Royaume de Saint Urea, Quartier populaire, hôtel « Aubade ».
L’hôtel Aubade est un de ces endroits envoutants qui ne laisse personne indifférent. Dans le Royaume de Saint Urea c’est probablement l’hôtel qui rassemble les meilleurs musiciens. Chaque jour de nombreux curieux viennent faire le détour par cet endroit magique où la musique semble ne jamais s’interrompre. L’hôtel est idéalement situé au milieu d’une rue très passante du quartier populaire. L’édifice de deux étages est d’un blanc immaculé et à travers les nombreuses fenêtres de bois noir l’on peut distinguer une salle richement décorée. Le premier étage est en effet constitué d’une partie privative destinée au personnel et d’une partie publique. La partie ouverte à tous dispose d’un magnifique parquet de bois et est agrémenté de nombreuses tables de tailles diverses destinées à accueillir les clients. En entrant dans l’hôtel on constate le bar de bois au fond de la salle où se tient toujours un serveur tiré à quatre épingles. Derrière ce bar se trouve une multitude de bouteilles aux couleurs vivifiantes. Les tables sont disposées aléatoirement dans la salle mais l’on relève l’existence d’un coin privé dans le fond droit, là bas se trouve de magnifiques fauteuils destinés à accueillir les clients les plus aisés. La salle est richement décorée et l’on trouve de nombreux tableaux retraçant l’histoire du Royaume. L’étage supérieur regroupe les chambres mais, nous pouvons l’affirmer, c’est loin d’être l’attraction incontournable de l’hôtel.

Au rez de chaussée, dans l’un des sièges luxueux du coin privé, l’on pouvait voir le Tigre Rouge. Celui-ci était immobile et contemplait avec délice la jeune femme qui jouait si élégamment du violon. Le chasseur de primes était un habitué des lieux et un client des plus généreux, il bénéficiait donc toujours d’un traitement de faveur qui ne semblait pas au gout de tous. Mais si certains s’agaçaient devant un homme qui dépensait si ostensiblement son argent aucun ne désirait s’opposer au redoutable combattant. Ainsi donc l’homme se vit offrir un « morceau » pratique habituelle au sein de cette hôtellerie.
Alors que les dernières vibrations s’éteignaient dans le vide le chasseur de primes salua la présentation d’un air digne. Il fit également signe à la jeune violoniste de s’approcher, ce qu’elle fit avec joie. Il lui glissa quelques compliments avant de la congédier. Rapidement un serveur se mit de nouveau à la disposition de son client qui s’empressa de commander.
Le serveur s’inclina plus bas que terre et prit la direction des cuisines, en son for intérieur il pensa que son client avait encore eu une bonne journée. Et souvent lorsque Rydd Steiner avait gagné une forte somme, il dépensait plus que quiconque...
En vérité la journée fut plutôt calme et le chasseur de primes commençait à être las de cette vie stationnaire à Saint Urea. Voilà fort longtemps qu’il n’avait pas eu l’opportunité d’affronter de sérieux adversaires. Tel un animal sauvage que l’on nourrit tous les jours, Rydd perd peu à peu ses repères...

Au rez de chaussée, dans l’un des sièges luxueux du coin privé, l’on pouvait voir le Tigre Rouge. Celui-ci était immobile et contemplait avec délice la jeune femme qui jouait si élégamment du violon. Le chasseur de primes était un habitué des lieux et un client des plus généreux, il bénéficiait donc toujours d’un traitement de faveur qui ne semblait pas au gout de tous. Mais si certains s’agaçaient devant un homme qui dépensait si ostensiblement son argent aucun ne désirait s’opposer au redoutable combattant. Ainsi donc l’homme se vit offrir un « morceau » pratique habituelle au sein de cette hôtellerie.
Alors que les dernières vibrations s’éteignaient dans le vide le chasseur de primes salua la présentation d’un air digne. Il fit également signe à la jeune violoniste de s’approcher, ce qu’elle fit avec joie. Il lui glissa quelques compliments avant de la congédier. Rapidement un serveur se mit de nouveau à la disposition de son client qui s’empressa de commander.
- -«Remettez donc une bouteille de ce vin fort agréable. Et offrez donc à cette violoniste ce qu’elle désirera.»
Le serveur s’inclina plus bas que terre et prit la direction des cuisines, en son for intérieur il pensa que son client avait encore eu une bonne journée. Et souvent lorsque Rydd Steiner avait gagné une forte somme, il dépensait plus que quiconque...
En vérité la journée fut plutôt calme et le chasseur de primes commençait à être las de cette vie stationnaire à Saint Urea. Voilà fort longtemps qu’il n’avait pas eu l’opportunité d’affronter de sérieux adversaires. Tel un animal sauvage que l’on nourrit tous les jours, Rydd perd peu à peu ses repères...
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La musique est la langue des émotions : Emmanuel Kant