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Le go des Nefertaris

Regardant le départ du navire qui aurait du me ramener chez moi après ma dernière mission sur Alabasta, je fronce les sourcils à l'idée d'être encore coincée sur cette île de sable pour je ne sais combien de temps à cause d'une idiote de dragonne céleste et ses lubies de pirateries...

Déjà que l'an dernier elle a bien failli nous mettre dans le pétrin avec son dragon back fight à la noix... Et aujourd'hui, me voilà bloquée dans une île du conseil des nations à devoir assurer la sécurité d'une île portuaire pour un royaume indépendant... Non mais franchement ! Heureusement que la demande vient d'un héritier direct de la vieille Vivi, sinon je ne suis pas certaine qu'on pourrait toujours se considérer en terre alliée avec ce que vient de faire la "sainte impératrice". Rahlala... Qu'est ce qu'elle m'emmerde celle là quand même. Quand j'y pense, elle m'avait déjà bien soulé sur le cuisino... Heureusement que j'avais trouvé un pigeon pour passer le temps.

Tiens d'ailleurs, ce pigeon, il était marine lui. Et comme je dois trouvé des marines pour la sécurité du coin...

J'attrape alors mon denden, contactant le service de bureaucratie du Cipher Pol.

- Agent Amaryllis. J'ai besoin d'info sur un marine : Alex Raines.
- Ne quittez pas, je regarde ce que j'ai.

...

- Commodore Alex Raines... Il a...
- Pas la peine d'en dire plus. Faites lui parvenir un éternal pour Alabasta et prévenez ses supérieurs que le Cipher Pol le réquisitionne lui et sa troupe pour la sureté de Nanohana.
- Entendu...
- Ah et donnez moi son denden que je l'informe moi même de la bonne nouvelle...

Le moyen de communication récupéré, je raccroche avec la bureaucratie avec un petit sourire en coin avant de finalement contacter immédiatement le jeune commodore de la marine sans me soucier un tant soit peu de si je le dérange ou pas. De toute façon, que peut-il avoir de plus important à faire que de servir les dragons célestes ?

- Allo ? Commodore Raines ? Ici l'Agent Amaryllis, du Cipher Pol. J'ai l'honneur de vous annoncer que vous avez été choisi pour assurer la défense de la ville de Nanohana en l'absence de ses troupes qui ont rejoint la Sainte Impératrice Adela Otero Nibal Y Milcar. Vous recevrez bientôt un éternal de l'île. Merci de vous y rendre immédiatement, je vous y attends.

Et c'est toujours avec mon air moqueur et sans lui laisser le temps de dire quoi que ce soit que je raccroche la communication avant de décider de m'installer dans un des hôtels du port tout en demandant au réceptionniste de me prévenir dès qu'un navire de la marine arrivera.


Dernière édition par Alcéa le Dim 1 Oct - 10:55, édité 1 fois
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Commodore ?
Oui, Enseigne ?
Un appel escargophonique pour vous.
Ah ! Qui est-ce ?
L’agent Amaryllis, du Cipher Pol.
Le Cipher Pol ? Encore ? J’esquisse une moue déconfite. Entre l’épisode de mes vacances forcées au Cuisino et de ma “collaboration” avec l’agent Alcéa, dont je garde encore un souvenir amer, et les récents évènements à Drum où j’ai travaillé de concert avec l’agent Devon… C’est toujours particulier de traiter avec ces agents et leurs noms d’emprunts, même si pour le coup je ne me suis pas si mal entendu avec mon dernier partenaire. Là, c’est encore un nouveau nom. Agent Amaryllis. Encore une fleur, comme l’agent Belladon. Ils pourraient presque être poètes, au Cipher Pol… S’ils n’étaient pas occupés à faire de l’ingérence étatique avec leur art martial qui transforme un humain lambda en véritable machine à tuer. Je soupire un grand coup, puis prend le combiné que me temps ma seconde.
Ici le Commodore Raines. J’écoute.
Allo ? Commodore Raines ? Ici l'Agent Amaryllis, du Cipher Pol. J'ai l'honneur de vous annoncer que vous avez été choisi pour assurer la défense de la ville de Nanohana en l'absence de ses troupes qui ont rejoint la Sainte Impératrice Adela Otero Nibal Y Milcar. Vous recevrez bientôt un éternal de l'île. Merci de vous y rendre immédiatement, je vous y attends.

Dès l’instant où j’entends sa voix, mon visage s’allonge de six pieds. Agent Amaryllis mon oeil… Je reconnais entre mille la voix nasillarde et autoritaire et la désinvolture suffisante de l’agent Alcéa, ce qui ne présage déjà rien qui vaille. Alors quand elle mentionne ensuite Sainte Adéla… Je tire une gueule si longue qu’on pourrait croire que j’ai mangé le fruit du caoutchouc. Elle raccroche avant même que je n’ai pu dire ne serait-ce qu’un bonjour, ou mieux encore, que je puisse protester.

Je commence un peu à en avoir ma claque, de me faire mener à la baguette par le Cipher Pol. Il serait grand temps que mes supérieurs hiérarchiques comprennent que ce n’est pas parce que je maîtrise le Rokushiki et que je suis un tantinet procédurier que je suis un agent du gouvernement…

Du coup, Commodore ?
La prochaine fois que le Cipher Pol appelle, Enseigne, faites-moi plaisir et dites leur que c’est un faux numéro…
Vous savez très bien que je ne peux pas faire ça, Commodore.
Je sais. C’est ce qui fait de vous une bonne Enseigne. Je marque une pause, me résignant comme je peux pour cette nouvelle mission. Assurer la sécurité de Nanohana durant l’absence de sa force armée légitime ? Pendant qu’elle poursuit son caprice de devenir reine des pirates ? Bon, c’est assez logique que ce soit à un Commodore qu’on attribue pareille mission, et ce sera sans doute une mission de routine qui pourrait me permettre d’achever ma convalescence… Et Nanohana et Alabasta ne se situent pas très loin de Drum, mais tout de même… Je reprends. Contactez la Vice-amirale Harnam. J’imagine que l’agent Alcéa a fait le nécessaire auprès de ma hiérarchie, mais j’aimerais m’assurer qu’une garnison va venir nous remplacer ici, le temps que le royaume panse ses plaies. Quant à nous, le temps que l’on reçoive l’Eternal pose ainsi que le trajet nous serviront à nous préparer et à nous renseigner sur la situation à Nanohana : je veux tout savoir.

Ma seconde acquiesce, se met au garde-à-vous, et s’excuse de ma cabine. Je masse mon cou douloureux au travers de mes bandages. Plusieurs semaines se sont écoulées depuis mon affrontement avec le Docteur Freeman au Palais des Glaces. Plusieurs semaines durant lesquelles j’ai pris le temps de me remettre des graves blessures qu’il m’a laissées, et que j’ai coordonné les efforts de remise sur pied du royaume. Il ne faudrait pas non plus que je m’engourdisse, et que je me remette en selle sans trop tarder. C’est peut-être vraiment le genre de mission tranquille dont j’ai besoin. Et puis, au moins, c’est au soleil…

Dommage qu’elle soit en si aigre compagnie…

Plusieurs jours plus tard.

(;´A`)
Je vous l’accorde, il fait une de ces chaleurs… Difficile de croire qu’il y a quelques jours à peine on avait de la neige jusqu’aux genoux…

Je suis en train de cuire sous ce soleil de plomb, à mesure que nous nous rapprochons des côtes Alabastaises. La chaleur qui émane de l’île est si marquante qu’il semblerait que nous prenions quelques degrés pour chaque encablure parcourue par mon cuirassé… Et si autant sur Drum il était possible d’enfiler un manteau et de toujours respecter le protocole vestimentaire, autant dans ce cas-ci la marine n’a toujours pas adopté l’uniforme d’été… Et la chemise bien tirée, le veston impeccablement mis et la cravate nouée jusqu’à l’étranglement font que cette chaleur est difficilement supportable. Pourtant, je reste impassible, et me contente d’essuyer les quelques gouttes de sueur qui viennent perler sur mon front, replaçant au passage mes cheveux en arrière pour que ma coiffure soit impeccable.

Notre bateau arrive finalement dans le port de Nanohana, la ville aux mille couleurs… Et bien que la présence de tous ces édifices richement colorés semblent en justifier le nom, je me fais la réflexion qu’elle ferait mieux de s’appeler la ville aux mille chantiers, tant il y a des échafaudages et des travaux à chaque coin de rue.

Les riches marchands de la ville ne perdent pas de temps pour la remettre en état… J’acquiesce en silence en réponse au commentaire de mon Enseigne. Voilà une nouvelle ville qui n’a pas été épargnée par les raids des pirates, tout comme Drum. Coup sur coup, les Sandstorms Pirates et l’Iron Fleet ont attaqué le pays en passant par ce port marchand. L’Iron Fleet… Je fais la moue rien qu’en y pensant. Il s’agit de l’équipage d’Izumi, que j’ai laissé filer sans avoir l’occasion de l’affronter et de l’arrêter à Koneashima, parce que je n’avais pas été assez fort. La pirate connaît une ascension fulgurante, depuis cet événement : son nom est sur toutes les bouches… Et pas en bien. Je peste intérieurement. Combien de crimes a-t-elle pu commettre impunément, parce que je n’ai pas pu l’arrêter à temps ? Je secoue la tête et cesse d’y penser. Concentre-toi sur l’objectif en cours, Raines. Je ne peux pas changer le passé. Mais je peux agir sur le présent, et permettre aux innocents de connaître un futur plus heureux.

Je débarque, accompagné du Sergent Zaitsev, après avoir amarré mon navire dans l’emplacement du port qui lui a été attribué, et qui de façon assez ironique était l’ancien emplacement du bateau de la flotte d’Hahypet Nefertari. Je n’ai même pas le temps de finir de poser le pied à terre que, balayant le quai du regard, je pose les yeux sur l’agent Alcéa qui m’attend, les bras croisés et déjà l’air de mauvaise humeur. Elle n’a pas l’air d’avoir changé. Je soupire lentement.

(」°ロ°)」
Vous pensez que j’exagère, Zaitsev ? Jugez par vous même… Je m’approche de l’agent du Cipher Pol et la salue avec un garde-à-vous bref et sommaire. Agent Amaryllis. Ou devrais-je plutôt vous appeler Agent Alcéa ? Je marque une courte pause. Vous avez du culot de me faire mobiliser comme ça… Je ne suis plus un simple Commandant, je suis Commodore… D’autant plus après ce qui s’est passé à bord du Cuisino… J’ai failli finir chauve en essayant d’esquiver les jets d’acide de l’Amiral Tetsuda, vous savez. Vous auriez au moins pu me prévenir !
(; ̄Д ̄)ヾ(´∀`* )
Je tourne la tête vers ma subordonnée, qui ne fait toujours preuve d’aucune émotion ni d’autre réaction que les émoticônes qui s’affichent sur son écran ventral.
Voici le Sergent Zaitsev, qui m’accompagne. Vous allez l’apprécier, elle est efficace et discrète. Elle pourrait être une agent du Gouvernement.

Elle se met machinalement au garde-à-vous, sans pour autant que son expression faciale ne bouge d’un Tontatta.

Voulez-vous que nous allions discuter de notre mission dans un endroit plus tranquille ? J’ai été briefé sur la situation du Capitaine Hahypet par la Vice-amirale Harnam, mais j’imagine que vous seule connaissez les croustillants détails de cette histoire ? Peut-être même que vous avez déjà un plan ?


Dernière édition par Alex Raines le Lun 30 Oct - 18:51, édité 3 fois
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- Bonjour Commodore Raines. Moi aussi je suis ravie de vous revoir !

L'avantage d'être au cipher pol plutôt qu'à la marine, c'est que nous n'avons pas particulièrement de dress code tant que nous n'entachons pas l'image du gouvernement mondial. C'est donc habillée d'un chemisier sans manche rouge et d'une jupe courte cintré noir que j'attends sur le quai l'officier que j'ai choisi pour cette mission et qui commence déjà à se plaindre d'avoir été choisi.

- Vous savez Raines, vous devriez être honoré que j'ai pensé à vous pour cette mission plutôt que de pester. Après tout, il me fallait quelqu'un de confiance et assez haut placé dans la marine pour assurer la défense de la ville. D'ailleurs, veuillez noter que si vous étiez resté un simple commandant j'aurai choisi quelqu'un d'autre.

Je pourrais aussi lui avouer que je n'en savais rien pour le Cuisino, mais ce serait lui faire alors croire que j'étais moins importante que ce qu'il pense au sein du gouvernement mondial. Bien évidemment, depuis j'ai créé la Brigade des Etoiles et je suis moi aussi montée en grade... Mais qu'est ce que ça apporterait de le lui dire ? Absolument rien.

- Et à moins que vous souhaitiez que je vous appelle "Commodore Alex", je vous prierai de respecté mon nom d'agent très cher. Bref, je vous propose de tout vous expliquer pendant que nous avançons vers la base militaire désertée de Nanohana.

Et donc l'endroit où cette troupe de marine sous le commandement de Raines est affecté. Pour ma part, j'avoue espéré qu'une fois que j'aurai transmis toutes les informations à ce commodore, je serai enfin autorisée à rentrer à Mariejoa.

C'est donc d'un pas vif que j'entame le chemin qui nous mènera jusqu'à la base et comme il n'y a absolument aucune information classifié dans ce que j'ai à transmettre, je ne me gène pas pour le faire en public. Rapidement, j'explique comment le pauvre descendant des Nefertaris et gouverneur de Nanohana s'est retrouvé à la tête d'une flotte de la Sainte Impératrice. Une bête histoire de pari sur une course opposant des canards et un t-rex, autant dire que le pauvre Hahypet n'avait aucune chance. Mais heureusement pour le gouvernement mondial, même si je n'étais pas présente à Nanohana lors de cette course, j'étais sur Alabasta pour "autre chose" et d'un simple clin d'œil au commodore, je l'enjoins à ne pas me poser de question sur cet autre chose qui est pour le coup une mission classifier. La situation actuelle menant à l'ordre mise en lumière, je passe maintenant aux affaires de la ville qu'il me semble important que Raines connaissent : à savoir la situation conflictuelle avec un autre membre de la famille Nefertari, gouverneur d'une autre ville d'Alabasta : le frère cadet d'Hahypet, Hakypudubekh, rêvant de voir son frère mort et de lui ravir Nanohana. Aussi, en plus des attaques pirates pouvant survenir du fait que la ville est le plus grand port de l'île, on peut aussi largement imaginer que le Gouverneur de Katorea puisse profiter de la situation instable de la ville laissé sans défense pour en prendre la responsabilité. Un problème qui pourraient prendre de l'ampleur si la reine Vivi décide de virer la marine de son royaume du fait de la fugue de ses deux arrières petites filles parties avec la dragonne céleste...

- Bref, comme vous pouvez le constaté, cette ville et le gouvernement mondial ont absolument besoin de vous Commodore. Car avec ce que notre Sainte Impératrice à fait, il est plus que nécessaire de montrer à la Reine et à ses descendants que le Gouvernement Mondial ne les abandonnera pas...

J'appuie sur ces derniers mots en fixant le marine droit dans les yeux pour lui faire comprendre qu'il n'est pas question d'accepter de se faire chasser de cet île. Mieux que cela, il faut profiter de cette bévue de la dragonne céleste pour finalement implanter un pieds à terre de la marine et du gouvernement durable sur Alabasta. D'autant plus alors que l'île semble accueillir des camps révolutionnaires caché dans le désert, raison pour laquelle j'étais sur l'île alors que Sainte Adela faisait n'importe quoi...

- Et voici vos nouveaux quartiers. Vous y trouverez un plan de la ville et des zones d'entrées menant au désert, ainsi qu'un plan de l'île afin de vous familiarisez avec cet endroit. Vous voilà maintenant responsable de cette ville Raines. Le gouvernement mondial compte sur vous ! Des questions ?

J'espère que non, histoire que je puisse me casser de cette île sans plus attendre...
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Commodore Alex ? J’en frissonne intérieurement. Et puis quoi encore ? Je n’ai tellement pas l’habitude qu’on m’appelle par autre chose que Raines que j’en grince des dents. Non, ce n’est clairement pas naturel. Agent Amaryllis ce sera, donc. Je sens clairement que cette dernière me fait mousser à mesure qu’elle parle et me présente la situation… Et ça fonctionne. Aussi, je la laisse parler et l’écoute sans rien dire. Alabasta peut sembler bien plus chanceuse que Drum, ayant pu reconstruire ses infrastructures bien plus rapidement après avoir subi des catastrophes similaires… Mais elle connaît le malheur d’être dirigée par une dynastie de souverains, les Nefertaris, et tout le lot de problèmes qui vont avec : magouilles politiques, ambitions et rivalités fraternelles… Heureusement pour l’île, ceux qui règnent actuellement ne sont pas les fruits gâtés de la corbeille… Et c’est aussi une chance pour nous. Je préfère largement avoir à faire des pourparlers avec une reine qui a la tête sur les épaules, les pieds sur terre et l’intérêt du peuple à l’esprit.

L’Agent Amaryllis a pleinement raison sur un point : nous ne pouvons pas laisser la population en proie au danger, que ce dernier provienne d’une énième attaque pirate que ce royaume semble attirer, ou d’une manigance commise par Hakypudubekh, le gouverneur de Kratorea et frère cadet d’Hahypet, pour s’emparer de Nanohana. En revanche, je la dévisage amèrement lorsqu’elle désigne les bâtiments de l’ancienne capitainerie comme étant mes nouveaux quartiers… Et qu’elle tente de se décharger de cette mission sur moi.

Je vous arrête immédiatement, Agent Amaryllis. Il est hors de question que je m’occupe seul d’implanter une garnison de la marine ici, et que je devienne le Colonel de Nanohana. Le ton est ferme, et un peu sec, à égalité avec le sien. Je devine ses intentions. Si j’ai été promu et que j’ai accepté le grade de Commodore, ce n’est pas pour aller m’enterrer dans une garnison. Bien que ce soit un choix de vie tout à fait respectable, j’estime qu’il s’agirait dans mon cas d’une planque plus qu’autre chose… Et avoir un poste routinier et ne m’exposant pas à ce que ce monde a à offrir m’empêchera de remplir mes deux objectifs. Il faut que je prenne la mer, que je prenne des risques. C’est uniquement comme ça que ma carrière pourra évoluer… D’ailleurs, c’est bien la raison de ma venue sur Grandline, et qui a déjà payé ses fruits. Je peux vous aider à implanter cette garnison et faire muter un officier supérieur pour qu’il puisse en prendre le commandement. Je peux vous aider à en coordonner l’installation. Je peux même vous accompagner pour intercéder auprès de la royauté. Mais vous l’aurez compris, je suis ici pour vous aider. Pas pour m’enterrer dans un trou plein de sable où je n’ai pas d’avenir.

Je marque une courte pause puis reprends.

Je me souviens de votre attitude à bord du Cuisino. J’imagine que, comme-moi, vous ne vous êtes pas engagée pour passer les caprices ou essuyer les plâtres des Dragons Célestes… Et que vous avez fort mieux à faire ailleurs. De mon côté, je souhaite bien me faire voir par ma hiérarchie, alors faisons en sorte que nous obtenions chacun ce que nous voulons… En gardant la population de Nanohana en sécurité. Je tourne la tête vers elle en ajustant légèrement mon nœud de cravate pour qu’il n’appuie pas trop sur ma blessure à la gorge. Je peux contacter la Vice-Amirale Harnam, du G-2. Marineford grouille d’officiers, et il y a peut-être un Lieutenant-colonel qui mérite une promotion et pourrait faire l’affaire. Peut-être quelqu’un originaire d’Alabasta ? Qu’en pensez-vous ?

Le vrai problème, c’est comment faire accepter la présence de la marine aux habitants et au gouvernement d’une île dont la défense a toujours été assurée par la royauté… Peut-être que l’Agent Amaryllis a des informations quant à des soucis que la population locale rencontre, et qui pourrait nous permettre de nous montrer sous un bon jour à la reine Vivi, ce qui jouerait en notre faveur ?


Dernière édition par Alex Raines le Lun 30 Oct - 18:52, édité 3 fois
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Je relève un sourcil en écoutant le plaidoyer déchirant de ce cher Commodore Raines... Le pauvre ne veut pas rester sur Nanohana ? J'en pleurerai presque tellement c'est triste. Malheureusement pour lui, il est loin d'avoir les rennes dans cette histoire. Je pose donc un bras sur ses épaules tout en le regardant avec un air faussement compatissant.

- Mon pauvre, pauvre Commodore Raines... Croyez vous que vous ayez la moindre complainte à faire quant aux ordres qui sont donnés ? Vous comme moi savons très exactement qui est au commande du Gouvernement Mondial. Et ce n'est ni vous, ni moi. On m'a chargé de séjourner ici le temps de trouver une troupe de marine pouvant protéger cette ville. Et vous êtes là ! Ma mission ici est donc terminée et il ne tient qu'à vous maintenant d'installer un Quartier Général et de vous assurer du soutien de la ville. Et si vous tenez absolument a reprendre la mer, alors il ne tient qu'à vous de vous trouver un remplaçant aussi qualifié que vous l'êtes ! Car vous vous doutez bien que je ne vous ai pas choisi au hasard pour cette tâche de la plus haute importance pour l'avenir des relations entre le Gouvernement Mondial et Alabasta. Mais si vous connaissez un lieutenant colonel qui serait à hauteur de cette responsabilité, alors soit, faites le venir ! Mais ce n'est décemment plus mon...

Je me coupe alors que mon denden se met à sonner. Surement l'appel de la délivrance !

- Ah, veuillez m'excuser.

Je fais quelques pas pour entrer dans la base et me mettre dans un coin tranquille pour répondre à l'abri des regards.

- Ma chère Alcéa... Tout se passe bien à Alabasta ?
- Vénérable sainteté Basara ! J'allais justement vous appeler pour vous dire que la marine est arrivée, que je lui ai transmis les informations et que je m'apprête à rentrer.
- Bien bien... Mais annule ton retour. Je t'ai arrangé un rendez vous avec la reine Vivi. Vu son âge, tu te doutes bien qu'elle ne se déplacera pas aussi toi et l'officier que tu as dépêché devez vous rendre au plus vite à Alubarna.
Malgré que mon poing se serre en entendant la nouvelle, je ne laisse rien paraitre à l'escargophone.
- Nous allons partir de ce pas alors...
- Parfait. Et vu l'importance de garder une bonne entente avec les Nefertaris et leur royaume, je préfère que tu restes jusqu'à ce que la garnison de la marine ait pris ses marques... On est jamais à l'abri d'incompétent et je tiens à ce que tout se déroule sans accrocs.
- Cela va de soi votre Sainteté.
- Très bien. Dans ce cas je te laisse !

Et sans même que j'ai le temps de lui dire au revoir, la conversation se coupe alors que la veine de ma tempe pulse violement sous mon agacement. Maudite Adela... M'éloigner ainsi de mon Basara à cause de ses conneries...

Inspirant profondément, je fais en sorte de retrouver mon calme avant de revenir vers le Commodore et les hommes qui l'accompagne.

- Changement de plan. Vous et moi avons rendez vous avec la reine Vivi. Alors mettons nous en route.
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Elle est vraiment douée… Douée pour systématiquement se mettre sur un piédestal, me rabrouer et avoir le dernier mot. En somme, elle est insupportable. J’esquisse une moue contrite, au bord de l’agacement, lorsque je me rends compte que c’était effectivement son plan depuis le début de me refiler la gestion de cette garnison comme si c’était une patate chaude… M’incitant à faire de même avec quelqu’un d’autre ? Quel toupet. J’ignore quelles ficelles elle a pu tirer pour m’embourber dans cette galère, mais une chose est sûre… Je ne suis pas le seul à avoir pris du galon, depuis le Cuisino. Elle s’éclipse pour passer un appel, et je fais de même.

Zaitsev, composez-moi le numéro d’escargophone de la Vice-Amirale Harnam, s’il vous plait. Comme à son habitude, elle s’exécute sans aucune expression sur son visage, et me tend le combiné. Vice-Amirale, ici le Commodore Raines… J’ai peur qu’il y ait eu méprise. Je viens de prendre contact avec l’Agent Amaryllis du Cipher Pol, qui me dit que je suis personnellement chargé d’installer une garnison à Nanohana ?
C’est exact, Raines.
Je ne suis pas sûr de bien sais…
Raines. Elle me coupe la parole. L’Agent Amaryllis vous a recommandé personnellement. Et c’est une cheffe d’équipe de la Brigade des Étoiles du Cipher Pol 0… Vous comprenez ? Cela signifie que son supérieur direct n’est nul autre qu’une des Vénérables Étoiles. Je ne réponds pas, ne lui avouant pas que je ne connaissais même pas l’existence d’un Cipher Pol 0. Déjà que tout le monde était choqué d’apprendre qu’il en existait un neuvième… J’espère que vous mesurez son influence.
Affirmatif, Vice-amirale…
Il y avait autre chose, Commodore ?
Puisque vous le dites… Effectivement. Je remplirai ma mission et superviserai l’installation de la garnison… Mais quand bien même ce serait ma volonté ou mon intérêt d’en devenir le Colonel, je ne suis pas sûr d’être le mieux placé.
Poursuivez ?
Je me suis consciencieusement renseigné sur le royaume d’Alabasta, et les informations de l’Agent Amaryllis corroborent ma théorie… Je ne pense pas qu’un royaume dont la sécurité est historique assurée par la famille royale n’accepte qu’un étranger s’en charge. Comme Drum et bon nombre d’autres îles de Grandline, le contexte géographique rend les habitants… Relativement nationalistes. Je marque une courte pause. Peut-être que dire “patriote” au lieu de “nationaliste” aurait été plus flatteur… Je ne pense pas qu’il soit possible de former un membre de la famille royale dans nos rangs et de lui attribuer le poste. Néanmoins, je pense que mettre la garnison entre les mains d’un Colonel qui soit simplement originaire d’Alabasta pourrait suffire auprès de la population… Et jouer en notre faveur auprès de la royauté. Y-a-t’il un officier qui puisse correspondre, dans la 2ème division ?
C’est une idée. Je vous recontacte.

Elle raccroche. Je souffle en silence en me retournant vers l’Agent Amaryllis, qui a également fini son appel… Et ne semble pas avoir reçu de bonnes nouvelles. Elle m’annonce que la reine Vivi Nefertari nous accorde une audience, au palais royal d’Alubarna. La Vice-Amirale Harnam avait effectivement raison : elle a une sacrée influence. Je hausse intérieurement le sourcil. Deux îles que je visite, deux souverains que je rencontre. C’est que je commence à devenir mondain !

Son altesse Vivi Nefertari, carrément ? Vous avez le bras long. Ou plutôt, votre supérieur… Vous savez, j’ai déjà rencontré une des Vénérables Etoiles. Deux en plus, et en même temps techniquement, mais l’autre était à l’autre bout de l’escargophone… Ike Basara. Un homme inspirant qui m'a beaucoup encouragé pour mon début de carrière.

Je marque une pause, puis sans m’attendre à sa réaction reprend.

Une audience royale, hein ? Je ne suis pas très bon pour les mensonges et le léchage de bottes… Et j’imagine que nous allons devoir en faire, si nous voulons intercéder auprès de la reine pour l’installation de la garnison et justifier le fait qu’il y a trois de ses arrières-petits enfants à bord d’un vaisseau pirate que cautionne le Gouvernement… Je prends une grande inspiration et soupire un grand coup. A propos de ça, d’ailleurs, avez-vous des informations supplémentaires que vous seule connaitriez ? D’autres leviers à actionner ? Ce serait bien si nous pouvions au moins ramener les deux princesses au palais…


Dernière édition par Alex Raines le Lun 30 Oct - 18:52, édité 2 fois
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Alors comme ça, Raines a rencontré mon amour d'étoile ? Hm... Si Ike l'a véritablement encourager, alors je suppose que le choix que j'ai fait de le choisir lui pour cette mission a du satisfaire mon vénérable chef. Sauf si bien évidemment il a oublié jusqu'à l'existence de ce pauvre Raines. Dans les deux cas, je suppose que je ne crains rien.

- Si vous êtes intimidé par une telle rencontre, je n'ose même pas imaginer quel comportement vous avez pu avoir lorsque vous avez rencontrer l'éminent Média. Vous avez de la chance que sa sainteté soit si clémente. Enfin, tâchez de vous préparé au mieux pour cet entrevue avec la reine histoire de ne pas le décevoir...

J'ai beau être une experte dans l'art de jouer un rôle, là tout de suite, j'ai tout de même du mal à cacher mon agacement de la situation. Non mais franchement, être obligée d'aller faire des ronds de jambes à une vieille peau ! Ça ne tiendrait qu'à moi je la liquiderai en faisant passer un de ses petits enfants pour le régicide et offrir une belle opportunité à la marine de venir jouer les sauveurs d'un royaume déchiré par sa royauté. Mais non, les quatre vieux qui gouvernent le monde avec mon doux Basara n'approuvent pas cette approche... Quelle plaie.

Et tandis que nous traversons la ville de Nanohana d'un pas pressant en direction d'un loueur de super colverts, je réfléchis aux dernières paroles du marine.

- Les deux princesses ont embarqués de leur plein gré sur le navire de la Sainte Impératrice et bien que Sentomaru Kenpachi ait reçu l'ordre de les faire revenir à Alabasta, ce sont elles qui ont émis le souhait de rester auprès de sa sainteté Adela Otero Nibal Y Milcar. Et évidemment, la dragonne céleste, devant leur ferveur à rester, les a officiellement recruter donc non, nous ne pouvons plus rien pour elles. Sauf évidemment si vous souhaitez aller les séduire pour leur faire oublier le Corsaire Warth ? Oui, c'est parce qu'elles se sont éprises toutes deux de lui qu'elles ont fugué. Bref, la seule chose qu'on peut faire à ce sujet c'est assurer à la Reine Vivi que ses arrières petites filles - ou arrière arrière selon de laquelle on parle - sont en sécurité auprès de la Sainte et que le Gouvernement Mondial se porte garant de leur bien être.

Et maintenant que j'en parle, avec le fait que le navire de la Sainte doit surement se rapprocher chaque jour de Jaya, je le sens gros comme une maison que je vais me retrouver envoyée pour surveiller les deux pestes... Faut croire que je ne suis pas au bout de mes peines avec cette fichue sainte... Cela dit, ce sera peut être le moment de l'arrêter dans son périple ? Espérons que les nuisances de cette Sainte pirate amènent mon beau Basara aux mêmes conclusions...

Arrivant aux Colverts, je reconnais le loueur que je commence un peu trop bien à connaitre et lui récupère de de ses animaux.

- J'espère que vous n'avez rien contre une petite balade à dos de canard Commodore Raines. Car la route va être longue jusqu'à Alubarna. Et vu l'urgence, attendez vous à voyager toute la nuit.

J'enfourche alors ma monture et la lance au pas de course sur la route du désert... Et ce qu'il y a de bien avec Alubarna, c'est que depuis Nanohana il suffit de suivre le bras de mer pour la trouvée...
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Nous partons vers Alubarna à dos de super colvert… A Kage Berg, on pouvait monter des vaches et des chevaux, et il y avait des canards… Mais leur taille était normale. Le volatile que je chevauche actuellement, lui, porte bien son nom de “super colvert” : il a une vitesse et une endurance qui forcent le respect. J’ai régulièrement eu l’occasion de m’entraîner dans le sable… Et je sais pertinemment à quel point c’est éreintant. A mesure que nous “canardons” (plus que nous chevauchons) vers la capitale Alabastaise, je continue d’échanger avec ma partenaire de fortune.

Et… Au final… Ce n’est peut-être pas plus mal que je côtoie l’Agent Amaryllis. A force que ses répliques et commentaires cinglants me glissent dessus, je vais avoir une belle peau bien lisse… A croire qu’en plus d’un jour devenir Amiral, je serai également le sex-symbol de la marine ! En attendant, et même si je suis assez beau garçon, il n’y a à peu près aucune chance que je parvienne à faire s’éprendre de moi les deux princesses Alabastaises, si elles ont flashé un style aussi macho que celui du corsaire Wrath… A ce niveau là, l’Agent Amaryllis à raison : la seule chose qu’on peut faire, c’est essayer d’arrondir les angles auprès de la famille royale, et de leur assurer qu’aucun mal ne sera fait aux deux princesses… Mais est-ce bien le cas ? Parce que la vérité, c’est que se trouver à proximité d’un individu aussi volatile qu’un Dragon Céleste, et en particulier Sainte Adéla, c’est un peu comme jouer à la roulette Sanderroise… Techniquement, elles ont une des meilleures sécurités et gardes rapprochées du monde… Mais d’un autre côté, elles pourraient subitement et sans raison se retrouver livrées en pâture au dinosaure de compagnie de la Dragonne Céleste. Tâchons de ne pas y penser, et de partir du principe que le Cipher Pol fera son travail et assurera leur protection…

Nous longeons le bras de rivière qui remonte au plus profond du désert de Sandora durant tout l’après-midi et la soirée, conformément aux directives de l’Agent Amaryllis. Mais il arrive un moment où nos colverts, même s’ils sont super, finissent par fatiguer. Elle propose donc que nous fassions une halte sous le couvert d’un grand bloc de roche qui peut nous abriter des vents et des températures glaciales qui peuvent venir nous surprendre une fois la nuit tombée. Alors que nos montures se reposent, j’en profite pour descendre au bras de rivière le plus proche pour y remplir nos gourdes ainsi que les tonnelets que les canards portent autour du cou, et qui leurs servent de réserves d’eau lors de grandes traversées du désert comme celle-ci. Lorsque je reviens à notre campement de fortune, l’Agent Amaryllis à fait un feu de camp plus que rudimentaire… À côté duquel nous nous asseyons… En silence. Pour être tout à fait honnête, j’ose de moins en moins prendre la parole auprès de la jeune femme : je sais déjà que la conversation se finira en frustration de mon côté, et en remarque sèche et cinglante du sien. Finalement, c’est elle qui brise le silence.

Vous avez entendu ? C’était quoi ? Elle relève la tête.
Hein ? Non, je n’ai rien entendu… Ce n’était pas le feu qui crépitait ? Ou un sprinteur à collerette ? Ou encore un héron barboteur ? Il parait qu’il y a des animaux sacrément fourbes, dans ce désert… J’émerge d’une sieste que j’effectuais en dormant sur une seule oreille, en alerte et prêt à réagir au moindre danger.

Elle peste en faisant la moue, et je sens tout son dédain envers moi juste avant qu’elle ne ferme les yeux quelques instants, semblant se concentrer. Lorsqu’elle les rouvre, elle affiche une mine encore plus agacée.

Nous sommes encerclés. Onze individus, aux intentions hostiles. Rendez-vous utile et préparez-vous à la confrontation au lieu de me regarder avec cette tête de poisson frit.

Je me relève, et commence à scruter les environs, tentant d’affuter mes sens… Et comme elle, je me mets à “sentir” également des présences, bien que mes yeux ne puissent pas les apercevoir et que mes oreilles n’entendent rien… Une, deux… Cinq… Huit… Mince. Je peste intérieurement. Il y a effectivement onze personnes qui s’approchent de nous. Mais de là à dire qu’elles sont hostiles… Je hausse le sourcil, quelque peu dubitatif quant à ce qu’elle affirme. Serait-ce une habitude discriminatoire du Cipher Pol ? Ou bien simplement son intuition féminine ? Finalement, un groupe d’hommes et de femmes vêtus de darâas, de lithams et de melhfa émerge des ombres. Ils ont des cimeterres à la main.

Vous êtes cernés par les Pirates des Sables ! Donnez-nous vos possessions et nous vous laisserons peut-être la vie sauve !

Je souffle du nez, amusé.

Ah… Vous êtes les fameux Sandstorms Pirates... Et du coup, vous êtes leur chef, c’est ça. Azeglio, je présume ?
Hein ? Euh…
Vous êtes tombés bien bas, pour attaquer des voyageurs dans le désert… Je ne le laisse pas finir, et commence à faire craquer ma nuque et mes épaules en penchant la tête à droite et à gauche et en effectuant de petits moulinets avec mes bras.

Ces forbans s’attendent à détrousser deux voyageurs inoffensifs, sans se rendre compte qu’il s’agit d’une agent du Cipher Pol et d’un Commodore de la marine (même si effectivement mon uniforme est masqué par mes vêtements amples). Ils risquent de rapidement déchanter…


Dernière édition par Alex Raines le Mar 7 Nov - 15:24, édité 1 fois
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Et dire que jusqu'à maintenant, je l'avais chaudement recommandé... Mais voilà, à cet instant, le commodore Raines me déçoit grandement. Aussi, sans avoir pris la peine de me relever, m'installant juste plus confortablement sur mon étoffe, assise en tailleur, je lui en fait la remarque d'un ton sarcastique.

- Franchement Raines, n'est vous réellement pas capable de distinguer un traitre au gouvernement quand vous en voyez un ? Cet homme là n'est pas ce traitre de Fear qui a fuit la queue entre les jambes à Marineford... Non, ce n'est qu'un banal troufion pirate qui se croit dangereux. Et sa bande ne vaut pas mieux ! Pour vous dire, lui est à 3236 dorikis tandis que ses brutes ne dépassent pas les 648 dorikis. Sachant que vous même en avez le double de leur chef, vous devriez pouvoir les gérer sans que j'ai à lever le petit doigt. Enfin, ça se serait si on avait du temps à perdre.

Je croise alors mes bras devant moi tout en fermant les yeux, et sans un mot, je crée une vingtaine de bras qui sortent des épaules des deux groupes de brutes de celui qui fait face à Raines et leur tord le cou d'un même mouvement de mes dix pairs de bras supplémentaires. Un claquement sec à faire froid dans le dos retenti avant que les corps sans vie s'effondre à terre sous les regards surpris du marine et du pirate restant. Mais avant qu'ils n'aient le courage de dire le moindre mot, mes bras surnuméraires disparaissent tous dans des nuages de pétales de fleurs roses tandis que je me lève enfin en m'étirant.

- Les canards ont du suffisamment se reposer maintenant. Nous devrions repartir au plus vite. Je vous laisse voir ce que vous voulez faire de celui là.

Je n'ai pas particulièrement envie de m'encombrer d'un prisonnier pirate avant d'aller parlementer avec la vieille Reine d'Alabasta. Cela dit, je pourrais comprendre que d'un point de vu tactique, arriver avec le chef d'une bande de pirate du désert puisse aider à nous faire bien voir des autorités locales, et donc appuyé sur l'efficacité du gouvernement mondial à protéger les côtes de leurs alliés.
Les affaires finalement repliées, je me tourne alors vers Alex Raines qui en a finalement terminé bien rapidement avec le pirate maintenant solidement entravé.

- Il vaudrait peut être mieux que vous le preniez sur votre canard tandis que je prendrai vos affaires... pour mieux répartir la charge de nos colverts.
- Ne soyez pas si dur avec vous même Commodore, vous êtes aussi svelte qu'une brindille, rassurez vous.
- Il n'empêche que vous êtes plus légère que moi, je me trompe ?
- Oseriez vous réellement insinuer le contraire ? mes yeux virent au jaune sous le ton de défi que je lui lance.
- Tiens, j'avais presque oublié ce détail... Loin de moi cette idée. L'affaire est donc entendue ?
- Vous avez de la chance que cet homme puisse avoir un intérêt dans notre mission...

Déjà installée sur ma monture, je croise donc mes bras pour créer un double de moi devant Raines et récupérer le boulet qu'il a à ses pieds afin de le charger sur ma monture sous son regard surpris.

- J'espère que vous ne ferez pas cette tête devant la Reine Vivi.

En entendant son nom, l'otage se met alors à gesticuler sur mon canard, chose que je réussi à contrôler d'un coup sec derrière la nuque de celui ci pour le plonger dans l'inconscience.

- Vous êtes prêt ? Alors en avant.

C'est donc plus chargé que nous l'étions que nous reprenons notre périple vers Alubarna que nous apercevront que quelques heures plus tard...
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Qu’est-ce que la sérénité ?

La sérénité, c’est le bureau de l’appartement de fonction que j’aurai à Marie-Joie lorsque je serai Amiral. Il sera haut de plafond, et rempli de moulures d'albâtre et d’or. Il n’y aura pas le moindre grain de poussière, et tous les dossiers seront méthodiquement rangés dans l’ordre alphabétique dans des chemises cartonnées colorées en fonction de leur catégorie, et impeccablement disposées dans des armoires en rotin. Je serais assis là, dans un confortable fauteuil en velours, mon costume d’un blanc immaculé tiré aux quatre épingles sur lequel seraient accroché mes nombreuses médailles, alignées au millimètre près comme si on s’était servi d’un niveau. Voilà ma vision de mon endroit heureux.

En attendant, j’ai chevauché toute la nuit un canard géant dans le désert d’Alabasta, et avec pour seule compagnie l’Agent Alcéa. Cette dernière, en plus de trop régulièrement me rappeler à quel point elle est détestable de manière générale, m’a également prouvé cette nuit qu’elle n’était finalement qu’une agent du Cipher Pol comme les autres : elle tue sans se poser de questions. Je ne sais pas pourquoi je m’attendais à autre chose. Peut-être parce qu’il m’a semblé que nous avions eu un moment, qu’elle avait réagi à mon trait d’humour ? Ou bien est-ce en raison de ses pupilles changeantes, révélatrices de ses émotions ?

Nous arrivons. Tâchez de bien vous tenir et de ne pas faire honte au gouvernement que vous servez.

Je grince des dents à cause de sa remarque caustique alors que nous arrivons à Alubarna. Finalement, il s’agit sans doute plutôt du contraire : en tant qu’agent secret et véritable caméléon du Gouvernement Mondial, cette particularité physique a dû sans doute plus la desservir qu’autre chose… Et elle s’est naturellement endurcie pour en pallier les désavantages. J’esquisse une moue contrite en faisant le parallèle avec moi. On me reproche souvent d’être trop froid et procédurier… Et quelque part, elle l’est aussi. Froide. Détachée de tout sauf de sa mission. Une parfaite coquille vide dans laquelle peut s’incarner n’importe quelle persona jugée apte à remplir sa mission.

Je souffle un grand coup, chassant ces pensées de ma tête et relevant le menton vers l’immense palais qui se dresse devant nous. Dressé au centre de la ville, trois dômes dorés trônent sur un édifice impressionnant en pierre blanche, lui-même surélevé sur un épais socle de fortifications. Nous nous arrêtons en bas de l’immense escalier qui permet d’accéder au palais royal, et commençons à décharger nos montures.

Halte. Je me retourne vers l’homme qui nous interpelle… Et relève le menton vers lui. C’est un colosse, qui nous fixe en étant adossé au mur du rempart, juste à côté de l’escalier. Ses yeux bridés, rivés avec intensité sur nous, et ses habits aux dorures traditionelles Alabastaises tranchent avec le rose de ses cheveux. Il continue. Vous ne pouvez pas attacher vos colverts ici.
Et pourquoi ça ? L’Agent Alcéa répond sèchement, avec un ton de défiance, visiblement pas intimidée par le physique impressionnant de l’homme.
Et bien, le stationnement est de manière générale prohibé dans les environs du palais… Vous n’avez pas vu les panneaux ?

Il pointe du doigt un panneau portant la signalisation tout à fait standard et qui, effectivement, nous interdit de laisser nos montures à cet emplacement. Je grince des dents. Comment ai-je pu passer à côté de ça ? Ça ne me ressemble pas… Le voyage de nuit à dû m'épuiser… C’est la seule explication logique. Je penche la tête vers l’Agent Alcéa.

Navré d’être passé à côté… Mais il a raison. Les articles R417-1 à R417-8 du code de la route sont formels. Nous risquerions une amende relative aux contraventions de seconde classe !

Elle me lance un regard empli de dédain et d’exaspération, puis se retourne vers l’Alabastais.

Je n’ai pas de temps à perdre avec ça.

Elle commence alors à avancer vers l’escalier en ignorant le colosse, étant visiblement plus que sûre d’elle… Ce que je conçois. Elle est diablement puissante… Et si je ne m’en étais pas véritablement rendu compte à bord du Cuisino, elle avait su me le rappeler cette nuit contre les pirates des sables. Quant à l’Alabastais… Il est peut-être physiquement impressionnant… Mais je ne sens rien en particulier se dégager de lui. Peut-être que mon intuition se trompe ? Peu probable. Alors au moment où elle passe à sa hauteur et qu’il pose sa main sur son épaule, je crains le pire… Pour lui.

Allons allons, Kadda… Pas la peine d’être aussi procédurier…

Je lève la tête vers la voix d’un autre homme, et qui provient d’au-dessus de nos têtes. Un jeune homme aux cheveux blancs, dont les bras sont couverts de plumes et qui possède des serres en guide de pieds, atterrit alors à côté de nous. Il reprend petit à petit une forme humaine en faisant quelques pas vers nous. C’est un Zoan ?

Je suis sûr que vous avez une bonne raison d’être aussi pressés…
Tu es trop laxiste, Nell… Le dénommé Kadda souffle, exaspéré…

Les deux gardes royaux se retournent tous deux vers nous, attendant sans doute plus d’explications quant à la présence de deux étrangers et d’un pirate ligoté et bâillonné au pied du palais royal d’Alubarna. Sans me mettre en garde-à-vous formel, je rapproche mes jambes et fais claquer mes talons pour effectuer un salut digne de leur rang.

Je suis le Commodore Alex Raines, de la 2ème division de la marine. Et voici l’Agent Al… Je me reprends au dernier moment. Voici l’Agent Amaryllis.
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L'espace d'un instant, mes iris passent du violet au rouge avant de reprendre leur teinte violette tandis qu'un petit sourire satisfait se dessine sur mon visage. Oui, j'ai bien fait de choisir Raines pour cette mission : après tout, il me prouve une fois de plus qu'il est capable d'apprendre, ce qui est assez encourageant. Et puis bon, tout le monde ne peut pas atteindre mon niveau de perfection comme cela.

- Nous avons été convoqué par la Reine. Donc sauf si vous souhaitez lui expliquer que nous avons été retarder pour une histoire aussi stupide qu'un dépôt de monture, vous serez bien aimable de nous laisser passer car notre temps est précieux. Mais si vous avez du temps à perdre avec cette affaire alors je vous en prie, allez donc les attacher ailleurs.

L'homme aux cheveux roses me dévisagent alors en serrant les dents, prêt à répliquer mais heureusement pour lui, son compère lui pose alors une main sur l'épaule pour l'empêcher de répliquer.

- Bien sûr, laissez moi vous escortez jusqu'à sa Majesté.

Entre les deux gardes royaux, la tension est palpable mais aucun son ne le laisse paraitre. Et après un bref échange de regard qui en dit long sur le mécontentement du fameux Kadda, celui ci accepte tout de même de nous laisser passer non sans avoir l'intention de communiquer avec son chef dès qu'il sera seul. Grand bien lui fasse, ce n'est clairement pas quelque chose d'aussi futile qui va nous arrêter dans notre mission.

- Je vous ai vu arrivé du désert ce matin. Vous avez voyagé toute la nuit ?
- Autant que nos montures l'ont pu. Il n'était pas question pour nous de faire trop attendre la Reine quant à notre entrevue avec elle.
- C'est une noble attention, surtout si l'on considère l'objet de votre visite.

Sous son air plutôt avenant, le jeune homme qui nous guide dans les somptueux couloirs du palais pour nous emmener dans la salle où trône la Reine Vivi Nerfertari, celui ci cache un rancune presque sauvage contre le gouvernement mondial depuis l'incident causé par la Sainte Impératrice... Et malheureusement, cette idiote nous met tous dans une situation délicate qui me mue quelque peu dans le silence après cette réplique sarcastique...

- Mais je suppose que le gouvernement mondial a déjà trouvé comment réparer cet affront.
- Je crois que nous n'avons pas la même définition d'un affront cher guide... Fort heureusement vous n'êtes en rien concerné par cette affaire.
- Bien évidemment... répond t-il en se forçant à sourire, mais sa haine dégoulinant serait palpable même sans le haki de l'empathie. Et d'ailleurs, le reste du chemin se fait en silence jusqu'à ce que finalement nous arrivions devant une gigantesque porte plus richement décorée que les autres qui valaient déjà leur pesant d'or.

- Veuillez attendre ici, la Reine va vous recevoir.

Il tourne alors les talons après un bref hochement de tête avant de se transformer en faucon et partir à tire d'ailes.

- J'espère que vous êtes prêt Commodore Raines.
- Affirmatif Agent Amaryllis.

Et alors qu'il me répond, les grandes portes s'ouvrent enfin pour laisser place à l'immense salle du trône ouverte sur notre droite sur de luxuriant jardin ensoleillés tandis que la Reine siège sur notre droite. De longues enjambée plus tard et nous voilà devant elle, nous inclinant respectueusement devant cette vieille d'un ancien temps dont le doute est permis quant au fait qu'elle ait encore toute sa tête.

- Majesté
- Majesté
- Ha ! Vous voilà ! Vous m'avez ramené mes petites filles ?

Je m'étais attendu à ce que cette difficile question arrive à un moment de la conversation mais j'aurai préféré que cela viennent un peu plus tard... Heureusement, j'ai eu le temps de réfléchir à un moyen de contourner le problème durant notre trajet...

- Devrions nous les contraindre à revenir contre leur gré Majesté ? Ne sont-elles pas libre de vivre quelques aventures en compagnie d'une garde rapprochée pour assurée leur sécurité ? Mais soyez sans craintes : nous nous sommes assurés qu'elles finissent pas se lassée de ce voyage pour qu'elles demandent elles même à vous revenir.
- Et ce sera quand ?
- Lors de leur prochaine escale, à n'en point douter, Majesté.
- Dans ce cas pourquoi êtes vous ici plutôt qu'auprès d'elles pour me les ramener ! Vous êtes des agents du gouvernement mondial ! Faites votre travail ! Et puis c'est qui celui là que vous avez ligoté ? J'espère que ce n'est pas un de mes citoyens ! Vous n'oseriez tout de même pas vous en prendre à moi alors que ma famille est dispersée aux quatre vents ?!

Je déteste qu'on remette la qualité de mon travail, qui n'est que perfection, en question... Tellement que je sens mes yeux s'éclaircir sous la provocation et que je suis obligée de me concentrer dessus pour limité la visibilité de ma contrariété avant de réagir au début d'hystérie que nous fait la vieille Reine.

- Nous sommes ici pour assurez les devoirs de votre arrière petit fils, Hahypet Nefertari, auprès de la cité de Nanohana pendant son absence auprès de la Sainte Impératrice Adela Otero Nibal Y Milcar. Le gouvernement Mondial a bien conscience du trouble que ce changement peu avoir sur la ville de Nanohana c'est pourquoi nous nous engageons à prendre la régence du gouverneur le temps qu'il vogue sur les mers en nous assurant que cela ne perturbe en rien l'équilibre de votre île. Et c'est pour cela que nous avons dépêché le Commodore Raines ici présent et son équipage qui se chargera de cette régence... Un travail qu'il a admirablement bien commencer en capturant cet crapule du désert qui nous a attaqué cette nuit avec sa troupe d'hors la loi. Le Commodore s'est dit qu'il serait intéressant de vous le ramener en vie pour qu'il dévoile l'emplacement exact de son camps et s'ils possèdent d'autres camarades... Alors je vous prie de nous croire votre Majesté, nous sommes vos alliés et nous sommes ici pour vous servir, non pour vous nuire...

Surtout Raines. Faut juste que j'arrive à prouver qu'il fait du très bon travail pour que mon Noble Basara me rappelle enfin à lui... Plutôt que de me laisser moisir à Alabasta...
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Je garde une mine impassible, comme l’exige le protocole, devant Sa Majesté Vivi Nefertari… Mais si je le pouvais, je lancerais un regard mauvais à l’Agent Alcéa, qui tente une fois de plus de m’assigner à la garnison de Nanohana. Toutefois… Je prends un certain plaisir coupable et inavouable à la voir ramper devant la reine dont la longévité est un mystère même pour le corps médical. Quelle joie de la voir essayer, puis se raviser, de faire des commentaires sarcastiques à la monarque ! Et puis, à ma grande surprise, elle vante mes mérites lorsqu’elle mentionne la capture du pirate des sables. Je n’ai nul doute qu’elle le fait uniquement par intérêt, pour témoigner des qualités que je pourrais avoir en tant que Colonel de Nanohana… Ce qui n’est clairement pas dans mon intérêt. Alors qu’elle conclut en pointant du doigt le forban qui est ligoté et bâillonné, je m’avance vers le trône de la Reine Nefertari.

Je vous l’ai déjà dit, que vous le vouliez ou non… Nous sommes dans la même galère. Alors on peut essayer de se mettre des bâtons dans les roues… Ou on peut collaborer et partir d’ici après avoir accompli notre mission. Je chuchote à l’oreille de ma partenaire de fortune, en aparté, alors que je lui passe subrepticement à côté.

Votre Majesté… Je baisse la tête lorsque je commence à lui adresser la parole. Je continue. Alabasta est un royaume que le Gouvernement Mondial tient en très haute estime, ce qui explique notre présence pour assurer la sécurité de Nanohana en l’absence de son gouverneur légitime. Je marque une courte pause. Toutefois, je pense que vous serez de mon avis que cette situation est précaire et qu’elle n’est pas pérenne.

Je marque une nouvelle pause. A l’heure actuelle, la reine ne nous tient pas en haute estime… Et pour cause le Gouvernement, et donc la Marine, soutient les caprices de la Dragonne Céleste qui est responsable du départ de ses petites filles adorées… Alors comment, à partir de cette situation mal engagée, vais-je renverser la vapeur et inciter la reine à accepter l’installation d’une garnison de la marine sur l’île pour renforcer les liens entre le royaume et le Gouvernement Mondial… Tout en évitant de m’y retrouver mêlé ? Il va falloir être finaud, Raines… Et bien que je choisisse mes mots.

Dans tous les cas, ce n’est pas à un étranger à ce royaume comme moi que doit incomber la défense de ses terres. Alabasta doit rester Alabastaise. Je commence, terminant ma phrase par une rengaine nationaliste de bas étage. La Reine Nefertari a la réputation d’être particulièrement sage et avisée, mais elle a aussi la réputation de commencer à déraper dans la pente glissante de la sénilité, alors sait-on jamais… Pourtant, en cas de conflit ou si une telle situation est amenée à se reproduire, assurer la sécurité de vos sujets est une priorité, et l’assistance des forces armées de la marine est la bienvenue, surtout sur un territoire aussi étendu que le vôtre.

Du coin de l'œil, je la vois froncer les sourcils… Mais elle ne m’interrompt pas… Ce qui est bon signe, je suppose ?

C’est pourquoi je vous suggère de considérer l’implantation sur le long terme d’une garnison. A Nanohana par exemple, vu qu’il s’agit à l’heure actuelle de la zone sous tension. Avec des marines qui viennent d’Alabasta, qui connaissent le royaume et ses habitants. Il y a la base G-1 de Marineford plusieurs candidats potentiels originaires du royaume qui sont tous de fiers marins qui pourraient convenir, j’en suis sûr. J’essaie de ne pas recroiser son regard, surtout parce que je l’appréhende. Comment va-t-elle réagir à cette proposition ? Il y a des chances pour qu’elle y voie une certaine forme d’ingérence… Il y a une part de vérité, j’imagine. Toujours est-il qu’une tisane amère est toujours plus agréable à boire avec du miel… Alors, je peux peut-être réussir à l’amadouer autrement. Je continue. Cela nous déchargerait également, l’Agent Amaryllis, mes hommes et moi, de notre assignation à Alabasta, et nous permettrait, par exemple, de nous occuper personnellement du retour des Princesses Cloclo et Nini.

Si je ne relève pas la tête pour voir le regard de la Reine Vivi, je devine que l’Agent Alcéa me foudroie des yeux, étant donné que je l’emmène aux orties avec moi… Mais c’est une situation qui me conviendrait bien mieux que de rester coincé à Alabasta. Après tout, être reconnu comme étant le sauveur de deux princesses royales, c’est bon pour mon grade… Et bien que je n’apprécie pas forcément les Dragons Célestes et que s’attirer leur regard peut être à double tranchant, il faut reconnaître qu’il y a de réelles opportunités à saisir…

Du moins, à condition que je survive à la colère de l’Agent Alcéa, que j’anticipe alors que je relève les yeux vers elle.
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Ne pas craquer, ne pas craquer, ne pas craquer.

Je m'incline alors très solennellement devant sa majesté

- Ce serait pour nous un véritable honneur que de pouvoir mettre nos compétences à votre service Majesté.

Et alors que je crache ma tirade de mon plus beau ton hypocrite, je reste un long moment dans cette position de soumission, plus pour cacher la colère que tous pourrait lire dans mes yeux plutôt que par véritable principe de loyauté. Et évidemment quand je parle de "nous", je parle de moi et mon nouveau coéquipier régulier de mission, j'en ai bien peur...
Alors oui, peut être que ce n'est pas le pire bougre du panier, mais ça reste un idiot de marine qui a tous les coups, c'est engagé pour servir le peuple et sa notion de "justice"... Non mais quel débile ! La justice n'a de sens que si on suit celle qui a été pensé par les plus grands, non pas celle que des petits prétentieux s'inventent !

- Moi qui commençait justement à perdre fois en ces idiots du conseil...

Mes poings et dents se serrent tandis qu'elle ose insulter mon beau vénérable Basara devant moi, me mordant même l'intérieur de la joue jusqu'au sang pour me contenir de l'exécuter sur le champs. Heureusement que je fixe toujours délibérément le sol...

- Hm... Il est vrai que la disparition de mon petit fils est aussi un peu problématique... Je crois d'ailleurs que son frère est allé plaider sa cause directement à Marie Joie alors même que je lui ai dit de ne pas y aller...
Hm...


Commençant à en avoir marre de tenir la pose, j'expire discrètement pour reprendre mon calme et me redresse pour enfin refaire fasse de manière convenable à la Reine du pays du sable, celle ci est en pleine réflexion, regardant distraitement dans un coin de la salle tout en se frottant le bas de son menton pendouillant du fait de sa vieillesse.

- Si j'autorise la marine à gérer la défense de Nanohana jusqu'à ce que vous me rameniez mes petites chéries, vous me les ramènerez jamais j'imagine.
- Jamais nous n'oserions faire un tel !

La main de Vivi se lève soudain dans ma direction, m'appelant au silence.

- Je connais suffisamment les Gouvernement et ses agents pour savoir ce dont ils sont capables. Aussi, voilà ce que je vous propose : comme l'a suggéré monsieur l'officier, vous allez me trouver des enfants d'Alabasta pour gérer Nanohana en l'absence des soldats de mon idiot de descendant. Et à compter d'aujourd'hui, vous avez trois mois pour convaincre mes princesses de rentrer sans quoi je briserai tout accord avec le Gouvernement Mondial !
- Bien entendu votre Majesté.
- Alors maintenant partez, c'est bientôt l'heure mon émission dendenvisionique "La petite chaloupe est dans la mer". Et souvenez vous, vous avez trois mois jours pour jours, top chrono. Maintenant Zoup ! Et garde ! Occupez vous donc du capturé !

Et alors qu'elle nous chasse d'un signe de main, faisant immédiatement venir ses gardes qui viennent nous escorter, je reste impassible jusqu'à ce que nous retrouvions nos montures qui ont été déplacé loin du Palais Royal. Et ce n'est qu'une fois de nouveau seul avec le Commodore que je m'exprime à nouveau.

- Je suppose que vous êtes fier de votre petite magouille Raines ? Vous allez pouvoir reprendre la mer et m'avoir à vos côtés jusqu'à ce qu'on convainque ces deux dindes royales de retourner chez elles. Finalement, il semblerait que vous vouliez absolument draguer des princesses ! Et bien vous allez être servi, car si on échoue je jure de réduire toutes vos ambitions en un simple tas de cendre...

Mon regard trahissant ma fureur est noir. Aussi noir que mes idées de destructions si jamais, à cause de cet abruti de première, je devais me retrouvée séparer de mon doux Ike Basara pour l'éternité.
Non, non et NON ! Il est hors de question que cet abruti de Raines et ces pimbêches de princesses me privent de mon étoile ! Je les ramènerais chez elle quoi qu'il arrive et tant pis pour leur consentement !

Et sans attendre de réponse, je lance mon colvert au pas de course pour retourner à Nanohana. Et je compte bien profiter du voyage pour faire fonctionner les bureaucrates du Cipher Pol afin qu'ils me convoquent une brigade de soldat d'origine Alabastaise pour venir s'occuper de la défense de la ville portuaire.
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Au cours de mes différentes intéractions avec l’Agent Alcéa, que ce soit à bord du Cuisino ou durant cette mission, j’ai eu l’occasion d’être témoin de la palette de couleurs que sa particularité confère à ses yeux. Son violet naturel, le jaune de défi, le rouge de la colère… Mais en cet instant, c’est la première fois que je les vois virer au noir. C’est comme je le craignais… Et je déglutis lentement alors qu’elle me fusille du regard. Pas besoin d’un doctorat en psychologie des couleurs pour faire le lien et comprendre qu’un “regard noir” est ici à prendre au pied de la lettre… Elle est furieuse. Et ce qui est le plus inquiétant, c’est qu’elle se contient et reste la plus impassible possible devant la reine… Signifiant qu’elle accumule, qu’elle bouillonne… Et qu'au moment où elle se retrouvera seule avec moi, je vais déguster. Et étonnamment, je n’y manque pas. Mais bon, l’appréhension de sa réaction en diminue fortement l’impact… Et ce bien que je la crois sur parole lorsqu’elle menace de réduire mes ambitions en un tas de cendres… Je déglutis à nouveau.

Je suis toutefois plus inquiet de la réaction de la reine Vivi. Un délai de trois mois pour ramener les princesses, sous peine de trancher ses relations avec le Gouvernement Mondial ? Est-ce réellement crédible ? La dynastie des Nefertari fait partie des 20 familles fondatrices de cet ordre mondial quasi millénaire… Et bien qu’elle soit la seule famille à être restée sur ses terres et à ne pas s’être installée à Marie-Joie, je doute qu’il lui soit favorable de ruiner 900 ans d’histoire et d’unité mondiale… A moins qu’elle ne soit vraiment gâteuse ? Dans tous les cas, je ne peux pas envisager cette éventualité… Et encore moins le fait que mon nom soit lié à une catastrophe géopolitique pareille ! Ce serait la fin de ma carrière !

Mais trois mois, c’est très court. Après Alabasta, la flotte de Sainte Adéla doit se diriger vers Jaya… Mais impossible de savoir à quel horizon exact. Enfin, non, ce n’est pas impossible… Je suis sûr que la Vice-Amirale Harnam, ma supérieure, doit le savoir… Mais suis-je prêt à lui expliquer les raisons qui me poussent à vouloir cette information, et l’incident politique majeur qui pourrait en découler ? Certainement pas. Je n’ai pas encore vraiment eu l’occasion de faire mes preuves auprès d’elle, et il est hors de question que j'entame notre relation par une mauvaise impression. Après tout, il s’agit de la personne qui constitue la clé de ma transition vers l’amirauté… Alors qui d’autre ? Le Cipher Pol trempe forcément dans l’histoire jusqu’au cou : il y a donc fort à parier que l’Agent Alcéa doit pouvoir tirer les bonnes ficelles pour nous permettre de nous en sortir en évitant perte et fracas… Et c’est sans doute dans cette optique qu’elle s’est directement mise en route pour Nanohana, avec la pleine vitesse de son colvert. Je lui emboite le pas, tout en restant quelques dizaines de mètres derrière elle. C’est peut-être mieux, au moins le temps que la haine qu’elle ressent pour moi s’estompe…

Je suis happé hors de ces pensées ainsi que de la monotonie du paysage désertique par la sonnerie de mon escargophone. Lorsque je décroche, sa peau prend une couleur hâlée, et les lunettes noires et la coupe afro caractéristiques de ma supérieure apparaissent sur le visage du gastéropode.
Ici le Commodore Raines. Je vous écoute, ma Vice-Amirale.
Raines, je vous recontacte au sujet de votre requête d’hier…
Oui ?
J’ai potentiel un candidat… Ou plutôt une candidate qui correspond à ce que vous recherchez. La Lieutenant-colonelle Bashir. Une Alabastaise pur souche.
Et dont la promotion serait justifiée ?
Pas vraiment. Ses états de service sont excellents, mais c’est tout. Ceci étant dit, ce n’est pas dérangeant…
Hmmm… Je ne suis pas sûr que ce soit une si bonne idée, alors… Le nivellement par le bas des promotions nous affecte tous et… Elle me coupe la parole.
Vous avez raison, il est bien plus logique de promouvoir horizontalement un Commodore au poste de Colonel… Quand serez-vous prêt à assumer vos nouvelles fonctions ?
Hem… Je… Je respecte votre jugement, Vice-Amiral. Nul doute que vous avez raison et que la Lieutenant-Colonelle Bashir ferait une candidate parfaite pour ce poste. Je me prends, la voix tremblante. Je me note également à moi-même de ne pas trop prendre mes aises avec la Vice-Amirale Harnam… Elle n’est pas tout à fait de la même trempe que mon officier supérieur précédent, le Sous-Amiral Niromoto…
Bien. Il ne vous reste plus qu’à obtenir l’aval de la Reine Vivi et nous pourrons lancer les démarches…
C’est déjà fait. Nous venons d’avoir notre audience avec elle. Elle soutient l’initiative.
Où est le loup ?
Pardon ?
La reine Vivi n’est pas la plus fervente partisane du gouvernement… Alors pour qu’elle accepte d’installer une garnison de la marine comme ça, juste après les évènements qui viennent de se produire, c’est soit qu’Alabasta a plus de mal à se remettre des récents assauts pirates que ce qu’elle laisse entrevoir, soit qu’elle vous a demandé quelque chose en échange…

Je marque une courte pause de surprise, avant de me reprendre. La Vice Amirale est perspicace. Pas étonnant de la part de l’officier qui gère la base de la plus importante division de la marine de Grandline.

Effectivement, elle a donné un ultimatum. Trois mois pour lui ramener les Princesses Nini et Cloclo, sous peine de représailles d’ordre politique. J’essaye d’être réaliste en minimisant au maximum la situation.
Ce n’est pas bon… La reine est aussi mesquine que futée. Elle va définitivement compliquer nos relations avec son royaume si on ne s’exécute pas… Elle s’arrête un court instant durant lequel l’escargophone, qui imite ses réactions, fronce les sourcils. D’un autre côté, cet imbroglio a votre nom marqué dessus, Raines. Vous connaissant, vous n’avez sans doute pas pu vous empêcher de lui assurer que vous ferez tout votre possible pour ramener les princesses, je me trompe ?
Ah… Ha… Attendez Vice-Amirale, mon colvert entre dans un tunnel, je vous reçois mal…
Raines, vous savez mieux que moi les sanctions que vous encourez si vous me mentez…
Affirmatif, elles sont énumérées dans la sous-section 4 du code de justice militaire. L’article…
C’était rhétorique, Raines. Souffle-t-elle en m’interrompant. Faites attention. Vous êtes trop honnête et droit pour votre propre bien… Mais aussi celui de la marine. Les politiques, qu’ils soient monarques ou non, et qu’ils soient de bons dirigeants ou non, sont tous des serpents. C’est la nature même de leur fonction qui veut ça. Il vous faut plus de tact, et un peu moins de candeur… Si vous continuez à prendre du galon, vous y serez de plus en plus confronté, alors vous avez intérêt à vite vous y faire.

Bien qu’elle ne puisse pas le voir, je hoche la tête en réponse à sa leçon, et l’accepte avec humilité. C’est plus fort que moi. J’étais entré dans l’élite à la base, j’étais voué à être un combattant, un homme d’action… Pas un homme de mensonges et de perfidies pour arriver à ses fins.

Bref, il va falloir réparer les pots cassés. Je vais accélérer la procédure de déploiement de Bashir. De votre côté… Rapprochez-vous de l’Agent Amaryllis et laissez-là gérer la situation. Le Cipher Pol sera plus à même de gérer cette situation.
A vos ordres.

Elle raccroche sans prévenir… Et sans que je ne sache réellement si je l’ai déçue, ou si elle s’attendait à une issue de ce genre. Une chose est sûre, l’Agent Alcéa ne va pas apprécier… J’éperonne doucement ma monture pour la faire accélérer et rattraper celle de ma partenaire de mission. Une fois à sa hauteur, je l’interpelle.

Je viens d’avoir la Vice-Amirale Harnam. Elle a trouvé quelqu’un qui pourrait faire l’affaire. Une fois arrivés à Nanohana, je m’occuperai de préparer son arrivée et son installation. Pouvez-vous, de votre côté, gérer la situation avec les princesses ? Vous avez le bras bien plus long que moi… Et plus de doigté, également.

Je baisse la tête en prononçant cette dernière phrase, conscient de mes faiblesses. En espérant que l’Agent Alcéa s’en satisfasse en guise d’excuses…
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Je dévisage une nouvelle fois le Commodore de mon regard noir tandis qu'il semble soudainement prendre conscience de sa connerie et venir pleurer dans mes jupes pour que je nous sorte de là.

Et nonchalamment, je lui envoie mon scribodenden sans même prendre le temps de ralentir notre cadence. Malgré sa surprise, Raines réussi tant bien que mal à récupérer le gastéropode.

- Vous allez bientôt recevoir la liste de tous les marines originaires d'Alabasta. Démerdez vous pour constituer une garnison d'au moins deux cents hommes, avec les officiers qu'il faut.

Et sans se faire attendre, l'escargophone commence à vomir du papier. Une énorme liste de nom qui prends plusieurs pages et décrivant à chaque fois le nom, le grade, la photo ainsi que les fait d'armes et notable de chacun des marines venant de cette île de sable.

- Maintenant, retournez donc derrière pendant que je gère vos conneries...

Et sans oser rouspéter, Raines ralenti légèrement l'allure pour retourner quelques mètres derrière moi et me laisser toute l'intimité qu'il me faut pour passer mon appel...
Heureusement d'ailleurs qu'il ne peut plus voir ma main trembler en se tendant vers le denden dans le but de contacter l'élu de mon cœur...
De décevoir l'élu de mon cœur...
Raaah bon sang ! Pourquoi moi ?! Tout ça c'est sa faute ! Un instant, je ne peux m'empêcher de me retourner vers le marine et de lui lancer mon regard le plus noir crépitant d'éclair avant de finalement me détourner violemment de lui pour revenir à mon devoir.

Allez Alcéa, calme toi. Tu ne peux pas appeler ton doux Basara dans cette état... Inspire... Expire... fuuuuuuu... Inspire... Expiiiiireee... fuuuuuuuuuuuu... Là... On se détend.

- Tout va bien ?
- J'AI DIS DERRIÈRE !

Bon, j'en étais où déjà ? Oui. Appeler Ike Basara.
Une nouvelle fois ma main tremblante s'approche de l'escargophone alors que mes yeux se parent de quelques larmes de peur...

- Raah bordel mais qu'est ce que je vais devenir ?!

Soudainement recroquevillée sur moi même, mes mains cachant mon visage, je perds totalement pieds. Si jamais je devais perdre mon poste auprès de Basara... Non. NON ! Je refuse ! Ce n'est pas possible !
Ça va aller, ça va aller... Il faut juste que je me reprenne. Je me redresse d'un coup, secouant mes mains sur le côté pour évacuer le stress qui me ronge.

- C'est juste un léger contretemps. Un maudit contretemps que je dois surmonter.

Après tout, je suis une professionnelle ! Ce n'est pas une petite mission de pacotille qui va ruiner toute ma carrière, hein ? Il faut juste que je trouve les bons mots. Par exemple... En disant que c'était la seule solution pour calmé la vieille folle de Vivi... Oui, voilà. Et qu'au vu de l'importance du chantage de la Reine Vivi, il était plus sage que je m'en occupe moi même plutôt que de laisser faire des amateurs. Quant à la présence du Commodore... Raaah, mais pourquoi je l'ai choisi lui ! Je vais encore être obligée de vanter ses mérites pour ne pas montrer que j'ai fait une erreur. Ça me débecte !

Bon, mon scénario en tête, je trouve enfin de lancer la communication avec mon étoile et juge...

- Alcéa ! Alors, comment s'est passé l'entretiens avec la vieille ?
- Les rumeurs sur sa sénilité sont bien fondées mais nous avons tout de même réussi à trouver un terrain d'entente et elle nous laisse installer une garnison de la marine durant l'absence du gouverneur de Nanohana.
- Fort bien, fort bien.
- Il y a cependant deux points à respecter sur lesquelles elle a insisté.
- Et quels sont-ils ?
- Rien de très génant : elle souhaite que la garnison implanté chez elle soit exclusivement composé de soldat étant née sur son Royaume. J'ai déjà demandé au bureaucrate du Cipher Pol de m'envoyer une liste des candidats potentiels que j'ai remise au Commodore Raines qui va se charger de composer cette garnison. Avec votre permission, dès que son choix sera fait je contacterai l'Amirale en chef pour lui faire part de toutes les demandes de mutations.
- Une simple broutille effectivement.
- N'est ce pas ! Enfin, la deuxième chose n'est guère plus compliqué ! Comme tout le monde le sait Vivi s'inquiète pour ses deux princesses qui ont embarqué avec la Sainte Impératrice. Comme elle devenait hystérique à ce propos, je lui ai assuré que nous lui ramènerions ses deux filles dans un délai de trois mois. Au vu du sujet sensible que cela représente pour la Reine, je ne pouvais laisser personne d'autre que moi m'assurer que la mission serait menée à bien. Et le Commodore Raines ne répondant pas aux critères de la Reine pour gérer Nanohana, mais bien décidé à prouver sa valeur, a insisté pour m'accompagner afin de servir au mieux l'alliance entre le Gouvernement Mondial et Alabasta.
- Je vois... Dans ce cas je vais surement devoir me trouver quelqu'un d'autre pour m'accompagner pour ma visite à Logue Town dans deux mois.
- Je... Je ferai au mieux pour être revenue dans les temps votre Sainteté !

Bordel, Logue Town, j'avais complètement zappé ! Quel plaie ! En plus c'est moi qui ai choisi la date de visite pour que ça coïncide avec mon anniversaire où je dois visiter la tombe de ma sœur ! Raah la poisse !

- Dans ce cas, je te laisse gérer qui m'accompagnera là bas si jamais ta mission prenait plus de temps.
- Ce... Ce ne sera pas la peine Votre Sainteté. Je serai là, comme convenu.
- Bien, alors je te laisse te mettre en route pour rattraper notre Sainte Impératrice ?
- Comptez sur moi votre éminence.
- Alors à bientôt Alcéa.

Et le denden raccroche avant même que je n'ai le temps de présenter mes respects à mon doux Ike. Doux Ike qui est en colère, je le reconnais bien là... Est-ce parce qu'il n'aime pas que je serve d'autres personnes que lui ? Si c'est ça, alors peut être est ce qu'il tient à moi ? Moi son précieux pion, son agente rien qu'à lui qui ne vit que pour le servir lui et personne d'autre ! Sans m'en rendre compte, je commence à rougir en pensant à toutes ces probabilités, du moins jusqu'à ce que dans un moment d'euphorie non contrôler, mon regard croise celui de Raines, revenu à ma hauteur. Et instantanément, je me reprends, redevenant aussi froide que d'habitude bien que mon regard reste violet cette fois.

- Quoi ?! T'as déjà fini ?!
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Affirmatif. C’est ce que je venais vous dire toute à l’heure, déjà, quand je vous demandais si tout allait bien… Je commence, en me grattant l’arrière de la tête, tout en maintenant mon dos droit sur ma monture. Je continue. L’administratif c’est mon dada, j’ai l’habitude d’en faire… Vous verrez, d’ailleurs, je nous ai aussi rangé tous les candidats par ordre alphabétique, c’est beaucoup plus clair comme ça. Vous êtes toute rouge, c’est le soleil ? Vous voulez vous reposer ?

Elle me répond sèchement que non, puis m’envoie paître. Je réponds par une moue irritée mais ne dit rien, et elle me laisse poursuivre le reste du voyage à sa hauteur… Dans un silence qui n’est qu’occasionnellement interrompu par le cancan de nos colverts. Nous pressons le pas, mais comme à l’aller, nos montures commencent à fatiguer alors que nous sommes toujours à bonne distance de Nanohana. Je l’interpelle.

Nous devrions faire une halte, pour que nos montures se reposent.

Elle soupire, exaspérée mais finit par acquiescer. Elle sait pertinemment qu’elle n’a rien à gagner à épuiser son moyen de locomotion… Quoiqu’au vu de l’état dans lequel elle est, elle serait bien capable de le faire tomber de fatigue, puis de me réquisitionner le mien et de me laisser finir le reste du trajet à pied… Ce qui pourrait être un bon entraînement, maintenant que j’y pense. Le sable est moins traumatisant pour les articulations, et permet au sang de bien circuler dans les jambes… Et l’exercice est intéressant pour le travail de la proprioception, et par rapport au fait que l’exercice est bien plus énergivore que de la course sur terrain plat… Mais pour autant, il est hors de question que je lui coure après pour son bon vouloir… Et puis, je n'aime pas le sable. Il est grossier, agressif, irritant et s'insinue partout… Comment garder une tenue impeccable dans ces conditions ? Nous finissons par nous arrêter, alors que le soleil commence à disparaître derrière les dunes, dans un endroit qui ressemble à celui où nous avons passé la nuit dernière. Je défais le harnachement et la selle de mon colvert, et le laisse gambader autour du campement de fortune, alors que l’Agent Alcéa s’occupe de nous allumer un feu.

Je m’éclipse ensuite quelques minutes pour rappeler la Vice-Amirale Harnam. Je transmets alors religieusement à son aide la liste des marines que j’ai sélectionné, puis je reviens m’asseoir près des flammes, à côté de ma partenaire de mission.

J’ai transmis la liste des soldats à mes supérieurs. Ils vont se charger de réaffecter ces soldats, et de les envoyer à Nanohana sur un cuirassé avec celle qui deviendra leur Colonelle. Je n’ai pas eu à les convaincre de l’urgence de la situation : rien que le fait de pouvoir implanter une garnison à Alabasta est une si belle aubaine qu’ils souhaitent profiter au maximum de la coopération de la Reine Vivi avant qu’elle ne change peut-être d’avis… Je marque une courte pause, puis reprend. J’aurai à peine le temps de les accueillir et de l’assister dans sa prise de fonction… J’ai déjà été assigné à un nouveau déplacement. Pour l’opération Coyote Tango, si vous êtes au parfum.

En effet, c’est également durant cet appel escargophonique que j’ai été notifié de ma participation, suite à la recommandation du Sous-Amiral Niromoto, à un événement de grande envergure qui aura bientôt lieu sur West Blue… Derrière ce nom anodin, presque ridicule et qui semble avoir été improvisé à la va vite, se cache un Buster Call. Je ne sais pas trop qu’en penser. Puis-je participer à une mission qui implique autant de barbarie, sans pour autant bafouer mes valeurs ? L’idée de rester enchaîné à Alabasta ne m’enchante pas du tout… Mais mon rôle y serait infiniment plus positif que lors d’un bombardement dénué d’humanité… Comment vais-je pouvoir changer les choses de manière durable au milieu d’autant de mort et de destruction déraisonnées ? Je chasse ces pensées de ma tête. Concentre-toi sur ta mission actuelle, Raines.

Aussitôt cette mission terminée, je serai à votre disposition pour vous prêter main forte et récupérer les Princesses, si vous échafaudez un plan. C’est la moindre des choses.

Elle ne me répond toujours pas, perdue dans sa bulle ou ses pensées, ou ayant toujours une dent contre moi.

Vous voulez me dire quel est le problème exactement ? Je sais bien que ce n’est pas l’issue que vous espériez, mais j’ai foi en notre partenariat. Mes déclarations à la Reine Vivi sont risquées, et ce sera quitte ou double… Mais je ne doute pas que nous saurons mener cette mission à bien… Et obtenir les félicitations de nos supérieurs respectifs.

J’insiste sur cette dernière partie de phrase, ayant bien compris que malgré nos motivations différentes, nous avions au final le même objectif : avoir d’excellents états de service et prospérer au sein de nos branches respectives. C’est pourquoi j’essaie de détendre l’atmosphère, et de lui faire comprendre que nos buts sont intimement liés. Et puis, au plus j’y pense… Au plus je me dis que cette situation est pour le mieux. Pour obtenir l’avancement auquel j’aspire, je dois prendre des risques… Et j’espère que le dédain de l’Agent Alcéa se transformera en confiance lorsqu’elle m’aura vu à l'œuvre. Lorsqu’elle saura que malgré mes excentricités et mon faux-pas diplomatique, je suis un officier plus que capable d’assumer ses paroles par les actes…


Dernière édition par Alex Raines le Mar 23 Jan - 17:37, édité 1 fois
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Le problème... Non mais en plus il ne voit même pas le problème alors qu'il vient lui même de le décrire, le fameux problème ! Peut-on réellement être à ce point aveuglément optimiste qu'on en devient naïf ?

- Le problème, cher Commodore Raines, est que vous comme moi avons, comme vous venez le de dire, d'autres missions à gérer que de s'occuper de deux greluches éprise d'un loubard des mers. Vous avez votre Tango à gérer et moi j'ai le miens qui me demande d'être disponible dans deux mois. Oui, deux mois, pas trois. Sans quoi quelqu'un pourrait me voler tous les acquis que j'ai durement gagné ses dernières années. Et ça, il en est strictement hors de question, vous m'entendez Raines ? Hors. de. question.
Mais vous savez ce qui m'énerve le plus dans cette histoire ? C'est que vous m'avez prise au piège ! J'ai eu la négligence de vous faire confiance et de vous désigner pour cette mission de haute importance qui est de construire une garnison sur cette île de malheur, et voilà maintenant que je me retrouve à devoir faire une mission en binôme avec vous alors que vous n'êtes même pas disponible ! Autant dire que je vais devoir la faire seule et venter vos mérites inexistants pour ne pas perdre la face !
La dessus vous pouvez être fier ! C'est bien la première fois depuis mon engagement au Cipher Pol que je me fais avoir de la sorte ! Autant dire que plus jamais je ne ferai confiance en un abruti de marine !


Furieuse, je jette la baguette de bois que je tenais dans le feu et me relève brusquement pour aller me détendre plus loin. Pourtant dans ma tête, je continue de pester sur tous ces idiots incompétents qui m'entourent ! Bon sang, comme d'habitude, il n'y a qu'en ce que je fais moi même que je peux avoir confiance !

Mais finalement, la colère reprenant le pas sur le reste, je me retourne et plante mes yeux rouges dans ceux du Commodore, un index accusateur pointé vers lui.

- Voilà comment on va faire les choses : vous allez vous occupé seul et personnellement de la création de la division Alabastienne. Sitôt à Nanohana je vous filerai toutes les infos sur les notables de la ville que j'ai recensé et vous vous démerderez avec ça pendant que moi je filerai commencer le travail de manipulation des Princesses. Et dès que votre mission sera terminé, vous me rejoindrez sur le navire de la Sainte Impératrice ou directement à Nanohana selon ma propre performance.
Mais je vous préviens, je ne vous attendrais pas plus longtemps que dans deux mois. Et encore, un peu moins car je dois être de retour à Marie Joie pour cette date !
Est ce que c'est clair pour vous Commodore ?! Et je vous déconseille de me faire me répéter !


J'attends alors sa réponse, toujours debout et menaçante de mon index, mon regard sanguinaire fixé sur lui. Et autant dire qu'aucune autre réponse que "Oui" ne sera toléré !
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Je vous ai pris au piège ?

Mon sang ne fait qu’un tour lorsque j’entends ses accusations, et mon tempérament d’ordinaire calme et policé laisse place à un Raines qui a peu l’habitude de sortir le bout de son nez : un Raines particulièrement vindicatif.

Vous avez un certain culot de m’accuser de vous avoir pris au piège ! Je vous rappelle que vous m’avez fait mobiliser sur cette île désertique parce que vous espériez me refiler le veau malade !

C’est également un Raines qui a clairement absorbé les expressions locales de son Kage Berg natal.

Me faire confiance ? Me désigner pour cette mission de la plus haute importance ? Si j’avais voulu devenir Colonel et m’enterrer sur une île j’en aurais fait la demande depuis bien avant ma promotion au grade de Commodore ! J’essaie moi aussi de faire de mon mieux avec les cartes qu’on m’a donné… Qu’est-ce que vous pensez ? Que ça m’enchante, de gaspiller mon temps et des ressources qui seraient bien mieux mises à contribution ailleurs pour courir après des princesses adolescentes dans leur amourette avec une raclure de la pire espèce ? Il y a des gens qui ont réellement besoin de moi et j’ai les pieds et les poings liés à cause de manœuvres politiques qui sont de votre ressort ! Quand on m’a remis cette médaille… Je lui indique la Médaille de l’Oeil de Lynx qui est accrochée sur mon plastron. ... On m’a proposé d’intégrer le Cipher Pol. Si je voulais lêcher les bottes de la royauté ou me retrouver coincé dans ce genre de bourbier, je n’aurais pas refusé !

Je plonge mes yeux dans les siens, sans détourner le regard. Ils brillent d’un rouge éclatant, à la limite de l’incandescence… Qui me rappelle la couleur naturelle des miens. J’écoute sa proposition sans l’interrompre, et finis par acquiescer.

Ne vous en faites pas. Vous n’avez pas besoin de me le répéter. Je suis tout à fait d’accord avec vous. A chacun sa tâche. Transmettez-moi cette liste et laissez-moi faire. Et rassurez-vous, vous n’aurez pas à mentir pour ne pas perdre la face. Je vais faire un travail exceptionnel, et je vous garantis qu’à votre retour vous verrez à Nanohana une garnison parfaitement implantée dont vous n’aurez que des éloges à faire à vos supérieurs !

Deux mois ? Bah. C’est dix fois plus de temps qu’il ne m’en faut pour installer les méthodes et mettre en place la garnison. Pour qui me prend-elle ? Dans quelques jours, tout sera terminé, d’autant plus si la Vice-Amirale Harnam se dépêche de m’envoyer les hommes que j’ai sélectionné. Mais je ne compte pas m’arrêter là. Mon sentiment pour l’Agent Alcéa est passé de l’agacement à un véritable ressentiment. Elle se sent supérieure à moi ? Me prend pour un incapable ? Je vais lui prouver qu’elle se trompe. Elle pense que ma droiture et mon attitude pacifiste sont un signe de faiblesse ? Je vais lui montrer que je sais aussi sortir les crocs quand il le faut.

Dans un peu moins de deux mois ? Très bien. Vous pouvez compter sur moi, j’y serai. Vous savez comment me joindre, j’imagine, vu que vous avez su actionner les ficelles pour me faire mobiliser ici.

Je me lève et m’éloigne du feu à côté duquel je m’étais assis, attrape une couverture, et m’adosse à mon colvert qui s’était assoupi, en lui tournant le dos. J’espère que la nuit portera conseil, et saura calmer les ardeurs respectives. Car quand bien même nous nous séparerions une fois arrivés à Nanohana… Le voyage de demain risque de ne pas être agréable…
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Et voilà... Il a pas dit oui et il a compris de travers ! Et en plus il ose bouder. Non mais c'est le monde à l'envers ! Si il ne voulait pas être soumis à des mutations sauvages, il aurait peut être du réfléchir à deux fois avant de refuser d'intégrer le Cipher Pol ! Non mais franchement, le culot de ce soldat, c'est inadmissible !

Et maintenant que le voilà roulé en boule contre sa monture, j'ai qu'une envie c'est de lui mettre une pichenette bien senti dans sa tronche avant de l'insulter de tout les noms en lui réexpliquant la vie. Mais en y réfléchissant, ça ne me ressemble clairement pas. Pire ! Ce serait me mettre au niveau de cette sotte de Capulina qui cherche toujours à avoir le dernier mot ! J'inspire donc profondément en détournant le regard de mon coéquipier, le perdant plutôt dans la profondeur du désert où nous sommes. Légèrement calmée par ce geste, je m'allonge alors près du feu, contemplant la profondeur de la nuit du désert. Quand je réfléchis plus posément à la situation, j'arrive enfin à légèrement relativiser. Finalement tout ce que j'ai à faire c'est convaincre deux gamines de rentrer cher leur vieille arrière grand mère, ou arrière arrière selon la princesse. Et si c'est l'amour qui les en ont fait partir, peut être que l'amour pourra les faire revenir ?

Peut être y a t-il dans la garnison qui va être créer des hommes digne de leur intérêt ? Lentement, je me relève pour ne pas faire de bruit et me dirige vers les sacs de selles du canard de Raines sous son regard faussement fermé mais dont mon empathie me signale qu'il est tout à fait désapprobateur. Enfin, c'est pas comme si j'en avais quelque chose à faire.

Récupérant la tonne de papier, je retourne prêt du feu que je réalimente d'une bûche avant de me mettre à la lecture, remarquant rapidement les coups de crayon de l'officier m'indiquant les choix qu'il a fait. Ce qui me permet alors de constater leurs pertinences. Bon, je suppose qu'il n'est pas si inutile que ce cela. Après tout, je l'ai quand même choisi... C'est bien une preuve qu'il n'est pas dénué de qualité. Lentement, je lis chacun des profils sélectionné pour les apprendre et en trouver quelques uns dignes d'intérêt que je mets sur un tas de côté. Et ce n'est qu'une fois le tri terminée que je m'allonge enfin pour me laisser aller au sommeil jusqu'à ce que les premières lueurs de l'aube nous réveillent.

Si de mon côté les tensions de la veille sont de l'histoire ancienne, Raines quant à lui se fait on ne peut plus discret. Est ce que j'en ai quelques chose à faire ? Non, clairement pas. C'est donc en silence que nous reprenons notre route vers Nanohana, sans un seul mot échanger durant ces dernières heures de voyage. Et c'est finalement une fois en ville et les canard rendu au service de location que je brise le silence pour l'inviter à me suivre. Ce qu'il accepte d'un simple hochement de tête. Quelques minutes de marches plus tard et nous voilà devant mon hôtel que j'ai choisi non pas pour la qualité de son service mais pour sa localisation central dans la ville.

Et une fois la porte de la chambre passée, je lui lance les clés de celle ci.

- Tenez, je vous laisse décidé si vous voulez la garder le temps de votre séjour ici. Le documents sur les conseiller du gouverneur Nefertari son ici, sur ce bureau.

Bureau qui, comme tout le reste de la chambre est impeccablement rangé.

- Si vous avez des questions sur Nanohana, profitez en tant que je suis là.

Tiens, d'ailleurs, ça me rappelle sa soit disant leçon de moral d'hier...

- Notez que je compte détourner le cœur des princesses en leur vendant des soldats de chez nous. Dont vous puisque vous êtes Commodore et bien bâtie. Avez vous une objection à cela ? Et d'ailleurs, même si je n'ai aucun besoin de vous, rappelez vous que vous vous êtes engagé auprès d'une reine pour lui ramener sa descendance, donc essayé de vous rendre disponible pour cela histoire de mériter vos "félicitations". Ah et...

Rapidement je me dirige vers mon bureau que je lui laisse et prend un crayon avant de griffonner que chose sur un post-it que je vient ensuite coller sur la chemise poussiéreuse du soldat.

- Un bon partenariat nécessite une bonne communication non ? Alors appelez moi si les choses vous échappe plutôt que de tout faire foirer !
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Je ne comprends décidément pas cette femme. Elle enchaîne les coups de sang hier… Et aujourd’hui, me parle tout d’un coup amicalement, comme si de rien était… Elle doit avoir de sacrés soubresauts de tension artérielle… Mais au moins, elle s’est calmée. Je comptais là-dessus, à vrai dire, en coupant court à la dispute et en lui laissant de l’espace pour décompresser en allant me coucher… Mais je m’attendais pas à un tel revirement de situation. Je ne vais toutefois pas m’en plaindre. Quitte à être coincé et à devoir travailler avec elle, autant que notre collaboration se fasse sans animosité… Du moins autant que possible.

Pendant qu’elle me parle et me présente son plan, je suis en train d’inspecter la chambre qu’elle me laisse, considérant l’idée de m’y installer. Je passe mon index ganté sur le bureau, puis le frotte contre mon pouce pour essayer d’y trouver la moindre trace de poussière. Il n’y en a aucune. Il faut l’avouer, la chambre est impeccable, et j’apprécie qu’elle fasse le lit au carré comme on nous l’apprend à l’armée. Cela pourrait déranger certains de dormir dans les draps d’une personne du sexe opposé… Mais ce n’est clairement pas mon cas : je considère l’Agent Alcéa par son grade et par son rang avant de considérer ces problématiques… Conformément à l’Article L4123-10 du Code de la Défense, qui exclut tout comportement sexiste au sein de l’armée, et que je respecte à la lettre. Je sais qu’il s’agit d’ailleurs d’une des raisons pour lesquelles mon Enseigne a choisi de servir à mes côtés. C’est pourquoi, lorsque l’Agent Alcéa m’annonce qu’elle compte utiliser mon physique dans un stratagème pour récupérer les deux princesses… Et j’avoue ne pas spécialement être confortable avec cette idée. Ceci étant dit…

Vous me posez la question… Mais j’imagine que même si je refuse, vous le ferez quand même, n’est-ce pas ? Alors allez-y…

Je souffle ma réponse, avant de me taire. Si elle fait l’effort de se forcer à être agréable… Alors il est hors de question que je sois celui qui y mette de la mauvaise volonté et ait la rancune tenace. Elle parle de bonne communication pour un bon partenariat ? Très bien.

C’est entendu. Je ne manquerai pas de vous contacter s’il y a de l’avancement de mon côté. Je compte sur vous pour faire la même chose. Pas la peine de passer par ma supérieure si vous avez besoin de moi… Contactez-moi directement.

Elle hoche la tête, et prend congé. Lorsqu’elle ferme la porte de la chambre et commence à s’en aller, je reste silencieux, immobile. Puis je souffle un coup et m'assois sur le lit… Puis me laisse tomber en arrière. Je m’enfonce dans le matelas et l’oreiller. Comment se fait-il que je me sente bien plus épuisé qu’après toutes ces missions où je finis avec la moitié des os du corps brisés et alité pendant des jours ? Je reste plusieurs dizaines de secondes immobile, à simplement essayer de me vider l’esprit. Je me conforte à l’idée que je vais passer plusieurs jours à mettre en place des méthodes, remplir des rapports et saisir des dossiers, signer et coordonner l’installation des soldats, me plonger dans les articles de lois Alabastais et vérifier que tout soit bien conforme… Ah, quel pied ! Douce déesse Administration, merci d’ainsi m’accorder votre bénédiction ! Je me dirige vers mon escargophone, et compose le numéro de ma seconde.

Enseigne ? Où êtes vous ?
Nous occupons les lieux de l’ancienne caserne de la garde royale qui est partie avec Sainte Adéla, Commodore.
Bien. Dans les jours qui viennent, deux cents soldats vont être affectés à la toute nouvelle garnison de Nanohana, accompagnés de leur Colonelle. Cette dernière est inexpérimentée, donc il va falloir la guider et l’aider à se mettre en place… Et rapidement. Nous devons vite nous mettre en route pour notre prochaine assignation. Il va falloir être rapides et efficaces. C’est entendu ?[/color]
Entendu, Commodore. Nous avons déjà commencé à mettre en place des patrouilles pour le maintien de l’ordre.
[b]Parfait. Continuez. Je viens vous rejoindre à la garnison pour commencer à faire la paperasse. J’espère que vous êtes prête à faire une nuit blanche de classement et d’organisation !

A vos ordres, Commodore !

J’esquisse un sourire lorsque j’entends l’enthousiasme de ma seconde. Vous allez voir, Agent Alcéa… Vous me sous-estimez… Mais attendez de me voir avec un stylo et un tampon à la main !

Quelques jours plus tard.

Vous avez tout enregistré, Colonelle ?
Je… Je crois, Commodore Raines. Merci. Au pire des cas, je me référerai aux nombreuses cartes colorées que vous avez laissé de partout…
De toute manière, nous allons rester deux jours de plus dans la baie pour vous épauler au cas où vous auriez besoin d’aide… Mais je doute que ce soit le cas. Elle acquiesce en silence. Je conclus. Je ne veux pas vous mettre la pression… Mais l’implantation de cette garnison est une étape historique dans les relations entre votre royaume natal et le gouvernement. J’espère que vous mesurez l’importance du succès de cette mission.

Elle acquiesce à nouveau sans rien dire… Et je me rends compte qu’en lui disant que je ne lui mets pas de pression… D’une part je lui en mets énormément, et d’autre part je lui parle comme l’Agent Alcéa.

Toutes mes excuses, Colonelle. Vous avez la confiance de la Vice-Amiral Harnam, ainsi que la mienne. Je suis sûr que tout se passera bien.

Je la salue au garde-à-vous et elle me rend la pareille, puis je prends congé après un hochement de tête approbateur. Mon Enseigne me talonne le pas.

Et maintenant, Commodore ?
Maintenant, nous allons à ma chambre, à l’auberge. Nous devons faire un briefing à la Vice-Amirale Harnam pour préparer notre départ pour West Blue… Nous soufflerons pendant le trajet.
Et les princesses ?
Pour les princesses… Je pense que nous n’avons pas d’autre choix que de faire confiance à l’Agent Amaryllis...

… Et je ne peux pas dire que la perspective de re-collaborer avec elle pour une nouvelle mission m’enchante tout particulièrement…
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