Troisième chapitre ; Passage éclair !

    C’était calme. Trop calme. Bien trop calme. Même s’il y avait tout d’même du monde sur les berges de l’île Cactus. Whiskey Peak qu’elle s’appelait. Le fief d’une multitude de chasseurs de primes. Si l’accueil qu’on réservait aux pirates qui avaient la malchance de s’aventurer dans les environs était chaleureux en tous points, pour nous, c’était bel et bien le contraire. Lorsque le Léviathan accosta les côtes de l’île dans un léger brouillard, j’pu distinguer les visages fermes et anxieux de certains habitants depuis l’pont. Nous n’étions certainement pas détestés, mais nous n’étions (apparemment) pas aimés par ces gens qui nous observaient en silence. Au moins une centaine de personnes, c’qui n’était pas négligeable. Pour ma part, j’m’en foutais un peu. Tant que ces gens nous laissaient tranquille, l’temps que le log pose de Ceres se charge, il n’y aurait pas de pépins. J’n’étais pas venu pour empiéter sur leurs plates bandes, ou pour les gêner dans leur exercice, parce que mine de rien, ces chasseurs nous aidaient véritablement dans la lutte contre la piraterie. Il me fallait cependant parler au chef des lieux, histoire d’utiliser quelques terrains vierges. J’avais beaucoup d’idées en tête, et j’voulais aussi confirmer certains points comme le pouvoir mystérieux de l’officier Solète ainsi que l’infiltration du Cipher Pol Ryuusaki. J’n’allais pas lui en porter rigueur. Du moins pour l’instant. Parce qu’une fois sur Marineford, j’pouvais vous promette que ça allait barder !

    • Je voudrais voir le maire de la ville, s’il vous plait.

    • Suivez-moi, colonel Fenyang.

    Tiens… Mon identité était connue sur cette île ? Sympa. C’est dire que je jouissais d’une réputation dont je n’avais pas soupçonné l’ampleur, un seul instant. M’enfin bref. L’important n’était pas. L’plus important, était que malgré mon statut de marine, les chasseurs de primes m’ouvraient leurs portes. Dans la foule, j’vis même des visages souriants… Et beaucoup de belles filles. Ma nuit promettait d’être merveilleuse. C’que j’espérai vraiment vu que depuis quelques jours, j’étais sevré de relations sexuelles. C’était différent de la ville de Shell où j’avais toutes mes maitresses à ma disposition et ce 24 heures sur 24. En suivant le premier homme qui m’accueillit mes hommes et moi, j’eus une certaine nostalgie vis-à-vis de la cité que je protégeai il n’y a même pas un mois de cela. Elle me manquait un peu, même si j’savais que le retour à la case départ n’était plus possible. J’étais dans un tournant décisif de ma carrière professionnelle et une simple erreur pouvait m’être totalement fatale. Dure la vie d’marine hein ? Ouaip. L’était dure. Nous arrivâmes finalement devant une maisonnée plutôt coquette avant que l’homme devant moi n’y entre et m’y fasse signe d’entrer. A mon tour, j’ordonnai à mes lieutenants de m’attendre dehors, avant de pénétrer sereinement les lieux. L’intérieur était plutôt pas mal. La décoration m’rappelait un peu la maison de mon enfance, à Marineford. J’y sentais un peu comme chez moi… Quoique ce n’était qu’une simple impression…

    • C’est vous le fameux Colonel dont tout l'monde parle ?

    • Qui sait… Il y a tellement de colonels au sein de l’État Major. Ravi de vous rencontrer en tout cas.

    Et la discussion s’en suivit.

    Une demi-heure plus tard…

    C’est tout souriant que je sortais de la maison du maire. L’big boss du coin quoi. J’ne saurai décrire cet homme, mais vu qu’il m’avait donné les permissions que j’voulais, j’pouvais dire de lui qu’il était plutôt cool. Après, c’était bel et bien ma seule impression. Deux de ses lieutenants se chargèrent d’aller informer les autres habitants de la ville, pendant que je repartais au navire avec mes hommes. Selon ses dires, le log pose se chargeait en une demi-journée seulement sur cette ile. Une aubaine ! J’prévoyais donc notre départ dans les deux jours qui suivraient. Histoire de ne pas perdre trop de temps. Même si pour l’instant, il m’fallait aller m’occuper de certains cas particuliers d’mon équipage. Et leur annoncer certaines choses. C’est tout rapidement que je remontai dans le navire qui avait maintenant jeté l’ancre. J’fis réunir toutes les têtes importantes de ce navire, pour leur expliquer c’qui allait s’passer durant les deux jours sur l’île. Pendant qu’ils affluaient dans une salle spécialement apprêtée pour ce genre de réunion, j’fumai une clope sur le pont en regardant les charpentiers monter sur le pont pour réparer complètement les bastingages, c’qu’ils n’avaient fait que de moitié. Faire des réparations en pleine mer était chose plutôt compliquée, il fallait l’reconnaitre. C’est sur cette pensée que j’abandonnai l’pont pour aller m’engouffrer moi aussi dans la salle de réunion. Toutes les personnes que j’avais sollicitées, étaient présentes. Bien…


    • J’ne serai pas très long. Juste pour vous dire que le maire de la ville nous a donné l’autorisation de circuler librement sur l’île. Je sais pertinemment que nous n’avons pas besoin de cette permission, mais j’tenais à accentuer mes respects les plus sincères pour les chasseurs de primes qu’ils sont. Ce geste d’approche symbolise un peu ledit respect que j’ai pour eux. Aussi vous demanderais-je d’ne pas faire de folies ici. J’ne tiens pas à c’qu’on fasse mauvaise impression et c’est très important pour notre faction. Autre chose. J’ai décidé que certains passeraient quelques heures d’entrainements physiques. Après la prestation pathétique de la plupart d’entre vous au cap des jumeaux, j’ai décidé d’vous remettre à niveau. Grand Line, c’est pas les blues et j’espère que vous comprenez cela. Mes lieutenants et moi-même viendront vous voir individuellement et vous les suivrez pour commencer un entrainement spécifique. Merci de votre compréhension et au boulot tout l’monde !

    Des questions ? J’n’en attendis pas. Puisque presque aussitôt, j’étais sorti de la salle, suivit par mes trois lieutenants.

    Spoiler:
    « - Bon, voilà ce que tu vas faire. Je vais m’assurer de l’absence du Fenyang sur le Léviathan. Et, non, je ne vais pas coucher avec lui, ta gueule. Pendant ce temps, je veux que tu me retournes sa chambre de fond en comble, mais que tout soit à l’exacte place où il l’avait laissé au départ. Tu essayes de trouver un truc qu’on peut exploiter et tu remets tout à l’endroit. Je pense qu’il y a moyen de prendre deux heures pour faire le boulot proprement. C’est compris ?
    - Oui, mais, tu vas faire quoi avec lui ?
    - Ça ne te concerne pas !
    - Bien sûr que ça me concerne, on est une équipe.
    - Non, on n’est pas une équipe, je donne des instructions et tu les suis sans poser de questions.
    - Mais allez, dis-moi, après je ne t’embêterai plus du tout avec ce genre de questions.
    - Je pense surtout qu’à la prochaine occasion tu ne vas pas te gêner pour me refaire le coup.
    - Bon, c’est pas faux, mais je veux savoir !
    - Arrête avec tes gamineries. Tu vas te mettre au turbin vite fait avant que je ne me lève pour te mettre une avoine. Déblaie ! »


    Emmie était enfin partie, cette gourdasse. Elle était de plus en plus chiante depuis qu’elle avait un poste à responsabilité. Bien qu’elle ait reçu l’ordre de se tenir discrète, elle avait enguirlandé un bon paquet de personnes, on ne pouvait pas lui en vouloir sincèrement vu la concentration de glands au mètre carré ici. Heureusement, elle ne s’était pas trop approchée de Salem pour le moment. Il fallait endormir sa vigilance. Pour l’instant, il ressentait encore bien trop la menace qu’elle pourrait représenter. Qu’il la prenne pour un pion, un passager seulement encombrant, c’était la gageure que Pénélope avait faite. Il fallait continuer le travail de fouille, éplucher les dossiers et déterrer les secrets du gars, un processus long et fastidieux, somme toute.


    Pendant ce temps, la jeune femme préparait ses armes. Elle avait décidé de ne pas en emporter trop avec elle. Il ne fallait pas qu’elle se leste trop. Son attention était encore prise par ce nouveau pouvoir. Elle s’était renseignée sur son lit de convalescence. Le Haki de l’armement, une expression farouche de la volonté de l’utilisateur, un pouvoir réservé à l'élite. Elle ne trouva que des noms de maîtres dans le domaine et un descriptif sommaire et empreint d’un romantisme apragmatique sur le sujet. Rien donc qui ne pourrait l’aider à faire quoi que ce soit de concret avec. Pour l’instant, elle se contenterait de pouvoir faire appel à cela sans passer par la case évanouissement, ce ne serait déjà pas mal.


    De toute façon, elle n’avait d’autres choix que d’essayer, encore et toujours. Les livres qu’elle avait consultés s’étaient mis d’accord sur le point que c’était le pouvoir le plus redoutable qui soit à l’exception du Haki des Rois. Certains démentaient jusqu’à son existence en attribuant ses effets sur le faible caractère de ceux qui l’avaient subit.


    Loin de ces débats rébarbatifs et infertiles, Pénélope se devait de se faire une idée concrète sur ce qu’elle venait de se découvrir et cet entraînement était l’idéal pour se faire une idée. D’ailleurs, cogner sur ce crétin prétentieux ne serait pas désagréable. Pendant ce temps, sa subordonnée allait progresser dans la résolution du mystère Fenyang, était-ce un honnête homme ou un salopard franchement doué ?
    • https://www.onepiece-requiem.net/t3228-penelope-solete-agent-du-g
    • https://www.onepiece-requiem.net/t3171-penelope-solete-secretaire-en-attente-de-validation-3-4
      - J’ne serai pas très long. Juste pour vous dire que le maire de la ville nous a donné l’autorisation de circuler librement sur l’île. Je sais pertinemment que nous n’avons pas besoin de cette permission, mais j’tenais à accentuer mes respects les plus sincères pour les chasseurs de primes qu’ils sont. Ce geste d’approche symbolise un peu ledit respect que j’ai pour eux. Aussi vous demanderais-je d’ne pas faire de folies ici. J’ne tiens pas à c’qu’on fasse mauvaise impression et c’est très important pour notre faction. Autre chose. J’ai décidé que certains passeraient quelques heures d’entrainements physiques. Après la prestation pathétique de la plupart d’entre vous au cap des jumeaux, j’ai décidé d’vous remettre à niveau. Grand Line, c’est pas les blues et j’espère que vous comprenez cela. Mes lieutenants et moi-même viendront vous voir individuellement et vous les suivrez pour commencer un entrainement spécifique. Merci de votre compréhension et au boulot tout l’monde !

      N'a t'il pas parlé de prestation pathétique ? En plus il me regarde bien quand il dit ça franchement il pourrait me rabaisser autrement quand même, enfin bon je vais pas me plaindre je peux pas avoir pire comme Capitaine, on peut pas dire qu'il soit sinistre, diabolique, infâme et cruel. Yokuke regardait le discours de notre bon vieux capitaine, il m'avait dit juste avant qu'il avait pas l'intention de sortir des cuisines, sauf si vraiment il le fallait et l'ordre du Colonel au Chef Cuistot fut claire et net, Yokuke devait tout simplement s'occuper de moi.

      Ouha Yokuke pèse son poids, heureusement nous sommes arrivés à temps sur le Léviathan j'aurais pas pus le porter encore longtemps comme ça. Il était quand même bien attaqué, il avait pris quelques heures soin de moi alors je pouvais bien m'occuper de lui quelques temps. Je pense que je vais l'amener vers un médecin qui sera mieux adapter que moi pour lui donner des soins. Bon en attendant qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire, je crois que j'ai pas trop le choix … je traverse les multiples couloirs et pousse les portes battantes :

      - Salut les cuisiniers ! Yokuke est en soin donc en ce moment c'est moi qui m'occupera de vous !

      Si j'étais revenu ici c'était pour une simple est bonne raison c'est que Yokuke aurait pas voulu que personne ne les surveille encore plus longtemps, je le connais maintenant je sais ce qu'il n'aime pas. D'ailleurs pour le remercie je vais les faire bosser un peu et au retour de Yokuke Kitzaru le grand cuisinier cet cuisine sera aussi propre qu'une cuisine jamais utilisé. Les cuisiniers qu'était là ne foutait rien, j'avais même pas à leur demander ce qu'ils ont fait durant notre entrainement car je connaissais déjà la réponse.

      -Bon on va faire un truc pour le Chef, la cuisine doit être nettoyé de fond en comble avant son retour compris ?!

      Tous hochèrent la tête et se mirent à frotter la vaisselle, les casseroles, d'autres prirent des serpillères et nettoyèrent le sol dégueulasse puis d'autres encore prirent leur petites éponges et frottèrent les lavabos, planches à découpés et compagnie. De mon coté je prenais mauvais plaisirs à les voir bien bosser sous mes yeux alors que je foutais rien. Les cuisines étaient grandes donc cela prit beaucoup de temps, mais on finit par y arriver tous ensemble car j'ai finalement mis les mains à la plonge et j'ai nettoyé la vaisselle. Yokuke fit son retour, il était bandé à certains endroits, il fut très surpris et content de voir ses cuisines propres et bien organisées.

      La journée finit très bien, pour une fois Yokuke était heureux, les cuisiniers aussi et moi même je n'avais jamais ressenti un tel bonheur depuis un bon bout de temps.

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    -Alors voilà c'qui va s'passer sale charogne! Tu vas pas discuté plus longtemps avec super Oswald et tu vas gentiment et sans faire d'histoires entrer dans ma bouche. Oh ouais! Hmmmm! C'est délicieux ce truc ça s'appelle comment?

    J'm'étais arrêté un peu pour manger dans un des nombreux bar de Whiskey Peak. On m'avait servit le plat d'jour parce que j'avait aucune idée de ce à quoi pouvait ressembler le reste du menu. Accompagné d'une bière du terroir, je prenais maintenant une pose de l'équipe d'idiots qui se croyaient charpentier et profitais tranquillement de mon repas, peut-être le seul de bon calibre que j'aurai avant une prochaine île qui aurait du bon sang. Faisant partie de l'équipe de réparation du monstre océanique, j'me présentais rarement aux différents repas des officiers à bord du bateau, trouvant toujours une excuse pour ne pas à avoir à me faire humilier par une blague désobligeante sur mon apparence par un officier cherchant à gagner des points auprès de son supérieur.

    Dans ce genre de situation, je préférais rester en cale ou sur mon projet en court et manger un peu plus tard un repas plus maigre et certainement moins goûteux. Le flanc du bateau qui avait été percé à Reverse Mountain allait bientôt réparé grâce au travail acharné de l'équipe, ce qui me rendais plutôt fier, sachant ainsi que si aucune autre embrouille avec une poiscaille nee se produisait, on pourrait facilement atteindre MarineFord et ainsi, je pourrais avoir l'esprit plus tranquille en sachant que je pourrai, de là bas, terminer la finition de pierre marine sur la quille du navire géant.

    -Ça s'appelle du rôtie monsieur, et c'est encore meilleur avec la sauce de la maison, puis-je vous la servir?
    -Ouais merci bien mon bon monsieur.

    Alors que la viande accompagnée de la sauce nouvellement servit fondait dans ma bouche, je replongeais dans mes pensées.
    Le capitaine Salem, nous avait convié en arrivant dur l'île à une réunion d'importance concernant un entraînement en compagnie de ces lieutenants, histoire que la prochaine fois qu'un groupe stupides d'hommes poissons essaieraient de nuire à la progression du titanesque navire, nous soyons plus efficace pour les combattre. Personnellement, je n'étais pas contre, loin de là. Je m'en voulait amèrement de ne pas avoir réussi à vaincre mon seul ennemi sur la bataille du Léviathan. Je prenais donc maintenant en compte que j'avais un sale besoin d'entraînement, et vite. Je ne survivrai jamais sur Grand Line avec mon orgueil et mon talent au combat pathétique.

    "Si tu veux mon avis on vaut mieux que plus que la moitié d'l'équipage du navire."
    -Si tu veux mon avis selon toi on est toujours meilleur et c'est jamais le cas Dark...
    -Monsieur?
    -Ah non désolé mon bon je n'vous parlait pas.
    "Haha! maintenant t'as l'air d'un idiot!"
    -Ça va la ferme.

    Je payai l'addition et rentrai paisiblement vers le Léviathan, qui avait réservé un port entier dans la baie de Whiskey Peak pour pouvoir accoster ainsi que laisser un certain espace autour du navire pour qu'l'équipe de charpenterie puisse réparer les différentes lésions du navire. Je montai sur le pont et me rendis dans mes quartier, vidé par ma journée de travail et prenant de plus en plus envie d'une bonne nuit de sommeil. Demain s'annonçait comme étant une dure journée et je me devais d'être prêt à combattre pour m'entraîner. Je fermai les yeux, pensant à notre prochaine destination qui s'annonçait sur la route de tous les périls.
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      Quelques temps avant le départ des Rhinos pour la prochaine île…

      • Capitaine, il va falloir vous ménager… A ce rythme, c’est la mort assurée avant MarineFord…

      J’posai mon regard scintillant sur Ryuuzaki qui se mit à me sourire comme si de rien était. L’était parfois perturbant ce petit. Sa mine fut tellement innocente qu’il finit par me faire éclater de rire. Mais je dus bien vite réprimer cette petite joie vu les nombreuses blessures que mon corps avait subi lors de l’entrainement avec le colonel Pénélope. Elle n’y était pas allé de main morte, cette fille. Limite, elle aurait pu m’crever. J’pouvais me féliciter, là. Mes entrainements d’antan à Shell Town n’avaient pas été vains. J’finis par m’allonger sur mon lit en regardant le plafond d’un air plus ou moins absent. Le navire pouvait continuer sa route jusqu’à la prochaine île. Encore un grand pas effectué vers le bonheur et les honneurs. Bientôt je deviendrai grand. Un grand de ce monde qui allait pouvoir étendre sa justice comme il faut. Un rêve que je nourrissais depuis mon enfance déjà… Quel marine n’aimerait pas faire partie de l’amirauté, hé ? J’voulais même surpasser mon vice-amiral de père et j’étais à deux doigts d’y arriver. Encore quelques efforts, et c’était tout bon. L’idée me fait sourire une nouvelle fois, mais je réprimai bien vite ce sourire quand j’entendis la porte de ma chambre s’ouvrir doucement. Mes yeux roulèrent jusqu’à l’entrée avant que j’ne distingue une chevelure rose. C’était ma cousine… Ketsuno. Si elle venait pour m’sermonner, elle allait repartir aussi vite qu’elle était venue…

      • Ryuu… Laisses-nous s’il te plait. Tu reviendras plus tard. Et va dire à Ceres de donner l’ordre d’embarquer. On quitte l’île.

      • Vous ne vouliez pas voir le chef des chasseurs de primes une dernière fois ?

      • Il se passera bien de nos salutations et puis j’suis trop mal en point pour me présenter ainsi, hm.

      Ryuu m’fit un autre de ses sourires dont il avait seul le secret et sortit de ma cabine. Ketsuno qui s’était rangée vers le hublot, revint tranquillement vers moi et s’assit sur mon lit, tout juste à ma gauche. Elle avait un air presque impassible qui suscita mon attention. Quelque chose la tracassait ou quelque chose de grave s’était passé en mon absence. Dans tous les cas, sa mine n’augurait rien de bon, ça c’était très clair dans ma tête. J’voulus faire l’effort d’me redresser et de m’adosser sur mes coussins, mais la lieutenante finit par me retenir délicatement par les épaules, avant de poser une paume sur mon torse couvert par des bandages. « Ne fais rien d’idiot, tu risquerais de te faire mal pour rien. » Qu’elle m’avait balancé en pleine tronche, avant que je ne fronce mes sourcils, rongé par des suspicions. Elle était calme… Bien trop calme… Et cela m’inquiétait au fur et à mesure que les secondes s’égrenaient entre nous. Et puis le silence revint entre nous, alourdissant l’atmosphère de mon côté. Voyant ma crispation et mon envie de savoir, ma cousine se mit à me sourire. Sourire qui ne lui ressemblait pas… Sourire factice. J’soupirai en regardant ailleurs, pendant que je sentis l’immense navire s’ébranler. On avait levé l’ancre et sans doute que le bateau commençait doucement à quitter Whiskey Peak. Ceres devait être entrain de donner les différentes consignes sur le pont. Elle gérait, cette petite !

      • La mandataire du gouvernement est de mèche avec cette Pénélope…

      • HEIN ?

      • Chuut ! Moins fort idiot !

      • Qu’est ce que tu m’racontes encore ? T’as encore eu des embrouilles avec le colonel Solète ? Lui demandais-je d’un air un peu exaspéré.

      • Rien à voir. Et puis il n’est pas dans mes habitudes de te mentir, Salem. Je ne sais pas quel est leur véritable lien, mais elles sont ensembles. Pour te surveiller ? Te nuire ? Je ne sais pas, mais une chose est sure, c’est qu’elles travaillent ensemble ! J’ai surpris une de leur conversation ce matin, un peu après ta courte réunion. Je n’ai pas entendu grand-chose, mais elles ont un lien étroit c’est clair. Un peu comme toi et moi si on veut comparer. Ces filles viennent peut être du gouvernement.

      • T’es sûre de ce que tu dis ?!

      • Certaine ! Et j’commence même à douter de l’identité de ces deux femmes… Tu n’trouves pas ça bizarre de n’avoir jamais entendu parler d’une certaine colonel Solète ? Elle n’est ni de ta promotion, ni de la mienne, encore moins de celles des plus jeunes comme le lieutenant-colonel Mashida…

      • Mon père a quand même parcouru son dossier…

      • Tu connais Oncle Keegan mieux que moi non ? Un gouvernemental à bien pu être dans le coup. L’idée n’est pas à écarter…

      • Putain…

      Ketsuno finit par me gratifier d’un baiser sur le front avant de se relever. Elle aussi devait s’assurer de la bonne progression du Léviathan qui avait maintenant quitté les berges de la première île. Elle me fit un signe fluet de la main en guise d’au revoir et sortit de la chambre non sans m’dire : « Repose-toi comme il faut et réfléchis bien à ce que je t’ai dit. Ah au fait, il y a de nouveaux officiers qui nous rejoindrons à Little Garden. La nouvelle vient de Mariejoa. » La porte se referma derrière elle et j’eus un soupir. Ketsuno m’avait troublé avec ses révélations. En même temps, plus rien ne devait m’étonner avec la nouvelle que m’avait annoncé l’agent Red il y a deux jours de cela à propos de mon médecin Ryuuzaki. Ce dernier était un Cipher Pol qui s’est infiltré dans l’équipage, ce qui expliquait pourquoi je l’avais renvoyé à d’autres occupations lorsque j’avais senti que ma cousine avait voulu échanger avec moi. Là encore, j’me mis à sourire tout seul. Il y avait décidément plusieurs taupes dans ce navire… M’enfin… Encore fallait-il que je m’occupe du cas Solète pour m’assurer que Ketsuno disait toute la vérité. Du boulot en perspectives… Le scoop m’empêcha même de dormir durant toute la nuit. L’un de mes objectifs était maintenant de percer le secret Pénélope… C’qui promettait d’être long et laborieux…