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[Quête] Partie 1 - Libérée, délivrée... C'est décidé, je m'en vais !

Il était temps d'arrêter de procrastiner, de fréquenter des prostituées, de pleurer dans leurs seins en ressassant le passé. La jambe de bois d'Olek était redevenue de chair et d'os, ses moignons avec lesquels il peinait à saisir même les plus petits des mamelons avaient enfin repoussé. Olek était un nouvel homme. Le pirate reprenait les rênes de son destin entre ses mains retrouvées. Mais contrairement aux apparences, la raison de cette soudaine motivation ne venait pas de sa guérison miraculeuse par l'abbé et son fruit de l'oeuf, mais d'une missive trouvée sur sa table de nuit lors de son réveil matinal, vers 15 heures.

La lettre sentait autant la rose que le cul, une odeur perverse et enivrante qui giflait les narines plus violemment qu'un rail de poudre à canon. Excité comme un évadé de prison, il la déchira en deux pour en découvrir le contenu. Pas la plus intelligente des idées, ainsi froissé et déchiqueté, le parchemin, déjà peu fameux en termes de calligraphie, ne valait à présent guère mieux que du papier toilette. Il parvint cependant à discerner quelques mots au milieu de ces pattes de mouche :

Invitation - Helliday Island - Beau gosse - Surprise - Bagarre - Arène - Nuit torride - Te manger le - Lady Humpf

À la fin de la page, écrit si petit et si mal que le déchiffrer lui donna mal à la tête :

"J'ai des informations sur JRS..."

J.R.S ? Qui cela pouvait-il bien être ? Une personne ? Un acronyme ? Pour qui ? Pour quoi ? Jolie Raie Sexy ? Je Rêve Sexe ? Joseph Rodriguez Sherlock ? Hum... Il ne connaissait personne de ce nom... Olek y réfléchit cinq minutes avant de jeter l'éponge et les morceaux de papier dans le feu mourant de sa cheminée qu'il raviva d'un mollard enflammé. Il le découvrirait en arrivant ! Le plus important pour le pirate était de rejoindre son admiratrice secrète, plus très secrète, cette coquine de corsaire, Lust. Le colosse ne l'avait jamais vue, mais d'après les dires et les anciens avis de recherche, la gonzesse ne gagnerait même pas le concours de beauté d'Amerzone. Heureusement pour elle, Olek n'était pas du genre à s'arrêter au physique. En véritable gentleman des bas-fonds à l'appétit insatiable, il honorait tous ses rendez-vous. Une réputation comme la sienne, ça s'entretenait !

Le temps de quitter Armada était arrivé. Il fit ses valises, l'équivalent d'un sac en toile autrefois blanc ou beige devenu noir de crasse par ses années d'errance. Deux ou trois caleçons lavés dans l'eau de mer et une paire de jeans troués. Olek voyageait léger. À ses yeux, les bagages physiques valaient autant que ceux émotionnels, et les siens reposaient à trois endroits : dans l'estomac d'Esto Mak, son navire poisson, à six pieds sous terre ou à vingt mille lieues sous les mers.

En direction de la Dépouille, alors qu'il s'apprêtait à rejoindre son ami monstre marin qui lui faisait office de taxi sur Grand Line, il croisa ce bon vieux Blake au tournant d'une ruelle sombre d'Armada. Trembol Blake, le valeureux samouraï noir, second de Jack. Lui aussi avait connu des jours meilleurs. Depuis la disparition de Jack sur Marine Ford, le malheureux se laissait aller, comme le reste de ses hommes. En pleine dépression, sa barbe lui tombait jusqu'au nombril et ses tresses partaient dans tous les sens, semblables à des serpents morts figés dans de la merde séchée. Il foudroya Olek de ses yeux injectés d'alcool. Blake tenait Olek pour responsable du sort de Jack, ce qui n'était pas entièrement faux.

- "Tu te décides enfin à partir à la recherche de notre Capitaine ?" Cracha-t-il.
- "Co-Capitaine, tu veux dire !" Olek insista longuement sur le "co".
- "Toi ? Tu n'as rien d'un capitaine, tu n'es qu'un pochtron fornicateur ! Un baiseur de putains galeuses et un traître qui abandonne ses amis !"
- "Co-capitaine !" le reprit-il encore une fois.

En réponse, Blake lui lança la bouteille de rhum vide qu'il tenait fébrilement dans sa main. Le colosse l'esquiva en grondant.
Le bonhomme était un peu dur avec lui, Olek avait échappé de peu à la mort sur Marine et venait tout juste de recouvrer l'usage de ses membres, n'avait-il pas le droit à quelques vacances ? Il souffla résigné et posa une main sur l'épaule du samouraï.

- "Puisque tu en parles, effectivement, je pars à sa recherche ! J'ai une piste !"

Un mensonge éhonté qu'il balançait en espérant qu'on lui lâche la grappe, sans se douter une seule seconde qu'en réalité, la lettre était effectivement un indice. Le regard de Blake reprit vie, ses épaules se redressèrent instantanément et le colosse sut qu'il venait de dire une connerie. Son rendez-vous galant risquait d'attendre.

- "Je le savais ! Enfin ! Je vais chercher toute l'équipe ! On se rejoint dans une heure sur les quais !"

La joie dans sa voix rappelait à Olek les aboiements d'un chien sur le point de retrouver son maître. Une chose était sûre, ce vaurien de Jack inspirait la loyauté comme personne.


Dernière édition par Olek le Ven 23 Fév 2024, 15:53, édité 1 fois
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Voilà maintenant plusieurs semaines que Jack rongeait son frein ! Depuis qu’il avait pris la terrible révélation en pleine face. Celui qu’il considérait auparavant comme son égal, son frère d’armes l’avait trahi de la plus misérable des manières. Comment ce fumier avait-il pu faire une telle chose ? Après tout ce qu’ils avaient vécu ensemble ?
Jack n’avait pas hésité une seule seconde à aller lui sauver son gros cul à Marine Ford ! Et tout ça pour quoi ? Pour que ce sac à merde décroche un vulgaire titre de corsaire !
Depuis quand ce trou du cul avait-il décidé de rentrer dans les clous ? Lui qui ne passait pas une seule journée sans pouvoir massacrer des innocents, avait subitement décidé de faire des pirouettes au Gouvernement Mondial.
Jack avait à présent une haine aveugle envers lui. Car non seulement il l’avait vendu à la Marine, mais il avait surtout massacré tout son équipage ! Cela dépassait l’entendement pour Jack, une telle chose.

Il avait fallu plusieurs jours avant que le gladiateur accepte la réalité ! Car même si les preuves s’accumuler devant ses yeux, il refusait toujours d’accepter de voir le vrai visage d’Olek. Mais ce qui lui ouvrit définitivement les yeux, c’est le témoignage de survivants de la folie de son ancien partenaire.
Jack pouvait pardonner beaucoup de choses, il n’était pas très à cheval sur les droits de l’homme ni l’éthique de manière générale. Mais là, cela dépassait toutes les limites possibles et imaginables !
 Il n’avait plus qu’une seule idée en tête à présent, lui fracasser le crâne, lui arracher les yeux, les tripes et le cœur. Et seulement ensuite, il pourrait lui poser la question qui lui brule les lèvres depuis le début :



 « Pourquoi ? »

En attendant de pouvoir enfin régler ses comptes, Jack était devenu totalement infréquentable !
Ses rares apparitions dans l’arène furent aussi brutales que sanglantes. Pas d’humeur à faire le spectacle, ses derniers combats se résumer souvent de cette façon : Transformation en T-REX, suivi d’un massacre qui faisait vomir la moitié de la foule, le tout en cinq minutes montre en main.
Sa dernière victime, un capitaine pirate possédant une prime de 85 millions de Berrys. Celui qui pensait voir sa cote de popularité en terrassant la Supernova avait très rapidement regretté son choix. Quelques minutes plus tard, sa dépouille trônait au milieu des spectateurs qui médisaient dans les gradins ! Ses tripes avaient éclaboussé tout le voisinage ! Bref, tout un programme.
Ces excès de violence ne faisaient pas du tout l’affaire des organisateurs. Car non seulement le public ne voulait plus se rendre à l’arène pour recevoir des bouts d’humain dans la tronche. Mais plus personne ne voulait affronter ce monstre sanguinaire qui n’avait pas le moindre respect pour la vie d’autrui. Pourtant, Jack jouissait des faveurs du grand patron, alors quoiqu’il fasse, il était pour le moment indéboulonnable.
Jack ne communiquait plus avec personne. Lorsqu’il ne combattait pas, il passait le reste du temps, seul dans ses appartements. Même la nuit, il ne trouvait plus le sommeil, plus qu’une seule chose l’animait, sa rencontre avec Olek. Cette haine s’était muée en un véritable brasier qui brûlait à l’intérieur de son corps. Une nuit, la soif de vengeance était tellement forte qu'il se leva tremper de sueur et frappa de toutes ses forces le mur face à lui. L’impact fut d’une telle violence, que non seulement sa cloison, mais celle de ses voisins !
Cette nuit-là, Jack dégagea une aura de violence si puissante qu’une immense émeute se déclencha dans le quartier des gladiateurs. Tous avaient subitement la même soif de sang que la Supernova. C’est au milieu de cette odeur de sang et des cris des gladiateurs s’affrontant mutuellement que Jack trouva enfin le sommeil et il dormit comme un bébé.
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Le voyage s'était peut-être déroulé sans encombre, mais non sans décombres. La troupe de bras cassés de Jack, ces catins des mers que même les pirates les plus virulents évitaient, passa les quelques semaines de trajet enfermée dans le ventre d'Esto Mak avec Olek. Pendant que le colosse s'autorisait quelques sorties sur la tête de la bête, des petites siestes et des séances de bronzage lorsqu'ils voguaient à la surface à la recherche de proies, le reste de l'équipage occupait ses journées à s'entraîner, manger et dormir. Sous la tutelle sévère de Blake, ces guerriers devenus bons à rien subissaient une transformation spartiate dans le seul but de sauver la peau de Jack.

Olek n'avait pas le courage de leur dire la vérité : que leur capitaine restait introuvable, que ce voyage n'était qu'une occasion honteuse pour le colosse de tremper son biscuit. Mais les voir renaître ainsi, avec une motivation inébranlable et des flammes dans les yeux, valait mieux que de les croiser dans les ruelles d'Armada, en train de se noyer dans leur désespoir. La Supernova se joignit à eux quelques fois ; lui-même avait gagné quelques kilos et une bedaine à bière cachait ses abdos autrefois saillants. L'activité physique ne lui fit pas de mal, tout comme le régime à base de protéines de monstres marins.

Lorsqu'ils atteignirent Helliday Island, ne restaient de leur faiblesse passée que des cernes sous les yeux et quelques rides. Des sourires carnassiers déformaient leurs visages burinés par l'eau de mer, l'acide du ventre de l'Esto Mak et l'absence de soleil. Olek fit un tour d'inspection des troupes, une pointe de remords au creux des reins, mais ce fut plein de fierté qu'il distribua ses ordres.

"Bande de petites salopes, vous faites peur à voir ! Bon, ce n'est pas parce qu'on est en territoire pirate qu'il faut se laisser aller. Faites profil bas le temps que je contacte mon indic. Glanez le plus d'informations de votre côté, prenez une douche et un bon repas. Je vous retrouve demain."

"Ça veut dire quoi 'glanez' chef ? C'est comme 'glander' ?" demanda le petit merdeux de Cechan à peine majeur.

Olek s'apprêtait à donner une correction capable d'assommer le cadet de la troupe lorsqu'il remarqua les regards perplexes de plus de la moitié d'entre eux. Bon, il ne fallait pas oublier que Jack ne les avait pas choisis pour leur perspicacité. Au lieu de s'énerver, il décida de sourire, ce qui fit reculer de surprise et de peur l'intégralité de ses hommes, l'exaspérant au plus haut point. À croire que le colosse était une racaille sans foi ni loi capable d'égorger la veuve et l'orphelin.

"Blake, je te laisse gérer ces branquignoles finis à la pisse." Lâcha t-il vexé.

Sur ces mots, il se détourna, faisant mine de ne pas entendre les quelques soupirs de soulagement qui s'échappaient des gorges nouées derrière lui. Qu'avait-il pu bien faire pour inspirer tant de crainte auprès de ses propres amis ? Était-ce dû à son irascibilité, à son impatience et à son sadisme ? Ou peut-être aux nombreuses brûlures commises par inadvertance lors des derniers sparrings ? Quoi qu'il en fût, Olek se promit d'être un peu moins dur avec eux la prochaine fois et de leur ramener quelques tonneaux du meilleur rhum de l'île en excuse.
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Le grand jour approchait à grands pas ! Jack s’adonnait à l’une des principales passions, la musculation ! Empilant tout ce qu’il pouvait trouver à porter de main, il avait besoin de déplacer des montagnes pour se vider la tête et canaliser sa rage. À un physique impressionnant, force impressionnante. Capable de soulever plusieurs tonnes à la fois, Jack s’était servi des morceaux en béton du mur qu’il avait brisé la nuit précédente. Quelle nuit d’ailleurs, alors qu’il avait dormi comme un bébé, plusieurs dizaines de gladiateurs et de gardes s’étaient entretués dans la joie et la bonne humeur.
C’était au petit matin, lorsqu’il alla prendre sa douche, qu’il remarqua les flaques de sangs et les corps qui jonchaient le sol.  Mais étrangement, personne n’était venu jusqu’à lors lui en tenir rigueur.
Alors qu’il faisait tranquillement sa musculation matinale, il fut dérangé par une délégation tirée à quatre épingles. C’était une fois encore les larbins du Dragon, que voulaient-ils encore ?


Jack ne comptait pas arrêter pour autant son sport, il ne pouvait pas les encadrer, depuis le premier jour et c’était réciproque. Les agents du gouvernement au service des Dragons connaissaient parfaitement le pédigrée du Jack, et notamment qu’il avait déjà tué plusieurs des leurs, parfois de manière très brutale.


« Toi ! Tu viens avec nous ! »


Skellington jeta un coup d’œil en direction de son interlocuteur alors qu’il se trouvait sous sa barre, avant de reprendre sa série. Perdant rapidement patience, son interlocuteur se posta devant lui et bloqua sa barre d’une main. Un bref instant, Jack a eu une pensée sanguinaire, il se voyait déjà démembrer tout ce petit monde, puis se rappela qu’il avait un adversaire d’une tout autre stature qui l’attendait.


Il se redressa finalement en prenant son temps et jeta sa barre de plusieurs tonnes en direction de son interlocuteur, curieux de voir sa réaction. Ce dernier l’attrapa sans aucune difficulté et la déposa avec délicatesse au sol en affichant un sourire de défiance vis-à-vis de l’ancienne Supernova.
Finalement, pensa Jack, ce type n’était peut-être pas qu’un simple larbin, il garda ça dans un coin de sa tête.  Il avait déjà eu l’occasion de se battre à maintes reprises contre des agents du gouvernement, les Cipher Pol, et à chaque fois ses adversaires s’étaient révélés être de redoutable combattant doté de techniques hors du commun.


Une fois debout, il attrapa une jarre d’eau qu’il se renversa sur la tête avant de suivre sans dire un mot ses invités.


Quelques instants plus tard, il se retrouva finalement dans le bureau du big boss, celui qui avait en charge la gestion de l’arène pour le compte de la famille du Dragon.  
Ce dernier cigare aux lèvres invita son poulain à prendre place sur le canapé non sans lui offrir un rhum de sa cuvée spéciale.


Jack se demandait pourquoi tout d’un coup, autant d’attention à son égard. Le combat approchait à grands pas, mais ce n’était pas non plus l’affiche du siècle. Il existait des gladiateurs au moins aussi talentueux que lui, voire bien plus.
Une fois installé, le patron du Cipher Pol claqua des doigts en direction de ses subalternes qui quittèrent la pièce dans la foulée. Puis il se tourna vers Jack et d’un ton égal il s’adressa à lui :




« Son Altesse, Saint Rodrick Albenas à un présent pour vous. »


Les larbins du Gouvernement entrèrent de nouveau dans la pièce, emmenant avec eux deux énormes caisses métalliques qu’ils posèrent sur la table devant le gladiateur. D’un geste du menton, l’officier invita l’ex-pirate à ouvrir les caisses.
À l’intérieur, deux énormes et magnifiques lames, Jack n’avaient jamais vu d’armes de ce genre. Pourtant, il avait eu l’occasion de manier une multitude d’armes depuis son arrivée dans ce lieu. Il attrapa la lame la plus proche de lui et fut surpris par son poids. Elle devait mesurer plus d’un mètre et devait peser au minimum cinquante kilos. Pendant de longues secondes, il l’observa avec minutie, bluffé par ce présent de qualité. Mais son attention fut soudainement attirée par la présence d’un petit bouton le long de la poignée. Intrigué, il appuya sur ce dernier et soudainement la lame se dédoubla avant de se planter dans le sol.


« Bordel de merde ! C’est quoi cette dinguerie ?! »

« Elles se nomment, Dorry & Brogy ! En hommage aux deux légendaires géants ! »


« Des géants ?! »


« Deux des plus célèbres pirates de leur air, ils naviguèrent au côté de Shanks le roux. Un présent inestimable… Du gâchis. Sur ce, gladiateur vous pouvez aller vous entrainer, son excellence compte sur vous pour offrir un spectacle sans précédente. »


Il se tourna ensuite vers le patron qui regardait avec désespoir son magnifique parquet défoncé à présent.


« Quant à nous, nous devons préparer l’arrivée de son excellence et de sa famille. Tout doit être parfaitement préparé. Vous savez que la patience ce n'est pas son fort.»
 
Jack quitta la pièce sans se faire prier, il se rendit directement sur le terrain d’entrainement pour tester ses nouveaux jouets. Mais aussi redoutable qu’exigeantes, ses lames nécessitaient une longue et difficile prise en main. Il faillit plus d’une fois se trancher un membre par excès de confiance. Au bout de deux heures, il s’aventura enfin à frapper le mannequin rembourré de paille. Un seul coup suffit à trancher le mannequin en deux, la lame était d’un tranchant sans égal, qui effraya même son propriétaire.
Une fois dépliée, les lames devaient bien mesurer pas loin de deux mètres cinquante, ajouté à ses immenses bras, cela lui offrait une allonge des plus mortelles.


Le maitre d’armes de l’arène qui l’avait observé pendant un long quart d’heure décida d’intervenir. Il avait déjà vu ces dernières en action, il y a plusieurs années dans cette arène. À l’époque, c’était un gladiateur du nom de Draven qui était l’heureux propriétaire. Il avait notamment développé une technique de rotation des lames particulièrement destructrice. Il souffla donc l’idée au jeune gladiateur de copier cette technique. Pour Jack se fût comme une révélation, la rotation des haches soulever un épais nuage de poussière qui lui obstruait le champ de vision, mais qu’importe. Il lança ses deux lames devant lui avec sa délicatesse habituelle. Les haches traversèrent le camp d’entrainement à la verticale avant de finir par se fracasser contre le mur d’enceinte qui vola en éclat sous le choc.
Skellington explosa de rire en voyant le carnage qu’il venait de réaliser. Il avait à présent qu’une seule Hâte c’était de voir la gueule d’Olek avec les deux lames plantées dans le derche !


À la fin d’une journée harassante, Jack regagna ses quartiers, épuisé par cet entrainement hors du commun. Il ne restait plus qu’une poignée de jour avant la fameuse rencontre, pourtant hors de question pour lui de se reposer. Il pouvait sentir un potentiel sans précédent dans ces nouveaux jouets, mais le temps allait lui manquer cruellement pour pouvoir exploiter ce dernier. Quoiqu’il en soit, un seul coup suffisait à envoyer son adversaire en orbite pour le restant de ses jours.
Couché sur son lit les bras croisés derrière sa tête, il jeta un coup d’œil en direction des deux haches qui brillaient à la lumière de la lanterne. Elles étaient tout bonnement splendides.


Jack esquissa un sourire, en pensant au Dragon qui voulait avoir le spectacle de sa vie. Il allait être servi dans le nobliau, parole du Jack !
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Son petit voyage romantique ne se passait pas du tout comme prévu. Après avoir erré dans Helliday de longues heures jusqu'à enfin trouver l'établissement de Lady Humpf, le colosse s'était fait recaler de cet hôtel de luxe par un trio de gardiens goguenards en costume, qui l'avaient jugé du haut de leur arrogance et avaient posé une main dissuasive sur sa poitrine. Olek avait grandement hésité à transformer en torche vivante ces molosses mal dressés et à forcer l'entrée en affrontant tout le personnel de l'immeuble. Mais l'idée de détruire la résidence de sa dulcinée d'une nuit risquait de la transformer en Némésis, et même si l'idée d'affronter une corsaire était jouissive, se la taper l'était encore plus. Une case en moins à cocher dans sa longue et indécente "to-do list".

Pour le moment cependant, aucune des deux options n'était encore envisageable et il se morfondait dans le bar d'en face, avalant des chocolats alcoolisés et des shots de tequila comme un scout qui se goinfrait de cookies et de verres de lait. Comment allait-il pouvoir contacter Lust ? Elle-même l'avait invité ! Mais d'après les gardes à l'entrée, toute personne convoquée devait présenter son carton d'invitation, reçu normalement avec les lettres qu'elle envoyait. Le sien avait dû finir en cendres sans qu'il n'y fasse attention. Olek l'avait tout de même en travers de la gorge ; lui, la star supernova de Marine Ford, l'étoile montante de la piraterie, se voyait refuser l'entrée dans un hôtel de luxe ? Inadmissible. Seul accoudé au bar étant donné l'heure matinale, le colosse prit sa décision. Sa fierté venait d'en prendre un coup et il se promit, une fois sa bouteille finie, de rappeler à cette île de péquenauds dédaigneux la raison de sa célébrité : l'Art de la déstruction.

Lady Humpf choisit cet instant précis pour ouvrir en grand les portes battantes de la taverne, suivie des trois gardes du corps qui avaient éconduit le colosse quelques minutes plus tôt. Femme poisson au faciès inachevé, la corsaire dégageait cependant une aura attirante, un charme inexplicable qui transforma les cheveux blonds d'Olek en flammes vivaces sans qu'il ne puisse se contrôler. Son corps svelte à moitié dévoilé par une tenue provocante ensorcelait autant l'œil que l'âme des curieux. Prédatrice sexuelle de légende, chaque millimètre de sa personne attisait la convoitise et réveillait tous les signaux de l'instinct de survie. Conquis dès la première seconde, Olek ne chercha même pas à cacher son attitude et s'avança à sa rencontre en servant un deuxième verre qu'il lui tendit.

"J'ai failli attendre !" dit-il entre menace et malice.
"Nous n'avions rendez-vous que ce soir, jeune homme, mais je vous ai vu par la fenêtre de ma chambre, je ne pouvais en mon âme et conscience vous laisser repartir."

Comme si une créature de son espèce pouvait avoir une conscience. Elle accepta la boisson qu'elle sirota sensuellement sans le quitter des yeux, puis reprit la parole en pointant du doigt ses hommes de main derrière elle.

"J'aimerais voir de quoi tu es capable, une petite démonstration de ce que vous réservez à ceux qui vous causent du tort !"

Les types se lancèrent des regards inquiets tandis qu'Olek haussa un sourcil. La corsaire voulait qu'il punisse ses gardes du corps ? Très bien ! Il s'approcha d'eux tranquillement, sans une once d'agressivité, et posa une main amicale sur l'épaule de deux d'entre eux.

"Sans rancune, les gars !" lâcha-t-il sympathique.

Ils soufflèrent de soulagement sans remarquer que son sourire enjôleur se déformait sous la violence de ses pulsions. Le feu jaillit par torrents de ses mains. Leur joli costume s'embrasa et la peau en dessous roussit, cloqua puis fondit sous les hurlements de leur propriétaire. Les malheureux tentèrent d'échapper à la poigne mortelle du colosse, mais rien n'y fit, ils virent, fous de souffrance, les flammes se répandre jusqu'à leur buste et leur visage. Olek, dans un élan de sadisme miséricordieux, choisit ce moment pour les lâcher. Condamnés à brûler, ils couraient dans tous les sens, beuglant et se frappant le corps en vaines tentatives d'éteindre les flammes qui les dévoraient.

"Et le dernier ?" demanda Lust en se léchant les babines, ses yeux pétillaient d'excitation malsaine.

Olek tourna son regard vers le troisième garde. Il tremblait de peur, une flaque de pisse sous ses pieds reflétait sur le parquet sa propre face terrorisée. La supernova acquiesça silencieusement et revint auprès de la corsaire en l'empoignant fermement par la taille.

"Il faut toujours laisser un survivant pour faire vivre la légende, ma belle, puis toute cette odeur de cochon grillé m'a donné faim. J'espère que tu m'as préparé un festin !"
"Oh, ça pour un festin ! Ça va en être un !"

Olek ne remarqua pas le sous-entendu, ni la menace sous-jacente. Ils regagnèrent les appartements de Lady Humpf et y restèrent jusqu'au commencement de la fête.
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L’attente devenait insoutenable pour l’ancien prodige de la piraterie contemporaine, il ne restait plus qu’une poignée d’heure avant l’ouverture des hostilités. Chaque minute lui paraissait aussi longue que des heures. L’animal tournait dans ses appartements comme un lion en cage, il n’avait trouvé rien de mieux à faire que des pompes pour éviter de tout faire sauter.

Dehors c’était l’effervescence, mais Jack n’avait aucune envie de prendre part aux festivités, du moins pour le moment. Une fois sa besogne effectuée, à ce moment-là il pourrait se vautrer dans la débauche la plus totale, il comptait bien pour l’occasion s’offrir les services d’une demi-douzaine de filles de joie. Il était un gladiateur talentueux et ce ne sont pas les prétendantes qui manquaient à l’appel.
Finalement quelqu’un frappa à la porte de ses appartements puis entra. Car oui, Jack n’était plus un vulgaire morceau de viande parqué dans des geôles collectives sentant le fennec. Il avait acquis assez de prestige pour pouvoir avoir son indépendance et une vie luxueuse au regard de sa situation globale. Il se redressa pour faire face à l’intendant du patron de l’arène, un type bizarre, rempli de manières qui avait le don d’agacer Skellington par sa simple présence.


« Nous avons prévu une mise en bouche de dernière minute pour célébrer l’ouverture de ses jeux d’exceptions en l’hommage à son excellence. »


« Hum ? En quoi cela me concerne ? »


« Tu es attendu dans l’arène dans une heure. Mais, les consignes sont claires et viennent d’en haut !  Pas de transformation avec ton fruit, cela doit être réservé pour le combat suivant contre Olek. »


À l’énonciation du nom de ce foutu traitre, ma mâchoire se crispa et mes poings se refermèrent avec force.


« Et dernière chose, enfile ça !
» 


Il fit signe à l’un de ses larbins d’entrer dans la pièce. Ce dernier portait un énorme casque en bronze représentant un visage d’une divinité maléfique.

« C’est sérieux cette merde ? En plus de ne rien voir, je vais crever de chaud là-dessous. »


« Tu iras te plaindre auprès de son excellence une fois ton combat terminé. »


De nouveau seul, j’observais un long moment mon casque, cette saloperie pesait le poids d’un âne mort. Décidément, les nobliaux avaient vraiment des délires étranges.


Mais la nouvelle d’un combat de mise en bouche était finalement une bonne chose. J’avais accumulé bien trop de pression en moi, c’était le moyen idéal de redescendre avant le grand combat. Je me demandais bien quel gus ils avaient trouvé à me foutre dans les pattes. Je commençais à craindre le pire, avec eux on n’est jamais au bout de nos surprises…


Même si l’excès de confiance était certainement l’erreur la plus répandue dans l’arène, je ne me faisais guère de souci sur le niveau de mon adversaire.


Ne tenant vraiment plus en place, je décidais de partir sur le champ pour rejoindre les entrailles de l’arène. J’avais besoin de sentir le sable et d’être au plus près du champ de bataille. Enfilant l’énorme casque sur ma tronche et empoignant mes deux lames, je me dirigeais vers ma destination. Ce casque devait me donner un air encore plus terrifiant que d’habitude, car tout le monde s’écartait sur ma route avec précipitation. Au moins, cela ne faisait pas uniquement transpirer cet attirail.

J’attendais derrière la grille menant à l’arène de longues minutes que celle-ci s’ouvre enfin pour me permettre de gagner le centre. Au-dessus je pouvais entendre une foule immense frapper le sol de ses pieds pour montrer son impatience. L’instant d’après plus rien, seulement une multitude de chuchotements puis un silence général recouvrirent les gradins. Entre les barreaux je pouvais voir que les spectateurs mettaient tous les genoux à terre. Ainsi le Dragon nous faisait l’honneur de sa présence. Bien content de ne pas être dans l’arène pour ne pas devoir à me plier à cette coutume aussi ridicule qu’humiliante.


Derrière moi le maitre d’armes approcha jusqu’à ma hauteur. Il me reluqua des pieds à la tête avec un sourire en coin.


« Tout simplement terrifiant. Offre-leur le spectacle de leur vie et tu seras un homme riche ! »


Je tournais la tête en direction du petit homme couvert d’une centaine de cicatrices.


« Rien n’a branlé de l’argent, ma motivation c’est la vengeance et rien d’autre aujourd’hui ! »


« Bien, c’est une bonne source de motivation. Tu connais ton premier adversaire ?! »


« Non, mais je doute que cela vaille la peine de le connaitre. Je vois mal les organisateurs me coller une brute épaisse avant le combat contre le Corsaire. »


« Le Corsaire ? Tiens voilà l’avis de recherche de ton adversaire, il s’agit d’un capitaine pirate possédant une prime de 98 millions. Tu devrais tout de même t’en méfier, ce type n’a pas l’air net du tout. Sa réputation de psychopathe n’a rien à envier à la tienne. »



[Quête] Partie 1 - Libérée, délivrée... C'est décidé, je m'en vais !  Pixiz-10



Je regardais quelques instants l’avis de recherche avant de le transformer en une boule de papier pour le jeter par-dessus mon épaule. Des types comme lui j’en avais déjà vu des dizaines sur le Grand Line. Même s’il possédait une prime relativement élevée, je n’avais aucune raison de m’en faire.
Une fois un discours interminable faisant principalement l’éloge du Dragon Céleste, la grille se leva enfin. Le maitre d’armes cracha au sol pour dire bonne chance, mais la chance n’avait pas sa place ici, seul le talent comptait.


Je n’avais jamais vu autant de monde dans l’arène, pas un centimètre de gradin n’était visible.
Face à moi, mon adversaire entra à son tour. Il avait une démarche totalement anarchique, affichant un air hilare, il se dirigeait vers moi en balançant sa tête de gauche à droite.


*Drôle de personnage ça encore…*


Je détestais par-dessus tous les originaux, car avec eux, il fallait être près à tout aux techniques les plus farfelues.

Il se planta face à moi, en rigolant à pleine dent. Décidément ce type n’avait plus toute sa tête… Mais toutefois je percevais chez lui quelque chose de dangereux, de mortel.

Après de longs instants à l’observer avec attention je détourner le regard en direction de la tribune officielle où me faisait face le Dragon en personne, mais un homme à ses côtés attira l’espace d’un instant mon attention. Toutefois, un frisson me parcourut dans la colonne vertébrale au même moment, sans réfléchir j’effectuais une roulade arrière pour me mettre hors de portée du danger. Croisant mes lames devant moi par réflexe pour contrer une potentielle attaque qui était finalement bien réelle !
Mon adversaire était sur moi, ses deux rapières également croisées au niveau de mon visage. Le but recherché était parfaitement clair, me trancher la tête.


La foule hurla comme un seul homme de stupeur ! Ce pirate avait totalement foutu en l’air le protocole. Il avait bien choisi son jour pour se faire remarquer, le grand patron était là, quel crétin.
De nouveau face à moi, il explosa de rire et semblait très heureux que je sois parvenu à le contrer. Balançant de nouveau sa tête de gauche à droite, il s’approcha de façon très maladroite dans ma direction. Ce type était totalement saoul ou bien ?


D’un coup il passa à l’offensive, avalant les quelques mètres nous séparant l’un de l’autre en une fraction de seconde. Une pluie de coups me tomba dessus ! Heureusement j’avais avec moi mes deux lames de compétitions. Car il fallait au moins ça pour encaisser la violence des attaques. Comme je le craignais, mon masque me gênait plus qu’autre chose. C’était la première fois depuis ma reconversion comme gladiateur que je me sentais autant en difficulté contre un adversaire unique.


Nos lames s’entrechoquèrent dans un vacarme de tous les diables. J’avais l’avantage de l’allonge et de la force brute. Mais mon adversaire comblait ses lacunes grâce à sa vitesse et sa dextérité. Je décidais de passer à mon tour à l’offensive, car la défense c’est l’apanage des faibles et des couards.


Mes coups étaient certes assez puissants pour couper en deux un bœuf, mais encore fallait-il pouvoir toucher sa cible ! Mad Max parvenait à esquiver au tout dernier moment mes énormes lames qui soulevaient une quantité prodigieuse de sable sur leur passage. Ce salopard était une véritable anguille !
Toutefois, je gardais encore un tour dans mon sac ! Il n’avait vu qu’une partie du pouvoir réel de mes haches. Après quelques attaques dans la même veine pour le faire reculer et regagner du terrain, je pouvais percevoir chez lui un regain de confiance, comme je me montrais incapable de le toucher. Je n’attendais qu’une seule chose, qu’il tente à présent de contre-attaquer ! 



Je n’avais aucune chance de lire dans son jeu, ses mouvements étaient tellement anarchiques que c’était une pure perte de temps.

Alors que je m’apprêtais à effectuer une nouvelle attaque, il décida de changer brutalement de stratégie en prenant l’initiative. Je ne m’attendais absolument pas à cette manœuvre aussi osée que redoutable !
Il se jeta sous mes pieds frôlant d’un poil de cul ma lame pour passer sous ma garde. Voyant l’urgence de la situation, je décidais de lui envoyer mon genou opposé en pleine poire. Tandis que se côté, il s’apprêtait à m’embrocher comme un cochon ! Mon genou le percuta en plein menton, tandis que ses rapières glissèrent le long de mon torse pour venir finir leurs courses dans mon casque en bronze. Le bruit provoqué par le frottement m’arracha les tympans.


Mad Max roula en arrière surpris par la violence du choc. Quant à moi je me retrouvais avec deux belles plaies saignantes le long de mon torse.
Il cracha au sol du sang, avant de se remettre en place toujours en affichant son immense sourire à la con. La foule hurla sa joie d’assister à ce combat. Je dois dire que de mon côté, j’avais un peu revu mes ambitions à la baisse, car au final ce pirate était tout sauf mauvais et pouvait sérieusement me mettre en danger.


Cette fois-ci j’avais retenu la leçon le concernant ! Je me positionnais avec ma lame gauche en arrière. Je n’avais pas encore montré tout ce que je savais faire. La stratégie était simple de mon côté, envoyez une énorme attaque pour le couper en deux au moindre faux pas. Max bondit dans ma direction avec une vitesse hors du commun. N’hésitant pas un seul instant, j’envoyais mon attaque dans sa direction, mais une surprise l’attendait, une lame d’air ! La lame souleva une quantité astronomique de sable sur son passage et fila tout droit vers mon adversaire. Il n’avait d’autre choix que de l’éviter en me passant par-dessus, la prendre en pleine face, sauf Haki c’était la mort assurée.


Alors, pour anticiper ses mouvements, je positionnais mon autre lame au-dessus de ma tête. Comme je m’y attendais, il percuta en plein vol ma lame, avant de retomber lourdement derrière moi. Quant à ma lame d’air, elle fit voler en éclat une partie du mur d’enceinte, secouant pas mal les spectateurs assis derrière. Au moins, ils en avaient pour leur argent.


Roulant immédiatement sur le côté pour se dégager, il se remit en selle dans la foulée, même si une vilaine entaille parcourait son visage à présent.


Nous nous faisions de nouveau face l’un et l’autre. Je n’avais toujours pas réussi à lui ôter son sourire débile à cet abruti. Il croisa ses rapières devant lui, pointe vers le bas avant de repartir à l’assaut ! Quelle étrange technique !


Toujours avec sa vitesse hallucinante, il se rua sur moi, mais cette fois-ci, anticipa bien en amont ma lame d’air, et décolla du sol pour voler à plusieurs mètres de hauteur. Il faisait une cible idéale pour mes haches, toutefois je fus à mon tour surpris de recevoir une attaque à distance de sa part. Sans doute une variante des lames d’air ! Son attaque en forme de croix fonça dans ma direction m’obligeant à me replier en position défensive pour encaisser à l’aide de mes haches. Mais Mad Max avait une autre idée en tête, il passa par-dessus moi avant que je puisse lui faire face !


C’était l’occasion pour de sortir la dernière corde de mon arc ! Je pressais immédiatement le mécanisme de ma hache pointée vers la position où mon adversaire devrait logiquement atterrir pour qu’elle se déploie totalement. La lame passa à quelques millimètres de son visage, une fois encore il échappa au pire, mais fut contraint de battre en retraite.


À présent je possédais une allonge qui avait quasiment doublé, avec des lames de deux mètres quarante dans chaque main. Mais c’était avant tout pour moi l’occasion idéale de tester une technique que j’avais apprise tout récemment. Je fis tourner les lames sur elle-même de plus en plus vite au point qu’elles ne soient plus perceptibles à l’œil nue. Le sable soulevé par cette technique battait tous les records, je crois, je n’étais pas loin de provoquer une tempête de sable à moi tout seul.


Cette attaque était aussi spectaculaire que dévastatrice ! En contrepartie, la consommation d’énergie frisait le ridicule. J’avais beau être un monstre, j’étais incapable de reproduire cette technique deux fois de suite.


Mad Max remballa son sourire comprenant que j’avais décidé de passer à la vitesse supérieure. Il regarda à droite et à gauche puis voyant qu’il n’avait aucune chance de front, il décida de tenter sa chance en me contournant le plus possible. Il avait bien compris que je n’avais pas la moindre mobilité, les pieds plantés dans le sable, je ne pouvais que suivre du regard le pirate. Jusqu’à présent je n’avais testé cette technique uniquement sur des cibles immobiles. C’était une grande première pour moi, je n’avais jamais été un tireur d’élite.


Voyant que ce salopard allait bientôt parvenir à mon angle mort, je lançais avec fureur Dorry et Brogy dans sa direction au doigt mouillé. À l’impact une partie des gradins volèrent en éclat et les spectateurs se retrouvèrent projetés dans les airs, le tout dans un immense nuage mélangeant sable et poussière.
C’était de la pure folie ce que je venais de faire, mais ce coco commençait sérieusement à me taper sur le système. D’autant plus que je n’étais absolument pas un bretteur né et sans les pouvoirs de mon fruit je me retrouvais très vite en difficulté.


La foule se précipita pour essayer de voir ce qu’il se passait. Quant à moi, je transpirais comme bœuf, ce foutu casque allait avoir ma peau ! Je venais de vider toutes mes réserves de carburant en un instant, à tel point que je me retrouvais à devoir mettre un genou à terre pour ne pas flancher.
Fort heureusement, mon pari fou avait l’air d’avoir fonctionnait, je ne voyais plus aucun signe de vie de mon adversaire. Petit à petit la poussière retombait sagement et mon champ de vision se dégagea.
L’un des spectateurs hurla : « Il est là ! Mad Max est KO ! »


Je vis en effet quelques instants plus tard, le corps de Mad Max, qui avait pris en pleine poire l’une de mes lames. Couvert de sang, les yeux dans le vide, et totalement encastré dans les gradins, il n’allait pas s’en remettre de ci tôt.


*Foutu combat !*


Je me relevais péniblement avant d’aller récupérer mes deux lames sous les acclamations du public et me hâte de disparaitre une fois les formalités d’usages effectuées, pour enlever enfin ce foutu casque et surtout boire, boire des litres et des litres d’eau. J’étais épuisé par ce combat, cette technique était vraiment dévastatrice dans tous les sens du terme. Je croisais le maitre d’armes qui m’adressa un signe de la tête :


« Tu es chanceux Jack, tu aurais fait comment s’il était parvenu à esquiver ton attaque ?! »


« Je l’aurais bouffé. »
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Passer l'après-midi à jouer au docteur avec Lust l'avait épuisé, ses membres étaient relâchés, sa démarche souple et son esprit reposé. Une fatigue saine l'habitait et, pour une fois, sa garde était baissée. Le torse bombé, il souriait comme un benêt en pénétrant dans le lounge VIP avec la corsaire à son bras. Olek s'était changé pour l'occasion, enfilant un costume noir généreusement offert par sa compagne d'une nuit. Un silence s'installa à leur arrivée et tous les regards se tournèrent vers eux, à l'exception du célèbre Dragon Céleste, Rodrik Albuena. Son attention était entièrement captivée par l'immense baie vitrée et le spectacle qui se déroulait en contrebas. Un vacarme assourdissant et des secousses puissantes faisaient trembler les vitres et les fondations même du légendaire Colysseum.

Sa curiosité piquée, le colosse ne salua personne et ne répondit pas aux mains tendues. Il s'avança rapidement, bousculant et renversant les verres des quelques nobles trop lents pour s'écarter. Lust lui serra fermement le bras, le forçant à ralentir.

"Calme-toi, je te rappelle que si tu es ici et libre, c'est uniquement grâce à ma protection, alors respecte-moi et agis en conséquence ! Les personnes ici sont importantes et ont une grande influence !"
Olek s'arrêta et regarda la corsaire. Amusé par ses paroles, il lui fit un geste obscène.

"Te respecter ? Ce n'est pas ce que tu me demandais il y a encore à peine une heure !"
Le pirate s'attendait à une gifle magistrale en réponse, mais la femme-poisson, les yeux écarquillés de surprise, rougit l'espace d'une seconde, puis éclata de rire.

"Très bien, fais ce qui te chantes, imbécile ! Ça ne changera pas grand-chose à l'issue de la soirée !"
"Chanter ? Je ne pense pas que quiconque veuille m'entendre chanter !"

Elle leva les yeux au ciel devant son humour discutable, estimant, de son expérience, que personne ne pouvait être à la fois beau et intelligent. Ils atteignirent le devant de la scène mais furent arrêtés par la garde rapprochée du Dragon Céleste, qui les renvoya agacée. Rodrik leur jeta un coup d'œil irrité avant de se replonger dans les combats au centre de l'arène.

"Vous êtes en retard", dit-il. Sa main se tendit et une coupe de champagne vint immédiatement s'y loger, apportée par l'un de ses serviteurs. "Des centaines de personnes ont déjà perdu la vie pour moins que ça." Ce n'était pas une menace, mais un constat ; sa voix ne portait aucune animosité.
"Je suis entièrement d'accord ! Je tuerais pour moins que ça également !" avoua Olek, tout sourire.

Le Dragon Céleste, contre toute attente, ne fut pas irrité par cette familiarité déplacée. Derrière eux par contre, ses gardes bouillonnaient de rage, prêts à découper le pirate en morceaux pour un tel manquement à l'étiquette. Au contraire, le noble semblait intéressé à poursuivre la discussion.

"Pour combien seriez-vous prêt à tuer alors ?"

Être vouvoyé par un personnage de cette envergure était inhabituel ; Olek se sentit tout à coup beaucoup plus important. Il réajusta son costume, se gratta la barbe et tendit la main de la même manière que le Dragon Céleste un instant plus tôt. Une coupe identique vint s'y loger, bien qu'un tantinet plus lentement.

"Oh, vous savez, pour une centaine de coupes comme celle-là et un bon repas, je tuerais qui vous voulez !" lança Olek en riant, loin d'imaginer qu'il tombait dans un piège.

"Regardez en bas, que pensez-vous de ce guerrier ? Pourriez-vous le vaincre ?"

Le colosse pencha la tête et observa le duel. Un homme aussi grand que lui, portant un masque et se battant avec d'étranges haches immenses, en affrontait un autre, plus petit et plus vicieux, armé de rapières.

"Lequel ? Le petit ? Sans aucun doute ! Le grand, faudrait que je mange un morceau avant, je meurs de faim."

"Alors allez vous restaurer au buffet derrière vous, il est là pour ça. Dans une heure, je veux vous voir dans l'arène."

"Le problème, voyez-vous, c'est que je n'aime pas trop qu'on me dise quoi faire." Olek avait l'impression d'être manipulé et cette sensation ne lui plaisait pas du tout.

C'est Lust qui lui répondit :

"Si tu bats le gladiateur masqué, nous te donnerons des informations sur J.R.S."
"J.R.S ?" Le colosse la regarda sans comprendre.
"Jack R. Skellington," souffla-t-elle fatiguée entre ses dents.
"Naaaaaan ! C'était donc ça le mémorandum ! Mais fallait le dire plus tôt ! Marché conclu !" Il se rua sur les victuailles comme un porc dans la boue ou un puceau la nuit de noces.

Alors qu'il se goinfrait, Olek entendit crier son nom au-delà du bandeau de sécurité du carré VIP. Sans cesser de manger, il chercha qui pouvait bien l'appeler au milieu de la masse de spectateurs agglutinés espérant apercevoir le Dragon Céleste. Il croisa le regard épouvanté de Blake, qui essayait d'attirer son attention. La supernova s'approcha pour entendre ce qu'il disait, mais dans le brouhaha de la foule, il n'entendit que "Jack" répété à plusieurs reprises. Le samouraï noir semblait affolé. Olek tenta de le calmer en lui souriant, la bouche pleine, et en pointant ses deux pouces vers le ciel, pour lui signifier qu'il comprenait et que tout était sous contrôle. Le public, pensant que le célèbre pirate s'adressait à eux, partit en délire et l'acclama, scandant son nom et faisant disparaître la silhouette de Blake dans la marée humaine. Olek haussa les épaules et partit en quête de desserts.

En vérité, Blake et ses hommes avaient découvert l'identité de du gladiateur masqué. Décidés à le sortir de là, ils s'étaient infiltrés dans les gradins et attendaient des ordres qui ne risquaient pas d'arriver.
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