me jette alors hors du bassin pour ramper jusque dans les bras d’Yvraline et me serrer contre elle en tremblant tandis qu’autour de nous, les pirates sont tous inquiet de voir un flanc de la roche s’effondrer sur le camps à l’autre extrémité de l’île ou nous sommes…


*************

Au centre d’Eolia, du côté de Léonov Kutrosinsky et de Furiosa
- Shishishishishi. Il semblerait que le destin soit en ma faveur Alecto…
- Le destin ? Sa présence est ta faute Dévoreur ! Tu l’as attirée sur l’île de mon seigneur !
- De feu ton seigneur tu veux dire ? Qu’elle a participé à tuer.
- La ferme !
- Il serait temps de te faire une raison « Furiosa ». Teach est mort et si vous persistez à refuser mon aide, vous suivrez bientôt.
- Tu oses parler alors que des centaines de mes hommes sont morts aujourd’hui alors même que tu devais les défendre avec tes mangemondes !
- Une grossière erreur de calcul… Personne n’aurai pensé que la dragonne de Red nous poignarderait ainsi… Mais malgré cet incident, cela ne fait que renforcer la nécessité que tes troupes ont d’accepter mon offre. Sans moi, vous ne tiendrez pas contre elle.
- C’est ce que nous verrons…

Bien déterminée à prouver sa puissance et son indépendance, mais aussi a se venger de la mort de son cher Teach, Alecto Erinyes plante le nouvel Empereur dans le bastion de commandement situer sur une des hauteurs de l’île et offrant un panorama impressionnant sur toute la base d’Eolia. De là, elle décroche son bouclier de son dos qui se transforme immédiatement en mouflon d’une taille impressionnante qu’elle enfourche telle un cheval pour ensuite dévaler le sommet à une vitesse folle jusqu’au cœur de la base pirate où de quelques ordres aboyés, elle rassemble ses hommes et prépare l’offensive contre l’envahisseur.

Et dans le même temps, un petit renard se faufile en glissant d’ombre en ombre tout en cherchant son objectif… Mais découvrant surtout une zone du camps où de nombreux anges aux plumages colorés sont enchainés et forcé de travailler à l’agrandissement de la base… À croire que le nombre de personnes à sauver augmente d’heure en heure…


*************


Dans les airs, de l’autre côté d’Eolia


Comme prévu, l’attaque à fait mouche et les ravages qu’elle a provoqué suffit à créer la panique dans le camps ennemi. De loin, j’arrive a suivre la progression de Keiko qui commence déjà à s’infiltrer dans ce nids de pirate dont les membres se rassemblent tous autour de cette fameuse personne que j’ai affronté du regard à la fin de la bataille d’aujourd’hui. Serait-ce elle la commandante de ce camps ? Si j’en crois les informations que j’ai pu trouvé sur Treize par rapport à Eoleria, il s’agirait alors de Alecto Erinyes aussi connu sous le nom de Furiosa… Je ne connais pas sa puissance réelle mais si elle a réussi a tenir face à un vice amiral et sa garnison toutes ces années, il serait stupide de ma part de la sous estimer.

Alors autant ne pas lui laisser le plaisir de pouvoir s’organiser…

Mais avant que j’ai eu le temps de foncer tête baissée pour cramer tout un pan de la base, mon escargophone sonne une nouvelle fois.

- C’est pas vraiment le moment là !
- J’ai oublié de te dire tout à l’heure. Il y a des camps d’esclave ange un peu partout dans la base. Si j’ai bien compris c’est aussi pour eux que t’es là non ?
- Bordel…
- Tu peux encore choisir le camps des vrais pirates.

Je raccroche sans plus de commentaire. Adieu l’idée de la destruction de masse… A la place, je décide plutôt de me changer en dragon et de survoler Eolia en me concentrant sur mon haki, cherchant des intentions de fuites, d’évasions et tombant finalement sur un de ces camps d’anges, enfermé dans des baraquements entièrement fait de taule du sol au plafond et a moitié défoncé par l’éboulement, que je m’empresse d’aller sauver des débris de roche que j’ai provoqué…

- C’est vous qui avez fait ça ?!
- Éric est mort par votre faute !

Mon cœur se serre de culpabilité tandis que d’un coup de patte je me débarrasse des pirates qui étaient encore dans le coin et venu défendre leurs prisonniers que je libère alors la mine basse.

- J’en suis vraiment désolée.

Je pourrais trouver des excuses, leur dire que je n’aurai jamais agi de la sorte si j’avais su… Mais quelle importance là tout de suite ? Aucune.

- Fuyez, je vous couvre.

Mon ton est triste et plein de remords et les anges ne savent pas trop quoi penser de mon affirmation. Mais une occasion pareil ne leur sera peut être jamais à nouveau offerte alors la petite dizaine d’ailés s’enfuis finalement, usant de leur manipulation de la terre pour disparaître de la surface et s’éloigner grâce aux galeries souterraines des îlots d’Eoleria.

Et finalement, j’ai bien peur que ce changement de plan de ma part ait offert tout le loisir à Furiosa d’organiser ses défenses…


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Dernière édition par Izya le Mar 6 Juin 2023 - 9:08, édité 3 fois
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L’amour ! Le vrai, le pur ! Si, si, si. C’était de ça qu’il s’agissait. Yvraline en était sûre. Il y avait bien des domaines sur lesquels ses capacités pouvaient laisser à désirer mais pas sur celui-là. Elle ne le connaissait que trop bien. Étrangement. Elle n’avait jamais vécu d’histoire idyllique et recouverte des pétales de cerisier comme elle l’espérait mais cela ne l'empêchait pas d'être passé maître dans l’art de détecter les sentiments amoureux. Tout du moins, c’est ce qu’elle pensait, ce qu’elle revendiquait. Elle suivait à la lettre les règles des “Préceptes de l’amour: détecter ses sentiments”. Et comme tout le monde le savait, si c’était écrit dans un livre, c’était forcément vrai.

Alors, règle N°1: toujours penser à l’être aimé. Daenerys entrait clairement dans cette description au vu de ces paroles. Règle N°2: être inquiet quand il est loin. Encore une fois, validé. Règle N°3 : Joues rouges et mains moites quand on en parle. Les joues rouges ? D’un regard, Yvraline pouvait valider ce point. Les mains moites …

Le fracas des pierres interrompit le fil de ces pensées. Daenerys vint se jeter dans ses bras, emprunte à la panique et à la frayeur. Un conflit se préparait.

- “C’est Matsuya ?” Murmurait Yvraline à la jeune sirène apeurée.

Elle sentait son coeur battre plus vite et entendait au loin les cris des pirates et les fracas des rochers. Cela ne présageait rien de bon, mais n’importe quelle occasion est bonne à prendre. Les murmures se faisaient entendre entre les quelques gardes qui restaient fixes à nous surveiller. Certains devaient s’interroger sur la nature du conflit, d’autres se demandaient sûrement s’ils ne feraient pas mieux d’aller porter secours ou assistance à leur camarade plutôt que de garder deux sirènes frêles. Dont une qui n’avait même pas de jambe.

- “Vous devriez aller aider vos amis !” Cria Yvraline au groupe de garde.
- “D-de quoi ?”
- ”Allez porter secours à vos camarades. Un conflit a commencé, vous pensez vraiment que veiller sur nous deux est le plus important pour le moment ? Regardez moi, je ne sais pas me battre. Et Daenerys ne peut pas marcher. Nous n’irons nulle part, je vous le promets. Alors allez aider vos amis, je vous en conjure.”

Yvraline semblait réellement impactée par l'événement. Il s’agissait certes de ces ennemis, mais la sirène n’aimait pas les conflits. Elle parlait sans réfléchir un instant, loin de souhaiter que ses paroles induisent une quelconque situation avantageuse. Elle voulait seulement ne plus entendre les cris et les fracas du conflit.

Les gardes se regardèrent entre eux avant d’en désigner un pour rester à nos côtés. Après tout, Yvraline était loin d’avoir une réel autorité sur ces hommes mais elle semblait avoir exposé le fait actuel et cela les avait poussé à réviser leur priorité. Ou sûrement que l’immense dragon volant au-dessus du camp les avait convaincus ? Tout du moins, ils avaient presque tous filés pour porter assistance, laisser les sirènes en compagnie d’un dernier garde, loin d’être des plus accueillants.
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Stop… Stop ! Refaites-la en courte ?!

C’est une sensation à la fois perturbante et familière, comme un truc qu’on a toujours su faire inconsciemment, dont on n'a jamais su quoi faire. Parce que la situation ne s’y est jamais prêté ? Parce qu’on ne s’est jamais posé la question ?…  

Je saurais pas dire. Mais maintenant je le ressens, je les ressens. De plus en plus intenses, de plus en plus perceptibles : ces voix, ces présences tout autour de moi. À travers la nuit, à travers les formes et les contours du paysage, sur plusieurs centaines de mètres...

À notre arrivée sur Eoleria, elles ont commencé à se faire entendre comme un bruit de fond, je n’y ai pas prêté attention. Puis, alors que la tension montait et que la simple découverte d’une île céleste se transformait en guerre de territoire, elles sont devenues murmures : le combat avec le vice-amiral Scott, avec les Mangemonde, avec Izya… les marines, les pirates, les bêtes mêmes… Sans savoir comment, je me suis retrouvé au milieu de l’écho assourdissant des morts et des vivants, soudainement plus sensible à leur cri de rage ou d’agonie, soudainement plus conscient de ceux et celles qui m’entouraient.

J’ai passé suffisamment de temps sur ces mers pour savoir que je me découvre une sensibilité à un nouveau Haki, après la couleur de l’armement que je commence à maîtriser, celle de l’observation.

Cela n’en est pas moins perturbant. Il y a une sacrée différence entre “avoir les oreilles qui sifflent de temps en temps” et “ressentir des présences vibrer…” que dis-je “des voix te beugler dans le crâne”. Le volume déjà  ! Si au début, tout s’est fondu dans la bataille, maintenant… C’est découvrir un nouveau sens, perdre constamment l’équilibre, ne plus comprendre et percevoir le monde de la même façon et…

D’la hauteur gamin, y’a besoin de prendre d’la hauteur et vite !! Y'a un soucis avec tes ballons !!
-Raphaël ! Réveille-toi ! On va s’écraser si tu continues, je ne peux pas diriger ce navire toute seule !!

…une perte totale de sa capacité de concentration.

BORDEL ! Vous ne pouviez pas réagir plus tôt !” me défends-je de l’urgence de mes compagnons, rompant la réaction entre la bulle d'air froid de ma main gauche et celle d'air chaud e ma main droite qui assurait jusque là notre camouflage dans un petit nuage.

Encore perturbé par ma transe et les voix surprenantes qu'elle m'a fait repérer en contre-bas, je me rends compte que le Moby Bus II -notre bateau- est en train de perdre de l’altitude. Nous plongeons dans un des immenses ravins d’Eoleria.

Les cieux de l’archipel céleste sont rendus périlleux par son relief étagé, ils émerveillent autant l’œil qu’il créent le danger et si notre navire est agile, porté et dirigé à travers les nuages par les ballons d’air chaud qui composent son système de vol les "Mille et une brises", il n’en reste pas moins fragile.  La course n’est pourtant pas longue, la marine nous a laissé du répit après nos négociations, et après avoir retrouvé non sans mal mes compagnons nous avons décidé rejoindre le camp de la dragonne pour nous mettre en sécurité. Seulement la nuit ne nous aide pas.  Je pensais nous avoir fait monter suffisamment haut, gonflant le système de vol de mes bulles d’air chaud, alignant les courants d’air avec notre direction et assistant Nova dans le maniement des voiles qu'elle coordonne comme personne grâce à son Rope Action, mais il faut croire que quelque chose ne va pas…

Les voiles ne sont plus en ordre, les ballons de moins en moins nombreux à nous soutenir et ils continuent de perdre de l’air, la coque commence à racler bruyamment contre les parois d’un des îlot.

PREMIERE SECOUSSE !

Je n’ai pas le choix, il est trop tard, la cime des arbres est trop proche, les faibles torches qui nous éclairent, trop peu utiles pour le peu de temps qu’il reste. À la lumière de la lune, l’ombre d’une multitudes de petites mains gantées se dessine sous le Moby Bus et d’une légère poussée elles dévient sa trajectoire. Nous ne nous écraserons par contre les récifs célestes. Soulagement général, on est pas encore sortis d’affaire.

Les voix me font à nouveau vriller la tête. Elles sont trois. Puissantes, imposantes, écrasantes, elles ont le regard fixé sur nous et je ne peux pas m’en étonner vu la façon dont nous survolons sans discrétion Eoleria à présent. Quelles sont leurs intentions ? À quel camp appartiennent-elles ? L'empathie ne me répond pas, je n’arrive pas à me concentrer là-dessus et de toute façon je n'aurais pas vraiment le choix : on se dirige droit sur elles.

Mon pouvoir ne fera pas tout, mes trois compagnons s’accrochent et tiennent leur rôle. Je me concentre pour tenir la barre, faire en sorte qu’on ne s’écrase pas, pas trop durement en tout cas. Des nœuds marins disposés le long de notre coque emprisonnent des courants d’air chaud, j’en libère à l'aide de mes assistantes pour nous permettre de reprendre un peu de hauteur, pas assez.

Un trait d’énergie fait éclater une dizaine de ballons, le bateau volant est pris d’une nouvelle secousse, nous sommes une cible.

La silhouette de nos agresseurs se découpe au clair de lune alors qu’un autre trait traverse la nuit, on est mal. Coincé dans le ravin qui se creuse entre les deux îlots supérieurs, nous n'avons pas de solutions pour esquiver et nous enfuir.

PLUS LE CHOIX, JACK ! NEMO ! NOVA ! ATTERRISSAGE D’URGENCE ! TENEZ-VOUS !

Plus le choix oui, on sacrifie les voiles et le système de vol. J’invoque deux mains géantes sur le ponton, elles encerclent le mât du navire et forment autour de lui un dôme de froid grâce à leur taille démesurée et le pouvoir de la science climatique, abaissant sa température et le rappelant au climat polaire de son île d'origine.  Nous allons bientôt nous écraser, un nouveau trait d’énergie traverse la coque et brise la serre, Jack tremble, c'est tout son travail qu'elle contient, je tremble, tâchant d'être aussi concentré que possible sur cette opération de vol avant de me concentrer sur le danger qui nous attend.

La spécificité du mât de sapin ne se fait pas attendre, ses branches habituellement figées et enroulées autour de lui comme si elles étaient sculptées dans son bois se déplient sous les bienfaits de la fraîcheur, ses aiguilles douces et touffues poussent et se déploient à vue d’œil, entourant bientôt complètement le Moby Bus d’une épaisse protection végétale.

Notre navire devient une énorme masse verte, prête à toucher terre et à rouler sur elle-même.

Le choc - même amorti- me coupe le souffle.

Spoiler:


Dernière édition par Raphaël Andersen le Jeu 8 Juin 2023 - 20:09, édité 5 fois
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- Je... Je ne crois pas... Je ne le sens pas près de nous... Mais... Il y a quelqu'un d'autre...

Autre qu'un des pirates qui parcourent le camps d'Eolia. Une présence que je ressens pour la toute première fois et que je ne vois pas à l'endroit où elle devrait être, ce qui me fait un peu peur... Alors je me resserre encore plus contre Yvraline, priant intérieurement pour que tout cela s'arrête au plus vite ou au moins que Monsieur reviennent rapidement pour nous protéger de tout danger.

Et puis finalement, je la vois ! C'est un petit renard tout rose trop mignon mais remplit de mauvais remplis de mauvaises intention à l'égard du dernier garde qui nous surveille !

-Atten !.. tion...

Je n'ai pas été assez rapide que le petit renard s'est transformée en une grande femme élégante et a planté quelque chose de fin dans le cou du pirate qui s'effondre immédiatement devant nous. Puis elle nous regarde avec un grand sourire tandis que je sens qu'elle ne nous veut aucun mal.

- Pas de panique, je suis là de la part de Matsuya.

Mon coeur bondit alors dans ma poitrine en entendant son nom tandis que je me détache mes bras de ma protectrice et amie pour me pencher sur le bord du bac dans la direction de la femme aux cheveux roses, surexcitée rien qu'à l'idée que je puisse bientôt le retrouver.

- Il est où, il va bien ??
- Oui, oui... Il va très bien mais... La jeune femme me dévisage de la nageoire à la tête. Dis moi, tu peux marcher hein ?
- Non, je suis bien trop jeune pour ça.
- Forcément... Vous bougez pas hein ? Je dois appeler quelqu'un.

Elle sort alors un petit escargophone de sa poche qui me fait penser au miens que je regarde alors du coin de l'oeil pour m'assurer que Matsuya va bien.

- NON MAIS C'EST PAS LE MOMENT LA !
- On a un problème. La sirène peut pas marcher.
- Et moi j'ai une armée qui me fait face !
- Du coup... Je fais comment ?
- RAAAH ! Libère les autres prisonniers et vois avec eux !

Je sais pas avec qui elle a discuté, mais elle avait l'air très énervée... Cela m'inquiète un peu. Et voyant notre réaction, la jeune femme nous sourit.

- Vous en faites pas, tout est sous contrôle. Je me présente, moi c'est Keiko et toi tu dois être Daenerys je suppose. Et toi ?
- Je m'appelle Yvraline.
- Enchantée. Bref, Daenerys, Yvraline, vous bougez pas de là, je reviens. Et si quelqu'un vous demande, vous ne m'avez pas vu !

La femme se transforme a nouveau en petite renarde rose et, après nous avoir fait un petit clin d'oeil, elle disparait dans les ombres...

- Tu crois que ça va aller ?

Me penchant à nouveau vers Yvraline, j'avoue que toute cette histoire m'inquiète beaucoup quand même...

*************


De l’autre côté d’Eolia

Je n'ai eu le temps que de libérer un second groupe d'une dizaine d'anges avant de me faire royalement encerclée par la majorité des forces de l'île. La majorité, mais pas toute car je sens un grand nombre de pirate resté en retrait dans les hauteurs de cet îlot, en compagnie de la plus grande menace du coin, j'ai nommé le Dévoreur Léonov Kutrosinsky. Finalement, j'ai peut être un peu de chance dans mon malheur ?

Pour autant, je n'ai pas le don d'Alfred à jauger précisément la puissance des gens, mais il me semble évident que la femme qui me fait face à dos de mouflon n'est clairement pas à prendre à la légère. Et puis, j'ai aussi bien senti que dans les hauteurs du pic que j'ai à moitié défoncé, une autre personnalité dangereuse se cache... Tandis qu'une dernière se tapit dans mon dos...

- Tu es cernée Tahgel !
- J'ai remarqué oui.
- Rends toi et ta vie sera épargnée.
- Pour que vous m'utilisiez comme appât contre Red ? Quelle idée grotesque.
- Alors meurt !
*Pulup pulup pulup*

Non mais sérieusement ? Qui ose m'appeler dans un moment pareil ?! Dévisageant mes opposants et notamment leur cheffe, j'hésite un instant à ignorer l'appel mais... C'est peut être important ? J'attrape alors l'escargophone dans ma poche... Un geste qui ne plait pas tellement à mes opposants.

- Tu te fous de nous ?!
- Je suis Reine, ça peut être important.

Furiosa serre les dents et avant que j'ai le temps de décrocher, décide de donner l'assaut, ce qui a particulièrement le don de m'énerver et se fait sentir lors de ma conversation avec Keiko sous les coups de feu que j'esquive grâce au soru et les pirates que je tranche de ma lame. Tant de morts bêtes avant que finalement je mette fin à l'appel du fait que Furiosa défonce mon escargophone d'un coup de son énorme bouclier.

- Grossière erreur.

Cette fois, je suis franchement en colère et démunie de tout moyen de communication avec le reste de mes hommes. Mon corps s'enflamme et se change en une ange hybride de dragon recouverte de pique acérée. Argument Décisif en main, j'entame alors réellement ce combat, seule contre tous...


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Dernière édition par Izya le Jeu 29 Juin 2023 - 9:56, édité 2 fois
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En voyant la jeune femme se retransformer et disparaitre aussi vite qu’elle était apparu, Yvraline n’était plus bien sûr de qui était les méchants et de qui était les gentils dans ce conflit.

- “Ne t’inquiète pas, ça va aller. Matsuya va venir te sauver.”

Sa voix était peu assurée. Elle n’avait aucune idée de comment les conflits allaient progresser et si elle avait fait plus attention aux primes bordants les murs et les panneaux des île qu’elle avait traversé, peut-être aurait-elle reconnu un nom ou un visage lui indiquant si les pirates présents étaient puissants ou non. Pour le moment, elle était presque aussi apeurée par les pirates tenant Daenerys en otage que ceux qui semblaient être venu la sauver. Elle aurait aimé prononcer plus de paroles rassurantes mais il lui était difficile de les mettre en forme alors qu’elle n’y croyait pas vraiment elle-même.

Elle serra un peu plus fort Daenerys avant de lui déposer un baiser sur le haut du crâne. C’était un réflexe. Un geste que sa mère faisait en permanence quand Yvraline était inquiète ou avait peur et que maintenant elle reproduisait sans y penser. Puis elle relâcha son étreinte. S’extirpant de sa position pour s’approcher du garde au sol. Elle posa ses doigts dans le cou de l’homme, cherchant son poul. Elle sentait son propre coeur battre de plus en plus vite à l’idée que la femme renarde l’ait tué. Pourtant, ses doutes furent rapidement levés lorsqu’elle sentit les battements du cœur du pirate. Un long soupir lui échappa.

- “Je ne sais pas ce qu’elle lui a fait, mais il va bien. Je crois …”

Avec le peu de force qu’elle avait, elle essayait de redresser l’homme. Plaçant ses mains sous ses aisselles, elle soulevait le buste du pirate pour le tirer jusqu’à un pan de mur et venir l'adosser. Le redresser l’aiderait à mieux respirer et, elle espérait, éviterait de faire croire à quiconque passe par là après leur départ qu’il était mort. L’effort demandait été important pour la sirène. Elle revint se placer près de Daenerys, la prenant à nouveau contre elle. Maintenant, il ne restait plus qu’une seule chose à faire. Attendre en regardant de loin l’île être le théâtre d’un conflit qui les dépassait complètement.
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Un épais rideau de brume s’étale dans la nuit, les reflets de la lune lui donnent des teintes iridescentes.

C’est de cette étrange masse sphérique, dense conifère dont les branches ont tracé un profond sillon dans le prolongement de sa chute, qu’émane le brouillard. Il prend de l’ampleur et monte bientôt jusqu’aux genoux des trois pirates qui étudient avec attention la proie qu’ils viennent d’abattre.

Tu me fais perdre mon temps Homsouri… J’ai été clair, c’est à moi et à moi seul que Léonov a ordonné de débusquer le camp de Taghel. C’est notre problème, pas le vôtre, arrête de me coller aux basques.“ s’agace un homme de haute stature, les poings serrés qu’on lui fasse ainsi chasse.
- Je ne me préoccupe pas de ce que le ventru peut bien raconter, ce n’est pas mon capitaine, en revanche j’ai bien plus à cœur de surveiller ce que pouvez bien comploter toi et lui. Tu es quoi déjà ?  Un ancien collègue corsaire qui n’a pas su se faire un titre ? Son petit exécutant ? Oh oui, j’ai bien l’impression qu’il te mène à la baguette depuis qu’il a retrouvé la trace de ta sirène…. Zaza Zaza Zaza !  Je ne te sens pas et depuis que tu es revenu des mers bleues encore moins… Que tu ailles foutre le boxon chez la dragonne, ça me va ! Je m’en délecte d’avance ! Mais si même ce magouilleur de Leonov envoie un sbire te surveiller, ne t’étonne pas que nous ne soyions pas plus confiant…



“Ils bougent…” indique le troisième, un homme de main du Dévoreur qui reste sur ses gardes malgré l’embrouille qui occupe les deux commandants.
J’y compte bien ! J’ai hâte de débusquer de nouveaux anges à torturer… Pour la science bien sûr !… Ma science !  
- Cette brume…
- C’est eux qui la produisent, ma perception ne me trompe pas ! Je les compte tous les quatre, trois adultes et un enfant… L’un d’eux a attaqué tes copains Mangemonde au côté de la dragonne, je reconnais son aura, je reconnais sa silhouette…
-Et ma main dans ta gueule, tu la reconnais ?

Profitant de leur petite querelle, je provoque une première surprise en bondissant hors de la brume mais surtout en faisant apparaître une énorme main gantée infusée de Haki derrière eux. Malgré l’obscurité, ma nouvelle capacité me permet de les voir comme en plein jour.  Mon invocation géante s’abat brutalement, écrasant l’homme de main dans le sol mais les deux autres ont suffisamment de réflexe pour y échapper.

Prévisible. Une seconde main apparaît et arrête l’homme de haute stature d’une pichenette noire. Plus vif que prévu, il la bloque en croisant les bras devant lui. L’impact du coup détonne dans la nuit, repousse le nuage qui s’étalait autour d’eux.

Aussitôt c’est une myriade de petits nuages noirs qui s’élèvent du trou de  brume, autant que je ne peux contrôler de répliques de mes Climat Gloves tout en maintenant mon navire et mes compagnons à l’abri. De concert ils grésillent et, alors que d’un mouvement j’essaye de saisir mon adversaire dans ma première main géante, je fais de celle-ci la cible de toutes les autres : un immense paratonnerre que des dizaines d’éclairs vont frapper de toute part. Je n’ai pas le choix, s’ils ont réussi à abattre le Moby Bus et qu’ils sont dans l’autre camp, je dois m’en débarrasser avant qu’ils ne me posent réellement problème.

Mon Ion Maiden est une exécution sommaire d’un adversaire que je ne peux pas contenir, je dois utiliser la surprise pour agir sur le nombre.  

Impact.

Je sens son corps carbonisé et sa présence qui s'efface alors que mon invocation est foudroyée.
Plus qu’un. Celui qui nous a attaqué en plein vol, il est plus chétif mais a l’air bien assez équipé : son machine gun à bout de bras, un dispositif chargé d’électricité fixé sur l’autre, il me pointe en même temps qu’il vise mon navire. Il tire une première salve que j’esquive d’une cabriole, mais lui comme moi n’avons pas besoin de notre sens empathique pour savoir qu’il a une nouvelle fois atteint sa cible.

Némo et Nova hurlent de douleur depuis le pont inférieur du Moby Bus.

Bien agités pour des faire valoir, c’est pas donné à tout le monde de toucher l’homme le plus rapide du monde… Le pauvre doit avoir pris du poids depuis qu’il traîne avec Leonov ! Zaza Zaza Zaza…. Néanmoins, tourne sept fois tes mains dans tes poches avant de t’en prendre à moi, ce n’est que le torse du vieillard et la poitrine de la jeune femme que je viens de toucher, la prochaine partira dans la tête du gamin si ce n’est pas toi qui la prend ! Zaza Zaza Zaza !!
-Je t’attends, paraît que je rattrape bien.

Il me sourit et je vois son œil qui se dilate artificiellement. Prothèse ? Folie ?
Il me met le doute, j’ai peut-être l’avantage s’il est capable de voir à travers la brume mais ne maîtrise pas l’empathie.

D’une pichenette, je lui décoche une pièce qui traînait entre mes doigts, celle-ci fonce comme une balle de fusil droit sur son front. Ce qu’il ne doit pas réaliser, c’est que sa petite soeur -téléportée dans une de mes nombreuses mains-  fusent en même temps vers lui.

Zazaza… Pathétique, j’avais pourtant prévenu…

Il esquive sans problème. Bordel.
**Pulu Pulu Pulu…. Pulu Pulu Pulu…**
Il tire.

"Crevard…

D’un coup de pied sec vers l’arrière je chasse l’air et me projette sur lui à l'horizontale, mains en avant pour faire obstacle à son arme et dévier le trait d’énergie qui part se perdre dans l’infinité sombre de la nuit.

**Pulu Pulu Pulu…. Pulu Pulu Pulu…**

On roule l’un sur l’autre, il arrête mes coups de poings rageurs mais ne se laisse pas clouer au sol par mes assistantes. Au contact, on échange les coups bas, et c’est bien malgré moi qu’on finit par en décrocher le combiné de l’escargophone qui sonne à ma ceinture.

Monsieur Andersen ?! Monsieur Andersen ? C’est Alfred…” commence le majordome d'Izya depuis le campement que nous nous apprêtions à rejoindre.
-PAS LE MOMENT Al’ !!! J’m’doute que tu t’inquiètes qu’on ait dépassé la permission de minuit mais… j’ai… PUTAIN CREVE !” lâché-je en me faisant poignarder avec ce qui semble être du granit marin, mes muscles se relâchent soudainement et j’ai un haut-le-coeur.
Vous les maudits, vous êtes si fragiles…
- Monsieur Andersen ? Avec qui êtes vous ?! Êtes-vous en danger ? Il ne me semble pas reconnaître vos accompagnateurs…
-AL’ ! DEMERDE-TOI AVEC IZYA, LES PIRATES SONT EN MOUVEMENT POUR VOUS ATTAQUER !
-Oh oui… Fais la venir ! Fais la venir ! Zaza Zaza Zaza….
-C’est qu’elle ne répond plus… Elle est partie attaquer la première… Et son Escargophone ne répond plus.

Stupeur. Incompréhension. Colère. Tout me passe par la tête et me redonne un coup d’adrénaline, mais alors que je m’apprête à m’en débarrasser d’un uppercut, le scientifique fou me transperce à nouveau avec son arme et la plante profondément dans le sol. Il se dégage, s’empare du combiné qu’il raccroche et sourit à nouveau comme un maniaque.

Tu as entendu comme moi Matsuya ? La dragonne a quitté son nid… Tu me laisse le plaisir de les achever avant qu'on aille jouer avec ses troupes ?



Matsuya. Ce nom ne m’est pas inconnu.
Les habits légèrement noircis par mon attaque qui n’a de toute évidence pas réussi à l’atteindre, l’ancien corsaire dont la réputation le dit plus rapide que la foudre marche jusqu’à nous. Il a l’air grave, mais c’est tout ce que ma conscience vacante arrive à saisir.

Une fraction de seconde plus tard, son poing fracasse les côtes du pirate aux cheveux roses.

Oui, j’ai entendu.


Dernière édition par Raphaël Andersen le Ven 30 Juin 2023 - 12:26, édité 7 fois
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La fraîcheur délicate du vent martial vient me caresser le visage, apaisant, revigorant. Des prairies d’un vert enchanteur se propagent dans tout l’horizon, je sens les herbes hautes chatouiller le bout de mes doigts lorsque j’avance d’un pas calme, serein, au milieu de cette foule végétale sur laquelle le soleil projette ses plus belles lueurs. Devant moi se dresse un majestueux pommier, ses pommes d’un rouge flamboyant à faire saliver les dieux. Je tends une main pour me saisir de l’un de ces fruits divins. Je ne peux l’empoigner… Inaccessible, il me passe à travers la paume. Soudain un fracas.

BAM BAM BAM

« Debout Golden. C’est l’heure de la bouffe. Et magnes toi ! C’est la merde dehors. J’ai pas le temps de discuter avec toi.»

Murgen. Mon geôlier, pas celui qui fait des bijoux hein, il s’occupe de moi H24, quand j’suis conscient. Bien que ces derniers temps, je me sens beaucoup mieux. Enfin bref, c’Murgen, c’est mon seul lien avec le monde extérieur et ma seul occase de discuter. Heureusement, paraît que certain en devienne fou. Du coup, on a sympathisé.

« Mais vas crever ! Je t’ai rien demandé moi. Mon rêve était cent fois mieux que le plat éclaté que tu m’ramènes enfoiré !
- Tu m’en diras tant.
- Qu’est ce qu’il se passe ? C’est la merde à se point ?
- Ouais mec. Y’a des gars d’Armada qui se sont pointés, ça fait péter à tout va.
- Ahah. T’as vu c’était qui ? Faut que je les rejoigne !
- Me rajoutes pas de problème. Je crois qu’y a la dragonne et un mec avec une pelouse sur la tête. J’ai pas bien compris.
- Hm… Izya… et ma tante ?
- Au front. Tu penses bien. C’est pour ça que t’es encore là… il a décidé de modifier un peu le contrat.
- Ce fils de…
- Elle croit que t’es encore empoisonné.
- Mec, vas y laisse moi sortir. Elle doit savoir. L’autre folle de dragonne va vouloir la cramer ! On invente un mytho. Genre l’ennemi est arrivé jusqu’ici et tout.
- Golden, tu sais que tu demandes l’impossible. C’est de ma vie qu’on parle.
- Et de la mienne.
- Mec, si on me choppe…
- Et celle de ma tante.
- Putain je te dis que c’est impossible, c’est voué à l’échec .
- Et Ysolda aussi. »


Pendant que nous débattons, des bruits de fracas, de pas et des cris se font entendre dans le couloir perpendiculaire au notre. Pourtant, nous avons l’air d’être assez loin, pour le moment, des combats.

« T’as invité quelqu’un ? »

Le brouhaha se rapproche, j’essaie de jeter un œil par les barreaux de la porte de ma cellule. Seule ouverture  de cette dernière, une sorte de chambre matelassée de partout.

« Allez ouvres poto, sans moi t’es foutu. On sait pas qui va débarquer. J’peux te défendre. On se tchave de là.
- Tu fais chier, non c’est… »


J’ai pas réussi à voir ce qui lui a décroché la tête. C’était vif et brutal. Une hallebarde ? J’crois ouais. Quelqu’un fouille Murgen et peu de temps après, j’entends le doux son de la clé ouvrant sa serrure. Le kiff. L’extase . La porte s’ouvre dans un grincement des enfers. Bordel, ma rouquine préféré… après ma tante bien sûr hein ! Vêtue de sa légendaire cape de fourrure, une hallebarde en main en guise de hache, Ysolda, la Guillotine, se tient souriante devant le pas de ma cellule.
Elle a réussi à hypnotiser deux gardes pour se libérer, les retourner contre leurs collègues, s’armer et foutre le bordel façon équipage du Roi Rouge.

« Les hommes sont trop sentimentals, emmener un pendentif au travail. Quelle erreur. On bouge Cap ?
- Où tu veux ma chevalière, je te fais confiance pour nous sortir de là.
- Faut qu’on retrouve Etna. C’est notre priorité. On doit l’informer et l’empêcher de se battre inutilement.
- Elle va tenir, c’est une boss !
- Je l’espère Ad-kun… bon repassons par là où je suis arrivé, j’y ai vu des escaliers.
- Lesgooo ! »


Enjambant les cadavres de se bon vieux Murgen et de ses collègues, nous prenons la poudre d’escampette. Je lui ai dit de m’ouvrir à ce con… Bon, maintenant contentons nous de suivre Ysolda, c'est la seule à pouvoir faire un plan.
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Une danse. Une danse infinie dans laquelle je dois frapper, esquiver, encaisser, sauter, frapper encore... C'est à peine si j'ai le temps de reprendre mon souffle qu'un nouvel ennemi arrive et que ma lame, mes griffes ou ma queue sertie d'une pince tranchante ne mettent fin à ses jours. L'odeur du sang devient forte, insupportable. Aussi insupportable que son contact sur ma peau, sur ces quelques plaies qu'ils arrivent à me faire malgré ma vitesse, malgré ma force, mes écailles et mon haki. Il y en a trop. Bien trop.

Et surtout, il y en a qui, caché dans la masse, profitent des ouvertures du nombre de leurs pions pour m'atteindre. M'atteindre malgré mon corps enflammée, malgré ma vaillance et mon esprit acérée.

Cela doit cessé. Trop de gens sont déjà tombé, sacrifié pour que je n'ai que quelques plumes arrachées, quelques lacérations bégnines, quelques griffures subtiles. Ce combat ressemble plus à une boucherie qu'à autre chose... Une boucherie dont j'en suis le boucher.
Ce n'est pas ce que je veux. Je ne l'ai jamais voulue. Et voir, ressentir à quel point la vie de ces pauvres benêts fragiles est si insignifiante pour ces deux leaders qui me harcèlent de loin...
Cela me dégoute.

- ASSEZ !

Dans un hurlement mon haki royal sort de mon corps, telle une déferlante le voilà qu'il repousse d'une vague tous les êtres autour de moi, les assommant avant de les faire voler comme des poupées de pailles à une centaine de mètres de moi. La terre craque sous le choc, les esprits s'effondrent et me voilà maintenant seule. Seule face aux deux cobras cachés dans le tas de couleuvres. Cobras qui sont eux même genou à terre, endoloris par mon attaque, mais encore là pour se relever.

Et ce n'est qu'à cet instant que je me rappelle alors de la troisième. Cette troisième ombre détectée plus tôt et qui n'a pas bougée de son perchoir, observant sans agir un instant. Mon regard se tourne alors vers elle et nos yeux se croisent un instant.



Je sens alors ses intentions : elle ne m'attaquera pas. Non. Elle va faire pire que cela : prévenir son maître... Mais au delà de ses intentions, c'est aussi ses sentiments que je ressens : de la colère. De la colère de devoir agir ainsi. Car oui, Etna a été une alliée d'Armada et la voilà aujourd'hui contrainte de se battre contre nous, contre moi à cause de l'empoisonnement d'Adell... Et pourtant, Red n'a-t-il pas fait ce qu'il fallait pour qu'il ne soit plus empoisonné ? N'était-ce pas la raison pour laquelle nous avons aidé le Dévoreur sur Punk Hazard ?

Il y a quelque chose de louche dans cette histoire. Mais je n'ai malheureusement pas le temps de mettre cela au clair car déjà mes deux opposants se relèvent... L'un derrière moi, et l'autre devant.


Gardant mon haki de l'empathie concentré autour de moi, je fixe alors Furiosa qui me fait face. Je lève alors ma lame vers elle l'aura de feu dégagée par mon haki royal m'entourant afin de lui affirmer ma toute puissance.

- Abandonne, quitte cette île et je vous laisserai la vie.
- Tu oses... Tu oses parler ainsi alors que tu as tué mon maître ? Mon guide ? Mon père ?
- Teach était un monstre, il n'a eu que ce qu'il méritait. A vous de voir si vous voulez le rejoindre ou pas.
- Va pourrir en enfer !

Dans mon dos, l'homme bondit d'un coup avec une rapidité déconcertante qui m'oblige à me retourner pour parer de justesse ses dagues. Et dans le même temps, Furiosa armée de son mouflon redevenu bouclier me fonce dessus, épée levée que je pare de la pointe tranchante de ma queue recouverte de haki. Les assauts s'enchainent, mes parades sont précises mais je me sens m'essouffler. Jusqu'à ce que finalement l'impatience prenne le pas. Car je sais mon temps ici compté : Etna est partie prévenir Léonov et si lui et le reste de ses mangemondes s'en mêlent, je ne pourrais plus espérer m'enfuir...

Car oui, je ne dois pas oublié le but principal de ma venue : faire diversion pour laisser à Keiko le temps de libérer la sirène de Matsuya...
Pourvu qu'elle y arrive à temps.

***********

De l’autre côté d’Eolia

Bon, bon, bon... Retrouver ces petits anges. Je ne sais pas trop en quoi ils vont pouvoir m'aider cela dit mais si la cheffe à dit alors je suppose que je me dois de lui obéir ? Heureusement tout de même que je suis une créature de l'ombre et que j'ai appris il y a bien longtemps à me faire discrète quand il le faut.

Et au vu des bruits qui résonnent au loin, il semblerait que ma dragonne préférée soient entrain de jouer à merveille sa diversion : pour preuve, il n'y a presque plus personne pour pouvoir m'intercepter. Oh, bien sûr, il y a encore quelques gardes de ci de là mais...

Tiens, alors ça c'est intéressant : là, tandis que je gravis discrètement des escaliers, je croise une femme rousse qui semble en découdre avec tous les pirates qu'elle croise. Un fait fort intéressant d'autant plus quand elle met à terre un geôlier gardant une des cages des anges que je dois délivrer. Et une chance pour moi, elle continue sa route après avoir jeté un œil et avoir appeler un certain "Adell" au milieu des prisonniers.
Même si je suis curieuse de savoir qui elle cherche exactement, je profite de la facilité offert par cette femme pour devenir la sauveuse des anges enfermé en reprenant ma forme humaine devant le cadavre décapité et en récupérant les clés à sa ceinture. Évidemment, en me voyant faire, les anges se relèvent et s'interrogent sur mon comportement.

- Vous venez nous délivrer ?
- Oui, c'est le souhait de ma Capitaine, la Reine Izya. Elle veut que tous les anges soient libres et elle m'a dit que vous pourriez être en mesure de m'aider à sauver une autre personne de cette île.
- Comment ça ?
- A vous de me le dire... Mais c'est une sirène et elle ne peut pas marcher. Si je vous libère, vous voulez bien m'aider ? Vous serez généreusement récompenser.
- On devrait pouvoir trouver un arrangement...

Une ange aux cheveux noirs, à la peau halée et aux ailes rouges s'avancent alors vers la grille. Dans son regard, je peux lire une certaine détermination à tout faire pour aider ceux qui sont prisonniers de ces monstres. Je lui souris alors, signe que j'accepte le marché et tourne la clé dans la serrure pour libérer tout le monde.

- La sirène se trouve un peu plus bas, dans un coin reculée du campement. Elle est accompagnée d'une autre sirène.
- Entendu. Suivez moi !

Je les regarde alors suivre l'ange qui prend le commandement de la troupe tout en m'assurant qu'il sorte tous de là. Et tandis qu'ils s'enfuient, voilà alors retour de la décapiteuse en compagnie d'un homme au cheveux aussi rouge que ceux de la reine. Évidemment, le premier réflexe de ce duo est de s'apprêter au combat.

- Woh, woh. On se calme. Je suis Keiko, au service de la Reine Izya. Si j'ai bien compris, vous aussi vous cherchez à vous enfuir de là non ?
- Pas que. On doit trouver quelqu'un, Etna.
- Encore un sauvetage ?! On va pas s'en sortir...
- Comment ça, encore ? Izya est même pas venue pour me sauver ?
- Euh... Je pense qu'elle sait pas que tu es là... Bref, si vous m'aider, je suis sûre qu'elle vous aidera en retour.
- Je partirai pas sans Etna !

Mais alors que la rouquine s'offusque, une explosion qui n'augure rien de bon et un rire si fort qu'il nous oblige à mettre nos mains sur nos oreilles retenti dans le ciel.
Il semblerait que cette fois, le Dévoreur soit en marche...

- Si vous voulez mourir, c'est à vous de voir, mais nous on doit sauver les sirènes !

Je me détourne alors d'eux et suit les derniers anges qui viennent de sortir de leur cages, tout en entendant clairement le bruit de leurs pas derrière moi. Comme quoi, eux non plus n'ont pas très envie de mourir ici...


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Pas de sushi pour le Dévoreur
Cela faisait déjà plusieurs jours que la jeune féline était captive de cette bande d'individus dont elle ignorait jusqu'à leur nom. Bien loin de se douter de ce que je le destin lui avait réservé. C'est en grande partie à cause son talent pour la musique que la sang-mêlé se retrouvait dans cette situation.

Tandis que Mali s'était adonnée à ce qu'elle savait faire de mieux pour gagner de quoi se nourrir, elle fut accostée par un géant à l'air menaçant. Apeurée au début par cette masse immense qui la surplombait, elle se radoucit en comprenant que ce dernier s'intéressait à ses talents.

Pensant à tort que cet homme ne souhaitait que l'entendre lui interpréter une chanson, l'adolescente se détendit. Toujours heureuse de faire découvrir ses mélodies, ce fut avec le sourire qu'elle commença à gratter les cordes de sa guitare. Propageant un son des plus agréable à l'oreille de ce géant. Et de nombreux passants qui s'arrêtèrent pour en profiter.

Un moment qui la comblait de joie au point que la demi-Minks en poussa même la chansonnette. Faisant découvrir à son auditoire la magnifique voix dont elle était dotée.

Tapant le rythme de son pied, le colosse la regardait en savourant chaque instant de cette douce mélopée. Puis vint le moment où cette dernière fit s'envoler la dernière note. Échangeant tout deux un regard ainsi qu'un sourire, la jeune fille vit ce doux moment se transformer en véritable cauchemar. D'un vif geste de la main, le géant l'attrapa dans sa poigne avant de l'embarquer avec lui.

Tout en suppliant qu'on l'aide, la jeune fille se débâtit. Malheureusement, personne ne vint à son secours. Simplement par peur que le ravisseur s'en prenne à eux. C'est donc totalement démunie qu'ils assistèrent à l'enlèvement de cette pauvre enfant en pleurs.

Terrorisée et en larme, Mali tenta en vain d'essayer de comprendre pourquoi cet homme agissait ainsi. Mais ce dernier ne lui répondit rien, continuant simplement son chemin vers son navire. En affichant un sourire joyeux sur son visage enlaidi. Alors qu'elle se demandait ce que lui voulait cet homme, l'adolescente commença à s'imaginer les pires choses. Peut-être allait-elle être vendu comme esclave. Peut-être qu'on allait la disséquer afin d'en apprendre plus sur son métissage. Ou encore d'autre chose plus horribles encore qui lui passait par la tête. Ce qui était sûr, c'est que son rêve allait peut-être prendre fin avant même de débuter.

En réalisant cela, la pauvre malheureuse sentit son cœur se briser. Et il n'en fallut pas plus pour qu'elle sombre dans l'inconscience. Laissant place à la créature démoniaque qui l'habitait. Le regard empli de haine et une envie sanglante d'étriper cet homme qui venait de faire du mal à sa " sœur ", Ky le fixa.

Usant de sa capacité raciale, les cheveux roses de l'adolescente se dressèrent sur sa tête. Dévoilant son deuxième œil caché jusqu'alors par une mèche. Un œil jaune à la pupille de chat qui crépitait d'électricité. Cette étincelle se propagea à tout son corps. Du bout de ses griffes jusqu'à sa queue teint en rose.

Du coin de l'œil, le géant la regarda sans broncher. Ne montrant pas la moindre inquiétude face à ce phénomène, il continua d'avancer. Même quand sa prisonnière tenta de l'électrocuter. Cela le chatouilla à peine. Voyant que son Electro ne fonctionnait pas sur lui, la petite démone se mit à le griffer et à le mordre afin de le faire lâcher prise. Mais encore une fois, rien n'y fit.

Malgré tout, légèrement agacé par l'attitude de sa captive, le géant décida d'y mettre fin. D'une simple pichenette sur le visage de la jeune femme, il la fit taire. La tête penchée en arrière avec un énorme bleu sur son beau minois, l'adolescente fut envoyée au pays des rêves.

Quelque temps après cette mésaventure, la jeune féline fut débarquée sur une île qui lui était totalement inconnue. Mais ce fut bien le dernier cadet de ses soucis. Dorénavant prisonnière, elle devait satisfaire ses hôtes en jouant de la musique pour eux. Cette dernière tenta bien évidemment de s'y opposer, mais pour une raison qu'elle ignorait, Ky refusait de refaire surface. Comme si la défaite qu'elle avait subie lui avait retirée toute envie de se battre.

Bien que capable de se défendre par elle-même, Mali était totalement démunie du même instinct de violence de son alter. Terrorisée et ne sachant comment s'en sortir, elle abdiqua donc. Obéissant aux moindres de leur plaisir. Par chance, bien que la nature fût généreuse envers elle, ce n'est pas après son corps qu'ils en avaient. Mais bien sa voix et ses mélodies, que la jeune Minks interpréta sans cesse. Ne s'arrêtant uniquement que quand ses geôliers la renvoyaient croupir dans sa cage comme une bête sauvage.

Une cage dans laquelle l'adolescente passait le plus clair de son temps à pleurer, recroquevillée sur elle-même. Ne trouvant quasiment jamais le sommeil et espérant qu'un jour ce calvaire cesse. Quitte à ce que ce soit la mort qui l'en libère.

Heureusement pour elle, ce n'est pas elle qui vint l'enlever à ce monde horrible. Mais une âme bienveillante qui passait par-là.

- " Hé, tu m'entends ? " S'exclama la voix d'une femme au milieu d'un tintamarre de fracas d'armes.

Ouvrant la porte de sa cage, cette belle jeune femme aux longs cheveux roses s'accroupit aux côtés de l'adolescente. L'attrapant délicatement par les épaules, elle la redressa avant de la secouer en douceur.

- " Réveille-toi petite ! Tu m'étends ?! " Lui demanda cette dernière avant de lui tapoter la joue pour la faire revenir à elle.

Au bout de quelques secondes, la jeune Malihi qui avait perdu connaissance par manque de sommeil, émergea tranquillement. Battant plusieurs fois des cils afin de s'habituer à la luminosité, elle fixa son interlocutrice sans un mot. Quand brusquement, elle poussa un petit hurlement plaintif avant de s'écarter d'elle.

- " Ne... Ne me faites pas de mal... " La supplia la Minks en plaquant son dos contre les barreaux de sa cage. " Je... Je vais chanter. Pro... Promis... "

Les larmes aux yeux et tremblant de tout son être, elle regardait avec frayeur la jeune femme qui lui faisait face. Celle-ci n'avait qu'une crainte, qu'on la force à jouer en la torturant. Comme on l'avait fait à son arrivée sur l'île. Les bleus sur son corps et son visage attestant de la maltraitance qu'elle avait vécue.

- " Je ne te ferai pas de mal. " S'essaya de la rassurer sa sauveuse d'une voix apaisante en levant doucement les mains en signe de paix. " Je suis là pour te libérer. Rien d'autre. "

Agrippée à la cage de ses doigts manucurés de vernis rose, la sang-mêlé tenta en vain de reculer plus, cherchant à mettre de la distance entre elles. La peur qui se lisait dans ses yeux était telle qu'elle ne savait pas si la jeune fille devait lui faire confiance ou non.

- " Chhht... " Souffla d'une petite voix son interlocutrice qui posa délicatement la main sur un des genoux de la jeune fille qui sursauta. " Tu sembles malheureuse ici et si tu le souhaites, je peux t’aider. Viens avec moi et je te promets de te protéger. Mais si tu préfères rester la… c’est à toi de voir. " Insista cette dernière en se voulant le plus rassurant possible en affichant un doux sourire.

Commençant à retrouver son calme, les muscles de la jeune féline se détendirent. Puis après un bref instant d'hésitation, elle saisit la main que lui tendait son aînée afin de se relever. Toujours un peu craintive, elle sortit de sa cage et s'aperçut que cette dernière était accompagnée de deux personnes. Dont un homme à la chevelure flamboyante. Cherchant à fuir leur regard, elle fixa ses bottes crasseuses.




Dernière édition par Malihi le Dim 17 Mar 2024 - 12:09, édité 2 fois
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Le bruit des coups, des cris et du fer tranchant l'air s'élevaient du champ de bataille. Yvraline regardait de loin des couleurs garnir le sol comme le ciel. Le flash d'explosion et les flammes s'en suivant semblaient se concentrer en un point vers le centre de l'île. Se redressant pour mieux observer la bataille, la sirène sentait l'angoisse grandir de plus en plus. Elles étaient maintenant seules, toutes les deux, et rien ne les empêchait vraiment de fuir. Tout du moins, elle, elle pouvait partir à tout moment, abandonnant Daenerys à son sort. Seulement, bien que cela faisait peu de temps qu'elles se connaissaient, Yvraline ne se sentait pas capable d'abandonner l'enfant. Elle se sentait investi de la mission de la protéger. Et les mots de la renarde soufflaient à ses oreilles comme une mélodie interminable. Elle devait lui faire confiance.

Caressant doucement le haut du crâne de la jeune sirène, Yvraline attendait patiemment. Jusqu'à ce que la terre s'ouvre devant elle. D'un cercle parfaitement lisse, la roche du sol s'affaissait dans un fracas bruyant mais couvrant à peine le bruit des conflits. L'angoisse de la sirène tripla alors, serrant ses entrailles. Elle sentait les muscles de son corps se contracter, rapprochant Daenerys d’elle pour lui cacher l'arrivée de nouveau adversaire. Pourtant, d’un bond gracile, ce fut le renard rose qui apparut, sortant du trou. Rapidement, elle reprit sa forme humaine.

- “Comme promis, je suis revenue vous sauver.” Dit-elle un sourire au lèvre.

Yvraline se détendait. Elle n’avait plus de raison de s’inquiéter et laissait alors Daenerys observer le regroupement de nouveau arrivant. Quelques anges aux ailes dorées sortirent du trou, suivis d’une jeune fille au air félin. Laissant leur sauveuse se saisir de la jeune sirène, Yvraline fila dans un coin où était entreposé un seau usé. Rempli à moitié d’une eau au odeur iodée, elle en sortit son ami flasque et gluant: Phillibert. Il était auprès d’elle en permanence et elle refusait de le laisser ici. Seulement, elle ne voulait pas s’encombrer du seau donc la hanse rouillée faisait le bruit d’une porte âgée et grinçante. Le sous-pesant de ses deux mains, le sourire était revenu orner son visage. Elle voyait enfin le bout de cette bataille et de cette captivité. Puis, c’était là qu’elle le vit. Sortant du trou avec une élégance sans pareil, un bel humain à la chevelure de feu. Ses longs cheveux, se secouant au vent, lui donnaient un air princier. Et si ses premier mots furent à propos d’une certaine Etna, Yvraline n’entendait rien, captivé par ses lèvres charnues. Un visage fin, un corps sculpté et une aura rayonnante provenant principalement de son esprit fatigué. Il était là, son grand amour tant attendu. Son cœur bondit dans sa poitrine, pulsant comme des milliers de tambour au rythme de l’amour. Elle sentait des picotements au bout de ses doigts, et des papillons dansaient dans ses entrailles. Le coup de foudre qu’on lui avait décrit dans ses écrits pendant si longtemps. Elle s’approcha alors, loin d’afficher une certaine timidité, ramenant son concombre de mer auprès de sa poitrine. Ses joues étaient rougis, par l’inquiétude de faire une mauvaise impression. Alors elle commença simplement, éclipsant la présence de tous les autres humains, anges ou minsks présents. :

- “Bonjour, je m’appelle Yvra…”

Puis un coup de tonnerre retentit, un son semblable à un tir. Une balle filant au travers les cieux, fendant l’air en deux avant de glisser entre les ruines rocheuses les entourant. Cette balle, elle vint transpercer la sirène. Creusant sa scapula, déchirant son poumon gauche, écorchant son cœur amoureux. La douleur immobilisa Yvraline, incapable de finir de prononcer son propre nom. La puissance du coup la fit tomber vers l’avant, rattrapé de justesse par cet homme qu’elle avait appris à aimer aussi vite qu’elle avait été traversée par cette balle. Cette dernière vint se loger dans la roche mais le sang commençait déjà a remplir les poumons de la sirène.
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S'occupant de protéger les arrières de cette joyeuse équipe, Ysolda et moi progressons tout en discutant de la situation. On est autant paumé l'un que l'autre, ce dont on est sûr c'est qu'on doit retrouver tata. Pas moyen de la laisser dans les mains de c'vieux trouduc de Dévoreur. Pas moyen de la laisser se taper avec les collègues d'Armada, des gens avec qui elle a été alliée. Elle doit savoir que j'suis libre et en forme.
Alors qu'on continue notre avancé, j'repère des caisses dont le contenu renversé sur le sol ne me laisse pas indifférent.

" Putain Adell c'est pas le moment !!
- Tu chais bien qu'ch'peux pas combat' l'ventre vide.
Que j'lui explique en m'enfilant le plus de pommes possible aussi rapidement que j'peux.
- Tu pourrais au moins les essuyer...
- Pas l'temps !!
- Attends qu'on sorte de là...
- Allez on trache. On va les perdre. "


J'reprend la route les poches pleines de fruits divins, suivis d'Yso grimaçante, et rattrape le groupe rapidement. J'sens que mon énergie est remontée à bloc ! Fin chaud pour casser des gueules... Sauf que des gueules on en croise pas une, personne ne nous pourchasse. C'est d'un chiant.
Finalement, après avoir grimper et s'extirper par un trou qui s'est créé quelques instants plutôt, sans doute dû à la secousse qu'on a ressenti juste avant. Respirant un gros bol d'air, j'observe les alentours. Visiblement tout le monde est là. J'remarque alors deux têtes inconnues, dont la fameuse sirène pour laquelle on m'a traîné jusqu'ici. Mais c'pas elle qui attire le plus mon attention. L'autre donzelle s'approche de moi, rouge comme les pommes que j'garde dans les poches. Sa belle chevelure bleue contraste parfaitement avec la mienne, c'drôle. Ma vice capitaine me donne une tape du coude, essayant de me faire comprendre que j'ai une touche. Mais moi, j'fais parti de ce genre de mec qui comprend pas tout sur le moment. J'la regarde interloqué puis reporte mon regard sur la belle gosse, me demandant si le truc qui ressemble à un cornichon dans ses bras se mange. Ses lèvres envoûtantes s'ouvrent alors et un magnifique timbre de voix s'en échappe. Un bruit que je connais bien résonne alors, coupant la parole à cette divine créature. Le temps semble se figer un instant. Puis dans un silence de mort, la jeune femme s'écroule dans mes bras.

" Hey ! Qu'est ce que..."

Plus besoin de m'expliquer ce qu'il se passe, mes mains sentent cette sensation familière, cette chaleur qui se dégage du sang qui leur coule dessus. Merde.

" Miss, fais pas la conne ! Reprends toi putain."

Devant mon impuissance, des souvenirs viennent envahir mon esprit, de ceux que j'essaye d'oublier. La mort de mes anciens compagnons. Cette faucheuse démoniaque qui hante ma vie. Pourquoi s'acharne telle ainsi ? Mon regard se perd dans celui de la sirène...
Une claque derrière la tête me ramène à la réalité.

" Adell, là haut !
- Fils de..."


Je tourne la tête vers la paroi rocheuse que me désigne ma seconde. La colère s'invite à son tour dans ma tête. Déposant délicatement la jolie inconnue au sol, triste de ne pas pouvoir apprendre à la connaître plus, enragé par la situation.

" Occupez vous d'elle et ne m'attendez pas. Ysolda, catapulte ."

Catapulte ? La troupe me regarde interloqué bien que certain soit encore paniqué par la situation. La Guillotine plie alors ses jambes en les espaçant, l'hallebarde en arrière, lame au sol. J'm'élance et au moment où je pose mes pieds sur l'arme de ma nakama, celle ci me propulse de toute ses forces en direction de ce foutu sniper.
J'vais tellement te marrave, pas la peine de t'enterrer.
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- Fait chier.

L'air plus sérieux que jamais, Keiko se tourne alors son regard vers le bruit du coup de feu, puis ensuite vers la sirène capable de marcher et tombant dans les bras du dénommé Adell qui s'élance alors sur l'ennemis tandis que le cris de la seconde sirène retenti alors dans le dos de la renarde.

- YVRAALIIIINNE !!!!

Dans son cri résonne sa terreur, sa tristesse, sa douleur... Tellement que Daenerys bascule du bassin que les anges transportait pour rejoindre son amie en rampant vers elle. Mais c'est Keiko qui arrive la première près du corps que la dénommée Ysolda vient de mettre à l'abri des tires dans les profondeurs du tunnel avant de se retourner pour aller escalader la paroi et partir en aide à son capitaine.

Et sans un mot, Keiko se penche sur la blessure, le regard sévère, déchirant la tunique d'Yvraline pour avoir accès à la plaie sans aucune pensée pour sa pudeur. Non, tout ce qui compte à ses yeux à cet instant précis est de la sauvée. Alors rapidement, elle sort des aiguilles pour les planter de manière à anesthésier la zone avant de nettoyer la plaie tandis que Daenerys arrive enfin en pleure au côté de sa meilleure amie.

- Yvraline ! S'il te plait ! Me laisse pas ! Yvra ! Vous allez la guérir hein ? Hein ?!

Mais aucune réponse ne sort de la bouche de la renarde si joueuse et moqueuse d'habitude. Non. Là, la situation est grave. Est ce qu'elle peut seulement la sauver ? En examinant la plaie elle en doute de plus en plus. Bon sang, tout cela s'est passé si vite. Si vite que la renarde ne peut que serrer les dents tout en essayant de retirer la balle figée dans la poitrine de la sirène encore conscience malgré sa blessure. La belle mourante se tourne alors vers la jeune sirène en pleure, posant une main apaisante sur sa joue avant de lui murmurer lentement.

- Dae... N'oublie pas ton objectif, j'aurais aimé nager dans cette eau avec toi... Et surtout, parle à Matsuya. ¨Parce que ce que tu ressens, c'est de l'amour pour cet homme. Alors dis le lui. Dis le...

Son regard se tourne alors vers le trou dans le plafond du tunnel où elle peut apercevoir une dernière fois cette crinière rousse se battant pour elle avant que sa main ne tombe au sol et que les mains pleine de sang de Keiko ne s'arrête soudainement.

- Je suis désolée...
- Hein ? NON ! YVRA ! YVRA REVEILLE TOI ! YVRAA !
- On doit partir. Maintenant.

L'ange aux ailes brunes fait alors sortir de ces mains quelques petites lumières qui viennent illuminer la grotte que les autres anges continues de creuser jusqu'à atteindre une galerie illuminée par l'écosystème particulier des entrailles d'Eoleria.

- Tu as raison.

Keiko se relève alors tandis que les pleures de Daenerys ne cessent de retentir dans toute la galerie.

- Peux-tu porter son corps ?

L'ange hoche alors la tête à l'affirmative. Puis la renarde se penche vers Daenerys.

- Daenerys, écoute moi.
- Non !
- Écoute !
- Non !

Cette fois, Keiko s'énerve et l'attrape par les épaules pour l'obligée à la regarder.

- Ça suffit ! Tu nous mets tous en danger avec tes pleures ! Tu veux mourir aussi, comme elle ?! Dans ce cas continue comme ça ! On se fera tous tuer à cause de toi ! Alors maintenant tu vas ravaler tes larmes, grimper sur mon dos et on va tous s'enfuir en silence ou on risque tous de mourir ! Et seulement une fois en sécurité, une fois auprès de Matsuya, tu auras le droit de pleurer, compris ?!

Cette fois, la sirène terrorisée hoche rapidement la tête, incapable de dire quoi que ce soit face à la violence des propos de Keiko. Alors sans se faire prier elle enroule ses bras autour sur les épaules de Keiko qui la soulève sans trop de soucis tandis que l'ange elle attrape le cadavre de la sirène et le pose sur son épaule. Puis la renarde se tourne alors vers la petite demi mink qui semble totalement dépassée par tout ce qu'il vient de se passer.

- Tu es libre à présent. Et au vu de ce qu'il vient de se passer, je comprendrai que tu ne veuilles plus nous suivre mais... Nous serons plus fort ensemble. Alors à toi de voir... Et finalement Keiko se tourne une dernière fois vers l'ange qui porte Yvraline. Tes lumières, tu peux les laisser pour indiquer le chemin à Adell et Ysolda ?
- Je peux, mais il y a un risque que ce soit l'ennemis qui les suivent...
- Alors espérons qu'il soit digne d'être un libre capitaine pirate d'Armada comme ma capitaine...

Et sans un mot de plus, les voilà qui s'engouffre dans les profondeurs des îlots, cherchant une issue qui leur permettra de changer d'îlot et de s'éloigner le plus possible des combats qui font rage...

***********

Le combat s'enchaîne a une allure intense. Assez intense pour m'obligée a usée de toute la concentration de mon empathie sur mes adversaires pour esquiver toutes leurs attaques. Mais cela me fait perdre l'attention que je gardais sur Keiko et je n'aime pas ça du tout. si jamais il lui arrive malheur alors que je suis au prise avec ces deux idiots.

Et pourtant, ce combat doit durer... Durer assez pour offrir à ma renarde le temps de faire fuir les sirènes, et les amener en lieu sur. Est ce que je fais exprès de faire durer cette joute ? Oui et non. Disons que je ne me donne pas totalement à fond simplement parce qu'une part de moi est dans la crainte... Jusque là, j'ai la chance que les anciens du Malvoulant et les pirates du dévoreur ne se soient pas encore alliés. Voilà pourquoi Léonov n'est pas encore intervenue. Mais dès qu'Etna l'a rejoint, nous avons tous pu entendre son rire aussi gras que lourd de sens...

Le signe incontestable que je ne peux plus me permettre de rester ici. Pitié, faite que Keiko ait eu assez de temps. Mais pour le savoir, je dois enfin en finir avec ces deux idiots au plus vite. M'étant contentée d'esquivée et de parer jusque là, étudiant leurs armes et leurs mouvements, je me décide finalement à passer à la contre attaque, en commençant par ce foutue bouclier mouflon qui commence sérieusement à m'agacer avec ses parades en traitres où il se transforme à moitié pour me donner un coup de tête cornus que j'encaisse à chaque fois de mon haki tandis que je pars les lames de l'assassin de ma queue et de mon meitou.

Mais cette fois, c'est terminé pour le bouclier. Les coups échangée mon permis de faire résonner le métal qui le compose malgré son fruit intégré. Et finalement, dans un mouvement que je n'avais pas utiliser jusqu'alors, je bondis en hauteur, changeant de forme pour prendre ma forme hybride ailée et frappée en piqué de mon meitou entourée de flamme et de l'armure la plus puissante du haki de l'armement pour détruire le bouclier de l'intérieur. Furiosa n'a le temps de rien voir que son arme est réduise en miette alors que je touche le sol et que d'un soru je passe derrière l'assassin qui n'a pas le temps de me voir venir et que je transperce de ma lame.

- NNOOOOOOONNN !
- Tu ne m'as pas laissée le choix.

Mais à peine sa colère se mue en fureur que cette fois, Etna accompagnée de Léonov arrive sur ce champs de bataille pour me faire face.

- Shishishi... Je suppose que cette fois, nous avons un accord Furiosa...
- AAAAAAAAAAAH
- Je prends ça pour un oui.

Le corps inerte de l'assassin tombant devant moi tandis que je retire l'épée de son corps et en projette le sang d'un coup sec pour la nettoyée, je me dresse bien droite face à ce trio d'assaillant. Les fixant un à un, m'attardant un instant sur Etna qui fuit mon regard tandis que Furiosa fulmine de rage d'avoir perdu son bouclier et son camarade.
Et puis il y a Léonov Kutrosinsky, le Dévoreur, qui lui, me sourit de toute ses dents en me toisant de toute sa hauteur.

- Je me souviens de toi Tahgel... Dommage que tu ais décidé de trahir l'accord avec Red...
- Un accord que tu es le premier à ne pas avoir respecté, je me trompe ? Nous t'avons aidé et Etna est toujours là à te servir... Je suppose que tu as oublié de lui dire que son neveu n'était plus empoisonné ?
- Oh mais il ne l'est plus. Juste, je l'ai gardé avec moi...
- Il est donc ici... Etna ! Aide moi et on libérera Adell !
- Désolé mais... Il le tuera avant...

Je peux ressentir toute sa frustration et son dégoût d'être forcée de se battre contre moi, contre le camps de son neveu qu'elle chérie tant.
Mais il faut croire qu'il n'y a pas d'autres choix...

Fait chier.

- Dans ce cas, je l'anéantirai lui et tous ses alliés. J'espère juste que tu réussiras à survivre à cela...

Cette fois, tout mon corps s'embrase. Mes ailes déployées, mon meitou bien en mains, je m'apprête à jouer le tout pour le tout tandis que mes adversaires montre eux aussi leurs armes : des boules de gaz enflammées pour Léonov, une claymore noire de haki pour Furiosa et un fleuret gelé pour Etna.

Bon sang, comment je vais me sortir de là ?!


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Pas de sushi pour le Dévoreur
La mort de cette inconnue n'affecta pas le moins du monde la petite féline apeurée plus par la situation dans laquelle, elle se trouvait. Après tout, elle ne savait même pas de qui il s'agissait. Pour Malihi, ce n'était qu'une femme comme les autres. Victime de la barbarie des hommes qui avaient fait d'elle leur prisonnière.

Tout en observant ces nombreuses personnes descendre dans les tréfonds de la terre. La sang-mêlé se mit à réfléchir aux dires qu'avait proférées celle qui avait ouvert sa cage. Elle était libre, il est vrai. Mais pour combien de temps ? Et surtout à quel prix ? Elle ne savait absolument rien de ces personnes qui lui proposait de les suivre. Rien ne lui garantissait qu'ils ne la vendraient pas par la suite comme bête de foire.

Pour la petite chatte, il fallait rester sur ses gardes tant qu'elle n'en saurait pas plus sur eux. Mais pour l'heure, l'adolescente ne comptait pas les suivre tout de suite. Quelque chose lui manquait avant de pouvoir quitter cet endroit. Démunie de sa guitare, la petite graine de star se refuser de partir sans elle.

Cet instrument faisait partie d'elle. Mais surtout, c'était son bien le plus précieux qu'on lui offrit bien plus jeune. Faisant volte-face sans prévenir quiconque, elle fila à travers le champ de bataille. Tout en cherchant à se faire la plus discrète possible, elle chercha la personne qui serait en mesure de l'avoir sur elle.

Chose difficile au milieu de tout ce chaos. Heureusement au bout de longues minutes à l'arpenter, Mali tomba sur sa guitare qui gisait par terre. Rassurée de la revoir, celle-ci se précipita dessus.

- " Enfin te voilà... " Soupira la demoiselle en regardant son bien avec un grand sourire de satisfaction avant de s'accroupir devant l'étui qu'elle ouvrit délicatement en faisant sauter les petits loquets. " Ouuf... Elle n'a rien de cassée.. "

À ces mots, la demi-Minks caressa sa guitare du bout des doigts. S'il était arrivé quoi que ce soit à son outil de travail, la musicienne aurait eu du mal à s'en remettre. Par chance, ce ne fut pas le cas. Et après avoir fini de vérifier que tout allait pour le mieux, elle l'enferma de nouveau dans son étui.

Une fois fait, elle attrapa l'anse de celui-ci tout en se relevant. Cependant, alors qu'elle cherchait à la mettre sur son épaule, quelque chose l'en empêcha. Comme si une force invisible la retenait, elle tira sur la bandoulière pour l'en dégager. Mais rien n'y fit.

- " Mais merde !! C'est quoi ce bordel encore !! " S'emporta l'adolescente agacée par ce phénomène bien étrange. " Allez, mais viiiiiiiiiiiiens !! "

À bout de souffle après plusieurs tentatives, Mali confuse chercha à comprendre ce qui pouvait bien se passer. Regardant minutieusement, elle vit quelque chose dépasser du tas de gravât dont quelques pierres recouvraient encore un peu plus tôt l'étui. Se penchant en avant, les yeux plissaient, elle tenta de distinguer de quoi il pouvait s'agir.

Soudain, alors que la jeune fille découvrit qu'il s'agissait tout simplement de doigts crispaient à la housse de sa guitare. Les pierre s'envolèrent en tous sens. Dévoilant, une silouhaite recouverte de blessure qui saignaient abondamment.

Il s'agissait d'un homme trentenaire à la barbe hirsute que la jeune féline reconnaissait au premier coup d'œil. C'était le tortionnaire qui lui apportait son écuelle de nourriture et d'eau. Également qui venait la chercher quand ils avaient envie de satisfaire leur sens de sa douce mélodie.

Même si ces barbares avaient l'interdictions d'abuser de leur autorité pour satisfaire d'autres besoins. Ce dernier ne se gênait pas pour avoir parfois la main un peu baladeuse avec l'adolescente aux formes attrayantes. Un horrible moment à chaque fois même si heureusement, elle ne fut pas victime d'autres sévices.

- " La vache !! " S'exclama le bourreau à la respiration haletante causé par ses blessures avant de se rendre compte de la présence de son ancienne victime. " Oh, mais voyez-vous ça. " Dit-elle en affichant un sourire malaisant. " Tu t'inquiétais pour moi ma jolie ? C'est pour ça que tu es encore là ? Tu voulais t'occuper toi-même de mes blessures ? "

Partant dans un rire guttural, l'horrible individu s'avança vers elle sans avoir lâché, ne serait-ce un instant l'étui à guitare. La dévorant du regard comme à son habitude, il ne cessait de sourire. Mettant très mal à l'aise la sang-mêlé qui sous l'effet de la peur recula d'un pas.

- " Ça tombe plutôt bien. " Reprit cet homme en continuant de s'avancer vers elle tandis que Mali reculait toujours. " J'ai toujours eu envie que tu t'occupes de moi. " Finit-il par dire en passant sa vilaine langue rose sur sa lèvre supérieure tout en fixant la poitrine de la concernée.

Subitement, alors que la jeune chanteuse n'avait fait que reculer jusque-là. Elle lâcha l'instrument de musique avant de se lover contre son tortionnaire. Surpris sur le coup, celui-ci resta stoïque un bref instant avant de rire de nouveau.

- " Oh... Je vois que toi aussi, tu en meurs d'envie. " En conclut-il avant de mettre la main aux fesses de cette jeune fille qu'il désirait tant. " Je savais bien que derrière ce petit minois de fille sage, se trouvait une vraie chaudasse. "

Riant de nouveau à gorge déployée, ce dernier était loin de se douter qu'en réalité. Ce n'était plus la douce et charmante Malihi qui se trouvait blottie contre lui. Mais son alter qui s'était octroyée le devant de la scène. Laissant glisser ses doigts manucurés sur le torse de sa proie, celle-ci dont le visage était dissimulé par ses cheveux souriait. De façon carnassière.

- " Tu sais parler aux femmes toi... " Lui stipula la bête sauvage de façon très sensuelle avant d'enfin poser son regard sur lui. " Depuis le début, j'ai bien vu que tu me déshabillais du regard. Et ça me rend toute chose... "

- " Ah ouais ?! " S'étonna presque ce dernier alors qu'il venait de dire qu'elle avait le feu au derrière juste avant.

Comme simple réponse, la tigresse se hissa sur la pointe des pieds avant de coller ses lèvres aux siennes. Passant ses bras autour de son cou, Ky l'embrassa langoureusement. Un baiser qui raviva l'homme qui pensait à tort que cette journée ne se passait pas si mal en fin de compte. Que ça valait même le coup d'en avoir pris plein la trogne.

Seulement, au bout de plusieurs minutes a laisser leur langue danser l'une avec l'autres. Ce sale pervers poussant un gémissement plaintif. Se débattant afin de se dégager de l'emprise de l'animal sauvage. Celui-ci sentait sa langue prise au piège entre les dents de la jeune sanguinaire.

Dans son seul œil visible, il pouvait lire l'envie de meurtre qui l'animait. Et c'est exactement ce que voulait Ky qui se délectait de cet instant. Surtout à la vue suppliante de son regard. L'empêchant de sortir de son étreinte, cette dernière enfonça ses griffes dans la nuque de sa proie qui couina de douleur.

Puis d'une façon la plus violente, elle bascula d'un coup sec la tête en arrière et lui sectionna la langue de ses crocs de félins. Hurla à en perdre haleine, l'ancien bourreau de la chanteuse sentit un flot de sang se déverser de sa bouche.

Recrachant le bout de langue de façon indifférente, l'adolescente toisa l'homme qui tomba à genoux devant ce prédateur.

- " Alors chéri... Ce baiser était si intense que tu en perds tes mots ? " Lui demanda-t-elle d'une voix cinglante avant de se lécher ses lèvres recouvertes du sang de son ennemi. " Oh... Qu'est-ce qui ne va pas ? " Lui demanda faussement inquiète la tigresse tandis que sur le visage de sa victime couler des larmes.

Complètement terrorisé et encore sous le choc de ce qu'il venait de subir. Ce petit oisillon tremblait de tout son être. N'en ayant toujours pas fini de jouer avec, Ky s'agenouilla face à lui.

- " Chhht... Ça va aller... " Chercha à le rassurer avant de le prendre tendrement dans ses bras. " Ce n'est qu'un mauvais moment à passer. "

Ce furent les dernières paroles qu'il entendit. Car tout de suite après, le corps de la sang-mêlé fut traversé d'un coup électrique qui se propagea à ce cadavre ambulant. Dont la vie prit fin dans un long hurlement.

Satisfaite de son œuvre, la tigresse ne perdit pas plus de temps. S'emparant de son étui à guitare après s'être relevée, elle repartit en direction du tunnel qui la ferait quitter cette île atroce.


Dernière édition par Malihi le Dim 17 Mar 2024 - 12:09, édité 2 fois
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Alors que je m'envole jusqu'à ma victime, j'en ai profité pour lui envoyer deux lames d'air en sa direction, à mon arrivée sur les lieux où je l'ai aperçu plus personne... La poussière soulevée par mon attaque soudaine lui a offert un écran de fumée pour disparaître. J'ai toujours la main trop lourde, enfin la jambe pour le coup.
Au sol, quelques gouttes de sang m'indiquent que j'ai bien touché ce trouduc de sniper. Elles vont sûrement me mener à lui si je les suis. Le tueur n'a pas pu aller bien loin quand même, on est sur une putain de falaise. P'tetre qu'il jeté dans le vide en voyant arriver ma royale personne ! Nan, ça serait trop facile.

" Oooi !! M'force pas à te courir après bordel ! On a pas toute la journée ! "

Que j'beugle dans le vide. Il faut que je retrouve ma tante avant qui lui arrive un truc, ou qu'elle bute un d'nos alliés. Quelque chose au fond de moi me dit qu'elle est sur cette île. Je sais pas comment l'expliquer, c'est là, dans mes tripes. Bref, c'est pas le moment Adell ! Comportes toi en Roi des pirates !
J'observe autour de moi et repère une piste. J'm'élance alors à sa poursuite, suivant le peu de sang que j'vois sur le chemin. Ça m'a pas l'air d'être une blessure sérieuse, le sniper est donc encore en état de m'tirer dessus. Vais devoir être prudent.
Après une dizaine de minutes je l'aperçois au loin, essayant de se réfugier plus haut sur la falaise. La saloperie, elle va me faire crapahuter jusqu'où bordel.

" P'tain mais reviens là ! "

J'accélère la cadence mais j'la perd de vue quelques secondes, c'qui est suffisant pour que l'ennemi se dissimule à nouveau. Comme si mes déplacements lui parviennent à l'avance. Si tu me dis qu'il a le haki de l'observation, c'est décidé, moi j'me barre. J'me stoppe le temps de prendre une pomme dans ma poche mais cette dernière m'échappe et tombe au sol, chance, hasard ? Je ne sais pas. Au moment où j'me baisse, une balle me passe au dessus de la tête.

" Oh mais t'es taré !! "

Au moins, ça m'a permis de repérer cette enflure. J'vais lui faire passer l'envie d'appuyer sur la gâchette moi ! Attrapes ça ! J'lui balance deux nouvelles lames d'air, ouais il l'a ce putain de haki. J'vois la silhouette du sniper se tirer quelques secondes avant que mon attaque parte. Encore du bol ? L'type va pas assez vite et mes lames font s'effondrer l'sol sous les pieds de l'individu qui, roulé en boule, chute le long de la paroi et le fait redescendre à mon étage. J'me précipite direct vers lui alors qu'il se relève et tente de s'échapper en boitant. S'est niqué la cheville le con ahah. J'marche tranquillement vers ma victime tout en croquant dans ma pomme, il va plus aller très loin maintenant. Ah, une dernière carte dans sa manche ? Le sniper blessé écrase alors un truc au sol, libérant un nuage de fumée. Bwahah j'ai bien ris quand celui ci s'est dissipé. Le tireur a percuté une grande rousse sur son chemin, Ysolda a fait le tour sans qu'on s'en aperçoit, son hallebarde pointant joyeusement le cou de... Putain c'est une meuf !

" Quel timing ma belle !
- C'était marrant mais on a plus le temps de jouer au chat et à la souris. Qu'est-ce qu'on en fait ?
- J'vais pas tuer une meuf... Fais lui ton truc là. Faut qu'elle expie ses péchés.
- Pas faux, ça lui mettra une autre mort sur la conscience hehehe.
- Bwahah. "


Joignant geste à la parole, j'fais s'agenouiller de force la donzelle tout en l'obligeant à regarder attentivement ma seconde. On commence à voir la peur et la détresse se dessiner sur son visage. Ysolda se met alors à faire tournoyer son arme devant les yeux terrorisés de la sniper. Elle commence à comprendre et essaye de se rebiffer. J'lui écrase la cheville blessé avec mon pied.

" Chuut. C'bientôt fini.
- Tu regrettes d'avoir prise la vie de tous ces gens innocents. La culpabilité te ronge... Tu décides d'en finir... "


Brrr ça donne froid dans le dos.
Essayant de lutter de toutes ses forces, la femme porte lentement le canon de son arme jusque sous son menton. Des larmes se mettent à couler abondamment sur ses joues. Quand on dresse une arme à feu sur quelqu'un, il faut être prêt à perdre la vie.

" Pi... Pitié... "

Un dernier coup de feu retenti.
Elle vient de commettre son dernier meurtre. Elle gît désormais dans ses larmes et son sang. Essuyant l'hémoglobine sur ma joue, je tape un nouveau croc dans ma pomme.

" Bon ça m'a donné faim tout ça, on rejoint les autres, on bouffe et on retrouve tata.
- Pour une fois, j'ai rien à redire. Hehe. "


Comme si rien ne s'est passé, ma vice capitaine et moi entamons notre descente de la falaise.
Si on utilise la même techniques, suivre les traces de sang laissées par la ravissante sirène, on doit pouvoir vite les rattraper.
C'comme si cette majestueuse inconnue nous montrait le chemin même depuis l'au delà. Si seulement j'avais pu passer plus de temps avec elle...
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Bordel.

Leonov est passé à l’offensive.

Des explosions monstrueuses avalent le fort d’Eolia dans le coeur de la nuit, une réaction en chaîne en chaîne après l’autre nous voyons le décor sombre s’illuminer et se distordre devant nous, des morceaux entiers de l’île céleste s’évaporer, fondre ou se faire découper par de puissantes lames d’air. Arrivons-nous trop tard ?

C’était pas censé être une extraction “discrète” ? La vivre card de Daenarys me dit qu’elle est toujours en vie... mais qu'elle est toujours sur place…

Le bandage de fortune qui m’entoure le torse est imbibé de sang mais celui-ci a déjà séché. Je peine à rester lucide car nous filons à toute vitesse, ciel et terre se confondent même pour mon oeil entraîné mais -bien sanglé sur le dos de Matsuya- j’arrive à lui créer des plateformes de nuages suffisamment rapidement pour ne pas ralentir sa course. Je carbure à l’adrénaline, je m’accroche et j’essaye de nous donner une direction constante. En bondissant, à pleine foulée, tête à l’envers, l’ancien corsaire file sur la mer de nuages et les îlots flottants comme sur la plus droite des piste de courses, il saute, pardonne mes maladresses en défiant la gravité et prend chaque appui -même les plus mauvais- avec aisance pour contourner les obstacles et nous faire parcourir la distance qui nous sépare encore de la base pirate sans jamais perdre en allure.

Si elle se foire…
- Ca va pas arriver, elle sait ce qu’elle fait…

Probablement pas.
Nous non plus.

Tout s’est passé si vite. L’appel d’Alfred. Le retournement de Matsuya contre l’homme du Malvoulant. Izya qui ne répond plus.
Tout est parti en vrille.
Le scientifique fou à terre, laissé là où il ne pourrait pas nuire, tout juste laissé en vie pour ne pas avertir trop vite ses alliés.
Il ont forcément sa Vivre card. Tout le monde a ça sur le Nouveau Monde... Il y a que nous qui sommes encore assez bêtes pour nous en passer.
Des blessures soignées à la va vite. Une course effrénée pour rattraper notre retard. Qu’est-ce qu’il était en train de se passer sur Eolia ?
Rien de bon. J’insiste auprès de l’ancien corsaire, il m’attrape comme il peut, je grimace et on part en abandonnant tout le monde dans le flou de la nuit.

L’air est cinglant, je fais du mieux que je peux pour nous assurer un vent arrière. Les arbres se mêlent aux montagnes, les reliefs se perdent dans les cours d’eau.
Telle une étoile filante, nous transperçons l’obscurité. Matsuya est-il seulement humain ?

Je les vois.

Maintenant qu’on touche au but, je commence à me faire une première idée de la situation. Un rassemblement de voix se détache de l’île qui tremble intensément sous la force des combats, creusant leur chemin à travers la roche ce groupe s’est astucieusement éloigné de l’épicentre du combat. Chance ou fuite organisée par un passage secret prévu à cet effet, quel que soit leur chemin il est rendu plus périlleux par ce qui est en train de se passer au-dessus. Qu'ils cherchent à gagner des suspendus ou des navires de secours qui pourront les mener vers un autre îlot, le danger est le même : la terre tremble, se déchire et nombreux sont les gravats qui dévalent les pentes célestes et finiront par tomber au mieux sur les îlots en contrebas…

Aucune idée …” lui réponds-je en sentant sa soudaine raideur, ma couleur de l’observation n’étant qu’à ses balbutiements je ne peux qu'entrapercevoir leur aura s’échapper d’un tunnel “Mais que ta sirène soit avec eux ou pas, ennemis ou alliés… Elle sera toujours plus en sécurité si nous intervenons là-haut d’abord.
-’CHIER !

Notre course ne dévie pas, au contraire même.

Une énorme sphère de gaz est en train de gonfler et fait déjà trembler les murs de l’ancienne citadelle du Malvoulant.
Elle luit, menace d’exploser à la moindre flamme dirigée contre son propriétaire.
Quel est son rayon d’action ? Va-t-elle pulvériser toute l’île ? Plusieurs ? Toutes les personnes présentes ?

Bordel, il est complètement malade...
- Com-plète-ment.

Arrivant par le ciel, nous plongeons Matsuya et moi directement dans la bataille, armement en avant pour bloquer et repousser les coups d’épée des deux femmes pirates. Je tente d’arracher l’arme des mains de la rousse d’une passe de mes assistantes mais celle-ci les repousse sans mal et m’envoie une vague de Haki en réponse pour me remettre à place.

Un pirate reste un pirate, Matsuya. Taghel… Pandora, Furiosa…  Dans ces petits jeux d’alliance et de traîtrise, vous ne serez jamais ni les premiers, ni les derniers… Shishishi j’ai hâte de voir qu’il ressortira de cette petite expérience, j’ai de mon côté obtenu ce que je voulais shishishi…

Pas le temps de se consulter avec Izya, le dévoreur n’a pas l’air bien surpris d’avoir été trahi par Matsuya, pense-t-il encore avoir l’ascendant sur lui grâce à son otage ? Pense-t-il vraiment avoir toute la situation en main alors que son adversaire a massacré les forces de ses alliés, a tué ses Mangemondes et est en passe de retourner ses dernières forces contre lui.  Se délecte-t-il de ce qui est en train de se passer devant lui, de voir son ancien collègue corsaire en train d’échanger les coups avec l’ancienne commandante du Malvoulant, d’avoir rendu tout le monde aussi fou que lui pour un territoire perdu ?

J’ai hâte de voir qui survivra à cette nouvelle ère, MON ère….

Je déploie des nuages de foudre, la dragonne n’est pas loin derrière mais au bout des bras potelées du dévoreur un simple claquement de doigt nous fait retenir à tous notre respiration lorsqu’il fait imploser l’immense sphère de gaz que nous redoutions. Un souffle gris nous glace le sang.  

Celle du génie scientifique et chimique qui peut tout accomplir. Cet aérosol instable par exemple dévore toute liaison et détruit toute stabilité au coeur des nuages qu’il rencontre  SHI SHI SHI !! IMAGINEZ-VOUS DONC !…

Aussitôt la production de mes Climat Gloves s’évanouit, mais si je ne suis pas le premier à comprendre ce qui se cache derrière le sourire du Dévoreur, il ne me faut qu’un tremblement pour réaliser qu’il vient de mettre en péril la stabilité de l’archipel tout entier.

VOYONS DONC COMMENT TIENDRA EOLERIA !!!
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- ELLE TIENDRA !

D'un bond, transformée en un gigantesque dragon de trente mètre de long, j'entoure mes alliées et Etna de mon corps recouvert de haki pour leur épargné l'explosion de gaz du Dévoreur. Blessée de toute part malgré mon armure et mes écailles, c'est bien droite que je me dresse devant le dévoreur qui fait maintenant pâle figure devant moi avant que d'un souffle je le brûle intensément avant de décoller pour gérer le problème qu'il vient de créer.

Son Gaz. Son Putain de gaz se répand sur MON île. Hors de question. Hors de question que ces anges innocents subissent encore plus les sévices de cette guerre interminable entre pirate et marine.

Alors, passant sous les îlots, abandonnant Matsuya et Raphaël à Etna qui hésite n'a jamais autant hésité du fait de la folie du Dévoreur à tous les entrainé par le fond et son maître chanteur blessé par mon attaque bien qu'encore en mesure de faire le mal, je les laisse avec toute ma confiance en eux. Tenez les gars. Tiens Etna. Retenez le, juste un peu. Je reviens.

Et là, sous mes yeux, je vois le mal du Dévoreur se propager de nuage en nuage. J'en appelle alors à toute la force climatique de mon pouvoir, que je crée dans mes mains. J'en appelles aux vents salvateurs qui eux seuls peuvent sauver cette île, mon île. Dans le creux de mes deux pattes avant, dressée à la verticale face à la tempête de gaz qui se répand de nuage en nuage, je me concentre sur ce pouvoir, sur ces arcanes apprises à Weatheria. Et là, dans un rugissement draconnique déchirant les cieux, je relâche mes souffles de vents tout en libérant toute la puissance de ma vague de haki royale. Le gaz est alors soufflé, réorienté tandis que mon cris dur, dur, dur assez pour que tous sur l'île puissent l'entendre, pour que tous ressentent les vibrassions de la terre sous leur pieds, les tremblements des nuages qui retiennent le tout.

Une minute entière écoule de cette manière, tandis que mes yeux voient l'effet de ma puissance, l'effet de ma contre attaque contre le Dévoreur. Le gaz s'arrête, puis change de direction et file loin, loin au delà d'Eoleria.

C'est alors, qu'ensanglantée, essoufflée, je reviens au front où Raphaël et Matsuya sont acculés, blessés. Où Etna portent des coups sans conviction, de légère larmes perlant à ses yeux mais où son maître riant s'apprêtent à porter le coup de grâce à mon meilleur ami acculé au sol.

Et c'est là que ma mâchoire se referme alors sur son bras à défaut de sa tête puisque son haki a réussi à esquiver de justesse la mort. Son gaz se retourne alors contre moi tandis que l'île où nous sommes chute lentement vers la mer bleue du fait de son attaque. Son rire se transforme alors en cri, son gaz vient m'exploser à la figure et me frappe mais malgré la douleur du coup, ma constitution d'incramable m'évite la brûlure défigurante. Matsuya lui, continue son combat furieux contre Alecto Érinyes frappant et parant les assauts brutaux de celle ci.

D'un geste de la mâchoire, j'envoie voler le Dévoreur à quelques mètres de là, recrachant son bras en moins de ma gueule avant de me tourner vers l'adversaire de Matsuya et de l'inondée de flamme. Une attaque qui a le mérite de faire diversion mais qui dont mon haki m'indique qu'il ne semble rien lui faire. Une moue rageuse sur la figure, je me décide d'attraper Matsuya, Raphael et aussi Etna dans mes pattes tandis que je sens déjà arriver les géants de Léonov aller lui porter secours alors que l'île chute.

- Repose moi ! Adell va mourir si tu fais ça !
- Dis moi où il est !

Immédiatement, son comportement change, voyant enfin une porte de sortie à son cauchemars.

- Les prisonniers sont par là normalement !
- Y'a plus personne là bas !
- Quoi ?! NON !
- On s'en fout ! On doit sauver Daenerys !
- NON ! ADELL !
- RAAAH ETNA JE TE POSE LA BAS ! CHERCHE LE ET JE VOUS RETROUVE UNE FOIS LES SIRENES SAUVÉES !
- Entendu !

Et d'un rapide détourne, sans même m'arrêter, je jette la rouquine dans le coin des prisonniers maintenant désert de vie afin qu'elle retrouve les traces de son neveu. Et pour ma part, suivant à la fois le Denden vital de Matsuya et la présence de Keiko que je ressens, je fonce le plus vite possible vers cet endroit. Les pauvres viennent de quitter l'îlot d'Eolia, malheureusement l'îlot d'a côté à aussi fait les frais de la puissance du Dévoreur. Je crée donc un énorme nuage où ils peuvent tous grimper avant d'y déposer Matsuya et Raph qui est en mauvais état pour m'avoir défendu.

- Keiko ! Soigne le tout de suite ! Je reviens !

Mais avant que je ne tourne la tête je repère alors une tignasse rousse entrain de manger une pomme en regardant faussement triste ou tentant de cacher sa tristesse le cadavre d'une sirène qu'une autre, la fameuse Daenerys vu que Matsuya la rejoint immédiatement pour la prendre dans ses bras et la consoler, ne cesse de pleurer.

Ravalant ma rage de voir cette perte, je me tourne alors vers le Libre Capitaine d'Armada.

- Mais t'es là toi ?!
- Ouais j'suis là ! Et ma tante, elle est où ?!
- Raaaaaah ! Je vais la chercher !
- Vraiment ?! On peut... mais la pauvre rousse n'a pas le temps de finir que je suis déjà repartie.

Il ne me faut alors pas longtemps pour retrouver Etna, lui dire que son neveu est déjà sauvée, la convaincre de me suivre et, avant de la ramener, trouver tous les autres anges cacher dans les entrailles des îles pour les sauver et les ramener sur des îlots encore solide.

Et ce n'est qu'une fois le maximum de personnes à l'abri, qu'enfin je ramène tous le monde près du Croc.

Ce sauvetage fut rude. Bien trop rude. Et tandis que certains anges originaires de l'île décident d'enfin rentrer chez eux alors que d'autres restent et profitent de ce repo bien mérité, moi, malheureusement, je peux encore sentir au loin l'âme du dévoreur et de ses géants encore en vie sur mon île. Et aussi celle de Furiosa et des quelques pirates de sa troupe qu'elle a pu sauvée, ayant bien évidemment rallié l'Empereur des Mers...

- Merci Izya.

Du coin de l'œil, je regarde sa sirène qui pleure encore son amie tombée au combat tandis que Matsuya me sort de mes sombres pensées.

- Je ne sais pas si je le mérite vraiment.

Mon corps couvert de bandage, un mal de tête affreusement insupportable me tape sur les nerfs et tous les muscles de mon corps sont en souffrance, mais je me tiens quand même là, debout, regardant les anges libres à la fois heureux et tristes, pleurant leurs morts tout en savourant cette liberté retrouvée, comme Matsuya et sa sirène.

Une victoire en demi teinte.

- Tu sais... Sa vie sera constamment en danger.
- Si elle est bien ce que tu m'as dit, rien d'étonnant. Heureusement elle a un bon protecteur.

Je pose alors ma main sur son épaule tout en lui souriant faiblement, sachant bien que notre alliance est précieuse bien que temporaire.

- Pas assez bon... Faut croire.

Cette fois, je le dévisage tandis qu'il avale le contenu de sa choppe de rhum d'un trait. Oui, cela lui coute de l'admettre mais les faits sont là. Sans moi il aurait été incapable de la sauver.

- Jure moi de la protéger, et je te rejoindrai.
- Je...

Suis-je vraiment en état de faire de telles promesses alors que Raphaël est dans un état pitoyable à cause de moi ? Alors même que le cadavre de cette sirène que je ne connais même pas est préparé pour ses funérailles ?

- Je ferai toujours tout mon possible pour que mes amis et les gens innocents ne soient plus les outils des puissants. Mais... Regarde le résultat du jour : combien de mort le sont-ils à cause de mon acte ?
- Et combien sont libres ?
- Cela valait-il ce carnage ?
- Oui.

Je souffle. Oui, lui est un vrai pirate qui ne doute pas.

- Je ne peux promettre de réussir à l'écarter de tout danger. Mais je promets de tout faire pour l'en protéger autant que possible.
- Alors nous avons un accord.

Et sans un mot de plus, il pose sa choppe et retourne près de sa sirène qui est bien gardée par son requin géant. Cette vision me fait un instant sourire du fait de l'étrangeté du tableau et des alliés que je me fais. Mais ma foi, pourquoi pas.

C'est comme cette petite mink, mêlée à tout le reste qui semble bien décidée à mettre de la musique dans la vie de tous les gens présents ici et qui semble couvée par le regard de Keiko. Tandis que de l'autre côté, c'est Etna qui profite enfin de sa liberté retrouvée avec son neveu et son amie.

- Allez vous reposer Madame. On s'occupe du reste.
- Merci Alfred.

Je disparais alors, sous le regard confiants et apaisés des membres de mon équipage rassemblé tous ici. Et même si je ne le vois pas, leur sentiment m'atteigne et m'offre un faible sourire avant d'aller enfin dormir...


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