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Tout se paie un jour...

Quelque part sur le Nouveau Monde.

- Alfred... Tu crois vraiment que je suis en état pour gérer quoi que ce soit là ? Je te rappelle que je viens de me faire bouffer le bras...
- Je crois que vous exagérez... Et vous êtes Reine en tout temps Madame. A moins que vous ne considériez que l'attaque d'un de vos convois de marchandises ne soit pas important ?
- Comment ça ?!
- J'ai eu des nouvelles de Célestia et cela fait une semaine que le Bazar des Anges attendait un réapprovisionnement venant de Stymphale... Il n'est jamais arrivé.
- Et on sait qui a fait ça ?
- Gabriel a eu vent de leur disparition il y a quelques jours. Il aurait été contacté par un des anges qui s'occupait du transport et qui a réussi a se cacher jusqu'à la destination des voleurs... Il semblerait que ce soit une bande de la Klik de Klank qui est fait cela et qui aurait conduit le navire sur Water Seven.
- Les fumiers...
- Que souhaitez vous faire Madame ?
- Raah... Rappelle moi, Water Seven c'est une île connue ça non ?
- Plutôt oui. Il s'agit d'une île du gouvernement mondial connu pour ses chantier navals et sa structure particulières constitué de canaux et...
- Une île que Gabriel peut pas attaquer tout seul...
- Cela va de soit Madame.
- Tch..
Bon. Je vais appeler les Flibustiers... Si je les payes ils pourront peut être faire quelque cho... Hm ?


Pulup pulup pulup

- Oui... ?


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******

Au sein de Vaillant, voilà maintenant trois jours que Meira & Elisabeth ont quittées Jaya. Elles suivent l'aiguille de leur Log Pose en direction de leur prochaine destination.

******

« Lise ... tu vas te décider à l'appeler ? »

« Je ne sais pas ... c'est gênant, cela fait tellement longtemps que nous n'avons pas discutés. Arrête de me relancer avec ça, je l'appellerai quand je le jugerai utile. »

Ma seconde ne semble pas convaincue de ce que je lui dis et ... je dois bien avouer qu'elle a de quoi ne pas être convaincue. Voilà maintenant plusieurs fois qu'elle me tend un Den-Den mushi pour que je contacte Izya, sans que je ne prenne la décision de le faire. Que suis-je censée lui dire à présent ? Que je me retrouve face au pied du mur et que j'ai besoin de son soutien ?! Non sûrement pas, je suis une femme forte et indépendante et jamais je n'oserais me présenter ainsi. J'essaie de me tourner les méninges depuis trois jours maintenant sans trouver d'accroche qui me plaise assez. Allez ... je peux bien profiter un peu d'un semblant temps de calme, j'enfile donc rapidement un maillot de bain deux pièces rouges que je complète de ma longue cape rouge et je file m'installer sur un transat sur le pont de notre navire.

« Il fait bon ... le temps est agréable. »

Meira a simplement quitté sa veste en fourrure violette et arbore sa brassière noire ainsi qu'un mini short de la même couleur, puis évidemment, ses indémodables bottines noires à talons.

« Il serait davantage agréable si nous parvenons à rejoindre les cieux. »

« Oh Meira ! »

J'ouvre à nouveau les yeux pour apercevoir mon amie me lancer un regard perçant avec un sourire dissimulé, en la voyant ainsi je ne peux pas m'empêcher de rire, l'emportant avec moi dans un fou rire incontrôlable.

« Tu ne perds pas le nord toi. »

« Ja... »

BOOM !

À seulement quelques mètres de notre navire, un boulet de canon est tiré et éclate dans l’océan, relevant un mur d’eau qui menace de s’écraser sur nous. Rapidement, j’arme mon bâton climatique pour le lancer vers la trombe d’eau, immédiatement, un cyclone s’engouffre dans le mur aqueux pour le percer et nous ouvrir une voie d’échappatoire. Meira s’est posté au point de contrôle de notre navire.

« Lise, on vire à bâbord, accroche-toi ! »

Je me tiens fermement au bord de notre pont tout en observant la direction que prend ma seconde, pour remarquer qu’un navire de la marine nous fait alors face.

« Meira non ! À tribord maintenant ! »

Contractant chacun de ses muscles, mon acolyte nous vire dans la direction opposée le plus rapidement possible. À bien vérifier tout autour de nous, je ne remarque pas d’autres navires ennemis. Qu’un seul ? Bon … j’aimerais éviter les conflits inutiles, je laisse donc une marge d’action à mon amie pour monter au-dessus de notre cabine avec mon arme climatique que je commence à faire tournoyer dans mon dos. Immédiatement, plusieurs bulles froides se volatilisent autour de notre navire, les canons continuent de cracher leurs boulets qui explosent non loin de notre bâtiment flottant. Meira me hurle de me dépêcher … comme si c’était aussi simple de lever un mirage aussi imposant.

« Reine Climatique ! Vous êtes en état d’arrestation ! Jetez l’ancre ou on vous coule ! »

« Navrée mon cher, mais je ne laisserai personne nous arrêter … Mirage Tempo … Disparition ! »

D’un geste lent et méticuleux, je balaie l’air devant moi à l’aide de mon arme climatique. Sous les yeux écarquillés et les bouches ouvertes de tous nos opposants, l’air autour de notre navire se distord nous faisant disparaître en l’espace de quelques secondes. Profitant de l’incompréhension général, j’use de mon climat-tact pour engouffrer une énorme dose d’air dans notre voile et nous élancer toujours sous couvert sur plusieurs lieux. C’est finalement à assez bonne distance que notre mirage se volatilise mais j’ai pris soin de nimber la mer d’une fine couche de brume qui rend la vision de nos adversaire difficile. Bien qu’une certaine distance soit à présent installée entre nous, je préfère prendre mes dispositions et les gêner autant que possible.

« Meira. Envoie le den-den mushi. Il faut appeler Izya, maintenant. »

« J’aime t’entendre parler comme ça. J’arrive ! »

Prise d’un élan soudain, je quitte le pont supérieur pour rejoindre ma seconde et prendre l’escargophone qu’elle a volé au village des sylvains, il va bien pouvoir nous servir au moins. Je prends le bout de papier que je gardais dans mon soutien-gorge pour composer le numéro qui se trouvait dessus. L’escargophone se met alors à sonner quelques secondes.

« Qu’est-ce qui t’as fait changer d’avis ? »

« Cet assaut de la Marine. Nos têtes sont salement mises à prix maintenant … on ne peut pas continuer à se cacher seules, il faut s’entourer d’alliés qui nous permettront de nous accomplir. »

Ces mots eurent apparemment l’effet de rassurer Meira, le den-den termine de sonner et j’entends un souffle à l’autre bout.

« Allo … Izya ? C’est Lise … »

Ma voix s’est apaisée en entendant le souffle de la dragonne.

« ... Lise ? »

« Oui Lise ... d'Hinu Town ... il y a maintenant quatre ans. J'ai déchiffré le ponéglyphe de la Dance Powder. Je ne te dérange pas ? »

Ma voix est légèrement émue de ré-entendre la voix de la dragonne, Meira est à mes côtés, avec un grand sourire.

« Ah oui ! Je me souviens ! Désolé de pas avoir réagit de suite, j’ai quelques soucis en ce moment mais t’en fait pas pour ça. Comment vas tu depuis le temps ? Tu as réussi à te trouver des alliés pour avancer dans tes voyages ? »

J'expire légèrement, en repensant à Jyll. Meira qui est à côté de moi, pose sa main réconfortante sur mon épaule.

« J'ai monté mon équipage, avec un médecin et une navigatrice, qui sont rapidement devenus mes meilleurs amis. Malheureusement, le CP9 nous a attaqué sur Little Garden, nous avons dû fuir sur Drum et là ... le gouvernement a capturé mon meilleur ami ... puis notre route à ma navigatrice et moi nous a mené jusqu'à Jack Calhugan, sur Jaya. Que nous avons affrontés et qui a déserté les lieux. Grand Line n'a rien de calme ... c'est éreintant Izya. »

Je prends une longue inspiration.

« Oh, je suis désolée de l’apprendre… Comme quoi, cette mer n’épargne personne, qu’importe les précautions que l’on peut prendre. Je t’aurai bien aidé a libérer ton ami des griffes du gouvernement mais malheureusement j’ai pas mal de projet dans le nouveau monde… En plus de devoir régler quelques soucis a distance avec des abrutis qui osent s’en prendre à mes biens… »

Je peux sentir son agacement alors qu’elle termine sa phrase. J'écoute attentivement Izya pour finalement me concentrer sur ce qu'elle dit.

« Des abrutis qui s'en prennent à tes biens ? C'est à dire ? Si je peux me montrer utile, n'hésites pas. Je t'avoue que je t'appelais pour me renseigner sur ta position et te revoir. Si je peux te rendre un service en même temps, ça nous arrange toutes les deux. »

« Ouais, des abrutis que j'ai chassé des Allods... Ils ont attaqués un de mes navires de transport qui était censé ravitaillé ma boutique sur Armada avec des Dials et autres produits célestes... Et veulent les vendre sur Water Seven pour se faire des sous avec MES biens... Mais bon, t'embêtes pas avec ça... Je vais appeler un des flibustiers genre Tomoë où je sais pas trop qui et il va aller leur botter le cul pour moi... 'Fin, j'espère que Tomoë sera dispo sinon je vais devoir raquer sec pour qu'ils m'aident ces vauriens... Elle change soudainement de ton Mais en tout cas, si tu veux me rejoindre, j'en serai ravie ! Je suis actuellement sur Eoleria là ! Bon, le temps que tu arrives je devrais avoir fini de botter le cul de ce gros débile de Dévoreur haha ! Cela dit... Si tu es seule avec juste ta navigatrice c'est peut être pas le bon plan de traverser la moitié du nouveau pour me rejoindre... Hm... Sinon tu peux voir avec Red, avec un peu de chance il est pas encore parti pour me rejoindre et tu pourras embarquer avec lui ! »

Au travers du Den-Den Mushi, Izya peut facilement deviner que je souris. Meira me regarde d'un air attendri.

« Ahah je ne manquerais pas d'aller rencontrer Red. Néanmoins, tu as fais mention de dials et autres produits célestes ? Disons que c'est ma came ce genre d'objets, ça me ferait plaisir de t'aider à retrouver tes biens. Si ta contact d'Armada ne réponds pas, je me porte volontaire pour reprendre tes biens et les retourner à l'île céleste à qui ces objets étaient destinés, qu'en dis-tu ? Je serais mieux, proche de tes alliés plutôt qu'à naviguer seule dans le Nouveau Monde pour te rejoindre, ça c'est sûr ahah ! »

« Hm... »

Je l'entends murmurer rapidement avec quelqu'un des trucs incompréhensibles avant que finalement elle revienne vers moi.

« Tu es sûre que ça t'embête pas ? »

« Oh non ! Puisque je te propose, donne moi simplement un moyen de rejoindre tes troupes et je ferais ce qu'il y a à faire. Je peux te demander quelque chose en contrepartie ? »

« T'es folle Lise ! C'est Izya ! »

« Dis voir ? »

« Je sais et je reconnais ta puissance et tes connaissances sur le domaine de la météorologie et du climat. Les dernières épreuves que j’ai traversé m’ont vraiment fait comprendre que je ne suis pas assez entraînée. Penses-tu pouvoir m’aider à perfectionner mon art climatique et mon Haki Royal ? J’ai appris à le dompter il y a peu mais … j’ai besoin d’être plus forte encore … »

« Hm… alors tu as le royal toi aussi. Intéressant… »

Elle réfléchit quelques instants.

« Très bien. Pour l’art, ou plutôt la science du climat c’est simple, tu iras à Weatheria, demandera à parler à Haerios en privé et la seulement tu lui diras venir de ma part. Si tu réussis à récupérer mes biens et punir ces idiots de la Klik de Klang, Gabriel, l’ange qui t’attendra sur water seven t’y conduira après votre mission.
Quant au Royal : je ne suis pas certaine d’être un bon professeur mais si tu me rejoins je t’enseignerai ce que je sais. Mais si tu croises Red, alors demande lui de ma part. C’est lui qui m’a tout appris sur le haki, tu trouveras pas meilleur professeur…
»

Une nouvelle fois je la sens hésitante… avant de finalement cracher le morceau.

« Par contre je te préviens, c’est mon mec. Et je suis pas du genre à partager… »

Je souris à la première nouvelle. Je vais enfin devenir celle que j'attends, depuis si longtemps.

« C'est très gentil de ta part, je tâcherai de remplir mes fonctions auprès de Gabriel alors. »

Sa nouvelle prise de parole me laisse bouche bée une demie-seconde avant que je reprenne, d'un ton légèrement amusé.

« La dragonne a donc un "mec" ? Qui plus est, l'Empereur Red ? Eh bien madame ne fait pas les choses à moitié. En ce qui me concerne je ne risque pas de lui faire grand chose. Ce genre de relations ne m'attire pas. Donc pas d'inquiétudes, mais je serais ravie de le rencontrer dès que possible. »

« Ouaip, elle en a un. Elle a eu du mal à l’avoir et elle compte bien le garder. Mais bref, j’ai vu tes exploits dans le journal sur Jaya et sur Drum, donc je vais te faire confiance pour ça. Enfin, essaye d’être discrète quand même, Water Seven est affilié au Gouvernement Mondial il me semble du coup ça risque d’être bien plus sécurisé que les deux autres îles que tu as traversée. Gabriel ne porte pas mes couleurs pour rester tranquille avec la marine, alors essaye de pas lui attirer d’ennuis, d’accord ?
De toute façon, s’il y a le moindre problème il m’appellera. Tu as de quoi te rendre à Water Seven ?
»

« Entendu Izya, j'ai compris. Je prends note de toutes ces informations. J'ai mon navire qui nous permettra d'y aller, et si je ne me trompe pas, ma navigatrice nous fait suivre le chemin après Jaya, donc logiquement, Water Seven devrait être notre prochaine destination. Tu avais d'autres éléments à me communiquer avant que nous nous préparions pour retrouver tes troupes ? »

« Je crois que je t'ai tout dit. Enfin, ah si tiens, c'est le denden de Gabriel. Bref, si jamais y'a un soucis appelez moi ! Même si je doute de pouvoir faire grand chose moi même, je trouverai quand même un moyen de vous aider. »

« Super, merci encore. À bientôt. »

Je raccroche le Den-Den, et à cet instant, mon regard s'illumine, et croise celui de Meira, qui semble aussi ravie que moi.

« Cap vers Water Seven ! »

Suite à la discussion avec Izya, notre navire prend le chemin de Water Seven, le plus rapidement possible pour retrouver Gabriel, l'ange chargé de récupérer la cargaison d'objets célestes de la Reine Céleste. Et pour se faire, je me suis proposée de l'aider à retrouver toute cette cargaison. C'est un échange de bons procédés entre amies on peut dire ça ainsi. En échange, j'obtiendrais ce que je désire depuis si longtemps ... accentuer mes connaissances sur la science du climat et devenir ainsi véritablement la reine du climat ! C'est en pleine nuit que nous accostons finalement à l'un des quais peu fréquenté de Water Seven. La route pour y parvenir ne fut pas de tout repos mais nous y sommes et c'est le principal. Comme convenu, nous attendons Gabriel à l'endroit énoncé. En regardant dans notre direction, l'ange pourra observer deux femmes debout sur le pont d'un navire arborant fièrement le drapeau pirate de la lumière de la Reine Climatique. La navigatrice et seconde, vêtue d'un sweat blanc et d'une mini-jupe rose en accord avec ses cheveux et ses indémodables bottines à talons. Et moi-même, la capitaine, vêtue d'une robe courte noire, évasée au niveau de la jupe, mes cuissardes noires et ma cape rouge sur le dos.

« Je crois que je le vois. »
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- Vous êtes sûre qu'on peut leur faire confiance Majesté ?
- Mais oui... Et puis si c'est pas le cas je les tuerais moi même, ça te rassure ?
- Pas tellement... Je suppose que si ça arrive nous serons tous morts de sa main avant.
- Parle lui de moi ! parle lui de moi !

D'un geste de la main, Gabriel se débarrasse de Machou qui ose squatter son épaule comme si de rien était en lui sifflant dans l'oreille. Heureusement pour lui, la Reine Céleste à l'autre bout du denden ne semble pas avoir entendu la créature importune.

- Écoute... Alfred a lu ses exploits dans les journaux. Elle a échappé a la marine à Drum en sèmant le chaos sur son passage et s'en ait prise au Corsaire Jack Calhugan, qui soit dit en passant est un sale traitre qui a vendu son âme au GM après avoir trahit mon père... Et puis tu oublies que je l'ai rencontrée y'a quatre ans ! Bref, tout ira bien, t'en fait pas...

Elle a beau le dire, mais Gabriel n'est pas totalement convaincu par les propos de sa Reine... Après, si Alfred a approuvé l'idée, alors cela met plus l'ange en confiance... Car l'un comme l'autre savent à quelle point la gentillesse de la Reine Tahgel est son pire point faible... Après tout, c'est à cause de cela qu'elle a vécu un supplice sur Stymphale et a été torturé par le cousin de Gabriel... Un acte qui l'a poussé à se mettre au service de la rousse en pénitence des pêchés de son horrible famille...

- Dans ce cas, je vous fais confiance.
- Parfait. Et si jamais tu sens la moindre menace venir d'elle, n'hésite pas à lui rappeler que je traverserai les mers à sa recherche pour la déchiqueté en petit morceau...
- J'espère bien ne pas avoir à en arriver là...
- On est bien d'accord. Bref, je dois te laisser. Bonne chance et faite mordre la poussière à ces enfoirés de Klank que j'aurai du tué moi même...

Gabriel sourit sous la remarque. Une nouvelle preuve que c'est sa gentillesse qui perdra la reine... Heureusement qu'elle est entouré de pirate qui ont bien moins de scrupule qu'elle finalement... Comme le Capitaine Red ou son père qui, il en est sûr, veille toujours sur elle d'une manière ou d'une autre. Après tout, par un heureux hasard, la bouteille envoyée à la mer par le Saigneur des mers et chien fou est arrivée jusqu'au filets de la Griffe, le navire que commande l'ange de Stymphale...

Un message qu'il faudra qu'il remette à sa Reine un jour où l'autre... Mais seulement quand elle sera prête.

- Tu lui as pas parlé moi !

Ça aussi, il faudra qu'il lui en parle quand ce sera le bon moment... De cet horripilant dragon miniature qui sert a peine de briquet et qui s'autoproclame fiancée de la Reine de part sa nature... Et il y a aussi ce maudit criquet qui cricrite tout le temps et que le dragon fait mine de comprendre... Ahlala, mais dans quel galère il s'est fourré en les acceptant à bord...

Enfin, l'heure n'est pas aux complaintes, car enfin un navire arrive sur un des quais peu peuplé de Water Seven, surtout en cette nuit.

Et il ne faut pas longtemps à l'ange pour reconnaitre la fameuse Elisabeth L. Gray de l'affiche qu'il tient en main.

- Alors elles ne sont que deux... marmonne t-il pour lui même tout en usant de son mantra pour scruter l'entièreté du navire et n'y sentir que deux humaines et quelques rats...

Et sans attendre qu'elle stabilise leur navire et mette pied à terre, Gabriel se lance alors dans une course sonique vers le navire, lui permettant de franchir la barrière de l'eau en utilisant sa vitesse impressionnante avant de sauter sur le bord du navire et de l'escalader en défiant la gravité, qu'à finalement d'un bond devant les deux demoiselles.

- Mesdames. Je suis le Capitaine Gabriel au service de sa Majestée la Reine Céleste. Si je puis me permettre, nous allons vous trouvez un endroit plus discret pour amarrer votre navire qui est... un peu trop reconnaissable sur une île du Gouvernement Mondial. Il y a des planques pirates dans cette direction. Ne vous inquiétez pas pour les frais, la reine se charge de tout.

Sans plus leur accordez d'importance, Gabriel regarde sa montre tout en scrutant l'horizon de son mantra pour s'assurer que personne d'autre que lui ne s'est rendu compte de la présence des deux femmes aux abord de Water Seven avant de leur donner des instructions pour rejoindre une des fameuses planques à navire creuser dans les fondations de l'île ressemblant à une énorme fontaine.

Ce n'est qu'une fois à l'abris des regards que l'ange se détend enfin.

- Veuillez excuser mes manières un peu brusque mais nous ne sommes en sécurité nulle part dans cet endroit. Bref, vous êtes que toutes les deux ? Il a du mal à cacher sa déception mais se reprend bien vite. Enfin, je suppose que ça devrait suffire vu les exploits de votre équipage sur Drum et Jaya Dame Grey. Et puis, nous avons mon équipage qui est en ce moment en ville entrain de rassembler un maximum d'information un peu partout. La localisation de nos ennemis n'est plus qu'une question de temps...

Un temps qui risque d'être plus rapide que prévu au vu de l'ange qui vient d'entrer dans la planque du navire.

- Capitaine ! On a trouvé la Klik de Klank ! Mais ça risque d'être plus compliqué que prévu...


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À peine arrivé, l’homme qui nous rejoint sur notre navire se présente alors comme étant Gabriel. C’est donc lui l’envoyé d’Izya ? Je le regarde de haut en bas avant de juger qu’il m’a l’air d’être quelqu’un d’assez sûr de lui. Meira quant à elle, ne peut pas quitter le petit dragon qui se tient sur son épaule, elle est comme obnubilée par sa présence et le regarde comme une peluche dans un magasin qu’elle rêverait de câliner. Ce n’est pas souvent que je la vois dans cet état-là. Je ris légèrement avant de nous laisser guider par cet homme qui ne semble pas savoir à qui il s’adresse. Aucun regard ni mot ne sont échangés durant notre traversée jusqu’à un endroit un peu plus discret que l’ange nous a indiqué. Meira reste vigilante à ce qu’aucun de ces anges ne viennent mettre un beau bazar sur notre navire.

Maintenant que nous sommes à couvert, l’ange semble se détendre un peu plus, déjà, il s’adresse à nous. Je le regarde en croisant les bras et en lui adressant un léger sourire qui se veut agréable, Meira continue de le regarder de haut en bas en fronçant légèrement les sourcils, elle n’a pas l’air du même avis que moi, le concernant. En le voyant si déçu de voir que nous ne sommes que deux je rie un peu plus franchement, décidément cette réflexion on va se la prendre encore longtemps … le nombre ne signifie pas tout. Il impressionne certes, mais il ne fait pas tout. Je hoche la tête en le regardant continuer de parler. Puis tout s’enchaîne alors rapidement, comme si les vilains n’attendaient que notre arrivée. Je continue de sourire, les bras croisés en m’avançant jusqu’au bastingage de mon navire.


« Allons, ne nous faites pas patienter. Dites-nous la raison qui rendrait notre tâche compliquée. Je ne suis pas venue là pour perdre mon temps. »

Mon ton se veut sec et strict. Je regarde Gabriel, toujours les bras croisés. Il va falloir que nous soyons organisés et méticuleux si nous voulons parvenir à retrouver tous les biens de sa reine. Le larbin tourne la tête vers Gabriel qui lui autorise de prendre la parole.

« Hé bien... Ils sont pas seuls... Tenez. »

Le larbin tend des notes sur l’équipage des chasseurs de primes des crevards à Gabriel, qui me les tend ensuite. Je les regarde attentivement en compagnie de Meira qui semble reconnaître certains visages.

« De ce qu'on a compris, ils organisent une grande vente aux enchères dans les bas quartiers de Water Seven... Et les dials de la reine servent de lot... »

Gabriel laisse alors échapper un sifflement contrarié entre ses dents tout en réfléchissant.

« Alors de ce que je vois il y a des grosses pointures. Nos navires sont à l’abri ici c’est bien ça ? Tâchons de connaître l’organisation de cette vente aux enchères pour savoir comment agir. Ce plan vous convient, Gabriel ? »

Meira s’ajoute alors à la conversation.

« De ce que j’ai pu voir en arrivant, les nuages et le vent oscillent bizarrement. Je crois que nous allons être prit dans un Aqua Laguna. »

« Un Aqua Laguna ? Qu’est-ce que c’est ? »

Meira regarde Gabriel de haut en bas.

« Vous naviguez depuis combien de temps ? C’est une catastrophe naturelle qui frappe Water Seven, en clair, c’est une marée haute qui inonde la partie basse de la ville, une énorme vague s’écrase sur Water Seven. Et ça a lieu tous les ans. »

Je souris à Meira avant de regarder Gabriel à mon tour, comme quoi, naviguer a plusieurs c’est bien beau…

« Si l’Aqua Laguna va frapper … les organisateurs de cette vente aux enchères doivent être au courant. Il faut qu’on en sache davantage. Connaissez-vous la position approximative de l’organisation de ces ventes ? Que nous ne partions pas chercher une aiguille dans une botte de foin. »

« Désolé mais là d'où je viens les mers sont plutôt calmes et composées de nuages alors non, je ne connais pas tous les phénomènes climatiques incongrus de la mer bleu. Quant à la vente, Jérôme ? »

« Je l'ai dit... Ça aura lieu dans les bas quartiers... Et elle commence demain et durera deux jours... C'est tout ce que je sais pour l'instant mais les autres sont encore en train de récolter des infos. »

Un denden se met à sonner.

« Quand on parle du loup... »

Gabriel décroche son denden.

« Allo ? »

« Capitaine, je viens de trouver l'endroit exact... Et Matt a aussi découvert autre chose... »

« J’écoute. »

« Hé bien... La vente aura lieu dans l'Underwater, c'est une base sous-marine cachée aux locaux... Et si elle a lieu là-bas c'est parce que... Les organisateurs sont des mafieux leur chef est un certain "Da villa"... De ce qu'on a trouvé, il viendrait de Manshon. »

Je reste un instant perplexe en faisant état de la situation dans ma tête, pendant que Gabriel remercie son interlocuteur et raccroche le denden. Un silence pesant s’installe durant quelques secondes.

« Si je reprends, on a donc une bande qui vient de voler les biens d'Izya qui s'est allié à un groupe de chasseurs de primes, les Crevards. Et à des mafieux pour organiser une vente aux enchères clandestines dans les bas quartiers de Water Seven, l'Underwater donc ? »

J'agite mon index tout en parlant, pour désigner à tour de rôles, les groupes à qui nous allons devoir faire affaire. Meira s’exécute déjà pour rassembler un paquetage afin que nous ne perdions pas plus de temps ici. Il faut se bouger, elle le sait, si nous tardons à découvrir l’accès jusqu’à l’Underwater, des objets célestes d’Izya risquent d’être perdus à tout jamais.

« C’est un lieu caché aux yeux des locaux, on ne risque pas d’en savoir beaucoup si on se balade tranquillement dans les allées calmes de la ville. Si vous avez d’autres denden nous pourrions nous séparer en ville pour tenter de grapiller des informations. »
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Gabriel dévisage la Reine Climatique un instant sous sa dernière question. N'a-t-elle pas appeler Sa majesté depuis son navire ? Pourquoi demandé un escargophone ?

- Jérome. Tu restes avec elle pour servir de relai. Dès que l'un de nous récupère des informations, on se contacte.

Laissant alors Jérome partir avec les deux femmes, c'est finalement Machou qui fait finalement entendre sa voix à l'oreille du capitaine de la griffe.

- Je sais pas pour qui elles se prennent celles là mais faut que tu leur montres que c'est toi qui commande ici !
- La reine dit qu'on peut leur faire confiance alors...
- Alors rien du tout ! Non mais t'as vu comment elles t'ont pris de haut ?!
- Bon, ferme là où tu retournes au navire avec ton criquet. J'appelle Yella.
- Tsss.

Sortant son denden tout en restant à quai dans cet entrepôt caché, Gabriel contacte alors la gérante d'Armada au nom d'Izya.

- Allo allo !
- Yellana, c'est Gabriel. Tu pourrais me trouver des infos sur l'entrée de l'Underwater de Water seven ?
- Heu... Oui, je vais demandé aux Usuriers !

Yellana laisse alors en attente Gabriel le temps de contacter d'autres personnes d'Armada. Et la réponse ne tarde pas à venir.

- Tu as de la chance, il y a un comptoir des Usuriers à Water seven. Et tu les connais, y'a de forte chance qu'il soit au courant de tout ce que tu veux savoir. Il est situé sur le chantier naval et est géré par un certain Otto.
- Parfait, merci Yella.

La conversation se termine alors tandis que Gabriel sort de la planque à navire pour se diriger vers le chantier naval. Durant le trajet, il contacte quelques uns de ses hommes répartis sur Water seven à la recherche d'information pour les rassembler vers le fameux chantier de la Galley La compagnie. Et c'est d'ailleurs un de ses anges qui l'appelle pour lui signifier qu'il a trouvé le comptoir des usuriers.

- Alors ? Besoin d'un prêt ?
- Pas cette fois non.

Soulevant sa manche, Gabriel montre alors le tatouage représentant de drapeau de sa reine pour indiquer au commerçant la personne pour qui il travaille. Et en voyant cela, le comportement d'Otto change immédiatement, laissant tombé son allure de commerçant pour un air plus sérieux.

- L'underwater, ça te parle ?
- Évidemment.
- On doit y aller.
- Suffit d'aller dans les égouts à l'est de la ville. Ça y descend direct.
- Merci de l'info.

Et pour respecter la tradition des Usuriers, même si celui ci n'a rien demandé, Gabriel laisse alors une poignée de berries sur son comptoir avant de rassembler les hommes qui l'ont rejoint pour les enjoindre de se rendre aux égouts de l'est via différents chemins histoire de ne pas attirer l'attention.

- T'appelle pas les deux reloues ?
- Pas tout de suite. Voyons d'abord ce qu'on peut apprendre... Et puis ça permettra de voir si elles sont capable de trouver l'information seule.

Direction, l'Underwater...


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Je ne perds pas plus de temps en échange avec Gabriel, je dois à présent savoir comment est-ce qu’on rejoint l’Underwater, peu importe les manières, nous devons nous y rendre pour retrouver les biens d’Izya. Maintenant que nous venons de quitter les rues des chantiers navales de Water Seven, nous devrions nous rapprocher d’un hôtel ou d’un lieu plutôt animé. Les cancans se rassemblent généralement dans un endroit où le peuple se retrouve. Meira ne peut pas s’empêcher de jeter un regard derrière nous, en direction de ce dénommé Jérôme, le subalterne de Gabriel.

« Jérôme c’est bien ça ? »

« Ouais. »

« Depuis quand êtes-vous au service de Gabriel et d’Izya ? »

« Lise. C’est un larbin. »

« Nous sommes acolytes sur cette mission Meira, nous sommes là dans le même but. Et ce n’est pas en nous écartant de nos potentiels alliés que nous ferons bonnes figures dans ce milieu. Tâchons d’être respectueuses, du moins du mieux que tu puisses l’être. »

Je lance un clin d’œil à ma meilleure amie en lui souriant, ma réflexion ne semble pas lui plaire, mais tâchons de nous montrer un tant soit peu chaleureuse avec les troupes des grands de ce monde. La piraterie n’est qu’une affaire de réseaux, nous ne devons pas nous le mettre à dos.

« Alors, Jérôme ? »

Repris-je en assurant la parole au larbin de Gabriel en penchant délicatement la tête dans son sens.

« Hmm, ça doit bien faire une année complète maintenant. J’ai connu la Reine Céleste depuis ses Allods. Et Gabriel m’a enrôlé dans son équipe et depuis, j’effectue des missions d’espionnage pour le compte de la Reine, dès que l’occasion se présente. »

« Un homme expérimenté donc. Merci Jérôme, nous sommes en bonne compagnie alors avec toi, ahah. »

Dis-je d’un ton réconfortant qui, pour Meira, sentait le faux à plein nez. Elle me lança même un regard en coin l’air de dire que je ne trompe personne. Regard que je ne pris pas le temps de relever, je préférai me concentrer sur notre avancée jusqu’aux avenues principales que nous n’allions pas pouvoir rejoindre et traverser sans enfourcher des Yagaras.

« Que sont des Yagaras ? »

« Les moyens de transport d’ici. Je nous en prends un pour trois. »

« C’est très gentil Jérôme, merci. »

« Direction l’avenue principale supérieure. On doit avoir une vue panoramique de la ville. »

« S’il te plaît. »

Dis-je à Jérome en fronçant les sourcils en direction de Meira qui haussa les épaules avant de grimper dans le siège installé sur le dos du Yagara que Jérôme venait de louer. Notre balade se déroula d’une manière plutôt calme, il n’était pas si tard et des couples, des amis ou des collègues de travail se retrouvaient à faire Yagaras commun pour rentrer chez eux. Le trajet jusqu’au sommet de Water Seven fut véritablement un moment calme et apaisant pour moi, perdue dans mes pensées et dans le regard des passants qui devaient sans doute me prendre pour une folle à les fixer ainsi. Jérôme ne prononça pas un mot, trop concentré sur sa conduite parfois un peu brusque. Quant à Meira elle restait à l’affût de ce que je pu constater.

« Nous arrivons dans deux minutes. »

« Oh … déjà. »

Je sentis Meira se tourner vers moi.

« Ce trajet m’a fait beaucoup de bien. »

« Tu vas bien Lise ? »

« Oui … je me pose pas mal de questions. »

« Pas le temps pour les questions là … on doit avancer. »

Face à cette réponse, je sens comme une légère divergence entre nos façons de penser. C’est bien la première fois que je ressens ça avec Meira, ne me considère-t-elle plus comme sa capitaine depuis ma révélation avant d’arriver à Water Seven ? Je ne vais pas apprécier ce comportement très longtemps. Mais elle n’a pas tord sur un point … nous devons avancer. C’est donc accompagné de Jérôme que nous nous enfonçons dans les quartiers hauts de la ville. Les maisons sont animées, la musique bat son plein mais c’est finalement la porte d’un hôtel bourgeois qui attire notre attention. Deux gardes du corps sont à l’entrées et je les vois me regarder de loin.

« Venez. »

« Mademoiselle Gray, d’après mes sources, cet hôtel est un point de repaire pour Révolutionnaires. »

Je ris sans me retenir en regardant Meira qui lève les yeux au ciel.

« Parfait ahah ! Venez ! »

Sans plus tarder j’avance alors vers les deux gardes du corps qui se redressent davantage une fois que nous sommes en face d’eux.

« Messieurs bonsoir. »

« Mademoiselle Gray, Mademoiselle Meira. Bonsoir. »

Nous restons alors de marbre tous les trois.

« Vos têtes ne sont pas inconnues dans notre hôtel. Votre frère, mademoiselle Gray, est une tête importante de la Révolution dans le nouveau monde. Veuillez entrer, vous pouvez vous installer à une table, l’un de nos serveurs va s’occuper de vous. »

En entrant dans ce restaurant, l’ambiance nous étonne tous les trois. Je lance les hostilités en avançant dans ce cadre presque luxueux, lumineux, chaleureux. Un petit accueil nous introduit à la pièce centrale et ronde où cinq tables carrés et rondes s’offrent à nous. Un homme, les yeux masqués s’approche de nous, bien vêtu et bien propre sur lui se courbe légèrement.

« Mesdemoiselles, Monsieur, bienvenue à la Table de Lumière. Nous sommes ravis de vous accueillir, mademoiselle Gray. »

L’homme dénoue légèrement son masque pour m’offrir un sourire et un clin d’œil. Nous le suivons alors jusqu’à un angle de la pièce où une table ronde se trouve, bien dressée et chaleureuse, notre serveur nous installe. Aucune tête ne s’est levée dans notre direction mais je sens que les regards sont braqués sur nous. L’ambiance est calme et une petite musique douce résonne dans le restaurant. Je laisse Meira s’installer en première, dos à la salle, Jérôme s’installe dans le coin et je m’installe en face de mon acolyte, avec vue sur toute la salle.

« Aujourd’hui nous pouvons vous proposer en suggestion du chef, une tourte aux fruits de Water Seven et son coulis aromatisée aux herbes médicinales. Un plat tout droit inspiré des meilleures trouvailles d’un membre de l’équipage des chapeaux de paille. Goûtez à la douceur de cette sauce et vous ressortirez d’ici le ventre plein et avec une vitalité du tonnerre. »

« Donnez-moi la carte. »

« Ce plat a l’air très appétissant, mais nous préférerions regarder la carte s’il vous plaît. Je vous remercie pour votre accueil. »

Visiblement fatiguée et vexée par quelque chose que je ne comprends pas tout à fait, Meira souffle un long moment avant de croiser les bras. J’attends que le serveur s’éloigne avant de croiser les jambes et de joindre mes mains sur mon genou supérieur.

« Meira, si tu as un problème, élucidons le dès maintenant. Cette mission va nous demander d’être soudées. »

« Rien, tout va bien, commande. »

Alors ça. Non je ne crois pas. D’un bond, je me lève de ma chaise qui tombe littéralement à la renverse, je plonge alors mon regard dans celui de ma seconde en frappant violemment la table de mes deux paumes. Tout le monde, cette fois, se retourne dans ma direction. Une vague de fluide inonde la pièce, personne ne tombe dans les pommes. Je devais m’en servir afin d’asseoir ma supériorité dans ce lieu.

« Meira ! Je suis ta capitaine ! Ne t’avise plus de me donner des ordres comme tu viens de le faire. Alors à présent, tu vas me dire ce qui ne va pas … à défaut … nous règlerons nos différents en extérieur et je te jure que tu ne mettras plus les pieds sur Vaillant si nous n’arrivons pas à établir un terrain d’entente. »

C’est à peine perceptible mais mon ton est saccadé. Mes paroles me font mal, elles sont lourdes de sens. J’ai perdu Jyll … je ne veux pas perdre Meira, pas elle, pas ma meilleure amie. J’ai besoin d’elle, j’ai besoin de son réconfort, j’ai besoin de son soutien. Avant d’être ma seconde, je la considère véritablement comme ma sœur et ça me ferait mal de la voir quitter le navire. Je la vois avaler péniblement sa salive alors qu’une larme coule de son œil gauche. Calmée, je reprends ma chaise pour me poser dessus en agitant poliment ma main droite en direction des quelques personnes présentes pour m’excuser du désagrément.

« Il est là … ça me gêne. »

« Allons … Jérôme est un allié de circonstances. »

« Tu es sûre ? »

Je jette un œil à notre allié qui semble n’avoir qu’une envie, se mettre sous la table ou se plonger le plus profond possible dans son verre d’eau.

« Mesdemoiselles, Monsieur … vous avez fait … votre choix ? »

« Timing parfait ! »

En quelques secondes notre commande est passée et Jérôme s’est absenté aux toilettes, de quoi nous laisser un moment pour discuter avec Meira. Les quelques secondes passées seules toutes les deux semblent durer des heures, nos regards sont plongés l’un dans l’autre.

« Notre situation me fait peur Lise … nos têtes sont hautement mises à prix. Notre assaut à Marineford fut d’une telle brutalité, j’ai tout donné pour te protéger, tu t’es lancée corps et âme dans l’affrontement … tu faisais face à la mort dans une telle inconscience … j’ai fais face à la mort pour te permettre de tuer notre adversaire. Tu ne l’as pas fait par manque de discernement et par manque d’analyse de tes coéquipiers et de tes adversaires. »

« C’est vache … j’ai déclenché des ravages à cause de mon climat ! J’ai tué de nombreux marines … j’ai … »

« Tu as failli me tuer. Et là, tu m’annonces vouloir rejoindre les Révolutionnaires ? Honnêtement je suis perdue Elisabeth. Tu veux retrouver Jyll … tu veux t’entrainer avec Izya. Nous sommes seules face au reste du monde. Même ce mec, Gabriel ne te prends pas au sérieux. Nous sommes facilement remplaçables, nous n’avons que peu d’actions d’éclats à notre effigie. Là où nous sommes dans notre périple, en plus de notre nombre réduit, ça en dit long sur notre poids dans tout ce beau monde. »

Jérome revient alors au même instant, m’empêchant de continuer la discussion avec Meira. Mon acolyte se tourne vers le larbin de Gabriel pour tenter d’obtenir des informations qu’il aurait pu récolter aux toilettes. Quant à moi, je reste le regard vide. Hésitante à l’idée de relancer le débat, puis finalement, un mot me ramène à la réalité.

« … Chemin vers l’Underwater. »

« Quoi ? Pardon … je n’écoutais pas. »

Meira me regarde, l’air peinée.

« Euh, je disais que j’ai entendu certaines personnes tenter de grapiller des infos auprès des serveurs, er certains auraient réussis à en avoir, c’est un point de repaire des révolutionnaires. Ici, ils donneraient des passes droits, de même que la guilde des usuriers, ils ont cette influence. »

« Hmm, intéressant, on devrait essayer de demander à notre serveur. »

Nous laissons passer notre repas bien tranquillement avant d’entamer le dessert, puis d’un regard, s’accorder pour appeler notre serveur qui s’avance calmement vers notre table. À nouveau sa petite courbette, en nous demandant la raison de notre appel.

« Ne passons pas par quatre chemin, vous savez qui je suis. »

« Evidemment mademoiselle Gray. Vos récents évènements à Marineford ont davantage fait parler de vous. »

« Bien, je voudrais rejoindre l’Underwater avec mes deux compagnons. »

« Oh ? Ce lieu est un repaire pour nous autres révolutionnaires, qu’est-ce qu’une pirate de votre renom irait y faire. Vous vous êtes enfin décidée à rejoindre nos rangs ? »

D’un air déterminé je réponds.

« Non. Des enchères clandestines devraient être organisées selon mes informateurs. Je voudrais y prendre part. Les biens d’une amie sont en vente, j’aimerais les récupérer. »

« Hmmm … j’en ai entendu parler, c’est un pari risqué mademoiselle Gray. En plus des organisateurs venus des Blues, d’un groupe qui se fait appeler la Klik de Klank et des Crevards, mes collègues de l’Underwater m’ont laissé comprendre qu’ils auraient aperçus des membres du Cipher Pole s’infiltrer dans les bas fonds de la cité aquatique. »

Meira se dresse alors sur sa chaise.

« Encore eux … merde non, Lise. Là ça craint. »

« Merci de vos informations. J’aimerais toutefois connaître le lieu d’accès à l’Underwater. Le reste, nous gérerons cela sur place. »

« Bien sûr. Les égouts à l’est de la ville, mènent directement au relai principal de l’Underwater. »

Sans plus tarder je me lève de ma chaise, suivie par Jérôme.

« Lise … »

« Si tu paniques de cette façon alors que nous ne sommes encore qu’à la surface Meira … reste ici. Je n’ai pas besoin de me coltiner des pleutres dans mon équipe. »

« Je vais contacter Gabriel. »

« Allez-y Jérôme, nous vous rejoignons devant le restaurant. Combien nous devons-vous ? »

Dis-je en me tournant vers le serveur au masque qui me répond d’une nouvelle courbette avant de s’approcher jusqu’à moi pour me chuchoter.

« C’est un honneur de vous avoir dans le restaurant. Débarrassez-nous des membres du Cipher Pôle dans l’Underwater et nous serons quittes. Le repas est offert. »

« Meira, on y va. Merci beaucoup très cher, à bientôt. »

« Putain d’ego ! »

Sans échanger davantage nous quittons l’établissement et rejoignons Jérôme devant le restaurant. Puis nous nous mettons en route tous les trois à dos de Yagara vers l’est de la cité pour rejoindre les égouts. Le trajet, comme à l’allé est très calme, et pourtant … il doit se passer un milliard de choses dans la tête de Meira. Et dans la mienne … tout est à l’état de brouillon, les camps opposés au nôtre grandissent de minutes en minutes … allons-nous réellement pouvoir sortir victorieux d’un potentiel affrontement avec eux ? Il va falloir se la jouer fine. En tout cas, le temps de réfléchir à un moyen d’y arriver, Jérôme nous annonce qu’il aperçoit Gabriel et son dragon de compagnie au loin. En quelques minutes nous parvenons à les rejoindre.

« Vous avez été rapides. Jérôme vous a transmis l’info, au moins comme ça, on ne va pas perdre de temps. J’espère que vous êtes équipés à d’éventuels affrontements là-bas. D’après nos sources révolutionnaires, des membres du Cipher Pole auraient été repérés dans les bas-fonds de la cité. Toujours prêts pour descendre ? »

Meira reste volontairement éloignée, les bras croisés.
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- J'ai déjà une trentaine d'hommes en bas qui sont entrain de repérer les lieux et oui, Jérôme m'a averti pour les agents. Une présence qui serait problématique pour tout le coin mais qui pourrait nous bénéficier... Après tout, mes hommes et moi ne sommes considérer que comme de simples marchands venus des cieux.

Un choix de la Reine pour assurer la sécurité de ses sujets par rapport au gouvernement. Et il semblait important que la Supernova le comprenne clairement.

- Donc quoi qu'il arrive, je compte sur vous deux pour ne pas mentionner Dame Tahgel en ces lieux.

Le regard noir de l'ange se pose alors tour à tour sur Lise et Meira pour bien insister sur ce fait, étrangement appuyé par le petit dragon qui, bien qu'il ne dise rien sur ordre du Capitaine de la griffe, soutient son affirmation en hochant sèchement la tête dans la direction des deux femmes.

Et c'est finalement le son du denden de Gabriel qui rompt le silence un peu trop pesant s'étant installé.

- Oui ?
- On a trouvé le lieux de l'enchère. Par contre, on a rien sur les cipher pol.
- Je vois.

Le larbin termine de tranférer les infos pour permettre aux chefs d'opération de rejoindre l'endroit et la conversation se termine. Gabriel se tourne alors à nouveau vers les deux femmes.

- Allons examiner les lieux nous même... Par contre, pour la discrétion de l'opération, peut être vaudrait-il mieux que vous vous déguisiez, vous ne pensez pas ? D'autant que je crois savoir que le Cipher Pol en a particulièrement après vous Madame Gray.


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« C’est Mademoiselle Gray, votre Reine ne vous a-t-elle rien dit à mon sujet ? Je ne suis certes pas au niveau d’Izya, mais je reste une pirate qui a combattu un corsaire et attaqué deux îles du Gouvernement. J’aimerais un tant soit peu de respect à mon égard, Gabriel. Et vous également, monsieur le dragonnet. »

Dis-je en ponctuant ma phrase d’un clin d’œil au petit dragon qui m’a lancé un regard d’une froideur extrême. Meira semble satisfaite de cette petite remise au point. Ce n’était à la base pas pour lui plaire, mais pour me conforter dans l’idée qu’ici, nous sommes sur un pied d’égalité avec Gabriel, et qu’il ne s’avise pas de me prendre de haut parce qu’il a des fouines et des larbins à tous les coins de rue. Le nombre ne fait pas tout. Je fais un léger revers de main dans mes longs cheveux argentés que je regarde un long moment.

« En effet, Meira et moi sommes des cibles à abattre en urgence pour le Cipher Pole … des perruques pourraient faire l’affaire. D’autant plus que si vos hommes n’ont rien à leur sujet, on pourrait risquer de tomber sur eux à n’importe quel moment. »

« T’embêtes pas avec une perruque Lise, on échange nos vêtements et tu camoufles tes cheveux avec un chignon et la capuche de ma veste kaki devrait aider à cacher ta chevelure reconnaissable. »

Sans tarder, nous commençons à retirer nos vêtements Meira et moi, sous le regard de Gabriel et ses larbins qui se retournent rapidement en voyant que la pudeur n’est pas un trait de caractère très présent chez ma meilleure amie et moi. En quelques minutes seulement je me retrouve alors à porter des bottines en cuir noires, un mini-short violet, un crop-top noir et une veste kaki en fourrure rose. Afin de ne pas attirer l’attention, j’ai volontairement déplacé mon Climat-tact sur l’intérieur de la veste de Meira. Quant à elle, elle porte ma petite robe noire et mon long gilet en laine blanc ainsi que mes cuissardes noires.

« Je n’ai pas une popularité aussi reconnue que la tienne Lise, je devrais passer inaperçue. »

« Portez ça tout de même. »

Jérôme tend alors son bonnet à Meira qui le regarde d’un air dégoûté puis résigné en le remerciant d’un geste de la tête. Sa chevelure rose n’est pas commune, mieux vaut réduire le risque autant que possible. Une fois cela fait, nous nous mettons tous en position pour rejoindre les égouts et les traverser afin de rejoindre l’Underwater, je camoufle mon visage au sein de cette capuche surmontée d’une fourrure que je n’ai pas l’habitude de voir et m’empêche d’analyser tout ce qui m’entoure.

« Elle m’embête ta capuche Meira … »

« Fais avec, Lise … on n’a pas vraiment le choix là. Les enchères vont commencer, on va arriver au milieu d’une effervescence et d’une foule sans nom … c’est bien le cadet de nos soucis les vêtements. »

« Hmm … »

« On est arrivés. Silence. »

Intérieurement je soupire, la communication c’est vraiment compliqué pour les hommes parfois. Finalement je me tais et suit le mouvement du groupe pour sortir des égouts en prenant une grande inspiration tout en regardant ce qui m’entoure. C’est donc … ça … l’Underwater ?! C’est impressionnant. Jamais je n’aurais imaginé qu’une ville sous la ville et sous la mer pouvait voir le jour et pourtant c’est bien là. Les murs sont quasiment tous faits de vitres doublées pour éviter le moindre choc de les briser et d’ensevelir tous les bas-fonds de la ville. Au-delà des vitres, on peut voir tout le réseau de galeries souterraines, on peut apercevoir un bloc plus imposant que les autres chemins, on pourrait parier que c’est le lieu des enchères, mais d’après les informateurs de Gabriel, elles auraient lieu dans les quartiers encore plus bas. Quelque chose de très sombre donc, pour s’organiser aussi loin.

« Tâchons de paraître … normaux. »

Je regarde tout le peuple qui nous entoure avant de reprendre.

« Enfin si on peut appeler ça être normal. »

Meira rit légèrement, ce qui me fait décrocher un sourire tandis que notre groupe avance de manière tout à fait normal et décontracté en suivant Gabriel. Je m’avance alors et me place à ses côtés, après en avoir appris davantage sur son compagnon Jérôme, je pourrais tenter de discuter avec lui. Puis au moment où j’allais lancer la discussion, je m’arrête en plein élan. Le nom d’Izya ne doit pas sortir. Je préfère garder cette discussion pour plus tard.

« Oui … vous alliez dire quelque chose ? »

« Non. On aura tout le temps de discuter une fois de retour à la surface. »

« Si toutefois on arrive à y retourner, à la surface. »

En regardant Meira, je la vois nous indiquer du bout du doigt qu’elle aperçoit de l’agitation au loin. Et en effet, à bien tendre l’oreille, je crois que nous arrivons non loin du lieu des enchères. Les lumières sont vives, il y a comme une ambiance de grande brocante, beaucoup de gens sont masqués, les cris fusent, les rires, les éclats de voix, les engueulades pour certains alors même que les enchères principales n’ont pas commencées. Tout se déroule dans l’allée principale, celle qui semble être la plus grande. Au loin, il y a une estrade avec un long rideau pour cacher l’arrière de la scène.

« Là-bas … on devrait s’en approcher. Si vous voyez des objets « intéressants » on tente de garder le vendeur en tête. On s’éloigne sans se perdre de vue. Il faut qu’on reste à portée de vue. »

Meira me répond à l’affirmative en récupérant son épée que je tenais dans le dos de ma veste. Je la regarde s’éloigner avant de tourner la tête vers Gabriel.

« Vos informateurs ont repérés des objets rares en vente ? Peut-être pourrions nous profiter de cette occasion pour … »

Je n’ai pas le temps de finir ma phrase qu’un homme passe à côté de moi, proche … il est proche, trop proche, je sens alors sa main venir se glisser délicatement le long de ma cuisse jusqu’à remonter à ma poche. D’un mouvement vif, je lui attrape le poignet et le retourne vers moi. Sa longueur chevelure argentée me laisse perplexe quelques secondes avant que de nombreux regards se tournent vers nous, un silence de plomb est tombé.

« Mademoiselle est réactive. »

De sa voix douce et fluette, il agite ses doigts devant moi, me forçant à lâcher l’emprise sur son poignet. Son visage ne m’est pas inconnu, cet homme … oui c’est lui, Crésus ! Le chef de la bande des Crevards, qu’est-ce qu’il fait là au milieu de toute cette bande de dégénérés avides d’argent, tentant de me fouiller et de me voler. Son regard est plongé dans le mien alors qu’il s’adresse aux passants qui ont les yeux rivés sur lui. C’est troublant.

« Les enchères sont lancées, mesdames et messieurs ! Très chers compatriotes, faites pleuvoiiiir l’argent, je veux entendre les pièces cliqueter dans tous les bas-fonds de Water Seven ahah ! Faites moi vibrer ! Je veux vous voir hurler, cracher, scander, PRIER mon nom ! Ainsi que celui de la Klik de Klank et de nos acolytes venus tout droit de Manshon ! Pourquoiii donc me diriez-vous ? »

Je m’éloigne de Crésus, pour retrouver Gabriel.

« Il vous a volé quelque chose ? »

« Non. Ce type est bizarre … il m’a reconnu, c’est sûr, et pourtant il fait son show. »

« Qu’est-ce qui vous fait dire qu’il vous a reconnu … Mademoiselle Gray, s’il nous arrive malheur à cause de vous … alors … »

Gabriel s’arrête, mais je comprends son sous-entendus, je sais qu’il parle d’elle. Je soupire en haussant les épaules.

« Non … Crésus a l’air occupé, il va annoncer quelque chose. Taisez-vous un peu. »

« Dans quelques heures, le rideau que vous voyez là-bas va s’ouvrir. Je vous invite vivement très chers compatriotes à vous y rassembler. Des prix … pour le moins surprenants et extravagants, n’attendent que votre argent ! Inscrivez-vous auprès de mes deux starlettes pour obtenir une pancarte et pouvoir participer avec nous. Tout le monde est invité, évidemmeeeent ! »

De nouveau, son regard se plonge dans le mien. Qu’est-ce qu’il cherche ? Je dévie mon regard jusqu’à Gabriel.

« On doit en prendre part ! Si ça se trouve, il y aura des lots de votre convoi. »
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L'ange regarde un instant la pirate fière de sa déduction sans rien dire. Évidemment qu'il y aura les objets du navire que la Klik de Klank a dérobé puisque Crésus vient de les citer... Mais comme la "Demoiselle" semble des plus susceptible, le capitaine de la griffe préfère ne pas relever.

- Pourriez vous nous inscrire tous les deux s'il vous plait ? Le temps que je prévienne les autres...

Sans en dire plus de peur d'être entendu par des gens dans la foule, Gabriel indique sort son escargophone pour le montrer à Mademoiselle Gray. Elle hoche alors là tête et se dirige immédiatement vers les inscriptions tandis que l'ange se dégage de la foule qui commence à s'amasser sous l'annonce de Crésus afin de prévenir Jérôme qui est parti avec l'acolyte de la Reine climatique et qui se chargera de relayer l'information aux autres anges inspectant les lieux. Le but : faire en sorte que l'un d'eux réussissent à localiser l'endroit où les prix des enchères sont stockés avant remise aux clients.

Dans le meilleur des cas, ils arriveront à reprendre les marchandises de la reine avant qu'elles soient dispersée au quatre coin du monde. Dans le pire, ... Soufflant, Gabriel tiens son escargophone devant lui et appelle sa Reine.

- Ma Dame... C'est Gabriel.
- Un soucis ?
- Des enchères vont avoir lieu...

Vu le monde pouvant écouter la conversation, Gabriel prend soin de ne pas divulguer d'information compromettant l'identité de celle qui est au bout du fils... Et surtout de la raison de sa présence ici. Il faut alors un temps à la dragonne à l'autre bout du monde pour assembler les pièces du puzzle... De longue et stressante secondes de silence avant qu'elle ne réponde.

- Tu as carte blanche...

A travers le visage que copie l'escargophone et le ton de la voix de la reine, Gabriel peut tout à fait comprendre qu'elle n'est pas du tout contente de la situation. Aussi, il imagine très bien que si elle lui laisse cette carte, c'est pour mieux aller récupérer son argent une fois ses hommes à l'abri... Un frisson lui parcours alors l'échine tandis qu'il imagine ce que la reine pourrait bien faire subir à la Klik de Klank, aux crevards et à ces mafiosi venu de Manshon...

- Je ne vous décevrais pas.
- Je sais.

La conversation se coupe tandis que sur son épaule s'agite le petit dragon.

- Tu ne lui as toujours pas parlé de moi.
- Tu te présenteras tout seul quand tu la rencontreras pour de vrai. Maintenant tais toi.

Alors que Machou lui siffle dans le cou, l'ange se dirige vers l'entrée des enchères où la reine climatique l'attend.

- Merci de m'avoir attendu.

Récupérant sa pancarte pour enchérir, Gabriel laisse la pirate choisir les places et s'assoie près d'elle. Maintenant, plus qu'à attendre quelques instants que les enchères commencent...


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Gabriel avait un appel à passer, je suis donc partie nous inscrire tous les deux pour les enchères à venir. L’attente n’est pas très longue, je prends deux panonceaux affichant les numéros 31 et 32, ainsi nous ne sommes pas les premiers à en prendre mais je ne vois personne dans la file d’attente. Tout le monde en aurait déjà pris avant le discours de Crésus ? Alors pourquoi tenir ce discours après nous être rentrés dedans ? Qu’est-ce qu’il visait ? Je secoue la tête, je réfléchis trop parfois.

« Hé, tu as vu ? »

Meira attire mon attention sur des petites cages posées derrière des présentoirs un peu plus loin. En fronçant un peu les sourcils, nous pouvons apercevoir des créatures … non … des humains ? De toute petite taille dans des cages minuscules, attachés et apparemment affamés. Je reste abasourdie plusieurs secondes sans bouger. Avant que la haine et la colère reprennent subitement le dessus.

« Cet endroit me répugne. »

« On ne peut rien faire pour l’instant … attendons les enchères, je te laisse participer avec Gabriel, je vais tenter de savoir où se cachent leurs stocks. »

« Tu comptes t’y prendre comment ? Il faut qu’on reste discrète. »

« Lorsque tout le monde sera concentré sur les enchères, je m’éloignerais de la scène pour observer un peu les allés et venues des larbins de la Klik et de Crésus. »

« Sois discrète. On se retrouve après les enchères. Le larbin d’Izya revient, on s’en tient à ça ? »

« Ne t’attire pas d’ennuis Lise. On se revoit après. »

Ne pas m’attirer d’ennuis, qu’est-ce qu’elle imagine que je sois capable de faire ? Je secoue la tête en souriant avant d’aller m’installer dans les rangs de chaises en bois, installées et prévues pour ces enchères. L’espace est assez grand, et donne l’impression d’être au milieu d’un gigantesque aquarium, le style steampunk vient dénoter avec les tenues chics des personnes malfamées qui traversent les allées.

« Merci de m’avoir attendu. »

Je ne réponds pas. Bien sûr que j’allais l’attendre, où est-ce qu’il pensait que j’allais aller ? Ce manque de jugeote me fait légèrement sourire. Tâchons de nous concentrer. Les premières enchères ne tardent pas à commencer, les premiers lots n’ont rien de vraiment intéressant, les deux personnes chargées de les présenter sont les deux jeunes femmes qui nous ont donnés les pancartes d’inscription, d’après Crésus, elles seraient chanteuses et performeuses. Les premiers objets, donc, ne sont que des babioles pour décorer les maisons. On sent une certaine finesse dans ces babioles, certains sont sertis de pierres précieuses, ou du moins ce qui en ressemble, quelle Maison de Luxe ont-ils braqués pour pouvoir obtenir tout ça ?

« Bien ! Mesdames et Messieurs, merci de votre attention pour les premiers qui … comme nous l’espérions … »

« … vous ont énormément plu ! À présent, nous allons monter en gamme ! Voici une cargaison ENTIERE d’objets célestes ?! Dials de toute sorte, envie de lumière artificielle ? Besoin d’un pyro dial ? Il y a même des impacts dials et des Reject Dials pour se défendre. Ce lot démarre à 150 000 berrys ! Qui dit plus ?! »

« Ne levez pas votre pancarte. »

Qu’il n’essaie pas de me dire le contraire, en voyant la totalité de sa cargaison, de la cargaison de sa très chère reine, Gabriel s’est raidit sur sa chaise. Et son dragon de compagnie commençait à s’agiter.

« Un peu de contenance très cher, ces objets ne vont pas disparaître. »

Dis-je en haussant le ton, si quelqu’un nous observait il fallait se montrer normal et jouer le jeu. Je lève alors ma pancarte, après que trois personnes aient renchérit.

« Ici ! »

Dis-je d’une voix désagréable et hautaine. Plusieurs regards se tournèrent vers ma pancarte, je n’avais absolument pas écouté le montant annoncé au préalable. L’une des présentatrices scanda alors.

« Oooohwn ! 100 millions de Berryyyyyys ! »

« Intéressant, je vous laisse prendre la main, très cher. »

Sans lui demander son avis, je lève la main de Gabriel. À lui de jouer maintenant, et de voir ce qu’il compte faire pour les objets de sa très chère Reine.
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D'allure impassible, Gabriel lève sa main sans avoir besoin de se faire prier bien que ce soit une toute première pour lui cette participation à des enchères. D'ailleurs, il ne sait absolument pas comment le prix augmente : parfois il double, parfois c'est une simple relance de 10 millions... Toujours est-il que le prix grimpe petit à petit et il a beau être sur les mers bleues que depuis quelques années, il sait pertinemment que la somme est entrain de devenir conséquente, même pour la Reine Céleste. Aussi, pendant l'enchère, il finit par murmurer à son horripilant petit animal sur ses épaules "Aide les autres à trouver cette foutue planque...". Et immédiatement après, le petit dragon se faufile dans ses vêtements pour finalement ressortir au niveau de sa cheville et se faufiler parmi les jambes des acquéreurs potentiels tout en prenant le plus grand soin pour éviter de se faire remarquer. Après tout, c'est la première fois que Gabriel lui confit une mission : de quoi faire ses preuves en temps que puissant dragon !

Aussi pendant que l'enchère continue, Machou lui réussit à retrouver la rue, usant de ses griffes pour grimper sur un bâtiment proche afin de prendre de la hauteur pour trouver des ailes blanches. Mais au lieu de cela, il remarque finalement un vieux bonnet gris dont s'échappe quelques mèches roses. Souriant satisfait en se frottant les pattes avant, le petit animal redescend de son perchoir pour finalement rejoindre la pirate qui accompagnait l'autre pimbêche aux cheveux gris. Avec elle, il repère alors le fameux Jérome et propriétaire du bonnet. C'est donc sur cette épaule connu qu'il décide de grimper.

- Hé poto, passe moi ton denden !
- Chut ! Tu vas nous faire repérer abruti !
- Oh ! Un peu de respect je te pris ! Et c'est un ordre du capitaine !
- D'accord... Mais pitié soit discret !

Évidemment, il n'y a jamais eu d'ordre de ce genre venant de Gabriel... Et content de cette magnifique opportunité, Machou appelle alors un denden à l'autre bout du monde.

- Allo ?
- Allo belle dragonne. Tu ne me connais pas mais sache que toi et moi, nous sommes fait l'un pour l'autre.
- Hein ? Mais t'es qui ?! Et puis c'est.

Entendant la conversation à son oreille, Jérôme attrape immédiatement le denden et le raccroche tandis que de son autre main il choppe le petit dragon et commence à l'étrangler.

- Non mais t'es complètement con ou quoi ?! Infiltre toi la dedans et ouvre nous au lieu de faire le mariolle !

Là dedans, c'est un bâtiment qui est relié à l'estrade et dont des larbins vont et viennent en apportant les différents lots. Mais heureusement pour cette fine équipe, il semble qu'il y ait deux portes à ce hangar. Et bien que pestant, Machou jeté au sol se décide finalement à s'infiltrer pour tenter de trouver le système d'ouverture...

******

- 1 milliard une fois, 1 milliard deux fois, et c'est adjugé pour 1 milliard de berry au numéro 32 ! Félicitation pour ce très bon choix !

Bien que gagnant le lot et se forçant à garder un air des plus serein, Gabriel s'en veut. 1 milliard... Non, il ne peut décemment pas jeter l'argent de sa reine ainsi. Il faut absolument qu'il arrive à voler la cargaison avant de devoir la payer.

- Tenez vous bien mesdames et messieurs car l'heure est arrivé pour un de nos lots fard de cette vente aux enchères ! Vous êtes venus nombreux aujourd'hui pour vous le procurer et le voici enfin pour clôturer la vente d'aujourd'hui !

- Nous devrions y aller si vous le voulez bien.

- Vous avez toujours eu peur du noir ? Vous êtes fasciné par les lasers ?

Alors qu'il se lève de sa place en compagnie de la pirate, trop préoccupé par la situation dans laquelle il se trouve, Gabriel ne fait pas attention à ce qu'il se passe autour de lui.

- Vous rêvez de devenir plus fort ? De vous déplacer à 300 000 km/s ?

Et il lui faut quelques secondes pour comprendre que ce n'est pas du tout le cas d'Elisabeth.

- Alors à vos pancartes ! Préparez vos berrys car nous vous proposons le deal du siècle !
- Il était perdu depuis des années, nous l'avons trouvé pour vous !
- Veuillez accueillir : le Fruit de la lumière !

Après un instant d'hésitation à abandonné sa partenaire à son sort, Gabriel retourne finalement à sa place auprès de la supernova qui semble totalement obnubilé par ce trésor...

- Vous savez Mademoiselle Gray, si les enchères sont montées à un milliard pour mon lot, je doute que ce fruit en vaille moins...


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Ce fruit … cet éclat … cette lumière … la puissance qui réside en son sein. C’est d’une beauté sans nom. Je reste là, assise, à observer le prix de ce fruit grimper en flèche. Suis-je seulement capable d’assurer les enchères ? Et d’ailleurs ce fruit, est-ce que je me pense capable de le manger ? Les fruits du démon sont de véritables maléfices sur terre. Ils représentent tellement de choses aux yeux du peuple. Mangez-en un, et devenez une véritable enclume tout le long de votre vie. Mangez-en un et devenez sensible aux vertus de l’eau de mer, sous n’importe quelle forme elle se présente. Est-ce que je m’en sens … réellement capable ?!

« J’enchéris ! »

Gabriel reste là, me regardant lever ma pancarte, complètement obnubilée par ce fruit.

« On approche du milliard … vous n’avez pas les ressources nécessaires. »

Je le sais bien, mais je bluffe. Jusqu’où les enchères pourraient-elle monter pour un légendaire fruit du démon comme celui de la lumière. Appartenant autrefois à un Amiral de la Marine, Borsalino Kizaru. Il fut l’un des plus grands noms de l’histoire, du temps de l’équipage au chapeau de paille. Il a depuis, connu une ou deux nouvelles âmes qui n’ont malheureusement pas su durer dans le temps. Ce fruit posséderait-il une malédiction ? Rendant celui qui le mange, en proie à de grands défis au cours de sa vie ? Suis-je … capable de relever le risque ? Cette question tourne en boucle dans ma tête. Machinalement je continue de lever ma pancarte en restant figée sur ce fruit, d’une beauté si intense, si lumineuse. La lumière de la Reine Climatique prendrait tout son sens alors ! Mon cœur s’accélère subitement, alors que j’allais lever de nouveau ma pancarte, Gabriel m’en empêche en me retenant le poignet. Je le regarde, fronçant les sourcils.

« Qu’est-ce que vous faites ?! »

« Arrêtez ! Tous les regards sont tournés vers vous, vous nous mettez en danger. »

« Je veux … ce fruit du démon ! »

« 2 milliards une fois … 2 milliards deux fois … »

« Le prix est bien trop élevé. »

Meira s’installe derrière moi, avec Jérôme et le petit dragon de compagnie.

« Nous avons un accès aux backstages. »

« 2 MILLIARDS DE BERRYS TROIS FOIS POUR LE PIKA PIKA NO MI ! Désolée mademoiselle, mais vous semblez avoir lâché l’affaire. »

Tout s’était passé tellement vite. Je souris alors en regardant la jeune présentatrice, hochant naïvement les épaules et chuchotant à moi-même.

« Je l’aurais, ce fruit est à moi. Peu importe la façon dont je l’obtiendrais … je l’aurais. »

Nous quittons ensuite tous ensemble, les gradins prévus spécialement pour cet effet, avec un plan et une idée précise derrière la tête. Nous allions nous faufiler dans les backstages de l’enchère et y dérober les biens d’Izya … ainsi qu’un fruit du démon. Je suis Meira, le plus proche possible sans pour autant que nous ne semblions former un groupe clandestin suspect. Gabriel et ses larbins inspectent les alentours alors que toute la foule est en train de se disséminer un peu partout. Les organisatrices tiennent à rappeler que les stands ne sont pas fermés et que nous pouvons continuer de fureter dans les alentours.

« Venez. »

J’attrape Gabriel par le bras pour l’attirer vers nous, à savoir, Meira et moi.

« Nous devons rester proches, mon mirage pourra nous recouvrir tant que nous ne faisons pas de gestes brusques. Attendez-vous à ce qu’une chaleur anormale vous entoure, se sera difficilement respirable, on se doit de faire vite et d’être méticuleux dans nos mouvements. Meira, Jérôme, à vous. »

D’un sourire approbateur, Meira et Jérôme semblent être sur la même longueur d’onde, ce qu’ils ont vu quelques minutes plus tôt vont nous permettre de rejoindre les backstages de nos ennemis. Le larbin de Gabriel prend alors la parole, pour nous exposer le chemin à suivre.

« L’endroit que nous nous apprêtons à pénétrer est truffé de gardes. Vous imaginez bien, de ce qu’on a pu voir pendant les enchères, les produits que la Klik de Klank et que ses acolytes de Crésus on pu dénicher sont d’une rareté sans précédent. Il y a quelques noms et visages importants qui ont pu être repérés. »

Meira sort alors de sa cape … enfin de ma cape, plusieurs avis de recherches qu’elle nous transmet et que nous nous échangeons chacun notre tour pour imprimer dans nos têtes, les visages importants qui se baladent aux arrières de cette vente aux enchères.

« Eh bien, ça en fait du monde. »

Sans perdre plus de temps nous pénétrons dans la foule de larbins de la klik de klank pour nous frayer un chemin jusqu’aux backstages. En quelques tours de passe-passe, Meira se charge de voler toutes les clés qu’elle peut avoir à portée de main. Elle nous les passe une à une afin que nous puissions en faire un trousseau capable de nous aider à libérer des objets d’Izya. Afin de rester les plus discrets et les moins suspects possibles, nous prenons chacun des coins de rues différents pour finalement nous retrouver dans les recoins les plus sombres et les plus reclus, là où sont entreposés tous les lots des enchères passées.

« C’est ici … à partir de là, plus personne n’avance seul. Restons proches, personne ne doit sortir de ma zone d’effet de camouflage. »

D’un geste fluide je sors mon arme climatique et libère plusieurs bulles de chaleurs pour alourdir la pression atmosphérique qui nous entoure tous les quatre. Vue d’extérieur, nos corps se mettent alors à se distordre pour finalement disparaître et nous rendre invisible. Sur notre chemin, je ne cesse pas de libérer des bulles de chaleur, un mirage en mouvement est une chose extrêmement compliquée à maintenir, pour ce faire j’ai besoin de modifier la pression atmosphérique à chacun de nos mouvements ou cela risquerait de laisser entrevoir une partie de notre corps qui ne serait pas régulé à la même pression.

« Quelqu’un devant ! »

« Je croyais qu’aucun garde ne serait là ! »

« Visiblement quelqu’un a voulu renforcer la protection de l’accès aux objets des enchères. »

Je pense alors immédiatement à Crésus qui a rencontré mon regard quelques minutes avant le début des enchères. Serait-ce lui qui serait à l’origine de cela ?! Peu importe, l’homme en face de nous est un obstacle, et les obstacles, on les élimine.

« Mademoiselle Gray, ne faites rien d’insensé. »

« Il s’agit d’un ennemi, d’un danger imminent. Restez cachés. »

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Mascarpone "Bouche Cousue" Benny

J’agirais bien mieux seule, sans avoir à maintenir de mirage autour de quatre personnes. À bien regarder le type qui garde l’entrée, il s’agit sans l’ombre d’un doute de « Mascarpone Benny », un larbin de la Famille Tempiesta. Cette famille est donc bien l’inquisitrice de cette vente aux enchères. Nos ennemis viennent donc de plusieurs camps différents, si on ne les élimine pas ils risquent de revenir vite à la charge. À bien regarder Gabriel, il ne semble pas vouloir agir de la sorte et ne veut pas faire de victime inutile, souhaitant rester discret. Néanmoins, un adversaire vivant, reste une menace, vue l’ampleur de notre opération nous ne pouvons pas nous permettre de laisser quiconque survivre après nous avoir vu ici.

« Mirage … Tempo … dissipe toi. »

Ma voix chuchote alors cette phrase aux oreilles de ce Benny qui ne sursaute pas, ne réagit pas, il reste de marbre jusqu’à dégainer son épée et vouloir me trancher la tête d’un geste vif, je pare son coup à l’aide de mon climat-tact brandit devant moi.

« Tiens donc … la Reine Climatique ? Que me vaux l’honneur de votre présence ici ?! »

Alors qu’il pense me berner en glissant sa main dans sa poche pour, je pense, prévenir ses collègues d’une intrusion, j’intercepte son mouvement en détachant mon climat-tact foudroyant que je fais tournoyer rapidement pour lui asséner une bulle électrisante en pleine épaule. Le choc le tétanise quelques secondes avant de le faire tomber à la renverse.

« Navrée, mais tu es sur mon chemin. Je ne te connais pas, mais tu vas devoir mourir. »

« Détrompez-vous, je ne vous laisserais pas passer sans me battre. Et ma vie n’a que peu d’importance, au nom de la famille Tempiesta je ferais ce qu’il y a à faire pour vous anéantir. »

« Tu penses donc pouvoir, ne serait-ce que me tenir tête ? »

Confiante, je range mes deux autres bâtons à ma ceinture, ne faisant tournoyer que celui de la foudre entre mes doigts. Lançant un regard empli de mépris et de supériorité à mon opposant, ponctuant mon attitude d’un revers de main dans mes longs cheveux argentés. Mes yeux deviennent alors plus que menaçant, ce regard que même le diable pourrait craindre paralyse de peur Benny, mais sa fierté et son courage sont d’un niveau très élevé, il tient bon, ne fuit pas, ne pleure pas, ne s’effondre pas davantage, il me tient tête.

« Tu as du cran. »

Alors que je termine ma phrase, l’air autour de Benny semble se distordre, mon corps disparaît petit à petit. Le combattant de la famille Tempiesta n’a que le temps de se relever sans ne pouvoir rien faire d’autre, qu’un choc violent et soudain le paralyse. Il sent alors un électrochoc parcourir tout son corps, il ne crie pas, il ne tremble pas, il a simplement cessé de bouger. Ses organes internes brûlent, ils ont cessé de fonctionner, sa peau libère une odeur et une fumée sombre, il n’a que le temps de tourner son regard vers moi qui me trouve dans son dos, pointant mon climat-tact au niveau de son cœur, libérant une dose énorme de thunder ball. L’électricité diffusé dans tout son être est en train de lui ôter la vie. Je sens alors ses derniers battements et son regard empli d’une haine, cet homme était rempli d’un courage comme nul autre. Même face à la mort, il reste digne et fier.

« Bravo, tu as été un digne combattant. »

Son regard s’éteint alors. Je sens son dernier battement, puis son corps qui se crispe, et finalement le vide dans ses yeux. Son corps s’effondre net, me laissant là, debout face à mon destin. Des bruits de pas se font entendre derrière moi, Meira passe à côté de moi, et semble me dire quelque chose que je n’entends pas. C’est finalement la main de Gabriel sur mon épaule qui me ramène à moi.

« Mademoiselle Gray, ne restons pas là plus longtemps. Jérôme, tu dois cacher ce corps, ou nous risquons d’attirer l’attention, une intrusion ne doit pas être annoncée. Restons discrets. »

« Lise ! On doit y aller. »

« Oui … pardon. »

La pression de l’affrontement redescend, je sens encore sur mes mains, le souffle de ses poumons, les battements de son cœur. Décidément … je ne m’y ferais pas … ôter la vie d’un homme qui se bat pour ses idéaux, ôter la vie d’un homme qui a eu le cran de donner de son être pour une cause qu’il défend. Vais-je pouvoir encore vivre longtemps avec ces ressentiments ? Je secoue alors légèrement la tête. Ce qui est fait est fait, nous disposons des clés dont nous avions besoin et la voie est libre à présent. Je dois à présent assumer qui je suis, et ne pas me retourner, la voie que j’emprunte est et sera toujours guidé par la mort, c’est mon destin. C’est écrit.

« Nous y sommes enfin. »

Devant nous, une allée sombre et lugubre où des bruits de barreaux résonnent. Tout porte à croire que derrière les rideaux que nous venons de traverser, se cache une véritable prison. L’ambiance y est pesante, il n’y a pas un chat et pourtant c’est comme si d’innombrables regards se braquent sur nous. Chacun et chacune à la recherche de quelque chose, nous avançons à travers les recoins de ce lieu sordide. Gabriel tombe rapidement sur des gigantesques caisses entreposées les unes sur les autres, il reconnaitrait ces caisses entre toutes celles présentes ici puisqu’il s’agit de ses biens. Quant à Jérôme, il s’est posté à l’entrée pour nous prévenir de toute arrivée éventuelle. Meira quant à elle s’empresse d’ouvrir les cages de tous les prisonniers détenus, parmi eux il y a des géants, d’autres sont des minks et il y a même des sirènes et hommes poissons. Leur point commun à l’instant présent ? Leur faiblesse et leur incapacité à se débrouiller seuls, on dirait qu’ils ont été affamés de nombreux jours avant de lancer les enchères. Tous et toutes remercient longuement Meira de les libérer.

« Au nom de la Reine Climatique Elisabeth L. Gray, vous êtes libres. »

J’entends ces paroles de loin, trop concentrée sur le petit coffre que je viens de trouver, cette lumière qui en émane … cette puissance qui jaillit de l’ouverture de ce coffre, c’est ce fruit. Ce fruit du démon, celui de la lumière, il est là. Je le sens entre mes mains.

« Meira … MEIRA ! »

Mon acolyte, interpelée d’une façon dont elle n’a pas l’habitude de l’être, se précipite jusqu’à moi. Me trouvant à genou devant ce coffre fermé à clé.

« Elisabeth … qu’est-ce que tu fais ? Qu’est-ce qu’il y a à l’intérieur de ce coffre ? »

« Il y a là, un concentré de puissance phénoménal. Il y a là la lumière de la reine climatique. »

« Lise … nous n’avons pas la clé pour ce coffre et comment peux-tu être sûre qu’il renferme ce fruit du démon ? »

D’un geste vif je dégaine l’arme tranchante de mon amie, l’épée fidèle réplique de Mono Oshi, le Meitou appartenant à Kiyori. Cette arme d’un tranchant impressionnant mais néanmoins pas aussi fabuleux que l’original fera l’affaire. Si je me souviens bien de mes cours de maniement à l’épée lors de l’évènement voué à Kiyori il y a plusieurs mois, c’est ainsi. J’abat alors le sabre devant moi, d’un geste net, tranchant le coffre sur son flanc gauche, sans toucher le fruit qu’il conservait.

« Qui a parlé d’une clé ? Ce n’est qu’un coffre en bois. Ce fruit du démon … est à moi ! Sa puissance est mienne ! »

Je sens cette excitation monter, ce fruit est là devant moi. Il brille, je le tiens entre mes doigts. Je sens aussi l’angoisse de Meira dans sa façon de tapoter le sol avec son pied, de manière nerveuse. Alors que le fruit semble battre littéralement comme un coeur entre mes mains, une voix résonne derrière moi. Trop de voix sont présentes autour de moi. Mon attention se porte alors sur l'une d'elle, c'est Meira.

« Lise, attends ! »

« Mais merde qu’est-ce qu’elle fait ?! »

« C’est le fruit de la lumière ? … »

« Arrrrrgh ! Gaa…gabriiiiel ! »

« Les choses se corsent les enfants … »

« Ainsi c’est donc vous les intrus ? La bande de la Reine Climatique ? »

« Toi … qui t’as enfermé ici ? TOMOE ! »

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Togashi Tomoe, la grande reine Naga

À l’entrée des backstages il y a Jérôme, une arme plantée en plein cœur. Mais aucun opposant. Meira a accouru jusqu’à lui, arme en main pour lui porter secours. À mes côtés il y a Gabriel faisant face à une gigantesque cage où une femme mystérieuse semble enfermée. Il a bien dit … Tomoe ?

« Je savais qu’en vous suivant nous pourrions trouver des informations intéressantes. »

« Spectre … tu es effrayant. »

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Spectre & Hantz Reinhart : Nettoyeur & Agent du CP9

Spectre ? Mon cœur loupe un battement, je me redresse plus rapidement que je ne l’imaginais pour me poster devant Gabriel. Meira s’arrête alors devant Jérôme et se tourne vers nous.

« Lise ! Ils sont là ! C’est eux. »

« Je sais … Gabriel, ne restons pas là. Ces deux hommes sont Hantz et Spectre, deux agents du CP9. »

« Non ! Nous ne partirons pas … plus maintenant. Tomoe est enfermée là. Si Armada apprend cela, une offensive sans précédent risque d’être lancée sur Water Seven. Nous devons prévenir vous savez qui. »

« Armada … Tomoe … vous savez qui … Elisabeth L. Gray … sa coéquipière Meira et deux larbins inconnus. Qu’est-ce vous fabriquez mademoiselle Gray ? »

Gabriel ne semble pas dans son assiette et n’a plus l’air de vouloir s’en aller. Bien … je pense avoir recouvrée mes esprits.

« Meira ! Avec moi … on va gagner du temps. Gabriel, faites ce que vous avez à faire. On va se débarrasser du CP9 … cette fois une bonne fois pour toute. Vous paierez pour ce qu’a orchestré votre administrateur. »

Un échange de regard empli de rivalité … et des poings qui se serrent. Cet affrontement s’annonce d’une violence sans précédent. Voici donc le match retour entre le Cipher Pole 9 et la Lumière de la Reine Climatique.

À suivre …
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