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Des places pour se mettre à table

L'action s'enchaine vite. Personne ne parle, tout le monde agit. Rufus, le gardien de l'immeuble, sourit aux trois nouveaux venus. Mickey et Gaston ont arrosé ses caisses dès leur venue en disant qu'ils avaient besoin d'un maximum de tranquillité pour entraîner le champion. Le propriétaire était aux petits oignons le premier soir, il a même offert un spray insecticide pour calmer les punaises de lit. L'eau est froide, les murs humides, les fenêtres décorées aux spectres de gouttes translucides, mais les portes sont solides et on est habitué à ne pas risquer sa curiosité dans les affaires des résidents. Rufus payé d'avance et sa présentation des lieux faite, il a laissé le duo dans une paix royale. Voilà pourquoi il salue sympathiquement les Marines et le nouveau venu sans chercher à savoir s'il voudra une chambre ni comment Gaston s'est blessé. Il prend un trousseau de clés où sont réunis toutes celles de toutes les chambres et le pose sur le comptoir. L'endroit est leur.

Avant d'entrer dans leur chambre, Gaston vérifie si le cheveux collé à l'ouverture fait toujours son travail de sceau. Personne n'est entré durant l'enquête à la Trinquette et chez Eb'. Les trois hommes entrent sans prendre plus de précautions. Ici la loi, c'est eux.

La planque est simple. D'habitude, il y a un hall inexistant cerné entre une armoire empestant la naphtaline et la porte d'un placard. Deux lits séparés d'une tranchée que gouverne une table de nuit, des rideaux crasseux et une chaise en fer aux coins rongés par l'acidité. Les sanitaires sont au bout du couloir de l'étage, le troisième en l’occurrence. Ici, la pièce a été réaménagée. Une table au centre et deux chaises opposées. C'est tout. Gaston s'assure que Gambler et Mickey entrent pour fermer derrière lui. Aucun "vous êtes en état d'arrestation pour le moment", parce que ça donnerait à cet entretient un statut officiel qui pourrait compliquer l'obtention d'informations. Pour le moment, Gharr veut ramasser les fruits mûrs, pas les arracher de force aux branches.

Rik a vu assez de tables dans sa vie pour comprendre que celle-ci sert aux interrogatoires. Inutile de bluffer le bluffeur plus longtemps, Hadoc joue cartes sur table avec le suspect aux pouvoirs étranges et implication dans le milieu.

Gharr Hadoc, Capitaine des Ghost Dogs et voici le Commandant Trovahechnik. Nous avons quelques questions à vous poser. Prenez place je vous prie.

Le phraser courtois brise Gaston pour laisser apparaître celui qui le joue. Achilia préfère-t-il être cerné par des adeptes de combats clandestins ou des représentants de l'ordre ? Et connait-il les Ghost Dogs ? Il n'est pas pirate, mais peut-être lit-il les journaux. Le visage des Ghosts n'apparaît jamais dans les articles, à la demande du Capitaine qui tient à être reconnu pour son nom plutôt que son visage. Le dévoiler à Rik ne présage rien de bon au premier abord, parce qu'il en sait déjà trop. La mort ou le bagne à vie, l'avenir hésite encore. Alors il s'assied comme doit le faire l'invité et il laisse le Commandant prendre place devant lui. Hadoc reste en retrait, adossé contre la porte. Rik est un joueur, un menteur professionnel et un rusé. Le confronter à un humain, c'est prendre le risque de subir son influence. Mais Lou n'est pas humain. Il est un esprit d'acier dans un corps de chaire, un prototype de cyborg que la nature a elle-même engendrée. Si la moindre anomalie se présente, il la trouvera et l'exploitera. Le Commandant est aussi redoutable dans un entretien que le Capitaine sur un ring. Le combat de Rik n'aura pas lieu dans une semaine, c'est dès ce soir que la lutte décisive commence.
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Gharr nous présente. Bas les masques. Et tant mieux, car je commençais à en avoir marre de jouer le manager illettré. Le gambler n'a pas montré de signes extérieurs de peur. Il s'est assis calmement, posant ses deux mains à plat sur la table. C'est un homme de sang froid. Comme le sont souvent les pires brigands. Mais peu importe. Il doit être assez malin pour savoir ce qui peut l'attendre. Et même s'il parait calme en apparence, au fond de lui, il se sait coincé. Foi de Trovahechnik.

Prenant place face à lui, je prend le temps de sortir mon carnet et mon stylo, que je pose tout deux bien droits devant moi. Hmmm. Le stylo n'est pas parfaitement parallèle au bord du petit cahier. Je corrige cette erreur illico. Je me relève ensuite, pour me servir un verre d'eau. Une fois la carafe reposée, je retourne à mon siège, pose mon verre d'eau. J'y bois. Et commence "l'entretien". Il n'a pour le moment rien d'officiel... Hum, fantaisie d'Hadoc. Alors je m'exécute dans ce sens.

Je ne vais pas y aller par quatre chemins. Ou vous mentir. Vous êtes un petit malin, et vous savez surement déjà de quoi il retourne. Ne perdons donc pas de temps en de vaines parades, et passons au décompte des charges qui pourront vous être imputées. Alors voyons...

J'ouvre mon petit carnet, et commence à lire, d'une voix qui soit bien intelligible.

J'ai dénombré cent vingt et une charges imputables. En grattant je crois pouvoir arriver à cent quarante. Gné hé. Un nombre rond. Les charges sus-nommé couvrent pas moins de quatre champs de violation, allant de minime à infamante. Ce dernier champ implique des peines oscillant entre le bagne et la mort. Mon assermentation me permet de confirmer septante trois charges, avec nul autre preuve que ma parole d'officier. Une signature, et Impel Down se fera un plaisir de vous offrir le gîte et le couvert. J'ai ouïe dire qu'il s'y passait de très sympathique partie de carte. Vous aimerez.

Achilia n'a point ciller. Mais les veines de ses tempes battent plus fort, plus vite. Ayant récité la fin de mon plaidoyer de mémoire, j'ai eu l'occasion de soutenir son regard. Lui aussi impassible. Quel "bon" menteur il doit être. Vil cafard. Une nouvelle gorgée d'eau, et je reprend. Ma voix est monocorde au possible. Neutre et sans vie.

Évidemment il y a une porte de sortie. Vous n'êtes qu'un pion sur l'échiquier que nous voulons renversez. Ainsi, le Capitaine Hadoc ici présent est prêt à vous octroyez une... une amnistie si vous coopérez avec nous. Par coopération j'entends des informations PROBANTES, permettant de mener à l'arrestation de criminels majeurs. Je me dois de préciser que je suis contre ce genre de pratique.

J'en profite pour lancer un regard culpabilisant à mon capitaine. Pour ensuite revenir à la crapule qui me fait face.

Si ça ne tenait qu'à moi vous seriez déjà à la potence. Alors dites moi Monsieur Achilia, êtes vous disposez à coopérer?

J'ai pris le soin de ne pas préciser le but précis de notre opération. Car, tout d'abord ce sont des informations confidentielles, et qu'ensuite, ça le fera gamberger. Cela dit...

En commençant par exemple par nous parler de vos rapport avec Carl Eblham, surnommé 'Eb.

Moi aussi j'ai fait mes devoirs. Un coup de den den mushi au service gouvernemental des taxes vaut mille enquêtes. Personne n'échappe aux taxes.


Dernière édition par Lou Trovahechnik le Lun 31 Oct 2011 - 15:42, édité 2 fois
    À peine sommes nous arrivés à la chambre que louent Gaston et Mickey, je sens le vent tourner. D'un seul coup. Comme si l'aura dégagée par les deux hommes avait subitement changé du tout au tout. Une désagréable intuition. Malsaine. Inquiétante, presque.

    Mon futur adversaire m'apporte sans tarder l'explication à cette impression en révélant son identité et celle de son "entraineur". Bas les masques. Hauts les uniformes. Je suis en présence de deux marines. Deux officiers, pour ne rien gâcher. Un Capitaine, un Commandant, rien que ça. Les Ghost Dogs, qu'il précise. Le nom m'évoque vaguement quelque chose, même si je me tiens éloigné des informations concernant la Marine d'ordinaire. Ça met le niveau. Ça m'en bouche un coin aussi, même si c'était sûrement l'intention d'ex-Gaston à la base. Au moins, je comprends désormais mieux d'où il tirait ses aptitudes au combat.

    Si l'information a de quoi en ébranler plus d'un, je tâche cependant de rester impassible. Ce sont eux qui mènent le bal en ce moment, inutile de se tirer une balle dans le pied en s'affolant. Pour le moment, j'ai troqué l'antre sous marine de Eb pour un face à face avec les Mouettes. Et difficile de savoir si j'y ai gagné au change. Alors je reste de marbre, m'assoit quand on m'y invite et attend la suite. En restant sobre mais serein. Sans montrer la moindre faille.

    Curieusement, ce n'est pas le plus haut gradé qui prend place face à moi. Mais je comprends vite pourquoi. Ce Commandant au nom imprononçable a un quelque chose d'étrange, d'anormal. Si je ne me montre pas affecté par la tournure que prennent les évènements, lui semble indifférent à toute chose ou presque. Il se contente d'asséner ses propos comme une sentence, voix monocorde, froide, dénuée de toute émotion.

    Alors je comprends. On ne veut prendre aucun risque avec moi. Ce Capitaine Hadoc n'est pas né de la dernière pluie. Il se méfie. Il respecte le dicton, Prudence est mère de Sûreté. Il ne joue pas la carte de la force brute pour faire sauter le cadenas. Il laisse au lieu de cela la main au minutieux crocheteur.

    D'abord, celui-ci me rappelle qu'ils ne sont pas des rigolos. Déballe mon identité, mes méfaits. Puis souligne que je suis dans une impasse si je coopère pas. Si pas la mort, la perpétuité; Impel Down et ces séances de torture. Pas l'endroit rêvé pour prendre des vacances. Une fois le stratagème appliqué, il en arrive là ou il voulait mener la discussion, pour me forcer à collaborer. Seule bonne nouvelle dans le tableau, s'il s'agit simplement de vider mon sac concernant Eb', jle ferai avec plaisir. On est un peu en froid lui et moi, et c'est pas de plates excuses de ma part qui changeront la donne.


    Mais si je suis prêt à faire un geste, il ne faut pas concéder le tout si simplement. Ils ont sorti les grands moyens pour me faire céder, preuve qu'ils savent à qui ils s'adressent. Sur Loguetown, je suis le roi des tables. Les arrières-salles sont mon royaume. Je brasse autant en jetons chaque nuit que l'autre bureaucrate quand il encaisse son chèque mensuel. Je suis Rik Achilia. Le Magicien. Le Gambler. S'agit pas qu'ils perdent ça de vue. Alors je vais le leur rappeler.

    Yare, yare...

    Une main glisse de la table vers ma poche de costume, j'en ressors une carte, le deux de Trèfle, et une pièce de un Berry. Le regard vidé d'expression du Commandant me suit dans ma gestuelle, Hadoc reste vigilant. La pièce s'envole, je retourne la carte face cachée. La pièce retombe sur le bois, danse, danse. Avant de se stabiliser. Sur la tranche. Je retourne à nouveau la carte. Ce n'est plus le deux de Trèfle, mais le Joker.

    Commandant, laissez moi vous exposer mon point de vue; cette carte, c'est moi. Cette pièce, votre enquête. Pile ou Face ? Réussite ou échec ? Actuellement, elle ne sait encore vers quel côté pencher. Si vous acceptez cette carte dans votre jeu, je vous promets le succès. Dans le cas contraire, malgré tout votre talent, et la diligence dont vous semblez faire preuve, vous ne pourrez mener à bien votre affaire. C'est un fait. Sinon, pourquoi serions-nous ici ?

    Je sors une flasque d'alcool, bois une gorgée. Si le petit homme qui me fait face semble répugné, il supporte mon attitude; il le doit pour obtenir ce qu'il recherche.

    Pour gagner une partie, il faut savoir se mouiller parfois. Savoir jouer le bon atout au bon moment. Et quel meilleur atout que le Joker ? Insaisissable, insondable, il est la clef. Et pourtant, quand bien même vous le grilleriez...

    J'attrape la carte. La retourne, puis la déchire. Montrant à nouveau le deux de Trèfle désormais en deux parties.

    ...ce n'est qu'une carte. Pas la partie.

    Je repose la carte sur la table puis, d'une pichenette du majeur, je pousse la pièce, qui tournoie à nouveau sur la table. Tombera t-elle côté Pile, ou côté Face ?

    Alors messieurs, qu'en dites-vous ?
      J'en dis que vous n'avez pas répondu à ma question jeune homme. Il me semblait pourtant que malgré votre détestable absence de respect envers les règles, vous étiez doué de facultés cognitives. Mais soit. Je ferai sans.

      Je reprend une gorgée d'eau, puis repose mon verre.

      Reprenons donc. Sachez tout d'abord que la magie ça n'existe pas. Et qu'ensuite, les jeux de cartes truquées sont interdits par la loi. Ce qui porte le nombre de chefs d'accusation contre vous à cent quarante deux, en comptant la possession et l'achat illégale. A moins que vous l'ayez volé?

      D'une main zélée mais impartiale, je note les deux nouvelles infractions dans mon cahier. Gné hé. Je le repose, et replace le stylo parallèlement au carnet.

      Mais puisque vous aimez les métaphores, je vais vous en présenter une autre, bien que j'abhorre ce genre de perversion langagière, irrémédiablement destinée à obscurcir le sens.

      Dans l'embrasure de mon manteau, je plonge ma sèche petite main. J'en ressort un formulaire, merveilleux papier, que je place sur le bureau, face à Achilia. bien droit. Il peut y lire l'entête: "Acte de condamnation".

      Ceci est un formulaire. Et ça...

      Mon autre main jaillit des tréfonds de ma poche, où elle avait été quérir un tampon.

      C'est un tampon. Séparément, ils ne valent rien. Mais ensemble...

      Je tamponne précautionneusement le divin rectangle de fibres tapissé de lettres et de chiffres.

      Il vous condamne à mort. Ou avoisinant. Cela dépendra de mon humeur, il faut croire.

      Hadoc tousse dans le coin de la pièce. ... Allons bon...

      Et de celle de mon capitaine, cela va sans dire. Toujours est-il, vous l'avez soulevé, vous nous pourriez être utiles. Vous ne seriez pas ici autrement.
      Votre témoignage, votre action pourrait accélérer nos démarches. Mais cela, nous le savions déjà, merci bien. Gredin. Tout comme nous savions, avant même de le commencer, que cet entretien peut aboutir de deux façons: soit vous collaborer, permettant ainsi l'avance rapide de nos démarches. Soit vous refusez, et nos démarches avanceront comme elles étaient sensées avancer. Pas d'énorme différence pour nous, donc.


      Laissant un blanc, je tente à nouveau de sonder le vil menteur sociopathe. Peine perdue, il n'y a rien à tirer d'une telle crapule. J'espère qu'Hadoc ne mettra pas trop de temps à s'en rendre compte.

      Pour vous par contre, les deux fins sont plus définies. Coopérer ou être condamner. Alors, maintenant que nous avons mis au clair ces points qui me semblaient être entendu d'entrée de jeu, reprenons, si vous le voulez bien. Je vais simplifier la demande, pour qu'elle vous soit accessible:


      Que seriez-vous prêt à faire, dire ou fournir pour échapper à une mort lente douloureuse ainsi qu'a l'oubli total et irrémédiable de tout ce qui pourrait perpétuer votre mémoire?

      Ce dernier châtiment, il est de moi. Gné hé. Rien de pire que de mourir oublié de tous. Ça peut pourtant arriver si simplement. Quelques dossiers dans un grand feu. Si simplement vraiment.

        Mon tour a glissé comme une feuille morte sur l'espèce de cyborg 100% humain en apparence qui me fait face. Il est resté totalement de marbre; à peine a t-il décoché une moue dégoutée à la fin. Trovahechnik est un personnage dangereux. À ne pas sous-estimer. S'il a tendance à sentir l'ivresse de la fonction lui monter aux narines, c'est bien la seule hypothétique faille que l'on puisse déceler chez lui. De là, les cartes à jouer s'amenuisent bien vite. L'amadouer ? Inutile d'y compter. L'acheter ? Les Ghost Dogs sont à ce qu'on dit des exemples de probité, ceux-là ne dérogent sans doute pas à la règle. Batailler bec et ongle pour un compromis honnête ? Je pourrais.

        Mais il y a matière à trouver issue plus favorable. Si le hasard en décide ainsi. Tout se jouera sur un coup de dé. Un bon vieux lancer comme je les aime. Si particulier de voir son destin lié à un simple résultat d'apparence anodine. Si stimulant, aussi. Le bureaucrate se complait à jouer une partition de son crû, soit. Jouons lui un air différent. Mais chaque chose en son temps.

        Inutile, je suppose, de douter de votre capacité à mettre à exécution vos menaces. Quand bien même la sentence semblerait démesurément lourde confrontée aux motifs d'inculpation. Sans plonger dans les à-priori, vous semblez prôner une Justice expéditive et plus qu'intransigeante, Commandant. Il n'y a qu'à remercier la hiérarchie militaire de ne vous avoir pas offert de grade plus élevé que le vôtre, sans quoi tout un chacun vivrait dans la peur de l'inquisition.

        Car oui, il n'est guère besoin de côtoyer l'individu pour se rendre compte de son rigorisme troublant. Mais là n'est pas la question.

        Je me permettrais cependant de préciser que j'ai la conscience tranquille. J'ai toujours agi en accord avec mes principes, et n'ai jamais causé la mort d'autrui. Ce n'est peut-être pas le cas de tout le monde ici. À ce que j'en vois, la fin semble justifier les moyens à l'heure actuelle. Quelle surprise de se rendre compte que les plus prompts à suivre le dicton ne sont peut-être pas ce que l'on pensait susceptibles de le faire à prime abord. J'aurais été curieux de voir le dénouement de ce "combat" chez le vieux Eb' si je n'avais pas pris parti pour le gamin.

        Je reprends mon paquet de cartes en main et le mélange paisiblement.

        Au passage, Commandant, le "jeune homme" n'est plus de rigueur depuis des années me concernant.

        Simple remarque visant à lui rappeler que j'ai de la bouteille; c'est pas à un singe comme moi qu'on apprend à faire la grimace. Preuve en est, je lui souris posément tout en m'exprimant.

        Mais trouver un compromis semble nécessaire, en effet. Notez que je n'avais pas opposé de refus à votre question la première fois, et que je suis toujours enclin à coopérer.

        Pour la première fois, je crois lire une sorte de contentement dans les traits de mon interlocuteur. Mais peut-être est-ce moi qui fabule; confronté à pareille statue, on en vient à voir des mirages.

        Cependant, avant de passer aux détails, permettez moi de vous corriger sur un point précis. La magie existe, Commandant. Et si vous refusez d'admettre ce que vos yeux vous ont probablement intimé lorsque l'arme de "Gaston" s'est transformée plus tôt chez Eb, je me fais de mon devoir de vous en convaincre maintenant. Pour ceci, le concours de votre supérieur sera le bienvenu, en gage de probité, dans le tour que je me propose de donner.

        Un coup d'œil vers le Capitaine, en retrait et silencieux depuis tout à l'heure. Il ne semble pas s'opposer à une petite démonstration, opine légèrement du chef en s'approchant de la table. Ce feu vert acquis, j'étale le talon de carte dans ma main et le dispose devant les marines à la manière d'un épouvantail, tout en présentant le tour.

        La magie, c'est rendre l'impossible possible. L'irréel réel. C'est de tromper l'entendement et la raison en offrant au public un tour propre à l'ébahir, l'émerveiller. Tout public, même le plus sceptique. C'est ce que nous allons nous attacher à accomplir ici. Un tour simple, et pourtant stupéfiant. Il n'utilise que deux cartes. L'une, la Dame de Pique, l'autre, la Dame de Cœur.

        J'extrais tout en parlant les deux cartes désignées du paquet, et les présente à l'arbitre du tour.

        Capitaine, prenez s'il vous plait ces deux cartes, mélangez les hors de notre champ de vision; puis, posez les face non visible sur la table entre le Commandant et moi-même.

        L'œil sans doute répugné du bureaucrate fixe tour à tour son collègue qui s'exécute dans un sourire puis moi-même. Amer de voir son supérieur participer à cette farce, probablement. Il ne devrait pas. Quel qu'en soit l'issue, ce tour sera sidérant. Après avoir battu dans son dos les cartes, le Capitaine des Ghost Dogs les repose devant nous.

        Et voici la chute de notre tour, messieurs. Je vais simplement retourner devant vous l'une des deux cartes. S'il s'agit de la Dame de Cœur, je me sentirais irrésistiblement sous votre charme, Commandant.

        Le bonhomme n'a même pas tiqué. Hadoc suit la progression du tour d'un œil amusé désormais.

        Difficile à croire n'est ce pas ? ... Et pourtant. Valentine's Day.

        Ma main s'oriente vers la carte de droite. Elle ne tremble pas, et pourtant dans ma tête, ça gamberge sec. Je n'ose imaginer les répercussions d'un échec. Une demi-seconde d'attente, et je retourne la carte. Dame de Pique. Après un court silence, je reprends :

        Oh, j'ai oublié de préciser, dans le cas contraire, l'effet du tour n'est pas annulé, mais simplement inversé.

        Ma main retourne ensuite face visible la Carte de Cœur que je présente à Trovahechnik.

        La magie existe Commandant. Vous en serez la meilleure preuve dans une poignée de secondes.

        Et elle devrait offrir un spectacle assez délicieux pour les moments à venir.


        Spoiler:
          Il commence un tour de carte. Un autre. Qu'espère-t-il ce saltimbanque? M'émerveiller comme un enfant abruti aux bandes-dessinées ? Mais Hadoc semble n'avoir rien contre. Laxiste. Alors je laisse faire, en espérant que cette vermine se torpille à nouveau et me donne une nouvelle occasion de l'envoyer définitivement au trou. Gné hé hé. Son petit discours sur la justice le mérite bien. Pas de justice pour les injustes!

          Et le voilà parti. Une nouvelle absurdité hors propos. Il se permet une petite remarque prétendument provocatrice et retourne une dernière carte. Doucement. Il la caresse presque. Mes yeux remontent sa manche, à la recherche d'éventuelles... traces, indices. Pour finir sur son infâme visage. Le visage du mal. Infâme... mais tellement symétrique. Je ne l'avais jamais remarqué. Ses traits s'articulent parfaitement, comme s'ils suivaient un plan, une règle universelle.

          Il sourit. Le mouvement de ses lèvres déforme la parfaite régularité de son physique. Pourtant, une sensation d'ordre m'emplit. Ce sourire... il est dans l'ordre des choses. Il est réglé. Néanmoins, je ne comprend toujours pas ce que ce vilain malicieux a tenté de prouver. Et je m'en vais lui signifier.

          Avez-vous fini? Je veux... dire. S'il-vous-plait. Nous n'avons pas le temps pour ces petites conne... pour de tels tours.

          Gné?!? Que.. ? J'ai.. j'ai du mal à m'exprimer. Comme si j'avais un trop plein d'air dans les poumons! Et mon ventre. Il se noue! Que se passe-t-il? Mon verre d'eau, vite! Il est là, sur la table, là où il doit être! Je m'en saisis! Et m'apprête à boire quand... je me ravise, regardant le liquide. Peut-être est-ce là le problème! Peut-être mon eau est-elle mauvaise! J'avais dis à Hadoc que la propreté de cette planque était en dessous de tout! Maudit de lui! Alors que je m'en vais le fustiger, un nouveau doute m'assaille. Car peut-être est-ce pire! Peut-être mon eau est-elle empoisonnée!

          ... Mais par qui? Par Achilia bien sûr! Il aura détourner mon attention avec ses stupides tours et en aura profiter pour glisser quelques herbes fétides dans mon breuvage! Le vil! Mes petits doigts laissent échapper le verre que je tiens et mes yeux se fixent sur l'empoisonneur! Il est calme. Et si confiant. Rien ne semble l'atteindre. Avec ses cheveux ébouriffés et pourtant ... si propres. Son port d'épaules droit et rectangulaire. Il ne ressemble pas à un empoisonneur. Et à y repenser, je ne crois pas qu'il en soi un. Il est vrai, je ne dois pas l'oublier, c'est un truand. Enfin pas même. Plutôt un tangeant. De ceux qui connaissent assez bien les règles que pour en exploiter les plus petites failles. Et ces failles, tant qu'elles ne sont pas corrigées, ne font-elles pas partie de règles. Si. On ne peut pas vraiment lui en vouloir. Non je ne crois pas qu'il ai essayé de m'empoisonner. Il est quelqu'un d'honnête. De réglo.Dans le fond. Derrière ses lunettes noirs. C'est derrière elles qu'il se cache. Ce sont elles qu'il faut lui faire enlever.

          Monsieur, veuillez enlever vos lunettes, pour que nous puissions envisager de coopérer.

          ... ... Que viens-je de dire?? Cela n'a aucune sens! Il se passe des choses anormales ici! Je suis malade, c'est certain! C'est la seule explication plausible! Il faut ... il faut que je me retire. Il ne faudrait pas que Rik Achilia me voit ainsi! Il faut partir. Mes papiers ,mes.. ! Le verre! Il s'est renversé sur mon carnet! C'est une catastrophe ! Vite vite! Les notes sont secouées et embarquées. Je me tourne vers Hadoc.

          Capitaine. Je... je dois vous laisser un instant! Je .. ne me sens.. pas bien!

          La porte s'ouvre, je la passe et me voilà dans le couloir. Je m'appuie contre le mur et prend une grande inspiration! Puis deux! Puis trois!
            Amusant duel que celui du code juridique contre le grimoire du magicien. Le code reste indéfectible face aux lois d'un monde mystique qu'il a appris à automatiquement reléguer au charlatanisme dans quelques unes de ses pages. Le grimoire, quant à lui, clame que son univers existe et s'amuse des passages manquants sur la réalité du monde commun parce qu'il ne peut le faire concernant tous les points du règlement qui le condamnent pour prétendre exister. Hadoc observe les deux êtres comme un homme un fantôme qui tentent de s'atteindre. Et fait curieux, le ghost joue le rôle du matériel. Intervenir dans ce genre de duel est inutile, la machine est en marche et il faudra que l'un des deux dérape, quitte sa tour, laisse une faille. Même si ça n'a rien d'illégal, il est criminel d’interrompre un duel de volontés.

            Le magicien marque un point, le seul qu'il fallait pour remporter la confrontation. Commandant Trovahechnik redevient Lou, redevient Mickey, redevient irréel à lui-même. Le voilà qui ressent, se perturbe, bafouille, marque une série d'anomalies qu'une coque désincarnée comme la sienne ne devrait même pas pouvoir simuler; sans en avoir reçu l'ordre. Cette carte retournée, ce tour prenant le Capitaine à témoin lui confirme deux choses qu'il se contentait de soupçonner jusqu'alors. Rik possède bien des pouvoirs propres dangereux et il a suffisamment d'humanité pour ne pas les employer de façon maléfique. Deux nouvelles qui, couplées, deviennent très intéressantes. Le Commandant a laissé sa chaise et Hadoc lui succède. Les yeux teinté d'émerveillement et d'une certaine malice, Gharr joint les paumes et applaudit le spectacle auquel il vient d'assister. Le don de l'artiste l'a lui aussi séduit et il parle sans crainte ni méfiance à celui qui vient de lui apprendre tout ce qu'il voulait savoir.

            Formidable tour Monsieur Achilia, j'en reste pantois. Si je comprends bien, vous êtes capable d'altérer le matériel ou le psychique de tout ce qui vous entoure, mais cela implique de vous-même participer au jeu. Raisons d'équilibre j'imagine ? Ca expliquerait que votre arme et la mienne se soient transformées à l'arène. Joli tour aussi, malgré la tournure.

            Vous avez accepté de prendre le risque d'aimer le Commandant Trovahechnik juste pour avoir une chance sur deux de lui prouver que la magie existe ? Vous auriez pu tenter de me convaincre de vous faire évader, le Commandant n'aurait probablement pas pu m'empêcher de vous sauver la mise. Mais rien de tout cela, vous êtes en face de moi et nous parlons. Je vous laisse tripoter vos cartes, certain que vous n'êtes pas un danger et vous me laissez mesurer qu'il en serait autrement si vous étiez une pourriture vouée à purger ses crimes au dernier sous-sol d'Impel Down, ou un homme banal qui, comme tout le monde, prend l'option la plus facile et immédiate pour échapper aux obstacles.

            Alors, dans la mesure où nous connaissons l'un et l'autre nos armes et que nous semblons déterminés à trouver un terrain d'entente, qu'est-ce que vous pouvez me donner en échange d'une immunité totale à toutes les infractions répertoriées par mon collègue ?
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            Le charme opère, littéralement. Le Commandant présente un visage inhabituel, humain. Un temps, j'ai craint que les phénomènes magiques ne lui soient trop étrangers pour l'atteindre. Mais il n'en est rien. Devant un supérieur amusé, le bureaucrate disparait de la pièce, la démarche mal assurée, pour aller reprendre ses esprits plus loin. Vaine tentative certes, l'emprise du sort ne se dissipera qu'à mon bon loisir. Je pourrais pousser le vice à faire durer ce spectacle jusqu'au lendemain, si je le souhaitais, mais ma démonstration ne le requiert nullement. Et malgré ce succès probant, il serait plus sage de ne pas faire de ce Lou Trovahechnik un ennemi déclaré; nous allons travailler de concert jusqu'à la fin de l'enquête de ces marines, après tout. Sitôt ma discussion avec le Capitaine Hadoc achevée, son second recouvrera son tempérament de marbre. À moins que l'opprobre ne lui soit intolérable; ce ne serait plus de mon ressort, mais j'en doute.

            Nous sommes désormais deux dans la planque. Hadoc et moi. L'ambiance semble plus sereine. Les doutes du marine lui ont été ôtés par mon comportement, qu'il a su analyser avec clairvoyance; mes propres réserves se dissipent tandis qu'il s'exprime. Mes impressions à son sujet se confortent. Un homme sage, lucide, mais également inlassable défenseur de la Justice. Je remercie les circonstances de ne pas faire de ce vis à vis un ennemi au moins tout autant qu'il semble le faire me concernant. Le hasard nous a présentés l'un à l'autre sous notre meilleur jour, il serait fâcheux de ne pas en tenir compte.

            Il veut des informations, je veux une retraite paisible loin des quartiers mal famés de Loguetown. Bien. Chacun sera satisfait, les deux partis sachant se montrer raisonnables. Quand le discours du marine s'interrompt, je redresse le verre renversé un peu plus tôt par le Commandant, puis pose mes lunettes sur la table. Nos regards se croisent. On ne joue plus, on discute, ayant acquis la conviction que nous retirerons tous deux les fruits de notre collaboration.

            Je n'ai plus la moindre raison de me montrer réticent. Si j'ai affiché une confiance implacable en moi pendant la discussion avec Trovahechnik, il est inutile d'user de ce procédé de défense aussi remarquable soit-il, désormais que les différents semblent écartés. Autant se présenter sous son véritable abord, l'autre en fera probablement de même. Je m'autorise à rouler une tige, déposant ensuite tabac et briquet sur la table pour les laisser à disposition de mon interlocuteur s'il souhaite lui aussi fumer.

            Bien raisonné. Mes tours sont à double tranchant. Quand on aime vivre sur le fil de la lame, une telle capacité vous sied à merveille.

            Dans un sourire, je ramasse mon paquet de cartes, puis le replace dans ma poche gauche.

            L'immunité ? J'avoue n'avoir jamais eu tant d'ambition, mais puisque vous me la proposez, il serait idiot de la refuser. Devant telle offre, je me dois de vous aider de mon mieux.

            J'inhale une nouvelle bouffée de tabac, m'assied, et ordonne dans mon esprit mes propos avant de me lancer.

            Dans l'univers du jeu de Loguetown, il y a deux faces. Celle, brillante, envoûtante, dont le Bellagio est la figure de proue. Les riches personnalités s'y côtoient, les flux d'argent transitent, tout ça dans le cadre du spectacle, du show.

            Mais d'un autre côté, il y a la face cachée, dont personne n'entend parler en dehors des initiés. Trouble, nauséabonde probablement. Mais à force d'y baigner, notre odorat s'y adapte je suppose. Elle est au mains des bookmakers, des gérants d'établissements qui maquillent leurs agissements derrière des fonctions de façade. C'est le cas de Eb'. Il est le numéro Uno de cet univers là. Les gens le savent. On lui parle avec déférence, on ne lui manque jamais d'égards. Respecter ces règles, c'est l'assurance de ne pas avoir d'emmerdes. Évidemment, lui coller un pistolet sous le museau ...

            Je me tais, un léger sourire lourd de signification aux lèvres. Je sors d'une poche intérieure de mon veston une enveloppe. On attaque le vif du sujet.

            Mais les deux mondes cohabitent, communiquent. Ceci, c'est la clef pour passer la porte de l'un à l'autre : l'argent. Un Million Berry environ. L'homme qui m'a offert autant s'appelle Barton. Je ne saurais vous dire son nom complet, mais vos bureaux s'en chargeront probablement. Grâce à tous ces billets, j'ai mon entrée au Bellagio. Je dois y jouer tout simplement; et y gagner. D'où viennent toutes ces liasses ? Du gérant de la Trinquette. En étroite collaboration avec Eb'. Ce monde est petit. D'où sort-il toutes ces liasses ? C'est une tout autre question; mon seul boulot, c'est de les mettre en circulation; et quel meilleur endroit pour cela qu'une salle de jeu n'est ce pas ?

            Tout simple en apparence, mais si on creuse un peu en profondeur, chacun saura en tirer les conclusions qui s'imposent. Un sourire, franc, massif, vient éclairer mon visage. Pas une once de remords ou de gêne ne viennent le ternir. Je garde pour moi le fait que je n'en suis pas à la première enveloppe que Barton me communique au nom de son patron, mais là aussi, Hadoc aura saisi. Il doit déjà avoir ses propres informations; recoupées aux miennes, il en aura sans doute assez pour mener à bien son enquête. Mais de mon côté, je me dois d'ajouter un mot.

            Un dernier détail. Si je ne me pointe pas au Bellagio pour jouer mon million dans les règles, je vais m'attirer les foudres d'un crocodile de plus. Et si Loguetown peut sembler être un véritable océan du vice, elle n'est rien de plus qu'une mare en vérité. Difficile de s'y tenir hors de portée des prédateurs. Autrement dit, je dois couvrir mes arrières, à défaut de meilleure alternative.

            Que Hadoc aura peut-être la bonne idée de me soumettre.
              Hadoc vérifie le tassage de la cigarette que lui tend le magicien et approuve l'ouvrage. Il l'allume, se tait et écoute la confession d'un homme marchant sur les dents des crocodiles. Il travaille pour eux mais reste sous leur gueule, un faux pas et ils l'assimilent à une nourriture tout à fait acceptable pour ces panses trop vides. Il est bien dommage de perdre un élément aussi talentueux dans une mâchoire indigne, mais déjà le Capitaine ne veut donner aux prédateurs que le goût écoeurant du plastique à l'oiseau qu'ils veulent mordre. Quand la marine accepte de jouer contre les truands, ses dés sont automatiquement pipés. Il n'y aura aucun hasard dans les gestes des représentant de l'ordre.

              Que je perde la main si vous me bluffez monsieur Achilia, je mets en jeu ma confiance sur la table, en échange de cet avoeux visiblement complet que vous venez d'offrir. A mon tour de dévoiler mon jeu.

              Gharr fouille un instant dans sa poche intérieure et sort un carnet de notes à couverture jaune, les meilleurs de la région a-t-il pu constater. Posé et ouvert sur un feuillet vierge, il se munit ensuite d'un pinceau protégé dans un fourreau de cuivre et d'un petit pot d'encre noire qu'utilisent les étudiants. Marque banale, mais le contenu de base a été remplacé par un produit d'une qualité nettement supérieure. Méthodique, il applique la pointe de sa plume noircie sur le papier y écrit lentement en se tenant la manche du bras libre. La chose pourrait sembler ennuyante ou rigolote, selon, mais l'oiseau n'a pas l'idée de se moquer de la main qui compte l'extraire de la gueule des criminels. Il y a même tant d'application dans ce qui devient un rituel que pour peu qu'on apprécie ce type d'art, une certaine forme d'hypnose apaisante peut s'en dégager. Au final, le Capitaine inspecte son écriture, déssine une fine mine de satisfaction que le joueur professionnel parvient à déceler et fait glisser son oeuvre à ce dernier. C'est un chèque autorisant Rik à débiter un million de berries du compte de Hadoc. Quand les yeux du Gambler roulent sur les zéros, Gharr prend la parole.

              Nous enquêtons sur une affaire de faux billets à laquelle vos employeurs semblent mêlés. Si l'enveloppe que vous transportez contient de la contrefaçon, je ne peux me permettre de la dilapider dans des casinos légaux, comme l'est le Bellagio. Et comme votre partie doit bientôt se dérouler et que je suis en infiltration, nous n'avons pas le luxe d'attendre l'accord de mes supérieurs pour nous prêter cette somme.

              Le terme prêter souligne le fait que le Capitaine ne pense pas Rik capable de le perdre dans des jeux de hasard.

              Alors voici votre million monsieur Achilia. Et cette enveloppe est une pièce à conviction qui nous servira à déterminer si la fausse monnaie circule dans vos mains pour fondre dans les caisses du casino. Si le Commandant était toujours là, l'addition des infractions dont vous seriez coupable friserait un score que même vos yeux ne sont pas habitués à voir.

              Remplissez votre part envers la Trinquette et je m'occuperai d'éloigner un autre de vos prédateurs. Eb' n'aura plus que lui sur qui parier quand la cage d'Impel Town lui offrira son dernier combat.

              En échange de ce coup de main, qui sert aussi mes intérêts, je n'attends qu'une collaboration active pour boucler mon enquête. Je vous ai pour une semaine, gagez que vous pourrez trouver dans cette offre une nouvelle forme de jeu aux règles très séduisantes.
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