Jouer aux dominos avec les dents du barman ... [FB en 1622, mission baston]

Shimeru commence à peine d'entrer dans sa vie social : après s'être installé dans une caverne derrière la forêt pas loin de la ville, le confort c'est pas son problème, il se promène de plus en plus longtemps chaque jour dans les ruelles pour étudier le comportement de son espèce, et à des rares occasions il se fait saluer, mais le plus souvent il fait pleurer les bébés, ouh le méchant, ouh le vilain. Pourtant quel sourire il affiche ! Il arbore 24 heures sur 24 des magnifiques dents métalliques qui brillent comme ... bah comme du métal quoi, une mauvaise blague de ses programmeurs. En même temps le cyborg de ses 3 mètres de haut se voit arriver de loin, et quand il passe à côté de vous ses piliers qui lui servent de jambes font trembler le sol comme un marteau-pilon sur son enclume. Bref c'est une merveilleuse journée qui se profile à l'horizon pour la conserve ambulante, mais voilà qu'il tourne la tête car une bâtiment l'interpelle plus que les autres, et il n'y a jamais fait attention.

*Tiens ? C'est quoi là ? Il y a plein de gars qui entrent et qui sortent avec le sens de l'orientation en moins. Je vais y jeter un coup d'oeil.*

Il se dirige vers la porte mais un type un peu torché qui en sort titube vers lui, il le rattrape de justesse par les bras en se prenant une bonne bouffée de vapeur dans le nez issues de la bouche de son nouveau copain.

*Je ne connais aucune mixture ayant cette odeur, qu'est-ce à dire que ceci ?*

-Merci mon ... hips ... gars j'ai failli manger de la poussière mon lapin. ROT et ben houpla faut que je rentre chez moi, tiens prend ce billet, tu boiras à ma santé, youps.

Etrange phénomène ce gars mais Den garde le petit billet et entre pour de bon dans l'étrange salle. Pouah ! Ca picote encore plus que l'haleine du gars d'il y a 10 secondes, on distingue dans toute la salle un espèce de brouillard jaunâtre, il essaye de trouver le gérant de cet endroit malgré le smog et voit au fond de la salle un homme derrière un long comptoir. Voulant se diriger vers lui et avançant à travers le mobilier Shimeru en profite pour faire sa gymnastique : le plafond racle son chapeau, ou l'inverse, des chaises et des tables partout et sans organisation et en plus des pochtrons à trajectoire complètement aléatoire qui remplissent la salle. Il parvint enfin près du gérant après avoir servi de canne à une dizaine de client plus ou moins dans les vappes.

-Quest-ce que vous vendez chère monsieur ?

-T'as le choix entre de la bière, du vin, du rhum, du ...

En attendant que le barman termine sa liste, Shimeru réfléchit quelques instants et découvre que ce lieu est un lieu de CONSOMMATION, donc un lieu où les gens discute en buvant des boissons de toutes sortes selon les goûts de chacun. Quelle bonne occasion d'apprendre à communiquer avec la populace ! Mais le barman le sort de son émerveillement :

-Alors vous prenez quoi ?

-Et bien, je veux une bière.

-Ca marche.

Den prend avec le pouce et l'index la bière que lui tend le barman, et se dirige vers une place vide où discute déjà un petit groupe. Encore des poivrots à éviter, il arrive à la hauteur de la chaise qu'il recule pour avoir de la place, s'y asseoit et entame la conversation le plus naturellement du monde :

-Buvons à la santé de celui qui m'a payé cette bière si vous le voulez bien, il a failli manger la poussière !

Avant que Den ait pu boire une gorgée de sa pinte, son voisin de droite lui décoche un pain dans la figure qui lui brise les doigts (au type, pas à lui), et Shimeru tombe de sa chaise en arrière.

Le récipient se fracasse et le breuvage qu'il contient se répand à quelques mètres du cyborg qui se remet de ses émotions (enfin...façon de parler), il ne prend que quelques secondes à se rendre compte qu'on vient de le cogner. Voyant un peu flou à cause des gouttes de bières qui lui sont tombées dans les yeux il ne distingue pas son agresseur qui monte sur la table, joue les démagogues en faisant des gestes à toute la salle pour les inciter à l'encourager et se prépare à plonger sur Shimeru de tout son corps. Une seule chose à faire pour la victime : il faut qu'il dégage de là vite fait bien fait, voilà des personnes qui n'encouragent pas la sociabilité. Encore trop tard le bonhomme beurré est déjà dans les airs au-dessus de Shimeru qui ne trouve rien de mieux à faire que d'activer son système le plus rapide pour se relever :

-Hat's propeller !

Le ruban de son chapeau tourne rapidement et projette Den à 10 mètres dans la salle et son agresseur s'écrase au plafond avec des zébrures sur le torse, puis retombe au sol provocant un ébahissement complet de la salle. Le ruban s'éteind et retombe sur le dos de son possesseur, un silence se pose et les poivrots autour de Shimeru prennent peur et s'écartent. Mais voilà que son adversaire se relève plus vite que prévu, même s'il titube à plusieurs reprises il prend appui sur une table de laquelle il arrache un pied pour s'en servir comme arme. Den regarde autour de lui et ne touve aucun objet pouvant lui servir, il ne catégorise pas les pieds de table comme étant des armes. Mais son adversaire les catégorisent comme telles et se met à courir vers lui en brandissant le pied :

-Je vais te démolir !

-Allons monsieur vous n'êtes pas en état de réfléchir par vous-...

Il n'a pas le temps de terminer sa phrase que son adversaire est sur lui et tente de frapper Den avec son pied de table. Pourtant taper le cyborg dans cette salle basse de plafond c'est comme tirer un éléphant dans un couloir, mais ici le chasseur a plusieurs verres dans le nez ce qui facilite ses esquives. Continuant de hurler le pochtron se fait de plus en plus encourager par ses pairs, et en tournant la tête Den observe des bouteilles et des verres de plus en plus brandis autour de lui et se prépare au pire des scénarios. Il reçoit un verre sur le flanc, et puis deux, une pluie de pinte commence à s'abattre sur lui alors pour se protéger il prend les seuls boucliers qu'il a sous les mains : deux tables qu'il empoignent et dont il s'entoure pour éviter les projectiles, mais en plus au passage il en utilise une pour dégommer son agresseur initial qui, aidé de l'alcool, s'écroule dans les bras de Morphée. Continuant de se protéger avec son mobilier, il oberse en même temps l'évolution des événements et voit par-ci par-là dans la salle quelques clients qui, trouvant lassant de simplement observer une bagarre, commence à s'échauffer en échangeant deux ou trois coups, puis de plus en plus jusqu'à répandre autour d'eux cette folie de la baston. Autour de lui les personnes deviennent plus rusée et se mettent à ramper pour passer derrière les tables du cyborg et le voilà à portée des coups. N'ayant plus que la tête pour se battre il ne distribue plus que des coups de boules et la bagarre est officiellement générale. Mais lui il ne cherche que la tranquilité :

-Il faut que je sortes de cet endroit de malades.

-Hé qu'est-ce qui se passe ici ?

Une patrouille de la Marine vient d'entrer dans le bar elle commence à calmer tout le monde en menottant les plus agités. Mais s'ils voient Shimeru il l'emmeneront aussi vu qu'il est le plus grand dans la salle et qu'il tient deux tables dans les mains. Il est déjà repérer et un marine lui demande de reposer ce qu'il tient pendant que les autres soldats rassemblent les quelques meneurs. Il ne va pas se laisser prendre sur une simple bagarre, ce serai trop bête, en tout cas ça le serai moins que ce qui vient de traverser l'esprit de Den : de sa main droite il balance la table qu'il tiens vers la majorité des marines et empoigne celui qui s'approche de lui pour l'envoyer valser vers le comptoir, et de l'autre main il balance sa seconde table vers ce qui semble être le caporal qui se charge de la patrouille.

Tous les soldats se trouvèrent écrasés au sol sous les jets de tables de Shimeru, plus aucun ne bouger ou n'oser le faire : les pochtrons qu'ils avaient voulu emmener commencèrent à se rapprocher d'eux et à les frapper avec leurs pieds. Trouvant cela dégradant pour les soldats (cyborg mais noble de coeur) il courut vers eux et écarta leurs agresseurs de son bras, mais il suffit d'une brise pour que ceux-ci s'écroule, tirés par l'alcool vers le bas. Cette affaire étant réglée Shimeru analysa une nouvelle fois la situation et se demanda si ce n'était pas le moment de filait du bar vu qu'il était à quelques pas de la porte, et vu le regard que lui portait la plupart des client du bar, en plus du barman, il ne trouvais pas sécuritaire pour lui de stagner dans ce lieu. Mais alors qu'il tourna les talons, deux du groupe des alcoolos pris par la Marine se jetèrent sur Shimeru de tout leur poids, celui-ci essaya de résister mais il avait été pris par surprise et n'eut pas le temps de prendre un pied d'équilibre, alors le voilà s'étalant de toute sa longueur sur le sol. Ses agresseurs et quelques uns de leurs amis se sentirent pousser des ailes et en profitèrent pour le garder plaqué au sol, et encore d'autres de leurs amis s'ajoutèrent pour cette fois le cogner avec leur jambes comme ils avaient frapper les Marines sans défense, sa noblesse l'avait perdu et la situation s'était retournée en sa défaveur. Mais un miracle se produisit, ou plutôt la situation s'aggrava encore plus :

-Sortez d'ici les mains sur la tête et il ne vous sera fait aucun mal. Ce lieu de consommation est déclaré zone de malfaisance et tous ses clients actuels ici présent vont être conduit au QG de la Marine pour y être interrogé pour les actes actuels sy déroulant. Si vous coopérez il n'y aura pas d'effusion inutiles.

Il ne pouvait pas être dans une situation aussi désespérée, quoique il pourrait arriver le gouvernement mais ça il n'y pensa même pas. Les coups de jambes sur lui s'étaient arrétés, ses agresseurs étaient pétrifiés de peur et ne savaient pas quoi penser : ils voulaient se venger de la situation en frappant Shimeru à mort, mais s'ils le faisaient alors la Marine tirerait dans la salle depuis l'extérieur sans pitié, dans le doute il s'écartèrent du cyborg plus de peur que de raison. Lui avait un peu plus de jugeotte que ces sacs à bières alors il se releva vite fait, chercha le barman du regard et le vit en train de ranger toutes ses consommations pour ne pas augmenter la casse, Den arriva près de lui et lui demanda s'il avait une sortie de secours mais celui-ci répondit que non *Et flûte !*. Il chercha une solution dans sa mémoire et eu une illumination, ça lui était venu d'un coup et savait que de ce qu'il savait c'était une idée brillante qui fonctionnée souvent. Il se mit donc en marche vers la porte, mais pas pour sortir, plutôt pour attraper le caporal qui était au sol et un de ses subordonné par chacunes de ses mains, il prit une grande inspiration et cria en direction de l'extérieur :

-Hahaha ! J'ai ici une salle rempli de personnes innocentes et dans mes mains leur vie en plus de celles d'une patrouille de vos camarades ! Si vous ne me laissez pas sortir sans me poursuivre je ne répond plus de mes actes et j'exécuterai une personnes toutes les 5 minutes !

-Vous êtes un cyborg hors-la-loi qui devez obéissance à la Marine, nous vous ordonnons de revenir ici sans dommage, vous serez lavé de tout vos délits.

-Va te faire !

Sur ce, le sous-officier qui était chargé de diriger les opération commença à suer : si ces menaces étaient réelles alors il aurait de gros problèmes avec sa hiérarchie. En attendant que la situation évolue il envoya chercher un groupe de sniper pour essayer d'atteindre le cyborg, et il s'asseya pour voir comment les événements allaient tourner. De l'autre côté Shimeru venait de terroriser avec ses mots toutes la salle, et plus personne n'osait l'approcher de peur de se faire tuer, même si cela n'avait jamais était les intentions de Shimeru qui voulait surtout créer la panique et pour ça rien de mieux qu'une prise d'otage.

Mais évidemment ce n'étais pas le but premier de Shimeru que de vouloir zigouiller une cinquantaine de personne et son plan allait un peu plus loin que ça. Il revint près du barman et lui demanda une chose des plus hors de propos en vue de la situation : il lui demanda un nécessaire de couture, et sous l'effet de la peur qu'inspiré son kidnappeur il ne chercha pas à comprendre et passa au cyborg une boîte contenant plusieurs bobine de fil et plusieurs type d'aiguille. Den passa à la deuxième étape de son plan : il s'approcha de la patrouille de marine encore dans les vappes et leurs ota les vêtements, sous l'oeil médusé des pseudo-otages, alors il fouilla dans son dossier "Vie quotidienne" un sous-dossier qu'il avait trouvé pendant une de ses flânerie : le sous-dossier "Tissu", il l'ouvrit et lut toute les instructions dont il avait besoin, activa le programme qui y était lié et soudain ses bras se mirent à bouger frénétiquement comme guidé par le cyborg lui-même mais en accéléré. Les fils s'entrelacés, les bouts de tissus se liaient et se déliaient, Shimeru s'habillait et les marines se dénudaient. Après 15 minutes de couture il était fin près pour la troisième étape de son plan qui débuta par un appel qu'il prévoyait :

- Monsieur le cyborg cela fait 1/4 d'heure que vous menacer ces personnes, nous sommes près à céder à vos exigence seulement si vous relachez vos victimes.

-Vous me prenez pour une bille ou quoi ? Ce sera à vous d'abord de me laisser sortir et ensuite je relacherai peut-être un ou deux client, les autres je les abattrai dès que je serai loin. Gniark gniark gniark !

Fier de sa prestation il voulait terroriser au maximum les soldats et les poivrots, puis il mit en place sa troisième étape en parlant à tous les gens présents dans la salle :

-Ecoutez je me fiche pas mal que vous soyez en vie ou pas, mais dès qu'un de leur sniper tirera je serai fichu alors je veux que vous vous enfuiyez dehors à la première balle tiré.

Il savait qu'une balle ne lui ferait rien mais ça c'était pour le blaba, l'action allait venir. Il choppa un fusil d'un des marines assommé, prit son oeuvre d'art couturier par une main et tira en l'air. La détonation retentit à travers le silence précédent, mais qui fit suite à un brouhaha de tous les enfers, les gens prirent peur et obéirent à l'injonction de leur kidnappeur, ils se dirigèrent tous vers la sortie en hurlant plus de peur que d'obéissance. Les soldats extérieurs virent arriver les otages et furent saisient de crainte en imaginant qu'il y avait eu un mort, mais en même temps ils étaient rassuré de voir les otages libérés. Pendant la folie libératrice Shimeru enfila son vêtement confectionné, et choisit le plus gros des marines qui était au sol et lui enfila ses vêtements à lui, mais il flottait beaucoup dedans alors il dut lui retrousser tout. Enfin il le prit sur son épaule et se dirigea vers la sortie. Les civils étaient tous à l'extérieur et se faisaient interroger par les soldats sur leur kidnappeur, alors sortit un grand marine avec sur son épaule un autre grand bonhomme habillé tout de noir avec un haut-de-forme, ce fut des exclamations qui rugissaient de tous les civils :

-Le type en noir c'est lui notre kidnappeur ! Celui qui est sur l'épaule du soldat c'est lui qui nous a menacé ! Il fait moins le malin maintenant, vive le marine qui nous a sauvé !

Enfin...une minortié parlé clairement et distinctement, la majorité ayant plusieurs verres dans le nez ce fut surtout des beuglement ou des éructement qui jaillirent d'eux, mais la joie résonnait. Le sauveur s'approcha du sous-officier et présenta l'homme en noir comme étant l'agresseur de la patrouille et du bar, puis il raconta comment il l'avait intercepté : se réveillant peu à peu il avait pris son fusil et avait tiré sur le géant pendant qu'il ne le voyait pas et voilà. Le sous-officier était fier de sa recrue et le convia à porter son trophée jusqu'à la base car il l'avait mérité. Alors le grand lui dit en souriant toujours aussi béatement :

-Merci monsieur mais avant de rejoindre la base permettait moi de faire une dernière chose.

-Et bien je ne peux pas vous le refusez, vous méritez bien une petite faveur.

Alors le soldat tourna les talons et courut vers le port le plus vite possible, sous l'oeil interrogatoire des marines présents. Pourquoi il n'avait pas laissé le criminel ici ? Pourquoi était-il si pressé ? Et pendant que les questions fusaient dans leurs têtes, Shimeru s'éloigna de plus en plus jusqu'à disparaître dans une ruelle, dans laquelle il intervertissait une nouvelle fois ses vêtements avec le soldats bouc émissaire, puis il repartit dans le dédale de la ville tout content du coup qu'il venait de jouer aux marines. Toujours au même endroit le sous-officier trop intrigué envoya un soldat suivre le fuyard qui ne semblait pas aussi innocent que prévu, ça inquiétait un peu. Arrivant sur place le soldat découvrit le corps endormi du pseudo-criminel qui avait recouvré ses vêtements de caporal, affolé il repartit en direction du groupe qui démarra en quatrième vitesse pour essayer de rattraper le coquin, mais il était déjà loin.

Le soir même Shimeru se posa dans sa grotte habituelle et retint la leçon du jour qui était qu'il ne fallait jamais trainer dans les bars.