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[Flashback 1628] La fête du Printemps !

Le vent souffle légèrement en mer, la pluie n’est pas tombée ici depuis une bonne semaine, l’air est bon et chaud, on sent que la fin du printemps arrive, le début de l’été pointe le bout de son nez. Porté par le vent, mon navire vogue tranquillement jusqu’à ce qui s’apparente être l’île de Cocoyashi.

« J’ai réussi … »

Voilà maintenant deux bonnes semaines j’ai pu m’enfuir de North Blue, en pillant une carte d’East Blue j’ai pu m’orienter plus facilement. Et le chemin jusqu’à cette Blue ne fut pas des plus faciles, mais au moins, je suis ici, vivante et prête à poser le pied à terre sur l’île de feu Nami. La plus grande navigatrice et climatologue que ce monde n’a jamais connu. J’observe les voiles de Vaillant, mon navire, en remarquant que ma couture reste encore à perfectionner, mais au moins je peux naviguer.

« Bon … au moins, ça, c’est fermé. »

Assise contre le mat principal de mon navire, je ne porte qu’un chemisier blanc et une mini-jupe noire. Du bout de mon index, je touche mon épaule encore bandée. Je n’ai, certes, pas de médecin à bord, mais j’ai su me soigner tant bien que mal. Affronter une garnison de la Marine d’une île entière, ça ne laisse jamais de bons souvenirs pour le corps. Je peste légèrement en touchant ma blessure à peine refermée, au moins, je peux bouger l’épaule. Le bruit des mouettes me ramène à la réalité, j’arrive non loin du port de l’ile, il va être temps de remonter ma voile et de larguer l’ancre. Je me lève alors et prend mes précautions pour bien exécuter mes mouvements sans me blesser davantage. Une fois mon navire amarré, je décide de n’apporter avec moi que mon Sorcery Climat-Tact, accroché telle une arme à feu sur ma cuisse gauche. J’enfile mes cuissardes noires et je termine par attacher mes longs cheveux argentés en queue de cheval haute.

« Il y a de l’animation. »

Je vais pouvoir profiter de l’animation ambiante pour rester en retraite et simplement souffler un peu … pour une fois. Je quitte donc Vaillant en prenant soin de mettre toutes mes possessions à l’abri. Le port est bondé, personne ne prête réellement attention à ma venue. Malgré quelques regards intéressés qui se tournent dans ma direction, pour me reluquer plus que pour me surveiller, je n’y prête vraiment pas attention et je continue mon chemin jusqu’au centre-ville. Je n’avais pas souvenir que les livres parlent d’un endroit si animé, mais soit … je ne dis pas non. Tout le monde hurle, s’amuse, chante, danse. J’observe tout ce joli tableau en attrapant un jus de mandarine disposé sur un stand en vente.

« Hé ma belle, faut payer ! »

Gracieusement, je fais glisser mon index, le long de ma cuisse, touchant mon sorcery climat-tact, ce qui semble impressionner l’homme du stand, je profite de son attrait pour mon arme, et me glisse entre deux personnes qui dansent pour me faufiler dans la foule et en ressortir quelques mètres plus loin, devant un spectacle des plus intéressants. Mais que sont-ils en train de fêter aujourd’hui ?
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Lisa
Fern
La fête du Printemps !


Sur l'île de Cocoyashi, au cœur d'un océan scintillant, se trouvait une petit ville où la vie s'écoulait doucement, bercée par les vagues, animée par le vent et les odeurs de mandarines. Parmi ses habitants se trouvaient de jeunes enfants plein de curiosité et d'émerveillement venu à la rencontre de ceux qui était arrivé la veille : Les Membre du Cirque du Soleil. Fern était lui aussi un rêveur, comme ces jeunes à peine moins âgés que lui, fascinés par les mystères du cirque qui l'entourait et qui pour lui n'avaient plus de secrets.

Comme à chaque fois où la troupe de cirque arrivait sur une île, apportant avec elle une ambiance festive et colorée, la où les enfants était émerveillé par les acrobates, les jongleurs et les clowns qui semblaient posséder un talent extraordinaire, Ferne lui s'attelait à aider dans l'installation de leur chapiteau, bien que toujours aussi fasciné par la magie qui émanait de cet univers itinérant, dont il contribuait à sa manière.

En travaillant aux côtés des artistes du cirque, Fern apprit beaucoup de choses. Il découvrit les secrets des montages complexes des chapiteaux, l'art de jongler avec des balles et même quelques tours de magie. Chaque jour était une aventure nouvelle pour lui, et il se sentait privilégié de faire partie de cette communauté joyeuse et excentrique, même si l'envie de prendre son envole en solitaire était grandissante.

Comme à chaque fois, alors que le cirque prenait forme, les membres de la troupe se rendirent compte qu'ils avaient encore besoin d'aide pour promouvoir leurs spectacles à venir. C'est alors que Fern se porta une fois encore volontaire pour distribuer des tracts dans tout la ville. Armé de sa bonne humeur et de sa détermination, il se lança dans cette mission avec enthousiasme.

Parcourant les rues, Fern distribuait les tracts avec un sourire contagieux et des phrases d'accroches dont il avait le secret. Il vantait les mérites des spectacles à venir, promettant des moments de joie et d'émerveillement pour tous ceux qui y assisteraient. Sa passion pour le cirque était palpable, et peu à peu, il réussit à susciter l'intérêt des habitants de Cocoyashi.

Au fil des heures, l'excitation grandissait dans la ville. Les gens parlaient avec enthousiasme des numéros spectaculaires qu'ils allaient bientôt découvrir. Les enfants sautaient de joie à l'idée de voir les clowns et les animaux exotiques, tandis que les adultes anticipaient avec impatience les prouesses des acrobates et des magiciens.

Croisant sur son chemin quelques camarades venu faire des prestations de rue, histoire de promouvoir certains éléments du spectacle, dansant parmi les passants, Fern vint à s'approcher d'un jeune femme et lui tendit une tracte.

- '' Allez Mademoiselle, laissez-vous emporter par la magie du Cirque de Soleil, nous ne sommes ici que quelques jours, il serait dommage de passer à côté. "

Attendant une réponse de celle-ci, voir un simple geste pour saisir le morceau de papier, le jeune homme souriait avec toute la sincérité qui était la sienne.



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Un gamin s’approche alors de moi, l’air tout souriant et aussi solaire et pétillant que le temps qu’il fait actuellement sur l’île. Il me donne alors un tact, avec un entrain non dissimulé. Ainsi donc le Cirque du Soleil, c’est ainsi que cette troupe se fait appeler, est sur l’île de Cocoyashi pour la fameuse fête du Printemps ? Cette fête qui met en avant l’élément principal de l’île, à savoir, la mandarine. Beaucoup de liens se font dans ma tête, cette fête doit être à l’initiative de la directrice de la Belmer Corp. Je cesse de réfléchir un instant et prend le tact, avec un léger sourire non dissimulé.

« Merci. »

Voilà la seule réponse que je daigne donner à ce jeune homme, il doit être assez déçu que je ne discute pas plus, mais je n’ai pas envie de jouer un rôle, pas aujourd’hui. Attend … je tiens fermement le tract dans ma main et soudain, une idée me vient à l’esprit.

« Attend ! »

Mince, il s’est déjà fondu dans la masse, beaucoup de villageois commencent à l’entourer et le voilà qui se met à donner des tracts à encore plus de monde. D’après ce que j’entends, ils vont organiser leur première représentation en fin d’après-midi. Je dois pouvoir y arriver, si j’y met assez d’entrain. Je ne suis clairement pas une actrice innée, mais je devrais pouvoir mettre en avant mon charme et ma science climatique pour impressionner la galerie. En résumé, je dois rattraper ce gamin et lui proposer mon aide pour son spectacle. Je pousse alors plusieurs villageois, l’un d’eux se retrouve même recouvert d’un peu de mon jus de mandarine, je m’excuse rapidement de mon geste déplacé avant d’enfin le retrouver.

« Excuse moi jeune homme, ton tract a attiré mon attention. Nous sommes bien sur l’île d’une ancienne climatologue de renom. »

Je me met alors à tapoter sur mon Sorcery Climat-Tact accroché à la cuisse en lui lançant un clin d’œil, tous les villageois autour de nous se mettent à chuchoter quelque chose que je n’arrive pas à discerner. Mais tout porte à croire qu’ils parlent de mon arme. D'une voix suave et calme, je reprends la parole, un sourire non dissimulé se dessine sur mon visage.

« Je possède, moi-même, un Sorcery Climat-Tact. Penses-tu que je puisse faire une représentation avec toi ? »

Mon visage n’est pas connu dans le coin et … j’ose espérer que mon avis de recherche n’est pas parvenu jusqu’à l’île. Si la garnison de la Marine assiste à la représentation, par contre … je suis cuite. Ce n’est pas tous les jours que la Sorcière Climatique, commandante de flotte des Intrépides Libres se donnera en représentation. Mon plan paraît plutôt idiot au premier abord, mais je compte bien me servir de ma science du climat et de l’attroupement autour de ce cirque pour voler deux ou trois caisses de rations.
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Lisa
Fern
La fête du Printemps !


La jeune femme, les yeux pétillants d'intérêt, attrapa le tract que Fern lui tendait avec un sourire reconnaissant. Elle examina le papier, lisant attentivement les informations sur les spectacles à venir. Puis, relevant la tête vers Fern, cherchant à lui adresser quelques mots, mais celui-ci était déjà reparti à sa prospection, bien déterminé à amasser les foules autour de ce chapiteau.

Poursuivant ainsi son speech qu'il maîtrisait sur le bout de la langue, jouant de son charme d'ado presque adulte, entre l'homme et l'enfant, cherchant à accaparer la sympathie de tout à chacun, il fut plus que surpris de voir l'enthousiasme de la jeune femme qu'il avait précédemment abordée avec son morceau de papier.

Fern, ravi dans un premier temps d'avoir suscité son intérêt, au-delà de son charmant minois qui ne le laissait pas indifférent, l'enfant du cirque qu'il était fut pourtant décontenancé par sa question qui se révélait être d'ordre régional. Pensant un temps s'être adressé à une locale, étant dans son esprit plus à même de répondre à sa propre question que lui, il dut remercier la ferveur d'un enfant du coin qui affirma les propos de la jeune femme.

Intrigué par son énergie et sa passion, Fern écouta avec attention, pointant son regard sur l'objet que celle-ci prétendait être le "Sorcery Climat-Tact". Restant à la fois intrigué par la mention de cette chose dont il ignorait bien plus que tout autre local, qui s'émerveillait devant ceci et ayant entendu ce nom provenir de ses lèvres. D'autant plus, ce qui le troubla, fut la demande d'une possible représentation avec lui.

Restant circonspect, mais poursuivant machinalement la distribution de ces morceaux de papiers, à qui voulait bien lui en prendre, il gardait son regard sur la jeune femme, avant de reprendre son sérieux.

   "Une représentation avec moi ?... Au-delà de vous décevoir," coupa-t-il quelques instants son dialogue pour répondre à une autre femme qui s'incrustait pour avoir les horaires, celui lui répondit. "Vingt heures trente, madame, au plaisir de vous y voir..." Retournant le regard vers sa première interlocutrice, il reprit. "Désolé. Donc je disais : même si je connais quelques tours, je ne suis pas un artiste, juste un membre de cette grande famille. Et je ne sais même pas ce que fait votre Sorcery machin truc... Sans vouloir vous vexer." Continua-t-il en se voulant le plus poli possible, histoire de ne pas dégrader son image, mais aussi celle du cirque. "Après, si votre tour s'avère convaincant, peut-être qu'Anselme, notre Directeur et maître de la piste, pourrait vous inclure à nos représentations, si les arts du cirque vous intéressent tant. Je peux vous présenter, mais je n'ai pas retenu votre prénom, mademoiselle."



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Ce jeune homme n’a pas l’air très intéressé par mon Sorcery Climat-Tact, ce n’est donc définitivement pas un natif de l’île. Je souris légèrement en le voyant s’occuper d’une autre femme en même temps. Je vais devoir me mettre en lumière pour lui montrer de quoi je suis capable. Les Cirques ne sont véritablement pas mon domaine de prédilection, mais je pourrais arriver à en tirer quelque chose. Je dois juste me montrer très méfiante quant à la potentielle garnison de la Marine qui voudrait se montrer lors de cette fête.

« Heat Ball … Cool Ball … »

D’un geste gracieux je déclipse mon Sorcery Climat-Tact de ma cuisse, jonglant avec deux parties de mon bâton, celle qui tournoie dans ma main gauche libère des bulles rouges consistantes, s’envolant au-dessus de nos têtes. De mon bâton tournoyant dans ma main droite, des bulles bleues se libèrent et virevoltent dans le ciel, entrant en collision avec celles de chaleur. Au-dessus de notre petit groupe de passants, du jeune homme et moi-même, un petit nuage gris commence à prendre forme. Je suis toujours aussi fière de réussir à créer un petit nuage dans ce ciel ensoleillé. Face au visage du jeune homme, je balaie mes cheveux attachés en queue de cheval d’un revers de main.

« Vous pouvez m’appeler … Nami. »

Sérieusement Lise … tu n’as eu que ça comme idée ? Je me giflerai si j’en avais l’occasion, mais l’occasion ne se présentera peut-être plus jamais. Si je peux tenter d’attirer l’attention pour les impressionner davantage, ça peut se montrer très drôle. Je n’ai pas vraiment la même allure ni la même aura que l’exceptionnelle navigatrice qu’était Nami, mais mon Sorcery Climat-Tact et mon physique peuvent porter à confusion. Voyons voir comment ce jeune homme va réagir face à ça. Tous les passants se mettent à nous regarder de plus en plus. J’ai cessé de libérer des bulles climatiques, le nuage créée au-dessus de nous est en train de se dissiper, le soleil revient sur nous.

« Et vous êtes ? Je pense avoir saisis que vous n’êtes pas celui qui pourrait accepter de me faire performer à vos côtés, mais si votre boss l’accepte, se serait super de connaître l’identité d’un collègue de scène. »

Un collègue de scène … oui bah au moins ça. Allons bon … dans quoi est-ce que je suis en train de me fourrer.
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Lisa
Fern
La fête du Printemps !


Alors que Fern continuait à distribuer ses tracts avec entrain, il continua de discuter avec la jeune femme. Celle-ci, répondant plus tard au nom de Nami, prit soudainement son objet nommé "Sorcery Climat-Tact" et l'utilisa avec habileté. De petites bulles colorées jaillirent de l'appareil, se transformant en de petits nuages qui flottaient dans l'air. La foule qui les entourait s'émerveilla devant ce spectacle inattendu, et Fern lui-même ne put s'empêcher de sourire face à cette démonstration de magie.

  "C'est incroyable ! Je n'ai jamais vu quelque chose de pareil." s'exclama Fern, les yeux brillants d'admiration.

Fern inclina légèrement la tête pour tendre une tract à un enfant devant lui. " C'est certain, ça fonctionnerais à merveille pour un tour de magie. " dit-il, en poursuivant.

La jeune femme ce présentant ainsi, là où certain badauds rétorquèrent en mentionnant la similitude avec la figure de légende de l'île, le jeune homme quand à lui répondit à sa demande qui suivit. "Enchanté, Fern. Fern Varner. Accessoirement crieur de rue et enfant du cirque, comme nombreux des miens. "

Fern lui indiqua qu'il la guiderait jusqu'au Directeur dès qu'il aurait fini de distribuer tous ses tracts, continuant alors sa tâche avec encore plus de détermination, sachant que Nami pourrait peut-être rejoindre la troupe avec ses talents exceptionnels.

Au fil des minutes, les tracts disparurent un à un, distribués aux passants curieux qu'il captait par son bagout entrainé avec les années. Finalement, lorsque le dernier tract fut donné, Fern se tourna vers Nami avec un sourire triomphant.

   "C'est fait ! Nous pouvons aller voir Anselme maintenant." annonça-t-il.


Indiquant de quelques geste la destination, les deux jeunes se dirigèrent vers le chapiteau, où Anselme supervisait les derniers préparatifs avant le prochain spectacle. Fern présenta Nami au Directeur avec fierté, vantant ses talents et son spectacle de bulles magiques, même s'il ne saisisait pas toute la subtilité de cela.

Intrigué de voir une démonstration de cette Nami et touché par l'enthousiasme de Fern, Anselme accepta de laisser la jeune femme montrer ces capacités, lui accordant quelques minutes de démonstration pour possiblement se produire lors du prochain spectacle du cirque.

"Montrez-lui de quoi vous êtes capable. " Lança le jeune homme avec un large sourire.



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Le voilà convaincu ! Mes tours de magie ont fonctionné, il faut bien avouer que l’art climatique, cette science si complexe pourtant si puissante est assez rare. Et rare encore sont ceux capables d’en jouer comme d’un simple tour de magie, cela demande tant de dextérité et d’inventivité. Mais également, si les connaissances en climatologie ne sont pas avérées, alors même le plus puissant combattant serait bien incapable d’en tirer tout son potentiel. En particulier de ce Sorcery Climat-Tact, il est la version la plus avancée des Climat-Tact de ce monde … enfin … à ma connaissance.

« Bonjour … bonjour. »

Je me contente de saluer tous les villageois qui s’avancent vers moi alors que je suis le dénommé Fern Varner à travers les rues de la ville. Alors qu’il donne des tracts à tout le monde, je ne sers qu’à saluer les gens qui ont pu voir ma représentation. Certains ne sont pas dupes et savent que je ne m’appelle pas Nami, ils comprennent que je veux jouer de la situation géographique pour jouer un personnage. D’autres, sont totalement crédules et boivent mes paroles et mes gestes, me suivant même à travers les rues.

« Très bien … je vous suis. »

J’emboîte alors le pas du jeune homme et le suis jusqu’à une grande tente postée à l’entrée Nord de la ville, non loin du fameux repaire d’Arlong … ou de ce qu’il en reste. J’avoue ne pas vouloir y prêter attention plus que ça, d’après ce que j’ai lu dans les livres, ce pan de l’histoire des chapeaux de paille n’était pas de tout repos. Concentrons-nous plutôt sur mon état actuel. L’homme qui se profile en face de moi est couvert d’une longue toge violette, sa mâchoire carrée et sa moustache pointu le rende assez dur. On sent néanmoins une certaine passion dans sa façon d’être, ses gestes sont assez exagérés, et lorsqu’il prend la parole … je comprends son rôle de chef de Cirque, son éloquence et sa voix qui porte sont de véritables atouts dans ce milieu.

« Eh bien mon petit Fern ?! Qui est cette demoiselle ? »

Je me tourne vers Fern qui sourit dans ma direction.

« Nami … monsieur Anselme. Voyez donc le ciel qui se profile au-dessus de nous. »

Ce ciel magnifique, qui nous inonde de sa clarté. Je sens que l’air est chaud, depuis que j’ai posé le pied non loin de cette tente ouverte sur le ciel, j’ai pris soin de libérer des bulles climatiques de froid pour contrer la pression atmosphérique chaude qui nous entoure. De là, les bulles ont éclaté et ont commencées à refroidir l’air. Grâce à cela, en l’espace de quelques secondes seulement, une brume légère se met à nous entourer, puis de fil en aiguille, mon corps disparaît dans la brume. Gracieusement, je me glisse aux côtés de cet Anselme, puis je brandis mon arme climatique reformé avec mes trois bâtons élémentaires. Une légère bourrasque emporte alors la brume apparue quelques secondes auparavant, en direction du haut de la tente, recouvrant les rayons du soleil mais décoiffant tout le monde.

« Sentez-vous cette légère brise sur vos peaux ? »

Je glisse alors un index sous le menton d’Anselme, jouant habilement avec mon arme climatique pour raccrocher mes bâtons du froid et du chaud à ma cuisse, conservant celui de la foudre, que je fais tournoyer d’un demi-quart, puis je le fais glisser le long de l’échine du chef du cirque, le raidissant sur place. Quelques arcs électriques lui chatouillent alors le dos.

« C’est agréable non ? Voici une partie de mon panel, appelé l’art climatique. Pensez-vous que je puisse aller sur scène en compagnie de votre garçon distributeur de tract ? »

Dis-je en ponctuant ma phrase d’un clin d’œil à Fern. J’ai pu me dissimuler un maximum aux yeux de ses larbins et de lui-même, mes cheveux sont attachés, je ne porte pas ma cape, j’ose espérer qu’il ne devinera pas que ma tête est mise à prix et que je suis commandante d’une flotte pirate … sinon je suis cuite.
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Lisa
Fern
La fête du Printemps !


Anselme observa Nami avec intérêt, ses yeux perçants analysant chaque geste et chaque mouvement, autant son style que sa performance ''magique''. Nami avait alors prit son Sorcery Climat-Tact et commença à faire son tour, pliant à sa volonté certains éléments de la météo.

Des bulles se formèrent et se dissipèrent à sa commande, et de petites rafales de vent s'élevèrent devant le chapiteau, suscitant l'émerveillement de Fern et l'attention attentive d'Anselme, mais aussi de certains curieux de cette grande famille. Les couleurs chatoyantes des bulles de Nami semblaient danser avec les courants d'air, créant un spectacle aussi mystérieux que captivant, prenant ainsi la forme d'une brume.

   "Impressionnant." murmura Anselme, sa voix empreinte d'admiration. "Je n'ai jamais vu quelque chose de semblable. Miss Nami, tu as un don véritablement exceptionnel." Dit-il encore frétillant de ce courant électrique parcourant sa peau.

Nami pouvait bien rougit de cela, rare étant les compliments du Directeur envers des artistes n'étant pas des siens. Anselme se tourna vers Fern avec un sourire approbateur. "Tu as l'œil pour les talents, Fern. Merci de nous avoir présenté Nami. Je pense que nous pourrions certainement intégrer son spectacle dans nos représentations à venir."

Fern était aux anges, fier d'avoir contribué à la découverte d'un talent aussi extraordinaire. Il jeta un regard complice à Nami.

"Félicitations, Nami, je suis certain que tu vas éblouir le public avec ton spectacle. " Lança le jeune homme avec un large sourire.

"J'espère surtout que tu pourra nous assurer une météo clémente pour nos représentation, cela n'est pas simple quand la pluie et le vent jouent contre nous. " Reprit le Directeur. " Fern, accompagne là vers les caravanes, aide la à trouver une tenue plus sensationnelle pour sa prestation. "

Le jeune homme acquiesçant, signant à cette nouvelle recru de le suivre, il la guida vers l'arrière du chapiteau, croisant certains membre du groupe, présentant celle-ci à quelques uns, mais l'un d'eux préféra s'éclipser, prétextant devoir faire quelques ajustement à son numéro auprès du Directeur. En réalité, celui-ci semblait avoir reconnue quelqu'un en cette nouvelle recrue et sans que personne ne le sâche, il s'empressa de rejoindre la garnison de l'île, pensant sans doute à raison avoir reconnue un prime vue dans une autre région.

Entre temps, le duo vint à arrivé devant une roulotte. "Tu peux rentrer dans notre réserve, y'a que des costumes dans celle-ci, tu trouvera assurément ton bonheur, moi je t'attend devant.  " Dit alors Fern à celle qui l'accompagnait.



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Anselme semble conquis par ce que je viens de prouver, ça me fait plaisir mais en même temps je reste la tête sur les épaules. Je n’ai pas pour habitude de rougir au premier compliment venu, je sais ce que je vaux. Mais ne suis-je pas censée jouer un rôle ? Alors peut-être, le fait de rester de marbre fait de moi une femme froide, ce qui semble surprendre deux ou trois personnes ayant vu ma représentation. Je n’ai, vraisemblablement, pas eu la bonne réaction face aux commentaires si positif de leur chef. Mais je ne le comprends pas de suite.

« Je vous suis, Fern. »

J’emboîte à nouveau le pas à mon acolyte de cirque, en ce jeune homme je perçois une personne totalement obnubilée par l’art, par les représentations. Je sens que je peux l’impressionner avec toute l’amplitude de mon Sorcery Climat-Tact. Enfin, l’heure est aux essayages pour le moment, je suis donc le jeune homme en contournant le chapiteau. J’entends quelques chuchotements à mon égard, tâchons de rester la plus naturelle possible, ils ne doivent pas voir en moi, l’ombre d’un doute ou d’un coup fourré, je dois rester dans mon rôle.

« J’ai hâte de pouvoir être sur scène. »

Je ne prête pas plus attention aux quelques commérages qu’il peut y avoir sur ma prestation et j’entre finalement dans la roulotte que m’indique le jeune artiste. Confiante mais méfiante malgré tout, j’ouvre cette dernière en gardant une main non loin de mon arme climatique, je ne compte pas me laisser surprendre. Une fois à l’intérieur, j’aperçois tout autour de moi, trois longs portants avec des tenues de scène toutes plus extravagantes les unes que les autres. Allant des pantalons bouffants, en passant par les nez rouges pour terminer par des robes de scène assez fluides. Mon regard est attiré un peu partout et je dois bien dire que je n’ai jamais autant hésité pour enfiler une tenue.

« Tiens … tentons ça. »

Je détache mes longs cheveux argentés qui ondulent sur mes épaules et retombent le long de mon dos dénudé. Je prends quelques secondes pour retirer mon chemisier et ma mini-jupe après avoir prit soin de mettre mes cuissardes de côté, j’observe l’extérieur de la roulotte pour vérifier que personne ne viendra me déranger. J’enfile ensuite un pantalon slim en jean, d’un bleu azur presque éblouissant, mettant en avant mes longues jambes fines, sur les fesses, des mandarines ont été cousus à même le jean. Pour me rendre plus grande encore, j’enfile des escarpins orange, puis je termine la tenue avec un haut de maillot de bain, orange également. Ne suis-je pas parfaite, ainsi, dans le rôle de celle pour qui je me prends depuis plusieurs heures maintenant ? Je termine la tenue avec des lunettes de soleil que je place sur le sommet de ma tête, laissant retomber deux mèches ondulées, de part et d’autres de mon visage, plaquant le reste de mes cheveux en arrière, les faisant onduler jusqu’au milieu de mon dos.

« Je suis prête ! »

J’ouvre alors la porte de la roulotte, tandis que je termine d’accrocher mon Sorcery Climat-Tact à ma cuisse gauche. Puis d’un mouvement gracieux et digne d’une mannequin, je quitte l’encadrure de l’entrée de la roulotte, en descendant les quelques marches puis en m’avançant vers Fern. Tous les regards sont à présents tournés vers nous.

« Où pouvons-nous nous entraîner ? Il faut que je voie vos tours à vous aussi, en tant qu’artiste, nous pourrions en apprendre énormément l’un sur l’autre. »

Dis-je d’un faux ton amusé.
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Lisa
Fern
La fête du Printemps !


Le jeune Fern était empli d'excitation alors qu'il accompagnait la nouvelle recrue du cirque, la talentueuse Nami, jusqu'à la roulotte des costumes. La journée était chargée d'effervescence alors que les membres du cirque s'affairaient à préparer le spectacle du soir. Fern laissa Nami gérer son choix de tenue à l'intérieur de la roulotte, préférant attendre patiemment dehors, adossé à la roulotte, laissant son regard errer sur les allées et venues des membres de la troupe, à défaut d'aller zyeuter par la fenêtre la jeune femme qui venait à ce changer.

Au début, il observait avec curiosité les jongleurs répétant leurs numéros, les acrobates s'entraînant sous le chapiteau et les clowns faisant des pitreries pour divertir leurs camarades. L'effervescence qui régnait dans les coulisses du cirque était contagieuse, et Fern ne pouvait s'empêcher de ressentir l'excitation monter en lui à mesure que l'heure du spectacle approchait.

Cependant, alors que les minutes s'écoulaient et que Nami prenait son temps pour choisir sa tenue, Fern commença à s'impatienter légèrement. Pour passer le temps, il se tourna vers une vieille habitude qu'il avait apprise de son père : jongler avec quelques couteaux.

Sortant les couteaux de sa poche, Fern commença à les faire tourner habilement dans les airs, se concentrant sur le mouvement régulier de ses mains. C'était une activité qui le calmait et le centrait, lui permettant de se perdre dans le rythme hypnotique de la jonglerie.

Les couteaux tournoyaient dans l'air avec une grâce impressionnante, leurs lames étincelant à la lumière du soleil déclinant. Fern se sentait comme en transe, complètement absorbé par son art, son esprit vidé de toute préoccupation autre que la synchronisation parfaite de ses mouvements.

Pendant un instant, il oublia le temps qui passait, perdu dans sa jonglerie. Mais bientôt, il fut ramené à la réalité par la voix de Nami qui sortait de la roulotte, vêtue de sa tenue de scène.

Fern poursuivit machinalement sa jonglerie et se tourna vers elle. Ces yeux ce posèrent sur elle et sa mâchoire manqua de ce décrocher.  Perdant le rythme de ces mouvements, les lames tombant à ces pieds, manquant de lui percer, il vint fermer son claper et avaler sa salive.

" Entrainer ?... Mes tours ?... Non, non, je suis pas artiste !! " Répondit-il un peu perdu, se courbant pour récupérer ces couteaux et fuir du regard les courbes et l'étincelante de la jeune femme.

Rangeant les couteaux dans ses poches, puis ce redressant, il continua. "Je suis vraiment pas comme les autres, vous brillerez assurément bien plus seul. Je suis certain que le public vous...   " Coupez dans ces éloges par un brouha provenant de quelques mètres plus loin, un attroupement d'homme en uniforme vint à surgir au pas, diriger par un homme tenant une affiche entre ces mains, passant son regard sur celle-ci, puis sur la jeune femme, il vint à appeler quelqu'un en ces termes.

- " Sorcière Climatique, rendez-vous ! "

Fern quelque peu perplexe, vint à chercher du regard ce que ce gradé venait à mentionner, lorgnant à droit et a gauche, les mots vinrent alors à s'emboiter dans son crâne et il fit le rapprochant avec la nouvelle recrue.  " Sorcière Climatique ? C'est de vous qu'il parle ? " Questionna le jeune homme intrigué par l'arrivé de ce contingent qui avait pour but de s'assurer de l'identité de leur possible cible.  





Dernière édition par Fern Varner le Mar 26 Mar 2024 - 16:51, édité 1 fois
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Je ne pu m’empêcher de sourire en voyant le jeune homme bégayer et manquant de se transpercer avec les armes qui lui servaient à jongler. Je dois bien avouer que rare sont ceux pouvant avoir le mérite de dire qu’ils savent jongler avec des couteaux, donc à mes yeux, ce jeune homme est et restera un artiste. Je m’approche de lui pour le motiver d’une légère tape à l’épaule amicale, mais avant que je ne puisse dire ou faire quoi que se soit, un groupe d’une dizaine d’hommes s’approchèrent. Tous les artistes présents s’écartèrent et restèrent sur la réserve, ne sachant pas vraiment comment réagir face à cette annonce.

« Sorcière Climatique ? »

Je dois jouer un rôle … je dois jouer mon rôle. Je ne suis vraiment pas faites pour ça, mais en l’occurrence, il en va de ma survie, sinon je ne pourrais pas mettre en action mon plan. Tâchons de rester calme, je prends alors une longue inspiration en penchant la tête et en écartant les bras, montrant à mes opposants que je ne possède rien en main qui puisse les blesser. Mes mouvements mettent volontairement mes courbes en avant et mon simple haut de maillot de bain secoue ce qui doit être secoué pour laisser bouche bée les dix hommes devant moi.

« Allons … nous sommes bien sur l’île de Cocoyashi. Certes des vieilles légendes de pirates résonnent chez certains villageois mais ce temps est révolu non ? Cette fête du Printemps n’a pour but que de faire briller la Belmer Corp et quoi de mieux que de rendre hommage à ces légendes avec mon Climat-Tact. »

J’arrive à changer le sujet de leur venue ici, maintenant je dois prouver … ou du moins tenter de montrer que je suis innocente et que je ne suis pas Lise, la Sorcière Climatique, commandante de la seconde flotte des Intrépides Libres … sinon je serais dans de bien beaux draps et pour quitter l’île, ça risque de devenir problématique.

« J’apprécie que vous soyez impressionnés par mes sorts climatiques, mais sorcière ? Sérieusement ? Laissez moi vous prouver que je ne suis là que pour mettre en lumière l’art climatique, véritable signature de cette île. Je peux vous assurer que je ne suis nullement la sorcière que vous recherchez. »

Maintenant que j’ai annoncé ma défense et que je pense les avoir prit par les sentiments, je peux mettre en lumière Fern et sa troupe.

« Je ne suis qu’une mannequin de passage, maniant l’art climatique depuis mon jeune âge et cette troupe de Cirque du Soleil m’a accepté parmi eux pour performer cette après-midi. À présent, commandant … lieutenant ? »

[Flashback 1628] La fête du Printemps !  Hf24
Lieutenant Tamer (Machoman) Rein

« Lieutenant Rein Tamer. »

« Eh bien Lieutenant … je suis navrée, mais votre insulte à mon égard nous a fait perdre du temps sur notre représentation. Les villageois ne seront pas contents. »

Dis-je d’une voix mielleuse et les bras croisés sous ma poitrine remontée. Cet homme … ce lieutenant me reluque depuis qu’il est arrivé, son air laisse clairement penser qu’il ne pense pas les femmes capables de se défendre. Après avoir regardé son groupe, il n’est composé que d’hommes, et chacun d’eux ne semble rien avoir dans la cervelle, aucun d’eux n’a émit un son depuis qu’ils sont arrivés. Ai-je réussi à me les mettre dans la poche ? Vont-ils me surveiller pendant la représentation ? Je vais devoir me montrer méfiante, mais je ne compte pas m’enfuir sans au moins quelques rations de survie et de l’argent. Je me tourne à présent vers Fern, le même minois mielleux couvre mon visage.

« Penses-tu qu’Anselme pourrait me permettre de faire une seule représentation ? Après cela je partirai … la garnison de la Marine ne veut vraisemblablement pas me quitter des yeux et je ne pense pas qu’ils me laisseront tranquille. »
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[FB 1628]
Lisa
Fern
La fête du Printemps !


Fern était complètement déconcerté par la tournure des événements. Ce qui avait commencé comme une journée normale de préparation pour le spectacle du soir s'était transformé en une scène digne d'un drame. Les dix hommes qui s'approchaient semblaient être des représentants de la marine, et leur présence menaçante contrastait fortement avec l'atmosphère festive du cirque.

Quand Nami se mit à parler, Fern sentit une vague de perplexité l'envahir. Il n'avait jamais entendu parler d'elle comme d'une sorcière ou d'une pirate recherchée. Tout ce qu'il savait, c'était qu'elle était une nouvelle recrue talentueuse, qui jonglait avec les éléments météorologiques comme lui jonglait avec les couteaux.

Mais alors qu'elle continuait à parler, Fern pressentit sur son  compte qu'elle jouait un rôle. Elle était en train de mentir pour sauver sa peau. Son cœur se serra d'inquiétude pour elle, mais aussi pour ces camarades du cirque. Il ne voulait pas qu'ils soient en danger à cause du fait qu'il avait ramener cette étrangère ici.

Quand elle se tourna vers lui, lui demandant si Anselme pourrait lui permettre de faire une seule représentation avant de partir, Fern sentit une boule se former dans sa gorge. Au delà de ces mensonges, il ne voulait pas qu'elle parte, mais il savait que c'était la meilleure chose à faire pour sa sécurité.

- "  Nami... Je... Je suis désolé que tu aies à partir si tôt."   dit-il avec hésitation. " Que cet officier dit la vérité ou non, je suis sûr qu'Anselme ne mettra pas la réputation du cirque en jeu, aussi talentueuse sois-tu. Je n'ai personnellement rien contre toi, mais si tu es coupable, s'il te plaît, promets-moi de ne pas impliquer le cirque, ces sont d'honnêtes gens. "
Il savait que ses paroles sonnaient possiblement creux. Il voulait lui dire de rester, de se battre pour une place au sein du cirque. Mais il savait aussi que la menace de la marine était réelle, et qu'il ne pouvait pas laisser Nami, si tel était bien son vrai prénom, risquer les vie des siens.



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Ainsi mon talent d’actrice n’était pas suffisant, en même temps je ne suis clairement pas née pour jouer un rôle. Cette fête qui devait s’annoncer sous le meilleur des temps, risque de terminer sous une pluie d’orage. Je pousse un long soupir face à ce que Fern m’énonce, vais-je l’écouter ? Vais-je purement et simplement quitter l’île sans ce dont j’ai besoin ? Non. Tout simplement pas, ainsi, de manière assez vive pour ne laisser le temps de rien à mes opposants, je me glisse derrière Fern, dégainant mon arme foudroyante et la portant au cou de ce dernier, une bulle foudroyante s’en extirpe déjà et peut faire frissonner le jeune homme, ses cheveux entrant en contact sont immédiatement carbonisés.

« Plus un geste. »

Des cris de stupeur se font entendre, toute la troupe se met à nous encercler, certains se mettent à s’enfuir, sûrement pour aller prévenir Anselme. C’est bien ma veine … je me suis lancée toute seule dans la gueule du loup. Maintenant comment suis-je censée me sortir de là ? Ma puissance climatique ne me permettra pas de venir à bout de toute la garnison de l’île. Fort heureusement, les artistes du Cirque du Soleil n’ont pas l’air tous très combattif, mes véritables adversaires se tiennent devant moi.

« Lieutenant … livrez-moi un sac entier de ration. Et je relâcherai ce jeune innocent. »

Soudain, l’un des larbins du lieutenant tira une balle qui errafla mon épaule. Nouveaux cris de stupeur de la part des artistes, sans réfléchir, je tire Fern de ma main droite pour me laisser le champ libre et tirer une nuée de bulles foudroyantes sur mes opposants en faisant tournoyer mon arme de la main gauche. Trois d’entre eux se font alors foudroyer sur place, se prenant l’intégralité de mon attaque. Un grondement retentit l’espace d’un instant, puis plus rien, il n’y a plus que ces trois corps, carbonisés par la foudre et inanimé au sol, devant les pieds du lieutenant. Lorsqu’il relève la tête, je le toise du regard, tenant toujours fermement Fern, arme sous la gorge.

« Voici ce qui arrivera à toute cette troupe et tous les villageois de l’île si vous n’obéissez pas. »
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Lisa
Fern
La fête du Printemps !


Fern sentit une vague de panique le submerger lorsque Nami ou quelque soit son véritable prénom, cette jeune femme qu'il avait rencontrée seulement quelques instants plus tôt, le saisit brusquement et le tint en otage avec une arme foudroyante contre sa gorge. La sensation de la bulle foudroyante effleurant ses cheveux le fit frissonner d'effroi. Il était pris au piège, impuissant face à la force surprenante de la jeune femme.

Les cris de stupeur des membres du cirque résonnaient autour d'eux, certains fuyant la scène tandis que d'autres se rassemblaient pour les encercler. Fern se sentait étourdi, dépassé par la tournure des événements. Comment était-il passé d'une journée ordinaire à se retrouver au cœur d'une situation aussi dangereuse ?

Nami exigea un sac entier de rations en échange de la libération de Fern. Mais avant que le lieutenant ne puisse répondre, un coup de feu retentit et Nami fut touchée à l'épaule. Fern retint ses émotions alors que la jeune femme le lâchait pour riposter, faisant tournoyer son arme de la main gauche et lançant une nuée de bulles foudroyantes sur leurs assaillants.

Trois hommes furent foudroyés sur place, laissant derrière eux des corps carbonisés et inanimés. Le silence qui suivit fut assourdissant, seule la respiration haletante de Fern et le crépitement des flammes étaient audibles.

Quand Nami se tourna vers le lieutenant, tenant toujours fermement Fern en otage, une lueur de détermination brilla dans ses yeux. Fern pouvait sentir la tension dans l'air alors que les deux adversaires se mesuraient du regard.

La jeune femme menaça d'une voix ferme le représentant des soldats. Fern sentit un frisson glacé lui parcourir l'échine. Il ne pouvait pas croire que cette jeune femme, si douce et innocente en apparence, était capable d'une telle détermination et d'une telle violence. Il se demanda ce qu'il adviendrait de lui et de ses camarades si les soldats refusaient de se soumettre à ses demandes.

Dans un silence tendu, le lieutenant était prêt à réfuter à ces attentes, mais c'était sans compter les membres du cirque qui le prirent à partit, lui et ces hommes demandant ainsi de prendre en considération la vie du jeune homme. Le chef des soldats semblait ne pas vouloir entendre raison, mais les membres du cirque étaient bouillonnant eux aussi et quelques échauffourée vinrent à éclater. Des forains cherchant à désarmer les soldats, pour l'unique raison de sauver la vie des leurs,  Fern sentit un soulagement temporaire l'envahir alors que la jeune femme relâchait légèrement sa prise sur lui. Mais il savait que cette tension fragile ne durerait pas longtemps. La situation restait dangereuse et imprévisible, et il se demanda ce que l'avenir leur réservait.

- "  Profite en pour fuir, ils les retiendront quelques instants. "  Dit alors le jeune homme à sa tortionnaire, espérant donner d'autant plus une raison à celle-ci de le laisser.




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La panique et l’incompréhension sont en train de mener le lieutenant et ses hommes à perdre leur attention sur moi. Fern prend alors la parole pour me conseiller de fuir, sérieusement ? Il a encore assez de courage après ce qu’il vient de voir pour me laisser fuir ? Est-ce de la peur que je sens dans sa voix ? Il voudrait que je le laisse tranquille … et je le comprends. Mais je ne compte pas faire comme il l’entend. Je profite de l’état des hommes de la Marine pour libérer plusieurs bulles de froid dans le ciel, avec la température actuelle, ces bulles vont éclater et abaisser drastiquement la densité atmosphérique. Grâce à cela … de la brume va apparaître !

« En effet, je vais m’éclipser … mais tu vas m’accompagner. Fog Tempo ! »

Avant même que le lieutenant ne puisse dire quoi que se soit, de la brume commence à nous entourer, Fern et moi. Me permettant de fuir à pas de loup. Les talons ne font pas de bruit sur la terre, je tire alors le jeune homme derrière moi, le tenant fermement par le poignet.

« Ne dit pas un mot, je ne veux pas te tuer. »

Lorsque Fern m’a conduit jusqu’à la roulotte pour que je puisse me changer, j’ai observé les alentours afin de pouvoir me dessiner une carte mentale de l’endroit où il m’emmenait. Grâce à cela, j’ai pu établir un plan de fuite lorsqu’une situation comme celle-ci se déroulerait. J’emprunte donc un petit chemin derrière le camp de roulotte où tous les artistes se changent. D’après ce que je peux entendre plusieurs mètres derrière nous, la brume se dissipe, ils commencent à se rendre compte que nous avons disparus. Je m’arrête donc, derrière un buisson, à l’orée d’une forêt, en face de nous, il y a le chapiteau dans lequel se trouvait Anselme, et d’après les artistes présents pour assurer sa sécurité, il y est toujours.

« Reste ici, ne bouge pas, pas un bruit. Et écoute-moi maintenant. »

Mon ton se veut moins doux, moins mielleux qu’auparavant, cette fois, ma voix est forte, directe et puissante. Mon regard envers Fern pourrait me trahir donc je me contente de le pousser contre un buisson et tendre mon arme climatique vers lui, regardant du coin de l’œil qu’il ne bouge pas.

« Je m’appelle Lise, je suis une pirate recherchée pour avoir combattu la Marine à plusieurs reprises. Je pourrais faire l’éloge de mon historique, mais je n’ai pas le temps. Tout ce qu’il faut savoir c’est que le Gouvernement m’a tout pris, et qu’il ne me laisse pas faire mes recherches sur le siècle oublié. Je ne sais même pas si tu sais ce dont il s’agit. »

Je souffle, l’air fatiguée d’avoir couru, mon épaule me lance par moment.

« Tout ce qu’il faut savoir c’est que je tuerai quiconque se mettra en travers de mon rêve. Être pirate n’est pas simple … nous menons une vie tellement approximative. Que je me dois de faire ce que je fais, pour survivre. Alors je vais avoir besoin de toi. »

J’entre dans le vif du sujet, cette fois mon regard est ancré sur Fern, je le regarde dans les yeux, il peut sentir cette détermination.

« Rejoins ce chapiteau et dégote-moi un sac rempli de rations et d’or. Ne dit rien, à personne, fais simplement ce que je te dis. Et reviens me le donner. Si tu te fais remarquer ou que tu craches le morceau, je ferais pleuvoir sur le chapiteau et sur tous tes amis, une pluie d’orage, en te laissant survivre, pour que tu assistes à ce dont tu auras été le déclencheur. Ai-je été clair ?! »

Je profite de la fin de mon discours pour ranger mon arme foudroyante et dégainer mon bâton du froid et celui du chaud. Les faisant tournoyer tous les deux, en posant un genou au sol. Ainsi, une quantité énorme de bulles chaudes et froides se mirent à virevolter jusqu’au plus haut point que je puisse atteindre dans le ciel, dans quelques minutes un nuage gris apparaîtra. Si Fern se fait repérer ou qu’il crache le morceau, je ferais gronder ce puissant nuage, le plus puissant que je puisse créer. Mon regard, empli de détermination se relève vers Fern.

« Vas-y ! »
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Lisa
Fern
La fête du Printemps !


Fern se retrouvait soudainement pris dans un tourbillon d'événements incontrôlables. La brume épaisse qui enveloppait désormais la clairière, créée par les manipulations climatiques de Nami, les isolait de l'agitation du camp. La jeune femme l'entraîna rapidement à travers la forêt, le tenant fermement par le poignet, tandis qu'il tentait de comprendre ce qui se passait réellement.

Ils s'arrêtèrent derrière un buisson, loin des regards indiscrets. Fern écouta attentivement les paroles de Nami, se sentant à la fois déconcerté et intrigué par ce qu'elle révélait. Une pirate recherchée ? Le siècle oublié ? Ces concepts semblaient sortir tout droit d'un livre d'aventures, mais il était clair que pour Nami; ou bien Lise, ils étaient bien réels.

La fermeté dans la voix de la jeune femme et la détermination dans son regard firent frissonner Fern. Il se rendit compte qu'il était entraîné malgré lui dans quelque chose de bien plus grand et dangereux que ce qu'il avait pu imaginer.

- "  Je... je comprends. "murmura-t-il, la gorge serrée par l'anxiété. - "Je vais faire ce que vous demandez. Mais la seul source d'or est vraiment trop proche des soldats, je pourrais ne rassembler que ces provisions et aux pires quelques babioles, sinon je me ferais remarquer à coups sûr et je ne veux pas mettre d'autant plus en danger les miens. "  

Il se leva, ressentant le poids de la responsabilité qui lui était soudainement tombé dessus. Fern savait qu'il devait agir rapidement pour protéger ses proches et les membres du cirque. Il se promit de revenir aussi vite que possible avec les provisions demandées par Lise, même si cela signifiait risquer sa propre vie.

Serrant les poings pour se donner du courage, Fern se fraya un chemin à travers les sous-bois, gardant à l'esprit les instructions de la pirate. Mais alors qu'il avançait, une pensée lui traversa l'esprit, celle où il se mettait à la place de cette Lise. Pensant quelques instants qu'elle pouvait vraiment n'être qu'une victime du Gouvernement, comme il avait entendu moultes histoires lors de ces voyages, il vint pourtant à recentrer ces pensées sur son objectif.

Son cœur battant la chamade, Fern prit une profonde inspiration et se dirigea vers la roulotte utilisé pour la réserve, proche de celle servant de cuisine. Priant pour que personne ne le remarque, qu'ils soient tous en train de le chercher ailleurs ou à calmer les tensions avec la marine, son avenir, ainsi que celui de ses amis, dépendait de sa capacité à réussir cette mission périlleuse.

Arrivant à place, entrant avec fracas, prenant un sac en toile et fourrant divers types de provision, il le combla au point où il dut le faire passer sur son épaule pour le maintenir. Prenant ainsi quelques minutes, puis ressortant avec prudence, il fit alors le chemin inverse aussi vite que cette charge supplémentaire lui permettrait. Revenant promptement là où il avait laissé la jeune femme, il la retrouva et déposa l'imposant sac à ses pieds.

- " Voilà ce que j'ai pu ramener. Y'a de quoi tenir quelques jours seul, mais comme je vais me répéter, pour l'or c'est impossible maintenant. Vraiment. Surtout qu'il n'y encore eut aucun représentation, les caisses devaient être presque vide, comme à chaque fois. "  Affirma-t-il avec un peu plus de conviction, bien que toujours soucieux de ce que pouvait encore faire la jeune femme. " Je suis désolé pour ce qu'a pu te faire le Gouvernement, mais nous ne sommes que des itinérants. Je ne sais pas ce qu'est cette histoire de  ''siècle oublié'', mais je doute que tu puisse avoir des réponses des miens, donc s'il-te-plait, épargne-les. "




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Fern s’est lancé à toute vitesse jusqu’au chapiteau, je continue mon tour de magie climatique en me doutant que je ne pourrais pas rester tranquille. Des troupes de soldats ont été dépêchés après moi lorsque j’ai fui quelques minutes plus tôt. J’observe toujours le jeune homme afin qu’il ne me fasse pas de coup fourré, déjà qu’il ne pourra pas me ramener d’or, se serait fâcheux qu’il ne n’amène rien du tout et que je doive tuer tous ses semblables.

« Comment est-ce que j’en suis arrivée là … »

Serrant mes Climat-Tact dans mes mains, je ne fais plus attention à ce qui m’entoure, l’espace d’un instant seulement. C’est tout ce qu’il faut pour que trois soldats de la Marine surgissent des bois derrière moi pour venir me clouer au sol. L’un d’eux s’accroupis sur moi et me serre au niveau de la gorge, ce soldat a de la poigne mais son regard semble vide de toute détermination, il ne fait ça que sur le coup d’un ordre donné. Il n’y a aucune réflexion derrière, les deux autres pointent leurs armes à feu sur moi.

« Dé…ga…GE ! »

Habilement, j’arrive à glisser mes mains au-dessus de ma tête, reliant mon arme du froid et celle du chaud, d’un geste de pure survie je lance mon arme repliée sur le visage de l’homme qui m’étrangle, l’emportant haut dans le ciel. Grâce à la conjonction de l’air froid et chaud qui s’échappait de mon arme depuis plusieurs minutes, je n’ai eu qu’à le balancer pour créer une dépression atmosphérique, terminant par une puissante bourrasque. Je profite de l’état d’alerte de ses deux compagnons pour dégainer mon couteau de combat et planter la jambe d’une de mes cibles. Cela a pour effet de le faire chuter à genou, déterminée, je lui enfonce mon talon aiguille dans la jambe d’un coup sec pour qu’il tombe encore plus à la renverse.

« Mince … »

Voyant que l’autre homme reprend ses esprits, je me serre de son acolyte blessé pour le relever tant bien que mal et me cacher derrière lui. Son idiot de collègue lui tire alors une salve de trois balles en plein corps, tandis que l’homme envoyé haut dans le ciel, retombe dans un fracas morbide, un peu plus loin dans la forêt.

« Oh nooon merde ! »

« Vous n’êtes vraiment pas finis les gars. Thunder Ball ! »

Nouveau grondement, armée de mon arme foudroyante, je jette le corps inerte de l’homme criblé de balle derrière moi dans les buissons pour m’élancer sur le dernier encore en vie. Lui assénant, cette fois, ma bulle foudroyante en plein cœur, ce dernier n’a pas le temps de réagir que le voilà déjà en train de trembler de toute sa hauteur, sa peau commence à brûler légèrement, je relâche alors mon arme climatique pour laisser son corps fumant s’écrouler.

« Ce qu’ils peuvent être fatigants … »

Au loin, j’aperçois alors Fern revenir de sa mission dans laquelle je l’ai envoyé. Je ne perds pas une seconde pour cacher le second corps dans les bois derrière un arbre. À l’instant où je jette le corps, j’entends le bruit d’un sac se poser derrière moi, je me retourne alors, l’air de rien, vers le jeune homme, épuisé qui commence déjà sa défense. Je m’approche alors de lui, d’un air déterminé, j’attrape le sac et le porte sur mon dos. Vue le poids il l’a assez rempli pour plusieurs jours de rations … je ne pensais pas qu’il en ferait autant.

« Je ne tuerai pas les tiens. Merci Fern … si j’ai un conseil à te donner … méfie toi du Gouvernement, il n’est pas honnête et ferais tout ce qu’il peut faire pour éteindre la voix du peuple si jamais elle se montrait en désaccord avec ce qu’il dit. »

Mes paroles doivent être si abstraites pour lui. Alors je décide de rajouter d’une voix calme et amusée, un véritable sourire au visage cette fois.

« Je ne suis pas dans le camp des méchants, je dois simplement survivre face à un Gouvernement qui terrorise le peuple de bien des manières dont tu n’as même pas idée. Tiens d’ailleurs … je ne t’ai même pas demandé, quel est ton rêve ? »
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Lisa
Fern
La fête du Printemps !


Fern sentit un poids de soulagement l'envahir lorsqu'il vit que Lise ne comptait pas mettre en danger ses proches. Il la regarda avec un mélange d'admiration et d'inquiétude alors qu'elle lui confiait ses conseils, lui mettant en garde contre les machinations du Gouvernement.

- " Je ferai attention. " Répondit-il avec sérieux, réalisant que le monde dans lequel il vivait était bien plus complexe et dangereux qu'il ne l'avait jamais imaginé.

Le sourire sincère de le jeune femme détendit l'atmosphère tendue, et Fern se surprit à lui rendre son sourire. Il la trouvait fascinante, cette jeune femme au passé mystérieux et aux mots empreints de vérité.

- " Je comprends. " dit-il simplement, se sentant soudainement plus à l'aise en présence de la pirate. " Quant à mon rêve... eh bien, je n'en suis pas tout à fait sûr. Mais je sais que je veux découvrir le monde, voir de nouvelles choses, rencontrer des gens différents. J'ai toujours été attiré par l'aventure et l'inconnu. Peut-être que c'est ça, mon rêve. Voir peut-être que le le découvrirait en chemin. "

Détournant quelque peu le regard, gèné en somme, ses yeux se portèrent sur un arbre à quelques pas de là, semblant laisser dépassé une botte, puis une partie de la jambe de celui qui la portait. Reconnaissant là une partie d'un uniforme de marine, démontrant sur son visage une soupçon d'inquiétude,  se préparant presque à partir, il eut une idée, au delà de la crainte. Résonnant et ne cherchant pas vraiment à savoir s'il s'agissait de légitime défense ou de quelque chose de plus gratuit, le jeune homme vint à lancer un regard déterminé à son interlocutrice.

" Frappe-moi et part ! "
Avec ces mots, Fern avait l'impression que sa vie venait de prendre un tournant inattendu, mais il était prêt à affronter les défis qui se présenteraient sur son chemin, mais pour l'heure, il devait sauver son image et celle de sa famille du cirque. Revenir indemne pourrait laisser croire à la complicité de leur action et il ne pouvait pas ce le permettre, même si au final, il donnait sans plus de crédit aux paroles de la jeune femme.

- " On ce recroisera peut-être une jour. Tu me parlera plus en détail de ce Siècle Oublier, je vais pas te mentir, ça m'intrigue énormément, mais tu n'a pas le temps. Prend bien soin de toi et je suis prêt. " Sourit-il avant d'ouvrir les bras comme s'il accueillait chaleureusement quelqu'un, mais s'apprêtant surtout à prendre le coup qu'on lui porterait.




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Découvrir le monde … comme je le comprends ce rêve. Le monde est si vaste, et il y a tellement de part d’ombre qui l’entoure. Je ne peux que comprendre Fern, et son regard empli d’une détermination bien particulière, lorsqu’il parle de son rêve, j’aurais pu jurer avoir eut le même regard il y a une dizaine d’années. Et maintenant ? Je suis en train de massacrer des soldats de la Marine pour survivre.

« Frappe moi et part ! »

Il me faut un temps de compréhension pour remarquer le regard de Fern, je comprends. Il ne veut pas être mêlé à ce qu’il vient d’apercevoir derrière les arbres. Décidément … ce jeune homme a de la suite dans les idées, sa réflexion le mènera loin. Un sourire aux lèvres, je range mon arme climatique pour m’approcher de lui, les mains vides, je n’userais pas de l’art climatique pour le frapper, il mérite mieux que ça.

« Tu es quelqu’un qui ira loin Fern, ne te laisses pas emporter par n’importe qui. Suis toujours ton instinct et n’oublie pas de te faire plaisir. »

D’un élan assez puissant, j’assène alors un violent coup de poing à Fern, en plein sternum, lui coupant, l’espace d’un instant, l’arrivée d’air jusqu’à son cerveau. Le choc fait craquer mes phalanges et a dû le faire tomber dans les pommes quelques secondes, au moins assez de temps pour que je puisse le regarder s’effondrer devant moi et prendre la poudre d’escampette en me glissant dans les bois. Cette diversion me fait gagner de précieuses minutes, assez pour que je puisse me repérer grâce aux mouvements du soleil. Grâce à cela je parviens à regagner la place centrale, où sont déjà attroupés tout un tas de soldats et de civils innocents.

« Pas le temps de faire le tri … tu m’en vois navré Fern. CYCLONE TEMPO ! Dégagez de mon chemin ! »

« C’est elle ! La Sorcière ! »

Plusieurs personnes commencent à scander mon surnom alors que je me concentre pour faire tournoyer mon bâton du froid et du chaud avant de leur lancer dessus, emportant une cinquantaines d’innocents et de soldats dans une puissante bourrasque. Cette bourrasque m’ouvre alors le chemin vers le port. J’effectue un léger saut pour rattraper mon Climat-Tact en plein vol en continuant de courir, au milieu des hurlements et des cris de peur. La sorcière climatique a fait irruption à Cocoyashi, on peut au moins dire que j’ai pu honorer, dans un sens, la légende de la chapardeuse navigatrice de l’équipage du chapeau de paille.

« Bye Cocoyashi ! »

Et c’est ainsi que se clôture mon passage, assez express, sur l’île de Cocoyashi. J’ai pu rejoindre mon embarcation à temps et dégainer un nouveau Cyclone Tempo pour emporter mon navire au loin des côtes, me permettant de gagner du temps face à la garnison assez lente à la détente, de l’île. Je ne suis cependant pas passée pour rien … cette rencontre avec Fern me laisse un certain goût d’inachevé. J’espère pouvoir le revoir à nouveau.

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Lisa
Fern
La fête du Printemps !


Fern sentit une douleur fulgurante envahir sa poitrine alors que le coup de poing de Lise le frappait de plein fouet. Son souffle fut littéralement coupé, et il s'effondra au sol dans un tourbillon de confusion et de douleur. Il tenta de lutter contre l'obscurité qui menaçait de l'engloutir, mais en vain. La dernière chose qu'il entendit fut le bruissement des feuilles alors que la jeune femme s'éloignait à pas feutrés.

Quand il rouvrit les yeux, tout était flou autour de lui. Il sentit quelqu'un le secouer doucement, et peu à peu, sa vision commença à se clarifier. Des visages inconnus se penchaient au-dessus de lui, des uniformes de la marine.

"Qu'est-ce qui s'est passé ?" demanda une voix autoritaire.

Fern cligna des yeux, essayant de rassembler ses pensées. La douleur lancinante dans sa poitrine lui rappela ce qui venait de se passer. Il se redressa lentement, se tenant la poitrine endolorie.

- "Je... Je voulais m'échapper. " balbutia-t-il, jouant la victime. "Elle m'a frappé... Vous l'avez attrapé ? "
Les soldats échangèrent des regards perplexes, mais Fern fit de son mieux pour paraître crédible, encore sous le choc de l'attaque, la marque rougeâtre marquant encore son corps.

Après un interrogatoire rapide, les soldats le raccompagnèrent, lui conseillant de faire attention à l'avenir en qui il donner sa confiance et de juger de bien meilleur façon les gens. Fern marcha péniblement et se traîna jusqu'au camp du cirque. Il trouva enfin sa mère et son père, qui le serrèrent dans leurs bras avec soulagement.

Les yeux remplis d'inquiétude, ayant eut vent de l'histoire alors qu'il était partit en ville au même instant, Fern leur raconta ce qui s'était passé aussi clairement que possible, omettant quelques détails pour éviter de les inquiéter davantage tout de même. Ses parents écoutèrent attentivement, et Fern put voir le soulagement se peindre sur leurs visages lorsqu'il leur assura qu'il allait bien.

Plus tard, alors qu'il se remettait lentement de l'incident, Fern entendit des murmures parmi les membres du cirque. Apparemment, Lise avait réussi à quitter l'île, laissant derrière elle quelques dégâts et beaucoup de questions sans réponse.

Bien que secoué par l'expérience, Fern se sentit étrangement reconnaissant envers Lise. Elle lui avait ouvert les yeux sur un monde dont il ignorait presque tout, lui donnant un aperçu de l'aventure et de l'inconnu qui l'attendaient au-delà de l'île de Cocoyashi. Et malgré les circonstances troublantes de leur rencontre, il ne pouvait s'empêcher de se demander où elle se trouvait maintenant et ce qu'elle faisait.

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