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L'éclosion d'une amitié

Aujourd'hui était un jour important pour la boutique familiale. Pour toute l'île du Sultanat des pétales à vrai dire. En effet, cette journée marquait le début du festival des pétales, un évènement aillant lieu chaque année sur trois jours, marquant le passage du printemps à l'été. Cette période de transition offre en effet une grande diversité florale, les fleurs du printemps persistant tout en étant rejointes par de nouvelles espèces florales adaptées aux températures les plus chaudes de l'été. Les champs remplis de coquelicots qui tiennent bon, entremêlés aux roses qui s'épanouissent le mieux à cette période et qui se retrouvent complétées avec les lys et les bleuets qui commencent à pointer le bout de leurs bourgeons. Je pourrai rester devant ce spectacle des heures durant, observant ces couleurs se réfléchir de diverses manières au gré de la météo et de l'heure de la journée.

"- Mince il est déjà l'heure !" m'écriai-je en entendant mon père râler car je tardais à descendre.

En effet, je devais moi aussi donner du mien pour ce festival ! Si cet événement était une occasion rêvée de se retrouver entre proches, il représentait surtout une exposition au monde extérieur des produits locaux. Le festival faisait parler de lui-même à travers les blues, et nombreux étaient les touristes qui venaient, attirés par les promesses colorées que le sultanat avait à offrir. C'était donc un coche à ne pas rater pour tout commerçant, fleuriste comme artiste ! Et ça tombait bien, j'avais un pied dans chacun de ces domaines. Ainsi, j'avais aidé mes parents chaque matinée à prévoir les différentes compositions à exposer tout en faisant le stock de peintures et autres matières premières en tout genre pour mes propres œuvres.

"- J'arrive !" criai-je en dévalant les escaliers par quatre marches à chaque pas.

Je suivis alors mon père jusqu'à l'endroit que nous avions loué pour installer nos comptoirs, les yeux brillant comme à leur habitude en regardant les structures déjà en place et colorées de haut en bas. Dans l'allée principale de la capitale, je m'occupais alors de monter les différents étals du stand avec mon père, faisant attention à ne pas frapper mes doigts délicats avec le marteau de fortune, alors que ma mère apportait petit à petit les bouquets et couronnes de fleurs sur lesquelles nous avions passé toute notre soirée la veille. Puis lorsque les structures en bois les plus solides furent prêtes à accueillir d'autres fleurs, mon père apporta ce qui avait englouti notre temps libre dernièrement, à savoir un mélange entre charpenterie et fleuriste : une statue en forme de colombe, garnie de fleurs en tout part. Je pense que parmi toutes nos compositions, précédents festivals compris, celle-ci était la plus poussée et celle dont nous étions le plus fiers.

En parallèle je montais comme une grande ma petite boutique éphémère, composée d'un atelier de peinture improvisé, ainsi que d'une chaise tout droit sortie de la cuisine familiale, mais décorée de quelques fleurs pointant leurs pétales par dessus les épaules de ceux y prenant place. J'affichai une pancarte avec les modiques sommes en Berry demandées pour mes prestations, et j'attendis que les visiteurs venus de tout part trouvent leur chemin en suivant les routes et pavés décorés de moults fleurs, les guidant au centre des festivités.

L'éclosion d'une amitié

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L'éclosion d'une amitié
Rejoindre les rangs d'un régiment d'élites de la Marine était une véritable chance pour quiconque souhaitant voguer sur les mers afin d'y vivre de merveilleuses aventures. Traquer des malfrats aux quatre coins du globe. Mener des batailles épiques contre des pirates de renoms. Défendre des cités entières contre les viles manigances de la révolution. Ou tout simplement sauver la veuve et l'orphelin. Des actes de bravoure si différent qu mener tous à la même chose. Devenir une légende connue de tous. En-tout-cas, c'est ce qu'avait toujours cru entendre la jeune Cocoyashoise qui venait tout juste de quitter son île natale à bord du bâtiment de guerre du Commodore Canone.

Un équipage bien veillant qui l'avait accueilli à bras ouvert dans cette grande famille qui le composait. Seulement, bien loin de chercher la gloire, les débuts de la jeune Hayase prirent une tournure assez inattendue. Cela ne faisait tout juste qu'une semaine que l'adolescente était devenue membre de la 89ème. Et alors qu'elle jouissait de cette aubaine de partir sur les traces de son frère aîné qu'elle souhaitait plus que tout revoir, l'ordre fut donné d'accoster sur l'île de Sultanat de Pétales pour profiter de... Vacances.

- " Ce n'est pas comme ça que je vais retrouver Kuro... " Soupira la demoiselle aux yeux étoilés tandis qu'elle parcourait un petit chemin de terre au milieu des vastes champs de fleurs qui s'étendaient à perte de vue.  " Mais bon, ce n'est pas comme si on avait jeté l'ancre sur une île pleine de monstre ou même un repaire de chipie qui cherche à s'approprier tous les bonbons du monde ! " Ricana-t-elle en replongeant huit ans en arrière dans de vieux souvenir d'enfance en compagnie de sa grande amie Capulina. " Quoi qu'il sen soit... " Reprit la jeune femme en regardant le paysage qui s'offrait à elle. " Cette île est si belle. "

Et en effet, elle était des plus magnifique. Un véritable ravissement pour la petite mouette qui profita des douces effluves que la légère brise printanière lui apporta à ses narines qui s'en délectèrent. Malgré sa déception, la brunette avait décidé de partir explorer l'île sous les encouragements de sa nouvelle amie et mentor Sy-ven. Abandonnant son uniforme blanc et bleu, l'adolescente s'était revêtue d'une robe blanche légère au bras et au dos dénudés ainsi que d'un chapeau de paille orné d'un papillon en fleur pour la protéger du soleil. Frôlant le sol de ses pieds chaussés d'escarpins rouges compensés, cette dernière arriva rapidement à la belle capitale de Vizirat de Rosetta.

Un charmant endroit à l'architecture si particulière qui ébahit la jeune femme dont le regard s'illumina à la vue de ses drôles de maisons ressemblant à des champignons. Tout dans ce lieu féerique était propice à ravir le cœur d'une jeune fille aussi curieuse que Hayase. Ne sachant plus où donner de la tête, cette dernière observait avec émerveillement chaque habitant s'affairer à leurs petites affaires. Chaque boutique qui vendait des produits plus magnifiques les uns que les autres. Certaines d'entre elles attirèrent plus particulièrement son attention, proposant des articles de mode dont raffolé tant la demoiselle.

- " Il faudra que j'y fasse un saut tout à l'heure ! " Déclara-t-elle au moment de tapoter du bout de ses doigts manucuré, son petit sac à main qui reposait sur son flanc et qui contenait toute sa fortune tout en continuant de sillonner les rues de la ville. " Oooh... " S'exclama l'adolescente les lèvres légèrement entrouvertes et dont les yeux se mirent à briller à la vue d'une librairie qu'elle aperçu. " Ils ont peut-être le dernier tombe des aventures de Judy Topps ! "

Sans attendre une seconde de plus, la jolie brune se précipita dans le magasin afin d'assouvir sa soif de fièvre acheteuse. Malheureusement, après plusieurs minutes de recherche et s'être renseigné auprès du vendeur qui le tenait, l'adolescente en ressortit avec une petite moue triste. Le portefeuille toujours aussi plein, cette dernière n'avait pas eu la chance de trouver ce bien qui lui tenait tant à cœur. Déçue, celle-ci se remit en marche, traînant les pieds sans faire attention aux autres boutiques qu'elle croisait.

- " C'est trop nul... " Se plaignit la petite mouette qui affichait un air boudeur dont les joues se gonflèrent de mécontentement. " J'avais trop envie de savoir si Judy allait découvrir qui a volé le diamant sacré des Kromeugnon... "

Légèrement abattu sur le moment, quelque chose attira soudainement l'attention d'Hayase qui en resta bouche bée d'admiration jusqu'à lui en faire oublier sa contrariété. Sous ses magnifiques yeux ambrés, une jeune demoiselle à la chevelure dorée et qui devait avoir son âge était en train de laisser cours à son talent. Laissant glisser son pinceau avec minutie sur les grains d'une toile, la jeune artiste était en train de reproduire le traits d'un enfant dans un portrait des plus somptueux. La délicatesse avec laquelle cette dernière laissait aller sa main subjugua la Cocoyashoise qui la regarda sans bouger ni même dire le moindre mot.

Au bout de quelques minutes, la blondinette apporta la dernière petite touche à son œuvre avant de l'offrir contre quelques piécettes à ce jeune garçon accompagné de ses parents qui ne cachèrent pas leur joie devant le résultat. Toujours dans le mutisme le plus total, Hayase les vit la remercier chaleureusement avant de s'éclipser dans la foule avec le tableau en main. De son côté, la jolie blonde installa une nouvelle toile avant d'attendre qu'un nouveau client ne vienne à sa rencontre. Une attente qui n'allait pas être bien longue car la petite brune s'avança sans hésitation vers elle avant de lui tapoter l'épaule de ses doigts vernis de noirs.

- " Excusez-moi. " Dit-elle de sa voix mélodieuse en affichant un sourire des plus doux à la peintre qui se retourna pour la regarder. " Est-ce que vous voudriez bien faire mon portrait ? " Lui demanda chaudement l'adolescente en penchant légèrement la tête sur le côté au moment de porter une main à sa poitrine. " Cela me ferait tellement plaisir d'être peinte par une aussi grande artiste que vous. "
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Les visiteurs allaient et venaient, certains étaient simplement curieux des quelques œuvres d'art que j'avais exposées, alors que d'autres faisaient même la queue pour passer devant mes pinceaux. Arriva le tour d'une fille, que je situerai vers le même âge que moi, vêtue d'une robe nacrée et coiffée d'un joli chapeau de paille qui ne masquait en rien l'apparition de son sourire lorsque son tour eu lieu. Elle agrémenta cette expression rayonnante d'un compliment qui me déstabilisa. Si j'étais fière de mes peintures et que je commençais à avoir des clients ici et là, certains même dans la haute-ville de Tricastin, je n'étais toujours pas habituée à ce genre de mots doux, surtout de la part de parfaits inconnus. Cependant, n'était-ce pas là les mots les plus sincères qu'il m'avait été donné d'entendre ?

"- M-merci beaucoup ! Tu peux t'asseoir, je dois juste prendre le temps de nettoyer mes pinceaux et d'installer une toile, ça ne devrait pas prendre longtemps." lui annonçai-je en m'affairant dans le coin de mon stand.

Je revins quelques secondes plus tard, presque sûre que mon visage avait perdu de cette teinte écarlate qu'il avait adopté suite à ses compliments.

"- Hum, excuse moi pour l'attente ! Pfiou je suis pas habituée à enchaîner les commissions de la sorte, pardonne moi si je prends un peu mon temps pour souffler. Je m'appelle Calypso Blossom, si tu es autant fan de ce que je fais, n'hésite pas à jeter un coup d'œil aux autres peintures, elles sont toutes à vendre !" dis-je d'un ton commercial que j'imaginais suffisamment convaincant pour espérer empocher quelques berries de plus. "Et le stand à côté avec la colombe c'est celui de mes parents, jolis bouquets n'est-ce pas ? Je les ai aidés toute la semaine à composer ces assortiments alors hésite pas à y faire un tour !" repris-je de plus belle.

Maintenant certaine qu'elle connaissait les meilleurs stands du festival, je pouvais finalement commencer ladite peinture. J'observais d'abord mon sujet, un visage rond et délicat, des cheveux châtains sur lesquelles se reflétait la lumière du jour et agrémentés de rubans çà et là. Je sentais la concentration dont elle faisait preuve lorsque nos regards se croisaient par intermittence. Elle semblait déterminée à avoir une jolie peinture, un cadeau pour un bien-aimé, ou simple souvenir, je faisais au mieux pour être à la hauteur de ses espérances. Les minutes passèrent, je prenais visiblement plus de temps que pour les précédentes peintures, était-ce du à la fatigue, musculaire comme mentale, ou simplement car je cherchais à cerner qui elle était en jetant des coups d'œil furtifs par dessus ma toile ? L'attente fut longue mais tout vient à point à qui sait attendre et après avoir signé le coin de la toile, je la décrochai de mon chevalet et l'orientai dans sa direction.

"- Est-ce aussi beau que ce que tu imaginais ?" demandai-je en penchant la tête et en souriant, alors que la trace de cet effort perlait sur mon front.

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Cet instant magique fila à toute allure. Un instant durant lequel la petite brune avait pris beaucoup de plaisir à poser pour une artiste aussi talentueuse que la jeune Blossom. Observant la peintre s'afférer sur son œuvre, la petite mouette n'avait pas bougé d'un cil. Un exercice qui ne fut pas des plus simple pour une adolescente telle qu'elle qui n'aimait pas rester sans rien faire à part lorsqu'il s'agissait de faire profiter de son corps des rayons du soleil sur un transat. Et encore même là, Hayase n'était pas du genre à rester inoccupé. Souvent à lire des revue de mode ou bien les aventures de sa Minks préférée. L'agente Hopps, la lapine la plus farouche de tout GrandLine.

Seulement, ne voulant pas gâcher le travail d'orfèvre de la blondinette, elle s'y obligea pendant ce qui lui sembla durer des heures. Pendant ce laps de temps, la jeune femme eut le temps de réfléchir, l'écoutant par la même occasion du stand des parents de Calypso auquel elle se risqua de jeter un coup d'œil.

En effet, les compositions florales qui s'y trouvaient étaient des plus magnifiques. Mais ce qui attira le plus l'attention de la jeune femme, ce ne furent pas les autres tableaux dont lui avait parlé l'artiste en herbe. Mais ses grands yeux verts qu'elle posait parfois sur elle avant de les reporter sur sa peinture.

- " On dirait deux grosses émeraudes. "  Souffla-t-elle de façon inaudible sans la moindre moquerie ni même petite note d'attirance pour elle. Juste une petite constatation qui la fit sourire intérieurement devant la beauté de ce regard qui ne la laissait pas indifférente. " Tous les garçons doivent se jeter à ses pieds. Voir même les... "

S'arrêtant en plein milieu de sa phrase, la jeune Marine chassa cette idée saugrenue de son esprit. Imaginer une femme s'intéresser à une autre femme lui était tout bonnement impossible à ce moment-là. Et pourtant, cette simple idée la fit quelque peu rougir. Continuant de la fixer sans dire un mot, elle se laissa à imaginer à quoi pouvait bien ressembler ce genre de relation. Si même ces hommes qu'elle trouvait pourtant si repoussant pouvaient vivre ce genre de chose également.

Encore bien naïve au fait de ces choses, l'adolescente fut sortie de ses pensées au moment où l'artiste lui dévoila son œuvre enfin terminée.

- " Woah... "  Ne put se retenir de s'exclamer la jeune femme au moment où ses yeux se posèrent sur son portrait. Un portrait si ressemblant que cette dernière n'en croyait pas elle-même. " Mais... "  Hésita-t-elle devant la jolie blonde qui la regardait légèrement inquiète au point d'en perdre son sourire. " Il est magnifique !! "  

À cette simple annonce, Calypso retrouva son sourire avant de le tendre vers la petite brune qui s'empressa de s'en saisir délicatement sur les bord du cadre afin de mieux l'admirer. Bouche bée, celle-ci laissa parcourir son regards sur chaque détails de l'œuvre. Tout était si parfait que la Cocoyashoise ne savait pas par où commencer pour la complimenter de son travail.

- " Je l'adore. "  Dit-elle en posant ses yeux étoilés sur la petite blonde dont le sourire éclaira davantage son visage. Un sourire de fierté, mais également de joie. " Tu es vraiment super douée... J'en suis jalouse ahah. "  Se relevant avec grâce de la chaise sur laquelle elle se trouvait, ses jambes légèrement engourdies, elle reposa doucement le tableau sur le chevalet. " Attends... "  Lui somma cette dernière en affichant un large sourire tandis qu'elle ouvrait son petit sac pour en sortir son porte-monnaie. " Tiens, pour te remercier ce super cadeau que tu me fais. Ah et puis, suis-je sotte... " Dit-elle en tirant un petit bout de langue tout en se massant la nuque avec gêne. " Moi, c'est Hayase ! Mais tous mes amis m'appelle Yaya. " D'un simple clin d'oeil, la jeune femme lui fit comprendre qu'elle lui autorisé malgré le fait qu'elles ne se connaissaient que depuis quelques minutes seulement. 

Tenus fermement entre ses fins doigts, plusieurs billets s'y trouvaient. Une somme bien supérieure que l'on pouvait voir affiché sur la petite pancarte tarifaire que Caly avait préparée. Un geste de bon cœur que Hayase voulait que la petite marchande accepte.

- " Je n'ai pas eu la chance de me procurer le livre que je voulais tout à l'heure. "  Déclara cette dernière avant de reprendre rapidement en voyant que son interlocutrice ne voyait pas où elle voulait en venir. " Mais à la place, j'ai fait une superbe rencontre et j'ai gagné un magnifique tableau de moi. "

Sans lui laisser le temps de refuser si telle était son attention, la petite brune se saisit rapidement de la main de la peintre pour lui remettre directement. Un geste pourtant si innocent qui chamboula rapidement la jeune femme. Alors qu'elle sentait sa peau sous ses doigts, Hayase se mit à rougir comme une tomate avant de finalement la lâcher.

- " Euh... Je... "  Tenta de s'exprimer l'adolescente alors qu'elle essayait de chasser cette drôle de sensation qui venait de son propre cœur. Un étrangement sentiment que cette dernière ne comprenait pas alors qu'il s'agissait tout simplement d'une simple cause à effet dû aux pensées qu'elle avait eu juste avant. " Dis-moi !! "  Se reprit-elle rapidement au moment de remettre une mèche de cheveux derrière une oreille. " En arrivant, j'ai cru apercevoir beaucoup de banderoles  dans les rues en plus de tous ses magnifiques stands de fleurs comme celui de tes parents. "  D'un geste de la main, elle balaya le stand en question avant de reprendre de façon enjouée. " Et puis le bibliothécaire m'a dit de bien profiter des festivités. De quoi il parlait ? "
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La jeune femme m'avoua son nom tout en me glissant dans la main bien plus que ce qu'un tableau de la sorte n'aurait pu valoir.

"- Et bien je te remercie grandement.. Yaya ! Comme dit, tu peux m'appeler Calypso sans gêne. Je ne croule pas sous les amis ici alors quant à un surnom... Je te laisse carte blanche !" lui répondis je.

Puis mon interlocutrice, voire nouvelle amie en devenir, me fit part de ses interrogations.

"- Oh, tu es venue ici toute seule sans connaître le festival des pétales ? C'est assez atypique je dois avouer. Hmmm j'ai l'estomac qui crie famine, faisons une pause, je vais te faire visiter l'endroit." lui proposai je.

Au même instant je faisais comprendre aux personnes faisant la queue qu'il était temps que je prenne du repos avant de poursuivre mon activité. Je perdais certes en notoriété et en berries, mais je me voyais mal continuer ainsi pendant le reste de la journée. J'attrapa ma bourse laissée sur mon atelier et je pris Hayase par la main, la tirant vers la foule et les allées marchandes.

"- Le festival des pétales a lieu chaque année ! C'est une manière de célébrer l'arrivée de l'été mais également un moyen de faire vivre le tourisme ici. Et de faire plein de super rencontres, comme maintenant ! On y vend également plein de spécialités de l'île qu'on ne trouve en commerce que lors de cet évènement ; comme par exemple la glace à la rose et la violette, un pur délice !" expliquai-je en nous approchant d'un stand d'où sortaient une bande de gamins.

"- Deux glaces s'il vous plait !" annonçai-je au vendeur tout en lui tendant assez pour obtenir les deux sucreries glacées.

Le soleil se faisait de plus en plus fort, une bonne glace ne me ferait que du bien et nous nous dirigeâmes vers un coin ombragé.

"- Bon il faut pas dire à mes parents que c'est la troisième que je prends de la matinée, mais c'est tellement une occasion unique que je peux pas me retenir... Si tu veux on aura qu'à faire des activités de la foire après ce repas improvisé. Demain a lieu le cœur des festivités, le concours du bourgeon d'or ! Tiens si tu es libre, on n'a qu'à y participer, il faut y être en duo. Il y a pleiiin d'épreuves qui donnent des points, confection de bouquets, faire des couronnes de fleurs, mais il paraît que si on trouve l'endroit sur l'île où est cachée une fleur moulue dans l'or, on remporte automatiquement le concours ! Pour autant, la récompense est un peu décevante, il s'agit de ton poids en fleurs, tu as de quoi encombrer ta chambre avec tout ça... Mais c'est le chemin qui compte, pas l'arrivée, n'est-ce pas ?" finis-je, pour reprendre ma respiration.

Avais-je trop parlé ? A en juger par la différence dans l'avancée respective de nos glaces, j'avais été bien pipelette à nouveau.

"- Et sinon Hayase, d'où viens-tu ?" demandai-je, prête à déguster ma glace à mon tour.

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La raison de sa présence ici resta malheureusement sans réponse. Alors que la demoiselle s'apprêtait à lui raconter ce qui l'avait fait venir sur cette île, la petite blonde l'attrapa par la main. Un geste qui réveilla ce drôle de sentiments qui l'avait parcouru plus tôt. Une sensation qui lui échappait encore totalement. Mais alors qu'elle déambulait entre les échoppes qui se dressèrent sur le chemin, l'adolescente ne ressentit aucunement la peur face à cette inconnue. Au contraire, elle se sentait même très bien.

Le cœur battant étrangement dans sa poitrine et resserrant ses doigts sur la main de Calypso, la jolie brune se laissa mener tout en écoutant les dires de la blondinette. Amusée par le débit de paroles qu'elle pouvait avoir, Hayase étouffa un rire à l'aide de son autre main. Cette dernière la faisait rire. Mais également l'impressionnée par son engouement pour cette fête autour des fleurs. Un magnifique attrait que la Marine appréciait chez elle comme chez tous les habitants qui s'y préparaient.

Au bout de quelques minutes, après avoir acheté de délicieux cornet de glace que la jeune femme avait hâte de déguster au vu du nom que ce mets portait, les deux adolescentes se posèrent sur un banc. À l'abri d'un arbre majestueux, Hayase s'y assit après avoir rabattu sa robe contre ses jambes avant de les croisés. Portant sa glace à la jolie couleur rosée à ses lèvres, la Cocoyashoise continuait d'écouter son monologue sans l'interrompre tandis que la sienne commençait à légèrement fondre en raison de la chaleur qu'il faisait.

- " Ahah " Ricana sans malice Hayase en la voyant enfin reprendre son souffle. " On voit que tu aimes beaucoup ton île et tout ce qu'elle offre. " Un radieux sourire éclaira le visage de la demoiselle avant qu'elle ne fouille dans son sac pour en sortir un mouchoir en tissu. " Tiens, tu vas t'en mettre partout. "

D'un geste délicat, elle lui tendit l'objet afin qu'elle puisse s'essuyer ses mains sur lesquelles quelques gouttes de glaces fondues étaient venues s'y déposer. Continuant d'arborer son doux sourire qui éclairait son joli minois, l'adolescente replonga son regard dans celui de Calypso avant que cette dernière ne s'empare du tissu pour s'en servir.

- " Sinon, moi je viens tout droit de Cocoyashi ! " Lui annonça enfin la jolie brune avant de laper une nouvelle fois sa glace qui avait déjà était englouti de moitié. " Tu connais ?! C'est un endroit merveilleux ! Un peu comme ici ! Mais à la différence que chez nous, ce ne sont pas de jolies fleurs comme les vôtres que l'on produits. Mais des mandarines !! " S'exclama cette dernière avec une fierté non dissimulée.

Il faut dire que l'adolescente était une grande adoratrice de ce fruit orange et délicieux. Mais également, elle était plus qu'honorée d'avoir eu la chance de naître à cet endroit précis. Une petite île qui lui manquait déjà malgré seulement une semaine d'absence.

- " Peut-être que tu as déjà eu la chance d'en manger ! La firme qui s'en occupe est mondialement connue et ce produit est exporté partout dans le monde ! Même le Baratie... " La jeune femme s'arrêta un instant pour reprendre une petite lichette de glace avant de reprendre, passant à son tour pour une véritable pipelette sur un sujet qu'elle affectionnait tant. " Tu connais le Baratie bien sûr ?! Le plus grand restaurant de East Blue ! Il est super connu ! Bah, il se procure les mandarines chez nous lui aussi ! Moi en tout cas, je les aime trop ! Vu que mon papa travaille à Belmer Corp, j'ai toujours eu le droit d'aller le voir... " La petite mouette lui donna un petit coup de coude complice en affichant un sourire malicieux. " Des fois, j'en mangeais en douce quand j'étais toute petite... Mais chhht... " Dit-elle en plaçant un index devant ses lèvres comme s'il s'agissait du plus grand des crimes.

Amusée par ses propres mots, la brunette se mit à rire en repensant à ces moments merveilleux. Mais plus particulièrement à la première fois qu'elle avait rencontré sa plus grande amie d'enfance et avec qui elle avait ensuite pourchassé le Piloulou club. Un moment qui la marqua à jamais et qui l'avait en somme décidé à rejoindre les rangs du Gouvernement. Essuyant une petite larme de joie qui apparut au coin de ses yeux, Hayase finit sa glace avant de se décider à revenir sur le sujet qui l'avait au préalable intéressé.

- " En-tout-cas, je te remercie d'avoir bien voulu me raconter tout cela. " Se penchant sur sa nouvelle amie, la jeune femme récupérera son mouchoir pour s'essuyer les lèvres avant de sourire à pleine dent. " Et bien sûr que j'adorerais participer à cet événement avec toi ! Je ne sais pas si je te serai d'une très grande utilité vu que je ne connais pas grand-chose de ton île, mais... " Se levant brusquement, la jeune femme fit voler le bas de sa robe en pivotant sur un pied avant de s'arrêter face à la jeune artiste qui la regardait. " Je sens qu'on va bien s'amuser !! "

Les mains jointe contre sa poitrine, on pouvait lire dans son regard une détermination sans faille de gagner ce grand prix. Il est vrai que ce dernier ne l'intéressé pas le moins du monde également. Mais l'envie de vivre une nouvelle aventure lui rappela ses souvenirs d'enfance si précieux. Une nouvelle mission que la demoiselle comptait bien mener à bien tout en profitant de la présence de sa nouvelle camarade.

- " Il me tarde d'être à demain maintenant ! On va tous faire pour remporter la victoire ! " Penchant la tête sur le côté, la jeune femme lui offrit son plus beau sourire avant de finalement lui saisir une de ses mains. " En attendant, Caly, j'aimerais bien découvrir ces jeux dont tu m'as parlé ! "

Tirant doucement sur son bras, elle aida la jolie blonde à se relever avant de l'embarquer à son tour à sa suite. Sans réellement savoir où elle devait se diriger, la petite mouette fut finalement dirigée par sa nouvelle amie qui lui indiqua la direction à prendre.
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En y réfléchissant, j'avais déjà entendu parler de ladite Cocoyashi, mais uniquement dans le cadre des importations de fruit, décidément Hayase connaissait fort bien les activités de son île d'origine. Cependant, tout ce qui touche de près ou de loin au Gouvernement Mondial n'était pas vraiment enseigné au Sultanat, l'éducation se focalisant principalement sur le fond de commerce de l'île, à savoir l'agriculture et l'horticulture. Ne voulant pas la décevoir pour autant, je hochais silencieusement la tête tout en rattrapant mon retard quant à ma glace qui commençait à tirer la grimace. Visiblement Hayase semblait aussi impatiente que moi à l'idée de participer aux différentes épreuves, à un tel point qu'elle me tirait déjà sous les rayons battants du soleil. Je m'empressai de finir ma confiserie puis je nous guidai vers les différents stands de la foire. Jeux d'adresse, de réflexion ou simplement pour se défouler, tout était réuni pour passer un bon moment et se délesté de quelques berries, mais je l'avais bien mérité après cette dure matinée à travailler ardemment.

"- Par là !" criai-je en la tirant par le bras.

Le premier stand possédait une succession de cibles aux motifs floraux et reliés à un réservoir. Chaque participant disposait d'un outil permettant de propulser de l'eau sous pression, le but étant évidemment de remplir en premier son réservoir pour gagner le gros lot. Je connaissais très bien cet étale, y allant chaque année, et j'avais bien observé et pensé aux techniques permettant de s'assurer la victoire. Ainsi la course commença et chaque enfant se donnait à cœur joie. Pour envoyer l'eau de manière efficace il fallait actionner une pompe pour un résultat plus convaincant, c'est pourquoi que je passais les premières secondes à emmagasiner au maximum l'énergie. Je pus enfin me mettre à remplir mon réservoir, mais voilà que j'avais finalement pris trop de temps dans ma stratégie pour espérer gagner. Seulement, il y en avait une qui n'avait pas démordu, et malgré le filet d'eau qui se faisait de plus en plus maigre, elle était sur le point de finir la première son réservoir. Cependant elle se faisait talonner par les deux autres participants, c'est alors sans hésiter que je me mis également à viser sa cible, faisant déborder le réservoir sous la pression et éclaboussant tout le monde par la même occasion.

"- Ahahah !" ris-je, surprise du résultat final.

Hayase se vit proposer un panel de superbes broches florales parmi lesquelles elle put choisir sa récompense.

"- Vite il faut qu'on file !" lui chuchotai-je alors que les autres gamins brayaient à la triche, argument plutôt entendable.

Je la tenais plus fort par le poignet, l'entraînant vers une partie plus rurale de la foire.

"- Tu es prête à te dépenser physiquement Yaya ?" lui demandai-je en payant pour notre participation. "Le but est simple, il faut atteindre la ligne d'arrivée les premières, mais il y a quelques règles ! Il faut garder le bouquet en main pendant toute la course, et nous courrons à trois jambes, ma jambe droite sera attachée à ta jambe gauche ! Partante ?" lui demandai-je après mon explication.

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L'éclosion d'une amitié
Cette après-midi fut des plus agréable pour la jeune Cocoyashoise. Profitant des activités que proposaient Sultanat de Pétales en ce temps de fête, Hayase s'était énormément amusée durant cette escapade entre filles. Un véritable instant de bonheur qui lui rappela sans mal les moments de joies qu'elle avait passées sur son île natale. Que cela soit en compagnie de ses amis, son frère ou encore ses parents. Des instants précieux et magiques que l'adolescente chérissait à jamais. Tout comme ce doux moment que la jolie brune passait avec la jeune artiste et qu'elle n'était pas prête d'oublier

Car depuis sa rencontre, le cœur de l'adolescente battait étrangement pour la petite blonde aux yeux d'émeraude. Un sentiment qui lui échappait totalement, la laissant parfois même perplexe en raison de ce qu'elle ressentait. Néanmoins, ne voulant pas se préoccupait de cela pour le moment, la petite mouette décida de mettre ces questionnements à plus tard. Pour le moment, tout ce qu'elle souhaitait, c'était profiter de ces heures passées avec Calypso pour qui elle avait eu également un véritable coup de foudre amical.

Quelque chose qui n'avait en soit rien d'étonnant du fait que les deux jeunes filles se retrouvaient sur plusieurs points. Avec seulement quelques mois de différence, ces dernières avaient le même amour pour leur île respective. Un sujet qui faisait des demoiselles de véritables pipelettes intarissable que personne ne pouvait plus arrêter quand elles commençaient à en parler. Mais surtout, deux jeunes femme pétillante qui croquaient la vie à pleines dents.

- " La tête qu'ils ont faite les deux tricheurs quand ils sont tombés ! " S'esclaffait la jeune Yorha en repensant aux deux garçons plus âgés qui avaient essayé de gagner par tous les moyens durant la course à trois jambes. Un acte crapuleux qui ne fit pas concluant pour ces derniers qui en voulant bousculer les demoiselles, s'emmêlèrent les pinceaux au point d'en chuter eux même.  " J'ai cru que le plus grand des deux allait se mettre à pleurer quand ils nous ont vu passer la ligne d'arrivée. "

Déambulant dans les rues animées de la ville, les adolescentes se remémoraient l'événement en riant. Il faut dire que cette activité leur réserva un grand nombre de surprise. Car en plus de ce que Hayase venait d'évoquer, un jeune couple avait vu leur amour mis à dure épreuve durant ce jeu. Ne parvenant pas à se coordonner comme il fallait, chacun avait reporté la faute sur l'autre en se disputant violemment. Une altercation qui s'était finie par une gifle de la jeune femme qui partit en laissant son compagnon en plan devant des dizaines de spectateurs qui ne purent s'empêcher d'en rire.

- " Et puis le prix est super ! " S'exclama Hayase qui dressa fièrement devant ses yeux la récompense qu'elle tenait entre ses deux mains. Un bien qui se trouvait être un gros sac qui ne contenait pourtant rien d'autre que des sucreries, mais dont la jeune fille friande de bonbons était plus que ravie. " Tes parents ne vont sûrement pas être contents quand ils vont te voir ramener tout ça... " Souffla cette dernière en posant un regard inquiet à sa nouvelle amie. " Déjà que tu n'avais pas envie qu'ils sachent pour la glace. Ça va aller ? "

Soudain, quelque chose attira l'attention de la jolie brune. N'écoutant pas jusqu'au bout la réponse de Calypso, cette dernière lui flanqua le sac dans ses bras avant de se précipiter sur un stand de bijoux. Sur place, l'adolescente observa chacune des magnifiques pièces avec attention avant que ses yeux étoilés ne s'attardent sur deux d'entre eux. Un sourire aux lèvres la jeune Marine interpella la marchande qui la salua chaleureusement au moment de lui demander ce qu'elle pouvait bien faire pour elle.

- " J'aimerais avoir ses deux bijoux s'il vous plaît, madame. " Lui indiqua la jeune fille en pointant du doigt deux parures disposaient en évidence sur un petit présentoir.

- " Mais avec plaisir mademoiselle. " Répondit chaleureusement la vendeuse dont un sourire éclaira son visage ridé face à une adolescente aussi bien élevée. " Cela fera trente-mille Berrys s'il te plaît ma grande. " Présida-t-elle au moment où Hayase sortait ses économies pour lui régler la note. " Est-ce que tu veux que je te les emballe ? "

- " C'est gentil de votre part, mais je n'en aurai pas besoin. " Déclara la jolie brune qui se saisit délicatement de ses commissions tout en la remerciant de sa bienveillance. " C'est pour l'offrir tout de suite. " Annonça-t-elle en affichant un large sourire rayonnant.

À ces mots, la Cocoyashoise retourna auprès de son amie qui l'attendait patiemment. Arrivée à sa hauteur, cette dernière qui continuait d'arborer un doux sourire passa ses bras autour du cou de la jolie blonde. Non pour la serrer contre elle, mais pour lui accrocher un magnifique collier en or où se trouvait une sublime fleur bleue taillée dans un saphir.

- " Cadeau ! " S'exprima l'adolescente au moment de s'écarter d'un pas de Calypso pour regarder si le bijou lui allait bien avant de replonger ses yeux d'ambres dans les siens. " J'espère qu'il te plaît ! C'est pour fêter notre nouvel amitié ! "

Dans l'incompréhension la plus totale, le cœur battant d'avoir encore été si proche d'elle, la jeune fille sentit ses joues s'empourprer. Un geste pourtant des plus anodins qui la laissa toute chose. De plus en plus perdu par ce qui lui arrivait, Hayase poussa un faible soupir d'inquiétude en s'imaginant couver quelque chose. Espérant ne pas avoir attrapé un mauvais rhume qui pourrait l'empêcher de participer à la compétition de demain, cette dernière mis ses mains autour de son cou afin d'y attacher également le bijou qu'elle s'était acheté. La copie parfaite de celui de la jeune Blossom.

- " Merci pour cette belle journée, Caly. Je me suis bien amusée. " Déclara la Cocoyashoise dont le visage radieux exprimé toute la joie qu'elle ressentait à cet instant. " Par contre... " Soupira-t-elle tristement en portant une main à sa poitrine. " Il se fait tard... Je vais devoir y aller avant de me faire rappeler à l'ordre. On se dit à demain ! "
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Voir ma nouvelle amie s'inquiéter quant à mon alimentation me fit rire sans que je ne puisse le refréner. Si elle savait les repas que j'avais pu esquiver, grignotant ici et là, qu'il s'agisse de sucreries ou de pâtisseries. Il ne fallait pas qu'elle ne m'imagine des parents tyranniques non plus, ils essaient juste de faire au mieux pour que je sois épanouie.

"- Oh t'inquiète pas pour ça, ils en sauront rien !" dis-je en riant tout en plongeant une main dans le sac de bonbons.

Puis je regardai Hayase se diriger vers un stand de son propre chef, puis revenir avec deux pendentifs identiques, dont un qu'elle m'attacha autour du cou.

"- Wow, c'est magnifique... Tu es sûre que je peux le garder ?" demandai-je sous le choc alors que mon amie hochait la tête avec un grand sourire et les joues pourpres.

Elle m'annonça peu de temps après qu'elle devait partir avant qu'il ne soit trop tard, et je lui donna donc rendez-vous devant mon stand, là où tout avait commencé, demain matin. Je rentrai alors chez moi après avoir récupéré l'essentiel de mes affaires de peintures après plusieurs allers-retours. Cette journée avait été exténuante, et quelque chose me disait que la fin de la semaine n'allait pas être de tout repos. Après avoir vu ce magnifique collier, ma mère ne put s'empêcher de me demander d'où est-ce qu'il sortait et combien cette folie avait pu me coûter. Après l'avoir rassurée en lui expliquant mon après-midi, elle lâcha un soupir de soulagement. Si nous nous en sortions bien avec la boutique et les exploitations agricoles familiales, nous étions loin d'être parmi les plus aisés de l'île et ce genre de dépenses superficielles ne faisait pas partie de l'éducation qu'on m'avait dispensée.

Pour dire, j'avais même dû travailler pour m'offrir mes premières fournitures artistiques. Depuis, j'avais investi tout ce que j'avais gagné à travers ma passion dans la peinture et des accessoires ou outils en rapport. Je devrais fermer l'œil pour me reposer, mais rien n'y faisait. Serait-ce dû au surplus de sucreries que j'avais ingérées, ou à la curiosité que Hayase avait éveillé en moi. L'entendre parler de son île de cette manière m'avait donné l'envie soudaine de partir découvrir d'autres contrées. J'adore le Sultanat des pétales, il y a tout ce dont une artiste passionnée de fleurs pourrait rêver, mais passé ce sentiment de découverte au plus jeune âge, il ne me reste que la complaisance de l'endroit. J'aurai aimé retrouver cette sensation d'inédit, de nouveauté. Seulement de mon jeune âge je ne suis pas encore en mesure de voyager comme il me conviendrait de le faire. C'est les pensées chamboulées mais l'esprit heureux que je parvins à trouver le sommeil.

Le lendemain matin me réveilla à l'aide de ses rayons de soleil perçant ma fenêtre et se déposant sur mon plan de travail, là où se reposait ma tête. Après une bonne douche, je partais à nouveau chargée comme une mule, habillée d'une robe sertie de mon tablier habituel pour ne pas la salir. Je passai alors le début de ma matinée de la même façon que la veille, à peindre des portraits individuels comme de groupe, ne m'attardant pas trop sur les détails pour garder une file d'attente relativement raisonnable.

Le concours du bourgeon d'or débutait au milieu de la matinée, et il fallait impérativement y être à l'ouverture pour s'y inscrire, c'est ainsi que je m'excusai auprès des personnes encore en train d'attendre pour leurs portraits, les redirigeant habilement vers le stand familial, tandis que j'ôtai mon tablier, prête à retrouver mon amie à tout moment désormais.

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L'éclosion d'une amitié
Tout était calme à bord du navire de la Marine. Les hommes et femmes qui en composèrent son équipage étaient en train de vaquer à leur occupation. Profitant de leurs jours de repos, ces derniers discutaient joyeusement tandis que certains se préparaient un petit pique-nique improvisé qu'ils comptaient partager lors d'une promenade sur l'île. Soudain, la quiétude des soldats du Gouvernement fut ébranlée par un cri de panique. Un hurlement venant d'une des cabines qui s'éleva jusque sur le point.

- " Je suis en retaaaaaaaaaaaaaard !! "  S'écria la délicieuse Hayase qui vit l'heure si tardive qui s'affichait sur son réveil matin en forme de lapin. " Oh non !! Caly doit déjà être en train de m'attendre ! "

Se faufilant dans la salle de bain qu'elle partageait avec sa meilleure amie, l'adolescente se débarrassa de sa chemise de nuit en la lançant sur le sol avant de sauter sous la douche.

- " Hiiiiiiiiiii !!!! "  Hurla de nouveau la Cocoyashoise au moment où elle ouvrit l'eau qui s'écoula sur sa peau blanche. " C'est froiiiiiiiiiiid !! "

Dernière arrivée, dernière servit lui aurait stipulait Sy-ven à ce moment-là. Car en effet, se trouvant sur un bateau, la quantité d'eau chaude était limitée aux grands désarrois de ceux qui passaient après. Une dure réalité que la petite mouette découvrit en montant à bord et à laquelle elle dut faire face à plusieurs reprises. Grelottant à la moindre gouttelette qui frôlait sa peau, la demoiselle se savonna le plus vite possible avant de se rincer en poussant des petits couinement plaintifs.

Une fois toute propre, elle se précipita devant son miroir où elle se prépara. Plusieurs minutes plus tard. De longues minutes pour être exact, Hayase surgit sur le pont toute pimpante dans une jolie tenue composé d'un court short en jean noir et d'un top rouge aux épaules dénudées qui laissait également apparaître son nombril. Bousculant certains de ses collègues auprès de qui elle s'excusa sans s'arrêter, la demoiselle courue à toute rompt jusqu'au lieu de son rendez-vous. Une poignée d'autres s'écoulèrent avant que la jeune femme n'arrive devant le stand de la jolie blonde qui patientait tranquillement.

- " Pa... Pardon Caly... "  S'excusa la jeune Yorha la main sur le coeur où reposait le collier de fleur tandis que ses épaules se soulevèrent après l'effort qu'elle du faire pour arriver ici à temps. " J'espère que ça ne fait pas trop longtemps que tu m'attends ! Mais maintenant je suis là ! "  Déclara-t-elle en écartant les bras pour l'étreindre tendrement pour la saluer. " On y va ?! "

Se dirigeant ensemble vers le lieu d'inscription, les deux amies discutèrent paisiblement. Sur la route, la petite blonde aux yeux émeraude rappela les règles du concours du bourgeon d'or. Des règles assez simples en soient que Hayase mettrait au mieux en pratique pour l'aider à remporter le prix. Une fois sur place, les adolescentes se glissèrent parmi la foule de gens venu y participer. Ces derniers extrêmement nombreux n'intimidèrent pas le moins du monde la jolie brune qui les survola de ses yeux étoiles.

- " Y'a beaucoup de concurrence ! "  S'étonna presque la demoiselle auprès de son amie qu'elle tenait par la main pour ne pas la perdre dans la foule. " Mais on va tous les battre ! "  S'éxclama-t-elle avec énergie attirant les regards moqueurs et de dédains des autres participants sur elles. " On a réussi à gagner la course à trois jambes et toutes les activités qu'on a fait hier ! Ensemble, on est imbattable ! "

Leur tour vint rapidement d'inscrire leur nom sur le registre des inscriptions. Une fois que tous les concurrents l'eu fait, l'un des membres de l'organisation se présenta à eux du haut d'une estrade pour les remercier de leur participation avant de rentrer dans le vif du sujet.
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Quelques minutes plus tard, mon amie arriva et c'est main dans la main que je nous guidai au guichet. Nous donnâmes nos noms à tour de rôle, puis on nous donna à chacune une brassard, portant le numéro 71, décidément, cela faisait beaucoup de candidats qui souhaitaient s'inscrire. Enfin, il ne fallait pas se décourager, il n'était pas rare que des binômes abandonnent le concours en constatant qu'ils n'étaient pas en haut du tableau. Et comme l'avait dit Hayase, nous avions bien performé la veille, il n'avait aucune raison qu'aujourd'hui ne se passe mal. Les épreuves annuelles avaient beau changer à chaque édition et rester mystère jusqu'à ce qu'elles aient lieu, il était donc impossible d'être paré à toutes éventualités.

"- Mesdames, messieurs, bienvenue à cette nouvelle édition du concours du bourgeon d'or ! Petits et grands, agiles comme maladroits, dans ce concours, chaque binôme a sa chance de l'emporter ! Au programme, diverses épreuves. Vos résultats à ces épreuves détermineront votre position dans le classement, le premier remportera évidemment le titre de vizir des pétales le temps d'une année, ainsi que son poids en fleurs de la variété qu'il désire ! Vous n'êtes pas sans ignorer que si quelqu'un rapporte le fameux bourgeon doré avant la fin de la dernière épreuve, alors son binôme gagnera immédiatement le concours, alors ouvrez l'œil !" expliqua le présentateur.

"- Sans plus attendre, commençons la première épreuve ! Le labyrinthe des roses, faites attention à ne pas vous écorcher les genoux et trouvez la sortie de ce dédale aussi vite que possible ! Ah, et évidemment, il me faut les deux membres du binôme pour valider votre arrivée ! L'épreuve comment dès maintenant !" continua-t-il alors que des personnes derrière lui soulevait un grand drap qui couvrait les murs végétaux, décorés de tout part de roses magnifiques.

Les murs atteignaient au moins trois mètres de haut, et tout le monde peinait à saisir la véritable taille du labyrinthe. je tirai Hayase vers l'une des entrées du casse-tête tout en commençant à courir.

"- Y a pas une seconde à perdre Yaya !" criai-je.

Tous les enfants et jeunes adultes avaient déjà commencé à courir, se bousculer et rebrousser chemin pour tenter une autre voie. Je ne savais pas trop comment aborder cette épreuve, le plus sûr pour arriver au bout aurait été de longer en permanence un côté du mur, mais ça, n'importe qui pourrait y penser. Ce qui nous ferait gagner des points ici, ça serait indéfiniment l'audace et la chance !

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L'éclosion d'une amitié
Le coup d'envoi était enfin donné. Tous les participants se bousculèrent pour être les premiers à pénétrer dans le labyrinthe végétal. À coup de coude et de tirages de cheveux, certains cherchaient par tous les moyens à passer en tête. Tous les coups semblaient permis et la Cocoyashoise resta bouche bée devant cette violence qui la surprit au plus haut point. S'attendant à une compétition des plus cordiales, l'adolescente était loin de se douter qu'elle serait si implacable.

Seulement, il en fallait plus pour la jeune Yorha pour l'impressionner. Prenant son courage à deux mains, elle suivit sa nouvelle amie au milieu de toute cette cohue. Profitant de leurs petites tailles respectives, les demoiselles se glissèrent rapidement dans le dédale en évitant de se prendre le moindre mauvais coup. Courant à toute rompt dans ses couloirs qui se ressemblaient tous, les deux jeunes femmes croisèrent de nombreux concurrents qui se dispersèrent dans tous les sens.

- " Où est-ce qu'on va ?! " S'exclama d'une voix forte pour couvrir le brouhaha qui les entourait pour que la blondinette puisse l'entendre. " Aie... "

Alors qu'elle attendait la réponse à sa question, quelqu'un la bouscula sans ménagement. Au contact de ce corps qui la percuta, la petite mouette fut repoussée contre l'un des murs de roses. En le touchant, elle sentit les épines qui les composaient lui érafler son dos nu. Grimaçant de douleur, elle s'en éloigna sur-le-champ. Cependant, le mal était fait. De sa peau légèrement égratignée, des petites perles de sang commencèrent à y faire leur apparition.

- " Ça va aller... " Souffla-t-elle d'une voix se voulant rassurante quand elle vit une pointe d'inquiétude dans les yeux émeraude de la jeune Blossom. " On a une course à gagner ! Hors de question de se faire ralentir par un petit bobo de rien du tout ! "

En effet, la blessure n'était que superficielle et ne mettait en rien la vie de la jeune femme en danger. Malgré tout, la douleur était bien présente. Une souffrance que la jolie brune dissimula de son mieux à Caly en lui offrant son plus doux sourire. Sans même prendre la peine de lui demander si une des épines qui lui avait infligé ces plaies s'y trouvait toujours, Hayase attrapa la main de son amie pour la tirer derrière elle.

Reprenant la course comme si rien ne s'était passé, elles serpentèrent dans le labyrinthe sans réellement savoir où il fallait se rendre. Les choses ne se passaient décidément pas comme elle le voudrait et la recrue de la Marine craignait que quelqu'un arrive à franchir la ligne d'arrivée avant qu'elles n'en sortent. Quelque peu agacée par la situation et ne supportant pas cette simple idée de perdre, la demoiselle réfléchissait pour trouver une solution. Quand soudain cette dernière se dévoila devant ses grands yeux ambrés.

Au détour de cet enchevêtrement de plantes, les deux complices tombèrent sur une petite famille qui y participait également. Mais ce qui attira le plus l'attention de la jeune femme, ce fut le père de famille. Un homme aux cheveux grisonnant mesurant facilement deux mètres de haut à la carrure imposante. En le voyant, la chipie qu'elle était vu là une occasion rêvait.

Lâchant brusquement la main de son amie, elle baissa le buste avant de fondre à vive allure sur ce dernier. Une rapidité due à ses laborieux entraînements avec sa supérieure et néanmoins amie Sy-ven. Laissant derrière Calypso derrière elle le temps d'accomplir ce qu'elle avait en tête, Hayase s'élança. En un rien de temps, la jolie brune aux yeux étoilés parcourra la distance qui la séparé de cet inconnu. Arrivant à seulement quelques mètres de lui, ses genoux se plièrent afin de lui permettre de bondir. Avec agilité et grâce elle posa sans mal un pied sur son épaule afin d'en profiter pour sur surélever davantage.

- " Désolée !! " S'exprima la Cocoyashoise qui s'amusait comme une petite folle à l'encontre du paternel qui fut surpris de se voir servir de marche pied.

S'élevant dans les cieux, la demoiselle scruta les environs sous l'étonnement de tous les participant qui la virent surgir au-dessus des murs. Rapidement alors que la force de gravité la ramené vers le sol, la petite maligne mémorisa le chemin à prendre pour atteindre la sortie. À peine ses pieds retouchèrent terre avec douceur, la demoiselle se précipita sur son amie.

- " Vite !! " S'exclama-t-elle d'un air enjoué tout en la saisissant par la main afin de la guider vers une victoire certaines tandis que le père de famille grognait encore de mécontentent au moment où elles s'enfoncèrent dans le dédale.
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Alors que je courais, je ne fis pas suffisamment attention à mon amie qui, suite à une bousculade, s'érafla son dos si blanc, en contraste avec ma peau mate. Je n'eus même pas le temps de lui demander si elle allait bien qu'elle reprit sa course pour me dépasser. J'observai avec stupéfaction l'agilité et l'ingéniosité dont Hayase fit preuve pour prendre de la hauteur. Mais d'où sortait-elle pour être aussi dégourdie ? Moi qui peinais à courir avec ma robe aux motifs floraux, je devenais soudainement le poids-mort du binôme ! Je me hâtai pour la rattraper alors qu'elle zigzaguait entre les concurrents, définitivement sûre de la direction qu'elle empruntait désormais. En un éclair de génie, elle venait de négliger le facteur chance de cette épreuve, j'en fus impressionnée et je ne pus m'empêcher de lâcher un "wow" dans ma tête.

Elle m'attendit à un tournant, me faisant des grands signes, alors que je reprenais mon souffle. Mais d'où sortait-elle ? Je songeai même à me mettre au sport en sortant de ce festival. Autour de nous, les enfants se faisaient de plus en plus rares, nous étions clairement plus avancés que les autres dans la progression du labyrinthe. Enfin, après moults virages et quelques prédictions ratées, nous aperçûmes la ligne d'arrivée. A en juger par les personnes attendant aux endroits prévus derrière cette ligne, nous n'étions pas les premiers, mais nous devions être plutôt bien placées.

"Binôme numéro 71, vous êtes arrivées quatrième de cette course, félicitations !" nous applaudit la personne nous ayant présenté l'épreuve initialement. "Oh mais c'est que vous avez l'air d'être blessée jeune demoiselle, vous devriez faire un tour à l'infirmerie, cela serait dommage que vous souffriez pour le reste des épreuves, il vous reste du temps avant de commencer la deuxième." continua-t-il en nous indiquant une tente montée pour l'occasion. J'accompagnais mon amie à l'endroit, puis après l'avoir assise plus ou moins de force sur un lit, contestant que cette blessure n'était que superficielle, j'allai nous chercher des rafraichissement.

"- Tiens, t'as grave géré pendant l'épreuve !" lui dis-je en lui donnant un verre de jus d'orange, pensant que le petit clin d'œil à son île lui réchaufferait le cœur. "T'en mène pas large mais t'es super forte d'ailleurs, cette souplesse et cette rapidité, c'était vraiment classe !" continuai-je, alors qu'une infirmière arrivait dans la structure drapée.

"- Oh, on dirait que tu t'es un peu trop approchée des murs, je vous jure, je ne sais pas ce qui leur est passé par la tête, c'était si dangereux comme épreuve, ils ne pensent jamais au personnel nécessaire pour soigner les gens après de tels risques encourus." rouspétait-elle. "Enfin peu importe, vous n'y êtes pour rien et tu as été bien courageuse d'atteindre la ligne d'arrivée avec tant d'égratignures dans le dos. Laisse moi y jeter un œil." poursuivit-elle.

Je n'avais pas pris le temps de m'attarder sur sa blessure, mais une couleur aussi rouge, sur une peau blanche de la sorte, l'assortiment des deux teintes donnait un résultat plus qu'intrigant...

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L'éclosion d'une amitié
Sirotant tranquillement le verre que lui avait offert son amie, la jeune Yorha laissait l'infirmière lui prodiguer les premiers soins. S'appliquant à rester tranquille tandis qu'elle lui désinfectait ses égratignures avec un coton imbibé de désinfectant, la demoiselle grimaçait au contact du produit qui lui picotait le dos. Loin d'être douillette en temps normal, Hayase n'avait jamais trop aimé sentir un antiseptique sur sa peau. Et ceux depuis la première fois où sa mère aimante lui avait appliqué sur son tout premier bobo.

Un véritable moment de souffrance pour la petite fille à l'époque qui s'était mise à pleurer à chaudes larmes, réconforté par sa génitrice qui la cajola de tout son amour. Seulement, aujourd'hui, la Cocoyashoise était une adolescente et une fière soldate de la Marine. Il était donc hors de question de se plaindre ni même de se laisser aller à verse une petite larmichette. Même si l'envie était très tentante.

- " La prochaine fois, on sera les grandes vainqueurs de l'épreuve, je te le promets ! " S'exclama-t-elle avec ferveur en plantant son regard déterminé dans celui de la petite blondinette. " Ce n'est pas de simples écorchures qui vont nous empêcher de remporter la compétition ! "

L'engouement dont faisait preuve l'adolescente était beau à voir, mais cachée en réalité une déception plus grande. Car oui en effet, Hayase était déçue d'avoir perdu cette première étape. Elle s'en voulait même, pensant à tort que tout cela était dû à ses blessures qui leur avait fait perdre du temps. Un sentiment qui l'affectait quelque peu alors qu'il n'en était pourtant rien.

Arriver à la quatrième place était déjà un exploit en soit au vu de grand nombre de participants. Mais même les félicitations de la jeune artiste ne la rassurèrent pas pour autant. La jeune mouette voulait gagner pour sa nouvelle amie. Et c'est bien ce qu'elle comptait faire.

Une fois ses plaies désinfectées et dont certaines plus profonde furent recouvertes d'un pansement pour les protéger, les deux jeunes filles rejoignirent le reste des concourants. Sur place, les challengers attendaient patiemment que la suite du concours du bourgeon d'or reprenne.

- " Je me demande ce que va être la prochaine épreuve. " Souffla la jolie brune à son amie à qui elle tenait toujours fermement la main afin de ne pas la perdre au milieu de tout cet attroupement de personnes. " Tu a une idée de ce que ça pou.. "

- " Mesdames, messieurs et gens de tout âge ! Félicitations à tous ceux ayant réussi à franchir le labyrinthe des roses ! Malgré quelques abandons durant l'épreuve, vous êtes encore très nombreux dans la course au titre de vizir des pétales ! " S'exprima avec enthousiasme le présentateur en écartant ses bras pour couvrir toute l'assemblée qui lui faisait face. " La prochaine épreuve fera appel à votre imagination ! Elle s'intitule, le bouquet de la mariée ! "

Un long silence reignat après que ce dernier ait donné le nom de la deuxième étape de la compétition. Observant la foule, ce dernier laissa planer le suspens assez longtemps pour que la plupart des concurrents suspendus à ses lèvres se posent des questions sur ce que cela pouvait être. Le sourire aux lèvres, il reprit son monologue en apportant les réponses tant attendues.

- " L'exercice est très simple ! Vous devrez composer le plus beau bouquet floral ! " Déclara-t-il tout en indiquant de nombreuses tables disposées pour l'occasion ainsi qu'une grande variété de fleurs qui les attendaient. " Pour l'occasion, nous avons fait appel à une jeune future mariée qui sera seule juge de votre composition ! " Rajouta l'animateur, en présentant à son tour une belle jeune femme rousse toute souriante qui salua le public d'un geste de la main. " Vous avez une heure pour lui faire votre proposition ! Mais attention, interdiction de lui demander sa main pour essayer de remporter des points ! "

Devant cette blague qui n'avait rien de drôle, une partie des concurrents se mirent à rire tandis que la jeune fiancée souriait mal à l'aise. Une fois les rires estompés, le top départ fut donné. Tous les participants dont les deux adolescentes se précipitèrent sur les nombreuses étales où étaient disposées les fleurs. Il y avait tellement de choix qui se proposaient à eux et la jeune Yorha ne savait nullement par où commencer. Il faut dire que la demoiselle aimait beaucoup les fleurs, mais n'y connaissait rien pour autant. Légèrement perdue, elle se tourna vers son amie en arborant un sourire complice.

- " C'est toi qui vas devoir nous guider cette fois-ci ! " Déclara-t-elle en s'emparant de ses deux mains des siennes afin de les serrer tendrement. " Au vu de ce que tu as fait avec tes parents pour votre stand, tu es la mieux placé pour mener cette épreuve à bien ! Je t'assisterai comme je peux ! D'accord ?! "
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Alors que tout le monde se précipitait sur les différents étales, sans vraiment réfléchir, je prenais mon temps. Mon amie semblait ne pas complètement comprendre ce que je faisais, mais je passais ce temps à observer précieusement la future mariée que nous allions devoir habiller d'un bouquet. Des cheveux châtains, légèrement ondulés, et des yeux d'un bleu pur.

"- Hmm okay, j'ai l'idée !" m'écriai-je après ma fine observation. "Toi Hayase, ramène moi des lis jaunes ! ils ont une longue tige et ses pétales équitablement répartis devraient t'aider à les retrouver facilement. Si tu trouves des gerberas oranges par la même occasion alors n'hésite pas à t'en procurer. Pour ma part, je sais pertinemment sur quoi partir, fais moi confiance !" lui expliquai-je alors que je partais moi-même vers les stands fleuris.

Si les fleurs que j'avais indiquées à Hayase serviront à faire ressortir des couleurs exotiques, je devais auparavant créer une base solide, suffisamment discrète pour que les autres couleurs en ressortent, mais sans qu'elle ne soit fade pour autant. J'optais alors pour des roses d'une teinte mauve couplées avec des œillets blancs. De cette manière, la base du bouquet présenterait des couleurs douces mais tendres tandis que celles d'Hayase rajouteront de la chaleur.

Ainsi, je commençai à disposer les différentes fleurs. Le centre du bouquet sera composé de roses mauves, offrant de la douceur et du romantisme à la composition. Autour de celles-ci seront placées délicatement les œillets blancs, témoin de la pureté du mariage et dont les pétales immaculés contrastent très légèrement avec la couleur violacée déjà présente. Je disposais tout de même certaines roses entre les œillets pour briser la monotonie. Entre ces deux fleurs, Hayase rajoutera les lis jaunes, qui éclaireront le bouquet de leurs longs pétales colorés. Enfin, la couleur orange des gerberas ajoutera du volume et du dynamisme au tout, mettant en valeur à merveille les cheveux châtains de la mariée dont les yeux se perdront dans cette symphonie de couleurs.

Mais pour ça, il fallait attendre que mon amie revienne...

L'éclosion d'une amitié

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