Je suis là avachie sur le bastingage d'un navire qui m'amène, avec une bonne partie de la garnison d'Orange, en direction d'un Q.G de Grand Line. Je ne sais plus lequel et je m'en tape un peu, pour ne pas dire comme de ma dernière culotte. Je suis amère en mer. Non pas que l'océan soit la source de mon amertume. En fait, c'est plus le fait de quitter la garnison qui me gave. J'avais enfin réussi à m'emballer Judith, une jolie serveuse du rade local et à m'en faire une régulière quand l'ordre de mutation est tombé. L'état-major a jugé que laisser Shoga sur les Blues c'était gâcher son potentiel, et il n'ont évidemment rien trouvé de mieux que de l'envoyer sur la Route de Tous les Périls. Et moi, pauvre petite taupe chargée de l'espionner, je fais évidemment partie du voyage.
Or, moi, je commençais à m'y habituer à cette vie de soldate de garnison. Certes, je n'ai pas grand monde à tuer, mais je me serais volontiers encroûtée dans ce faux-rythme d'entrainements où je ne me foule pas trop, de patrouilles où il ne se passe rien et de soirées sympa avec ma petite amie. Je savais que c'était trop beau pour durer. Je me revois encore lui dire que je partais, et ses lames perler de ses jolis yeux verts. C'est une chic fille et un bon coup. Putain, quelle conne je suis! J'aurais dû le lui dire après une partie de jambe en l'air, et pas avant. Ca m'aurais évité de passer pour une pétasse sans cœur lorsque je lui ai proposé un câlin d'adieux. Non pas que je n'en sois pas une, mais j'aurais préféré que Judith ne le sache pas.
Bref, me voilà là, à griller blonde sur blonde en pensant à ma brune. Quand soudain, une attaque surprise me sort de mon spleen. c'est un câlin-surprise de la par du Commodore Shujin. Instinctivement, je me raidis et je dois tirer la même tronche que son on m'avait jeté un sceau d'eau glacée dans le dos.
"Je sais à quoi tu penses, Ani-chou!" me lance l'okama.
Je ne crois pas. Car là, je pense juste à mon envie de le larder de shigan et de voir combien de litres de sang il va pisser avant qu'il ne crève. Mais je le laisse poursuivre.
"Tu penses à la jolie serveuse."
"Ouais, Judith."
"Une de perdue, dix de retrouvées." tente-t-il pour me réconforter.
"Oh, putain si c'était vrai!" sifflé-je entre deux bouffées de tabac. "Je serais à la tête de plus gros harem lesbien du monde!"
Et ça le fait rire en plus! Quelle espèce d'enculé celui-là. Je change alors de sujet avec la subtilité d'un éléphant bourré.
"Félicitations pour ta promotion."
Il me remercie et me sert une banalité sur les ruptures amoureuses, mais je ne l'écoute déjà plus. Puis, mon supérieur me laisse, certainement pour aller vaquer à ses nouvelles occupations. Quant à moi je cherche un clou de cercueil à m'allumer. Et là, c'est le drame : plus de clopes. Et sans mes blondes ou ma brune à fumer, je sens que le voyage va être très long...
Or, moi, je commençais à m'y habituer à cette vie de soldate de garnison. Certes, je n'ai pas grand monde à tuer, mais je me serais volontiers encroûtée dans ce faux-rythme d'entrainements où je ne me foule pas trop, de patrouilles où il ne se passe rien et de soirées sympa avec ma petite amie. Je savais que c'était trop beau pour durer. Je me revois encore lui dire que je partais, et ses lames perler de ses jolis yeux verts. C'est une chic fille et un bon coup. Putain, quelle conne je suis! J'aurais dû le lui dire après une partie de jambe en l'air, et pas avant. Ca m'aurais évité de passer pour une pétasse sans cœur lorsque je lui ai proposé un câlin d'adieux. Non pas que je n'en sois pas une, mais j'aurais préféré que Judith ne le sache pas.
Bref, me voilà là, à griller blonde sur blonde en pensant à ma brune. Quand soudain, une attaque surprise me sort de mon spleen. c'est un câlin-surprise de la par du Commodore Shujin. Instinctivement, je me raidis et je dois tirer la même tronche que son on m'avait jeté un sceau d'eau glacée dans le dos.
"Je sais à quoi tu penses, Ani-chou!" me lance l'okama.
Je ne crois pas. Car là, je pense juste à mon envie de le larder de shigan et de voir combien de litres de sang il va pisser avant qu'il ne crève. Mais je le laisse poursuivre.
"Tu penses à la jolie serveuse."
"Ouais, Judith."
"Une de perdue, dix de retrouvées." tente-t-il pour me réconforter.
"Oh, putain si c'était vrai!" sifflé-je entre deux bouffées de tabac. "Je serais à la tête de plus gros harem lesbien du monde!"
Et ça le fait rire en plus! Quelle espèce d'enculé celui-là. Je change alors de sujet avec la subtilité d'un éléphant bourré.
"Félicitations pour ta promotion."
Il me remercie et me sert une banalité sur les ruptures amoureuses, mais je ne l'écoute déjà plus. Puis, mon supérieur me laisse, certainement pour aller vaquer à ses nouvelles occupations. Quant à moi je cherche un clou de cercueil à m'allumer. Et là, c'est le drame : plus de clopes. Et sans mes blondes ou ma brune à fumer, je sens que le voyage va être très long...