Ton sang a une sale odeur. Mes phalanges puent maintenant ...

Comment décrire un homme pour qui une vie sans violence ne vaut pas le coup d'être vécu ? Comment décrire un être pour qui le sang de chaque être sur cette terre possède une odeur différente ? Comment décrire le diable. Et bien si vous le mettez dans une foule d'êtres humains normalement constitués, John sera très facilement reconnaissable. Vous ne pourrez pas vous trompez. Le regard noir, aspirant l'âme des êtres avec qui il croise la vision, il est l'homme au nez constamment éclaté et boursoufflé à force de se battre et d'en prendre dans la fife. Quasiment toujours avec un pansement épais sur ce dernier pour couvrir la dernière blessure de la bastion bien mouvementé de la veille. Tout comme l'entièreté de son visage souvent marqué de rougeur à force non pas d'en prendre, mais d'en donner. Au bout d'un moment, le sang a du mal à circuler. Ou s'il ne s'est pas battu, c'est que comme à son habitude, ce soulard se donne à la boisson comme une biche déjà mal en point se donnerait au loup. Comme il le dit si bien, ce n'est pas une faiblesse, c'est une évidence.

Mis à par son visage ressemblant plus à l'enfer qu'autre chose, John est un homme solide. Dans sa brutalité, sa force fait de lui un être menaçant et empiète spirituellement, grâce à son aura menaçante naturelle, le peu de courage des autres hommes. Bien souvent, avant de s'attaquer à lui, la réflexion vient éveiller l'assaillant; se demandant s'il n'est pas entrain de mettre fin à sa propre vie. C'est l'effet John Wagner ça. Un chien n'ayant pas besoin de grogner pour qu'on le craigne. Et son hostilité aussi sinistre soit-elle est encore plu grande lorsqu'il se retrouve le torse nu face à la populace, pouvant alors constater un corps meurtri de cicatrice. Des impactes de balles, des traces de lames, des hématomes de toutes tailles et couleurs différentes. Preuves de son amour pour les câlins. Parce que son corps saillant de muscle à beau paraître invulnérable, il est la seul preuve concrète qu'il reste un être vivant capable de mourir. Même si seul son dos reste entièrement intact, souhait de ne jamais tourner le dos à la menace.

Pour tenter de cacher cela, il s'habille généralement de noir avec des vêtements casus, propre au confort dans n'importe quelle situation pouvant s'envenimer à n'importe quel moment. Un pantalon cargo muni de nombreuses poches pour y fourrer des munitions ou autre pièce d'or, des boots en cuir à grosse semelle pour mieux les mettre dans les dents des mecs qu'il ne sent pas, un débardeur blanc par dessus lequel il enfile un haut noir avant de le couvrir d'un gilet pare-balles léger. Pour rentabiliser l'assurance vie bien évidemment.

Son régime alimentaire est d'ailleurs bien à l'image de la bestiole qu'il incarne. Toujours à manger des protéines animales car elles sont les seules qui lui font se sentir en vie, il apprécie particulièrement les bonnes entrecôtes dorées à la flamme, qu'il associe toujours à une bonne pinte de bière pour faire passer tout ça avec grâce.

Être assis sur un tas de magots en tout genre, accompagné de belles femmes exécutant tous ses ordres, posséder tout l'or du monde, c'est l'objectif du pirate lambda. Ce qu'est John. Car si le sang des hommes a une odeur, celle de l'or est bien plus intéressante et jouissive. Les dons de pisteurs que son paternel lui a enseigner ont fait de lui un homme capable de sentir n'importe quelle chose dans ce monde. Et s'il y a bien un arôme qui le rend barge, c'est bien celui d'un or pur qu'il n'a senti que trop peu de fois dans sa vie. Une odeur qu'il cherche désespérément à retrouver, quitte à tuer les personnes qui l'accompagneront dans sa quête. Parce que dans la finalité, il veut être le seul qui profitera de la caillasse. Il veut être le seul a goûter à cette richesse et parce qu'un être recouvert de traumatisme physique possède également quelques couacs mentaux.

Toujours accompagné d'un fusil à la mire fixé dans le dos et deux deagle en acier attachés à chacune de ses jambes, John est le genre de personne à être perpétuellement armé. Du moins, il ne se sépare jamais de ses deux glocs fait d'un acier noir et prêtant une incroyable vélocité au tireur que représente le pirate. Comme ses putains de gosses, ces flingues sont très certainement la chose la plus importante à ses yeux car sans eux, il ne pourrait ni chasser ni tirer tout simplement. Même si gibier ou autre marine préféreraient que divorce soit prononcé. Car même les yeux fermés, cet homme atteint toujours sa cible. Certains voient cela comme un don du ciel, d'autres, comme la pire des miséricordes.

Si la confiance en soi devrait se réincarner en un être humain, elle prendrait très certainement possession du corps de John Wagner. Bien qu'il soit douteux sur certains aspects du monde et de la vie en général, s'il est confiant sur quelque chose c'est bien son don à atteindre éternellement sa cible. C'est comme un don chez lui, qu'importe l'arme à feu ou le lanceur qui tombe entre ses mains, il sait s'en servir comme personne. Tireur depuis ses premiers jours par ce flingue en acier offert par son père, John Wagner s'est spécialisé dans la touche unique pour abattre sa cible. Toutefois, dans l'idée de faire en sorte de tuer du premier coup, l'homme s'est passionné pour l'anatomie humaine et animal connaissant par contre aujourd'hui le squelette, les muscles, le fonctionnement de n'importe quelle articulation des différents mammifères vivant en ce monde. Blesser, tuer, faire souffrir ? Johnny possède toutes les solutions.

Calme au premier abord, réfléchissant à chacun de ses actes pour commettre le moins d'erreur possible, il paraît froid et insensible à chacun des actes barbare qu'il peut commettre. Cet état d'esprit à ne pas ressentir la pitié ni même la moindre émotion compatissante envers les autres vient très certainement du fait qu'orphelin à l'âge de dix à la mort de son père, il se fit recruter très tôt par des chasseurs de primes pour les compétences que son paternel lui avait inculqués. A force de tuer pour de l'argent et ce très jeune donc, l'humanité du jeune John disparu rapidement, laissant place à un être sans bons sentiments et ne voyant ce monde comme la pure vision de violence qu'il ressent constamment. La pauvreté des uns, les malheurs des autres, il comprit qu'il était impossible de sauver tout le monde. Alors il s'y est résolue, pour se consacrer à sa personne et uniquement à sa personne. Egoïste ? Peut-être bien. Mais il en a rien à faire.

De ce tempérament, l'homme aux cicatrices apprécie les balades en solitaire profitant d'un silence d'or à n'importe quel moment de sa journée, accompagné de sieste qu'il affectionne tout particulièrement. Une cigarette en bouche, un repos au soleil sous une brise marine, voilà le genre de chose simple qui le rend un minimum humain. Lui qui n'aime pas être dérangé. Cependant, mettre un point d'ordre sur le respect global des choses reste pour John le meilleur moyen de se faire entendre et écouter. Même si en ce qui concerne ses ennemis, il leur impose le respect et sa supériorité en les menaçant de son joug, la mire de son fusil pointée sur leur front. Faut savoir faire preuve d'une intransigeance totalitaire par moment.

Insomniaque la nuit, John est également un narcoleptique chronique pouvant passer ses nuits loin d'un sommeil paisible et passant ses journées à dormir n'importe où, à n'importe quel moment et n'importe quand. Lorsque les deux se complètent, il n'est pas rare de voir aux abonnés absents l'homme plusieurs jours d'affilés.  Mais dans un enchainement d'insomnie et de narcolepsie, le cerveau de Johnny se voit chimiquement embourbés d'idées artificielles, faisant de lui un parano déboussolé. L'alcool peut aussi avoir ce genre d'effet sur lui. Et lorsqu'il commence à douter des hommes qui l'entourent, qu'il entre dans une paranoïa totale, les balles peuvent fuser à n'importe quel moment.

Et si sa narcolepsie tout comme ses insomnies le poussent à ne dormir que très rarement ou totalement durant plusieurs jours à la suite, John Wagner reste un homme instable pouvant tuer n'importe qui à n'importe quel moment pour n'importe quelle raison. Une fois, alors qu'il chassait un groupe de pirate avec d'autres chasseurs de prime, il fut prit d'une crise de paranoïa durant une phase de narcolepsie. Lorsqu'il revint à ses esprits, il se découvrit entouré des corps de ses collègues en sang, avec pour seul indice sur la situation, un bout de tissu avec le roger des pirates qu'ils chassaient. Était-ce les vrais responsables de ce massacre ? Même pas. Cette nuit là, John développa un alter ego qui ne s'éveille que pendant ce genre de phase. Sans même s'en rendre compte. Oui, il fait du somnambulisme meurtrier.

1589: Naissance de John chez les Wagner. Né de l'amour d'une mère aristocrate tombée amoureuse d'un mafioso sur l'île de Manshon, il est très vite baigné dans un univers de violence et de sang, accompagné d'un quotidien doré par un afflux massif de berrys. Entre la richesse de sa mère et le business juteux de son père, trafiquant d'armes. Le petit Johnny voit sa jeune enfance se dérouler sereinement dans le moindre accroc, ayant toujours un homme de main à ses côtés pour le protéger lui et sa mère lorsque son paternel était au travail.

1599: John a dix ans et déjà, il est le fier tireur que son père à toujours rêvé d'être. Doué pour pister et traquer le gibier lorsqu'il chasse avec de dernier, la jeune brute fait preuve d'une animosité totale lorsqu'il s'agit de mettre un terme à la vie de simple animaux. Son indifférence grandit de plus en plus vis-à-vis des êtres humains et son cœur devient de plus en plus froid. S'il doit tuer, il tuera. Pour la famille. Malheureusement, en coulisse, les affaires de son père vont mal. Le contrat avec une certaine organisation révolutionnaire pour un attentat contre des sites du gouvernement est découvert par les associés de son père et une vengeance est orchestré pour anéantir les Wagner. Car toutes les ventes étaient autorisés, mis à part pour les révo. Ils préféraient vendre au gouvernement même, quitte à ce qu'ils se servent des armes vendues pour terroriser la population, que de vendre à la révolution pour en suite, se prendre le vent de vengeance des dragons célestes. Mais le père de John avait une soif insatiable d'argent, tout comme son fils aujourd'hui. Et les révos offraient gros. Très gros. Toutefois, un ordre était un ordre et Bill Wagner avait dépassé les bornes. La famille se vit exécutée sobrement, quelques balles silencieuses dans la nuit durant leur sommeil. Par chance, John ne couchait pas à la maison ce soir-là. Aimant chasser la nuit, il s'adonnait à sa passion mais découvrit au petit matin l'horreur qui l'attendait.

1602: Après 3 ans d'errance, traqué par la mafia de Manshon, John se fit recruter par des chasseurs de primes client de Bill, ayant découvert la survie de l'adolescent. Ils le retrouvèrent au bout de ces années avant de le prendre sous leurs ailes. Ainsi débuta sa carrière de chasseur spécialisé dans la traque de criminels, pourchassant par la même occasion les meurtriers de ses parents. Mais une clause avait été passée entre lui et ses nouveaux tuteurs; ils ne devaient jamais retourner sur Manshon pour se venger. Parce qu'ils avaient encore des affaires là-bas et que s'il s'attaquait à la mafia, alors cela déclencherait une guerre sans précédent. Mais John n'en avait rien à faire, l'honneur de ses parents étaient en jeu. Il respecta tout de même cet accord mais leur promit d'être toujours présent au moindre départ de l'île, de la part d'un membre de la mafia. Durant les années qui suivirent, perché sur un navire au large de l'île, il exécuté plusieurs hommes de main quittant la ville pour les affaires, sans atteindre le véritable responsable. Il se résolu alors à attendre le moment propice à sa vengeance, quitte à patienter de nombreuses années. Les hommes tués jusqu'à présent n'étaient que des avertissements.

1620: Traumatisme après traumatisme, John commence à devenir le tueur glaciale qu'il est encore aujourd'hui. Il commence à développer un humour sarcastique avant d'abattre ses victimes, ce qui inquiète particulièrement ses compères chasseurs de primes. La rancœur et la haine qu'il porte à la mafia de Manshon ne cesse de grossir. Alors pour diluer cette dernière, il tue abondamment et se concocte un véritable pactole pour mieux rebondir dans un futur plus ou moins lointain. Car une fois qu'il aura détruit la mafia de Manshon, il instaura son nouvel empire et contrôlera l'entièreté de la mafia mondiale. Il sera l'alpha et l'omega de la criminalité.

Quelques années plus tard, l'incident qui provoquera son somnambulisme meurtrier engendrera une escalade de sa vision de la violence, l'emmenant au plus proche du diable vis-à-vis de ses méthodes d'exécution. Un retour en arrière sur la voie de la consilience semble désormais impossible.

1628-29: Prêt à abattre la mafia de Manshon, John s'arme durant une année entière et élabore un plan pour prendre d'assaut l'île afin d'endiguer la tête du serpent. Cependant, à son arrivée au large de l'île, il vit les cuirassés du gouvernement attaquer l'île et y mettre les quartiers mafieux à feu et à sang. Sans qu'il ne puisse faire quoi que ce soit, il semblerait qu'une justice divine l'ai entendu, faisant de son plus grand rêve une réalité. Mais cette vengeance laissa un goût amer dans la gorge de John. Ce putain de gouvernement qui prenait les contrats de son père au lieu de vendre à la révolution venait de lui voler sa vendetta. Son cerveau fit un tour sur lui-même et désormais, il traquerait chaque marine et chaque membre du gouvernement pour avoir le fin mot sur cette affaire. Connaître le commanditaire de l'ordre d'exécution, le traquer et l'abattre comme un chien. Le vengeur n'en a pas fini avec la vengeance.

Désormais, il est un rebut de l'organisation des chasseurs de primes et se voit comme un solitaire chassant seulement pour sa vengeance personnelle.