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Le début d'une carrière prometteuse. [FB 1610 ; One shot]

    Pourquoi faut-il que ces besognes retombent toujours sur moi, hein ? Pourquoi ?! Ouais, d’accord, ça doit être encore une histoire assez vache à en faire tourner la cervelle, mais quand même. Faut pas exagérer dans l’histoire. J’étais la pour profiter de mes vacances et non pas pour me faire déranger dans ce trou paumé qu’était l’île de Gosa. Le pire, c’est que j’étais venu avec quelques uns de mes collègues qui avaient disparu je ne sais où. Conséquence : J’étais seul. Et comme on me savait marine, le gérant de l’auberge vint rapidement tambouriner la porte de ma chambre pour me demander de l’aide. De l’aide ? Ok, j’pouvais en donner. En fait, ce n’était pas ça le problème. L’problème, c’est que j’étais en pleine position avec une très belle péripatéticienne, quand il vint frapper à ma porte. Et du coup, c’était un peu gênant, voir carrément embarrassant si vous voyez ce que je veux dire. J’voulus continuer à me tremper l’biscuit sans trop m’occuper de ce qu’on voulait m’demander, mais la jeune prostituée qui avait horreur du bruit provenant des tapages sur ma porte, décida de se rhabiller et de se casser. Sans que je puisse faire quoi que ce soit, n’étant pas violent avec une femme. Du coup, j’étais tout benêt sur le grand lit de ma chambre ; Et l’vieux gérant de la petite auberge sans se préoccuper de ma nudité, rentra dans ma chambre en commençant à m’exposer le problème. Et effectivement, ledit problème, il était bien chiant dans son genre…

    L’île de Gosa abritait récemment des pirates ce qui força la population locale à se concentrer sur Cocoyashi, leur dernier refuge. Mais ces forbans n’semblaient pas satisfaits de l’ancien territoire qu’occupait le fameux « Arlong » il y’a de cela un centenaire. Ils poussaient le vice jusqu’à venir accoster ici pour terroriser les villageois, et c’était pas vraiment folichon. En écoutant l’vieillard me parler, j’pris une mine non pas blasée comme d’habitude mais assez sérieuse, réfléchie. Un pirate encore inconnu, mais un pirate à la prime de 100 000 Berrys quand même, avait lui et ses hommes pris en otages moult personnes dans un bar à quelques pas d’ici. C’est un peu bizarre parce que je n’avais pas entendu de bruits moi… En même temps, il faisait nuit noire et les précédents gémissements de la femme avec qui j’faisais mes affaires, couvraient n’importe quel capharnaüm. L’pirate avait lancé un défi au reste du petit village pour qui voulait sauver ses proches : Un concours de baston. Si personne ne venait dans les prochaines heures, il les buterait tous sans exceptions. Ce pourquoi le reste du coin était silencieux. Ce type était une vraie crevure qui n’avait rien à faire et qui voulait jouer avec les vies d’innocentes personnes qu’il savait faibles. Une pourriture. Lorsque le vieux finit de m’expliquer un peu le tout, en précisant même que certains de mes potes avaient été neutralisés dans l’affaire, j’lui intimais l’ordre de sortir de ma chambre, ce qu’il fit sans plus prononcer de mots puisqu’il pu voir ma mine se froisser…

    J’sortis de ma chambre un moment plus tard. Vêtu d’un jeans troué et d’une simple chemise blanche, j’fis mon apparition devant une centaine de gens, soit la quasi-totalité du village. Vieillards, enfants, femmes… Rien que des campagnards en état de faiblesse en fait. Le visage du vétéran s’éclaircit pendant que je hochais de la tête. J’avais fais exprès de ne pas porter mon uniforme de la marine et comme je n’avais pas une très grande renommée au sein de ma faction, l’infiltration allait être parfaite. L’aîné passa devant et je lui emboitais le pas. Nous sortions en silence de l’auberge, sous les yeux pleins d’espoir de ces gens. Ça m’apprendra à prendre des vacances n’importe où et avec n’importe qui. J’leur avait dit qu’on pouvait partir à Suna land, mais les autres sous-officiers avaient tous refusés, préférant le calme relatif de Cocoyashi, ses mandariniers, sans compter ses belles femmes. Sur le dernier point, ils n’avaient pas tort, mais après… ‘Fin bref. La brise fraiche du soir était effective, mais elle ne nous empêcha point de progresser vers le bar où il y avait du bruit et de la lumière ; le reste du village restant dans l’obscurité la plus complète. C’était sinistre, inquiétant, mais assez normal vu qu’ils s’étaient tous massés dans la taverne du patriarche qui devait être le maire du village. Lorsque nous arrivions devant la porte du bar où il y avait des éclats de rires et une fine note de musique, l’vieux me fit un signe de tête avant d’ouvrir la porte, pendant que j’étais imperturbable…

    • Messieurs ! Je vous emmène notre concurrent !!!

    L’maire une fois entré, s’exclama bruyamment si bien qu’un silence s’installa entre les pirates avant qu’ils n’éclatent de rire. J’étais encore dans la pénombre. Mais lorsque je m’approchais de l’ouverture, et que je mis une main sur la porte, le silence se fit une nouvelle fois. Ma carrure de deux mètres et des poussières impressionnèrent les forbans fautifs que je détaillais d’un clin d’œil. Bien avant de dépasser celui qui m’avait devancé dans la pièce, je jetais un regard un peu partout. Il n’y avait quasiment rien au centre de l'endroit. Tout les objets (Tables chaises…) avaient été dégagés et seuls les otages ligotés se trouvaient contre un mur à ma gauche. Je reconnus deux de mes frères d’armes et je souris. Ils étaient saints et sauf. Mais comment s'étaient-ils faits avoir ? Mystère. Tapotant l’épaule de l’ancien, je m’avançais enfin mes adversaires sans dire un mot. Un peu plongés dans l’appréhension, les pirates revinrent à eux et reprirent leur moquerie. Le chef de file, un blond, barbu, un mètre quatre-vingt, la quarantaine environ, fit un signe de tête à l’un de ses comparses qui s’avança vers moi. Ce dernier était laid. Très laid. Et qui plus est, trapu. Si sa masse musculaire pouvait impressionner, à moi, elle ne me faisait ni chaud, ni froid. D’ailleurs, il voulut s’donner des airs en craquant les doigts de sa main droite, mais je ne fis que curer mon nez avec désinvolture. Croyait-il que j’allais avoir peur d’un mec qui était à peine plus musclé que moi ? Nan mais faut pas s’leurrer la face quoi…

    • C’l’un des mes meilleurs éléments. S’tu perds, j’bute les otages, mais si tu gagnes, j’verrais ce que je peux faire. Héhéhé…

    L’blond avait enfin parlé c’qui prouvait aisément qu’il était le chef de la petite bande. Pour ma part, j’n’avais toujours pas ouvert ma bouche ce qui décontenança complètement les pirates qui cessèrent une énième fois de se fendre la poire. Lorsqu’ils donnèrent le coup d’envoi, mon adversaire fonça sur moi comme un buffle en colère, la tête la première. Bête ou con ? P’être les deux, c’qui d’une manière m’arrangea. En position d’garde, je plaçais ma jambe en arrière façon capoeira avant de la lancer en avant avec véhémence pour enflammer sa tête une fois proche de moi. L’effet escompté s’en suivit puisque que le gros mec dégringola et fracassa un mur avant de couler à terre comme une vulgaire feuille desséchée. K.O en un seul coup. En rogne, un mec on ne peut plus grand que le précédent et complètement rasé (chauve) m’sortit un jitte. Je commençais à sautiller sur moi-même en commençant à sourire. Et c’est reparti ! L’mec m’assaillit d’attaques avec son arme qu’il bougeait dans tous les sens, mais pas de chances, j’réussissais à l’éviter habilement vu sa lenteur et ses gestes assez maladroits tout de même. Il ne prenait même pas le soin de viser. Sans crier garde, je donnais un petit coup de pied à son avant bras droit c’qui le désarma, avant de sauter et faire un tour sur moi-même. En l’air et d’un sourire malicieux, je récupérais le jitte que je fracassais violemment sur le crane de mon adverse en retombant ; si bien qu’il s’étendit de tout son long au sol proie à une importante hémorragie nasale…

    • BATAAAAARD !!!!!

    Deux autres larrons me chargèrent de chaque côté, têtes baissés. C’était une mode dans ce groupe ? Parce que franchement, ça manquait quand même de challenge ! Bien trop aveuglés par la colère pour constater leur bêtise, j’exécutais un saut, avant de les voir se cogner entre eux sans faire grand chose. Sérieusement sonnés par leur choc, ils tombèrent eux aussi. J’eus un sourire satisfait. Mais alors que je me réceptionnais tranquillement au sol, une lame brassa l’air derrière moi et fendit sur mon épaule gauche. Du sang gicla à foison. Je hurlais comme une bête blessée, avant de chuter sur le parquet, d’me rouler un peu plus loin, et de me relever assez difficilement. Mon épaule saignait abondamment. Ma main droite tenait la partie ensanglantée tandis que ma vue se brouillait tellement j’avais mal. Je grognais de douleur avant de voir soudainement l’quadragénaire blond à quelques centimètres de moi, entrain de me sourire. Le fourbe ! Ce salopard en plus d’être bretteur m’avait attaqué par derrière. Jeu inégal. Parce que ouais, moi aussi j'étais un bretteur, mais sans épée malheureusement. Alors que je posais un genou au sol en fermant les yeux sous la douleur, il m’envoya bouler d’un coup de pied contre un mur avant que je ne m’étale sur plancher comme un sale clébard sous les hurlements de ses hommes. Non content de ses petites victoires, l’mec jeta son sabre, enfila un poing américain, et vint s’asseoir sur moi en enchainant les coups de poings sur ma face qui devint méconnaissable. Pendant plusieurs minutes, sous les pleurs de certains otages…

    Jusqu’à ce que j’aperçoive comme par miracle un long couteau près de ma main gauche, parmi les débris occasionnés par les combats… Qui avait sans doute glissé de la poche d'un des mecs que j'avais étalé par terre…


    Réflexion n’était certainement plus de mise. Pendant que le capitaine me défigurait avec le sourire aux lèvres, j’me saisis incognito du couteau et dans ultime effort, le plantais bien profond dans le cœur de mon assaillant. Il écarquilla tout d’abord ses yeux avant d’avoir un sursaut. Malgré mes nombreuses contusions qui m’faisaient un mal horrible et le gout métallique du sang dans ma bouche, j’souriais. Il commença à vomir sur moi avant de s’effondrer sur le côté, les yeux vitreux et la bouche ouverte. Il eut comme un certain froid dans la pièce. Un silence mortuaire. Les quelques femmes prises en otages avaient cessé de pleurer et regardaient la scène d’un air de surprise. Et que dire des hommes de ce bâtard que je venais de liquider froidement ? Stupéfaits jusqu’à un point pas croyable. Jouant sur un coude, je réussis à me cloitrer contre un mur derrière moi, avant de casser le silence par un faible petit rire qui provoqua une débandade. Chez l’ennemi, c’était la panique, la peur. Ébahis d’avoir vu tous leurs leadeurs s’faire battre un à un et de surcroit leur capitaine s’faire buter, les mecs prirent alors la poudre d’escampette sans trop réfléchir. Des fuyards. Mais à peine sortaient-ils que le reste des homme du groupe avec qui j'étais en vacances, attendaient dehors en souriant ainsi que les quelques rares hommes de ce village. Ces cons étaient partis pêcher au nord de l'île et avaient été prévenus de l'affaire dès leur arrivée. Inutile de mentionner les arrestations musclées qui s’en suivirent. Pour ma part, je tombais complètement dans les pommes… Heureux devant un devoir accompli en bonne et due forme…

    Et voici comment un pauvre adjudent-chef de 23 ans comme moi, commençait à faire du bruit et accédait au grade de sous-lieutenant en dégotant sa première médaille d'encouragement…

    La médaille Alakys.

    L’avenir promettait.