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Mais... où est passée la terre ?!

Que fait Ange Del Flo sur le « Lady million », me direz-vous. Ou alors non, vous vous êtes simplement dit : tiens, une recrue de plus chez les KY. Ou alors vous ne vous êtes rien dit du tout.
Quoi qu’il en soit, on retrouve Ange allongé quelque part dans la cale, une grosse bosse sur la tête.

C’est le choc d’un tonneau mal arrimé contre son épaule qui réveilla le voleur. Il ouvrit les yeux : la pièce, entièrement faite de bois, était éclairée par une simple bougie protégée par du grillage afin de ne pas risquer d’y mettre le feu. Cette constatation faite, il se posa les questions d’usage quand on reprend connaissance.

Houlaaa… je suis ou ? Est-ce que… oui, mes deux bras sont encore là. Il tenta de remuer ses membres. Mes jambes aussi. Je… j’ai encore ma tête.

Cela permet aussi de tester l’ordre de ses priorités. Assuré d’être complet, le sauvage se redressa et s’assit, puis regarda autour de lui : il était dans ce qui semblait être la cale d’un bateau. Peu à peu, la mémoire lui revînt.

***

Il y a une durée indéterminée, ses pérégrinations l’avaient mené dans un petit port d’East Blue ou il espérait bien récolter un peu d’argent. L’occasion s’était présentée sous la forme d’un navire pirate qui avait accosté afin de s’approvisionner. Profitant de l’aube, le cambrioleur s’était introduit sans trop de difficultés à l’intérieur du bâtiment. Là, il avait visité la cale et avait au passage raflé quelques pistolets et autres armes laissées sans surveillance qu’il pourrait toujours revendre s’il ne trouvait rien d’autre. Selon toute logique, chaque équipage de pirates digne de ce nom possède un trésor, et notre voleur espérait bien mettre la main dessus, ou au moins sur une carte y menant.
Alors que toujours bredouille il explorait la réserve, une violente secousse l’avait projeté au sol et un caisson décroché par le choc avait heurté sa tête, l’expédiant dans le pays des songes.

***

Maintenant qu’il avait à peu près retrouvé ses esprits, l’albinos décida de reprendre sa recherche du trésor. Le navire tanguait, et ses courbatures n’aidant en rien il eût du mal à se remettre debout. Il était surement resté inconscient plusieurs heures.
Après une rapide inspection de la réserve, et après n’avoir mis la main que sur une bouteille contenant un liquide inconnu et un vieux sabre (le reste des provisions était stocké dans des tonneaux soigneusement fermés et bien trop lourds à embarquer), il se mît en tête d’aller voir ailleurs. Ayant lui-même été un aventurier de la mer pendant plusieurs années, il gardait un souvenir assez précis le la constitution habituelle d’un bateau.

Bon, le trésor n’est surement pas dans la cale à la portée du premier venu. Je vais aller visiter la cabine du capitaine. D’ailleurs, s’il y a une carte elle ne peut être que là-bas.

Tout en titubant, Ange remonta l’escalier qui menait au pont. La lueur du soleil qui se diffusait dans les parties inférieures du pont indiquait que le jour s’était levé depuis longtemps. Alors qu’il traversait l’un des sous-ponts ou se tenaient une rangée de canons un bruit de conversation l’arrêta. Vite, il se précipita vers l’une des pièces d’artillerie derrière laquelle il se cacha.
Il s’agissait de deux hommes, tous les deux avec des dégaines de pirates et des voix correspondant, du point de vue d’Ange.

- […] hahaha, ouais, j’suis d’accord.
- ‘Parait que Flynn affronte Jack aux fléchettes, la haut : on devrait aller voir ça !


Les deux matelots prirent l’escalier et montèrent sur le pont. Une fois assuré qu’il n’y avait plus personne, le cambrioleur escalada à son tour les marches et sortit sa tête au niveau du pont. Là, deux surprises l’attendaient, et la première n’était pas la moindre :

La terre ! Ou est passée la terre ?! On est au beau milieu de l’eau !!

Il n’avait pas pu s’en rendre compte, mais la secousse qui avait causé sa perte de connaissance avait été due par le navire qui quittait le port pour reprendre le large. Le sauvage-cambrioleur se retrouvait maintenant coincé au beau milieu de l’océan sur le « Lady Million », un navire pirate, en tant que passager clandestin. Quant à la deuxième surprise…

- Ahem, bonjour messieurs-dames.

Il se trouvait autour d’un cercle d’une quinzaine de matelots occupés à se distraire, et qui avait été assez surpris de voir une tête inconnue surgir de leur cale. Une tête à l’air ahuri qui réfléchissait à toute vitesse.

J’vais mourir, j’vais mourir, j’vais mourir ! Ils sont nombreux, ils ont tous l’air méchant, et maintenant qu’ils m’ont vu je n’ai plus aucune chance d’attendre la nuit pour leur voler un canot et filer avec. J’vais mourriiiir !
Du calme, je vais bien trouver quelque chose pour nous sortir de la.
Ah oui ? Du genre : fuite et  course poursuite à travers tout le bateau jusqu'à ce que je tombe de fatigue ? Ensuite, ces affreux m’attrapent, me découpent les orteils, me mangent les yeux, et me jettent à la mer avec une pierre attachée au cou, tout en me laissant attaché à leur bateau par les pieds. Puis une fois que je suis noyé et rempli d’eau, ils me repêchent, me font fumer sur un feu de bois et me mangent assaisonné avec du piment.  Et pour finir ils accrochent mon crâne à leur mat après y avoir fait des peintures rituelles ?!
Mais non, ce sont les guerriers de la tribu des têtes rasées de l’île d’où tu viens qui font ça. Maintenant, on va réfléchir posément et… Tu n’as qu’à leur dire que tu t’es trompé de bateau !
Ils ne sont pas suffisamment bêtes pour gober ça !
Toi, tu en es capable, alors pourquoi pas eux ?!


- Euh... je suis bien sur un navire de croisière ? Il faisait noir quand je suis monté, et…

Le tout, c’est qu’ils ne remarquent pas à ta ceinture la douzaine de pistolets que tu leur as volé.
Et la bouteille.
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Mer calme, départ sans problèmes, paré à rejoindre Logue Town, les KY étaient sans doute les pirates les plus joyeux de ces mers, heureux de pouvoir enfin se dire qu'ils entreront dans les anales en tentant de traverser Reverse Mountain pour rejoindre le plus dangereux océan qui se trouve derrière cette gigantesque montagne.

Mais tout le monde n'est pas de cet avis à bord du bâtiment. Certains en tremblent, les petits nouveaux n'ayant jamais vraiment participé à une bataille et qui avaient sûrement un coup dans le nez avant de rejoindre ces forbans. Ceux là étaient cachés dans les entrailles du navire, offrant une image d'eux très négative et asociale, tandis que les anciens, les forts et les confiants, jouaient. Salle de Jeu, aquarium calme, mais plus attrayant que ces deux endroits là, le pont.

L'endroit où tous se retrouvent pour faire des imbécillités collective pour passer le temps, ou tout simplement des défis des plus courageux et irréfléchis. Plus personne n'en fait de plus quelque temps, des rumeurs disent qu'un certain Ra P. Ya a tenté l'impossible en s'introduisant dans la cabine du capitaine Noriyaki pour y voler n'importe quoi qui puisse avoir de la valeur.

Porté disparu depuis 13 jours, des rumeurs disent qu'il serait dans la salle de torture du quartier maître Akaido Blood. Il se pourrait que ce potin se révèle être un fait avéré car les cris de certaines nuits sont assez effrayant et ressemblent assez à ce qui pourrait être la voix de ce Ra, en plus aigu peut être.

C'est donc en cette belle journée que se passe sur le pont quelque chose de quasi-quotidien mais n'ayant jamais, ô grand jamais, opposé le quartier maître Jazz à Jack, le canonnier clown. Une partie de fléchettes d'après les dernières nouvelles de ronchonneurs des tréfonds du Lady Million.

Mais plus qu'un scoop, selon eux, un nouveau s'est fait apercevoir montant les marches, tous le dévisageaient pendant un moment, il parait même qu'il a demandé si il était sur un navire de croisière. C'est là que le capichef est arrivé.


***

Descendant les escaliers avec un air supérieur et interrogé, j’avais entendu toute la phrase et me demandait comment quelqu’un avec une tête pareille pouvait demandé si – tout en voyant des gens armés jusqu’au dents partout – il était sur un navire de croisière.

De plus, il aurait forcément remarqué le pavillon noir. LE PAVILLON. Le seul truc qui distingue les pirates. Savoir si t’es pas tombé sur des bisounours de marines ou si t’es tombé sur des hyperactifs dangereux ne sachant pas contrôler ses pulsions meurtrière. Heureusement pour lui, ici nous n’étions pas comme ça. Je lui répondis donc, avec un grand sourire aux lèvres.

« Tu crois qu'avec la bonne dixaine de pistolet que tu as à la ceinture, je pourrais croire que tu ne sais pas où tu es tombé ?Tu as de la chance que j'aime ceux qui improvisent au fur et à mesure, mais voler des pistolets c'est un peu petit. J'ai ma petite idée pour toi. Si tu arrives à partir de la calle et à arriver jusqu'à ma cabine sans perdre plus de cinq pistolets qui se trouvent à ta ceinture, je passerais l'éponge sur le vol, ce qui est très généreux de ma part, connaissant très bien celui que l'on nomme le Fantome Sanguinaire. »

Sachant très bien qu'il ne pourrait pas refuser étant donné que la seule possibilité qu'il avait était celle de sauter par dessus bord, je fis signe à ceux qui semblaient d'humeur joueuse de se poster dans tous les coins du navire et de ne pas essayer de le tuer. Aussi, je me dirigeai vers ma cabine pour vérifier, juste au cas ou, si tout était encore là.

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Un silence glacial ponctua sa déclaration stupide. Le voleur l’agrémenta d’un sourire niais. Certains pirates s’étaient levés, et se rapprochaient de plus en plus avec un air peu amical : ce n’était pas bon, pas bon du tout !
Un homme s’avança vers Ange. Vu la façon dont les autres s’écartaient pour le laisser passer, il devait être le chef. Il était loin d’être un physionomiste, mais ce qui frappa tout de suite l’albinos dans l’apparence du capitaine pirate fût ses cheveux en forme de spirale au niveau des pattes ; il se demanda comment on pouvait obtenir un tel effet, avec de gros bigoudis peut-être ?

Après que Satoshi eut fait sa déclaration, quelques matelots parmi les plus joueurs sortirent des rangs, et d’un geste de leur chef se dispersèrent dans le navire. Ils étaient cinq : largement assez pour mettre en pièces un simple voleur, aussi il fallait faire durer le plaisir. Certains réfléchirent, puis allèrent se poster la ou ils imaginaient que l’intrus aurait le plus de chances de passer, tandis que les autres se rangeaient ou il restait de la place ; les deux derniers se placèrent juste devant lui.

Le fantôme sanguinaire, hein ? Bon sang, pourquoi a-t-il fallu que je tombe sur ce genre de type ?! En plus, ils sont un paquet, alors même si je gagne son jeu ils me feront la peau. Je vais devoir trouver à la fois une solution pour survivre et m’échapper ! Il y a des jours ou on ferait mieux de rester couché.

Cela dit, le fantôme semblait plutôt d’humeur joueuse. Il laissait même à Ange une large chance de réussir l'épreuve en lui autorisant de perdre quelques pistolets en route. Soit il avait juste envie de se distraire, soit il le prenait pour ce dont il avait l’air, c'est-à-dire un crétin ; et faible en plus.

Je crois que j’ai suffisamment menti pour aujourd’hui, je devais peut-être…
Surement pas ! C’est au contraire le moment d’en rajouter, histoire de minimiser les dégâts. Ça parle comment déjà, un snob ?


- Je… aargh, des piraâates ! On dit quoi ensuite ? Ah oui : mon dieuuu, ils vont me faire du maâal !

Tandis que les KY le regardaient avec un air incrédule, le voleur se laissa tomber en bas de l’escalier. Ils s’attendaient à ce qu’il se fraie un chemin jusqu’à la cabine du capitaine, hein ? Eh bien lui irait par la cale ! La réaction en haut ne se fît pas attendre : un brouhaha, suivi de pieds qui dévalaient l’escalier. Sans demander son reste, le sauvage prît ses jambes à sou cou et courut vers les profondeurs du bateau.

Hahaha, hahahahaha ! Je les ai bien eus ! Maintenant, tu vas te débarrasser de ceux qui sont à tes trousses, puis tu rejoindras la cabine. Héhéhé ! Je ne sais pas si on peut l’atteindre par la cale, mais ce n’est pas important : tu n’auras qu’a passer par un hublot. Mouahahaha !

***

Ducan et Gaspari couraient épaule contre épaule. Ils étaient les deux qui se tenaient juste devant le type avec les espèces de tiges –ses cheveux semblait-il- qui lui ressortaient de la tête avant qu’il ne prenne la poudre d’escampette. Quand il avait opté pour la fuite, ils s’étaient ainsi retrouvés les mieux placés pour le suivre. Ils avaient d’abord pensé qu’il n’irait pas loin, désavantagé pas sa méconnaissance du bâtiment, mais l’albinos semblait savoir ou il allait.
Gasppari, l’escrimeur, était surpris que son camarade moustachu, habituellement si mollasson, coure aussi vite.
Ducan, lui, ne pensait pas : il faisait déjà fonctionner ses jambes à plein régime, et ne pouvait pas en plus se permettre de faire marcher son cerveau.

***

Damned, un cul de sac ! J’étais pourtant persuadé que la réserve était quelque part dans le coin ! Bon, alors demi-tour, et rapidement !
Oh, zut.


Gaspari : Haha, on te tient, le zazou !
Ducan : Pouf, han ! Voleur, rends-moi mes… –arf, houf, respire, respire- … mes pistolets !
Ange : Ah, ce sont les tiens ? Désolé alors, mais je les garde ! Ah oui, c’est vrai, je suis sensé être terrorisé. Je veux dire… ah, j’ai peur, ils m’ont rattrapé.

Le ton n'y était plus.
Pour l’escrimeur, le jeu avait perdu son intérêt. Finalement, ça n’avait même pas été amusant : le type n’avait fait que fuir, et ils avaient rattrapé sans aucune difficulté. Maintenant il allait probablement leur rendre les armes tout en pleurant et en suppliant.

Dis moi, ce sont ses pistolets, non, au moustachu ? C’est ce qu’il a dit. Je ne sais pas des quels il parlait parmi les dix, mais si j’en crois ce que je vois, il est désarmé. Tu penses ? Hoho, mais c’est une bonne nouvelle ça ! Pour une fois que je peur martyriser quelqu’un.

Le marin au bonnet empoigna Ange par le col, colla son nez contre le sien, le recula aussitôt à la vue du sourire carnassier du sauvage, et énonça de la voix la plus sévère qu’il savait faire :

- Mes pistolets, rends-les-moi ! Je me sens tout nu sans eux !
- Oh, j’ai peur, j’ai peur, j’ai peur. Ne me tapez pas, ne me tapez pas.

Réflexion faite, ce n’était pas drôle s’ils ne pouvaient pas profiter un peu de leur victime. Gaspari dégaina son fleuret, et invita d’un signe de tête son camarade à s’écarter. Il n’allait pas le tuer, bien sûr : le capitaine risquerait de lui passer un savon en cas de violence inutile, et de toute façon il n’était pas homme à tuer pour le plaisir. En revanche, lui faire quelques petits trous dans la peau…

***

L’escrimeur dégaina son fleuret ; c’était un combattant aguerri, victorieux de plusieurs combats : toutes les chances étaient de son côté.
Le voleur tira ses deux dagues ; c’était lui le héros de l’histoire, il ne pouvait que gagner, non ?
Rassurés, les deux bandits se mirent en garde.

Ainsi donc, se dit le pirate, cet hurluberlu était armé, pensa Gaspari. Finalement, il aurait peut-être droit à quelques minutes de distraction. Le premier, il s’élança :

- Coup droit !

Ange avait déjà vu des armes dans le style de celle qu’utilisait son adversaire, lors de brefs passages dans des armureries. Seulement, il avait toujours cru que cette petite tige de métal pointue au bout d’un manche que l’on appelait fleuret n’était pas un équipement de combat mais un outil servant à aiguiser les épées, ou un truc comme ça.
En voyant l’autre lui foncer dessus, pointe en avant, il croisa ses dagues en ciseau et donna une violente poussée contre la lame du fleuret.

Clang !

Ainsi donc, le pâlot coiffé bizarrement cachait bien son jeu : il avait réussi à le contrer ! Gaspari ne croyait pas à la chance, et il réalisait qu’il avait engagé un combat plus difficile que prévu. Cependant, il ne laissa rien paraitre de sa contrariété, et sa figure se fendit d’un sourire.

- Dérobement !

L’autre s’était dégagé, et il souriait. Le sauvage fît de même, tout en se remettant en garde. Enfin… il ne pouvait pas reculer puisqu’il était déjà dos au mur, mais il sourit quand même.
Les deux hommes prirent leur élan, puis lancèrent un nouvel assaut :

- Attaque composée !

C’était sans doute la meilleure attaque de Gaspari : une série de coups d’estoc tellement rapides que l’adversaire avait l’impression que plusieurs lames s’abattaient sur lui en même temps. Ange l’évita pourtant simplement d’un bond, prit appui sur le mur, et atterrît près du flan droit de l’escrimeur vers lequel il plongea des deux dagues : l’une dans le dos et l’autre vers l’abdomen.

Le pirate sentît la panique le saisir. Il se rendait compte qu’il ne pouvait pas parler des deux armes à la fois, et qu’il n’avait plus le temps de reculer. Eh bien tant pis, il allait tenter une « attaque simultanée », malgré le risque de se faire atteindre le premier ou de se faire embrocher en même temps que son adversaire.
Soudain, alors qu’il n’était qu’a quelques dizaines de centimètres de sa cible, le cambrioleur s’immobilisa et manqua de déraper.

Un peu surpris, Gaspari recula précautionneusement. La, il put se rendre compte qu’il devait probablement la vie ait l’intervention de son camarade Ducan : las d’attendre le dénouement du combat, il avait saisi le voleur par la taille alors que celui-ci s’apprêtait à embrocher son collègue, et tentait à présent d’arracher ses armes de sa ceinture.

- Tu vas me RENDRE mes pistolets, sale voleur !
- Hé, mais non ! Lâches-moi, toi !

Le visage de l’escrimeur s’illumina :

- C’est parfait, Ducan : ne le lâches surtout pas.

***

Quitte à le répéter, la situation devenait très critique ! D’une part ceinturé par un type qui tentait de lui arracher les objets qu’il devait garder à tout prix, de l’autre sur le point de se faire empaler contre le mur, Ange voyait ses perspectives d’avenir diminuer très rapidement.

Euh… tu me donnes un coup de main ? Parce que je suis mal, la !
Tsss, tu n’en rates pas une ! Ce ne sont que des pirates de bas étage je te rappelle.
Oui, je sais, je suis nul, mais la ça urge !
*Soupir* alors commences par mettre l’autre par terre.


Dans un élan brusque, l’albinos souleva ses deux jambes, et essaya de peser de toutes ses forces. Soutenus uniquement par les bras chétifs et les jambes frêles du pistolero sans armes, les deux hommes basculèrent et s’écrasèrent l’un sur l’autre sur le plancher. En même temps, d’un coup droit magnifiquement exécuté, Gaspari enfonça aux deux tiers son fleuret dans la cloison.

Avant que Ducan n’aie pu se relever, Ange, qui lui était atterri dessus, lui assena un coup de coude dans la mâchoire.

En voilà un qui ne me posera plus de problème. A l’autre, maintenant. Oh !

- Huhu, c’est dommage pour ton épée, hein ?
- Oh, la ferme ! Attends un peu que je la tire de la ! Hé, non, attends !

Le sauvage se releva, puis s’avança avec un sourire gourmand vers le pirate qui tentait désespérément de dégager son arme du mur.

***

Quelques instants plus tard, l’albinos continuait son chemin en direction du bas nu navire, laissant derrière lui Ducan toujours dans les vapes et Gaspari, lui aussi assommé et le visage en sang. Se doutant bien qu’il risquait des ennuis s’il tuait des membres de l’équipage, le voleur s’était contenté de lui écraser la tête contre la cloison.

S’ils sont tous comme ça, je vais peut-être m’en sorti finalement. En plus, j’ai toujours mes… oh mer -euh flûte- il me manque deux pistolets ! C’est surement ce sale moustachu qui me les a pris pendant qu’il me ceinturait.
Tant pis, je ne remonte pas les chercher : je risque trop de croiser d’autres membres de l’équipage !


***

A peu près au même moment, à un autre endroit de la cale du Lady Million.

Les bruits dans le couloir du fond avaient cessé. De son pas vif, se fiant uniquement à son instinct pour se repérer dans ce navire qu’elle connaissait encore mal, la jeune femme traversa rapidement l’étendue qui la séparait de l’endroit ou Ange, Ducan et Gaspari avaient mené leur combat. Ses deux camarades étaient la, étalés sur le plancher dans des postures grotesques.

- Hihihi, on dirait que vous n’avez pas mis longtemps à vous faire étaler, tous les deux, hein ? Bon, alors j’avais raison en disant qu’il avait l’air fort, vous voyez ?! Hé, vous voulez bien devenir mes disciples pour que je vous apprenne mon style de combat félin ? Non, parce que la… vous n’avez pas l’air très fins, hein ? Ah, et aussi, il est parti par ou ?
Hého, vous me répondez ?


Il était probable que même s’ils avaient pu entendre ce que racontait Takra, aucun des deux flibustiers ne lui aurait répondu dans l’espoir d’échapper à une conversation avec elle. La femme poussa un soupir appuyé, puis continua son monologue :

- Bon, bah je vous laisse les amis, je vais chasser le passager clandestin ! Je ne sais pas du tout ou il va, mais je suis sûre que je vais le rattraper, moi. Tchao !


[ la suite un autre jour ]


Dernière édition par Ange Del Flo le Sam 19 Nov 2011 - 13:49, édité 1 fois
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Bongo attendait sur le pont supérieur, au dessus de la cabine du capitaine. C’était le meilleur poste pour attendre sa proie : normal, puisque c’était lui qui l’avait choisi. Ce gros lard d’Arthur l’avait suivi ; sans doute s’était-il douté qu’il valait mieux l’imiter s’il voulait assister aux meilleurs moments de la poursuite. C’était sans conter sur le talent hors du commun de l’homme à la coupe afro, qui avait déployé sans effort des merveilles de persuasion pour convaincre son camarade d’aller débusquer le voleur dans la cale.
Maintenant, il était tout seul et il attendait ; surement pas pour longtemps, remarquez. Et puis il ne s’ennuyait pas : un homme de sa trempe de s’ennuie jamais, même lorsqu’ils sont tout seuls à attendre une cible qui ne vient pas, sur une partie déserte du pont d’un bateau par temps calme.

***

Il nous suffit de faire un petit retour en arrière pour retrouver Arthur qui traverse le pont et se dirige vers la cale. D’ailleurs, il est très content d’apparaitre dans le récit car il commencer à trouver le temps long, lui.
En passant, il remarque que les autres matelots sont retournés vaquer à leurs occupations, faute de pouvoir assister au spectacle. En le voyant, certaines des membres féminins de l’équipage lui adressent des signes d’encouragement ; lui effectue une rapide réflexion, (femmes => avoir l’air avantageux) roule des pectoraux, puis descend l’escalier et entame sa chasse dans les sous-sols du navire.

***

Ange, lui, est perdu. Après avoir parcouru dans tous les sens les différentes parties de la cale, il dût bien se rendre à l’évidence qu’il n’y trouverait pas de hublots.

Bon, et je fais quoi maintenant ?
Non, moi j’en ai marre, je ne t’aide plus ! Tu ne fais que des bêtises de toute façon.
Hein ? Ben zut, je vais rester ici alors.


Ahem. Ne sachant plus quoi faire, il s’assoit pour réfléchir.

***

Takara est perdue, elle aussi. En revanche, ça ne la dérange puisque même si elle ne reconnait pas la partie du Lady Million (c’est une nouvelle recrue) elle sait parfaitement ou elle va. Son sixième sens, -celui qu’elle s’est inventé- lui indique que l’homme aux cheveux blancs se trouve tout près d’elle, et la femme déguisée en chatte arpente le plancher de son pas de félin, s’arrête régulièrement pour s’orienter, inspecte chaque recoin, dans l’espoir de lui mettre la main dessus.

- Alors, ou est-il passé ? Je devine qu’il est tout près, mais je ne le trouve pas. Derrière ces caisses ? Ah non. Derrière le tonneau alors ? Ah, non plus. Hihihi, mais de toute façon, il serait bête de s’être caché derrière un tonneau alors qu’il doit atteindre la cabine de cap’taine Satoshi.
Hou, hou, tu es ou petit voleur ? Oh, te voila !


L’homme était assis en tailleur, juste devant elle ; appuyé contre une cloison et la tête posée sur ses deux mains, il semblait se prêter à un difficile exercice de réflexion. En l’apercevant, il la dévisagea quelques secondes sans avoir l’air de savoir à qui il avait affaire, puis déclara :

- Je vois que tu es déguisée… c’est pour un bal masqué ? Alors ça veut dire que je suis vraiment sur un bateau de croisière ? Je disais ça juste pour éviter les ennuis, moi !


Devant le cambrioleur se trouvait une jeune femme aux cheveux roux et à la tenue… particulière : C’était une espèce de maillot de bain une pièce bordé de peluche. Dans les cheveux, était accroché un serre-tête avec des oreilles de chat, et ses mains étaient recouvertes par des gantes de peluche rose équipés de griffes en métal. Lesdites griffes lui faisaient penser à ses propres ongles, mais en bien mieux.
Elle avait aussi une voix criarde, et alignait ses mots à une vitesse impressionnante.

- Hihi, tu n’es pas très intelligent, hein ? En tout cas, je tai trouvé ! Alors maintenant, je vais te battre pour le capitaine Satoshiii ! Ou, alors, est-ce que tu veux bien te rendre ou je dois d’abord te combattre ? Ah, et tu dois me donner les pistolets, si tu te rends, parce que sinon ça ne sert à rien ! Le capitaine a dit que c’est ça qu’on doit lui ramener.
- Je…
- Ah, et ce n’est pas un déguisement, c’est ma tenue de combat ! Elle est bien, hein ? Tu veux que je te dise ou je l’ai eue ? Et regarde, j’ai aussi des griffes du les pieds ! Elles ne font même pas de bruit quand je marche, gâce à ma peluche. Au fait, j’ai vu ce que tu as fait aux deux cocos en haut, ce n’est pas gentil, même s’ils ne sont pas très forts ils ne sont pas méchants !

Houla, c’est qui cette enragée ? Elle ne va pas arrêter de parler ?! Sa voix est tellement pointue que j’en ai déjà mal à la tête.
Hum, puisqu’elle n’a pas l’air décidée à m’attaquer je crois que je vais faire comme si elle n’était pas la, elle finira bien par se lasser.


- […] je suis dans le bateau depuis quelques semaines à peine, mais je m’y plais déjà ! J’ai plein d’amis avec qui causer, enfin quand je ne suis pas dans le nid de pie. D’ailleurs, ce n’est pas marrant d’être toute seule là haut : les mouettes ne sont pas très causantes, et personne ne vient me tenir compagnie. Dis, tu voudrais bien y aller avec moi, comme ça je pourrais te raconter plein de choses !! Alors, alors, alors, tu veux bien, hein ? Dis ?
- …
- Bah, t’est pas marrant finalement ! Puisque c’est comme ça, je vais de griffouiller de partout : prépare-toi petit voleur ! Ah, au fait, tu ne peux pas gagner puisque le règlement de l’équipage interdit de frapper les filles, hihi !

Sur ces mots, la neko-girl étira ses bras, brandit ses griffes, et se précipita sur Ange. L’albinos se leva d’un bond. N’ayant pas le temps de dégainer ses armes rangées à sa ceinture, il allongea ses doigts et pointa ses ongles.

Si elle à des griffes, elle doit avoir à peu près la même technique de combat que toi avec les tiennes… à la différence près que les siennes doivent être largement plus dévastatrices ! Hum, je crois savoir comment la contrer.

Takara s’était élancée en direction du cambrioleur, les pattes écartées pour frapper. Ange prît la même pose qu’elle, écarta bien les doigts, puis se lança à son tour. Leurs deux mains se rencontrèrent, et leurs doigts se croisèrent. Les deux combattants se retrouvaient l’un devant l’autre à se pousser avec les bras. Avec un sourire vorace, le sauvage plia les bras et s’avança tous crocs dehors vers le visage le la femme : mordre ce n’était pas frapper, non ?
Cependant, il n’était pas le seul à savoir faire des enchainements. Se voyant bloquée, la femme-chat s’était appuyée sur les bras de son adversaire pour soulever ses pieds, et projeta ses jambes vers lui tandis qu’il avançait son visage.
Le choc qui en résulta fût terrible, surtout pour Ange.

***

La puissance du coup de pied avait été telle que le voleur s’était retrouvé projeté au sol, le nez en sang. Tout en maudissant toutes les femmes du monde, et surtout celles avec des oreilles de chat, il se releva en se pinçant le nez pour stopper l’hémorragie.

- Hihihi, tu n’es pas très bon en combat, en fait. Si tu préfères, tu peux rester par terre. Et puis évites de toucher aux pistolets avec tes mains pleines de sang, je n’ai pas envie que tu en mettes partout. Hihi, tu veux un mouchoir avant de continuer le combat ? Parce que j’en ai plein dans ma poche !

J’ai mal,… j’ai l’impression que mon nez est en feu. Il y a danger, je dois filer !
Du calme, ce n’est qu’une petite égratignure. Tu ne peux quand même pas abandonner maintenant ?!
J’ai très mal ! Il faut que j’aille me cacher !
Ne fais pas attention à ton nez concentre-toi sur elle.
Elle m’ennuie, elle me fait mal, et j’ai peur !


Alors que Takara se positionnait pour lancer une nouvelle attaque, Ange lui tourna le dos et se précipita vers la seule source d’éclairage de la pièce, une lanterne protégée par un grillage. La douleur l’aveuglait en partie, et il ne songeait plus qu’a se mettre à l’abri ; toutefois, la partie encore éveillée de sa conscience -à grand coups de "par là, abruti !!"- lui intimait un plan à suivre.


La Neko-girl s’amusait comme une petite folle : cloitrée à son poste de vigie, il y avait bien longtemps qu’elle n’avait pas eu quelqu’un à son entière disposition et elle espérait en profiter au maximum. Soudain, alors qu’elle était sur le point de lancer sa « tornade de griffes », l’autre avait pris la fuite ; maintenant, il essayait de briser la…

- Hééé, non ! Ne touches pas à ça ! Mais tu es fou, il ne faut surtout pas, tu vas mettre le feu au bateau !!

Mais l’albinos ne cherchait pas à incendier le seul endroit ou poser les pieds à des lieues à la ronde : une fois devant la lanterne, il se contenta de la détacher de son support et de l’éteindre en l’écrasant par terre.
Et les ténèbres furent…

***

Pendant ce temps, l’homme à la coupe afro protégeait la cabine de la meilleure façon possible, c’est à dire en restant à proximité : puisque c’était lui qui le faisait, il n’était pas possible de faire mieux.

***

L’homme massif, chauve, avec un bandeau sur l’œil et répondant au nom d’Arthur commençait à regretter d’avoir accepté de se faire accompagner. Quand quelques-uns de ses camarades –dont deux filles !- avaient demandé à le suivre, il n’avait pas hésité très longtemps (des spectateurs => je vais me mettre en valeur). Maintenant, il payait la rançon de son succès puisqu’à six dans la cale ils étaient à peu près aussi discrets qu’une bande de touristes asiatiques équipés d’appareils photo dans un musée célèbre.

Alors que le petit groupe explorait les sous-sols du Lady Million à la recherche du passager clandestin, la lueur provenant du fond du navire passa de l’orange tremblotant au noir.

- Arthur, par ici, je crois qu’il y a du monde !
- Arty chéri, allons-y vite !

- Hon… (Plus de lumière + on me dit d’y aller = le bonhomme que je cherche y est surement).

Takara n’y voyait plus rien ; Ange non plus mais il avait repéré un endroit ou se cacher juste avant d’éteindre la bougie. Tandis qu’elle battait l’air avec ses griffes dans l’espoir de toucher le fuyard, lui était allé se recroqueviller derrière un tonneau.

Arthur et ses compagnons entrèrent dans la pièce. Malgré l’obscurité, il arrivait à distinguer une silhouette en train de faire de grands gestes près de lui. Après une petite réflexion pour la forme (le voleur est dans la cale + je vois une silhouette dans la cave => je tape la silhouette qui est dans la cave), il brandit sa longue massue constituée d’un manche en bois et d’un cylindre en fer garni de pointes et l’abattit dans le noir.

- Hé, le voleur, tu es ou ? Le voleur, montre-toi, tu n’es pas drôle ! Mais, que ?... Hééé !!

SBLAM !
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Spoiler:


L’un des compagnons d’Arthur s’approcha du corps étendu sur le sol.

- Hé, mais c’est Takara !
- Hein ?! (J’ai assommé une camarade + c’est une femme = je vais me faire passer un savon, et un gros !) Zut, qu’est-ce qu’on va faire ?

Visiblement, les autres ne partageaient pas son inquiétude :
- Haha, bien fait pour elle !
- Oui, pour une fois elle n’avait qu’à ouvrir sa grande bouche un peu plus tôt pour te dire de ne pas taper !


Quelque chose clochait. La femme-chat n’avait surement pas éteint la lumière elle-même, cela aurait été… illogique. Et aussi insupportable que soit Takara, elle n’était pas stupide. L’homme au bandeau noir désigna un de ses compagnons pour rallumer la lampe. Cela fait, il se débarrassa négligemment de la minette qui s’était accrochée à son bras pour lui caresser l’épaule, épaula sa massue, et se mît à inspecter la pièce. A coup sur, sa cible se cachait tout près.

Toujours derrière son tonneau, Ange n’en menait pas large : ce type venait d’étaler sans problème la fille à griffes, et il était accompagné –même si il avait l’impression et à juste titre, que les accompagnateurs ne lui serviraient pas à grand-chose en cas de coup dur-.

***

Sur le pont du Lady Million, tout était calme. Cependant, d’après les bruits que l’on entendait dans la cale il y avait un sacré remue-ménage en bas ! Mais Bongo était sûr que le voleur s’en sortirait et arriverait jusqu'à lui : normal puisqu’il se considérait comme le plus puissant des poursuivants, et que le boss on le garde forcément pour la fin.

***

Arthur arpentait le plancher d’un pas lourd, en marquant bien chaque pas tandis qu’il se rapprochait de la cachette du sauvage, pour donner un aspect dramatique à la scène. A pièce se constituait grosso modo d’un long couloir bordé de caisses, de tonneaux, de coffres, et de sacs entassés sur les deux bord, offrant de nombreuses possobilités de cachette que seule une fouille méthodique parviendrait à dévoiler. Arrivé devant un tonneau à demi dans l’ombre, le pirate s’arrêta et sa figure asymétrique s’illumina d’un sourire.

Dans son coin, le cambrioleur se pelotonnait autant qu’il le pouvait. Même s’il se retenait au maximum, il avait l’impression que tout le bateau entendait le bruit de sa respiration et des battements de son cœur.
Sans prévenir, l’homme à la massue souleva son arme et l’abattit sur le tonneau :

- "Zebig coup of massue" !

Le tonneau vola en éclat, et une latte de plancher fut pulvérisée par le choc. Toujours recroquevillé sur lui-même, Ange se demanda s’il était mort. La douleur renvoyée par son nez écrasé lui indiqua que non, et un léger coup de coude derrière lui indiqua que la barrique qui lui servait d’abri était toujours intacte.
Un bon mètre plus loin, le pirate au bandeau noir remua les débris de planches avec un air dépité. Après s’être assuré qu’il s’était trompé, il ignora les ricanements qui avaient succédé à la surprise de ses compagnons, et reprit ses recherches. Rapidement, le petit groupe s’éloigna.

***

Une fois sûr qu’il ne restait plus personne, le voleur se leva et quitta la pièce en silence.

Si j’ai bien compté, ils étaient cinq à avoir décidé de te prendre en chasse. Puisque j’en ai éliminé deux tout à l’heure et que le grand type est parti à l’opposé après avoir assommé la fille, il ne doit plus me rester qu’un ennemi. Et comme apparemment ils ont tous décidé de me chercher dans la cale, l‘accès au pont est surement libre !
Parfait, alors je vais remonter là haut et courir à la cabine.
Tu oublies quelque chose.
Ah ? Euh… j’ai bien compté tous les poursuivants, j’ai toujours huit pistolets, personne n’a l’air de me surveiller, et les autres membres de l’équipage ne sont pas sensés en avoir après moi, donc je ne vois pas quoi.
Tsss ! Tu n’es vraiment pas une lumière ! Tu vas aller faire un petit détour par les quartiers de l’équipage : personne ne t’a interdit de rafler de nouveaux pistolets !


Très content de son idée, le cambrioleur se dirigea le sourire aux lèvres vers sa nouvelle destination. Il retrouva la pièce sans trop de mal pour y être déjà passé au cours de la nuit, et y chercha du regard ce qu’il pouvait prendre.

- Tu ne manques pas de culot de revenir par ici ! Mets les mains en l’air et retournes-toi lentement.

A l’écoute de la voix glaciale qui s’était élevée derrière lui, Ange se raidit. Après quelques secondes d’attente –peut-être parce qu’il espérait engendre s’esclaffer : hahaha, je t’ai fait peur, hein ?- il obéit et pivota doucement ; il eut la surprise de se retrouver face à Ducan, le moustachu qu’il avait malmené peu de temps auparavant. Celui-ci, en plus des deux armes qu’il avait réussi à subtiliser à l’albinos, avait récupéré quelques pistolets qui s’alignaient fièrement sur son baudrier.

Eh mince ! Si j’avais su, je l’aurai cogné plus fort celui-là. Bon, je n’ai pas le choix je suppose…

- Ah, zut. J’ai perdu alors ? Bon, tiens, voilà tes pistolets.

Tout en parlant, le cambrioleur avait pris un air accablé, et avait retiré deux pistolets de sa ceinture pour les tendre la crosse en avant au pirate. Ducan, lui, avait passé les quarante premières années de sa vie à se faire duper par les gens et il avait une certaine expérience dans le domaine.

- On ne me la fait pas à moi : pose-les par terre, et donne-moi les autres aussi. Fais attention, je te surveille !

Si le ton était autoritaire, sa voix trahissait une certaine panique.
Le voleur fît mine d’obéir : il commença à s’accroupir tout en rapprochant les deux pistolets du sol. Et soudain, il se releva brusquement et lança une des armes en direction du pistolero. Alors que l’autre croisait les bras devant son visage pour se protéger –inutilement d’ailleurs, puisque l’arme envoyée par le piètre lanceur qu’était Ange passa loin au dessus de lui-, Ange saisit le second pistolet par le manche et tira. Le cri de douleur qui suivit la détonation lui indiqua qu’il avait fait mouche. Il rangea son arme et s’approcha du pirate avec un sourire mauvais.

***

Au coup de feu, tous les matelots encore présents sur le pont avaient relevé la tête. Bientôt, Ange émergea de la cale, tout comme la première fois. Il jeta un coup d’œil à droite, un autre à gauche… personne ne semblait vouloir l’empêcher de passer. Avec un sourire satisfait il se hissa à l’air libre et se hâta en direction de l’arrivée.
Un magnifique tir de boomerang dans les jambes, digne du combattant expert qu’était Bongo, le stoppa dans sa course et le fît s’étaler de tout son long.

L’homme que l’on surnommait le magicien se leva du bord de la rambarde ou il s’était assis, et, égal à lui-même, il toisa son adversaire dans une posture à la fois classe et méprisante. A ce moment-la un rayon de soleil eut même la bonne idée de venir l’illuminer. Comme d’habitude il avait eu raison, et puisqu’il semblait que tous ses collègues se soient fait battre, ce serait lui qui se chargerait de châtier le voleur imprudent. Il sauta sur le pont principal, prêt à engager le combat.

Ange se relava, frotta ses genoux meurtris, envoya un regard assassin au KY, puis tendis les mains pour dégainer ses dagues.

J’en ai plus qu’assez : depuis le début, je n’arrête pas de me prendre des coups ! Je vais virer ce gars de mon chemin en vitesse.
N’empêche, sa coiffure est vraiment bien !
Pas très pratique pour passer les portes, peut-être ?
Non, non, elle est super ! Elle renvoie une impression d’assurance et de puissance !
Rah, ce n’est pas le moment de parler de ça ! De toute façon j’en ai assez des types qui me tombent dessus et essaient de me cogner !


De sa voix hautaine, Bongo déclara :
- Je te félicite pour être arrivé jusqu’ici, l’intrus. Maintenant, si tu veux aller jusqu’à la cabine du capitaine qui se trouve derrière moi, tu vas devoir répondre à mon énigme.
- Hein ? Mais…
- Tu es prêt ? Parfait, alors écoutes bien :
"Petit écureuil et gros écureuil sont sur un tronc d'arbre, et regardent la forêt.
Petit écureuil est le fils de gros écureuil, mais gros écureuil n'est pas son père.
Qui est gros écureuil ?".

- Je n’en sais rien moi… euh, tu peux répéter la question ?
- Non, et si tu ne trouve pas je serais obligé de me débarrasser de toi. Non pas que cela me déplaise !
- Aargh ! Bon, c’est, hum, euh, son grand frère qui a fait un inceste ? Ou alors non, c’est, euh… sa mère ?
- …
- Pas de surprise, hein ? C’était quoi la bonne réponse ?
- Gros écureuil est bien sa mère, mais…
- Mais ?
- Je suis déçu, je voulais vraiment te massacrer. Oh, mais j’y pense : tu as dit une mauvaise réponse avant de trouver ! Ton histoire d’inceste, la.
- Hé non, c’est de la triche !

L’homme à la coupe afro fît glisser des objets de ses longues manches. Avant qu’Ange n’ait le temps de saisir ses armes, deux boomerangs filèrent sur ses flancs, lui heurtant au passage la ceinture. Il s’en suivit le bruit de deux pistolets qui tombent par terre.

- Tu devrais faire plus attention : regarde, il ne te reste plus que cinq pistolets.
- J’avais trouvé, tricheur !

Comment a-t-il fait son compte ? C’est comme s’il manipulait ses projectiles à distance. Il a peut-être des pouvoirs magiques, ou un truc dans le genre ? Je n’ai jamais vu ce genre d’armes, de drôles de bâtons tordus.

A la place de ses dagues, l’albinos prît deux des cinq pistolets qui lui restaient, se mît en joue et tira en direction de l’homme à la coupe afro.
Avec aisance, Bongo fît un salto sur le côté pour éviter les projectiles. Le dépit du cambrioleur s’accentua lorsqu’il afficha un petit air suffisant après s’être réceptionné sur le sol d’une manière parfaite. Tandis que le voleur échangeait ses deux pistolets vides contre deux autres, le magicien fît glisser de ses manches de nouveaux boomerangs : un long et épais en bois, et un autre muni d’un côté tranchant, conçu pour voler en ligne droite.

Alors que le sauvage pointait ses armes, il lança les siennes : en premier le boomerang en bois, plus rapide et moins puissant pour forcer son adversaire à se placer ou il le voulait, puis le second en prédisant les mouvements de la cible. C’était ce genre d’enchainements qui avaient donné sa réputation à l’afro-man.
L’albinos eut alors une réaction qui surprît le pirate : au lieu de chercher à éviter les projectiles dont la trajectoire était trop anarchique pour être prévisible pouvoir les parer, il se précipita vers leur lanceur. Ridicule. A mi-chemin, le boomerang de bois en retour de course le frappa dans le dos.

Aaaaaïeuh ! Je… j’en ai marre, j’ai mal. En plus ce type est bien plus fort que les autres.
Garde ton sang froid ! De toute façon, tu ne peux pas fuir, ses sales bâtons tordus de rattraperaient !
Mais je veux m’échapper, moi !


- Pas très impressionnant. Je me demande comment tu as pu résister aux autres. A moins que tu ne sois resté caché dans la cale comme un gros lâche pendant tout ce temps ?

Bongo avait sorti deux petits boomerangs. Avec la précision et l’élégance qui le caractérisaient, il leur fît effectuer un mouvement rotatif en direction du sauvage.

Non, non, non, non, non, je ne veux plus me faire toucher !

Afin d’éviter l’attaque de son ennemi, il se jeta à plat ventre sur le sol. Les deux armes passèrent au dessus de lui dans un sifflement. Une fois les boomerangs repartis en direction du lanceur, Ange se releva prestement et s’élança vers le pirate.
Bongo devait l’admettre : malgré son évidente supériorité sur son adversaire, celui-ci était rapide. Voyant qu’il n’aurait pas le temps de lui envoyer de nouveaux projectiles, il dégaina un long boomerang à tranchant muni d’une poignée. S’en servant comme d’une machette, il frappa en direction de son adversaire qui le chargeait bêtement à main nues.
Avant que le coup n’ait pu toucher au but, le cambrioleur était sur lui. Ange lui assena un coup de ses ongles pointus dans le visage. Surpris, le magicien recula ; il ne voyait plus rien : les blessures et le sang qui coulaient abondamment sur ses yeux l’aveuglaient.
Ange se recula de quelques pas. Maintenant qu’il avait poussé son adversaire en corps à corps, il reprenait l’avantage !

Il ne devait cependant pas crier victoire trop tôt : stimulé par le pouvoir de ses cheveux, Bongo se ressaisit et se prépara à envoyer –un peu au jugé, avouons-le, mais de la meilleure manière possible malgré tout ; évidemment puisque c’était le lanceur- son attaque qui possédait le plus grand champ d’action.
Il prépara douze projectiles, six dans chaque main, puis s’écria (oui, parce que c’est bien plus classe si on crie à haute voix le nom de sa technique avant de la lancer !) :

- "Tempête" !

Les boomerangs tournaient à grande vitesse autour du magicien en décrivant de larges cercles, de manière a ce qu’il soit impossible de l’approcher sans être percuté. Aussitôt qu’ils étaient revenus dans sa main, il les relançait. Même s’il ne voyait plus grand-chose, il n’avait pas besoin de ses yeux pour exécuter son attaque.

- Euh, Bongo ?
- Chut ! Tais-toi ! Tu n’as pas à me déconcentrer tans que mon ennemi n’est pas vaincu !
- Mais justement, il…
- Tais-toi ou je t’étripe !
- …Il n’est plus la, ton adversaire s’est fait la malle !

Le magicien n’avait pas pu s’en rendre compte puisqu’il n’y voyait plus, mais le cambrioleur était parti en utilisant son aptitude au déplacement silencieux. Il n’avait aucune raison de continuer à se battre contre lui, puisqu’il était aveuglé et ne pouvait donc plus lancer ses dangereux bâtons tordus ; de toute façon il avait mal et il voulait s’enfuir.

***

Je fais quoi, je retourne me cacher dans la cale ?
Surtout pas, il y a encore le grand type avec sa massue ! Et puis la cabine du capitaine est juste à côté.
Tu parles ! Si j’y vais, il va me dire que finalement il ne veut pas me laisser partir, et il va envoyer ses hommes pour me transformer en hachis. Ou alors, il va me défier à une partie d’échecs avec ma vie comme prix, alors que je ne sais même pas y jouer ! A moins qu’il ne fasse semblant d’avoir de l’humour et qu’il m’annonce que je suis libre de partir de son navire et qu’il va même m’y aider, avant de me jeter aux requins ; tu crois qu’il y a des requins par ici ?
Tais toi et avance, andouille !


Finalement, il se sentît bête à attendre devant la porte de la cabine. Au pire, le capitaine allait le manger, et ensuite ? Inutile de retarder l’échéance. Il avait laissé trainer sur le pont tous les pistolets dont il s’était servi contre l’homme à la coupe afro, mais il n’en avait plus besoin. Après avoir vérifié que plus personne n’essayait de l’attaquer, le sauvage retira sa veste en dessous de laquelle se trouvait dissimulée toute une rangée de pistolets : après avoir vaincu Ducan pour la deuxième fois, dans les quartiers de l’équipage, il en avait profité pour faire une provision au cas on lui en aurait pris d’autres. Après tout, on ne met pas bêtement sa vie en jeu juste pour respecter des règles.

Une fois sa supercherie mise à jour, grimaçant et toujours le nez en sang, Ange poussa la porte de la cabine.

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Laisser les pirates combattre un parfait inconnu dont on ne connait pas la force est peut être une erreur monumentale de ma part. De ma cabine, on peut entendre les coups de feux, le bruit des sabres qui s'entrechoquent. Tout cela doit se faire entendre partout. Les cris des pirates aussi sont très bruyants. Le Lady Million est devenu, en quelques minutes et avec l'arrivée d'un seul homme, une foire à la saucisse. De mon côté je suis assis. Dégustant un petit Saké venant de North Blue.

Complétement avachi dans mon siège, je suis sur mon petit nuage et ne pense plus à rien. Et ce pendant quelques minutes. Lorsque je reviens à moi, je n'entends plus les coups de feux et les cris de mes pirates adorés. Peut être qu'il les a tous tué ? Je me lève de ma chaise et me rue littéralement sur mon coffre. J'attrape la clé étant caché dans la poche, j'entre le bout de féraille magique dans la serrure du tiroir latéral, je prends le trousseau de clé qui est dedans, je prends celle avec le symbole berry gravé dessus, j'ouvre le coffre, je prends la plus petite de clé et j'ouvre le coffre qui est à l'intérieur du coffre. Mon trésor est toujours là. Je referme tout et retourne à mon bureau. Je patiente. Je bois. Je m'endors.

Je me réveille en sursaut je cours partout je touche à tout je vérifie tout je cherche mes clés je ne trouve pas mes clés j'aperçois mes clés je prends mes clés j'ouvre le tiroir j'ouvre le coffre j'ouvre le deuxième coffre et je soupire. Tout est là.

Me calmant, je finis mon verre cul sec et me ressert, je regarde autour de moi et attrape un autre récipiant pour accueillir mon invité. Les bruit assourdissant recommencent à se faire entendre. Il n'est pas encore arrivé. Je lève les épaules et verse tout de même l'alcool dans le verre. Le temps passe lentement, je marche jusqu'à une fenêtre, je regarde l'horizon. Rien en vue. Le ciel est bleu, les conditions sont plus que correct. Je contemple la mer. J'ai tourné le dos plus d'une minute.
Je me retourne j'attrape la clé j'ouvre le tiroir je prends l'autre clé j'ouvre le grand coffre puis le petit. Tout est là. Je soupire. Je retourne m'asseoir tranquillement, je suis à cran. Agacé par l'attente je joue avec mon engin. J'attrape une serviette. [...] Je regarde avec fierté le coffre de ma chaise, je réfléchis quelques secondes et je fouille mes poches. Tout est là.

La poignée de la porte se tourne, une main apparait. Avec hésitation le corps suit. C'est le garçon mal-vêtu de tout à l'heure, il a réussi à atteindre la cabine. Lui faisant signe de s'asseoir, je lui tend le verre préalablement servi. Il a l'air méfiant, je le fixe en souriant. Flippera ? Flippera pas ?

« Tout d'abord, j'aimerais savoir ton nom.
Ensuite, j'ai dit que je passerais l'éponge sur le vol, mais je n'ai jamais dit que tu quitteras ce navire. Tu l'auras sans doute compris en battant quelques uns de mes hommes, le niveau reste très standard sur ce navire. J'ai besoin d'hommes forts et j'aimerais en concéquence que tu rejoignes mes rangs. Tu m'as prouvé ta valeur en les battants, mais je sais que tu n'es pas un simple civil. Tu n'as pas paniqué comme les autres. Quelqu'un de tout blanc aurait cherché à alerter la marine, toi tu as pris ce qui te tombais sous la main.
Alors ? Acceptes tu ? »


Après ça je jette un oeil sur le coffre, il est toujours là. Ce chapardeur est très doué et je ne dois pas baissé ma garde.
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La tête de l’homme en face de lui paraissait vaguement familière. Le voleur n’était pas un physionomiste –d’autant que tous les blancs –enfin les roses- se ressemblent, vous ne trouvez pas ?-, et il fallait plus qu’un avis de recherche pour lui permettre de reconnaitre quelqu’un, mais la coiffure de ce personnage avait quelque chose de particulier ; les pattes vrillées, sans doute. En dehors de ça, il avait à peu près le même âge que lui et une tête de type à qui il ne faut pas faire confiance. Sa présence mettait plutôt mal à l’aise, mais le sauvage se consolait en estimant que c’était aussi son cas.

Sans foute par réflexe professionnel, Ange détailla rapidement le contenu de la cabine. Il en ressortait un certain confort ; c’était typiquement le genre de pièce dans laquelle il ne mettait les pieds que pour y chaparder des objets. En dehors des quelques bibelots qui pouvaient toujours se revendre à quelques milliers de berrys, ce qui attira l’attention du cambrioleur fût le fameux coffre ; tout en regardant son interlocuteur, il se déplaça légèrement en crabe et en longeant les murs comme s’il ne faisait que chercher un endroit confortable ou s’adosser.
L’autre le dévisagea en souriant. Ange prît un air bête et l’imita.

- Tout d'abord, j'aimerais savoir ton nom.

Quelqu’un de bien élevé aurait sans doute répliqué le la politesse exigeait que l’homme au costume se présente le premier, mais Ange n’était pas quelqu’un de poli ; en plus, c’était un voleur et un passager clandestin.

- Hum, je suis Cou… -raclement de gorge- on m’appelle Ange : Ange Del Flo.

Il ponctua sa déclaration d’un sourire plus marqué, et essuya le filet sang qui coulait de son nez avec sa manche.


Alors il ne veut pas me laisser partir, hein ? Je devrais peut-être le menacer, lui dire que je n’ai fait qu’une bouchée de ses hommes et qu’enfoncer sa tête dans le mur ne serait qu’une promenade de santé. Ou alors, je déclare « haha, très drôle capitaine, cette surprise d’accueil ! Et maintenant, le bal costumé peut commencer ? ».
Oui, sauf qu’avec ton nez cassé tu n’aurais pas l’air vrai. De toute façon, je crois que tu as suffisamment menti pour aujourd’hui.


Une proposition de recrutement ? Décidément, je dois avoir un talent que j’ignore, ou alors je suis très doué pour me faire passer pour plus doué que je ne le suis! Mh, Ça ne pose pas de problème avec la maffia de bosser en parallèle avec un pirate ?
Es-tu vraiment obligé de le mettre au courant ? De toute façon, tu n’as jamais signé de contrat d’exclusivité.
Alors je dis oui ?
Minute papillon, il ne faudrait pas que tu ailles lui promettre l’autre moitié de tes gains !


Le début de sa dernière phrase, « quelqu’un de tout blanc », le gênait un peu : il prenait ça pour une critique à propos de sa couleur de peau, mais comme il n’en était pas sur il fît semblant de ne pas avoir entendu.


Bon, je réponds quoi ?
Un sourire fou déjà, ça peut faire pas mal. Ensuite, tu penches ta tête sur le côté. Voilà, comme ça. Maintenant, tu pousses un "Humhum" et tu lui montres que tu n’es pas venu sur le bateau exprès pour rentrer dans sa bande, et que tu n’obéis pas au premier venu. Le tout dit sur un ton rapide.


- Humhum, et qui es-tu pour croire que je vais travailler pour toi ? –un peu de bave avec ? Non, pas tout de suite- D’accord, je l’avoue mais tu t’en doutais, je suis bien un voleur venu pour dévaliser ton bateau. Oui, j’ai raté c’est vrai, mais je suis assez fort pour capable de ne pas rester ton prisonnier si je dis non !

Tout en parlant, pour appuyer ses dires, il prît un des pistolets qui pendaient à sa ceinture et commença à jouer avec. Il inclina sa tête de l’autre côté, essuya une nouvelle fois son nez, puis poursuivit :

- Haaaaah, - c’est bien aussi, non ? Ça change de "Hum"- l’idée d’intégrer un véritable équipage de pirates est plaisante, mais pourquoi le tien plus qu’un autre ?

Le sauvage ramassa le pistolet qu’il avait laissé tomber en essayant de le lancer et de le rattraper, puis et attendit la réponse.
La raison était simple et il la connaissait : il était sur son navire, et contrairement à ce qu’il prétendait il pouvait très bien passer le reste du voyage aux fers. En réalité, il cherchait non seulement à s’imposer pour ne pas finir sous fifre mais aussi éventuellement à gratter un treizième mois et des congés payés, ou un truc comme ça.

Pendant qu’il détournait l’attention avec ses grimaces, l’albinos s’était rapproché subrepticement du coffre. Il tendit doucement sa main, mais un regard du capitaine pirate en direction de la malle la lui fit retirer aussitôt, et il feignit l’innocence tout en s’écartant de quelques pas.

De toute façon tu n’as pas la clé ; ce n’est que partie remise.
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Le coffre est là, posté derrière deux personnages aussi avide l'une que l'autre. Quatre yeux ne supportant pas de se voir raffler quelques berrys sous leur nez sans pouvoir s'interposer. Le premier est un homme d'un poid correct, possédant un visage à l'allure grossière et des cheveux surnaturels.

Devant lui, le capitaine de l'équipage, vêtu d'un costume et surplombé par un borsalino noir. L'atmosphère est déjà tendue, mais le voleur juge bon de se rapprocher lentement du coffre au trésor, tout en répondant à l'offre de celui qui est placé devant celui ci. Lui demander pourquoi est une chose qu'il ne devrait pas se permettre, car après tout, dans la position où il est, il ne devrait pas avoir le droit de poser des questions. Sur un navire pirate, encerclé par d'affreux forbans buveurs de rhum.

« Hé bien mon très cher Ange, il est clair qu'en ce moment tu n'as pas le choix, et que cet équipage que tu peux rejoindre est celui dans lequel tu pourras avoir accès à des trésors inestimables. N'est ce dont pas ce que tu aimerais avoir ? De l'or ?

Alors, heureux ? »


L'or est le matériaux que tout homme rêve de posséder un jour ou l'autre. L'or est synonyme de vie aisée, d'accomplissement. Un homme ayant de l'or est un homme heureux. Se levant de sa chaise et se déplaçant le sourire aux lèvres vers Del Flo, Satoshi semble aprécier cet homme. Il est clair que pour avoir eu le reflexe de piller la calle alors qu'il ne savait absolument pas où il était, Ange correspond parfaitement à ce que l'on attend d'un membre de l'équipage de Noriyaki.

Tendant la main vers Flo, le Dandy veut marquer ce moment comme un pacte entre les deux personnages, au nom de la paire, du vice et des sains des pris. Hymen.
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La réponse du capitaine était ce qu’Ange pouvait attendre de mieux. Il y avait en effet assez peu de chance pour que l’homme en costume lui réponde « oh oui, c’est vrai, tu as raison : rien ne te force à rejoindre mon équipage ; je te disais seulement ça comme ça, par gentillesse. Alors tu peux que je te dépose quelque part ? Et ce soir, tu préfères du bœuf ou du mouton au diner ? ».
Le cambrioleur ne l’écoutait que d’une oreille distraite, tandis que derrière son dos sa main baladeuse cherchait un éventuel petit objet à récupérer. Un mot éveilla toutefois son attention.

Ça, c’est une espèce de petit cadre… je n’en veux pas. Et ça … un livre, aucun intérêt. Hum…
De l’or ?
S’il me propose de devenir riche, je crois que je vais craquer. De toute façon, il faut avouer que je ne résistais que pour la forme et je me voyais mal lui dire non.
N’empêche, tu aurais eu l’air malin s’il n’avait pas tenu spécialement à t’avoir parmi ses hommes et qu’il t’avait fait jeter à la mer.
L’or… c’est le matériau que tout homme rêve de posséder ! Il signifie trésors, bijoux et parures, masques rituels, statuettes tribales,... ! Qui dit or, dit temple ou le cacher, avec une grande piscine ou l’entasser, un gardien pour le protéger et aventuriers qui viennent le récupérer… puis se font tuer et dépouiller par le gardien, -c'est-à-dire moi- hu hu hu ! Un homme ayant de l’or est un homme heureux.
Tu as encore le choix : tu peux te décider entre les trésors qu’il te promet plus tard, ou son coffre tout de suite.


- Alors, heureux ?
- Des trésors tu dis ? Tu touches un point sensible... tu essaies de m'acheter ? Si c'est le cas, alors je dis oui !

Visiblement satisfait, l’homme lui tendit la main. Le sauvage la regarda avec l’espoir d’y trouver un diamant ou un autre objet de valeur en guise d’avance pour leur accord, mais elle était désespérément vide. Faisant appel à ses souvenirs enfouis concernant les bonnes manières, il se rappela 1) que la poignée de main scellerait leur collaboration (dans sa tribu natale, ce genre de rituel nécessitait une nuit de pleine lune, deux animaux morts, un grand feu, une demi-douzaine de témoins et quelques litres de peintures, le tout accompagné de chants), et que 2) il était très malpoli de refuser de serrer la main de quelqu’un, et que si cette personne tenait en plus votre vie entre ses main c’était non seulement inconvenant mais aussi très stupide.

- Heureux !

Et il lui serra la main tout en lui adressant son sourire carnassier qui se voulait aimable.

Tout en le faisant, il sentait qu’il aurait eu besoin d’une citation classe pour clôturer l’évènement. Il aurait peut-être pu parler de richesses ou de puissance, mais d’une part ce n’est pas évident de transformer des paroles religieuses sur ce genre de thème, mais surtout quand on a sa place dans un l’asile de fous il vaut mieux éviter de parler de père, de je-ne-sais-plus-quoi, et surtout de sain d’esprit.
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