Gwen Dollyn, Chef sans repères
Sexe : Femme
Race : Humaine
But : Protéger ceux qui lui sont chers en accomplissant le rêve de la reine Otohime
Équipement : Un sceptre orné de combat, un kit de cuisine, un food cart portable.Parrain : aucun
Ce compte est-il un DC ou un "reroll" ? non.
Codes du règlement :
Description physique
“Voyons mes chers, un secret se garde là ou personne s’y attend… À la vue de tous !”
Si bien la plupart de ses sœurs préfèrent déguiser leurs charmes à l’heure de se prétendre humaines, Gwen Dollyn elle, se réfugie dans l’audace : Avec aplomb, la sirène montre ses “jambes” sans peur, confiante dans sa capacité de cacher leur écailles- quoique à vrai dire, quand on méconnaît son secret, peu se focalisent sur sa queue camouflée !
Car d’un bel haut de forme, dont les fines dorures rappellent la couronne d’une reine, c'est vers le haut que madame vient avec glamour attirer l’attention. Et il est si facile pour le regard de s’y perdre- de rester épris par les reflets nacrés de ses doux cheveux blancs qu’elle s’efforce toujours de garder impeccables, d’admirer leurs envoûtantes mèches d’un pâle azur, se voir charmé par un sourire fugace. Ou encore d’être captivé par… Ses vifs yeux vairons, dont les émotions désinvoltes se cachent ou se dévoilent avec tant d'aise ! Bleu ciel pour le droit, outremer pour le gauche. Peut-être certains seront-ils surpris par la fascinante forme de larme de leurs pupilles, ainsi que le fait que la droite est… D’une teinte turquoise ?
Tout ça lui donne déjà un air hors norme, mais loin de se laisser éclipser par ces traits exotiques, le reste de sa personne s’affiche aussi tel un chez d’œuvre : du haut de son 1m53, Gwen couvre toujours sa fine figure de ballerine de riches satins ou soies de son île natale, jouant très souvent sur l’asymétrie dans leurs compositions. Chaque accessoire qui les décore est clairement choisi avec soin, le tout étant du sur-mesure et ciel, rien que penser au prix !
Même les observateurs les plus aguerris se laissent parfois duper par une telle opulence, rubans et joyaux camouflant avec succès le trait qui démontre que madame n’est forcément pas humaine : ses nageoires dorsales. Très sensitives, difficiles à cacher. À simple coup d’œil, on les croirait un autre accessoire de plus, mais lorsque Gwen s'enflamme elles… Se hérissent ?
De quoi hausser le sourcil si on y paye attention. Mais tout doute sur l’humanité de Lady est hélas vite ignoré lorsqu’elle vient parler. Chaleureuse, sa voix tendre aussi enthousiaste que distinguée démunit, apaise les soupçons. Avec ses gracieux gestes qui charment et… désarment (c’est vous ou madame aime gesticuler ?), elle détourne votre attention. Puis son rire ! Si pompeux et pourtant mélodieux. Lorsqu’elle vient à peine le couvrir du dos de main, même le plus méfiant des esprits se retrouve moins odieux.
Il faut dire que Gwen à beau avoir… ces formalismes qui semblent régit son être et trahir à tout-va le fait qu’elle vient d’une famille illustre, elle reste une sirène. Puis que fait de mieux une fille des mers que se gagner un public dévoué ? Oh, madame ne séduit pas, pas volontairement. Mais elle a cette bienveillance, un regard avide d’apprendre qui attendrit. Et cela, même quand son Élégance ne cesse de pointer le bout de son nez !
Au final, autant dire que Milady est terriblement loin d’être discrète sur son passage malgré l’importance de garder sa race secrète… Mais quelle allure ! Sûrement, une telle contenance pardonne une telle imprudence ?~
Description psychologique
“Uohohohohoho !~Hélas, malheur, mais peu sont ceux capables de cerner ma vraie nature en détail. Laissez-moi donc vous illuminer, mon Bel Ami !”
Tape à l’œil, amicale, Élégante. Vous vous doutez déjà peut-être de tout cela au sujet de Gwen, mais ignorez encore ce qui se cache en elle. Facile de se référer à la surface, donc creusons plus loin !
Disons que ses manières plus majestueuses les unes que les autres… Prêtent à la tromperie. Quand on la connaît à peine, on croirait simplement faire face à une princesse un peu hors de son eau. Toujours formelle malgré sa joie vivre, étonnée par le banal, aussi extrovertie dans son apparence que taciturne à l’heure d’exposer ses origines. Mystérieuse, mais excellente compagnie pour la plupart !
Hélas pour tous, plus on passe du temps avec Gwen, plus on réalise qu’elle n’est pas simplement un joli minois aux gestes raffinés. Oui Gwen Dollyn-
Est la personnification du dit "La curiosité a tué le chat".
“Oh, oh mers ! Ne me dites point ce que fait le gros bouton, je vous prie. Je me dois de l’apprendre par moi-même !”
C’est son étrange vice. La sirène possède une soif insatiable pour analyser, savoir, comprendre tout et n’importe quoi qui lui échappe ! Certes, elle arrive se maîtriser s'il le faut vraiment, mettre son nez là où il ne faut pas après tout peut-être… Si crade.
Mais plus la possibilité d’embrouilles semble élevé, plus sa compulsion est forte, irrésistible !
“Lisez seulement, ‘NE PAS APPUYER. DAAANGER.’ ! Inscrit en gras, rouge, sous-ligné, signe pirate et tout ! Uoho~ par la bonté d’Otohime, ce panneau est écrit est à mon nom ! Comment suis-je censée décliner une si belle invitation ?”
Vraiment, lorsqu’elle s’excite trop, tout signe d’intellect semble partir de son esprit. Son cerveau… Semble frit ! Bon courage pour la contenir lors d'un épisode, car Milady risque de vous marcher droit dessus si vous vous laissez faire.
Mais le pire, c’est peut-être la pure innocence qui se lie à son impulsivité ?
“H-hey ! Où allez-vous ?! Venez voyons, ne soyez pas timide, non non, résistez pas ! Je comprends tout à fait votre désir de laisser libre court à mon enthousiasme, vraiment. Je loue votre générosité, mais toute gente dame qui se respecte donne la meilleure part à ceux sous ses soins voyons. L’honneur est toute à vous Bel Ami ! Allez, y, a-ppu-yez !~”
Oui, autant dire que plus qu’un ‘Bel Ami’ ou deux a mal fini lorsque Gwen s’emporte. Et mieux vaut s’armer pour deux une fois que les conséquences arrivent, car lady a beau se donnes des grands airs, elle est du genre craintif quand les choses se corsent. Née avec une cuillère en argent dans la bouche, Gwen est hélas une femme qui a connu peu de difficultés dans sa vie. Ainsi, sous forte pression, il lui arrive de ne pas vraiment savoir comment gérer le stress. Si seulement elle pouvait posséder cet esprit à toute épreuve digne des fables d’antan !…
Malgré ses défauts, espérons que peu seront ceux qui lui garderont de la rancœur. Lady a beau être une menace par moments, au fond d'elle a un bon cœur. Quoique attention, il ne faut pas venir la croire sans le jugement des siens ! Noble jusqu'à la moelle, cette sirène est très ouverte d’esprit pour quelqu’un à l’origine aristocrate oui, mais elle n’accepte pas n’importe quoi. Pour elle, un vrai noble est distingué au plus haut point après tout…
Quoique il se doit rester ‘humain’.
“Un Dollyn se doit être impeccable, mais hélas personne n'est sans faute ! Il comprend cela, et doit ainsi discerner, se perfectionner constamment. Apprendre quand il doit servir ou régir. Son but ultime est de devenir l'exemple même d’une âme Élégante : sensible, mais inflexible à la fois ! ”
Contradiction ? Peut-être, mais c'est cet oxymore dans ses valeurs qui bâtit son rêve, qui la pousse à se surpasser, qui permis quelqu’un de son rang de se passionner à une activité aussi "mondaine" que la cuisine, qui… l’ouvre simplement au dialogue. Présentez-vous devant Gwen tel un malotru, et même si elle froncera du sourcil, là ou un autre membre de sa caste méprise immédiatement, elle fait preuve d’empathie et donne une chance.
Qui sait, peut-être qu’en moins de deux, vous vous retrouverez avec milady à partager l’un de ses délicieux mets autour d’une tasse de thé ! Un ou deux sucres Bel Ami ?~
Biographie
Étiquette, culture, art, histoire, karaté aquatique. Tout ce qu’il y a de propre à toute sirène/triton, à toute âme courtoise qui se respecte, l’illustre clan des Dollyns l’inculque à leurs enfants avec zèle.
Et au sein de la haute caste de l’île aux homme-poissons, personne n’est surpris lorsque Gwyn et Gwen se voient attitrer une gouvernante avant même leur naissance. Pas un battement de cils lorsque les héritières de la plus vielle famille dans le domaine du textile de l’île sachent se tenir droit avant même de gazouiller, que leurs premiers mots sont “Je vous prie”, “merci bien” plutôt que “père” ou "mère”.
Pourquoi ? Car la réputation du clan les précède. Qui d’assez ignorant pour méconnaître ses maniaques conservateurs qui ne cessent de prêcher "la supériorité d'une Élégance tout simplement à part" ?
Mais nul n’intervient. Et alors que les sœurs ont à peine trois ans, qu’elles absorbent tout ce qui leur est présenté telles des éponges, les Dollyns se réjouissent, car le verdict est clair :
“Leurs manières, intelligence, charme… Tant de potentiel ! Plus que deux héritières, on pourrait créer deux vraies princesses !”
Et si bien les leçons des jumelles ne deviennent que plus exigeantes, que leurs journées déjà chargées ne font que s’alourdir d’avantage…
Gwen fleurit en toute joie dans un moule aussi austère que sublime.
Oui, dans sa bulle d’opulence, rien n’étouffe son enthousiasme. Car comme tout Dollyn avant elle, l’enfant adore ce qu’elle fait, et si bien sa famille est stricte, elle déborde tout autant d’affection.
Bien sûr, son regard se portait parfois sur “le monde extérieur”. Et si la petite sirène entrevoyait alors des réalités autres que la sienne dans les commentaires d’une servante ou encore la conversation avec un garde-
Que dire, Gwen était… Ébahie.
“Vous... Vous tutoyez. Alors que vous n’avez aucun sang en commun ou lien intime ?”
Même outrée !
“Par le profond des abîmes, quelle sorte de mécréant aurait l’idée perverse de manger quoi que ce soit directement avec les mains ?!”
Mais parfois, lorsqu’elle écoute ces histoires les plus informelles les unes que les autres, c’est un sentiment tout autre la prend. Quelque chose de vif et soudain, quelque chose qui éveille son étrangement attention-
“Gwen, cesse de tourmenter le personnel avec tes questions enfin.”
-Quelque chose que sa sœur est toujours rapide à tarir d’un sourire patient les jours ou cet enthousiasme intense la pousse trop loin.
“Mais Gwyn, ne trouves-tu pas le moindre intérêt à leurs dires ? Leurs vies sont si étranges ! ”
“Fades surtout. Qui diantre vit dans des demeures démunies d’une galerie d’art dans chaque couloir ?”
“Justement ! Tout bonnement fascinant !!”
Puis si ce genre de conversations se finit bien souvent silencié d’un roulement des yeux amusé de son autre moitié, ce n'est pas bien grave. Car quand la lumière apportée par l’arbre d’Eve vient enfin faiblir chaque soir, peu importe leurs différences, les deux jumelles qui font toujours tout ensemble s’accolent l’une à autre sans faille dans leur lit, main dans la main… Et Gwen se dit alors qu’elle n’a pas vraiment besoin de cet étrange zèle qui semblait parfois la saisir.
Ce qu’elle avait lui suffisait.
Et c’est ainsi jusqu’à ses 16 ans, moment où Gwen se voit pour la première fois de sa vie séparée de sa famille lors de l’anniversaire du royaume.
Sotte, irréfléchie, tête de méduse ! Pourquoi diantre avait-elle dû être assise au bord du chariot à bulles ? Gwyn lui reprochait toujours cette imprudence, et voilà qu’une simple turbulence avait suffit pour l’éjecter du courant de transport privé qu’elle utilisait vers ce… Ce…
La sirène n’avait pas vraiment de mots pour décrire le quartier plutôt vintage au beau milieu d’un festival en fait. Tant de bruit, d’odeurs, de monde. C’était si intimidant ! Mais le pire, le plus terrible-
C'est que dans sa chute… Sa robe s’était éraflée contre quelque chose.
Elle avait sali sa tenue.
N’étais-ce point une évidence que de se cacher ? Elle était une Dollyn, le summum de l’élégance, toujours gracieuse, toujours impécable-
Personne ne pouvait la voir ainsi, paniquant derrière un stand alors qu’elle essayait en vain d’effacer une petite tache avec son contrôle sur l’eau, c’était si embarrassant ! Gwyn, ou était Gwyn ? Elle avait besoin d’elle tout de suite !
Est-ce une surprise que le destin choisisse cet instant précis pour agir ?
“Hey ! Zone réservée au staff ! Aller fumer vos rouleaux d’algues dégueulasses ailleurs espèces de vauriens, que ça bouge ou je !- Je… uh.”
D’un coin du ring, une sirène de ce qu’il y a de plus aristocrate, sa queue enrouée autour de ses hanches, sur le point de fondre en larmes.
À l’autre extrême…. Une humaine mal à l’aise dans la huitantaine qui sentait la friture, munie d’au moins 20 kilos en trop, un tablier rose, puis un couteau de boucher dans une main et un homard gigotant dans l’autre.
“…”
“…”
Parfois, les meilleures rencontres sont juste un peu gauches.
“…Hey toi, ça te dirait de rendre service à une vieille ?”
La sirène ne sait pas ce qui la prit lorsqu’elle accepta l’offre d’une parfaite inconnue. Vraiment, plus de 9 années de Karaté Aquatique n’avaient pas préparé Gwen pour réussir l’épreuve qui suivit.
Elles l’aidèrent à survivre.
”ALLEZ, la table 9 attends princesse !”
“J-j’arrive !”
“Non, non, ces moules sont pour la 6 !”
“Je vous prie, c’était laquelle la 6 ?!”
“Viens ici, coupe moi ces calamars !”
“Ouch ! Mille pardon madame, je… il y a du sang sur les ingrédients !”
“Bien ! Met les frire, j’m’en occupe. On ajoutera 1000 Berrys à la facture pour le complément en fer !”
” KYAAAAAH !”
“Pfff- Maintenant tu sais ce qu’arrive quand tu mets un truc mouillé dans l’huile !”
“Un client demande si on est munis d’un plat végétarien !”
"Tous ! Des végétaux, ils n'ont rien.”
”La table 5 demande un remboursement ! Ils… N'ont pas apprécié les calamars.”
”QUOI ?! Limaces de mer ingrates, butte-les mi-poiscaille ! “
“Certainement pas !”
Encore aujourd’hui, Gwen proclame avec affection qu’elle dût bien perdre 10 bonnes années de vie lors du festival ou elle rencontra Madame Brigandine. Car malgré sa fatigue, le choc ainsi que l’horreur qui la prirent alors qu’elle réalisa qu’elle était en train de faire le travail d’une servante… Lorsqu’elle faillit s’effondrer épuisée
“UOHAHAHAHAHA ! Déjà fatiguée mi-poiscaille ? Allez prends une pause.”
Brigandine était là, riant telle une sorcière alors que la petite sirène s’assit avec le peu de grâce qu’il lui restait sur la chaise la plus proche, indignée.
“Les- les principes que régit toute politesse me l’interdirent, mais trop, c’est trop ! Vous- vous êtes horrible ! Tout simplement abominable ! Qui se sert ainsi de la générosité d’une demoiselle en détre-” Une main était soudainement là, ébouriffant ses cheveux. “Hey !! Cessez cela ! N’avez-vous donc en plus aucune manière ?!”
“Peut-être oui ! Mais relaaaax, regarde moi ce pactole ! “ Elle pointa de son spatule ses poches remplies de Berrys. “Sirène powa ouhahaha ! Grâce à ta petite contribution, t’est plus en train de pleurnicher et j’ai de quoi vivre pour un mois de plus ! N’est-ce pas un arrangement parfait ?”
Uh, certes.
… C’était déjà pour quoi qu’elle avait été si chamboulée ?
“Allez, cesse de faire la moue et goûte moi ça. T’en fais pas, il y a pô de poiscaille.”
Un plat fut posé entre ses mains. La sirène dévisagea le contenu.
“…c’est des filaments de méduse opaques ?”
“Non, non, des spaghettis !”
Uh, quoi ? “… Et la bouillie rouge ? Pas encore un condiment riche en fer, j’espère.”
"Uohaha ! Juste de la sauce tomate.” Silence, puis d’une paire de baguettes sorties de nulle part, elle se servit elle-même une bouchée. “ Mmmm~ un délice. C’est un met fait avec des ingrédients de la surface, un p’tit truc spécial pour marquer l’occasion disons. Rien de mal ”
Oh.
“C’est très aimable à vous, mais… je ne devrais point.” Elle essaya de lui retendre le bol, mais la femme ne le reprit pas.” Je suis reconnaissante, vraiment mais- quelqu’un de mon rang ne devrait poi-”
“Tu sais, c’est malpoli de rejeter la gratitude d’un bienfaiteur.”
Gwen avait une fourchette remplie en bouche dans un clin d’œil. Malpoli ? Un Dollyn ? Jamais ! AH-
“Uohaha ! C'était pas si dur que ça, on dirait !”
Cracher aurait été un faux-pas, quoique Gwen aurait dû le faire. Toute habitant de l’île (même une noble un peu décollée de la réalité comme elle) savait qu’il fallait se méfier des humains et leurs attraits.
Mais cette sauce, cette saveur inhabituelle, ce sentiment vif et fugace était à nouveau, ardant telle une flamme-
Et nulle Gwyn pour le contenir.
Gwen mâcha, dégusta, puis avala. Et les mots vinrent lui manquer.
“Alors, bon hein ?”
“…”
“Tu sais, je t’ai regardé travailler.” La mamie quitta quelques instants son poste pour venir s’assoir à côté d’elle.“ Je sais pas de quel trou doré t’est sortie toi, mais t’as pas à être aussi coincée, tu sais ? On est des gentils bougres ici, personne te fera d’mal le temps que ta famille te retrouve.”
“…J’avoue être surprise par votre clientèle.” Son regard se porta sur les tables pleines, les rires, et… les gens. “Je pensais aux paroles de mon personnel que vos semblables étaient… Vus d’un œil défavorable dans l’île. Je croyais impossible voir tant d’humains et d’hommes-poissons réunis de leur plein degré.”
“Ha ! C’est les chiens du gouvernement que personne n’aime ! Ce que tu vois ici, c’est majoritairement les descendants de ceux qui étaient là avant eux : des pirates effrayés de rejoindre le nouveau monde, touristes tombés sous le charme des lieux, un révo en cabale- peu importe l’époque, il y a toujours un visiteur ou deux de la surface qui pense que c’est pas si mal ici, qui s’y installe.”
“… Et nul ne proteste contre votre présence ?”
“Ehé ! Pas tout le monde nous aime oui, mais même un siècle après, t’en trouves toujours certains qui croient dans les paroles d’Otohime-”
Quelqu’un dans la foule avait amené à un moment un instrument, une trombe marine. Mystifiée, Gwen observa le petit monde autour d’eux fut prit d’un élan de joie alors qu’une mélodie prit le dessus sur le brouhaha, que certains se mirent dancer main en main, que d’autres chantaient, marquaient le rythme aussi bien de leurs pieds que leurs nageoires.
“..et puis tu sais, personne aime se disputer à table. Qu’ils respirent sous l’eau ou non, nobles ou pas… Tout le monde mange. Sur ce point au moins, on est égaux.”
Un court silence s’installa alors entre elles, mais il était léger, peint par de la délibération plutôt que la gêne.
Gwen, prit une deuxième bouchée, puis une troisième. Brigandine ria à nouveau.
“Je croyais que t’en voulais pas d’mes pâtes ?”
"Cela serait malpoli de rejeter la gratitude de ma bienfaitrice.”
“Pourtant, tu m’as toujours pas dit si tu aimes !”
Ce fut la goutte qui fit déborder le vase de sa curiosité.
“C’est…. Incroyable. Sublime, une révolution ! Comment ai-je pu ne jamais goûter un tel met ?!”
Et elle s’était alors levée d’un bon, des étoiles dans les yeux alors qu’elle prit les mains fripées de sa compagnie dans les siennes.
“Madame Brigandine ! Moi, Gwen Dollyn, vous quémande d’éclairer mes doutes ! Qu’est-ce exactement un espagétis ? E-et cette sauce ! Je me dois de savoir ! Montrez-moi davantage votre travail, je vous prie !!”
Et qu’importe la pagaille que créa son absence pendant ces quelques heures ? Si sa famille fouilla l’île de haut en comble, qu’elle réclama Hanbanama en personne de retrouver leur princesse- au moins le vieux général eut droit à un rare moment de tendresse alors que pour une fois, il retrouva une sirène disparue non pas dans la cale d’un esclavagiste… Mais couteau à la main ruinant quelques tomates dans un stand de festival le sourire aux lèvres.
D’une rencontre, surgir une deuxième, puis avant même que les Dollyns s’en rendent compte, l’une de leurs héritières était devenue l’apprentie cuisinière d’une humaine sortie de l’un des recoins les plus pauvres du Quartier des tritons.
Ils la laissent faire. L’élégance de leur petite perle viendrait sûrement élever la grâce de toute cette communauté d’immigrants de par sa simple présence ! Une tâche digne d’un Dollyn.
Et si Gwen sort un peu de la bulle familiale qui l’a toujours protégée, qu’elle se lie d’amitié à ces derniers, que sa sœur ne voit pas cela de bon œil… Bon.
Peut-être qu’un lien positif entre une noble et les humains de l’île aideraient calmer quelques esprits de l’île. Leur plus grande Reine avait toujours souhaité la paix. Prouver publiquement que pas tous ceux procédant de la surface étaient des sangsues envoyés par le gouvernement était nécessaire-
Hélas, ce fut trop peu, trop tard.
Gwen a 28 ans lorsque qu’à peine quelques heures après le putsch avorté de Thunder Fish, les conséquences des actions de Toji lui crèvent le cœur.
La sirène n’aurait pas dû se précipiter voir l’état des lieux quand elle apprit la nouvelle. Par les mers, tant de destruction, de sang.
Les humains n’étaient plus.
Et Brigandine- oh Brigandine.
Gwen n’aurait jamais pu lui dire au revoir.
Mais le pire dans la sordide affaire, ce qui fendit vraiment son âme, ce fut la réaction du public. Car face à la mort de leur roi et un massacre comme l’île n’en avait jamais connu depuis plus d’un siècle-
“Comment osent-ils se réjouir ?!”
Oh, elle comprenait la joie face à l’extermination de la corruption qui assiégeait l’île depuis des décennies, face au rapprochement avec les homme-poissons exclus des quartiers plus fortunés. Mais- mais-
“Est-ce que personne ne voit les dégâts occasionnés ? Le nombre de vies innocentes qu’on a perdu ? Puis que font les autres familles, pourquoi est-ce que personne proteste l’inondation de l’île ?!”
“Tu sais que cette inondation était une bonne chose malgré tout, elle nous donne l’excuse dont on avait besoin pour limiter le nombre d’humains que le gouvernement forcera à nouveau dans notre porte.”
“Oh, on ne me la fait pas Gwyn ! Tu sais aussi que c’est une excuse !” Elle avait fait les cent pas dans leur chambre en commun, incapable de ne serais-ce qu’un moment de calme. “ Ce n’est pas une mesure temporaire pour certains le temps de signer des nouveaux accords ! Ils vont garder toute cette eau là où elle est car- car ils ne veulent plus de gens de la surface dans l’île.” Deux-trois clignements des cils pour chasser l’eau qu’inondait à nouveau ses yeux, puis une respiration qui retint à peine un nouveau sanglot. “ On est juste en train de s’enfouir la tête dans le sable ! Tu sais pourquoi le GM va laisser passer cet affront ? Parce que ça les arrange. ”
“Allons, ne fais pas ta complotiste-”
“C’est juste un fait hélas ! Que crois-tu que ces humains cupides sous leur botte ont fait toutes ces années ? Exposer notre peuple aux produits de la surface ! C’est une simple question d’offre et demande. Notre peuple a toujours voulu connaître les merveilles qui se cachent là-haut. On en raffole ! Pourquoi le piège qu’est Saobody Park continue à kidnapper nos enfants alors que nous sommes conscients de son danger depuis des siècles ? Pourquoi malgré la haine qu’ils avaient envers ces marchands les adultes continuaient à acheter chez eux ? Parce que notre people veut tout ça ! Tout cet exotisme attrayant, et le GM est le seul à offrir un tel service ! Service qu’ils contrôlent, dont ont a dépendu pendant des décennies !”
Ses mains avaient papillonné en l’air, comme pour chasser l’exaspération qui l’habitait. Car si Gwen savait une chose, c’était bel et bien le pouvoir de la curiosité, et elle se devait de l’exposer.
“Et maintenant qu’on a fermé le robinet pars nous-mêmes ? Une fois que la soif s’installe la demande va exploser ! Et je n’ai même pas touché à l’impact qu’avoir 5/6 de l’île sous l’eau aura pour le tourisme qu’apportent les pirates, notre production interne, train de vie- de santé peut-être ! P-pouvons nous seulement rester autant de temps immergés ? Quoique il en soit, tôt ou tard, on… se trouvera à genoux.”
Un soupir profond, puis soudainement ses épaules tendues semblaient perdre toute force.
“Et ils n’auront qu’à se pencher pour mettre l’un de leurs terribles colliers explosifs autour de notre cou. Ils n’ont qu’à attendre, c’est le piège parfait. ”
Un silence se marqua, puis-
“Tu sais, cela ne nous concerne pas vraiment.”
La froideur des mots de sa jumelle étaient un seau d’eau glaciale sur la tête.
“Gwyn ?! Comment peux-tu ?-”
Gwen n’avait pas reconnu le regard calculateur qu’elle auquel elle eut droit lorsque sa sœur se leva de son lit, venant caresser son visage d’une tendre qui lui donna la chair de poule. Que mer-
“Regarde tout ce que tes escapades t’on apporté Gwen : des yeux rouges gonflés de larmes. À quoi t’auront servi ces amitiés humaines au final ? Je déteste te voir ainsi. N’étais-tu pas plus heureuse quand il n'y avait que ta famille dans ta vie ? Quand il n’y avait que nous deux qui comptait ?-”
“Je… je-”
Une main autour de sa taille, puis soudainement, les deux sirènes était en train de tournoyer dans un bal sans nulle mélodie ou merci.
“ Pense-y, je sais que c’est dur, mais tous tes amis… Ne sont plus. À quoi bon te faire un sang d’encre sur ce que le gouvernement pourra faire ? Cela ne touchera personne à qui tu tiens vraiment. ”
“Certains avaient fondé des familles ! Ceux qui restent ont besoin de moi, ils n’ont plus personne !”
“Facile à résoudre, on n'a qu’à couvrir les besoins de ces quelques malheureux. Nous Dollyns, avons assez de fonds à épargner pour ça, tu ne dois rien au reste. Oublie-les.”
“N-non, cela serait si égoïste ! J-je-”
“Quoi ? Que penses-tu pouvoir faire de tes forces ? Affronter le gouvernement mondial et réaliser ce que notre plus grande reine à échoué à accomplir ? Ce que l’Espérance essaie en vain de finir ?”
“Il doit bien-”
“Gwen, Gwen. Tout a déjà été essayé. La réalité est amère mais… notre people ne verra jamais ce soleil dont Otohime parlait. L’ennemi auquel on fait face est trop grand, trop puissant.”
Une pirouette qui lui retourna le ventre, la vida du peu d’enthousiasme qui lui restait-
“Tout ce qu’on peut faire, c’est survivre du mieux qu’on peut. Je sais que tu as peur, abandonne pendant qu'il est encore temps.“
“…”
Apathique, Gwen avait alors longuement observé ce geste si nostalgique, leurs mains liés l’une à l’autre.
Et dire qu’il y a longtemps elle n’avait rien besoin d’autre que sa sœur, que les Dollyns…
Gwyn avait raison, elle aurait jamais dû sortir de sa bulle, garder son ignorance aurait été bien doux.
Car la deuxième famille qu’elle s'était faite était morte-
“Soit, je m’incline.”
…Et elle ne s’était jamais sentie si seule.
“Milady, Sir Loskitu quémande un entretien avec vous… Cela serait impropre de-”
“Soit, laissez-le entrer.”
Le minimum de préparation acceptable afin d’avoir l’air présentable, une tenue sobre.
De façon distante, Gwen nota lors de leur présentation le fait que le fameux disciple de Jimbei en personne avait cette étincelle dans le regard, une énergie qui le rendait plus jeune qu’il n’était. Que sa voix était bien suave et posée pour un militaire. Par contre, elle paya à peine attention à ce qu’il proclama à son sujet, ces sottes flatteries sans queue ni tête au sujet de son ouverture d’esprit, ou du moins jusqu’à que-
“-C’est en raison de tout cela ainsi que l’estime qu’on pu susciter vos actes parmi nous que cela serait un honneur de vous avoir au bord de l'Espérance madame.”
Actes ? Quels actes ?
Le rire qu’avait lâché la sirène était bien laid alors qu’elle le guida gentiment vers la porte.
Tobias Loskitu insista. Gwen refusa encore et encore. A savoir ce qu’il voyait en elle franchement, n’était-il pas un homme occupé ? Elle-
“Vous savez… C’est les familles et les voisins des victimes qui ont demandé votre intégration avec zèle. Ils savent à quel point vous deviez vous sentir misérable, ils ont suivi le général pendant des jours pour vous donner cette chance.”
Cette proclamation lui avait coupé le souffle, la démunit.
“Un seul voyage vers la surface. Laissez-moi cette chance pour vous convaincre... Votre sœur peut vous accompagner si cela vous rassure.”
Soit.
Elle n’avait pas été prête pour le soleil. Une telle brillance, si chaud- les paroles de Brigandine sur la surface ne lui faisaient pas justice. Elle n’avait jamais remarqué le simple fait que l’air était si pur, si agréable… Cette sensation qu’était le vent sur le visage.
Puis lorsqu’ils amarrent sur une île, qu’elle voit son premier arbre, une fleur-
C’était trop.
“A quoi bon me montrer toutes ces belles choses Tobias ? Vous croyez que cela me convaincra ?!”
C’est comme si quelque chose en elle qu’elle croyait perdu et flétri en elle voulait se rallumer, et la sirène détestait ça.
“Notre peuple ne verra jamais ces belles choses ! Comment êtes-vous sûrs que vos efforts ne seront pas inutiles ? Qu’ils toucheront quiconque- Un plan qui n’est pas sûr de marcher n’est pas un vrai plan !”
Était-elle en train de paniquer encore ? Peut-être un peu, mers-
“ Certes, mais on en trouve toujours un nouveau.”
“Si c’était aussi simple, on ne serait pas encore tous enfuis 10 000 lieux mon cher !!!”
“He, certes ! À croire qu’on n'a pas de plan dans ce cas. Il y a encore du pain sur la planche !”
Il avait eu l’air si calme, si positif. Cela ne fit que l’enrager davantage.
“Vous en riez ?!”
“ Non non, comprenez- “ Son expression sérieuse était si certaine. “On peut toujours se morfondre face aux difficultés Gwen, mais on accomplit rien ainsi à part gagner en culpabilité à cause de notre manque d'action. Qui veut changer quoi que ce soit doit y mettre l’effort.”
Une main rassurante sur son épaule, puis un regard si compréhensif.
“Vous n’avez pas tout perdu, alors battez-vous pour ceux qui restent... Ne serait-ce que pour avoir une conscience tranquille.”
Ceux qui restent… Les Dollyns, Gwyn, les familles des victimes-
Soit, soit, soit !
Elle était tétanisée par la peur, mais elle les laisserait pas mourir eux aussi !
Il était temps de sortir de sa bulle, pour de bon cette fois-ci.
Gwen accepte un poste en tant que consul au sein de l’Espérance.
Si sa sœur la suit encore, que toute deux déguisent leurs traits les plus distinctifs au bord du navire et qu’elles n’utilisent pas leurs vrais noms, personne ne proteste.
Car quiconque étudie Gwen peut le voir. Ce regard calculateur lors de chaque mission, l’attention avec laquelle elle étudie le monde qu’ils visitent à chaque port, qu’elle décortique, comprends, planifie.
Et si quelque chose d’étrange se dessine clairement dans son esprit, qu’une étincelle y a pris feu, tant mieux.
Au moins, chaque jour son sourire est un peu plus vif et sincère.
Grand Line - Espérance [1628]
“tu veux faire… un restaurant itinérant ?”
“Un restaurant itinérant Martial Gwyn. Mon propre génie m’éblouit !”
Le regard de son public à son exclamation était tout sauf aimable. Uh, autant développer !
“Penses-y, quels sont les deux seules tactiques qui ont jusqu’aujourd’hui aidé notre people ? Une idéologie marquante et une puissance de frappe redoutable ! Otohime et l’Esperance représentent la première, des figures telles que le chapeau de paille, Jimbei ou encore de nos jours Hanbanama la deuxième. Si je veux aider notre île, je me dois de combiner ces deux forces !”
“Et le restaurant dans tout ça ?”
“Le restaurant me donne une raison à me déplacer innocemment d’île en île sous les yeux du gouvernement en toute tranquillité tandis que j’étale mon influence. Si j’ai remarqué quelque chose dans nos voyages, c’est que les civils sont plutôt sous-estimés par la Marine. Tant que tu ne montres pas les signes d’être pirate ou révolutionnaire, que tu ne fais pas trop de grabuge, on te laisse plutôt tranquille !”
“…Puis le côté martial ?”
“Ah, la meilleure part de mon plan ! La façon de me munir des meilleurs maîtres, d’étudier l’art du combat de mille et une facettes : offrir de la nourriture gratuite si quiconque viendrait me vaincre en duel !”
Silence.
“Gwen… C’est une terrible idée. Tu vas juste finir à l’hôpital.”
“Raison pour laquelle je commencerai dans les Blues ! Débuter aux bases, recruter du monde !“
”Le gouvernement ne laissera jamais une sirène se promener à l’air libre comme si rien n’était !”
La dite sirène croisa ses toutes nouvelles jambes à cella. “ Bonne chose que je serais humaine aux yeux de tous dans ce cas ! Au moins le temps de grandir assez en puissance…”
“Je ne puis te laisser partir ainsi, ton plan est trop vague, trop risqué ! ”
Ha ! Madame n’attendait que ça pour glisser ses mains dans celles de ses sœurs, étoiles dans les yeux, cette flamme indomptable qu’était sa curiosité plus forte que jamais.
”Alors accompagne moi Gwyn ! N’est-ce pas là l’intérêt ? Laisse-toi convaincre, explorons ensemble ce vaste monde ! Qu’importe si je n'ai pas encore les détails. Une réponse que personne ne trouve… se découvre ! Puis tu sais- ”
Et Gwen Dollyn sourit alors à toute dents, déterminée, car comme l’aurait dit Brigandine pour la convaincre-
“-Abandonner au premier signe de difficulté n’aurait rien d’Élégant !”
Informations IRL
- Votre prénom / pseudo : Gwen / Aeris
- Êtes-vous majeur ? oui
- Vous aimez / n'aimez pas : Aime : le dessin. N'aime pas : l'orthographe/grammaire
- Votre personnage préféré (de One Piece) : Otohime / Vivi /Going Merry
- Vous vous définiriez comme : timide, perfectioniste dans mes écrits, artiste
- Vous faites du RP depuis : 2 ans ? quoique j'en ai pas fait depuis 2017
- Vos disponibilités (approximatives) :Dur à dire, mes études prennent précédence si les projets s'empilent. Mais vous pouvez toujours m'envoyer un MP si besoin de moi
- Comment avez-vous connu le forum ? topsites, il y a 5 ans environ.
One Piece Requiem 
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