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A l'aube d'un carnage ; Buster Call - Acte I


*Sur les mers de West Blue, 2h avant le Buster Call*

- « Et donc ? On va bombarder une île passée sous les radars depuis des siècles ? » Questionna Kagari, les bras croisés sur son torse.

- « T’as bien compris. Tu flippes peut-être ? » Que j’demandai en me marrant.

- « C’est vrai que c’est difficile à croire, surtout venant d’un déserteur, si j'en crois mes informations. Un revers autre que celui de Marineford nous sera presque fatal. » Admit amèrement le vieux Jurgen.

- « Mais d’un autre côté… » Intervint aussitôt Scar en tirant sur sa cigarette, torse-nu et avachi sur son siège… « Ce serait un merveilleux coup d’éclat, non ? Une multitude de révolutionnaires mis hors d’état de nuire… »

- « Si c’est pas un piège de ce fameux Mountbatten… » Reprit à la volée Kagari qui affichait un sourire presque railleur.

- « Vois le bon côté des choses, Kagari. Si j’me vautre, ça te fait un concurrent en moins pour le poste d’amiral, non ? »

Keegan explosa de rire, au même titre que Scar ! Les deux vice-amiraux se bidonnèrent comme des baleines et pas qu’un peu ! Jurgen, lui, eut une mine dépitée et soupira lourdement, tandis que Kagari me fixa d’un air mi-amusé, mi-agacé. Faut croire que j’avais visé en plein dans le mille, vu qu’en coulisses, nos noms figuraient parmi ceux des officiers susceptibles de remplacer Tetsuda. Pour ma part, je me servis un verre de whiskey en haussant les épaules, puis je remplis ceux de mes vis-à-vis comme si de rien était. Comme si de rien était, oui, parce qu’autour de la table ronde où nous étions installées, se trouvaient pas moins d’une trentaine de personnes assistant à notre petite réunion de briefing : des sous-amiraux, contre-amiraux et une multitude d’officiers généraux comme des commodores et autres lieutenants colonels. Quelques Cipher Pol se trouvaient également çà et là puisqu’ils avaient également à faire dans cette intervention. L’une des leurs était infiltrée sur cette île de merde depuis perpète, apparemment.

Où est-ce que tout ce gratin de la marine se trouvait exactement ? Dans la plus grande salle de réunion de mon navire qui était à la tête de toute une escadre filant actuellement sur les eaux de West Blue. Tous les équipages sensés participer au Buster Call s’étaient retrouvés quelques heures auparavant sur un point de Calm Belt, avant de tracer à une vitesse particulièrement élevée vers notre objectif : la fameuse Aeden. D’ailleurs, dehors, il y avait une averse conséquente. J’espérais qu’il n’y aurait pas tempête, parce que manœuvrer et livrer un combat dans un temps aussi pourri n’était pas ce qu’il y avait de plus emballant. Enfin… Qu’importe de toute façon… Parce que lorsqu’on parlait de trucider des révolutionnaires, j’étais chaud et pas le seul. Mon père assis à ma droite n’était pas en reste. Le vice-amiral Jurgen n’était pas non plus connu pour être un tendre… Quant à Scar, il faisait généralement le boulot sans plus. Mon interrogation était portée vers Kagari. Qu’en était-il de ce vice-amiral qui était le plus récent parmi nous tous ?

- « Ne t’en fais pas, Kagari. J’ai contacté le chef du CP6. Il m’a assuré que ce trou existe bel et bien. » Finis-je par dire en lampant une bonne gorgée de mon breuvage.

- « Et comment se fait-il qu’on ne soit au courant que maintenant ?! » Tonna Jurgen en frappant du poing la table autour de laquelle tous les vice-amiraux étaient assis.

- « S’ils ont une infiltrée et si l’île est effectivement protégée par des mirages, faire sortir des informations sans se compromettre ne doit pas être évident… » Admit calmement mon père qui qui contemplait le fond de son verre. « Mais pourrait-on revenir sur les informations qu’on a jusqu’ici ? Meilan ? »

La contre-amirale Meilan Fenyang (cf ma Fiche Technique) située au fond de la salle activa une nouvelle fois un escargophone vidéo qui projeta l’image virtuelle d’une carte d’Aeden basée sur toutes les informations que nous avions. La situation des côtes, les forces apparemment en présence et une estimation de la population… Tout fut une nouvelle fois présenté méticuleusement pour mettre au parfum tous les officiers et membres de l’état-major qui se situait dans cette grande salle de réunion. L’objectif premier était clair : bousiller toutes les installations militaires de la révolution et buter le plus possible d’officiers de cette faction. L’emprisonnement n’était plus une option à ce stade et nous étions tous conscients de cela. Après tout, le Buster Call, dans son essence, appelait tout simplement à la destruction. Reste que les canons ne pourraient pas atteindre l’intérieur des terres. Il n’y avait plus qu’à fouler l’endroit et aller parachever notre mission en charcutant tout ce qui bougeait sur cette île. Enfin, pas tout à fait…

Il restait un cas épineux : celui des civils qui y vivaient. Et là-dessus, nous n’étions pas forcément alignés…

Si j’étais le chef de ce Buster Call par défaut, il n'en demeure pas moins que je n’avais pas vocation à donner des ordres absolus à mes pairs.

- « Nous avons plus de dix navires actuellement et chacun d’eux accueille déjà plus d’hommes qu’il n'en faut, c’est-à-dire pas moins de 1000 têtes. J’me vois pas participer à l’évacuation de civils… » Admis-je en haussant mes épaules.

« Je veux bien épargner les gosses et les jeunes femmes… » Déclara Scar, presque d’humeur taquine malgré le sérieux de l’opération.

- « Peu m’importe, personnellement. »  Ajouta Kagari, avec un brin de nonchalance.

Seuls Jurgen et Keegan ne se prononcèrent pas. Était-ce leurs expériences respectives qui les poussaient à ne pas prendre position sur le moment ? Va savoir…

- « Bien. Quelqu’un dans l’assemblée aurait-il quelque chose à ajouter ? Des questions ? Suggestions ? »

Ma question, je la posai aux nombreux officiers et Cipher Pol qui nous entouraient. Histoire qu’ils se sentent concernés…
Après tout, ils mettraient également leur vie en jeu dans un carnage à venir.
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A l'Aube d'un Carnage
Feat
La Justice




Stressée...

Naturelle de l'être à l'aube d'une épreuve macabre... Tu fixais la salle de réunion sans dire mot, silencieuse face à l'inévitable qui semblait se préparer. Les paroles de chacun, tu les entendais mais tu avais du mal à vraiment te signifier ce qui allait se dérouler. Dissimulée au plus profond de la pièce, tu avais été contrainte tout naturellement de laisser les devants de la scène aux plus hauts-gradés présents, pouvant simplement observer le plan qui se dessinait par lui même.

Malgré le ton léger des Vice-Amiraux qui résonnaient dans chacun d'entre vous, tu pouvais percevoir l'angoisse se manifester sur le visage de plusieurs officiers. Tout comme toi, ils étaient jeunes, sans doute inexpérimentés pour la plupart. D'une certaine manière, tu faisais office d'exception parmi les gens de ton rang. Tu avais vécu des souffrances et des expériences que la plupart ne vivaient jamais dans toutes leurs carrières et pourtant, même toi avais du mal à rester indifférente.

Pourtant, tu gardais ta posture silencieuse, aux aguets. Même si certains te qualifiait encore de protégée du Vice-Amiral Fenyang, ici, cette position ne te servira absolument à rien. Il était de ton devoir d'obéir et de faire au mieux pour remplir les prérogatives qu'on viendrait t'assigner.

Et en sachant cela, tu ne pouvais t'empêcher d’étouffer un léger râle, tandis que tes blessures étaient encore douloureuses et prompt à s'ouvrir à nouveau. Depuis la découverte de ton fruit et la discussion avec Salem, tu avais à peine eu quelques heures pour te préparer. Tu n'étais pas au mieux de ta forme et tu le savais, d'autant qu'à tout moment tu risquais de perdre le contrôle à nouveau.

Il était inadmissible de faire surgir à nouveau tes problèmes ici. Si étais incapable de te contrôler pour une opération aussi importante, il était futile d'envisager continuer à faire carrière dans les rangs de la marine.

Et lorsque la parole vous fut donnée, tu ne pouvais que rester silencieuse, les mots agrippés au fond de ta gorge comme s'ils refusaient d'être énoncés face à un aussi grand publique. Le trac ? Pas vraiment. Plutôt le fait que tu avais peur de faire ressurgir des choses que tu ne voulais pas dévoiler ici. Alors tu restais muette, tournant ton regard à droite et à gauche tout en croisant les bras. La plupart avait la trouille, mais aucun n'osait se présenter de la sorte pour éviter de passer pour un lâche.

Cet instant allait être gravé dans l'histoire. En bien ou mal cela n'avait pas d'importance. Ce serait le jour où la marine allait remporter une victoire majeur sur la Révolution. Et tu t'assurerais de ne pas faire honte à la confiance placée en toi par le Vice-Amiral Fenyang.

Hommes, femmes, enfants... Qu'importe. S'ils étaient révolutionnaires alors tu te plierais aux ordres.





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A l’aube d’un carnage ; Buster Call – Acte I





L’agent Fawkes avait pris part à la réunion avec une grande fierté. Si certains avaient le visage laissant transparaître du stress, ce n’était pas le cas de la jeune médecin. Reese lui avait expliqué qu’un buster call était un acte exceptionnel qui n’arrivait que très rarement, c’était l’acte de purge le plus efficace de la marine. On avait qu’à presser le bouton d’un escargophone et l’enfer sur terre viendrait s’abattre sur la position ciblée. En gros, c’était la force de frappe la plus violente du Gouvernement Mondial et des Marines. Isis n’aurait raté ça pour rien au monde !

Rien que le fait de se retrouver à la même table que toutes ses pointures lui faisait bizarre. Parmi les gens présents, il y avait même des prétendants au poste d’amiral, soit les trois marines les plus puissants avec l’amirale en chef. Fawkes se sentait bien entouré de tout ce monde. Après tout, il vaut mieux être du côté de ceux qui tiennent le marteau de la justice, plutôt que du côté de ceux qui vont le manger en pleine tronche.

A sa gauche, l’agent Reese, agent de première catégorie, toujours vêtu de son costume trois pièces et de sa tignasse en bataille qui demeurait impassible. En réalité, il était stressé au plus haut point, mais l’agent Fawkes connaissait son coéquipier qui faisait toujours tout pour soigner les apparences. Il n’était pas à l’aise avec autant de gradés. De base, s’il avait rejoint le CP5 c’était pour faire les missions de son côté en solitaire. A deux pourquoi pas, mais il ne s’attendait pas à rejoindre une force de frappe de plus de milles hommes.

A sa droite, il y avait le chef d’équipe Dan Spam du CP8. Pour ne pas passer pour ridicule, le gouvernement mondial avait joint un de ses équipages pour le buster call. Un tel épisode allait être gravé dans les mémoires, un saccage aussi violent et impitoyable d’île révolutionnaire, il fallait faire bonne figure. Cependant l’agent Fawkes ne comprenait pas pourquoi, parmi tout le personnel compétent du CP8, leur choix s’était posé sur Dan Spam. C’était un homme sournois et opportuniste qui avait la force d’un vieillard anémié et lépreux. Il était juste extrêmement doué pour se placer.

En effet, sa maitrise de la langue de bois et sa capacité à lécher les fesses de ses supérieurs lui avait valut des promotions à tout va. Isis se demandait même comme cela se faisait qu’il n’y ait pas plus de haut gradé à avoir des échardes tant il s’y appliquait. D’ailleurs en parlant de faire de lèche, voilà qu’il n’hésitait pas à prendre la parole en public. Sans doute pris par la galvanisation d’être l’agent du cipher pol le plus gradé.

Spam - “Mes chers confrères. Je suis l’Agent Spam et voici l’agent Reese et Fawkes. Je suis personnellement ravi de participer à cette mission avec vous et j’espère que notre collaboration sera des plus fructueuses. Je me tiens à votre disposition Vice-amiral Fenyang pour engager selon la stratégie qui vous semblera la plus judicieuse. Nous ne sommes pas aussi nombreux que vous, mais nous tenons tout de même à assurez vos arrières sur le terrain.”

Son sourire colgate et sa façon de se frotter les mains le faisait ressembler à un banquier devant un gros magot de berries. Et surtout, ce qui irrita le plus l’agent Fawkes, c’est qu’il avait inclus la jeune femme et Reese dans ses plans. Pensait il qu’ils allaient être sous ses ordres ? Le Cipher Pol cinq ne l’avait pas mentionné, par conséquent, l’agent de première catégorie et son élève étaient en solo. Ils allaient s’appuyer l’un sur l’autre, mais chacun sur un pied d’égalité. Voyant que Reese était encore tétanisé par la pression. Isis se leva à son tour, son sourire léger et sincère au visage.

Fawkes - “Merci cher collègue de nous avoir présentés. Je tiens simplement à préciser que l’agent Reese et moi-même avons avant tout une mission d’exfiltration à mener à bien. C’est là notre mission prioritaire. Une fois la cible exfiltrée, nous viendrons bien entendu vous prêter main forte avec les révolutionnaires. Nous sommes bien déterminés à participer à cette purification. Mais je suis certaine que l’Agent Spam saura se rendre utile et assurer vos arrières comme il sait si bien le faire durant notre mission.”

Inclinant la tête légèrement pour remercier son auditoire, elle retourna s’asseoir. Il avait essayé d’installer un lien de subordination entre les deux pôles, la jeune femme l’avait rappelé à la réalité. D’ailleurs, si Reese affichait désormais un petit sourire d’amusement, Dan était en train de se mordre la lèvre inférieur.  Les deux pôles se livraient une guéguerre amicale, c’était un esprit de compétition pour la gloire de son pôle. Il était bon ton de participer à cette émulsion. Même si cela passait par remettre à sa place un agent du CP8 en public. De toute façon, elle n’avait pas de supérieur hiérarchique ici. Elle avait un chef de mission, le vice-amiral Fenyang, mais la médecin pensait qu’il avait autre chose à penser à ce moment précis.

Elle avait également remarqué la présence de Pandore, qu’elle avait croisé durant son périple à Zaun. La jeune borgne avait donc repris du service ? C’était super ! Une force de plus au service de la justice. Fawkes se sentait comme un poisson dans l’eau. Après tout, qu’est ce qui pouvait bien se passer de si terrible avec une équipe aussi déterminée et puissante ?




Dernière édition par Agent Fawkes le Lun 9 Oct 2023 - 8:57, édité 3 fois
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L’ambiance est pesante autour de la table ronde… Mais n’est-ce pas normal, deux heures avant le déclenchement de ce qui est à la fois la plus puissante et la pire arme de tout l’arsenal militaire de la Marine ? Ceci dit, tout le monde ne subit pas la pression de la même manière. Les cinq Vice-Amiraux qui coordonnent l’offensive se parlent et se taquinent comme s’ils buvaient tranquillement le café. Le Cipher Pol, qui est lui aussi présent (il semblerait que je ne parviens pas à faire une seule mission sans eux), joue de son côté à son propre jeu, avec ses manigances et ses manœuvres en huit dimensions… Et moi, je suis au milieu de tout ça. Un officier dont le nom commence à être connu, mais dont le visage ne dit rien aux gens qui sont placés autour de cette table. Un officier qui a sa place ici, mais dont ce n’est pourtant pas le rôle de prendre la parole, de taper du poing sur la table, et de parler. Alors, qu’est-ce que je fais là ?

A peine remis des événements de Drum et à la suite de ma mission sur Alabasta, le Sous-Amiral Niromoto, chef du QG de West-Blue et mon précédent supérieur, m’a mis au parfum de l’opération qui se préparait sur ma mer natale… Et a jugé bon de penser que je souhaiterais en être. Il a bien fait, même s’il avait tort sur un point : je n’ai que faire de West Blue, et je ne vais certainement pas faire marche arrière depuis Grandline pour retourner sur une mer où je n’ai plus une seule attache. En revanche, prendre part à une opération d’une aussi grande ampleur et être sous le regard d’officiers de l'État-Major… Voilà ce qui pourrait propulser ma carrière au prochain niveau. D’autant plus que j’avais appris avec un grand regret la disparition de l’Amiral Tetsuda, mon Amiral préféré à égalité avec les deux autres, lors du conflit de Marineford… Un de ces Vice-Amiraux pourrait très bien se voir offrir le poste… Et notamment le Vice-Amiral Fenyang, qui semble être l’homme officieusement chargé de cette mission. Mais je n’y crois pas trop. Après tout, la rumeur dit qu’il n’a même pas mangé de fruit du démon… Alors quelles sont les chances ?

Le temps passe et les sujets épineux sont abordés. Nous attaquons Aeden, quartier général de la Révolution sur les Blues. Une île cachée de tous, et qui serait remplie de terroristes… Mais pas que. Il y a également des civils, forcément. Des opprimés ralliés à la cause. Des vies humaines dont personne ne semble se soucier. Pire encore, tous semblent d’accord pour qu’ils soient massacrés sans sommation ni distinction aucune. Je ravale le fiel qui me vient à la bouche. Ce n’est pas à ma place de parler. Ce n’est pas ma place de contredire les ordres. J’ai par le passé pensé que certains endroits, comme Zaun, méritaient de recevoir le Buster Call… Mais j’ai changé d’avis. Il y a du bon partout, même dans le mauvais. Des âmes qui méritent une seconde chance… Et d’autres qui sont simplement nés au mauvais endroit. Ne devons-nous pas nous battre pour ceux-là, aussi ? Alors quand le Vice-Amiral Fenyang nous interpelle, après que le Cipher Pol ait clairement témoigné que son intérêt serait ailleurs dans ce conflit, je ne reste pas sans rien faire. Je me lève au garde-à-vous.

Commodore Alex Raines, de la 2ème division. Je marque une courte pause et attend un hochement de tête de mon supérieur hiérarchique qui m’indique que la parole m’est donnée. N’y a-t-il réellement aucun plan de prévu pour évacuer les civils ? J’ai participé à la purge de Zaun aux côtés de la Commandant d’Elite Bathory et je suis persuadé que même sur l’île la plus pourrie du monde, il y aura toujours des innocents et des malchanceux qui méritent une seconde chance. Allons-nous réellement les abandonner ?

L’assemblée me regarde, et me dévisage. Debout face à tous ces regards inquisiteurs, je suis comme un clou qui dépasse et qui n’attend qu’à se faire taper dessus. Mais peu m’importe. Je sais que la justice a déjà tranché quant au sort des habitants d’Aeden. Ils sont tous coupables, et la sentence est le Buster Call. Et j’ai beau me répéter que j’ai confiance dans notre système judiciaire, je crois que la décision qui a été prise par nos supérieurs est tout sauf juste. Je dois me battre et faire le maximum, ici.

Mon navire est manoeuvré par une troupe réduite et n’est pas à capacité. Je peux au moins essayer d’accueillir des enfants. Y voyez-vous un inconvénient, Vice-Amiral Fenyang ?

Je cible du regard celui qui est vraisemblement en charge. Autour de la table, les têtes se penchent et des murmures à peine audibles s’échangent. Que fait un idéaliste comme moi ici, à tenir pareil discours et en défiant l’autorité ? Qu’ils ne se méprennent pas. Je ne cautionne pas le Buster Call, mais je ne réfute pas les ordres. Aeden est condamnée à mort et je fais partie du peloton d’exécution ? Ainsi soit-il. Je ne peux pas m’opposer à la marche du monde, et à la doctrine de Justice Absolue qui dicte nos actions. Mais je peux faire au mieux, gravir les échelons et parvenir au sommet, et un jour imposer ma vision du monde. Je n’ai pas d’autre choix que de donner le maximum. Si j’arrive à ne sauver ne serait-ce qu’un innocent, alors le monde se portera mieux que si je n’avais pas été présent. En attendant, je ne peux qu’attendre la réponse du Vice-Amiral Fenyang, donc le regard marqué se pose sur moi, et qui me transperce des yeux.
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- « Il m’plait bien ce gamin. Il a du culot ! » Argua immédiatement Scar.

- « Green Wolf l’aurait déjà tué sur place. » Ajouta Kagari, sans savoir qu’ironiquement, le jeune commodore admirait un ex-amiral pourtant bien connu pour sa cruauté extrême.

- « C'est à croire qu’on a des éléments prometteurs au sein de cette nouvelle génération… » Commenta le vieux Jurgen.

J’observai le jeune homme qui m’avait répondu, sans rien ajouter d’autre sur le moment. Et, à l'instant T, je ressentis une sorte de mélancolie m’envahir. Ce commodore, c’était littéralement moi lorsque j’étais plus jeune : optimiste au possible et prêt à défendre coute que coute la veuve et l’orphelin. Faut dire que j’avais de grands idéaux que j’étais prêt à défendre bec et ongles. Nul doute que si j’avais son âge, je l’aurai surement défendu de la même manière. D’ailleurs, il n’était pas le seul à penser ainsi. D’autres officiers qui semblaient plus ou moins être de sa promotion et qui incarnaient l’avenir de notre faction abondèrent dans son sens en acquiesçant silencieusement. C’est dire qu’il avait touché des cœurs et pas qu’un peu. Contrairement à lui, je faisais maintenant pâle figure, moi qui avais abandonné tous mes idéaux (ou presque tous) pour ne faire que mon devoir et limiter la casse au maximum. Les vicissitudes de la vie y étaient pour quelque chose. On ne sortait pas indemne d’une défaite contre un empereur et encore moins quand on avait vu à quel point notre faction pouvait parfois être très dégueulasse…

- « Quand on se débarrasse des punaises de lit, on ne s’attaque pas seulement aux adultes, mais aussi aux larves et aux œufs… Pour éviter qu’ils ne prolifèrent encore et encore… Et n’infestent nos foyers… Comme ils ont déjà pu le faire à maintes reprises. »

Mon message, aussi grossier soit-il, eut pour effet de faire déglutir une bonne partie de l’auditoire. La mine de mon père se renfrogna, si bien qu’il vida son verre cul sec. Il se rappelait encore la détresse que j’avais traversé lorsqu’un révolutionnaire avait tué ma femme alors qu’elle était sans défense… Et enceinte. Ce Buster Call était une façon de mêler l’utile à l’agréable : se débarrasser de nuisibles, tout en assouvissant une certaine vengeance. Sans faire l’étalage de mon passé donc, je ne cachais absolument pas la dimension personnelle que cette opération revêtait pour moi. « Les enfants ne sont pas responsables des crimes de leurs parents, hm ? Si c’est le message implicite que tu veux faire passer, t’as pas tort, Raines. Je peux tout à fait comprendre. » Je hochai la tête deux à trois fois, avant de me resservir tranquillement un verre, puis je me mis à rouler ledit verre entre les doigts de ma main gauche. Un silence presque pesant s’installa, ponctué par la nonchalance de la plupart des autres vice-amiraux qui voyaient de très loin là où je voulais en venir et qui ne voulaient même pas se fatiguer à discourir plus que de raison…

- « Pour être honnête, il n’y aura de toute façon que très peu de survivants. D’ailleurs, que ceux qui sont de son avis rejoignent l’équipage de Scar. Comme vous l’avez compris, je suis plus un coordinateur qu’un chef qui s’amuserait à donner des directives absolues. Et puis, qui me voit commander mon père, très sérieusement ? Il irait surement tout raconter à ma mère et bonjour les problèmes ! »

Keegan soupira, amusé par son sale gosse. Il eut également quelques rires dans l’assistance, comme si j’avais balayé la pression d’un revers de main, mais…

- « Toutefois… Il s’avère que j’ai un haki de l’observation très aiguisé… » Dis-je en fixant le jeune commodore. « Aussi tranchant que les détecteurs de mensonges de nos chers amis du Cipher Pol qui ont d’autres intérêts dans cette histoire… » Là-dessus, je tournai ma gueule vers la jeune femme dont la couleur de peau ne me trompait absolument pas. Une alabastienne au Cipher Pol. On aura tout vu ! C’est la reine qui serait dépitée… Pis, depuis quand les alabastiennes étaient plates ?! Il y avait arnaque quelque part ! M’enfin, là n’était pas le plus important. Ce qui allait suivre par contre… « Et donc, Raines… Ce pouvoir me permet de percevoir toutes les émotions d’une personne, quelles qu’elles soient et ce à un degré inimaginable : peur, colère, haine… Et il se trouve que je suis très sensible aux velléités belliqueuses comme l’esprit de vengeance. » La pression remonta d’un cran alors que je m’étais carrément retourné vers le gamin pour mieux l’observer sous toutes ses coutures. Et soudain, alors qu’il ne devait pas s’y attendre, une vague d’énergie inconnue vint le secouer brutalement suite à mon regard bien vénère.

Lui comme tous les autres officiers autour de lui venaient de se manger une toute petite dose de mon fluide royal…

Juste assez pour comprendre que j’étais loin de déconner…

- « A la fin de cette opération, je m’évertuerai à sonder toutes les personnes que tu auras sauvé de tes propres mains… Et à chaque fois que je sentirais que l’un d’entre eux se noie dans un esprit de vengeance, je te chargerai de le décapiter sous mes yeux. Bien entendu, à la moindre protestation ou hésitation de ta part, t’es un homme mort. »

- « Tu pousses un peu là, Fenyang ! Le haki des rois ? Sérieux ? Tu veux les faire flipper avant même qu'on commence ? » Intervint Kagari.

- « Tu prends trop les choses à cœur, Salem… » Renchérit Scar, l’air un peu moins joyeux.

- « Peut-être… Mais si un homme comme lui semble déterminé… Il faut bien respecter cela. Sa volonté est honnête et louable. Mais il faut bien qu’il respecte la mienne non ? La priorité est et restera l’extermination de la vermine ! » Répondis-je du tac au tac. « Ah d’ailleurs… » Qu’avais-je dit en me retournant vers les Cipher Pol. « Vous n’aurez aucune aide notable de notre part. J’espère que c’est bon pour vous ? »

Quand il s’agissait de boulot, on déconnait pas avec moi. Clairement.
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A l’aube d’un carnage ; Buster Call – Acte I





Et bien ! Quelle première impression des plus fracassantes ! 

Quand il s’agissait de mettre des coups de pressions, le vice-amiral Fenyang n’était pas en reste. Tout le monde en avait pris pour son grade, celui qui avait osé émettre l’idée d’un sauvetage pour les enfants, ceux qui avaient cautionnés, et même le Cipher Pol.  Et cette sensation que tout le monde avait ressenti autour de la table, le haki des rois ? C’était une sensation des plus incroyables. Un tour de force à n’en pas douter par cet homme qui semblait si détendu peu de temps auparavant. L’agent Fawkes s’estimait heureuse de l’avoir, plus ou moins, dans son camp. Pas besoin d’avoir de haki de l’observation pour se rendre compte qu’un coup de sabre du vice-amiral pouvait tuer 95% des personnes autour de cette table. Il avait de la puissance et il en jouait, fort bien, tant que cela ne l’empêchait pas de mener à bien sa mission.

Après tout, l’intérêt de se greffer à ce buster call était double, la marine ferait une excellente diversion et attirerait le gros de l’attention. Ce qui rendra leur mission d’infiltration plus simple. Suite à cela, il suffira de trouver l’agent du CP6 Almond et le plus dur sera fait. Cependant, connaissant l’appétence d’Isis pour traquer des révolutionnaires, peu de chance qu’elle attende sagement dans un coin que l’orage passe. Il était inconcevable de laisser passer une opportunité d’ennuyer le CP8 en attrapant plus de “gros” révolutionnaires qu’eux.  

D’ailleurs en parlant du chef d’équipe du CP8, ce dernier avait à moitié tourné de l'œil sur ce bref haki royal du vice-amiral Fenyang. Était- il à ce point faible ? Certes s’il avait maintenu son haki, peu de gens auraient pu tenir le choc dans cette pièce. Mais là, il s’agissait davantage d’un coup de pression. Si Fawkes avait conservé son sourire malgré tout, c’était juste par habitude de le voir figé sur son sourire que par réelle envie de sourire. 

Ce n’était pas la première fois qu’elle se retrouvait confrontée à l’hostilité des marines vis-à-vis du Cipher Pol, elle qui voulait faire amende honorable entre les deux organisations. Mais les rancunes ont la peau dure, et Isis ne pouvait pas espérer gommer les torts de ses précédents collègues à coup de bonne volonté. Elle fera le nécessaire de son côté, et ne se doute pas une seconde que d’autres personnes viendront anéantir ses efforts derrière. C’était une situation bien difficile dans laquelle elle s’était mise. Surtout que si cela venait à tourner à la mutinerie contre le Gouvernement Mondial, et bien leur chance de survie serait proche de zéro. 

Suite à la question posée par le vice amiral Fenyang, l’agent de catégorie trois vit que Dan Spam était complètement décomposé et que Reese demeurait muet. Elle décida donc de se lever et d’ajouter de sa voix calme et bienveillante malgré l’ambiance difficile posée par le bretteur. 

Fawkes - “Je sens qu’autour de cette table il y a une certaine animosité vis-à-vis de l’institution que nous représentons. Le Cipher Pol a une façon d’agir des plus particulières et je conçois que cela puisse gêner certains d’entre vous. Cependant, je tiens à vous rappeler que nous œuvrons tous dans le même but : une justice absolue. Je ne sais pas ce qui s’est passé pour que les tensions entre nos deux institutions soient autant palpables. Ce que je sais, c’est que nos moyens mutualisés peuvent permettre de grandes choses. Ce n’est pas cette mission qui me fera dire l’inverse.”

En effet, si la marine était clairement la force de frappe dans cette mission, l’intel provenait en bonne partie du Cipher Pol. Vu la débâcle de marineford, il aurait été plus judicieux de resserrer les rangs plutôt que de faire chacun bande à part. Et puis c’est dommage lorsqu’on a un ennemi commun de ne pas mutualiser les moyens. La force de la marine et du gouvernement mondial est avant tout le nombre. Elle savait bien que son explication n’allait pas convaincre grand monde, ayant tous des passifs plus ou moins importants avec le CP. Mais au moins elle avait clarifié les choses. Dans son fort intérieur, elle s’estimait heureuse d’être là et pas quelqu’un comme Alcea qui aurait au contraire exacerbé les tensions. Elle était là pour les amenuir. 

Fawkes - “A mes yeux, nous ne sommes pas ennemis. Mais je comprends que vous attendiez des actes davantage que des paroles. J’espère que le temps me permettra de vous prouvez ma bonne volonté dans cette mission. Nous agirons en solo, Reese et moi, comme convenu. Si vous souhaitez nous mettre un chaperon pour être sûr que nous ne complotons rien dans votre dos, faites. Nous n’avons rien à cacher, vous connaissez déjà les tenants et aboutissants de notre mission Vice-amiral Fenyang.”

S’inclinant vers l’avant en signe de respect pour exprimer sa gratitude et témoigner le fait qu’elle allait prendre congé. Elle ajouta ainsi : 

Fawkes - “Nous allons rejoindre notre bateau pour les derniers préparatifs avant le Buster Call. Je vous remercie pour votre hospitalité et je vous souhaite le meilleur pour cette mission.”

Reese et le chef d’équipe Spam se levèrent et imitèrent l’attitude respectueuse de Fawkes. Et dire que c’était elle la moins gradée. Alcéa l’aurait mise plus bas que terre d’avoir osé prendre la parole ainsi. Quant à Tarentule, elle aurait sans doute tourné cela à la dérision comme elle sait si bien le faire. Passant à côté de Pandore avant de partir, elle inclina la tête dans sa direction en signe de respect. Elle faisait partie des rares marines qu’elle connaissait. Cela lui rappelait la bonne vieille époque de Zaun.

A coup de Geppou, les trois agents regagnèrent leur navire. Il était temps pour eux de se préparer. Reese alla s’assurer que tout était en place. Spam alla s’allonger pour récupérer de la claque qu’il avait reçu durant le haki des rois du vice amiral, et Fawkes se mit à méditer sur le pont du navire. Il y avait tellement de tension que cela l’avait mise dans tous ces états. Enfilant son masque de renard, elle put relâcher la pression en effectuant sous ce dernier un sourire sadique et malsain. La soif de sang était présente, et elle se dirigeait vers un buffet libre ! Dieu qu’elle aimait son boulot ! La médecin tenta tant bien que mal de se canaliser et entreprit une méditation avec son masque toujours sur le visage. 

La tempête approchait, et il était temps pour elle de l’affronter.

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Je suis un peu déboussolé. Le Vice-Amiral Fenyang me tient un discours de suprémaciste Rhétalien, et compare ces hommes qu’on s’apprête à massacrer à des animaux… Puis me menace… Et parle de son pouvoir, qui lui permet de ressentir les émotions des gens. Je me suis donc trompé. Il possède donc bien un fruit du démon… Mais bien que ce pouvoir soit utile, si on le compare à ceux qu’ont ou ont eu ceux qui ont porté le grade d’Amiral, c’est le jour et la nuit. Alors qu’il arrive sur la fin de son discours et que je me prépare à répondre de manière caustique et acerbe, nos regards se croisent…

Et je ressens d’un coup quelque chose résonner dans mon crâne. La première chose qui me traverse l’esprit, c’est que je suis à nouveau en train de me faire hypnotiser, et que je fais peut-être une rechute. Mais bien que la sensation laisse également penser à quelque chose de particulièrement intrusif, la similarité s’arrête là. Car au lieu d’entendre une voix, je ressens carrément une présence… Que j’identifie clairement comme celle du Vice-Amiral Fenyang. Et elle est écrasante. Et cela n’a rien à voir avec le fait que l’homme soit particulièrement imposant physiquement, et qu’il me dépasse d’au moins trois têtes. Dans mon esprit, il est cent fois plus grand. Je suis ridicule par rapport à lui. Une fourmi. Cette différence entre dominant et dominé, proie et prédateur, me frappe de plein de fouet, et se réverbère en moi. Ce n’est pas de la peur. Pas comme si je voulais fuir, mais que j’étais incapable de bouger. Je suis simplement… Battu. J’entends le Vice-Amiral Kagari parler de Haki des Rois… C’est la deuxième fois que le terme est mentionné. Ce serait une déclinaison de son pouvoir émotionnel ? Il m’aurait envoyé une vague de son animosité ? La capacité de ressentir et de projeter ces émotions… On dirait bien que j’ai sous-estimé ce fruit du Haki…

La sensation finit par s’estomper mais je mets tout de même plusieurs secondes à m’en remettre. J’entends, comme en bruit de fond ou en acouphène, un des agents du Cipher Pol dire quelque chose, avec il me semble leur orgueil habituel, puis partir. Je reviens à moi quand le Vice-Amiral Fenyang m’adresse à nouveau la parole.

Alors Raines, le Malvoulant a mangé ta langue ?

L’utilisation de son pouvoir à eu l’effet de me calmer, et de me rappeler quelle est ma place. Mais elle n’a en rien ébréché mes convictions.

Si vous me permettez de parler librement, Vice-Amiral… J’attends une fois de plus son hochement de tête pour continuer. Je ne doute pas de vos compétences et de vos méthodes quand il s’agit d’éradiquer les nuisibles. Mais ce ne sont pas des punaises de lit. Ce sont des êtres humains. Les gens peuvent changer, si on leur en donne l’occasion. Ils peuvent être remis dans le droit chemin, avec le bon cadre. Les enfants, tout particulièrement, sont des éponges. Imprégnons leur esprit de la grandeur de notre institution, corrigeons-les, éduquons-les… Il y a aura infiniment plus d’impact que de simplement les réprimer et s’en débarrasser.

Je marque une nouvelle pause, et ses menaces me reviennent à l’esprit. Comme un professeur sadique, je sens qu’il essaie de me donner une leçon. Toutefois, il peut essayer de m’imposer sa vision très manichéenne des choses… Je n’arrêterai pour autant pas de penser que dans ce monde, il n’y a pas que du tout blanc, et du tout noir. Tout se décline en nuances de gris. Ce qui est d’ailleurs assez cocasse au vu de la situation, étant donné qu’il s’agit du surnom donné aux révolutionnaires… Je reprends, en m’adressant cette fois à l’assemblée des Vice-Amiraux.

Ne méprenez pas ma réponse pour de la candeur ou de la mièvrerie. Je ne suis pas un idéaliste ou un utopiste. Il s’agissait simplement d’une suggestion qui ne va en aucun cas à l’encontre des ordres et des directives du Vice-Amiral Fenyang. Je m’adresse à nouveau à lui. Je vous remercie de votre compréhension, Vice-Amiral, et votre volonté sera exécutée. La vermine périra, et de ma main s’il le faut.

Je porte ma main à ma tempe et effectue à nouveau un garde-à-vous, avant de me rasseoir. Je me suis engagé dans la marine par tradition familiale, et pour y faire carrière. Néanmoins, au fil des ans, j’ai développé ma propre vision de la justice. Et c’est ça, au fond, servir dans la marine. Confronter la justice des autres, et l’y opposer la sienne avec la plus fervente des déterminations. Je pense toutefois que le message est passé : il ne faut pas confondre ma compassion pour de la faiblesse. Quand la situation l’exige, je sais montrer les crocs.
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A l'Aube d'un Carnage
Feat
La Justice




Décidément...

La tournure de la réunion avait prit une direction bien surprenante... Tu avais reconnu l'agent Fawkes lorsque celle-ci avait prit la parole. Évidemment, tu ne pus t'empêcher d'afficher un air d'embarras avant de te gratter la tête comme pour exprimer le malaise que tu ressentais. Quelques mois auparavant, tu lui avais tenu tout un discours sur le fait de ne plus vouloir te battre ni même rejoindre à nouveau les rangs. Et désormais, tu te tenais dans cette pièce avec eux, pour ce qui était l'avènement d'un des plus gros tour de force de l'histoire de la marine.

Pire, ton corps était encore recouvert de bandages, trahissant ton incapacité à te tenir loin des emmerdes. En bref, tu n'avais absolument pas tenu parole et tu savais qu'elle sans doute en abuser pour te charrier avec. Heureusement pour toi, l'évènement n'était pas propice à cela et l'un des officiers vint à intervenir à nouveau, montrant son inquiétude quant au sort des innocents sur place.

Arquant un sourcil, tu commençais à connaître Salem. Pas au point de pouvoir prévoir ses prochaines réactions à la perfection mais tu savais que celui-ci n'accordait aucune pitié lorsqu'il s'agissait des révolutionnaires. Sa justice ambiguë ne s'appliquait pas avec eux et tu ne pouvais le comprendre. Ce n'était cependant pas forcément le cas de tout les autres officiers. Après tout, vous rentriez à peine dans la période où vous pouviez développer vos propres idéaux, votre propre philosophie.

Plus on avançait dans la hiérarchie, moins on était amené à recevoir des ordres et plutôt on devait en donner. Et avec ceux-ci venaient la direction qu'on voulait prendre quant à la notion de justice. Il était même étonnant que seul le Commodore Raines ne les interpelle de la sorte d'ailleurs. Tous ces gens... Peu d'entre eux avaient goûté à la mort, et pourtant... Sans doute avaient-ils peur de ce qu'il pourrait arriver à leur carrière s'il venait à s'afficher de la sorte en opposition avec les Vice-Amiraux.

Qu'importe...

Maugréant quelques mots à toi même, tu subissais donc la vague d'intimidation de Salem pour l'énième fois maintenant. Si contrairement à tout les autres ici, tu t'étais habituée à celle-ci, tu ne pouvais que grimacer à chaque fois qu'il faisait cela en plus d'avoir l'estomac noué et les jambes chancelantes. Tu le savais, ce n'était qu'un échantillon de son plein potentiel et tu refusais que la situation dégénère encore plus à un tel point qu'il aurait besoin d'en démontrer bien plus.

Plissant ton œil, tu venais à poser ta main sur l'épaule d'un des officiers à tes côtés, lieu aussi lieutenant-colonel tout comme toi. Malheureusement, contrairement à toi, il semblait encore vierge de tout drame et le stress du Buster Call en plus du Haki de Fenyang avait faillit le faire s'effondrer sur place en s'assurant que son uniforme doive être lavé dans l'immédiat. Pour éviter cela mais aussi l'odeur, tu avais essayé de le réconforter comme tu le pouvais, surtout par un peu de chaleur humaine alors que Fawkes avait reprit la parole pour s'expliquer au nom du Cipher Pol.

Leur présence, bien que naturelle avait eu le don de créer des tensions palpables dans l'ensemble de la pièce. Tout les marins savaient qu'il n'y avait rien de bon à collaborer avec eux. La plupart des marins de ton grade s'accrochait encore au concept de justice vertueuse et celle-ci n'était pas compatible avec le vice et la fourberie bien connus des agents du Cipher Pol. Même Salem n'aurait su rassuré l'ensemble de la pièce quant à leur présence et aucun ne voulaient se porter volontaire pour servir de garde fou même après que ceux-ci aient quitté les lieux.

- Lieutenant-Colonel Pandore. Si vous me permettez Vice-Amiral, j'aimerai les accompagner. Je pense qu'il est judicieux de nous assurer que l'ensemble des acteurs du Gouvernement Mondial avance dans la même direction. J'ai par ailleurs déjà eu l'occasion de travailler aux côtés de l'Agent Fawkes et l'agent Reese.

Bien entendu, tu grossissais ce dernier fait, pas la peine de te perdre en détails inutiles. Le tout, c'était que Salem ai suffisamment confiance en toi pour te permettre cette initiative. Évidemment, il t'avait déjà fait part de ses inquiétudes à ton égard et de ta capacité à te foutre dans des merdiers impossibles. Cependant, celui qui te faisait face n'était pas l'homme que tu avais l'habitude de connaître mais le Vice-Amiral en mission. Tu ne voulais pas être une contrainte et pour que cette mission puisse être réussie au mieux, il fallait qu'il soit pleinement concentré sur sa tâche. Ta survie était secondaire par rapport à l'importance de cette opération.

De plus, c'était ta manière de lui montrer que tu pouvais aussi te débrouiller seule, comme tu avais pu le faire ces six dernières années. Contrairement aux gens de ton grade, tu n'étais pas une bleue.

Saluant avec tout les respects qui leurs étaient dû, tu venais à sortir de la salle pour te diriger en direction du navire du Cipher Pol. Ils avaient eux même donné la permission d'avoir un soldat de la marine à leurs côtés. Et même si la réunion avec Fawkes promettait d'être terrible sur le papier, tu étais curieuse de savoir ce qu'elle était devenue depuis.





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*Sur Aeden, à Élysée, 30 minutes avant le Buster Call*

Une pluie interminable s’abattait sur l’île, et ce, depuis plusieurs heures. La nuit noire laissait place progressivement à un bleu foncé, qui s’estompait de minutes en minutes. Les premières lueurs du jour n’allaient pas tarder à faire leur apparition. Élysée, capitale politique d’Aeden, dormait sur ses deux oreilles, plongée au cœur de la forêt tortueuse de Brocéliande. Les habitants ne se doutaient pas de l’orage d’acier qui se profilait en mer.

Salem et Mount avaient gardé les communications ouvertes afin de se coordonner. De ce fait, le Fantôme était tout à fait au courant de l’avancée des troupes de la Marine. Un Buster Call… Un événement rarissime, d’une violence inouïe. On en parlait souvent comme d’une menace brandie dans les cas les plus critiques, ou même comme un mythe. De son temps dans la Marine d’élite, il n’en avait jamais vu. Ironiquement, il avait fallu qu’il passe dans le côté des hors-la-loi pour en voir la couleur. Et il en était même à l’origine, puisque c’était lui qui avait actionné le Den-Den doré.

Mountbatten scrutait son calepin. Dessus, il avait renseigné les noms et les adresses des différents membres du Vox Populi. Son infiltration sur Aeden lui avait permis de repérer les têtes pensantes du réseau. Le but, maintenant, c’était le décapiter l’hydre avant qu’elle ne puisse réagir. D’empêcher tout espoir de réorganisation, de résistance. De déchaîner le courroux du Gouvernement Mondial sur le quartier-général de la Révolution sur les Blues sans que les gris ne puissent bouger le petit doigt.

Première cible. Sabber, cavalière de la Révolution. D’après ce qu’il avait entendu dire, elle était en charge du renseignement sur l’île. Il jetait un dernier regard sur son carnet, avant de lever les yeux face à une belle demeure qui s’élançait tout en hauteur, gorgée d’arbres et de buissons en tous genres. Une bâtisse à l’image de la ville, en harmonie complète avec la nature. La dentelle de marbre se mariait magnifiquement bien avec les nuances verdâtre, dans un savant mélange, produit les meilleurs ingénieurs et architectes de la Révolution. Et tout ça allait être réduit en fumée, dans peu de temps.

Il bondit à l’aide de geppous et pénétra à l’intérieur de la maison, tout en invisible. L’intérieur était plongé dans le noir. Il atterrit sur un balcon, et se faufila dans un couloir. L’endroit était certes imposant de l’extérieur, mais était d’une simplicité déconcertante quant à son mobilier et à sa décoration. Finalement, il suivait l’ethos de la Révolution. Aeden était une sorte de vitrine de l’idéal révolutionnaire : au succès flamboyant, comme démontré par la richesse et la beauté de ses paysages urbains et naturels, mais aussi égalitaire. Mountbatten savait déjà où se trouvait sa cible grâce à son haki de l’observation. Il n’y avait que quatre occupants dans la résidence, et une qui dégageait une aura plus imposante que les autres. Mais rien de très impressionnant. Elle n’était, après tout, qu’une cavalière.

Il ouvrit la porte et se faufila, dans un calme des plus olympiens. Elle était là, paisiblement endormie sur son lit en baldaquin à deux places. Il s’approchait doucement, en contrôlant le moindre mouvement. Son sort était scellé, certes. Mais il s’agissait de ne pas alerter les autres habitants.

Le clapotis des gouttes de pluie résonnait à l’extérieur, derrière la grande fenêtre qui occupait une bonne partie de la pièce. Dans cette obscurité mystérieuse, arrivait-il pourtant à discerner les objets et les formes. La femme était allongée, dans une petite nuisette qui laissait deviner une silhouette agréable à l’œil masculin. Ses longues jambes étaient dénudées, et cachées partiellement par un drap à moitié transparent. Les nuits étaient chaudes en cette période de l’année. À quelques pas de là, le Marijoan entrevoyait ses katanas, logés chaudement dans leurs fourreaux. Plus loin, ses tuniques habituelles étaient rangées soigneusement sur des cintres, eux-mêmes supportés par une penderie ouverte.

L’ancien commandant d’élite s’approchait dangereusement, et dégaina ses lames secrètes, dissimulées sous ses poignets. Il n’en avait pas fait usage depuis belle lurette, mais l’occasion s’y prêtait. Dans un vrai combat préférait-il s’équiper de ses deux sabres et se battre à la loyale. Toutefois, il s’agissait ici bel et bien d’un assassinat en bonne et due forme, sans même que la personne n’eût le temps de réagir. Alors, en un éclair, il sectionna l’avant de sa gorge. Elle ne se réveilla même pas. Ses paupières restèrent fermées. Un filet de sang se déversa sur les draps blancs. Un filet ? Non, c’était même une rivière qui s’échappait de sa carotide. Elle se vidait complètement. Elle fut prise de quelques spasmes au début, mais rien de très grandiloquent. C’était ainsi que la vie d’une révolutionnaire tapie dans l’ombre se finissait. Dans l’obscurité et le silence qui ne pouvaient que refléter la futilité de sa cause. Ses années de dur labeur ne l’avaient emmené qu’à cette conclusion pitoyable. Elle n’eut même pas le droit à une fin honorable. L’honneur, Mount le croyait, était une chose inconnue aux révolutionnaires. L’espionne finissait assassinée, dans la banalité la plus totale. Un parasite de moins.

Le vétéran de Vindex prit même le temps d’attraper quelques mouchoirs posés sur le recoin de sa table de chevet, et essuya méthodiquement ses lames secrètes. À la lumière du clair de lune encore visible, il contemplait le gris scintillant de ses armes, avec un léger sourire narquois, signe de la satisfaction d’un travail bien fait. D’ailleurs, quelque chose attira son œil. Parmi les sabres de sa victime, l’un d’entre eux lui rappelait un Meito… Qu’il avait dû voir en se renseignant sur les meilleurs sabres du monde, comme tout bon épéiste digne de ce nom. Il s’approcha. Non, décidément, il lui en rappelait un de bien particulier… Une des trois grandes lames de ninjas forgées à Wanokuni : Consternation, dite l’Opprobre des Rois. Une lame, dont la légende dit qu’elle fut forgée avec un but unique, celui de tuer des Rois. Une lame à la réputation de déloyauté et de déshonneur, qu’on avait, fut un temps, voulue effacer de l’histoire. Son léger sourire s’élargit, avant de finir sur un rire moqueur. Le destin aimait bien lui faire des blagues tordues, lui qui avait été jeté dans le camp des hors-la-loi, sous de fausses accusations de régicide. Quelle ironie. Alors, il se saisit du sabre et de son fourreau d’un noir hypnotisant, se le mit à la ceinture. Puis, il s’échappa du bâtiment en prenant son envol depuis le même balcon qu’à l’arrivée.

La prochaine cible était Thomas Bolton, le chef du coin.

Il l’avait observé précédemment. Un homme richement habillé, contrairement au reste des Aedeniens. Il arborait généralement un air austère et froid, qu’on pourrait prendre pour de l’arrogance. C’était un mec sérieux, professionnel. Son sort à lui aussi était désormais scellé. Le Fantôme était en route, dans sa promenade meurtrière. Bolton était plus puissant que Sabber, probablement le gris le plus fort du coin. Mais rien d’insurmontable, à en juger la puissance de son aura. À grands coups de geppous, il fendait les airs d’Elysée, se trempant par la même occasion avec de fines gouttes de pluie.

En très peu de temps réussit-il à atteindre la demeure de Bolton. C’était, à peu de choses près, la même configuration qu’avec Sabber. Un grand bâtiment – nettement plus large toutefois - , qui s’étendait de bas en haut dans une rare élégance. L’extérieur était également plus extravagant, dénotant de la position importante de son propriétaire.

Alors, il pénétra dans la bâtisse par le balcon le plus proche de sa cible, usant à nouveau de son mantra pour localiser l’atout. L’homme dormait aussi, et était allongé tranquillement dans son lit. Mount se faufila dans le dédale de couloirs et de fenêtres, profitant toujours et encore de son invisibilité bienvenue. Il ouvrit délicatement la porte, et s’approcha à pas sourds. Il dégaina une fois de plus ses lames secrètes, reflétant les premiers rayons du soleil qui s’annonçaient à l’horizon.

Mais ce qui devait être une mission simple, nette et sans bavure, changea de tournure.

Lorsque le vétéran de Vindex s’approcha, prêt à frapper, Bolton réagit et opposa un bras renforcé au haki de l’armement, tout en restant immobilisé sur son lit. Ses yeux bruns percèrent l’œil unique du Fantôme, accompagné d’une expression mauvaise.

« - Qui vient me déranger dans mon repos ?! »

Mountbatten retira son cache-œil et activa sa prothèse oculaire, puis enleva l’invisibilité sur ladite prothèse. De sorte que Bolton ne put voir qu’un œil artificiel d’un rouge éclatant, et dangereusement sinistre.

« - Le diable. » Dit-il, avec un rictus.

« - Je viens annoncer l’arrivée de l’apocalypse. Tiens-toi prêt, le Pape... » Ajouta-t-il, avant de bondir en arrière, prêt à combattre de plus belle le chef du Vox Populi. Et de l’achever, avant que le Buster Call se mette en action.
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1h avant le Buster Call, à la fin de la réunion…

- « Fiston… »

La voix de mon père retentit dans mon dos alors que la réunion était terminée et que tous les officiers rejoignirent leurs navires respectifs où ceux auxquels ils étaient temporairement rattachés. Alerté par son intonation sérieuse, je m’immobilisai avant de me retourner vers ce colosse de quatre mètres qui restait mon héros en dépit des années. La vieillesse prenait néanmoins ses marques chez Keegan, avec sa posture légèrement voutée, ses rides qui creusaient et parsemaient son faciès, ainsi qu’une pilosité  de plus en plus grisonnante. Qui plus est, ses traits tirés et fatigués en disaient long sur l’enfer que devait être la gestion de Goa. La lassitude qu’il dégageait se ressentait clairement… La retraite, elle, semblait inexorablement s’approcher. Pas une mauvaise chose cela dit. Il pourrait enfin se reposer auprès de sa femme, ce qui me ferait moi-même plaisir.  

- « Tu devines pourquoi je n’ai pas trop réagi… »

- « Pour ne pas faire de l’ombre à ton fils préféré, hm hm ? »
qu’avais-je répondu avec espièglerie.

- « Tu es en train de devenir la même personne que l’enfoiré qui a tué Aisling… »

Mon visage se décomposa instantanément et mon cœur ne fit qu’un bond ! L’amalgame de tristesse et aussi de colère qui froissait mon visage serait sans doute difficile à déchiffrer pour une autre personne, mais Keegan était y arrivait sans peine et son air blasé ne changea pas d’un iota. Aisling était ma défunte épouse qui avait péri des mains d’un révolutionnaire alors qu’elle était enceinte et surtout sans défense. Me comparer à son meurtrier était une offense sans nom, même venant de mon père. Pourtant, le respect que je lui devais même en pareil circonstances m’obligeait à raison garder ; d’où le fait que j’étais non seulement tiraillé par une certaine tristesse, mais aussi par une véritable colère qui me poussait à serrer mâchoires et poings ! S’il n’avait pas été mon paternel, nul doute qu’il aurait surement creusé sa tombe à l’instant T.

- « Tu peux te mettre en colère, mais qu’est-ce qui pourrait te différencier de lui à présent ? Puisque tu es prêt à tuer sciemment des prisonniers de guerre. »

- « Les bombardements à venir ne feront aucune différence ! Je te trouve bien hypocrite pour le coup ! »
répondis-je avec une rage définitivement affichée.

- « Le Buster Call a bon dos, on dirait. En temps de guerre, les dommages collatéraux sont ce qu’ils sont… Mais tuer des enfants captifs de guerre parce qu’ils pourraient aspirer à une vengeance, une fois adultes ? Jusqu’où va ta paranoïa, gamin ? Tu penses que la génération de marines à venir ne pourrait pas s’en charger ? Tu n’as pas confiance aux officiers que tu as toi-même formé jusqu’ici ? Comme cette petite Pandore dont tu me parles énormément avec fierté, via escargophone. »

- « Ça n’a rien à voir ! C’est juste de la prévention ! » Répliquais-je en bougeant mes mains dans tous les sens. N’importe quel épieur serait surement saisi par le contraste entre mon agitation et la sérénité de mon père. « En agissant ainsi, on évite un cercle vicieux de haine et de vengeance ! On prend juste les dev- »

- « Pourquoi as-tu créé un orphelinat, alors ? Dans quel but si ce n'est de donner un avenir à des gamins désœuvrés ? Il y a une hiérarchie chez les orphelins ? Certains sont bons et d'autres sont mauvais ? »
Me coupa-t-il immédiatement.

Cette fois-ci, je me figeai carrément à l’évocation de ce projet qui m’avait longtemps tenu à cœur et qui participait à ma renommée positive. Je voulus retorquer que ça n’avait rien à voir, mais aucun son ne sortit de ma bouche. Cette fois-ci, la colère céda complètement la place à une certaine détresse devant Keegan. Ce dernier me toisait presque du regard. Son visage n’affichait aucune autre émotion que celles de la fatigue, mais aussi et surtout de la déception. S’il semblait me comprendre, il désapprouvait la voie que je semblais emprunter. Était-ce pour ça d’ailleurs qu’il n’avait pas pris position devant tout ce parterre d’officiers ? Pour ne pas jeter le discrédit sur son fils qui était devenu une figure de proue de la marine ? Une horrible sensation de nausée me prit soudainement alors que je posai une main sur le mur à notre gauche pour garder un appui.

- « Je n’ai aucune pitié pour les crapules et les révolutionnaires en font partie. Mais les civils n’ont pas à payer pour la faute d’une armée. Une justice implacable n’est pas forcément dénuée d’humanité, gamin. Scar et le jeune Raines semblent l’avoir bien compris. »

- « ILS NE SONT PAS VEUFS EUX ! ILS N’ONT ABSOLUMENT RIEN PERDU ! C’EST TROP FACILE ! » Hurlais-je à plein poumons !

- « Et donc, de là où elle est, tu penses vraiment que ta femme cautionnerait ton comportement ? Jusqu’à quand tu vas trainer ce deuil ? »

Et sur ce sermon qui fit trembler tous mes os, mon père quitta la pièce où nous étions pour regagner son navire et son poste…

… Avant que je ne lâche un terrible cri de rage couvert par le grondement d’un tonnerre assourdissant.

***

10 minutes avant le Buster Call…


- « C’était donc pas des mensonges… »

- « L’île existait vraiment… »


Sur les ponts de tous les cuirassés participant au Buster Call, c’était l’effervescence. Malgré la pluie et le brouillard, les côtes d’Aeden avaient soudainement fait leur apparition à l’horizon, devant nous, comme par magie. La blancheur immaculée de la cité d’ivoire qui se dessinait de plus en plus sous nos yeux était immanquable même pour un gros myope. De façon définitive, Mountbattten avait fait du très bon boulot. Plus ou moins remis de ma rage, bien que proie à quelques doutes sur la démarche à suivre concernant les éventuels prisonniers de guerre que nous ferions, j’eus un soupir avant d’actionner mon den-den-mushi relié à tous les postes de commandement. Je laissai flotter un petit moment, peut-être une minute ou deux en silence, avant que je ne donne enfin l’ordre de ce qui serait certainement un coup d’éclat de notre faction.

- « A tous les navires, feu à volonté ! »

Canons chargés et tourelles bien orientées vers l’île révolutionnaires, il ne fallut pas bien longtemps pour entendre les premières salves de tirs nourris s’abattre sur notre cible…

Et faire bien entendu mouche sous des explosions qui s’entendraient à des kilomètres à la ronde…

Mais à peine avait-on commencé à bombarder les côtés, que des cris de détresse se firent entendre dans les navires situés au flan de notre formation.

De gros monstres marins étaient sortis de nulle part, sous les eaux… Et s’attaquaient à la plupart de nos navires…


Dernière édition par Alheïri S. Fenyang le Mer 11 Oct 2023 - 18:33, édité 1 fois
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A l’aube d’un carnage ; Buster Call – Acte I





Dans quelques minutes, l’agent Fawkes allait livrer la plus grande guerre qu’elle a vécue jusqu’alors. Bientôt, tout n’allait être que mort et désolation sur cette île qui avait eut le malheur d’abriter des révolutionnaires. Elle avait été rejoint par Pandore, la jeune femme qui avait apparemment émis l’idée de l’accompagner afin de renforcer la collaboration interservice. Isis n’y voyait pas d’inconvénient, après tout, tout le monde semblait au courant que leur mission serait d’exfiltrer une personne travaillant pour leur service. Il n’y avait pas de missions sous-jacentes.

Reese n’opposa aucune contestation possible, préférant se concentrer lui même sur la mission qui les attendait. Quant à Dan Spam, il passa le plus clair de son temps à faire de la lèche comme il pouvait auprès de Pandore pour expliquer à quel point il était un maillon crucial du CP. Pas besoin d’avoir deux yeux ou un haki de l’observation des plus puissants pour se rendre compte qu’il essayait juste d’avoir des rapports élogieux sur sa conduite. Bref, un sale opportuniste que Pandore eut du mal à s’extirper.

Tout était sur le point de commencer, bientôt les canons allaient retentir. L’agent du Cipher Pol était impatiente, en position d’attente, les deux genoux au sols, elle semblait prier. En réalité, elle savourait juste ce petit moment où tout allait bien pour s’en imprégner. Le calme allier à la tempête, c’était ce qu’elle avait appris au côté de son senpai Alaaric. Si elle parvenait à obtenir le bon mélange entre les deux, elle serait apte à utiliser le Rokuogan. La pluie lui tombant dessus ne semblait pas l’affecter outre mesure, en pleine concentration, elle ne fût tirée de ses pensées que par l’arrivée de Pandore.

Le fait qu’elle s’approche de nouveau d’elle ne pouvait signifier qu’une chose, le buster call était imminent. Se relevant doucement, elle gratifia la jeune femme d’un sourire des plus sincères. Malgré les circonstances, elle était toujours heureuse de voir la jeune femme qui lui avait fait forte impression la dernière fois. S’étirant lascivement, elle ajouta d’une voix calme et posée


Fawkes - “Je suis heureuse de te compter parmi nous, à nous trois, nous mèneront cette mission en un rien de temps. Comment tu te sens ?”

La question était double, premièrement il y avait une part de taquinerie concernant le fait que la jeune femme avait précisé ne plus vouloir se battre au sein de la marine. Mais aussi, il y avait une véritable inquiétude quand elle voyait dans quel état se retrouvait la jeune femme au coeur de lion. On aurait dit qu’elle avait participé aux soldes avec des okamas enragés et qu’elle avait provoqué les minks un soir de pleine lune. La réponse de la jeune femme dût attendre un peu car une voix bien connue de tous se fit entendre dans l’escargophone.

Vice-Amiral Fenyang - “ A tous les navires, feu à volonté ! “

Sans plus tarder, un concert de canon vint résonner à travers toute la mer. L’anéantissement avait commencé et Fawkes regardait tout cela avec un regard des plus fascinés. C’était donc ça la puissance ? Un droit de vie et de mort sur l’ensemble d’une population ? Tout cela sans avoir à poser le pied sur la terre ferme ? C’était à la fois grisant et décevant. Isis aimait faire les choses avec finesse et cette fois c’était un peu grossier à son goût. Cependant, elle ne pouvait nier l’efficacité de cette attaque qui ne tarda pas à faire de gros dégats aux villes cotières d’Aeden.

Reese, plus alerte que les autres remarqua une forme se dessiner autour d’eux. Un monstre de grande taille venait d’apparaitre à côté d’eux, on aurait dit une murène géante qui lançait des regards remplis de haine vers notre bateau. Il semblait prêt à en découdre. Pendant que la médecin mettait son masque, Reese fonça sur la bête et tenta de la taillader. L’entaille fut profonde, mais pas assez pour décapiter la bestiole qui contre-attaqua d’un coup de tête bien placé sur le bretteur qui se réceptionna tant bien que mal sur le bateau.

Profitant que son attention était attirée ailleurs, Isis utilisa le geppou pour se lever à hauteur de nuque de la bestiole et l’enchaina de plusieurs rankyaku. Reese d’un côté avec son épée, et Fawkes de l’autre avec ses lames d'air. Le duo était parfaitement synchronisé, et très vite ils vinrent à bout du monstre marin qui vint s’écraser de tout son poids en mer. Reposant ses jambes sur le bois du bateau, elle tourna son regard vers Pandore. Cette dernière semblait aux prises avec un autre de ses monstres. Mais quelque chose avait changé chez la marine d’élite. Elle n’interviendrait que si elle la sentait en danger, et bizarrement là, cela ne semblait pas le cas. De toute façon, difficile de savoir où donner de la tête entre Pandore et son monstre, le buster call, la possibilité qu’un autre monstre marin débarque, et surtout : La possibilité d’une contre attaque révolutionnaire.

Il était temps de passer aux choses sérieuses et d’entrer dans la cour des grands. Isis sait ce qu’elle doit faire pour cela, et ça passe par mener à bien cette mission.


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A l'Aube d'un Carnage
Feat
La Justice




Des monstres marins...

Décidément, tu avais le don pour les attirer ces emmerdes. Bien que cette fois-ci, tu n'étais pas seule pour les affronter. Positionnée sur le navire des Agents du Cipher Pol, tu avais pu faire la rencontre de certains éléments un peu collant... Si tu te serais bien évitée ce genre d'altercation, tu n'eus même pas le temps de profiter des retrouvailles avec Fawkes. A peine t'avait-elle taquiné quant à ta présence dans cette opération que l'alerte avait été sonnée.

A croire que le monde ne se refusait à te laisser t'exprimer de temps en temps.

Enfin, cette fois-ci c'était pour le mieux. Tu n'aurais su quoi lui dire si ce n'était que tu avais changé d'avis sur un coup de tête. Une pulsion que tu ne regrettais pas, certes, mais qui démolissait tout les beaux discours que tu avais pu chanter aux oreilles de l'agent. Qu'importe... Vous aviez d'autres priorités sur le moment. Les hostilités venaient d'être déclenchées et naturellement cela avait déclenché une contre-attaque de la faune maritime locale clairement dérangée par un pareil boucan.

Encore blessée et surtout rouillée par tes derniers affrontements, tu n'avais plus touché le manche d'un sabre depuis cette fois où l'une de tes autres personnalités avait prit le dessus sur toi. Pire, désormais tu étais en possession d'un pouvoir dont tu ne maîtrisais rien et dont tu n'avais pas pu constater l'étendu des possibilités. Te battre, c'était prendre le risque de perdre à nouveau le contrôle. Pourtant, tu ne pouvais pas fuir. Salem te faisait confiance, et c'était dans ton devoir que de continuer à avancer, même si cela devait être fait totalement à l'aveugle.

Dégainant alors ton sabre de qualité standard, tu venais à regretter ne plus pouvoir manipuler le Meitou du Vice-Amiral Fenyang... Il était dur de repasser à la médiocrité quand on s'était habitué à bien mieux. Qu'importe, l'espace d'un instant, tu venais à soupeser son sabre alors que la bête grondait, menaçant d'engloutir un énorme pan du navire malgré les feux nourrit des soldats autour de toi. Devais-tu persister dans ton maniement du sabre ? Et si oui, devais-tu continuer à être gauchère ?

Tu l'avais vu dans l'enregistrement... Ton autre toi était droitière et était plus douée au sabre que tu ne l'avais jamais été. Même si c'était une autre personnalité dont tu n'avais pas connaissance, tu devais au moins avoir les même capacités qu'elle non... ? Vous partagiez le même corps... Pourtant, la tenue de ton sabre avec ton bras droit te paraissait maladroit, inconfortable...

Soit, tu verrais cela plus tard. Reprenant celui-ci de ton bras gauche, tu venais alors à faire partir de celui-ci une lame d'air épaisse et lente. Pas de quoi surprendre un véritable adversaire en duel, mais dans ce cas de figure, la bête était trop grande pour esquiver quoi que ce soit. Elle faisait une cible d’entraînement parfaite et c'était concentrée que tu répétais le même mouvement encore et encore comme si tu essayais de forcer une quelconque illumination quant à ta situation.

En vain... Cela avait cependant néanmoins l'avantage de ménager tes efforts. L'absence de déplacement brusque dans ton offensif rassurait ton corps qui gardait encore ses plaies fermés. Quelque chose te dirait qu'elles n'allaient pas le rester encore éternellement mais c'était certainement à mettre sur le compte de ton fatalisme.

Dans tout les cas la bête accusait le coup, ne pouvant rendre la pareille à une offensive du genre, et alors que tu visais son œil, le tranchant dans son intégralité, tu venais à viser une des vulnérabilités à son cou avant de trancher une large parti de celui-ci, faisant retomber le monstre marin lourdement avant qu'il ne finisse par couler de lui même et mourir suite à sa blessure béante.

Tu entendais quelques cris de joie autour de toi mais tu n'en fis rien de ton côté. Contrairement à eux, tu n'avais pas oublié la raison de votre présence ici. Vous n'étiez pas là pour pêcher mais pour éradiquer de ce monde une île entière. Et à ce niveau, l'apocalypse avait à peine débuté...





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Le vacarme est assourdissant… Et ce malgré le fait que je porte des protections auditives. Les canons des dix cuirassés se relaient avec une cadence effrénée, comme si les percussionnistes d’une immense fanfare frappaient leurs tambours dans un boléro tonitruant. Comme le roulement du tonnerre sur la mer, à ceci près que ce n’est pas la puissance de la nature qui retentit. Au contraire : il s’agit d’une démonstration de force de toute la puissance et de toute la barbarie militaire de l’homme. Une puissance brute, aveugle… En tant que médecin et en tant qu'artiste martial, j'ai toujours appris à viser les points faibles, les points vitaux, avec précision et contrôle. Alors un protocole aussi grossier, aussi bourrin, me paraît impossible d'être véritablement efficace. Ne pourrions nous pas faire mieux, pour dix pourcent des munitions utilisées ? La seule explication plausible est qu'il s'agit simplement d'une tentative machiste pour la marine de montrer que, militairement parlant, c'est elle qui a la plus grosse. Le pire, ce n’est même pas le bruit. C’est l’odeur. D’une âcreté inégalable. Cette odeur de poudre, de brûlé, qui emplit les narines et qui gratte la gorge. Une odeur que même la pluie battante n’est pas capable de masquer.

Le spectacle est d’autant plus difficile à regarder que les canons tirent… Dans le vide. Il n'y a rien à l'horizon que la fumée des impacts des boulets de canon. Et puis, petit à petit, l’air se trouble. Au travers de la pénombre disparaissante, au travers des gouttes de pluie qui s’abattent sur la mer, il y a bien une île, cachée par un voile qui s’opacifie peu à peu.

Commodore ! Sur votre droite !

Alors que je contemple ce spectacle aussi captivant qu’effrayant, mon Enseigne me ramène à la réalité. Le bruit, l’odeur et les vibrations des détonations ont attiré une foule de monstres marins, et ils commencent à nous encercler. Ils ont sans doute pris l’habitude d’approcher les navires lorsqu’ils entendent les canons tonner, dans l’espoir de se nourrir des malheureuses victimes d’une éventuelle bataille navale. Toujours est-il qu’il y en a de toutes les tailles. Des petits hargneux, présents en grand nombre, et d’autres, bien plus monstrueux… Voire carrément une créature si immense que je la soupçonne d’être un roi des mers ! Je tourne la tête à droite à gauche. Agents du Cipher Pol et officiers de la marine se livrent à un ballet aérien de techniques du Rokushiki et de lames d’air. Un immense serpent de mer surgit alors juste en face de mon cuirassé. Allez, Raines. Tu ne vas tout de même pas rester là à rien faire alors que tu as l’occasion de briller devant le gratin de l’amirauté ? Je commence à prendre de l’élan sur le pont de mon navire, que j’avais rejoint après la réunion en attendant. Lorsque j’arrive à la proue, je m’élance dans les airs. D’une série de Geppous, je me retrouve au niveau de son visage, et lui décoche une série de coups de poings au niveau de la joue. Le serpent hurle de douleur et est propulsé en arrière sous l’effet du choc. Je dégourdis mes doigts et peste intérieurement. Bien que j’ai frappé de toutes mes forces et que le monstre marin accuse sévèrement le coup, ce n’est pas assez. Ce n’est pas comme à Drum. Mon corps à été capable de résister à une chute du haut d’un des Drum Rockies… Alors il a de la réserve. Je devrais être capable de mobiliser cette puissance et de la relâcher… Mais la sensation n’y est pas. Tant pis. Ça ne m’empêchera pas de faire du sushi de ce serpent de mer !

J’effectue à nouveau un Geppou en réalisant un salto arrière, pour augmenter la distance avec le monstre qui me siffle et crache dessus. Je lui assène ensuite une série de Rankyakus alternés de Geppous pour maintenir mon altitude. Les lames d’air mordent la chair de la créature marine, qui commence à s’énerver de plus en plus… Elle sort alors son immense queue de l’eau et essaie de me faucher avec. J’encaisse avec mon Tekkai, et me retrouve propulsé dans le décor… Ce qui n’est pas une bonne chose, étant donné que je suis littéralement un boulet de canon de 80 kilos entouré de navires alliés et qui fend les airs à toute vitesse. Je me rattrape dans les airs en utilisant mon Kamisori, combinant Geppou et Soru pour m’arrêter dans ma course, et repartir sur lui à toute vitesse. Je le frappe de plein fouet. Il hurle d’un cri rauque, puis plonge et disparaît sous l’eau.

Je reste quelques secondes dans les airs, et me laisse tomber doucement, observant la situation à bord des autres bateaux. Les cuirassés pilotés par les Vice-Amiraux n’ont aucun mal à repousser les monstres qui s’approchent de trop près. Ils n’ont pas plus de chances contre les agents surentraînés du Cipher Pol. Restent les plus petits navires, des équipages de marines provenant du QG de West Blue et qui ont été affectés à cette mission par souci de proximité. Je reconnais alors, sous l’un d’entre eux, une ombre familière. Ah… Cette saleté de serpent de mer me fausse compagnie après avoir reçu sa raclée et préfère aller se frotter à plus faible ? C’est trop facile ! Le monstre marin émerge, et commence à s’enrouler autour de la frégate. Finalement, il sort complètement de l’eau, cabrant son cou et sa tête au-dessus du navire en se pourléchant les babines alors qu’il contemple son futur repas. Je me propulse de toutes mes forces et atterrit en plein sur sa gueule, rabattant son maxillaire supérieur et lui fermant la bouche, le clouant sur le pont du bateau. La frégate tangue dangereusement à l’impact, et le métal de la carlingue aura sans doute une trace en forme de mâchoire de monstre marin… Mais au moins l’équipage est sauf.

Je suis alors alerté par des cris, dans mon dos. Le ciel s’obscurcit. On n’y voit pas grand-chose, entre la pluie et la pénombre… Mais l’aube a pointé le bout de son nez : la visibilité devrait être bien meilleure. Et puis, elle était bien meilleure il y a à peine quelques instants… Je me retourne alors. S’il fait si sombre, c’est parce que je suis dans une ombre. L’ombre d’un monstre marin titanesque, capable à lui tout seul de bloquer les minces rayons de lumière qui pointent le bout de leur nez à travers les nuages. A l'œil, il semble faire une dizaine de fois la taille du serpent de mer. Si j’avais rencontré un monstre pareil sur Grandline, ou plutôt sur Calm Belt, je n’aurais pas été choqué… Mais ici, sur les blues ? Comment c’est possible ? Je n’ai pas de temps à perdre à rester ébahi par cette aberration de la nature, car il se met à ouvrir sa gueule. L’envergure de sa mâchoire est gigantesque… C’est qu’il pourrait presque avaler un cuirassé tout entier ! Que faire ? Quelle tactique aborder ? Viser les yeux ? Le frapper de toutes mes forces ?

Ono !

Je reprends mes esprits alors qu’une véritable colonne d’air passe tout près de moi… Et une bourrasque surpuissante, qui décoiffe une partie de mes cheveux en en faisant sortir une mèche rebelle. Les eaux semblent s’écarter autour de la puissante lame d’air qui entre en contact avec le monstre marin dans un grand bruit de fracas. Le temps semble se figer. Et puis d’un coup, la créature se sépare en deux morceaux, tranchée net. Je me retourne vers le navire voisin. Le Vice-Amiral Fenyang se tient à la proue, cigarette à la bouche, et tenant un sabre dont la lame est fumante. Un frisson me parcourt le corps lorsque je saisis ce qui vient de se passer. Le vrai monstre ici, c’est lui : il a transformé ce mastodonte en sashimi d’un seul coup, comme si de rien n’était.

Et alors que la silhouette d’Aeden apparaît de plus en plus au travers de la fumée, dessinée par les timides rayons d’une aube masquée par les nuages… Toute l’appréhension de cette mission se transforme en un frémissement d’excitation et d’impatience. J’ai hâte de tous les voir à l'œuvre.

Voilà la puissance de l’élite de la marine.
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- « Mh ? »

Mais à peine en avais-je fini avec ce qui semblait être un roi des mers, que je pus les sentir. Des individus rampaient le long des quilles et des coques de tous nos navires. Il n’y avait donc pas que des grosses bestioles prêtes à nous barrer le chemin, mais certainement leurs maitres et dompteurs. Pur hasard ou dispositif défensif qui se déclenchait quand un danger menaçait l’île secrète ? Les deux suppositions se tenaient, mais c’était surtout parce que je ne voulais pas penser au pire : une taupe dans nos rangs. L’hypothèse semblait assez improbable, surtout que je pouvais sentir, à travers mon fluide empathique, des « voix » s’éteindre au sein de la cité d’ivoire droit devant nous. En dépit d’une riposte inattendue, l’opération de destruction continuait tant bien que mal et elle semblait causer de nombreux morts au sein de la ville. Toutefois, ce qui semblait se dessiner comme une bataille navale inévitable m’arracha un grommellement. C’était pas comme si nous avions tout le loisir de nous attarder à affronter le menu fretin et ce d’autant plus que la riposte ne se fit plus attendre : depuis le port de la ville portuaire d’Aeden, des boulets de canon fusèrent dans le ciel et menaçaient de fracasser nos différentes embarcations. Fort heureusement, les vice-amiraux veillaient au grain et pas qu’un peu en neutralisant les projectiles qui nous visaient. Parfait…

Lesdits maitres ne tardèrent pas à faire leurs apparitions sur les ponts de nos différents bateaux. Des hommes-poissons, rien que ça ! Et en grand nombre ! Il y avait quelque chose qui me titillait dans cette histoire. Cette relent dégueulasse de trahison, je ne la connaissais que trop bien, mais je voulais vraiment croire que je me trompais. Était-ce pour autant le moment pour se perdre en conjectures ? Oh que non ! Une fois revenu sur le pont de mon navire à coups de sorus, mon équipage eut le bon réflexe de reculer complètement pour me laisser le champ libre. Immédiatement alors, une vague démentielle de haki s’abattit sur tous les assaillants qui eurent la mauvaise idée de grimper sur mon cuirassé, droit devant moi. Comme des mouches, les hommes-poissons tombèrent les uns après les autres sans aucune exception. C’est sur cette prouesse que mes hommes de rang déboulèrent pour les achever sans attendre une seule seconde de plus. J’aurai pu me déplacer de navire en navire pour répéter le même processus, mais les autres équipages n’étaient pas aussi coordonnés que le mien et ne savaient pas forcément que je détenais le haki royal. Débouler comme ça, sans prévenir et user de mon fluide reviendrait à se tirer une balle dans le pied : je risquais fort de neutraliser nos hommes. Plus qu’à leur faire confiance pour s’en débarrasser comme il faut.

Ce qui m’alarma, c’est la trajectoire aléatoire que prit l’un de nos vaisseaux alliés qui alla en percuter un autre, le tout sous les cris d’effroi de milliers de marines qui ne comprirent ce qui se passait. L’un des bâtiments semblait incontrôlable. Ces deux frégates allaient inévitablement couler. C’était déjà deux navires en moins. La preuve que j’aurai dû refuser tout autre navire de guerre que des cuirassés. L’euphorie de m’en prendre à une palanquée de révolutionnaires m’avait bien entendu poussé à ne pas m’attarder sur ce genre de détails et à être focalisé sur notre opération. Mal m’en a pris. Ceci dit, les marines des deux navires allaient surement sauter à l’eau d’un moment à l’autre plutôt que de rester sur des embarcations qui allaient chavirer à un moment ou à un autre. Dans l’eau, nul doute qu’ils seraient à la merci des milliers d’hommes-poissons qui attendaient dans les profondeurs. Anticiper ce carnage semblait être l’évidence même ! Ces gens, en plus de ne pas mériter une mort aussi ridicule, pourraient rejoindre Aeden à la nage et reprendre leurs postes. C’est donc sous cette réflexion que je me débarrassai de mon manteau de vice-amiral avant de taper un sprint et piquer une tête ! L’eau était glaciale, piquante et il me fallut plusieurs secondes pour pouvoir observer les environs… Et voir que le gouvernail d’une des frégates avaient été arraché…

Ceci expliquait cela…

Si on les laissait faire, ils s’attaqueraient à toutes nos embarcations de la même manière…

En attendant que je ne résolve à ce problème fort épineux, la bataille faisait rage sur tous les ponts des navires abordés par les hommes poissons…
Et chaque protagoniste de cet assaut sanglant faisait dorénavant face à une pointure…

Comme pour leur donner un avant-gout de ce qui allait bientôt se dérouler sur la terre ferme…

- « C’est que t’as l’air d’être mignon, toi. Ne t’en fais pas, je vais faire toi, mon chien, petit marine, hihihi ! » Que la femme pieuvre déclara au commodore Raines, alors que ses tentacules fracassaient ses hommes, un à un, sans aucune peine…

Albertine, femme-pieuvre, la moitié des dorikis d'Alex Raines.:

- « BWAHAHAHAHA ! MOI TUER TOI SALE MARINE ! » Gueula l’homme-Baudroie, dont la dégaine faisait clairement penser à un véritable clochard, alors qu’il venait de déchiqueter en deux un gouvernemental random.

Rigobert, homme-baudroie, la moitié des dorikis de Fawkes:

- « Heeeeeh ! C’est qu’elle a l’air sur d’elle la p’tite borgne, bwéhéhéhé ! » Fit l’homme requin en retirant son trident ensanglanté d’un corps d’un cipher pol trop peu expérimenté.

Dagobert, homme-requin, la moitié des dorikis de Pandore:

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A l'aube d'un carnage : Buster Call Acte I





Le débarquement n’avait pas encore lieu que déjà tout semblait s’emballer. Ils avaient été prompt à la réaction ces révolutionnaires. Rien que l’intervention des monstres des mers pouvaient avoir un effet dissuasif. Ceux qui attaquaient le bateau gouvernemental ne tardèrent pas à être gérer par les agents du Cipher pol 5 et 8 ainsi que Pandore. Cette dernière se battait bec et ongle, ce qui était tout à son honneur. Beaucoup aurait pu faire le service minimum n’étant pas sur un bateau de leur administration. La borgne quant à elle avait donné de sa personne, et cela rassurait énormément Isis.

Tout allait pour le mieux, le bateau avait souffert de dégâts relativement léger donc la première vague fut un bon succès. Mais il était bien trop tôt pour se réjouir. Des boulets de canons furent tirés en destination du bateau. Fawkes, Reese,  ainsi qu’une bonne dizaine d’agent du CP8 utilisèrent leur rankyaku pour découper ou dévier les boulets de canons. Cela était bien trop simple, et cela le serait resté si des hommes poissons ne venaient pas d'atterrir sur le bateau. Bordel qu’est ce qu’Isis ne pouvait pas saquer ces traitres !  Il fallait les repousser au plus vite avant qu’ils ne coulent le navire ! 

Utilisant le Soru, elle se projeta vers l’avant et asséna un violent coup de coude dans la mâchoire d’un homme-raie pour le faire retomber à l’eau assommer. Un bretteur s’approcha trop près et goutta à son shigan directement dans le coeur. Avant de toucher le sol, le révolutionnaire était déjà mort. C’était chirurgical. Elle fut surprise par un homme poisson l’attaquant dans le dos, mais Reese veillait au grain et le découpa en deux d’un rankyaku bien placé. C’était une véritable invasion, mais combien sont ils ? Un autre homme-poisson s’approcha profitant de la confusion pour asséner un coup d’épée. Un Kami-E suivi d’un brisage de nuque en règle suffit à s’en débarrasser.

Une femme-poisson tenta une morsure bien tranchante vers la gorge, mais beaucoup trop faible pour espérer toucher Fawkes une fois sur ses appuies. D’un coup de pied elle la projeta en l’air, et le geppou lui permis de l’attraper au vol pour la faire retomber sur sa nuque.  Ils étaient trop nombreux, il fallait bien sortir une stratégie. Isis réfléchit mais Reese semblait plus prompt à cela.

Reese - “ Tenez les positions ! Agent Dawn, Agent Knight avec moi pour exploser les boulets de canon. Les autres agents du CP8 chacun surveille les rambardes, Fawkes tu t’occupes du pont supérieur, Pandore le pont principal. Protégez le bateau à tout prix ! Agent Spam …. AGENT SPAM ?”

S’il y avait bien une personne qui brillait pas son absence sur le pont, c’était bien l’agent Spam qui était introuvable à l’heure actuelle. Tous ses hommes étaient présents sur le pont et se montraient utiles. Cet incapable avait disparu, mais pas pour longtemps. Une voix bien familière se fit entendre sur le pont supérieur. Une voix bien nasillarde, qui semblait suppliante et bien sonore malgré le boucan extérieur.

Spam - “NON PITIÉ J’Y SUIS POUR RIEN ! C'ÉTAIT PAS MON IDEE CE BOMBARDEMENT !”

Rigobert - “Toi taire ta gueule ! Toi suivant !” 

Soupirant, la jeune femme se tourna vers Pandore qui était à côté d’elle, en étant au prise avec un homme requin. Elle ajouta rapidement.

Fawkes - “Faut que j’aille sauver ses fesses, je te laisse t’occuper du squale.”

Fawkes, à l’aide d’un geppou, elle fit un salto avant pour atterir sur la rambarde supérieure. L’homme baudroie tenait le chef d’équipe du CP8 par la gorge et s’apprêtait à le croquer. Autour d’eux, la garde rapprochée de Spam qui s’était fait découper par le bretteur. Bien qu’elle n’avait aucune affection pour lui, la mort de Spam serait préjudiciable à la mission. Un Rankyaku bien énervée percuta le bouclier de l’homme baudroie et le fit relâcher sa proie.  Ne lui laissant pas le temps d’attaquer de nouveau, Isis lui plongea dans les genou à l’aide du Soru. Pour déséquilibrer ce dernier.

L’homme baudroie était d’une force colossale et la jeune femme ne réussit pas à le bouger d’un iota. Voyant sa cible proche de lui, il tenta de planter son épée dans le ventre de la femme. Le Tekkai lui sauva la vie mais cela la contraignait à l’immobilité. L’épée sur son ventre, il semblait connaitre la technique car il fit racler son épée au sol et projeter la jeune femme comme une balle de golf. Percutant la rambarde, la jeune femme fût sonnée un moment jusqu’à voir l’homme poisson se jetait sur elle genou le premier dans la tête. 
Pas de tekkai, juste ses bras cette fois pour encaisser le choc et passer à travers la rambarde. Elle allait tomber dans l’eau, ce qui signifiait littéralement la mort. Juste avant de toucher l’eau, elle utilisa le geppou pour remonter. Le choc l’avait un peu déboussolé mais elle arriva tout de même à rester hors de l’eau. Attrapant la rambarde, elle vint pour un round deux. Elle avait l’impression de revenir face à son adversaire qui avait le même profil que Keisuke. Hors de question qu’elle reperde face à un berserker.

Voyant ce dernier tenter de la faucher avec son épée, elle simula une attaque Shigan directe qui fût contrée facilement par l’homme baudroie. Mais son doigt replongea au dernier moment dans le ventre de son adversaire. Qui s’écarta rapidement en ajoutant de sa voix moqueuse.

Rigobert - “C’est tout ? Piqure de guêpe plus douloureuse !”

Fawkes - “Possible, mais cette piqûre là causera ta perte.”

Ce dernier ne tenta pas de comprendre et repartit à la chasse directement. Tant mieux, le fait qu’il s’agite dans tous les sens aidera le poison, qui se trouvait sous les ongles de Fawkes, à se propager dans tout le corps de son adversaire. Le premier effet était ankylosant, très vite il se sentit ralentit. C’était là tout le vice de la demoiselle, le combat honorable ne faisant pas partie de ses prédispositions : seule la victoire est belle. Esquivant chacun de ses coups jusqu’à ce qu’elle le sente suffisamment affaibli, elle effectua un salto au dessus de lui au moment où il abattit son coup le plus puissant et utilisa son rankyaku directement dans sa nuque. La tête de l’homme poisson roula au sol et la jeune femme pû soufflé un coup.

Spam - “J’avais la situation tout à fait en main !”

Fawkes - “Mais bien sûr … Dépêche-toi ! On a encore du pain sur la planche.”

Spam - “Bien sûr ! Dan Spam va vérifier s’il n’y a pas un homme-poisson dans la cale du bateau ! Tremblez vermines !”

Et ce dernier parti d’un pas pressé se mettre à l’abri dans la cale du bateau. Quel lâche ! Quel dommage qu’il soit nécessaire de le garder en vie le temps de la mission. Soupirant, elle retourna aider sur le pont, maintenant que le haut était libre, les homme-poissons commençaient à être en déroute. Elle avait horreur d’être à ce point bloqué. Il était nécessaire de réagir et vite. Mais avec un seul bateau il était difficile de mener la danse dans ce buster call. Pour l’instant, il y avait assez d’assaillant pour bien occuper la jeune femme. 




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A l'Aube d'un Carnage
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La Justice




Que de péripéties...

Le Bombardement avait à peine commencé que vous vous retrouviez déjà en proie à l'ennemi. Même pas besoin d'avoir à débarquer pour finir les survivants, ils s'en venaient à vous comme des mouches sur un pot de miel. De ton côté, tu restais perplexe, concentrée, vigilante... Tu n'aimais pas la manière dont la situation se profilait. Des Monstres Marins, maintenant des assaillants hommes-poissons. Même si tu n'étais pas seule dans cette galère, cela te rappelait tes imprévues systématiques qui formataient ton quotidien depuis un peu plus d'un mois maintenant.

Si quelqu'un chose pouvait se passer mal, alors ce serait le cas. Mais ici, c'était à l'échelle de toute une nation.

Penchant la tête sur le côté, tu regardais alors le semblant de requin te provoquer et essayer de créer de la terreur chez toi. Et pourtant... Tu restais bien silencieuse, te contenant de te tourner vers lui et d'hausser les sourcils. Ils n'étaient pas aussi effrayant que Charles, ni même aussi musclé que Titus. Et son charisme manquait clairement, pire, sa démarche semblait avoir du mal à compenser sa carrure.

Après avoir affronté Jengo, il te paraissait bien pitoyable en comparaison.

Et sans que tu ne le demandes, cette tête que tu avais chassé la veille venait à ressurgir, n'appréciant sans doute pas la présence de ce bouseux aux branchies abîmées.

- Tu vas vraiment le laisser nous parler comme ça Pandore ?!

- Un serpent qui p... ?

- Oh toi ferme la, la tête de morue ! Quand je voudrais demander l'avis du plus gros gland de ces mers, je viendrais te causer promis !

Même lui qui était pourtant recouvert du sang des agents qu'il avait fauché quelques minutes auparavant fut choqué par une telle répartie. De ton côté, tu te contentais d'observer ton nouvel ami avant d'hausser un peu les épaules et d'afficher une moue incertaine. Difficile de lui donner tord cette fois-ci, et tu venais finalement un hocher la tête comme si tu rejoignais parfaitement sa ligne de pensée.

- T'as entendu le serpent...  

Balbutiant encore quelques mots face à ce phénomène inexpliqué, le pauvre requin n'eut même pas le temps de réagir en constatant que tu retrouvais désormais à sa portée. Sans même avoir attendu qu'il se prémunisse d'une quelconque offense de ta part, tu levais ta lame, lui tranchant le bras qui tenait son trident. Évidemment, il hurlait, maudissait ta race, ta famille et tout ce qui lui passait par la tête.

Malheureusement pour lui, il était né fort mais trop idiot pour comprendre qu'il y avait toujours plus gros poisson que soi dans ces mers. Un peu comme toi avant, il s'était vu bien trop grand par rapport à ce qu'il était vraiment. Son orgueil et naïveté lui avait coûté son bras, et cela n'allait pas prendre davantage de temps avant que cela ne lui coûte la vie en plus.

Fonçant comme un désespéré vers toi, tentant de planter ses crocs énormes dans ta nuque, ce fut ton autre tête qui engendra la démarche en premier, s'assurant de planter ses crocs énormes profondément dans la chair du poisson. Tu ne la contrôlais pas vraiment mais tu pouvais sentir tout ce qu'elle ressentait. Et pas besoin d'être douée en cuisine pour comprendre que ce poisson n'était pas tout frais.

T'épargnant alors davantage cette dégustation, tu plantais ta lame au niveau de poitrail, que tu faisais remonter brusquement, le séparant presque en deux morceaux distincts qui allèrent déverser leurs tripes sur le pont du navire. Il y avait beau d'autres ennemis à porté mais ayant vu le spectacle, ils préféraient prendre leurs distances avec toi.

- Pouah, promet moi de nous enlever son goût de la bouche une fois que tout ce bordel sera terminé !

Encore une fois, tu restais silencieuse, te figeant dans une simple moue introspective. Tu te parlais vraiment à toi même et s'en était un peu déroutant mais bon... Pas le temps pour ce genre de questionnement. Tu te contentais de hocher la tête avant de repartir au combat afin de neutraliser un maximum d'assaillant.

La bataille n'allait pas être que maritime. Une fois le bombardement terminé, il faudrait aller exfiltrer l'agente du CP encore perdue là-bas et s'assurer que plus aucune révolutionnaire ne pullule sur l'île. En bref, tu en avais pas fini avec les emmerdes.





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Eurgh ! Qu’est-ce que c’est que ce truc ? C’est tout visqueux, et poisseux, et puant… Comme si elle ne se lavait pas !
Vous parlez de cette femme-poisson, soldat ? Je ne peux pas vous laisser tenir ce genre de propos… Les articles 225-1 à 225-4 du code pénal stipulent que la discrim…
Non Commodore ! Je parle du fait que ce soit une révolutionnaire !
Ah, oui… Effectivement…

J’esquive un tentacule qui s’abat juste à côté de moi, puis saute par-dessus lorsque la femme-poisson essaie de me faucher les jambes en le faisant glisser sur le pont. Je croise les bras au-dessus de ma tête pour en encaisser une autre, puis parviens le dégager in-extremis alors que j’en bloque encore un qui vient me frapper dans le flanc. Un quatrième en revanche, vient m’attraper la jambe et me cogne violemment contre le sol avant de me projeter dans les airs. Je peste à voix haute alors que je me rétablis dans les airs avec mon Geppou. Sans me vanter, je sais plutôt bien me battre, ayant appris et maîtrisé les techniques de combat avancées du B.A.N… Et ma connaissance de l’anatomie m’aidant tout particulièrement… Du moins, si j’affronte quelque chose qui a deux bras, deux jambes, des os et du sang rouge…

Allez, viens, petit marine ! Viens jouer et ramper à mes pieds ! Mes autres toutous ne sont pas assez résistants ! Elle me nargue alors qu’elle attrape et commence à étrangler de deux mes hommes avec ses tentacules. Sans réagir à sa provocation, j’envoie une série de Rankyakus pour les lui trancher… Mais elle esquive avec une agilité et une souplesse impressionnantes. Je n’ai vraiment pas l’habitude d’affronter des ennemis avec des physiques aussi particuliers, ce qui me déstabilise. Mais ce n’est pas vraiment un problème. Je n’ai qu’à accélérer la cadence. Je me propulse sur elle en utilisant un Kamisori, esquivant divers coups de tentacules en changeant de direction dans les airs à toute vitesse. Arrivant au sol, j’écrase d’un puissant coup de talon le tentacule qui tient mon subordonnée, ce qui lui fait lâcher prise. Sans attendre, je fonds sur l’autre en raidissant mon index et mon majeur droits, et lui assène une série de Shigans à pleine vitesse. Mes doigts mordent sa chair caoutchouteuse, laissant s’échapper des gerbes de sang bleuté dans les airs… Elle crie de douleur, et j’esquisse un sourire satisfait. Qu’elle saigne rouge ou bleu… Ça n'a pas vraiment d’importance, tant qu’elle saigne et que je peux la blesser.

Aargh… Tu vas le payer ! A la manière des chats, elle me feule dessus, se racle la gorge et à ma grande surprise, me crache un véritable torrent d’encre à la figure. Je ne parviens pas à l’esquiver, et me retrouve complètement aveuglé. Mes yeux sont couverts d’encre, et je peine à y voir dans l’épais nuage de noirceur qu’elle a fait apparaître. J’active instinctivement mon Tekkai au cas où… Et je fais bien, étant donné qu’elle me frappe deux fois de suite au visage avec ce qui s’apparente à un jab de tentacule.  Je parviens alors à entrouvrir les yeux… Et constate que je suis recouvert de noir. Je suis fou de rage. Attaquer mes hommes, me menacer, essayer de me tuer… Ce n’est pas si grave. Asperger mon costume que je m’efforce de garder d’une blancheur immaculée avec une encre très probablement indélébile au tout début d’une mission durant laquelle j’ai l’occasion de m’illustrer devant cinq Vice-Amiraux ? La guerre est déclarée entre elle et moi. D’un bond en arrière, je sors du nuage d’encre… Mais ma vision est toujours plus que diminuée… D’ailleurs, je suis incapable de savoir où elle est… Comment est-ce possible ?

Et puis tout à coup, je la sens. Elle m’attaque par la droite, avec l’extrémité de ses tentacules repliées pour former une sorte de poing. J’esquive un coup, puis un autre, puis encore un autre. Je la sens même appuyer sur la détente de son fusil-harpon et le projectile arriver à toute vitesse vers ma tête. J’esquive facilement, simplement en bougeant la nuque et en décalant mon visage. C’est comme si quelque chose me disait, au fond de moi, où elle était et où elle allait frapper. Elle réapparait légèrement dans mon champ de vision, sa peau changeant de couleur. C’était donc ça. En plus de m’aveugler, elle s’était camouflée en changeant sa couleur de peau grâce aux chromatophores qui la composent…

Comment peux-tu me voir ?!! Raaah !

Je la vois disparaître à nouveau. De mes yeux, du moins. Car je suis toujours capable de sentir sa présence. Je recule pour esquiver une autre de ses attaques invisibles, et évite par la même occasion un de mes soldats dans lequel j’allais me heurter. Il n’y a pas que sa présence que je décèle, en fait. Je sens tout ce qui m’entoure, comme au Palais des Glaces, à Drum. Quand un de mes sens ou que ma conscience se retrouve inhibé, cet instinct prend le dessus. Et il semble infaillible. La femme-pieuvre lâche un nouveau cri de rage, et projette un de ses tentacules à toute vitesse vers moi. J’esquive en reculant mon pied droit et en me mettant de profil. L’appendice frôle et dépasse mon torse. J’enroule alors mes bras autour, mordant sa chair de mes doigts alors que je sens la désagréable sensation de ses ventouses qui agrippent ma peau. Je tire alors de toutes mes forces. Alors qu’elle était pourtant fermement ancrée au sol par la succion de ses ventouses, je mets tellement de puissance dans l’action qu’elle décolle et se retrouve projetée vers moi, la tête en avant. Mon poing vient à la rencontre de son visage et je la frappe de plein fouet. Ma main s’enfonce au niveau de son nez, et elle est violemment renvoyée au sol, inconsciente, reprenant sa couleur d’origine. Je sors un mouchoir de mon veston et passe un coup sur mes yeux, contemplant la femme-poisson qui git par terre, une flaque de sang bleu coulant de son nez et de sa bouche.

Soldats, passez-lui les menottes, et mettez-la au trou ! Mais ne laissez pas d’espace entre les barreaux, je crois savoir que les pieuvres c’est hyper souple.
Euh… Comment on menotte ses tentacules, Commodore ?
Mon rôle c’est de vous donner des ordres, mais vous expliquer comment les exécuter ! Mon subordonnée prend peur, et effectue un garde-à-vous rapide en s’excusant. La vérité est tout autre : je n’en ai pas la moindre idée… Et il y a plus important à l’heure actuelle. Bien plus important. Tant que vous y êtes, allez dans ma cabine me chercher une chemise et une veste de rechange !

Alors qu’il s’exécute, je m’élance dans les airs avec un Soru, et me maintiens en altitude avec mon Geppou. Tous les autres navires sont eux aussi aux proies d’hommes poissons… Pas étonnant. Une population discriminée en raison de sa race, et réduite à l’esclavage depuis des temps immémoriaux… C’est un terreau particulièrement fertile pour la révolution. Quoiqu’il en soit, ils sont en train de causer des dégâts. Deux de nos navires sont déjà en train de couler ! Du coin de l'œil, j’aperçois le Vice-Amiral Fenyang plonger à l’eau… Sans que je ne sache véritablement s’il y va pour sauver nos soldats, ou pour simplement tuer les révolutionnaires. Je me laisse retomber au sol alors que mon subordonnée me lance un de mes nombreux rechanges depuis le pont supérieur. Je me déshabille en quatrième vitesse, enfile ma chemise propre, noue ma cravate et ajuste le nœud pour qu’il soit parfaitement centré, et passe ma veste par-dessus mes épaules alors que je commence à prendre de l’élan sur le pont du bateau.

Sergent Zaitsev ! La Commandante Moriarty est en charge du commandement jusqu’à mon retour ! Je vous laisse vous charger de la défense du navire et de son équipage !
( ̄^ ̄)ゞ

Je plonge alors dans l’eau, juste derrière le Vice-Amiral… Et je dois prendre une décision. Mon instinct me dit qu’il préférera sans doute attaquer l’ennemi qu’assurer nos arrières, alors je me dirige en crawl vers la frégate qui est la plus mal en point, et commence à attraper les corps des soldats qui commencent à couler. Je leur signe en langage militaire de s’attraper les uns les autres comme ils peuvent, et je commence à les hisser hors de l’eau, les projetant dans les airs à la force de mes bras par dizaines. L'atterrissage, c’est leur problème… Cependant, je dois me hâter, car le Vice-Amiral Fenyang semble prêt à passer à l’offensive, et au vu de l’attaque qu’il a effectuée toute à l’heure, je doute qu’il fasse dans la dentelle…

Dans tous les cas, même s'il assène un coup d'estoc aussi puissant que lorsqu'il a tranché le monstre marin en deux, je crois que je préfère être dans l'eau à la merci de hordes d'hommes-poisson que sur Aeden, à subir le bombardement... Heureusement que personne n'avait été assez fou pour infiltrer l'endroit au préalable !
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Le bombardement d’Aeden avait commencé aux premières lueurs du jour. Sous une pluie battante et un ciel obscurci par quelques nuages, tombaient des centaines et des centaines de boulets de canon, principalement sur la cité d’Ivoire, principale ville portuaire de l’île. Déjà, plusieurs colonnes de flamme s’élevaient haut dans le ciel, dépassant largement la cime des arbres de la forêt de Brocéliande. La portée des canons empêchait de détruire l’île en entier : la Marine allait devoir débarquer et pénétrer l’intérieur des terres pour remplir sa mission. Dans Brocéliande d’ailleurs, les bruits paisibles de la forêt étaient de plus en plus parasités par les échos des coups de canons, les explosions et les hurlements de la population d’Aeden.

Mountbatten, lui, était en prise avec Thomas Bolton depuis plusieurs dizaines de minutes. Le chef du Vox Populi, et donc par défaut le révolutionnaire le plus gradé du coin, s’était montré plus coriace que prévu. Toutefois, ce qui prenait du temps au Marijoan, c’était que son adversaire ne cessait de s’enfuir et de refuser de mener combat. L’atout se sentait en infériorité, et faisait tout pour faire traîner en longueur leur affrontement. Ils avaient déjà quitté Élysée, non sans avoir endommagé plusieurs bâtiments. La ville était complètement alarmée. Les gens sortaient de leurs bâtiments, affolés. Les dignitaires révolutionnaires tentaient tant bien que mal de garder le calme des habitants, et distribuaient à foison des armes pour se préparer à l’invasion imminente. L’atmosphère dans la capitale était au chaos, à la peur, mais aussi à la vengeance. L’esprit guerrier se cultivait de minutes en minutes, à mesure que le choc initial du début du Buster Call se dissipait.

Au milieu des bois donc, les deux hommes se livraient un drôle de duel. De loin, cela ressemblait à s’y méprendre à une chasse, dans laquelle Bolton était la proie en question. Ils bougeaient d’arbres en arbres, de lianes en lianes. Heureusement que Mount maîtrisait le mantra, ce qui lui permettait de traquer son adversaire sans relâche. Dans le cas contraire, il aurait perdu le brun ténébreux en un claquement de doigts. La forêt de Brocéliande n’était pas aussi dense qu’une jungle, mais si immense qu’il était aisé de se perdre. Les chemins de terre qui formaient les quelques axes de communication étaient dispersés. Petit à petit, le Fantôme se perdait sans vraiment s’en rendre compte. Tout ce qui l’importait, c’était de traquer le révolutionnaire, et de lui faire regretter ses choix, à commencer par son entrée dans l’Armée révolutionnaire.

Il rattrapa une énième fois Bolton à grands coups de sorus et de geppous, réduisant l’écart qui venait tout juste de se creuser en une fraction de seconde. Puis, il se saisit de Consternation, le nouvel ajout à son arsenal, et fit un mouvement de coupe vertical. Il rata de peu son opposant, qui fit volte-face, avant que ce dernier ne tente un coup de poing imprégné de haki. Mount bloqua avec aisance l’attaque grâce à Enma, puis répliqua aussitôt. La vitesse d’exécution des deux hommes était tout à fait remarquable ; ils étaient tous deux des combattants expérimentés. Néanmoins, il était clair que le candidat au poste de corsaire avait l’avantage. Sa contre-attaque fit mouche, puisqu’elle eut le mérite d’entailler le révolutionnaire sur une bonne partie de l’avant-bras, malgré l’utilisation du haki de l’armement de son ennemi. Alors, Bolton continua sa stratégie, et se propulsa à toute vitesse sur une autre branche, espérant s’en tirer une fois de plus.

Mais Mountbatten en avait assez. Il perdait son temps, il le savait. Alors, il lança plusieurs lames d’air qui détruisirent non seulement la branche, mais l’arbre entier sur lequel le Pape comptait atterrir. Il tombait de plusieurs mètres de haut et s’écrasa contre le tapis de fleurs et de buissons situé en contrebas. Sans lui donner une seconde de répit, le Fantôme fendit l’air, croisa ses deux sabres au-dessus de sa tête. Bolton se relevait avec grande difficulté, fortement affaibli par sa chute. Il ne put que parer difficilement les deux katanas en croisant lui-même ses bras, imprégnés du plus fort haki qu’il ne put opposer à son adversaire. Ce dernier infusa également du haki de l’armement en préparation. L’impact produisit une onde de choc qui se diffusa rapidement sur la faune et la flore locale, soulevant la terre autour des deux hommes et faisant tomber un certain nombre d’arbres dans les environs. Quelques oiseaux s’envolèrent rejoindre le ciel enfumé.

La défense de Bolton faiblit rapidement, et très vite les sabres de l’ancien commandant d’élite percèrent sa couche d’haki pour se loger dans ses deux bras, fendant la barrière protectrice de son haki comme un couteau à travers du beurre, entaillant profondément le révolutionnaire jusqu’à son torse. Sa veste blanche et sa cape bleu-gris furent entachées de son sang, qui se répandait en une macabre toile écarlate sur son élégante tenue. Dans un grand cri, il tituba en arrière, avec un visage de consternation. L’homme qui avait dirigé Aeden depuis plus de dix ans ne pouvait en revenir. Ses yeux marron trahissaient un sentiment que Mount ne connaissait que trop bien. Celui du manquement au devoir, de l’échec. De la trahison, quelque part. Comment se faisait-ce qu’un hors-la-loi de son rang se trouvât sur Aeden ? Qui, dans l’organisation, avait vendu le paradis révolutionnaire ? Qui avait permis à ce qu’un Buster Call ne put être déclenché sur l’île ? Il avait tant de questions en tête, et si peu de réponses lui étaient disponibles. Le Fantôme réajusta ses vêtements, avant de s’approcher de son adversaire, lentement, mais sûrement. Il gisait sur le sol, encore conscient. Sa respiration était saccadée. Ses bras déversaient tout son sang. Bientôt, il n’allait plus être de ce monde.

« - T’es… Content de toi ?... Enculé de pirate ?... »

Mount ne répondit pas. Il était désormais à un bon mètre du corps abîmé de l’atout.

« - Qui… Qui t’a envoyé sur Aeden ? QUI ?!... RÉPONDS, ENFOIRÉ ! » Hurla-t-il, en rassemblant ses toutes dernières forces.

« - Shabondy, ça te dit un truc ? L’opération que vous avez montée là… Elle a échoué pitoyablement. Et maintenant, nous sommes là pour effacer Aeden de la carte. » Dit-il, froidement.

Le Fantôme leva ses deux sabres, prêt à achever Thomas Bolton. Il entama le mouvement, avant de s’arrêter à quelques centimètres de son adversaire impuissant. Quelques secondes passèrent, dans un silence de mort. Bolton haletait comme un chien, et regardait de droite à gauche, sans ne rien comprendre.

« - Un mec puissant arrive… Qui d’autre est sur Aeden, Bolton ? Hein ?

- Tu… Tu crois que je… Je vais te répondre ?! Espèce de… »

Sur plusieurs mètres, une coupe horizontale balaya tout ce qui se trouvât sur son passage, la tête de Bolton comprise. Elle roula quelques instants, avant de se loger dans un petit creux. Les effusions de sang se firent de plus belle. Très vite, une grande mare de sang se créait, sur le sol boisé de Brocéliande. L’atout de la Révolution Bolton venait de tomber.

Néanmoins, Mountbatten ne relevait pas sa garde. Un homme dangereux était dans les parages, à en juger son aura. Et à sa connaissance, la Marine n’avait pas encore débarqué.

« - Qui va là ? » Se hasarda-t-il, à l’intention de quiconque pouvait écouter.

Aucune réponse.

Son haki de l’observation l’orienta vers une direction particulière. Il faisait de son mieux pour distinguer une quelconque silhouette parmi les arbres, sans grand succès. Mais l’aura en question ne faisait que grandir. Elle s’approchait à grands pas. Quelqu’un venait à lui, sans qu’il ne puisse déceler ses intentions. Ami ou ennemi ? Il n’en savait rien, mais se préparait à toute éventualité. Si Bolton avait été une proie facile, la personne qui venait semblait être d’un autre acabit.

Après une attente courte, mais interminable, un homme se dévoila. Si quelques rayons de soleil pénétraient désormais la cime des arbres, sa face était toujours cachée par l’ombre des feuillages. Il marchait tranquillement, d’un pas trop serein pour la situation. Le Marijoan arrivait petit à petit à voir ses habits. Un pantalon et une veste noire, agrémentés d’une chemise blanche légèrement déboutonnée. Un style classe, sans être trop informel. L’homme marchait les mains dans les poches.

Et puis, les deux hommes furent à une telle distance qu’ils purent se dévisager mutuellement.

« - Alors c’était donc ça… Le Diable en personne.

- Quelle drôle de surprise. Le Fantôme sur Aeden, on croirait rêver. » Clama-t-il, accompagné d’une mine belliqueuse.

Au loin, les bombardements s’estompaient. L’invasion terrestre par les forces de la Marine était imminente, après avoir réduit en ruine toutes les villes et installations côtières d’Aeden. Et au centre de l’île, dans la forêt de Brocéliande, Niklas Aldo, dit le Télépathe, membre du Conseil des Dragons, se tenait face à Mountbatten.
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Le sale gosse qui s’occupait de la survie de nos hommes m’irritait quelque part. La raison était simple : je me revoyais en lui quelques années auparavant. Droit, téméraire, intrépide quand il le fallait, j’avais clairement tout du bon marine, comme lui l’était en ce moment -le côté coincé du cul en moins, on s’entend. Des expériences douloureuses et sanglantes avaient néanmoins fini par faire de moi un gros fumier. Toujours avec un brin d’humanité certes, mais un fumier quand même. Quelque part donc, j’étais peu fier de ce que j’étais devenu par la force des choses ; si bien qu’une énième fois, mes convictions légèrement ébranlées laissaient place à un homme qui se remettait encore en question et qui se demandait quel genre de justice il devait définitivement embrasser. Ces questions auraient pu me tourmenter davantage, mais trop y penser dans le feu de l’action était un luxe que je ne pouvais pas me permettre, même avec mon niveau. J’étais peut-être fort, mais je n’étais pas un homme-poisson qui pouvait se permettre de rester trop longtemps dans les profondeurs, à agiter mon sabre çà et là pour trancher tous les poiscailles qui fonçaient vers moi têtes baissées pour me saigner bien profond. D’ailleurs, deux d’entre tous ces satanés poissons réussirent à m’érafler avec des projectiles aqueux. Une grosse entaille barra mon flanc gauche et une estafilade s’était dessiné sur mon avant-bras droit. De quoi bien me rendre vénère.

C’est donc l’impatience qui me poussa à faire usage de mon soru et de mon geppo dans l’eau. Bien entendu, les déplacements dans la mer étaient bien plus rudes. Pas de fluidité, un manque d’oxygène et une vue pas terrible… Pas les meilleures conditions pour se battre pour un humain, clairement. Pour autant, je restais largement plus fort que ces foutus hommes poissons en les décapitant ou en les poignardant grâce à des coups d’estocs puissants ; si bien qu’en l’espace de quelques instants seulement, leur nombre fut réduit à peau de chagrin. A un moment donné cependant, je remontai rapidement à la surface à coup de geppos pour prendre une bonne goulée d’air, remplir mes poumons et replonger la tête la première dans l’eau. J’aurai pu faire usage de mon haki des rois, mais l’idée n’était pas de les assommer temporairement, non. Il fallait les buter un à un tous autant qu’ils étaient, de sorte à écarter toute menace maritime et éviter de nouveaux naufrages. D’ailleurs, plus loin, je voyais nos frégates s’enfoncer avec force dans l’eau, ce qui eut pour effet de m’irriter encore plus avant que je ne mette plus d’ardeur dans ma danse macabre. Il eut évidemment quelques grosses bêtes qui voulurent se joindre à la fête, mais le résultat fut définitivement le même ! Aucun de ces enfoirés ne faisaient le poids. Cependant, ils me coutèrent quelques précieuses minutes. Cinq ? Peut-être dix même ? Çà et quelques blessures légères…

Une vraie perte de temps, finalement. Mais en tant que coordinateur de ce buster-call, la sécurité de toute l’escadre était de mon fait…

- « Vice-amiral ! » Lorsque je refis mon apparition à la surface en me hissant par-dessus le bastingage de mon navire, l’un de mes hommes se pointa immédiatement devant moi. « L’ingénieure en cheffe Yulia m’a chargé de vous faire savoir que le canon est prêt ! »

- « Très bien… » Répondis-je en observant l’horizon. Notre navire était le plus avancé et la destruction de la cité d’ivoire avançait bien. Il y avait toujours quelques répliques de la part de la ville portuaire qui devait pourtant être sens dessus dessous, mais qu’importe. « Dis-lui de viser le chantier naval et prévenez tous les navires. Qu’ils stoppent momentanément leur avancée et restent à bonne distance du notre ! »

- « A vous ordres ! »

Le jeune lieutenant se dépêcha d’aller donner mes ordres à notre ingénieure en cheffe, tandis qu’un autre vint me tendre mon manteau d’officier que je revêtis rapidement. La pluie avait également perdu en intensité, ce qui était de bon augure. Tous les signaux étaient au vert pour notre manœuvre. C’est alors que l’unique grosse tourelle de mon navire qui faisait office de proue pivota lentement pour braquer ce qui semblait être le chantier naval d’Aeden. Dès lors, le cuirassé se mit à vibrer dangereusement et une lueur presque éblouissante se mit à scintiller au bout du canon. Ladite lueur, synonyme d’un chargement aussi puissant qu’équivoque, attira les regards des occupants des autres bâtiments qui se mirent à déglutir pour la plupart. Du reste, c’est avec hâte que tous mes hommes allèrent se cramponner à une partie du bateau, pendant le canon devenait de plus en plus lumineux et vrombissant. D’aucuns hurlaient même que le navire allait exploser, ce qui m’arracha un soupir avant que je ne plante le bout de mon meito devant moi pour m’assurer moi aussi un appui stable. L’instant d’après, c’est dans un vacarme aussi assourdissant que le grondement d’un tonnerre, que le Néo-Léviathan déchargea violemment un gigantesque rayon laser en direction du chantier naval ! Le recul du navire sur quelques mètres fut aussi brutal que terrible ; d’autant plus qu’il tangua dangereusement dans tous les sens, comme s’il menaçait de chavirer. Mais encore une fois, là n’était pas le plus important, non.

Seules importaient les conséquences de l’immense détonation qui fit certainement vriller moult tympans sur des kilomètres et pas que…

Si la déflagration de ce coup de canon fut bien visible au point de former un nuage en champignon au-dessus de la cité en d’ivoire en proie aux flammes, ce ne fut rien comparé au souffle dévastateur qu’elle provoqua. L’onde de choc fut tellement impressionnante, qu’elle se répercuta sur un large périmètre à la ronde, au point de faire mugir les eaux et d’engendrer de gigantesques vagues qui s’abattirent vers la position de l’escadre, rendant précaire la stabilité des navires de notre camp. Des cris d’effroi se firent entendre un peu partout sur les cuirassés, mais ces derniers, ballottés dans tous les sens, ne coulaient pas pour autant -exceptés ceux qui avaient été endommagés par les hommes-poissons. C’était une véritable vision d’horreur devant nous avec les débris des bâtisses bombardées qui tombaient un peu partout, concluant à merveille la première partie du Buster Call : démolir la ville côtière et tuer le plus possible de personnes dans les environs. A tous points de vue, cette entame avait l’air d’un succès. En attendant que le nuage se désagrège pour nous laisser une vue nette sur la moitié de la ville surement rasée, deux unités se détachèrent immédiatement de l’escadre. Celle de Scar à bâbord et celle de Kagari à tribord. Constituées de trois navires chacune, les unités avaient pour objectif de faire le tour de l’île et d’étouffer dans l’œuf toute tentative de fuite ! Quant aux navires restants, ces derniers avaient pour but d’accoster l’île…

Avant de débarquer pour entamer une invasion terrestre, avec deux détachements…

Le premier détachement qui aurait à sa tête le vice-amiral Jurgen allait s’occuper d’Élysée considérée comme la capitale de l’île.

Le second détachement que j’allais commander moi-même, devait filer vers le camp destrier mais aussi la ville de Rivia…

Quant à Keegan, celui-ci resterait à quai pour cueillir les rats qui se faufileraient entre les filets humains crées par nos détachements…

En bref, tout était calculé pour éliminer tous les habitants de cette île, avec des exceptions notables comme Mountbatten…

Et éventuellement quelques femmes et enfants. Éventuellement.

Scar et Alex auraient surement du mal à en sauver, très clairement.
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A l’aube d’un carnage : Buster call Acte I





Les batailles navales face aux hommes poissons ressemblaient à un de ses films d’horreur avec des zombies attaquant de toute part. Ce n’était clairement pas agréable de se sentir à ce point isolé et attaqué. Si Dan Spam avait été d’une couardise extrême, ses agents ont lutté comme des lions. On sentait qu’ils avaient davantage l’expérience des grandes batailles que Reese et Fawkes.  En effet, ils étaient d’une parfaite coordination alors que les agents du CP5 étaient davantage dans la réaction des attaques. Mais les deux pôles étaient adeptes de l’article 22 : démerde toi comme tu peux.

Quant à Pandore, elle était en train de se battre avec ses … têtes ? Quel étrange fruit du démon ! Isis n’en avait jamais encore jamais vu d’aussi étrange. Elle connaissait le maître du temple de Karakuri qui avait le fruit zoan du héron, mais elle n’avait encore jamais vu une créature ainsi. C’était assez déconcertant de voir pareille puissance conférée par une simple bouchée.  En tout cas, pas besoin de s’en faire pour l’ancienne marine d’élite, elle gérait ses combats avec une grande aisance. Elle était tellement forte en réalité, que l’espace de quelques instants, l’agent Fawkes se prit à admirer la puissance de la borgne. Mais pas le temps d’être distraite, elle avait encore pas mal d’adversaire à gérer.

Et puis soudain, il y eut un appel demandant aux navires de se tenir prêt. Prêt pour quoI ? Pas le temps de se poser la question. Il y eut soudain une grande détonation assourdissante comme si une poudrière de la taille de la ville venait d’exploser. Mais non, il s’agissait d’un gros canon situé sur le navire du vice amiral Fenyang qui venait d’envoyer la foudre sur la cité d’ivoire qui … attendez une minute où est elle ? Elle venait d’être rasée de la carte en l’espace d’un instant. Seul perdurait un champignon au-dessus de cette dernière. La puissance de feu de la marine était donc à ce point élevée ?

L’onde de choc avait soufflé pas mal de monde sur le navire, heureusement que même l’agent le plus inexpérimenté à bord du navire connaissait le geppou pour éviter de tomber à l’eau suite à cela. Seule son invitée Marine ne devait pas connaître les subtilités de cette technique du Rokushiki mais elle avait l’habitude de fréquenter son vice -amiral, et elle s’était accrochée fermement au bateau pour ne pas tomber. Tant mieux ! Il est gentil le vice-amiral Fenyang mais il doit avoir un sérieux problème pour avoir une telle machine de mort sur son navire ! Qu’est ce qu’il essaie de compenser hein ? 

Mais pas le temps de tergiverser. L’avantage d’une pareille attaque c’est qu’elle a provoqué l’immobilisme et la stupéfaction dans les cœurs des révolutionnaires. Parfait ! Il était temps de se mettre en route. Il n’y avait plus aucun homme-poisson à bord du navire. C’était une première victoire navale qui allait permettre le débarquement mais d’abord, il allait falloir s’assurer que tous les feux soient aux verts. Faisant signe à Pandore et à Reese de se rapprocher, elle rebriefa la situation. 

Fawkes - “Reese, tu as toujours la vive card de l’agent Almond ?”

Reese - “Tout à fait, on va pouvoir la retrouver plus facilement grâce à ça !”

Fawkes - “Ok, une fois qu’on a accosté, on partira tous les trois en suivant la piste de la vive card. On évite au maximum le combat jusqu’à rejoindre Almond pour ne pas être ralenti. Bien sûr, si vous tuez quelques révos en cours de route, ça me va aussi. Mais priorité à la rescousse de l’agent du CP6.”

Reese acquiesça et l’agent Fawkes releva doucement son masque pour que Pandore puisse voir son visage souriant. Elle respirait un grand coup, profitant du fait qu’elle allait devoir rester visage recouvert pendant la quasi-totalité de la mission. Son regard devint l’espace de quelques instants plaisantins avant de faire une grande accolade à Pandore. Cette femme était passionnante à ses yeux et elle avait trouvé grâce à elle, une vision de la justice qui lui convenait. Elle lui murmura à l’oreille durant cette accolade.

Fawkes - “Tu es vraiment trop forte Pandore ! Je suis heureuse que tu nous suives pendant cette mission, que je te montre ce qu’on sait faire au CP5 !”

S’écartant légèrement de la borgne, elle retourna son attention sur la côte qui apparaissait devant eux. L’objectif est tout prêt, et même si Isis avait des nerfs d’acier, un léger stress se fit percevoir. Ou serait ce de l’excitation ? Une mission comme ça, c’est la postérité qui l’attend. Les gens n’ont pas fini de parler de cet instant où le glaive de la justice s’est abattu sur les gens d’Aeden !

Sautant sur la terre ferme, la jeune femme exécuta une personne passant trop près d’elle d’un shigan entre les deux yeux. Il était temps de se mettre au travail. Remettant son masque, elle fit signe à ses deux acolytes. Ne pouvant s’empêcher de se demander si Pandore arriverait à suivre leurs sorus et leur geppou. 


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