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[Q] Devenir le meilleur sabreur ! ; Chapitre 2


- « Mais c’est quoi cet endroit ? » S’interrogea Meilan, la mine circonspecte devant l'environnement dans lequel nous avancions.

Et à raison. L’aspect de cet archipel ne donnait pas du tout envie de s’y attarder. A première vue, tout donnait envie de se barrer illico : entre les vagues mugissantes, les récifs qui rendaient les tentatives d’accostage difficiles, les îles qui s’élevaient à la verticale le froid polaire qui y régnait ainsi que la brume quasi-perpétuelle, il y avait de quoi vouloir s’en aller. Pourtant, c’était bel et bien dans cet endroit que se trouvait ma cible. Va savoir ce qu’il foutait là. Retraite pour s’entrainer hein ? Bien probable. Ce type avait l’air bien lunaire. A bien des égards, il ressemblait presque à Don Lope, bien que Yamato devait être moins extravagant que le premier. Toujours est-il que je voulais sa peau et que je n’allais pas tarder à l’avoir. Intuition ? Même pas. Foi d’amiral. Et pour ce combat, j’étais bien décidé à utiliser tout ce qui était en mon pouvoir pour le foutre au tapis. L’honneur du sabreur que j’étais ne primait pas cette fois : je voulais venger feu le vice-amiral Eustache, un point c’est tout ! Et pour ça, si je devais même mobiliser mes hommes de mains et Meilan qui était mon bras droit, je n’hésiterais pas. Ne parlons même pas de mes autres techniques dont je m’étais pourtant privées pour faire uniquement danser ma lame face à Don Lope. Dans cette situation bien particulière, il n’y aurait tout simplement pas de demi-mesure…

Alors que mes hommes s’affairaient à maintenir un cap correct sans savoir exactement où accoster vu la multitude d’îles qui parsemaient l’endroit, je fis signe à la plupart d’affaler les voiles, ainsi que des canots. Perdre de la vitesse, jeter l’ancre en dehors d’un courant trop important et utiliser des canots pour inspecter les environs… Voilà la solution qui me venait à l’esprit. Mes hommes de main s’armèrent aussitôt. Hormis Ania et Yulia, tous allaient descendre dans des canots et inspecter les environs. Tout fouiller avec des cuirassés semblaient assez compliqué. Je pouvais moi-même faire l’effort de descendre sur terre et utiliser mon haki de l’observation pour mâcher le travail, mais je savais que mes fiers soldats voulaient se rendre utiles. Après tout, c’était moi qui allais livrer combat dans un premier temps, ce qui était en soit, la partie la plus compliquée de cette opération -si tant est qu’on pouvait appeler cette descente sur Vertbrume, une opération. Assis donc sur une caisse posée contre le mur un bastingage, je dégustais des nouilles trempées dans une soupe chaude et épicée. Le must pour bien se réchauffer, moi qui étais d’un naturel très frileux. Origine Alabastienne oblige, que voulez-vous ! De quoi m’arracher un rire alors qu’avec mes baguettes, je saisis une grosse lamelle de viande que je tendis à mon kung-fu dugong.

- « Est-ce que tu veux qu’on engage le combat si on le voit ? Ou qu’on l’encercle à minima ? » Me demanda Meilan, légèrement anxieuse pour une raison qui m’échappait.

- « Hein ? Non. Pas de combat… Et puis j’pense pas qu’il fuira… Ou qu’il aura l’occasion de le faire. Faudrait qu’il soit un as de la navigation… Ou qu’il ait un équipage surpuissant, ce qui m’étonnerait vraiment… »

Meilan soupira sans se cacher tout en observant mon animal se repaitre des morceaux de viande que je lui passais. Rien ne pouvait le mettre plus en joie que d’avoir de la bonne bouffe. Lorsque j’essayai néanmoins de lui faire avaler les nouilles, la p’tite bestiole tourna sa tête avec dédain, comme si elle me boudait ou m’en voulait pour mon affront. Nan, vraiment lui, il voulait que de la viande. Sa réaction fit redescendre « la pression » pendant quelques secondes puisque ma cousine et moi pouffâmes de rire. Puis, sous un salut militaire, elle s’en alla. C’est donc quelques minutes plus tard que plusieurs canots se dispersèrent dans l’archipel pendant que toute la flotte était à l’arrêt, au sud de toute la région. Meilan, Bryan, Melvis et Mereleona dirigeait pas moins d’une dizaine de canots. Ania, Koko, Yulia et Glen étaient restés sur place, au cas où. De toute façon, j’interdisais toujours aux deux premières de se battre même si je savais qu’elles étaient assez puissantes pour se démerder sur un champ de bataille. C’est d’ailleurs Koko qui s’approcha de moi pour récupérer le bol de nouilles que j’avais fini de vider cinq minutes après le départ de mes hommes de main. Clope au bec, cette dernière, debout à côté de moi, laissa son regard se perdre un moment à l’horizon peu visible du fait de la brume. Puis, elle prit parole au bout d’une minute de silence :

- « C’est vraiment une opération nécessaire ? »

- « Vous parlez comme si on s’attaquait à un empereur là. C’est rien qu’un supernova de rien du tout. »

- « Un supernova qui a buté un vice-amiral quand même. Et puis, vu dans quel état tu as fini la dernière fois face à Don Lope… »

- « Certes. Mais autant venger un vice-amiral qui n'avait rien demandé, non ? Je suis payé pour ça, moi. On m’a pas promu pour la beauté du geste. »

- « Je n’en disconviens pas, même si contrairement à la dernière fois, je ne le sens pas… »


J’aurai pu répliquer, mais je préférai ne rien répondre pour le coup. Dans un certain sens, je pouvais comprendre l’inquiétude des miens. D’après les ragots, Yamato était bien plus fort que Don Lope. Autant dire que le buter ou l’emprisonner ne serait pas une sinécure. Cela dit, en plus d’avoir été promu amiral récemment, j’avais également progressé. Ne bute pas un membre du dragon de la révolution qui veut. Mais qu’importe. L’essentiel était ailleurs. En voyant que j’étais bien décidé à ne pas changer d’avis, Koko haussa ses épaules et s’en alla silencieusement, suivi par Jo, mon Kung-fu dugong qui n’était visiblement pas rassasié. Je les laissai s’éloigner avant d’avaler une bonne lampée de vin directement au goulot d’une bouteille déjà dévissé. Puis, je me fouillai pour chercher une clope. Manque de pot, je ne trouvai aucune cartouche sur moi. C’était bien ma veine. C’est ainsi que je me levai de mon siège de fortune, avant de fourrer mes mains dans les poches de mon pantalon pour me rendre tranquillement vers ma cabine, quelques ponts plus bas. Mais à peine avais-je effectué quelques pas que mon den-den-mushi portatif sonna. Rapide ! Très rapide, même. La gueule qu’affichait d’ailleurs mon gastéropode était celui de Mereleona. Etait-ce la première à l’avoir trouvé ? Plus qu’un seul moyen de le savoir : décrocher l’appel.


Dernière édition par Alheïri S. Fenyang le Dim 4 Fév 2024 - 12:45, édité 1 fois
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- « Alors ? »

- « Je crois que je l’ai trouvé. Il semble enchainer des katas avec son sabre devant une bicoque, sur une plage déserte. Côté Ouest. »

- « Tu as prévenu les autres avant ? »

- « Non boss. Je m’y attèle juste après. »

- « Bien. Reste planquée. J’arrive dans moins de dix minutes. »


En raccrochant, je hélai l’un de mes hommes pour qu’il aille chercher tout ce dont j’avais besoin : mon manteau d’amiral, ainsi que mes meitos. Quelqu’un d’autre alla prévenir Ania ma toubib qui rappliqua en même pas deux minutes. Joues gonflées et pas forcément chaude à l’idée de me voir aller me battre sérieusement moins d’une semaine après ma promotion, elle me passa quand même des flacons remplies de larmes curatives. Parfait ! Je planquai les flacons dans toutes les poches de mon costard noir avant que le soldat que j’avais envoyé ne soit de retour. Une fois mes meitos rangés et mon manteau enfilé, je fis un signe de main à mes hommes et je confiai le commandement à Koko qui était aussi remontée. Après tout, c’était elle la plus gradée si l’on omettait Ania qui était plus de la scientifique qu’autre chose. Puis, d’un soru, je disparus de mon pont avant de multiplier des geppo pour filer dans le vent comme si j’étais doté d’une paire d’ailes vu comment je planais au-dessus de la mer. En quelques secondes, je foulai le sol de l’île abrupte la plus proche, avant de jouer de mon haki sur tout le territoire. Je fus plutôt étonné de constater qu’il y avait du monde dans cet endroit, ce qui expliquait pourquoi l’endroit était infiltré par le Cipher Pol ; mais je fis très vite de l’ordre dans mes pensées, avant d’affiner ma recherche.

- « Bon… Ça n’aura pas tardé au moins… »

C’est sans effort que je sentis effectivement quelques présences à l’ouest, pas très loin. L’une d’elles semblait effectivement dégager une certaine force. Souriant, c’est d’un bond surpuissant que je regagnai les airs avant d’enchainer une combinaison de soru et de geppo. On avait même l’impression que je glissai sur le vent, sans la grâce qui allait avec vu comment j’y allais rapidement. Slalomant entre les îles qui s’élevaient à la verticale, ce qui était une particularité plutôt étonnante du coin, il ne me fallut pas plus de cinq minutes pour arriver sur un ilot à priori désert qui détonnait un peu des autres îles du coin. Et, force était de constater qu’elle était… « normale ». Certainement l’exception qui confirme la règle. Ceci étant dit, elle n’était pas bien grande. Elle devait faire cinq fois la taille d’un terrain d’entrainement d’une base marine de Grand Line, à tout casser. Sur la plage déserte, se trouvait une petite embarcation faite pour une vingtaine de personnes maximum. Presque un bateau de plaisance. Ce type circulait avec ça sur le Nouveau Monde ? Si c’était le cas, force était de constater qu’il avait des couilles et pas qu’un peu, ce que je respectais. D’ailleurs, de là-haut, je ne tardai pas à voir une silhouette qui semblait effectivement s’entrainer. C’est donc sans hésiter que j’entamai une descente en force et en piqué sur la plage !

BOUM !

Autant dire que mon atterrissage ne fut pas des plus discrets. Mais là encore, peu importe…

- « Je vais même pas te faire l’affront de te raconter des balivernes comme quoi t’es en état d’arrestation ou quoi… »

Alors que la poussière qu’avait causé mon atterrissage ne s’était pas encore dissipé, Yamato put entendre ma voix rauque et décidée. Y’avait pas à dire, ça allait saigner ! Ma silhouette se dessina ensuite derrière le rideau poussiéreux qui persistait toujours, avant qu’un coup de vent ne dégage l’horizon de sorte à ce que nous puissions enfin nous voir. L’un de nous deux avait agité son meito pour balayer cette fumée étouffante. De mon côté, mon visage ne reflétait pas la détermination d’un homme prêt à vivre un duel épique et respectable, non : il était plutôt vengeur ! Ce type avait sali la marine en tuant l’un de nos illustres vice-amiraux et le PIRE dans tout ça, c’est que ça n’avait émeut presque personne dans les rangs ! Comme si tout le monde s’en foutait ou qu’il était loin d’être une priorité. On lui avait foutu une prime plus élevée sur la tronche et… Basta ! Pour l’amiral que j’étais, ça ne passait absolument pas. D’ailleurs, alors même que le combat n’avait pas commencé, je lâchai une vague de haki des rois d’une violence absolu qui se propagea un peu partout autour de nous. L’idée état non seulement de l’ébranler, mais aussi d’évaluer ce qu’il avait dans le ventre ; car ce matin-là, il n’avait non pas un épéiste cherchant à le défier, mais un marine vengeur qui était décidé à lui faire la peau une bonne fois pour toutes !

Avec mon meito à la main, il n’y avait plus qu’à sévir.

- « …J’espère juste que t’es prêt à défendre ta vie. »
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Nulle pierre ne peut être polie sans friction, nul homme ne peut parfaire son expérience sans épreuves.
Dugongfucius.

L'arrivée des bâtiments de la Marine n'avait rien d'étranger à la présence de Yamato Rinshi sur l'île. Il savait que depuis ses récents faits d'armes, la roue karmique viendrait voir de son côté. Le seul choix qu'il avait eu dans ce qui allait se passer aujourd'hui était porté sur le lieu. Vertbrume. Tout ça parce qu'il avait tué un membre haut gradé de la Marine. C'était triste à se damner. Depuis qu'il avait embrassé la carrière de pirate, Yamato avait toujours observé avec une froide indifférence le cynisme de ce monde. On tuait de pauvres personnes et tout le monde continuait à vivre. On tuait une personne un tant soit peu connue et tout se mettait en branle. Pff. Vice-amiral ou non, cet homme avait choisi de donner sa vie pour le combat qui la lui avait enlevée. Alors parler de justice le faisait doucement rire.

Le plus grand sabreur du monde avait donné à ses accompagnateurs, de riches marchands de bibelots de luxe, des instructions simples. Revenir sur l'île d'ici quelques mois pour le récupérer. Fantasques, les deux dirigeants de la Compagnie des Colifichets du Bazar d'Orichalque avaient trouvé la demande assez hilarante pour accepter. Son petit navire avait été chargé avec assez de vivres pour qu'il puisse passer un long moment à s'entraîner ici. La demande du sabreur, bien qu'étrange, n'était rien par rapport à tous les monstres, marins ou humains, qui s'étaient pris à leurs navires et que Yamato avait défait. Depuis il était ici, sur cet endroit isolé de tous. Et voilà ce qu'il avait décidé de faire S'entraîner jusqu'à ce que la roue karmique ne vienne le percuter. Aussi, quand son haki de l'observation avait senti du mouvement autour de son îlot, il avait souri. Il savait que le destin venait à sa rencontre avec la vitesse d'un boulet de canon.

Vêtu d'un simple haori de soie sur un kimono gris délavé, l'homme se tenait debout sur le bord de la plage, discutant avec quelques pêcheurs qui venaient de caboter quelques heures auparavant. En termes un peu secs mais polis, il leur indiqua rapidement un lieu plus propice pour la pêche et les invita à ne pas revenir de sitôt. Sentant une présence se rapprocher de lui par les airs avec une vitesse peu commune, le sabreur inspira longuement et plaça le long de son corps ses mains avant de les faire danser avec une précision toute millimétrée. Un kata à proprement parler. Fouettant l'air de ses bras dans une danse chorégraphiée en inspirant et en expirant au gré du vent qui fouettait la plage. Au loin, les deux pêcheurs peinaient à tenir en respect l'impétueuse rafale qui les secouait avec leur rafiot bien mal entretenu. Au sommet de son crâne, il sentait la présence qui descendait sur lui et il ferma les yeux. Comme dans un rêve, son corps glissa lentement sur les grains de sable tandis que sa main trouvait la poignée d'une lame qui aurait pu faire partie de lui. Le choc retentit sur toute la plage, soulevant un épais nuage.

Quand il entrevit le visage de l'homme qui s'époumonait en face de lui, Yamato eut un sourire amer. Evidemment. Pour laver l'honneur, ils avaient envoyé le nouveau toutou. Alheïri S. Fenyang. Un amiral fraîchement nommé donc. La vague de Haki Royal qui se déchaina sur lui rencontre une résistance étrange. C'était comme si toute l'animosité contenue dans cet assaut semblait s'éroder contre quelque chose de gigantesque. Comme si tout un million de vagues clapotaient doucement le bloc de Haki de l'Amiral. Du sabreur se dégageait une immense aura de calme. Semblable à une statue, il faisait face à l'un des trois plus hauts gradés de la Marine avec une assurance et une sérénité pareille à nul autre. Après tout, l'individu en face de lui n'était qu'un homme. Comme tous les autres.

« Venir exclusivement pour me tuer ? Nous ne sommes pas obligés d'en arriver là. Et si effectivement nous en arrivons là, bien d'autres innocents mourront. De votre main et de la mienne. Ce serait stupide. »

Dans le regard du plus grand sabreur du monde, on pouvait lire une immense tristesse. Le sang allait couler aujourd'hui comme durant toutes les saisons passées. Il repensa à ses jeunes et folles années où il lavait dans le sang les affronts et les manquements à l'honneur. A l'époque, cela paraissait nécessaire et digne. Cela l'avait aussi fait passer de l'autre côté de la barrière. Du côté des méchants comme le disait si bien le gouvernement mondial et sa montagne de fonctionnaires bien pensants et de dictateurs infâmes et moralement rongés. A quoi cela avait-il servi ? Il s'était posé la question pendant bien longtemps et, maintenant, il n'avait plus le même regard sur les choses. Il avait suivi la voie du sabre et voici où elle l'avait mené. Aucune justification n'était nécessaire à cela. Il menait sa vie comme il l'entendait et en répondrait devant quiconque. Plantant son regard dans les yeux du marine, ses prunelles s'animèrent d'une intensité froide avant qu'il ne lâche quelques mots supplémentaires.

« Mais ça, je suppose que vous le savez déjà. »

Pour le commun des mortels, il aurait suffi d'un clignement de cil pour croire que Yamato Rinshi avait levé le bras au ciel. Pourtant, le cri déchirant de Chimère sortant de son fourreau venait de faire dresser les poils de quiconque à cent mètres à la ronde. Personne ne l'avait réellement entendu, c'était plutôt de l'ordre d'un ultrason jouant avec la limite auditive de l'homme. Une immense lame d'air verticale venait de parcourir la distance qui séparait les deux hommes. Un simple mouvement de iaijutsu. Le premier qu'avait appris Yamato après avoir maîtrisé l'intégralité des styles de toutes les écoles de Wano. Batto. La chauve-souris. Une frappe semblable à un cri. Rien que son adversaire ne puisse déjouer mais cela lui permettrait de se remettre les idées en place.

Le marine vengeur en face de lui ferait mieux de vite corriger le tir. S'il venait ici pour jouer une scène de théâtre dramatique, il perdrait la vie. Tout comme la désormais centaine d'autres personnes qui avaient joué à ce jeu idiot de l'ami, de l'amant, du membre de la famille ou du collègue éploré et en colère.

HRP:

    Comme au tennis, un revers du plat de ma lame s’en suivit. C’était tout ce qu’il m’avait fallu pour dévier sur ma gauche l’onde tranchante qui menaçait de me hacher menu. L’attaque venteuse alla piteusement mourir dans la mer, provoquant par la même occasion une explosion aqueuse semblable à un gigantesque geyser, qui fit un boucan aussi assourdissant que mon entrée en scène d’il y seulement une minute. La gigantesque masse d’eau qui jaillit dans les airs retomba alors dans les environs sous la forme d’une averse qui nous mouilla à souhait. Autant dire que le spectacle était aussi majestueux qu’effrayant ! En une seule passe d’armes, une partie de la plage était déjà marquée à jamais par une ournière presque semblable à une crevasse. C’était la preuve même que je jouais moi aussi ma vie. Cela étant dit, plus que son attaque, c’étaient les tremblements de mon meitou qui me laissait un tant soit peu circonspect. Grâce à mon haki de l’observation ô combien aiguisé, j’avais perçu cette étrange vague d’énergie se propager dans les environs. Si elle ne m’avait pas fait ciller, l’affaire était toutefois différente pour mon épée maudite. Une sorte de haki, peut-être… ? Va savoir. Il me faudrait l’expérimenter une à deux fois pour pouvoir trancher sur ce fait. Ceci état dit, même mon deuxième meito toujours rangé dans son fourreau semblait subir le même sort : des vibrations qu’on pourrait facilement apparenter à des spasmes de peur.

    Vraiment étrange… Et plutôt inquiétant même. Mais qu’importe.

    « Restez tous à cinq kilomètres de là. » Qu’avais-je fini par dire à mon escargophone accroché à mon poignet gauche que j’avais approché de ma gueule. « Dites à Meilan seule de trainer à un peu moins d’un kilomètre à la ronde tout en se faisant discrète. Qu’elle me prévienne dès qu’elle est en position. »

    - « B-Bien reçu boss ! On prie pour votre victoire ! » Que me répondirent l’un de mes hommes dans un grésillement aigu, qui prouvait que même nos appareils de communication avaient subi de légères interférences à cause de ce qui s’était produit tout à l’heure.

    Y’avait pas à dire : j’allais douiller sévère comme avec Don Lope ! Même la réponse de mes hommes avait sonné comme un certain ouf de soulagement, quelque part. De leur position, ils avaient dû voir ce qui venait de se passer et il y avait de quoi flipper. Après tout, Yamato n’était pas la fine lame qu’il pensait être pour rien. La mort du vice-amiral Eustache était la preuve même de son talent sans égal depuis un bon moment. Mais plutôt que de me défiler, je desserrai ma cravate avant d’inspirer profondément. Un mince sourire étira même mes lèvres : au-delà de la vengeance du vice-amiral, c’était aussi ma fierté d’épéiste qui était en jeu. De notre affrontement naitrait la plus grande lame de cette génération, tout simplement. D’une pierre deux coups hein ? Vraiment, je ne pouvais pas espérer mieux ! « Des innocents qui vont mourir hein ? J’avoue que je veux bien voir ça… » Et sans attendre, je déclenchai, c’est d’un mouvement fluide que j’engendrai devant moi une gigantesque vague de vent. Celle-ci se distordit dans tous les sens pour finalement prendre l’apparence d’un gros rhinocéros de plusieurs mètres fonçant à toute vitesse vers l’ennemi. Mais alors qu’on aurait pu croire que j’allais me contenter que d’une seule technique, c’est d’un clin d’œil que je me retrouvai dans les airs grâce à quelques geppo couplés à du soru. Là, je déclenchai une deuxième lame d’air qui prit elle le design presque trop précis d’un dragon oriental colossal…

    - « Jamais deux sans trois hein… »

    Et comme j’étais d’humeur généreuse, j’enchainai des sorus et des geppo dans l’ombre de mon gigantesque dragon redescendant comme un piquet vers Yamato, gueule grande ouverte. Là encore, je me retrouvai derrière lui, en quelques secondes seulement, avant de projeter une dernière fois une lame de vent qui prit l’apparence d’un loup tout aussi rapide et titanesque que les deux autres animaux qui menaçaient déjà la vie du plus grand épéiste. Ces attaques, plus contondantes que tranchantes avaient tout simplement pour but de jauger ses capacités physiques : vitesse, réaction, esquive, force physique, dextérité à manier un sabre et pourquoi pas capacité à contre-attaquer. Si j’avais une vague idée de son niveau qui était sans aucun doute proche du mien et pas qu’un peu, l’observer se débattre face à ces calamités prêtes à lui bousiller la tronche me permettrait de savoir avec précision son niveau et de décider de quoi faire pour la suite. D’ailleurs, plutôt que de rester bêtement derrière lui, sur place, je me mis à enchainer des déplacements instantanés autour de la scène grâce à des sorus, générant malgré moi des images rémanentes dans mon sillage pour qui avait la possibilité de me suivre du regard -ce qui serait certainement son cas, s’il avait seulement le loisir de pouvoir le faire. L’idée était également de chercher des failles en fonction de ses réactions.  A voir s’il arriverait par la suite à venir croiser le fer avec moi malgré ma furtivité…

    Hrp - Résumé du tour:
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