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Des vacances mémorables [ PV Ashlinn ]

Des vacances mémorables
Des grains de sable, des cocktails à volonté, le soleil qui tape sur la peau et aucun malfrat à arrêter. Hé oui c'était les vacances. Oh ce que ça faisait du bien de ne rien faire de ses journées. Profiter de chaque instant qui passe à se dorer la pilule sur des transats, entourée de ses amis.

Cela faisait déjà trois jours que l'équipage du Commodore Canon avait posé ses bagages sur cet archipel merveilleux du nom de Koneashima. En arrivant sur place - alors que nous pensions tous être ici pour une nouvelle mission- Raz nous a fait l'immense surprise de nous annoncer que notre séjour ici n'était en aucun rapport avec le travail. Trouvant que nous avions fait un excellent boulot au cours de cette année, il avait décidé de nous offrir ces petites vacances.

Il faut dire, que depuis que j'avais rejoint la 89ème, nous n'avions jamais pris la peine de nous poser quelque part, plus d'une semaine. Et encore, la seule fois où cela était vraiment arrivé, c'était quand j'étais tombé malade et que mon état m'avait empêché de naviguer. Ce qui était sûr, c'est que cette pause de deux semaines allait à, tous, nous faire le plus grand bien. Et je comptais bien en savourer chaque seconde, passant le plus clair de mon temps à Kone-Tropez, un îlot paradisiaque.

- " Tu me mets de la crème dans le dos s'il te plaît ? " Demandais-je, debout devant le transat de ma meilleure amie Sy-ven Levana, qui bronzé tranquillement.

Cette dernière, que je considérais comme une véritable grande sœur, était magnifique dans son maillot de bain deux pièces. La couleur bleue de celui-ci se mariait parfaitement avec celles de ses yeux. Elle était comme une magnifique sirène au bord de l'eau, à lire un livre au titre barbant, qui donnait le ton sur ce qu'il contenait. " Les secrets du Mont Jifu-san " semblait, la captiver. Depuis qu'elle avait acheté ce livre dans une libraire de l'île principal, celle-ci passait son temps le nez dedans.

- " Oui bien sûr. " Me répondit-elle après avoir levé les yeux vers moi, affichant son éternel sourire chaleureux. " Installe-toi. "

À ces mots, elle posa son livre sur la petite table se trouvant collé à son transat avant d'y prendre la crème solaire. Quant à moi, je m'asseyais dos à elle, posant mon petit postérieur entre ses jambes qu'elle avait écarté pour me laisser la place. Après avoir dégagé mon dos et ma nuque de mon immense chevelure châtaine, Sy' appliqua délicatement la crème sur ma jolie peau légèrement bronzée.

- " T'as vu, tous ses hommes n'arrêtent pas de regarder vers nous. " Lui signifiais-je, aucunement surprise de la situation.

- " Oh ? Tu trouves ? " Me demanda-t-elle, continuant de glisser sa main pleine de crème dans mon dos. " Peut-être qu'il regarde la magnifique jeune femme que tu es devenue. "

Ce compliment me faisait extrêmement plaisir. Il est vrai que dans mon petit maillot de bain, deux pièces de couleur noir, je ne passais pas inaperçu. Durant ces trois jours à passer le plus clair de mon temps ici, j'avais eu le droit à quelques petits cocktails offerts gracieusement par des admirateurs. Mais je n'étais pas dupe. Ce n'était pas moi que l'on regardé aussi intensément à ce moment-là.

- " Je crois que ce sont surtout tes énormes seins, qu'ils regardent tous. " Lui balançais-je avant de pouffer de rire tandis que Sy-ven devenait toute rouge.

- " Ne dis pas n'importe quoi... " Répliqua cette dernière, mal à l'aise à cette idée.

- " Si, si je t'assure ! " Continuais-je de l'embêter en regardant les visages des hommes qui regardaient dans notre direction. " Tout à l'heure, j'ai même vu le serveur qui t'a apporté ton cocktail, louché sur ton décolleté. "

Tout d'un coup, la main de ma meilleure amie ne bougea plus dans mon dos, restant figé. Puis, je sentis sa tête se poser contre la mienne.

- " Sy'... " M'inquiétais-je de sa réaction, comprenant ce qui se passait " Excuse-moi... "

Tout comme moi, celle que je considérais comme ma sœur, était complexé par la taille de sa poitrine. Alors que moi, il était question du fait qu'elle était trop petite à mon goût, elle s'était tout le contraire. Je m'en voulais de l'avoir charriée un peu trop à ce sujet. Je savais pourtant à quel point c'était un sujet sensible pour elle aussi.

Voulant me rattraper, une petite idée me traversa l'esprit. La mettant en œuvre sans attendre, je me laissais aller en arrière, repoussant ma meilleure amie dans le fond du transat. Puis, blotti dans ses bras et cachant en partie son corps du mien, je restais là.

Voyant ce que j'essayais de faire, la jolie brune passa ses bras autour de mes épaules et me serra très fort contre elle. Ainsi, nous restions collées l'une à l'autre pendant plusieurs minutes sans dire un mot avant que je ne brise ce silence.

- " En fait, tu me gardes contre toi, pour éviter que les hommes te reluques, n'est-ce pas ? " La taquinais-je a nouveau sur le sujet tout en lui caressant l'avant-bras, protectrice envers elle.

- " Exactement, t'es mon bouclier, petite sœur. " M'affirma celle-ci avant de m'embrasser dans les cheveux, tout en retrouvant le sourire. " Merci. "

Ce fut un doux moment passé entre " sœurs " si je puis dire. Jusqu'à ce que la Lieutenant-Colonelle décide de rentrer à l'hôtel pour se reposer. Refusant de l'accompagner, préférant profiter encore un peu plus de ce bel après-midi, je restais seule. Jouissant de ce moment de solitude et de plénitude, je fermais petit à petit les yeux, derrière mes lunettes de soleil. Étant si bien, je me laissais aller à l'idée de faire une petite sieste.

Seulement, alors que je commençais à plonger dans le sommeil, une voix me fit sursauter et sortir de ma somnolence.

- " Oh, excusez-nous. nous ne voulions pas vous effrayer. " Assura une femme aux cheveux rose qui se dressait devant moi.

- " Euh... Ce n'est rien... " Balbutiais-je légèrement à la vue de cette sublime humaine.

Cette inconnue, vêtue d'un simple bikini rouge m'observait de ses grands yeux bleus à travers ses lunettes de soleil tout en affichant un grand sourire. Je ne sais pourquoi, mais en la voyant ainsi arborait ce doux sourire qui m'était destiné, je sentis mon cœur s'accélérait dans ma poitrine. Ce phénomène si étrange était une première pour moi et je ne comprenais pas ce qui se passait.

- " Nous voulions savoir si ce transat à côté de vous, était libre. " Me signifia cette dernière en désignant celui se trouvant sur ma droite.

Comme perdu dans mes pensées, je ne lui répondis pas toute de suite, regardant le transat en question. Puis, me rendant compte soudainement de mon attitude, je secouais doucement la tête pour retrouver mes esprits avant de reporter mon attention sur elle.

- " Oui, il est tout à fait libre. Je vous en prie. " L'invitais-je à s'installer d'un geste de la main.

Sans rien ajouter de plus, la femme à la chevelure rose bonbon se dirigea vers celui-ci. Après avoir installé sa serviette sur le transat, elle s'installa avant de sortir un livre de son sac, qu'elle se mit à feuilleter. Curieuse, je penchais légèrement la tête pour apercevoir le titre. Il s'agissait encore d'un titre ronflant d'un ouvrage traitant de technologie. Mais ce n'est pas vraiment ce livre qui m'intéressait. Je ne sais pas quelle raison, mais je ne pouvais m'empêcher de la regarder, la détaillant des pieds à la tête.


Dernière édition par Hayase Yorha le Dim 17 Mar 2024 - 11:25, édité 2 fois
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Widdershins
Ash

Des vacances mémorables

Nous nous étirions et baillions à nous en décrocher la mâchoire pour la quinzième fois de la soirée. Basculant notre chaise sur les deux pieds arrière, nous soupirâmes en regardant le plafond de notre chambre de dortoir. Soudain, un grand bruit retentit derrière nous. Naoko venait de taper du poing sur son bureau. — Bon, c’en est trop ! Je n’arrive déjà pas à me concentrer énormément et ta propre fatigue n’arrange rien ! C’est décider, demain on prend cette permission. T’as compris, Barbare ?Elle avait affirmé ça d’un ton autoritaire, sans nous laisser la moindre chance de décliner ou de répliquer. — D’accord, d’accord, Princesse. On s'octroie une pause. Ça ne ferait pas de mal. Nous sommes lessivée. La commandante nous en demande de trop. Encore heureux que le lieutenant nous ait donné l’accréditation d’aller une journée et une nuit à Kone-Tropez.Même discuter relevait de la torture et nous arracha un nouveau bâillement. Nous nous levâmes alors, loin de nos bouquins, et commençâmes à rassembler des affaires adéquates pour demain. Nous avions hâte d’y être.

Naoko et nous prîmes le premier ferry qui permettait la traversée de l’île principale à sa dépendance. Il n’était qu'à peine neuf heures du matin, mais le soleil s’élevait déjà haut dans le ciel et cognait fort. La jeune femme qui nous accompagnait trompait l’ennui en déambulant sur le tillac. Quant à nous, nous observions sur le château arrière se rapprocher la silhouette de la station balnéaire.

Nous débarquâmes toutes deux dans les premiers visiteurs et nous enregistrâmes à l’accueil pour la nuit. Ainsi soulagé de cette obligation, nous changer fut la priorité absolue. La blonde avait opté pour un deux-pièces bleu asymétrique. Tandis que nous avions pris un simple bikini rouge, agrémenter d’une paire de lunette de soleil assortie. Nous sortîmes la première pour contempler notre terrain de repos. Naoko nous rejoignit rapidement et nous gratifia d’une légère fessée qui nous arracha un tressaillement.— Il est bien dommage que je ne sois pas attirée par les femmes, tu m’en ferais tourner la tête sinon.
— T’es pas en reste pour autant. Dame nature a été généreuse avec toi aussi, croqueuse d’hommes, nous rîmes de bon cœur en la prenant sous notre coude. Bon, nous allons bouquiner sur un transat, va où le cœur t’en dit.
— Me baigner !

Elle s’éloigna pour gagner la piscine à proximité et s’y glisser. La zone des chaisses longues se révéla bondée. Bien notre veine. Enfin, jusqu’au moment où nous en repérions un, vide, aux abords de l’eau. Rapidement, nous nous en approchâmes. À côté de la place vacante se trouvait une jeune femme, brune, à peine sortie de l’adolescence si nous nous fions à ses traits, somnolait derrière ses lunettes. Elle sursauta en se rendant compte de notre présence.— Oh, excusez-nous. Nous ne voulions pas vous effrayer, nous lui expliquâmes un sourire avenant sur les lèvres. Nous voulions savoir si ce transat à côté de vous était libre.Gentilement, après un instant d’hésitation, elle nous invita à nous y installer. Ce que nous fîmes aussitôt. La bise du soleil s’imprima immédiatement sur nous, imprégnant notre corps d’une douce chaleur réparatrice. Après un soupir d’aise, nous sortîmes un traité sur l’hydraulique bien malgré nous. Les habitudes ont la vie dure.

Nous parcourûmes une ou deux pages, voyant surtout les lettres danser sous nos pupilles plus que réellement se graver dans notre cerveau. Le plus perturbant surtout, c’était le regard que notre voisine nous portait en cet instant. Nous tournâmes notre regard dans sa direction, subtilement derrière notre monture fumée.— Vous n’êtes pas très discrète, vous savez. Nous espérons que vos yeux trouvent satisfaction. nous plaisantâmes, en faisant glisser nos bésicles et lui décochant un clin d’œil.Nous observâmes le trouble sur sa figure alors que nous la taquinions. Ensuite nous sortîmes un tube de crème solaire et commençâmes à nous enduire les bras, les jambes, la poitrine et le visage.— Dites-nous, vous pourriez être un ange et nous en appliquer dans le dos. Nous avons oublié de demander à notre amie de le faire.Elle hésita encore quand nous lui tendîmes notre tube, un autre sourire sincère sur la bouche. La charmante brune se résolut à le saisir et nous macula le dos avec soin. Nous la laissâmes faire, savourant égoïstement son incertitude dans ses gestes. Une fois qu’elle a eu fini sa besogne, nous nous retournâmes pour la remercier chaleureusement.

À notre tour, nous la dévorâmes du regard. Un visage fin, un corps gracile et pourtant gracieux. Son maillot sombre soulignait parfaitement ses discrètes courbes. Un joli cœur en somme. Nous nous recalâmes dans notre siège pour revenir à notre lecture, même si elle ne nous intéressait pas tant que ça en ce moment. Notre voisine nous intriguait bien plus.— Enchanter d’ailleurs. Nous nous appelons Ashlinn. Et vous êtes ? Qu’est-ce qui vous amène ici ?

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Des vacances mémorables
C'était vraiment une bien étrange sensation que je ressentais depuis ma rencontre avec cette dénommait Ashlinn. Mon cœur ne cessait de s'emballer, comme si quelque chose en moi n'allait pas. Parfois, l'impression que celui-ci, allait peut-être sortir de ma poitrine, me faisait peur. L'entendre ainsi battre aussi fortement dans ma poitrine était même désagréable.

Cela me donnait l'impression qu'on venait de me jeter un sort. Une sorte de Color Trap comme Alegsis en avait le secret. À cette idée, je me mis à analyser mon corps, cherchant ne serait qu'une trace de peinture sur ma peau ou sur mon maillot de bain. Rien. Il n'y avait aucune trace d'une quelconque capacité pouvant jouer sur mes émotions. Le mystère restait complet.

Tandis que je me posais cette myriade de questions, sur ce phénomène paranormal, la magnifique femme qui en était la cause, se racla la gorge, le poing fermé devant la bouche. Surprise par le regard interrogateur, je battais des cils plusieurs fois, cherchant à comprendre ce qu'elle me voulait. Quand soudain, ressurgirent dans mon esprit, les derniers mots qu'elle m'avait adressé.

- " Haya.. " Lâchais-je timidement avant de me reprendre avec plus d'entrain. " Yorha Hayase. Je suis ici en vacances avec mon régiment ! "

- " Oh, vous faites également partie de la Marine ? " Me demanda-t-elle, curieuse d'en savoir plus.

- " Exactement ! " Lui répondis-je, retrouvant mon assurance habituelle. " Je fais partie de la 89ème du Commodore Canone Raz ! " Mes camarades et moi avons mené à bien de nombreuses missions plus importantes les unes que les autres !! " M'emportais-je, exprimant la fierté que je ressentais, tout en me relevant de mon transat.

À ces mots, mon interlocutrice resta silencieuse un instant avant de glousser légèrement.

- " Vous devez être une très grande Marine pour accomplir de tels exploits. " M'exprima cette dernière, faisant chavirer mon cœur, d'un doux sourire qui se dessinasur son visage. " En-tout-cas, vous semblez vraiment passionnée par ce que vous faites. Nous admirons cela chez les gens. "

Me rasseyant, la bouche légèrement entrouverte, je regardais cette sublime créature, mon cœur accélérant à chacune de mes respirations. Cette femme qui était allongée, là, juste à côté de moi dans ce discret maillot de bain qui lui seyait à merveille, venait de me faire le plus beau des compliments. Plus que ça encore. Elle m'avait prise au sérieux et n'avait pas douté un seul instant de ce que je venais de lui dire. Moi, la princesse de la malice, je ne vis aucune moquerie dans son regard à ce moment-là.

- " Je... " Fus-je coupé par un serveur venant nous déranger à ce moment-là.

- " Bonjour mesdames. Est-ce qu'une boisson rafraîchissante, vous ferez plaisiiiir ? " Nous demanda ce jeune homme, a peine plus âgé que moi, d'un sourire commercial.

Pendant que ce petit gêneur attendait tranquillement qu'on lui réponde, je vis ma voisine les bras croisés sous sa large poitrine et un doigt devant les lèvres, y réfléchir. Celle-ci semblait complètement indécise sur le choix qu'elle devait faire et je pouvais sentir le serveur, malgré son professionnalisme, s'impatienter. Tout d'un coup, sans réfléchir, mes lèvres s'entrouvrirent, apportant la réponse qu'il attendait.

- " On prendra deux Cendrillons, s'il vous plaît. "

Au moment où celui-ci repartait préparer nos cocktails sans alcool, je me surpris d'avoir pris la décision de choisir mon cocktail préféré, à base de mandarines, pour Ashlinn, sans lui avoir demandé son accord. Honteuse, je la regardais en ne sachant plus où me mettre. J'avais peur qu'elle le prenne mal et s'emporte contre moi. Ce qui aurait tout à fait été légitime. Moi-même, je ne comprenais pas une telle réaction de ma part. Prendre une telle initiative ne me ressemblait absolument pas. Mais alors que je pensais qu'elle m'en voudrait, cette femme à la chevelure rose, continuait de me sourire.

Ce sourire si envoûtant, la rendait encore plus belle à mes yeux que la légendaire Boa Hancock. La voir ainsi afficher sur son visage, cette expression me ravivait et à la fois, me perturber. Le temps sembla s'être figé tandis qu'on attendait les verres de jus de fruit qu'on nous avait promis. Mon regard plongé dans le sien, je sentis mes joues s'empourprer et j'avais comme l'étrange sensation d'avoir des petits papillons dans le ventre.

Me sortant soudainement de ma torpeur, une petite main d'enfant vint tirer délicatement sur ma longue chevelure.

- " Coucou, Haya ! " S'exclama une petite fille que je reconnus sans même avoir besoin de me retourner.

Chassant complètement de mes pensées la belle Ashlinn, je me retournais pour faire face à une magnifique petite fille en maillot de bain.

- " Coucou toi. " Lui dis-je en retour, heureuse de voir sa petite frimousse qui me faisait tant craquer. " Comment vas-tu aujourd'hui, Naneko ? "

Ce petit ange au un sourire féerique était une petite fille que j'avais rencontré le jour de mon arrivée ici. Très vite, nous étions devenues amies, moi et cette enfant de six ans qui ne quittait jamais sa peluche à l'effigie d'un fantôme. Notre relation qui me comblait de joies, s'apparentait à celle que j'avais avec Sy-ven. A la différence, que le rôle de grande sœur m'incomber.

- " Woaaah, qu'est-ce que tu es craquante dans ce maillot de bain ! " Lui signifiais-je sans lui laisser le temps de répondre, un sourire chaleureux sur le visage. Tandis que je la regardais dans ce petit une pièce, violet et rose, à volant. " C'est nouveau ? "

- " Oui !! " Me répondit cette dernière en tournant sur elle-même avant de me regarder de nouveau, des étoiles dans les yeux. " C'est ma maman qui me l'a acheté ce matin !! "

Relevant la tête, j'aperçus au loin la maman de Naneko qui, le sourire aux lèvres, me salua de la main. La de mère cette petite chipie aux longs cheveux Châtains, qui me faisait beaucoup pensé à moi à son âge, savait qu'elle pouvait me faire amplement confiance. Cette délicieuse enfant lui avait souvent parlé de moi, lui faisant mes éloges. Et puis, voyant le lien qu'il y avait entre nous, elle n'avait aucun soucis à se faire. Il arrivait d'ailleurs, qu'elle me la confie quand elle avait besoin de s'absenter. Aujourd'hui, ne faisait pas exception à la règle.

Je n'avais aucune idée de ce qui pouvait tant accaparer cette mère célibataire, mais je me faisais un devoir de veiller sur sa fille en son absence. On ne va pas se le cacher, que j'en profitais beaucoup.

- " On joue à quoi aujourd'hui ?! " Me demanda comme à son habitude, la petite Naneko, impatiente de passer du temps avec moi.

Moi qui avais toujours réponse à cette question, pour une fois, je n'en savais rien. Il y avait autre chose aujourd'hui qui accaparait mon attention. Cette sublime Ashlinn qui, du coin de l'œil, je vis en train de siroter le Cendrillon que le serveur avait apporté pendant que je discutais avec Naneko.

- Ça ne te dit pas qu'on reste tranquillement à bronzer plutôt aujourd'hui ? " Lui demandais-je toujours aussi chaleureuse.

Mais le verdict tomba sans appel.

- " Non, j'ai envie de jouer ! " Me répondit-elle en gonflant ses petites joues roses qui me donnaient encore plus envie de la croquer.

Comme je m'y attendais, cette petite chipie n'avait pas envie de rester en place. Après tout, rien d'étonnant pour une enfant de son âge. Je n'étais pas bien différente à l'époque. Résigné par cette défaite cuisante face à cette petite moue boudeuse, je me retournais vers Ashlinn.

- Je suis désolée... " Lui dis-je le plus sincèrement du monde. " J'aurai aimé discuter plus longuement avec vous, mais le devoir m'appelle."

- " Nous comprenons parfaitement. " Me rassura cette dernière tout en regardant la petite fille à qui elle offrit un beau sourire avant de reporter son attention sur moi. " Nous avons été heureuses de faire votre connaissance. "

- " Moi aussi. " Lui affirmais-je tandis que la petite Naneko qui n'en pouvait, plus d'attendre me tirer par le bras. " J'espère que... " Hésitant un court instant devant la mine intriguée de cette femme qui me perturbait. " J'espère que nous nous recroiserons. "

Pour seule réponse, le sourire que je lui aimais tant sur les lèvres, elle acquiesça simplement.

- " Onee-chan... On y va ?! Allez ! " S'agaçait la petite fille qui commençait à donner des petites tapes sur mon bras.

- " Oui, oui. " La rassurais-je, mes yeux plongés dans ceux d'Ash avant d'en m'en détourner pour les poser sur la petite. " Pas la peine de t'énerver, on y va. " Ricanais-je, amusée par elle.

Sur ces mots, je me relevais, rassemblant mes affaires que je fourrais dans mon sac de plage. Une fois fait je l'y glissa sur mon épaule avant de prendre la main de Naneko dans la mienne.

- " Tu as pris ton goûter ? " Demandais-je à mon petit ange qui me fit non de la tête. " Tu veux une gaufre ? "

- " Ouiiiiiiiiii ! " S'exclama celle-ci, joyeuse à l'idée d'en manger une, en levant sa main libre vers le ciel.

Il m'était impossible de refuser quoi que ce soit à cette merveille. Et encore moins, de ne pas la gâter. L'amour que j'avais pour elle était immense. Peut-être même aussi grand que celui que j'avais pour Sy-ven. C'est donc à la recherche d'une délicieuse pâtisserie, pour satisfaire son petit ventre, qu'on partie toutes les deux.

Seulement, le cœur lourd de regrets, à peine avais-je fait quelques pas, je me retournais en direction d'Ashlinn.

- " Ça vous dit qu'on aille boire un verre ce soir ?! " Lui demandais-je soudainement avec entrain, surprise moi-même par mes propos.

Me rendant compte de ce que je venais de lui dire, mon visage devint entièrement rouge. Si on s'était trouvé dans une bande dessinait, de la fumé s'échapperait des ports de ma peau, tellement je me sentais mal à l'aise. Devant moi, se trouvant une femme tout aussi confuse que moi par l'audace de ma proposition. Ne s'y attendant sûrement pas, elle ne répondit pas tout de suite, laissant planer un silence insoutenable pour mon pauvre petit cœur.

Voyant qu'elle ne donnait aucune réponse, restant juste là à me fixer son verre à la main, je décidais de retirer mon offre. Seulement, alors que je cherchais une pirouette pour m'en sortir, je vis ses jolies lèvres roses s'entrouvrirent.

- " Le Kode, vous connaissez ? " Me demanda-t-elle avant de continuer après m'avoir vu acquiècer de la tête. " Nous vous y attendrons à vingt-heure. " Rajouta Ashlinn le plus naturellement du monde, m'offrant son plus beau sourire.

Encore rouge comme une cerise, je repartis, traînant Naneko par la main. Je n'en revenais pas de ce que je venais de faire. Mon cœur avait failli exploser dans l'attente de sa réponse. Pour je ne sais quelle raison, j'avais eu si peur qu'elle refuse. Pourtant, je ne la connaissais pas. Malgré tout, je sentais que si elle m'avait répondu négativement, j'aurai eu du mal à m'en remettre.

Mais pourquoi ? Qu'est-ce qui faisait que je ressentais ça ? Et pourquoi mon cœur battait aussi fort dans ma poitrine en pensant à ce soir ? De plus en plus perdu, ce que je ressentais m'échappait complètement. Jusqu'à ce que la réponse vienne de la bouche d'une petite fille qui avait gardé le silence jusque-là.

- " C'était qui cette dame ? C'est ton amoureuse ? " Me demanda cette dernière le plus innocemment du monde, ses grands yeux levés vers moi pendant qu'on approchait du vendeur de gaufre.


Dernière édition par Hayase Yorha le Dim 17 Mar 2024 - 11:26, édité 2 fois
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Widdershins
Ash

Des vacances mémorables

Nous sourions encore comme une gamine en retournant à notre lecture, adossée à notre transat. C’était une jeune femme intéressante que nous avions rencontrée et cette scène avec Naneko était des plus attendrissante. Nous n’en revenions toujours pas d’avoir rendez-vous avec cette ingénue. Les évènements s’étaient enchaînés si vite. Un peu surréaliste.

Nous restâmes là une bonne heure, profitant indéniablement de la morsure du soleil sur notre peau luisante de crème. Mais l’impatience nous guettait dans l’ombre. Nous ne parvenions plus à demeurer sur place. Trop de pensées parasites se bousculaient dans notre esprit. L’envie de nager l’emporta, peut-être que cela nous soulagera d’une partie d’un stress inutile ?

La température de l’eau se révéla délicieuse. Même si la piscine était bondée de monde, il y avait un espace certain pour piquer une tête. Débordante d’énergie, nous fîmes plusieurs longueurs pour nous décharger. Un crawl parfait et puissant. Nos muscules roulaient et attiraient l’admiration de plusieurs personnes près de nous. Nous n’étions pas championne, mais notre condition physique induite par notre entraînement quotidien nous aidait à faire bonne impression.

Au bout d’un moment, une forme de lassitude s’imposa et nous nous laissâmes dériver par le courant. Fermant les yeux, nos songes vagabondèrent çà et là, sans parvenir à s’accrocher à quelque chose de concret. Qui était cette fille, réellement ? Un régiment et un nom. Une gentillesse débordante pour les enfants et un sourire sincère et mâtiné de naïveté. Un charmant tableau.

Combien de temps étions-nous restée ainsi à flotter à la surface ? Nous ne serions l’affirmer avec certitude, mais une voix sortie de nulle part nous extirpa de notre trans sans ménagement. Un timbre taquin et familier.— Et bien, dis-moi, bientôt tu les choisira au berceau. Joli brin de fille, cette brunette.Nous ouvrîmes subitement les paupières et regardâmes notre meilleure amie, une lueur de surprise au fond des yeux. Elle nous agrippa la taille et nous coula pour jouer. Nous nous débattîmes et répliquâmes aussi par une prise pour la maintenir sous la surface. Quand nous ne pûmes toutes deux garder plus longtemps notre souffle, nous remontâmes pour respirer à nouveau, un éclat de rire retentissant pour nous deux.— Bah tu sais… Nous ne l’avons pas forcément cherchée. On a simplement parlé et le courant est passé. Nous… nous avons rendez-vous avec elle ce soir d’ailleurs, nous avouâmes un peu embarrassée.
— Toujours autant de succès à ce que je vois, miss, siffla-t-elle, d’une admiration taquine. Et tu as de quoi t’accoutrer pour un dîner galant dans tes valises ?
Tel un éclair de lucidité, l’évidence nous rattrapa. Nous étions venue sans vraiment nous attendre à tomber sur un rencart. Il nous fallait compenser ça. Dépitée, Naoko nous regarda, croisa les bras et soupira. Elle prit notre main et marcha d’un pas assuré vers le bord de la piscine pour en sortir. La direction se révéla claire. La boutique de vêtement de l’îlot.

Là, des étales à prix exorbitant de fringues en tout genre s’offraient à nous. Presque surréaliste, tout ça. Des maillots branchés aux chemises de mauvais goût en passant par des robes chics et d’autres, un peu plus ringardes. Toutes les envies pouvaient être comblées. La vendeuse nous accueillit avec un sourire calculé, nous invitant à entrer dans son royaume, restant à disposition pour la moindre question.

La chimiste qui nous accompagnait se déplaçait avec l’assurance d’un félin entre les rayons et piocha plusieurs vêtements. Une pile presque aussi haute que mon torse finit sur nos bras quand nous arrivâmes devant les cabines d’essayage. Elle nous poussa dedans, ferma le rideau et nous somma de nous montrer chaque tenue qu’elle avait choisie. Le défilé de mode commença alors.

La première affirmait notre côté garçon manqué, une chemise entrouverte et un costume noir, nos épaules encadrées par une paire de bretelles. La blonde nous toisa, réfléchit un instant et hocha la tête. Nous continuâmes donc à enchaîner les habits. Nous passâmes quelques robes de divers gabarits tantôt longue, tantôt courte. Prise au jeu, nous adoptions même des poses tel un modèle professionnel.

Soudain, au détour d’un essai, elle nous arrêta net, nous obligea à faire un tour sur nous-même. Un sourire grandissait sur son visage, un rictus satisfait. Elle approuva d’un pouce en l’air et nous réclama la pièce. Tandis que nous remettions notre bikini et sortions de la cabine, elle nous rejoignit à la devanture du magasin et nous tendit un paquet. Elle nous avait offert cet achat. Heureuse, nous l’avions serrée dans nos bras et nous nous dirigeâmes vers notre chambre pour nous préparer. Il ne restait plus beaucoup de temps avant notre rendez-vous.

Après une douche pour enlever le chlore, nous nous apprêtâmes. Un peu de maquillage léger pour accentuer nos yeux et c’était l’heure de nous rendre au Kode. Nous étions un peu en avance. Un petit quart d’heure pour être précis. Dans l’un des couloirs, nous prîmes le temps de nous admirer une dernière fois.

Une robe plutôt courte, au dos nu, laissant apparaître l’entièreté de notre tatouage, et décolleté, offrant au monde une vue sur notre poitrine généreuse. Une paire d’escarpins ornait nos pieds ainsi qu’une chaîne de cheville. Après avoir replacé une mèche en place, une voix derrière nous nous interpella.— Bonsoir, Ashlinn. Je suis ravie de vous voir, parvint-elle avant de sombrer dans le trouble, virant au rouge quand nous nous sommes retournée.
— Bonsoir, Hayase. Vous êtes charmante, dis-nous, nous dîmes en nous amusant de son bouleversement, mais la contemplant à notre tour. Bien plus que nous ne nous l’étions imaginée toute cette après-midi.
— Parlez pour vous. Vous resplendissez dans cette robe.
— Cela fait longtemps qu’on n’a pas pris l’initiative pour nous inviter, nous nous devions d’y répondre à la hauteur de l’effort.
Nous lui fîmes un clin d’œil et un sourire des plus sincère. Cela nous plaisait de jouer avec elle.— Allez, venez, entrons. Le bar n’attend que nous.Nous lui prîmes le bras, bien qu’elle soit plus petite que nous et l’attirâmes à l’intérieur. Le réceptionniste nous plaça à une table près du comptoir. L’ambiance de la pièce était comme on pouvait se l’imaginer. Des représentations de visage tiki un peu partout, des décorations en forme de palmier et quelques lumières de couleurs çà et là pour teinter la pièce.

Une fois assise, nous lui sourîmes encore une fois et croisâmes les jambes, laissant sortir une cheville de sous la table. Nous l’observâmes. Elle était aussi ingénue dans cette situation qu’un poussin apprenant à voler pour la première fois. Nous posâmes une main sur ses doigts vernis.— Détendez-vous, tout va bien se passer. Nullement besoin de stresser autant. On est la pour passer un bon moment, pas jouer la bataille de notre vie.
— C’est que… C’est la première fois pour moi. Je me sens un peu… Perdue, nous avoua-t-elle avec difficulté, mais visiblement rassurée par ce que nous lui avons dit.
— Et bien, nous sommes ici au Kode, il est vingt heures dix et vous êtes en charmante compagnie. Ça devrait vous aider à retrouver votre chemin nous plaisantâmes un brin, cherchant à la distraire de son stresse. Mais, racontez-nous donc, la 89e. Pourquoi la marine ? Qu’est-ce qui vous à motiver à les rejoindre ?
Tandis qu’elle allait nous répondre, la serveuse vint prendre nos commandes. Nous ordonnâmes un mojito. Une fois qu’il fut arrivé, nous le sirotâmes en priant des yeux la brunette de poursuivre son explication.

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Des vacances mémorables
Un délicieux moment, voilà comment je pourrais qualifier cette soirée. En charmante compagne avec un verre de mandarines bien frais, je commençais à me détendre au fil de nos conversations. Durant celles-ci, je lui racontais tout sur moi. Mon souhait de revoir un jour mon grand-frère, ce qui m'avait poussé à quitter Cocoyashi en intégrant l'équipage de ma meilleure amie Sy-ven. Mes diverses aventures, dont celles avec l'horripilant Alegsis.

Je ne lui cachais rien. À vrai dire, je ne voyais aucune raison de le faire. Converser avec elle était facile. Elle était ouverte d'esprit et curieuse de tout. Bien que plus âgée que moi, nous étions assez identiques sur certains points.

D'ailleurs, pendant nos échanges, j'appris qu'elle aussi, était à la recherche de quelqu'un. Sa petite sœur lui avait été enlevée quand elle était plus jeune. Un fait dramatique auquel je compatissais. Même si ce n'était pas la même chose, je ne supporterais pas qu'on m'arrache ainsi ma petite Naneko.

- " Je suis désolée pour toi. Ça ne doit pas être facile... " Lui signifiais-je en serrant tendrement sa main qui n'avait pas quitté la mienne depuis le début de la soirée. " Tu as des pistes, sûr qui auraient pu faire une chose pareille ? "

- " Malheureusement, nous n'en avons pas encore. " Souffla cette dernière avant de boire une gorgée de son mojito. " Mais nous gardons espoir de la retrouver un jour. Tout comme nous espérons que tu retrouveras également ton frère. "

À ces mots, nous échangions un sourire avant de lever nos verres à des jours meilleurs aux côtés de nos proches. L'heure fila à grande vitesse, discutant de tout et de rien, nous continuions à nous découvrir l'une et l'autre. Après plusieurs verres, non alcoolisés pour ma part, nous décidions de quitter ce bar pour aller faire un petit tour.

Main dans la main, nous nous promenions en bord de mer, sous un ciel sans nuage qui laissait apparaître ses milliers d'étoiles. Elle était si belle sous le clair de lune et je n'arrivais toujours pas à croire ce qui m'arrivait. Qu'une telle femme s'intéresse à moi, dépassait l'entendement. À côté d'elle, je n'avais l'air que d'une gamine sans expérience. En même temps, c'était le cas. Il suffisait de voir comment j'étais habillé par rapport à elle. Alors qu'elle semblait avoir sorti le grand jeu dans cette petite robe qui la rendait très désirable, je m'étais vêtu comme si j'allais boire un verre avec des amis. Portant un simple mini short en jean ainsi qu'un petit top à volants noirs aux épaules dénudées et qui laissait paraître mon nombril, je me sentais un peu honteuse.

Enfin, ce n'était pas comme si c'était la première fois de la journée. Déjà, il avait fallu que ce soit une petite fille qui me fasse ouvrir les yeux avec une question tout innocente. Sans cette intervention, j'en saurai sûrement encore à me demander ce qui m'arrivait. Pourtant, ce n'est pas comme si je découvrais tout juste le monde comme un nourrisson. J'étais déjà au fait de ces choses-là.

Après tout, au sein de mon équipage, il y avait Ma'isha et Hans qui vivaient le parfait amour. Il y avait eu également Vince, qui m'avait avoué être amoureux de moi. Ce qui n'était pas réciproque, malheureusement pour lui. Puis surtout, ma maman m'avait souvent évoqué tout cela. Mais je crois que ce qui m'avait le plus perturbé en réalité, c'est qu'il s'agisse d'une femme. Ayant toujours eu pour modèle mes parents et aujourd'hui mes amis, je ne m'étais jamais posé la question sur ce sujet, concernant deux personnes du même sexe.

- " Comme quoi, il m'arrive d'être parfois très naïve... " Lâchais-je dans un souffle inaudible avant de ricaner devant tant d'innocence de ma part.

- " Qu'est-ce qui te fait rire ? " Me questionna Ash qui me regardait intriguée avec le sourire aux lèvres.

- " Rien, rien. Une bêtise à laquelle je pensais. " Lui assurais-je ne voulant pas rentrer dans les détails.

Toutes deux pieds nus, tenant nos chaussures à la main, nous continuions de discuter et de rire. Malheureusement, ce faisant tard, il allait être temps de mettre fin à ce merveilleux moment que je passais avec celle qui faisait tant battre mon cœur.

- " Il va être temps que je rentre... " Lui dis-je grandement déçue de ne pas pouvoir en profiter plus.

- " Tu veux que nous te raccompagnions ? " Me demanda cette sublime femme aux cheveux roses, son regard me suppliant presque d'accepter.

Comme si elle avait lu dans mes pensées, Ash m'offrit la chance de passer encore plus de temps avec elle. Sans la moindre hésitation, j'acceptais sa proposition. Sortant du sable, nous fîmes une petite halte pour remettre nos chaussures avant de repartir, nos doigts entrelaçaient, en direction de mon hôtel.

Arrivées devant celui-ci, Ash m'accompagna jusqu'à ma chambre. Devant la porte numéro quatre-vingt-neuf, nous restions là sans rien dire. Mon regard plongé dans le sien, je n'arrivais pas à lui dire au revoir. Je souhaitais tellement que cette soirée ne se termine jamais. Seulement, il fallait se faire une raison. Il était tard et le temps de la séparation était venu.

- " Je te souhaite une bon... "

M'interrompant, Ash m'attira soudainement vers elle avant de s'emparer de mes lèvres. Tout d'un coup, le temps sembla comme figé. Plus aucun son ne m'atteignit. Ses mains sur mes hanches, à m'embrasser, je me laissais aller. Me lovant contre elle, je passais mes bras autour de son cou avant de lui rendre son baiser, percher sur la pointe des pieds. En sentant ses caresses sur ma peau et le contact de sa langue avec la mienne, je sentis mon cœur comme s'il allait exploser.  

Il s'agissait là de mon tout premier baiser et j'étais heureuse de le partager avec elle. Comme étant sur un nuage, j'avais l'impression d'avoir quitté mon corps. Et ce ne fut rien par rapport à ce qui s'en suivit. Sans interrompre ce merveilleux moment, j'ouvris avec peine la porte de ma chambre, m'y glissant à l'intérieur avec Ash. Rapidement, on atteignit le lit où seule l'imagination se chargerait de narrer la suite. La seule chose qui serait sûre, c'est qu'après ce doux moment d'amour, je ne serai plus jamais la même.

Les jours qui suivirent, furent comme dans un rêve. Je passais mon temps entre à jongler entre la petite Naneko ainsi que mes amis et la femme avec qui j'étais en couple. Quand Sy-ven appris pour ma relation avec Ash, elle voulut tout de suite en savoir plus. Me faisant subir un véritable interrogatoire, je lui avouais tout. Celle-ci tellement heureuse pour moi, en était émue et me souhaitait le meilleur avec ma petite amie.

Concernant cette dernière, les moments avec elle, furent magiques. Chaque jour, nous faisions des choses différentes. Piscine, shopping, restaurant, toutes les activités possibles que proposait Koneashima. Et chaque nuit, je découvrais de nouveaux plaisirs charnels dans les bras de celle que j'aimais.

Malheureusement, ce doux rêve n'était pas fait pour durer. Un jour, tandis que nous rentrions à l'hôtel après avoir visité un aquarium, nous fûmes accostées par la mère de la petite Naneko.

- " Hayase... Vous... vous... " Essayant en vint de nous demander quelque chose, à bout de souffle. "

- " Qu'est-ce qui se passe ? " Lui demandais-je intriguée avant de me rendre compte que sa fille n'était pas avec elle. " Où est Naneko ? " Finis-je par lui demander, surprise de ne pas la voir.

Au bout d'une minute d'attente, la mère de famille me répondit après avoir retrouvé son air.

- " Elle a disparu... " Me répondit celle-ci la voix tremblotante et la peur se lisant sur son visage.

- " Quoi ?! Mais quand ?! Où ça ?! " L'interrogeais-je de plus en plus inquiète tandis que le temps passait.

- " Il y a quelques minutes seulement... Je l'ai quitté des yeux une seule secon... "

Lui coupant la parole, je l'attrapais par le haut de son chemisier, d'une main ferme.

- " Vous l'avez perdu !! Comment avez-vous pu la laisser sans surveillance ?!! " Lui criais-je dessus, sentant la colère monter en moi.

À ce moment-là, j'avais envie de lui faire très mal. J'avais envie de lui faire regretter d'être une si mauvaise mère. Déjà qu'elle passait le plus clair de son temps à me la confier pour faire, on ne sait quoi, voilà qu'à cause d'elle, la petite était livrée à elle-même.

- " Mais je... " Chercha à se justifier cette dernière, effrayée par mon soudain changement d'attitude.

- " Haya, arrête ! " Me supplia ma petite amie en mettant une main apaisante sur mon épaule. " Ce n'est pas en la brutalisant qu'on va la retrouver. "

Étant dans un état second, je ne pris pas tout de suite compte ce qu'elle venait de me dire. La fusillant du regard, à cause de la colère que je ressentais. Après un petit laps de temps, celle-ci se dissipa petit à petit devant son air si doux. Reprenant doucement mes esprits, je reportais mon attention sur la mère de Naneko avant de la jeter à terre sous les yeux des passants qui se demandaient ce qui se passait.

- " Si jamais il lui arrive quoi que ce soit, je vous tuerai. " Lui crachais-je au visage avec mépris avant de m'enfoncer dans la foule en courant.


Dernière édition par Hayase Yorha le Dim 17 Mar 2024 - 11:26, édité 2 fois
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Widdershins
Ash

Des vacances mémorables

Alors que notre amour se précipitait dans la ville, nous ne réfléchîmes pas vraiment et partîmes à sa poursuite. Tandis qu’elle slalomait entre les gens, nous criâmes ce que nous comptions faire à propos de la disparition de son amie. Nous cogitions à vive allure. Que faire ?  Les veines de la ville serpentaient sur plusieurs lieues. Elle pouvait s’être volatilisée n’importe où.— HAYA ! Nous allons aller à l’académie chercher nos gants. On ne sait jamais s’il faut employer les grands moyens. Nous revenons le plus vite possible.
— J’men cogne de ce que tu fais ! Je veux juste la retrouver. Elle est importante pour moi, je veux pas la perdre.
Observant la détresse, mâtinée d’une colère froide, dans son expression, nous ralentîmes un brin décontenancée, mais nous ne chancelâmes pas pour autant — Nous le rattraperons, nous te le promettons. Retrouve nous dans trente minutes sur la place du marché.Elle parvint à peine à nous répondre tant sa colère explosait. Nous comprenions. Alors nous nous mîmes à courir aussi vite que nous le pûmes. L’académie ne se trouvait pas si loin. Une dizaine de minutes en se dépêchant, mais c’était assez pour qu’elle puisse se situer n’importe où.

Arrivée aux portes de l’université, nous y entrâmes en trombe, ne prenant même pas attention à l’homme en poste pour la garder. D’un pas rapide, nous déambulâmes jusqu’à atteindre notre chambre. Là, Naoko étudiait tranquillement à son bureau. Elle se retourna, parée à faire une remarque taquine, mais se retint en voyant notre air grave. Tout en rassemblant nos armes, nous lui expliquâmes la raison de tout ce stress.

Sans réfléchir plus d’un instant, elle se leva et saisit sa trousse de chimiste et sa cane pour venir nous prêter main-forte dans cette recherche désespérée. A nouveau dans le hall, prête à rejoindre notre petite amie, la commandante Popov, qui parlait avec un gradé présent, nous interpella, intriguée par ce déploiement de force.— Ashlinn, que justifie cet empressement, surtout avec vos gants ?
— Une jeune enfant à disparu, nous craignons le pire. Nous partons de ce pas réaliser une fouille de la cité. Sa mère, ainsi que Hayase, sont en panique. Nous ne voulons pas perdre un instant de plus. Excusez-nous commandante.
Nous nous apprêtions à sortir quand notre supérieur nous arrêta.— Attendez. Prenez quelques hommes avec vous. Autant couvrir un maximum de terrain en un minimum de temps. Rester sur vos gardes.
— Merci, commandante.
Nous hochâmes la tête en guise de gratitude tandis qu’elle aboyait ses directives pour rameuter des matelots sous nos ordres. Cinq premières années se dévouèrent pour nous aider. Nous les remerciâmes chaleureusement pour ce geste et les dispersâmes dans les différents quartiers de la citée avec pour consigne de nous rejoindre dans une heure trente sur la place du marché.

D’ailleurs, il était temps pour nous d’y retrouver Haya. Sans laisse plus de secondes s’écouler, nous y accourûmes accompagnée de notre meilleure amie. Nous arrivâmes en premières au lieu de rendez-vous. Alors nous attendîmes. Elle arriva en trombe quelques instants plus tard, presque comme une furie.—Tu l’as trouvée ? Dis-moi que tu l’as trouvée ! Je t’en prie.
— Non, nous sommes navrée. Elle reste toujours disparue. Mais l’académie a mis à disposition des hommes pour nous aider et Naoko s’est dévoué immédiatement. Les premières années sont déjà en ville à la recherche de Naneko avec son signalement. Ne désespérons pas, on finira par tomber sur elle. Aller, viens. Aucun instant à perdre.
Nous lui prîmes la main pour l'attirer et foncer dans les rues adjacentes. Alors que nous remontions l’avenue centrale de Koneashima, Naoko décida de partir de son côté. Il ne restait donc plus que nous deux.

Nous sentions l’irritation chez notre petite amie, mais aussi une détermination à ne pas perdre espoir. La nuit poignait progressivement, le soleil perdait de son éclat en rejoignant l’horizon. Cela allait compliquer les recherches. Nous questionnions chaque passant s’il avait croisé le chemin de l’enfant. Beaucoup ne savaient pas ou nous induisaient en erreur.

La colère nous gagna, un sentiment bouillant. La vie d’une petite était en jeu et tout ce que les gens trouvaient à faire c’était nous tromper. Pourtant, nous la contînmes. Il le fallait pour le bien d’Hayase et de Naneko. Mais contre toute attente, ce ne fut pas l’équipe de recherche qui trouva la disparue, mais bien cette dernière qui vint nous trouver. Alors que nous l’avions dépassé, un peu désemparée, une voix provint de la ruelle derrière nous.— Onee-chan! se rapprocha la petite tête blonde de nous, en courant les deux bras écartés, un air sérieux sur le visage. Onee-chan! Viens !
— Naneko ! Te voilà enfin ! Où tu étais passée ? Pourquoi tu as disparu ? Ca va pas de nous faire une frayeur pareil ?! , lâcha la brune, à demi en colère, à demi soulagée, en la prenant dans ses bras.
— J’ai voulu faire comme toi, Onee-chan. Je suis désolée…J’ai vu des gros méchants pas beaux et je les ai suivis pour les arrêter. J’étais derrière un tonneau quand je vous ai vu passé. Ils ont dit qu’ils voulaient cam…bri… Cambriocher l’académie !
— Mais, faut pas faire ça ! Moi j’suis une adulte et je suis entraîné pour ça. Toi, t’es encore une enfant.
Le soulagement était palpable chez la marine de la 89e. Et nous l’étions aussi, cela allait de soi. Mais une préoccupation tout autre nous gagna à l’écoute du discours de la petite.— Naneko, les méchants pas beaux qui veulent cambriocher l’académie, ils sont dans cette ruelle ? Nous pointâmes du doigt la venelle et elle répondit énergiquement par l’affirmative. Sans vraiment griller gare, elle se précipita devant nous pour nous le montrer. Nous la rattrapâmes alors qu’elle pénétrait dans l’ouverture et nous cacha derrière le fameux tonneau. Hayase nous rejoignit en vitesse et nous lui fîmes signe de se taire et de venir près de nous discrètement.

Plus loin dans le bras de route, on pouvait entendre distinctement un individu parlé. C’était un minks, mais la pénombre ne nous avait pas permis de discerner plus. Il expliquait le plan pour infiltrer dans l’enceinte du labo de l’académie. Sans bruit, nous essayâmes de faire comprendre à notre moitié de combler la distance pour tenter d’en apprendre davantage. Elle opina et se décolla du mur. En attendant, nous garderons Naneko à l’abri.

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Des vacances mémorables
À contrecœur, je laissais ma petite Naneko entre les mains de Ash. Avant de partir, je lui fis bien comprendre qu'elle avait intérêt à suivre les instructions à la lettre de la jeune femme, si elle ne voulait pas que je me fâche. Assurée, du fait qu'elle lui obéirait, je me rapprochais donc de ces hommes bien louches.

N'ayant malheureusement pas mes yo-yos sur moi, qui auraient pu me permettre de me hisser sur un toit afin de les observer, je dus me faufiler entre plusieurs caisses et poubelles. Celles-ci, se trouvant dans la ruelle, faisaient de parfaite cachette. Mais très vite, celles-ci finirent par s'épuiser, m'obligeant à rester à quelques mètres d'eux.

Dorénavant assez proche, je me rendis compte que le Minks, qui était une sorte de loup avec une cicatrice au milieu du visage, portait une arme à feu à la ceinture. Il me fallait faire attention si je ne voulais pas me faire canarder.

- " Bon les gars, il va être temps de se mettre à l'action ! " Exprima le canidé à six autres hommes qui étaient autour de lui. " N'oubliez pas ce que je vous ai dit. On frappe vite et fort ! Je ne veux pas me retrouver avec les soldats de la Marine sur le dos ! "

- " Ouais... Enfin, on va quand même s'attaquer à un bâtiment où on y trouve pas mal de ces nazes...  " Signala un de ses hommes qui le dépassait de deux têtes. " Donc on va clairement les avoir sur le dos d'entrée de jeu... Ton plan m'a l'air totalement foireux. "

Un lourd silence s'abattit sur le groupe au moment où celui-ci contestait son plan. Comme se retrouvant face à un cas de conscience, le loup regarda son homme de main sans rien dire. Il semblait que ce dernier se triturer les méninges pour trouver quelque chose de plausible à lui rétorquer. Seulement, alors qu'il ouvrait la gueule pour rajouter quelque chose, ce fut un autre de ses hommes qui intervint.

- " Il n'a pas tout à faire tort. Ton plan à l'air complètement con, Goofy. " Lui balança sans le moindre respect un petit maigrichon. " À se demander pourquoi c'est toi le boss. "

Le Minks en resta bouche bée devant tant d'insolence de sa part. Et il n'était pas le seul. De mon côté, je n'en croyais pas mes yeux. Cet homme, qui semblait être le leader de cette petite bande, était en train d'être ridiculisé par ses propres compagnons. Je commençais à me demander également s'il était vraiment digne d'être à leur tête.

- " Je ne vous ai pas sonné que je sache bande de minables ! " S'emporta le cabot, en faisant face à ses deux lascars. "  Si on m'a confié la charge de cette opération, c'est bien qu'il y a une raison ! Je... "

- " Tu as dû aller chouiner pour qu'on te donne plus de responsabilités, ouais ! " Le coupa sans vergogne le gros baraqué. " Le Colonel devait en avoir plus que marre de t'entendre geindre. Il t'a nommé chef en espérant que tu la boucles. "

Je haussais un sourcil en entendant ces derniers mots. J'étais surprise de l'entendre ainsi évoquer la possibilité qu'un officier de la Marine soit derrière tout cela. Où peut-être n'était-ce qu'un surnom qu'ils donnaient à cet personne en question. Quoi qu'il en soit, cela n'indiquait qu'une seule chose. Quelqu'un tirait les ficelles.

- " Je vais te faire ravaler tes paroles, sombre merde !! " Explosa soudainement le Minks en attrapant son interlocuteur par le col. " Pour qui est-ce que tu te... "

Brusquement, le loup se tut. Tenant toujours fermement son compagnon par le col, quelque chose venait de l'interrompre dans ses menaces. Cela n'avait rien à voir avec le gros balèze qui aurait pu le forcer à se taire. Cela venait de plus loin dans la ruelle. Plus exactement, dans la direction de Ash et Naneko. Grâce à son ouïe plus fine que celle d'un humain lambda, il avait capté l'éternuement de la petite file.  

- " On n'est pas seul les gars. " Leur stipula ce dernier en tournant la tête vers la cachette des deux filles.

Retrouvant tous leur calme, ses hommes suivirent son regard sans mettre en doute ce qu'il venait de dire. Même s'ils faisaient manque de respect envers lui, ils savaient que ses sens ne le trompaient jamais.

Me rendant compte du danger, il fallait que j'intervienne si je ne voulais pas qu'ils les découvrent. Sortant de ma cachette, je leur fis face, sans montrer le moindre signe d'hostilité.

- " Bonjour messieurs, belle journée, n'est-ce pas ? " Leur dis-je, un sourire charmeur aux lèvres.

- " T'es qui toi ? " M'interrogea le plus balaise de la bande, l'air furax.

- " Oh, personne... Je passais juste dans le coin. " Lui répondis-je sachant pertinemment que cette explication ne valait pas un clou.

Je n'avais que faire du fait qu'ils me croient ou non. La seule chose que je voulais, c'était attirer leur attention en espérant qu'Ash prenne la bonne décision. C'est-à-dire éloigner la petite le plus loin d'ici.

Comme je m'y attendais, aucun ne me crut, se regardant les uns les autres avant de partir dans un rire collectif. Seul l'un d'entre eux ne réagissait pas. Celui qui était soi-disant leur chef, me regardait sans broncher.

- " Qui sont les personnes qui sont avec toi ? " Lâcha subitement ce dernier, faisant taire ses hommes au passage.

- " Je suis toute seule. Il n'y a personne avec moi. " Tentais-je de le convaincre, tout en cachant la panique qui commençait à s'emparer de moi.

Tout d'un coup, dégainant son arme, il braqua la cachette d'Ash et de Naneko sans me lâcher du regard. En le voyant faire, je ne pus contrôler un petit geste de recul avant de me ressaisir.

- " Pour la seconde fois, qui sont les personnes qui sont avec toi ? " Me demanda le Minks d'un ton glacial tout en armant son revolver. " Je sens d'autres odeurs que la tienne dans cette ruelle. Et je ne parle pas de l'odeur immonde mes hommes. "

À ces mots, certains d'entre eux s'en plaignirent, l'insultant en retour. Mais il n'en avait que faire. Face à moi, ce loup semblait des plus sérieux. Il n'avait plus rien à voir avec l'incapable pour lequel ses compagnons avaient cherché à le faire passer. Je pouvais lire dans son regard, qu'il ne rigolait pas le moins du monde.

- " Je vous assure que... " Continuais-je de l'en dissuader la voix légèrement tremblotante en imaginant ce qu'il pouvait faire.

Malheureusement, il ne me laissa pas le temps de finir ma phrase. D'une simple pression sur la gâchette, la détonation de son arme me fit taire. Sifflant dans les airs, la balle qui venait de s'échapper du canon, alla se loger dans la caisse où étaient cachées les filles. Soudain, un hurlement retentit dans la direction où elle avait filé. Un cri de douleur et de panique

En l'entendant, mon sang se glaça. Me retournant, le souffle court et les larmes qui commencèrent à me piquer les yeux, j'aperçus du sang couler de derrière la caisse. Et dépassant de celle-ci, je vis la chevelure rose de ma petite amie qui était à l'origine de cette plainte.

- " Oups... Je crois bien que j'ai touché quelque chose, les gars. " Remarqua le Minks avant de rire à gorge déployée, suivit aussitôt de ses camarades.

Malgré les railleries de cet homme, je ne l'entendais plus. Tout bruit autour de moi, était devenu soudainement imperceptible. La seule chose que j'entendais, c'étaient les battements de mon cœur qui s'affolaient. Au moment où je croisais le regard horrifié de mon amante, je réalisais petit à petit ce qui venait de se passer.

Le sang qui gisait au sol, était celui de ce petit ange que j'avais laissé avec elle. Cette délicieuse enfant que je lui avais confiée et qu'elle m'avait promis de protéger. Cette adorable fillette qui n'aurait jamais dû se retrouver ici.

- " Je vais te tuer... " Soufflais-je entre mes dents dans un murmure inaudible à l'encontre du loup.

- " Qu'est-ce que tu as dit ? " Me demande ce dernier, ayant cru entendre quelque chose grâce à sens surdéveloppé.

Attendant ma réponse, il me regarda trembler de tout mon corps sans rien dire. Les larmes coulant à torrent sur mon visage, je portais enfin mon attention sur lui. Devant mon regard glacial, qui exprimait merveilleusement bien mon envie de lui ôter la vie à ce moment-là, il eut un petit geste de recul.

- " Tsss... Tu crois me faire peur ? Tu comptes faire quoi à toi... "

Tournant sur moi-même à vive allure, je lui envoyais par la suite toute ma force dans un coup de pied à l'abdomen. L'empêchant de finir ce qu'il avait à dire, celui-ci partit s'écraser violemment contre le mur derrière lui. Le souffle coupé à cause du choc, il lui fallu un petit moment avant de respirer normalement.

Pendant ce temps, tous ses hommes se jetèrent sur moi, prêts à me le faire payer. Bien qu'ils ne semblaient pas du tout l'aimer, il restait malgré tout l'un des leur. Totalement, dans un état second, mes larmes ne cessant de couler, je les attendais de pieds fermes. Il était évident que j'allais droit à ma perte, mais plus rien n'avait d'importance à ce moment-là. Rien d'autre que ma soif de haine.


Dernière édition par Hayase Yorha le Dim 17 Mar 2024 - 11:26, édité 2 fois
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Widdershins
Ash

Des vacances mémorables

Une douleur fulgurante nous avait traversé un instant plus tôt, nous arrachant un premier cri de souffrance avant de nous rendre compte que la situation était bien pire. Une fois notre détresse évacuée, nous posâmes les yeux sur la petite fille dans nos bras.

Une tache rouge informe commença à se former sur sa robe. Une panique immense s’empara de nous bien plus vite que nous n’aurions pu la gérer. Les iris de Naneko se voilèrent bien trop rapidement, son souffle s’échappa.— Non, non, non, non, non, non…Tristesse, colère, frustration, tous ces sentiments négatifs bouillonnaient en nous à présent. Sans le vouloir, nous repensions à notre petite sœur disparue, Naomi. Des souvenances de son rire, de sa témérité, de sa joie de vivre, se succédaient dans notre tête.

Derrière la rage qui s’emparait de nous, la déroute que nous offrîmes à Hayase, l’illusion du corps éteint de notre benjamine s’imprima par-dessus celui de l’amie de notre amante. Et soudainement, les vannes s’ouvrirent. Notre ire prit le contrôle de nos gestes. Et faisant fi de la douleur due au tir que nous avions subit, nous partîmes à l’assaut.

Nous hurlâmes en passant devant la jeune marine qui ne nous avait pas attendue pour lancer le combat. Elle-même ne se maîtrisait plus vraiment, laissant sa propre fureur se déchaîner par ses coups. Alors que la ribambelle de malfrats s’acharnait sur notre petite amie, nous en chargeâmes l'un d'entre eux, prête à frapper.

Une fois à sa hauteur, nous relâchâmes sur lui toute notre rancœur. Il vola sur quelque distance et percuta le mur derrière lui, fendant les briques pour y dessiner un cratère. Le temps de réagir, de se dégager, et, en vérité, de faire quoi que ce soit lui manqua. Nous le bloquâmes et nous défoulâmes sur lui. — Comment avez-vous osé vous en prendre à une gamine innocente ? nous hurlâmes, inconsciente de notre puissance.. Elle avait la vie devant elle ! Les mandales pleuvaient, son visage se tuméfiait de plus en plus, incapable de bouger. Voyant son collègue en détresse, un des truands se précipita vers nous, une arme blanche à la main, et essaya de nous suriner. La première lacération trouva son chemin jusque dans notre jambe droite. Pourtant, nous ne lui laissâmes pas le temps de continuer.

Nous répliquâmes d’un coup de poing retourné, le forçant à reculer sous l’impact. Nous nous mîmes en garde, le toisant avec férocité. Il nous imita. Un regard assuré, mais tremblant d’excitation, nous détaillait. Le premier qui bougerait deviendrait le perdant et nous le savions. Nous le provoquâmes d’un sourire en coin, en l’invitant du bout des doigts à venir s’il l’osait. L’effet escompté se manifesta en un éclair.

Il se précipita, la lame en avant, pour toucher notre visage. Bien trop lent cette fois-ci. Son élan jouait en notre faveur. Nous esquivâmes en nous accroupissant sous son bras et le cueillîmes d’un uppercut accru par la vapeur de notre mini-exosquelette. La force développée, ainsi relâchée, propulsa le maraud dans les airs.— Hayase, ta main ! Alors qu’elle tenait en respect ces bandits et notamment leur chef. Elle me regarda, leva le nez et comprit. Elle me tendit sa paume et, d’un geste vif, nous la saisîmes pour commencer à tournoyer sur nous-même. Dans le mouvement, elle en profita pour asséner d’important coup de pied à ses opposants, les envoyant un à un à terre.

Et avec une précision redoutable, nous l’expédiâmes rejoindre l’homme qui chutait à présent. Il virevoltait sur lui-même. Et quand notre amante le percuta, elle le fustigea de toutes ses forces avant de le propulser violemment sur le sol. Ce pauvre hère s’évanouit sous le choc. Nous réceptionnâmes ensuite Hayase pour la renvoyer dans la mêlée sur le premier malfrat venu. D’un coup de pied retourné, elle l’assomma.

Mais un peu distraite par notre attaque en duo, nous n’entendîmes pas l’homme qui se déplaça derrière nous et nous matraqua d’un long bâton. Le coup nous arracha un cri de douleur, nous faisant chanceler sur quelques pas.— T’aurais pas du faire ça, crois-nous, nous articulâmes de colère.Il arma son bout de bois une deuxième fois, mais avant qu’il ne nous percute, nous le saisîmes au vol et le fracassâmes plusieurs fois de chaque côté de notre personne pour le mettre hors d’état de nuire.

Hayase s’en sortait plutôt bien de son côté, elle étourdit le dernier sbire sur le sol et se frappa les mains l’une contre l’autre pour en dégager la poussière et l'hémoglobine accumulés. Alors qu’elle était un peu distraite, le chef, ce mink loup en profita pour la pointer de son fusil et la menacer de tirer.

Notre sang ne fit qu’un tour dans nos veines. Il était parfaitement hors de question de la perdre ici et maintenant. Surtout pas elle. Ainsi, nous relâchâmes toute la pression contenue dans nos gants pour combler en un temps record la distance qui nous séparait de lui. Et avant qu’il n’ait pu le temps de réagir, nous lui broyâmes la main de coup bien ajusté.

Il hurla à la mort, tombant à genoux pour se tenir le poignet. Nous nous apprêtions à poursuivre la lutte, mais ce fut la brune qui prit la relève. Dans une rage à peine voilée, elle le plaqua au sol et une déferlante de torgnole s’abattit sur lui. Nous la regardâmes, ahanante et désemparée, déverser son ire.  Ses pupilles, d’habitude noisette et rieuses, avaient adopté un teint fuligineux et dément. Son expression reflétait tout son ressentiment envers le loup.— Haya… Haya… Haya, c’est tout, il a son compte, nous essayâmes de l’interrompre, sans y parvenir tant elle était habitée par sa transe, des larmes coulantes sur ses joues à chaque coup porté.Alors, nous ôtâmes nos gantelets et nous approchâmes d’elle, pour l’emprisonner de nos bras.— C’est fini, notre amour. Tu peux t'arrêter.Prenant conscience de notre présence, elle se figea et, soudainement, quelque chose se brisa. Elle cria, sa tête vers le ciel, et permit à toute sa tristesse de perler sur son visage. Nous restâmes ainsi, une minute tout au plus, cependant elle ne nous considéra pas plus que cela. Non, elle se dégagea de notre étreinte et remonta l’allée pour se pencher sur le corps sans vie de Naneko.

Nous l’avions suivie, lentement. Prenant du champ avec elle pour lui laisser son espace, pour ne pas la brusquer. La seule chose en notre pouvoir en cet instant, c’était de demeurer debout, mortifiée et de l’observer. Nous ressentions et partagions toute sa peine.— Nous sommes sincèrement désolée, Haya…

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Des vacances mémorables


Devant cette scène atroce, mes jambes cédèrent, me laissant tomber juste à côté du petit corps sans vie de cette enfant. Les doigts fébriles, je caressais son visage d'ange, ne voulant pas croire que plus jamais j'entendrais son petit rire. Je ne pouvais l'accepter et pourtant, c'était bien la réalité. Naneko avait déployée ses ailes pour rejoindre le paradis.

À ce moment-là, plus rien n'avait d'intérêt à mes yeux. Plus rien n'avait de sens. Sans cette petite fille que j'aimais si passionnément, je sentais mon cœur se vider de toute joie. Laissant place qu'à la haine et la tristesse. J'étais en colère contre Ash et son amie de ne pas avoir su la protéger. Mais je l'étais également contre moi-même. Jamais je n'aurai dû la laisser ici. Je n'avais pas su la protéger. Si seulement je l'avais mise à l'abri plutôt que de m'occuper de cette affaire. Elle serait encore de ce monde.

Les larmes coulant sans s'arrêter sur mon visage, je la pris tendrement dans mes bras avant de laisser s'échapper de nouveau ma douleur dans un hurlement de détresse. J'avais si mal. Je voulais tant qu'on me rende mon enfant... Car oui, mes sentiments avaient évolué à son égard avec le temps. Plus qu'une petite sœur, je l'avais aimée comme ma propre fille. Sa mère la délaissant tellement, je m'étais laissée aller à jouer ce rôle.

Au bout de plusieurs minutes à pleurer et hurler à la mort, je commençais à me sentir partir. Comme voulant me protéger de moi-même, mon corps décida de lui-même de me faire lâcher prise. Sombrant petit à petit dans l'inconscience.

C'est plusieurs heures plus tard, que je me réveillais. Encore dans les vapes, je me sentis complètement perdu quand je m'aperçus que je n'étais plus dans la ruelle et que Naneko avait disparu. À la place, je me retrouvais sur un lit, dans une chambre. Il ne me fallu pas longtemps pour me rendre compte qu'il s'agissait de la mienne qui se trouvait dans l'hôtel où on était descendu avec le reste de l'équipage.

- " Coucou ma grande... " Se déclara faiblement une voix de femme, submergée par la tristesse.

À côté de moi, veillant sur mon bien-être, se trouvait ma meilleure, Sy-ven, qui me regardait. À la fois soulagée de me voir enfin revenir à moi, je voyais à ses yeux rouges, que cette dernière avait beaucoup pleuré. Sans un mot, je la regardais, les yeux vitreux avant de fuir le sien.

- " Je suis désolée mon cœur... " M'exprima cette dernière avec la plus grande compassion. " Je... " Poussant un soupir, ne sachant trop quoi dire dans une pareille situation. " Si tu as besoin de quoi que... "

- " Naneko... " Lui coupais-je la parole dans un souffle presque inaudible.

- " Pardon.. ? " Me demanda ma sœur de cœur, n'ayant pas bien entendu ce que je venais de dire.

- " Où est Naneko... ? " Lui demandais-je d'une voix monocorde. " Où est mon bébé... ? "

À ces mots, les larmes roulèrent de nouveaux sur ma peau, tandis que je serrai les draps de mon lit entre mes doigts.

- " OÙ EST-ELLE ?!! " M'emportais-je en voyant que mon amie tardait à me répondre. " RÉPONDS-MOI !!!! "

Pour la première fois de ma vie, je regardais Sy' avec un regard empli de haine. En le voyant, son visage exprima la surprise et la tristesse qu'elle ressentait face à ce soudain mépris de ma part. Encore un peu sous le choc, elle ne su comment répondre.

- " DIS-MOI OU ELLE EST !! " Continuais-je de lui hurler dessus, les larmes ne cessant de couler de mes yeux.

Folle de rage à ce moment-là, je sortis de mon lit vêtu d'une simple petite culotte et d'un long t-shirt avant de l'attraper par le col. J'avais complètement perdu le contrôle, ne me rendant plus vraiment compte de ce que je faisais. Complètement désemparée, la jeune femme qui avait failli tomber de sa chaise, tentait de me calmer. Seulement rien n'y faisait. Je voulais la réponse à ma question. Et celle-ci me fut enfin donnée par une autre personne se trouvant dans la pièce et qui avait gardé le silence jusqu'alors.

- " Elle est auprès de sa mère qui la pleure en ce moment-même. "

Prêt de la porte de la chambre, se trouvait le Commodore Canone qui était adossé contre le mur, les bras croisés sur son large torse musclé. Totalement impassible, il regardait la furie que j'étais devenue à mon réveil. Toujours aussi, hors de moi, je plantais mon regard haineux dans le sien avant de lâcher enfin mon amie.

- " C'est moi sa mè... "

- " Non, sa mère est celle qui l'a mise au monde et qui souffre la perte de son enfant. " Me coupa sèchement ce dernier sans bouger.

L'entendre me contredire ainsi ne fit qu'amplifier cette rage que je ressentais en moi. Me prenant la tête entre les mains, je la secouais négativement, rejetant en boucle ce qu'il venait de me dire. Puis sans m'en rendre compte, je lui fonçais dessus pour lui faire ravaler ses paroles.

- " Tu te sens mieux ? " Me demanda ce dernier après avoir reçu un coup de pied sauté dans la mâchoire.

À peine ébranlé par ce coup, il me regardait du coin de l'œil avant de m'attraper par la cheville et de m'envoyer m'écraser violemment contre le sol. Dans un couinement de douleur, je percutais le plancher dont certaines planches de bois craquèrent sous mon corps. Ce dernier n'y était clairement pas allé de main morte. Et il ne comptait pas en rester là.

Alors que je tentais de me relever avec difficulté, il posa son énorme botte sur mon buste. Y appliquant assez de pression pour m'empêcher de me relever, il me regardait toujours impassible. De son côté, ma meilleure amie voulue intervenir, ne supportant pas d'assister à cela. Cependant, à peine bougea-t-elle le moindre orteil, Raz lui fit signe de ne pas interférer d'un simple regard lourd de sens.

- " Tu vas m'écouter maintenant. " M'ordonna ce dernier tandis que je me débattais en vain pour repousser son pied. " Je sais que ce que tu vis n'est pas facile et que tu souffres énormément. Mais en te comportant ainsi, tu insultes sa mémoire. " Ce dernier fit une petite pause, continuant de regarder cette furie qui hurlait avant de reprendre calmement. " Si tu tiens vraiment à elle, cesse de faire l'enfant. Tu n'es pas la seule dans l'histoire à en souffrir. "

Malgré ce qu'il pouvait me dire, je continuais de faire preuve d'agressivité tout en étant en pleure. Griffant sa botte de mes ongles, je ne cherchais qu'à me relever. Mais le Commodore ne bougea pas d'un cil.

- " Ce qui s'est passé dans cette ruelle est un malheureux accident. Ta petite amie.. "

- " C'est sa faute !!!! " M'écriais-je avec colère en lui coupant la parole. " Si elle... "

D'une simple pression du pied, qui me fit pousser un petit hurlement de douleur, il me fit taire avant de reprendre.

- " Tu te trompes. Ni toi, ni elle vous pouviez vous douter de ce qui allait se passer. " Me dit-il sèchement, perdant un peu son calme. " Certes, vous avez merdées toutes les deux en laissant cette gamine sur place plutôt que de l'éloigner du danger. Mais, personne n'aurait pu imaginer que cette pauvre petit serait prise pour cible par cette ordure. " En parlant de ce dernier, une pointe de colère se fit entendre dans sa voix. " Malheureusement, c'est ce qui s'est passé. Et Naneko, est morte. "

Soudain, le silence tomba dans la chambre. La seule chose que l'on pouvait entendre, c'étaient les sanglots ma meilleure amie, étouffés de par ses mains devant sa bouche. En entendant prononcer le nom du petit ange, j'avais cessé de hurler et de me débattre. Comme revenant à moi après un horrible cauchemar, je regardais le Commodore, la bouche entrouverte et les yeux grands ouverts. La haine de ceux-ci ayant disparu pour laisser place à la mélancolie.

S'apercevant que je retrouvais enfin mon calme, l'Officier continua sur sa lancée.

- " Ce n'est de la faute d'aucunes d'entre vous. " M'assura ce dernier d'une voix plus douce. " Malgré ce que vous pensez. " A ces mots, je le regardais, perplexe. " En ce moment-même, derrière cette porte, se trouve la femme que tu aimes. Avec son amie qui fait tout pour la soutenir. " Précisa celui-ci d'un geste de la tête en direction de la sortie. " Elle est totalement inconsolable, car en plus de s'en vouloir de ne pas avoir pu la protéger, elle a peur que tu la détestes. "

Tout d'un coup, mon supérieur retira son pied, me libérant ainsi de son emprise. Puis, se dirigeant vers la porte devant laquelle il s'arrêta la main sur la poignée. Il se retourna pour me dire une dernière chose.

- " Comme tous les membres de mon équipage, tu es un membre de ma famille. Tu es la petite dernière que tout le monde affectionne et je ne pense pas me tromper en parlant en leur nom à tous. On sera toujours là pour te soutenir. Mais aujourd'hui celle dont tu as besoin pour surmonter cette dure épreuve... " Ouvrant la porte en même temps qu'il parlait. " .. c'est d'elle. "

Derrière cette dernière, se trouvant dans le couloir de ma chambre, se trouvait Ahslinn, qui semblait attendre. Les larmes aux yeux, elle se précipita avant de se jeter sur moi qui étais encore allongée. Me serrant dans ses bras, elle s'excusa entre deux sanglots de ne pas avoir tenue sa promesse.

Mon cœur se brisa davantage en la voyant dans cet état. Égoïste, je n'avais pas réalisé qu'elle aussi devait souffrir de la mort de la petite fille. Après tout, elle avait appris à l'aimer également en passant du temps avec elle. Je sais que tout comme moi, elle chérissait ses moments passés en " famille " comme elle avait déjà évoqué.

Rapidement, je passais mes bras autour de sa taille, la serrant tendrement contre moi. Puis partageant sa peine, je m'excusais en retour et lui dis que je l'aimais. Souriant et émue, Sy-ven et le Commodore nous regardèrent un instant avant de nous laisser seules. Refermant la porte derrière eux, on pouvait aussi apercevoir l'amie d'Ash avec les larmes aux yeux nous regardait une dernière fois.

Quelques jours plus tard, l'enterrement du petit ange eut lieu. Ce fut l'un des moments les plus difficiles de toute ma vie. Main dans la main avec celle que j'aimais, je disais au revoir pour la dernière fois à cette délicieuse enfant avec qui j'avais passé tant de bons moments.

Durant celui-ci, je présentais mes condoléances à sa mère ainsi que mes excuses de l'avoir menacé et surtout de ne pas avoir su empêché ce drame.

- " Hayase... " S'exprima cette dernière en me serrant tendrement la main tout en me relevant le menton délicatement. " Ce n'est pas de votre faute... Je sais que vous l'aimiez sincèrement. Et que si vous pouviez, vous remueriez ciel et mer pour la ramener parmi nous. "

Confirmant ses dires, je hochais doucement la tête en me mordant la lèvre inférieure pour me retenir de pleurer.

- " J'ai quelque chose pour vous... " M'annonça la mère de famille en fouillant dans son sac tandis que je la regardais surprise. " Je sais qu'elle aurait voulu que vous la gardiez. "

Sortant de son sac une peluche blanche, je me rendis compte qu'il s'agissait du doudou de Naneko. En le voyant, je ne pus retenir plus longtemps ma tristesse. Perlant de mes yeux, des petites gouttelettes se mirent ensuite à couler le long de mes joues. Fébrilement, je me saisis du petit fantome avant de lui demander si elle était sûre d'elle.

- " Oui... Il est normal qu'elle vous revienne après tout l'amour que vous lui avez donné. " Finit-elle par me dire en affichant un sourire mélancolique tout en pleurant à son tour.

La remerciant, je la serrais tendrement dans mes bras, tout en lui promettant d'en prendre grand soin. Après quelques secondes d'étreinte, nous nous séparâmes.

Avant de quitter les lieux, je regardais une dernière fois la photo du petit ange qui avait été posée sur la pierre tombale. Celle-ci était si belle, affichant ce grand sourire que je lui aimais tant. Les yeux pétillants plein de malices. Ce monde perdait une petite fille merveilleuse et je me faisais la promesse de ne plus jamais laisser une telle chose arriver.

- " Reposes en paix, petite chipie partie trop tôt... " Les larmes aux yeux, j'affichais un sourire chaleureux avant de m'éloigner avec Ash et la 89ème.

Ce fut ensuite au tour de faire mes adieux à Ash. Même si notre amour avait réussi à surmonter cette dure épreuve. Il était venu le temps de se séparer. Nous savions parfaitement que ce moment viendrait un jour ou l'autre. Cette dernière avait encore ses études à finir et quant à moi, je devais retourner en mer avec mon régiment afin de peut-être un jour retrouver mon frère.

Une dernière étreinte, un dernier baiser langoureux, un dernier regard plein d'amour et surtout un dernier, je t'aime. C'est ainsi qu'on se quitta le cœur lourd et que mon navire commença à s'éloigner de cette île que je n'oublierai jamais.
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