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Troisième chapitre, verset 3 ; Salem VS Pénélope

    • Dans dix minutes, rends-toi à l’ouest de l’île, derrière les maisonnées. Il y a un vaste terrain entre les gigantesques cactus. L’endroit n’est pas véritablement caché, donc t’auras aucun mal à m’trouver sur place. Oh… N’oublie pas tes armes pour l’entrainement.

    Keutcha !

    L’approcher directement, hm ? Nan nan. J’avais la flemme, là. Ce pourquoi j’étais passé par mon sempiternel escargophone noir pour lui donner quelques brèves indications, quant au coin que nous allions squatter pour notre entrainement. Brèves, j’avais dis ? Hmm… Non. Disons pauvres. Mais j’m’en foutais un peu. Et comme j’l’avais si bien signifié, le terrain n’était véritablement pas caché. C’était pas non plus comme si Pénélope était archi nulle en matière d’orientation… ‘Fin, j’crois bien. Même si après, j’en savais pas grand-chose… Et puis tant pis. L’allait se débrouiller. C’était pas comme si c’était une p’tite fille. La preuve en était qu’elle était la seconde du Léviathan, même s’il y avait encore quelques contestations muettes. Contrairement à ma bouille, celle de Pénélope n’plaisait pas à bon nombre de personnes. J’faisais partie de ces personnes, fut un temps. Jusqu’au cap des jumeaux où elle m’impressionna par sa volonté d’fer lors des combats. Administratrice de la logistique hein ? J’avais envie de lui ôter ce rôle pour la pousser à la bastonnade comme moi. De toutes façons, elle serait un atout majeur si jamais bataille il y avait dans l’avenir. Une sorte de Joker qui pourrait débloquer maintes situations avec le pouvoir extraordinaire qu’elle détenait. Pouvoir qui m’obnubilait vraiment. Puisque c’était en grande partie à cause de cette aptitude que je prenais la charge de son entrainement. Histoire de m’assurer que je n’avais pas rêvé ce jour là. Et qu’elle détenait bel et bien le haki…

    Mais qu’est-ce que j’foutais encore sur le pont à fumer moi ? A croire que le bon temps m’rendait encore plus apathique que d’habitude. C’était chiant la fainéantise, j’vous jure. Pourtant, j’y pouvais presque rien. J’décrivis une sorte de moue contre moi-même avant de continuer à fumer en regardant les habitants qui passaient et repassait dans la ville. Il y avait de belles filles quand même. J’vis même une blonde à forte poitrine, c’qui m’fit baver à un certain moment. Mais Ketsuno, on n’sait pas quel miracle, s’trouva être dans les parages et m’donna un bon coup d’coude que j’sentis passer. D’quoi m’obliger à reprendre contenance. J’la vis continuer sa route tranquillement, pendant que j’recommençai à fumer ma clope. Dire que j’devais bouger avant que Pénélope m’rejoigne… Grumph !!! Et si j’annulais son entrainement pour aller draguer et foutre une belle fille dans mon pieu ? ca compenserait grave mon manque… Mais après, c’était p’être pas une bonne idée. L’autre folle allait croire que j’la prenais pour un jouet à qui j’donnais des ordres comme ça, pour l’simple plaisir de l’emmerder. L’avait p’être pas autorité sur moi, mais elle pouvait sans doute m’piquer une gueulante. C’qui n’était pas pour m’faire plaisir. Elle allait de toute manière, avoir raison. Sans compter que j’étais homme qui n’savait pas remettre les femmes à leur place, qui n’savait pas leur crier dessus et tout... J’étais trop débonnaire … Trop galant même… Enfin galant p’être pas… Maiiiis bon...

    Après avoir fini ma deuxième clope d’la journée, j’décidai enfin d’me bouger l’derche. L’était temps. J’fourrai mes mains dans mes poches avant de descendre du navire, non sans me ramasser un bon nombre de salutations de la part de mes hommes que je croisai. Dire bonjour à tout ce petit monde n’était pas tâche facile, aussi pressais-je le pas, pour quitter le Léviathan. Une fois sur la terre ferme, j’respirai un bon coup, avant de reprendre ma contenance nonchalante de tous les jours. L’soleil apparaissait enfin, d’quoi m’faire sourire. J’n’aimais pas tellement la brume. Ajouté au fait qu’avec ma peau mate, l’était plutôt difficile pour moi de résister au froid. J’allais dépasser la maison du maire quand une très belle femme à la très forte poitrine m’fit un sourire radieux. Envoûté par cette délicate attention à mon égard, j’lui souris niaisement à mon tour, avant d’percuter un mur, faute d’attention. J’tombais sur mon dos, avant que la jeune femme n’éclate de rire et n’me vienne m’aider à me relever. Elle m’gratifia d’un somptueux baiser sur le front avant que mon teint n’devienne livide. J’arborai un sourire identique en tout point au précédent, et regardai la jeune fille s’en aller après m’avoir fait un signe de main gracieux. La manière dont elle remua son popotin bien rond m’acheva, de telle sorte que j’me mis à saigner des narines, avant d’reprendre mon chemin, un peu groggy par la rencontre que j’fis. Si Pénélope n’m’amochait pas trop, j’allais l’avoir dans mon lit ce soir, sûr et certain !

    Avec beaucoup de difficultés et à la manière d’un soulard, j’m’éloignai de la petite ville érigée au sud de l’île, avant d’me rendre à l’extrême ouest. C’était un terrain que m’avait conseillé l’maire pour m’entrainer. A mon arrivée sur les lieux, j’remarquai qu’il n’avait pas menti : Un peu trop caillouteux p’être, mais assez dégagé pour que j’puisse m’permettre de grosses attaques contre Pénélope que j’n’allais certainement pas ménager. Qu’elle l’voulait ou non, il allait avoir d’la baston. Un minimum au moins. J’remarquai cependant quelque chose d’anormal au niveau des cactus géants. Leurs épines n’étaient autres que des pierres tombales. D’quoi assombrir ma mine joyeuse. Une goutte de sueur coula soudainement sur l’une de mes tempes. Qui étaient tous ces morts ? Des pirates… ? Des révolutionnaires… ? Les civils de cette ville… ? Ou encore des marines… ? Non… Pas des marines. Si c’était l’cas, l’île n’aurait plus existé depuis suite à un buster call. Mais j’devais quand même avouer que cette image m’donnait la chair de poule… Sans compter les questions que j’me posais déjà avant. M’enfin bref… Toujours est-il que j’avais pour habitude d’ne pas me mêler des affaires d’autrui, sauf en cas d’injustice flagrante. J’n’allais donc pas chercher à savoir plus que c’que j’voyais là. Aussi m’étais-je assis à même le sol en posant la garde mon meitou sur mon épaule. L’coin était favorable à la méditation. C’que j’avais soudainement envie de faire. Mais bientôt, des pas approchèrent, et sans même regarder en arrière, j’m’exprimai directement…

    • Prête pour l’entrainement ?
    Pénélope trouva étrange ce message par escargophone interposé. Ce pouvoir qu’elle avait éveillé n’était-il pas la cause de cet émoi qu’elle observait autour d’elle ? Depuis, les couloirs avaient une forte tendance à être désertés à son arrivée et les discussions à se finir dans la précipitation. Elle sentait qu’autour d’elle, personne n’était préparé à voir cette rareté en action et que cette puissance conjuguée à son caractère difficile impressionnait grandement l’équipage. Ceci se traduisait par une certaine paix obtenue depuis qu’on pouvait la reconnaître comme véritable officier actif du Léviathan. Cependant, ne lui profitait que la raréfaction d’emmerdeurs dans son entourage proche.


    Elle accepta non sans fierté son nouveau statut. Par contre, elle s’étonna que même le colonel Fenyang n’ose plus l’approcher. Lui qui n’hésitait nullement à se retrouver dans l’entourage de toute femme en âge de procréer l’avait invitée à un rendez-vous par message interposé.



    * Peut-être est-ce sa conception du romantisme, qui sait ? *


    L’élément supplémentaire à noter était qu’il n’avait que vaguement noté l’endroit où aurait lieu cette rencontre. S’il s’attendait à ce que la jeune femme parte en vadrouille pour lui faire plaisir, il se mettait le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Il avait beau se montrer mystérieux, il était obligé de s’y rendre à ce lieu, elle n’aurait qu’à le suivre.


    Ainsi fut fait, elle chemina dans son sillage pendant qu’il sablait le sang de ses narines avant de faire un câlin à un mur. Elle se demandait si c’était une bonne idée qu’il l’ait invitée à se battre vu la forme dans laquelle il semblait être. De l’anémie probablement, elle avait vu des taches similaires un peu partout sur le navire, dont une grande près des douches réservées aux femmes. Heureusement, elle était préservée de son voyeurisme vu la présence de toutes les commodités dans sa cabine d’officier.



    « Vous devriez vous supplémenter en fer. Vous n’aurez bientôt plus de sang à perdre si vous continuez à ce rythme. »



    Elle souriait malicieusement pendant qu’elle se mettait en face de lui. Elle en profita pour le frôler, mettant pendant un court instant sa main sur son torse et sa poitrine contre son dos. À bien examiner ce qu’elle faisait, elle se disait que ce n’était que par jeu, elle voulait voir si elle aussi pouvait lui faire de l’effet. La vanité et la curiosité la poussaient à le provoquer et à observer ses réactions.


    * Il faut que je me reprenne, j’ai un nouveau pouvoir à tester, je n’ai pas le loisir de m’éparpiller. *


    Elle ramena donc un peu d’ordre dans ses idées sans pour autant chasser la lassitude qu’elle voulait tromper par sa coquetterie. Le lendemain de ce combat avec les hommes-poisson avait été une rude épreuve et son corps était encore un peu engourdi depuis. Elle allait donc chercher dans cet exercice physique la catharsis de sa frustration née de ce qu’elle considérait malgré tout comme une défaite, il était intolérable qu’elle perde connaissance face à ses ennemis.


    « Si tu permets, j’ai envie qu’on s’échauffe sans armes. Je ne sais pas si tu as l’habitude de te battre à main nue. Mais, il faudra bien parce que je ne compte pas te donner le temps de te préparer. »


    Là, dessus, elle engagea l’affrontement. Un enchaînement simple pour se mettre en train trois directs du gauche rapides avant d’enchaîner sur un bon crochet du droit. Elle fit un pas de côté avant de lever son tibia droit sur le flanc gauche de son adversaire. Elle n’avait pas tapé fort, mais au moins, la lourdeur de ses articulations commençait à s’estomper. Le seul remède de la lourdeur qu’elle ressentait dans chaque articulation était l’action et ce Salem ferait un beau sac à sable.


    Dernière édition par Pénélope Solète le Ven 9 Mar 2012 - 22:31, édité 1 fois
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      • Grumph !!!

      ‘Vais finir par penser qu’elle est TROP bizarre cette femme. C’était quoi ce conseil à deux balles ? Elle m’avait suivit ? Elle avait tout vu ? Ouais. Apparemment. C’est curieux parce que j’n’avais senti personne derrière moi. A croire qu’elle était une pro dans la filature. D’quoi me rendre amer sur l’coup. Son approche physique n’me dit rien qui vaille, et perso, ma mine se renfrogna encore plus. J’l’avais p’être accepté en tant qu’officier, mais force était d’avouer qu’elle empiétait un peu sur mes plates bandes, moi qui aurait voulu avoir l’rôle exclusif de meneur du Léviathan. L’étais forte la fille, j’lui reconnaissais ça. L’étais admirable au combat et ça aussi, ça forçait mon respect et ça m’obligeait à l’accepter. Mais elle était colonel, tout comme moi… Et c’était la pilule qui n’passait pas. J’suis pas si macho que ça, mais elle réveillait presque ce sentiment en moi. Avoir comme une femme comme égale dans un projet où elle n’a rien foutu, c’est hard quand même. Quand elle finit par s’éloigner, un sourire s’inscrivit sur mes lèvres. Mais pas pour très longtemps. Car la phrase qu’elle me sortit et les droites qu’elle m’administra sec en pleine tronche sans crier garde, m’firent mal. Très mal. En c’qui concernait son tibia par contre, j’avais réussi à l’choper par pur réflexe, avant d’me mettre à sourire. Sourire ensanglanté parce que ouais, mon nez avait prit gros de ces coups. Elle frappait fort, et j’saurai m’en rappeler à l’avenir…

      • C’est moi ou tu m’portes rancune ? Parce que là, c’est pas un échauffement… Limite on pourrait appeler ça une correction.

      Mon sourire devint presque carnassier au fur et à mesure que les secondes s’égrenaient. J’avais maintenant réussi à enrouler mon bras autour de sa cuisse et commençait à exercer une pression pas vraiment agréable pour elle ; à la limite d’vouloir tordre sa jambe même. J’devais tout d’même avouer qu’elle était plutôt bien gaulée la Pénélope. Poitrine agréable à regarder, cuisses pleines qui donnaient sur un cul promettant monts et merveilles ; bref, la panoplie d’la jeune femme qui n’avait rien à envier à personne. J’aurai bien voulu prolonger ma paluche jusqu’à sous sa jupe, sauf que voilà, ma première attaque partit. Vive et percutante. Au point où mes jointures avaient craqué de façon sinistre. Un bon uppercut d’ma main de libre pour lui faire comprendre que le Fenyang était aussi doué dans la castagne, et qu’il pouvait s’passer de son meitou. J’y étais pas allé d’main morte, puisque le coup la propulsa dans les airs. Je dus lâcher sa cuisse à mon grand désespoir (Le gros pervers) avant d’la voir décoller façon missile. Mais la story ne s’arrêta pas là. M’avait quand même tapé cinq fois, et même que l’attaque de son tibia avait trouvé succès sur mon flanc, avant que j’ne puisse le retenir contre moi. Sur qu'elle n’allait donc pas s’en tirer comme ça, vu que j’voulais lui rendre coup pour coup. Faut p’être pas exagérer, mais la surprise sur laquelle elle avait misé m’avait fouetté l’égo. On n’fait pas dans la fourberie entre marines, namèho !

      • Go go go !

      Décollage immédiat. J’avais légèrement fléchi les genoux avant d’bondir vers elle. Histoire d’ne même pas lui laisser l’temps d’une quelconque réaction. Comme c’qu’elle m’avait fait. M’rendait un tantinet rancunier, la Pénélope. Et c’est bien la première fois que j’n’éprouvais pas de remords à taper correctement dans une femme. Il n’fallait cependant pas que j’en prenne l’habitude, sous peine de perdre ma galanterie. Quoiqu’aux yeux de l’officier Solète, c’était p’être cuit. Toutes ces pensées affluèrent en quelques secondes seulement dans mon esprit, temps qui m’permit d’la rattraper dans les airs… « T’ferais mieux d’ne pas dormir. » Avant d’lui flanquer deux trois poings du gauche, un peu à sa manière, et ce dans les airs. Mes coups furent plus véhéments que les siens. P’être parce que j’suis le mâle d’entre nous deux. Mais aussi parce qu’elle partit s’manger le sol graveleux dans les secondes qui suivirent mes agressions répétées. Alors que j’effectuai ma descente, une poussière effective s’éleva au point d’impact. Œil pour œil, dent pour dent. Pénélope devait avoir fière allure maintenant. C’qui m’fit un peu rire. Il m’fallait n’pas non plus l’amocher à mort. Sinon j’allais m’ramasser l’autre mandataire du gouv’. Tiens… En parlant de cette dernière, celle-ci n’avait tellement plus bronché depuis notre première rencontre à Shell. D’quoi m’faire des vacances, j’vous jure. J’finis par prendre un autre élan, avant d’me mettre à courir vers la poussière où Pénélope avait chuté. J’ne voyais p’être pas grand-chose, mais il n’était pas questions de lui laisser ne serait-ce qu’un temps de répit…
      Encore un qui cherchait à la tuer. Les entraînements avec elle dégénéraient un peu trop souvent à son goût à un duel à mort. Que ce soit une marque de respect, puisque ne pas retenir ses coups sous prétexte qu’elle était une femme pouvait être considéré en tant que tel, ou le témoin d’une haine farouche et indissoluble, il abusait. Elle avait senti douloureusement une côte se rompre pendant le second assaut qui l’avait projeté au-dessus du sol. Quelle déchéance de se voir tant dominer ! Ce combat unilatéral lui rappelait son bref affrontement avec un échevelé dont elle ne connaissait même pas le nom, un parangon de la goujaterie s’il en était.


      Enfin, elle avait répliqué non sans mal pendant qu’il assaillait ses défenses vaillamment. Elle était certaine d’avoir placé, dans la foulée, des coups qui comptaient, ceux qui laissaient des souvenirs impérissables tant physiquement que moralement. De son côté, les voyants étaient au rouge et le carmin qui lui montait aux lèvres, moussu comme un vin de champagne lui promettait une longue convalescence ultérieure. Il l’avait salement amochée et une esquille s’était fichue dans son poumon. Bien que le danger vienne de ce sang, ce qui lui faisait le plus mal était sa propre respiration. Essoufflée, elle tentait d’aller par-delà sa peine pour se maintenir dans un état de conscience acceptable. Elle avait vu ce regard dans bien des yeux et il ne signifiait qu’une chose : toi ou moi. Dans ce cas, ce serait elle. Elle ne comptait pas le tolérer.


      L’écran de poussière lui offrit un certain répit néanmoins. Aucun intérêt en ce qui concernait cette souffrance poignante qui la plierait en deux si ce n’était sa détermination sans faille et sa conviction que son adversaire, lui, partait pour le grand jeu, dispenser la mort en dépit du caractère informel de cet affrontement. Ce qui pouvait retourner la balance de son côté, était cet avantage stratégique qu’elle n’avait même pas provoqué. Il était largement au-dessus physiquement, mais ce manque de visibilité pouvait lui offrir le moyen de rétablir la balance, au moins calmer ses ardeurs en lui faisant don d’une blessure aussi sérieuse que la sienne. De cette manière, il réfléchirait à deux fois avant d’y aller à fond avec elle. Elle avait bien fait de demander à Emmie de ne pas la suivre, cette godiche serait intervenue en sa faveur et ç’aurait été bien trop suspect.


      Sur fond d’une respiration laborieuse, elle tentait de repérer le mouvement de son ennemi. Celui-ci se précipitant sans la localiser dans sa brume s’était tracé une cible sur son dos. En effet, elle pouvait deviner sa position pendant que lui n’avait d’autre choix que de tomber nez à nez avec elle pour la trouver vu son immobilité patente.


      Se mordant la lèvre inférieure pour contenir l’épuisement dans lequel la jetait tout le drame de son affection, elle s’élança d’un « Soru » pour se placer pile derrière son infortunée cible. Sans se faire prier, elle planta équerre sur équerre au revers du poitrail de cet enfoiré. Brûlant tout ce qu’elle avait comme énergie, elle s’aidait du « Shigan » pour mordre la chair profane de ce salopard. La haine d’avoir était rossée comme la dernière des paysannes qui se faisait corriger et la fureur de voir cette fierté hautaine quand il la prenait d’assaut confiant dans sa supériorité faisaient de la flamme qui l’animait un brasier digne du Tartare. Elle exultait au spectacle du sang qui giclait de cette infâme ordure qui avait osé la mutiler.


      Bien qu’elle ait l’impression que cela dura un temps infini, elle ne mit pas plus de cinq de ses projectiles dans le dos de son ennemi avant de constater que ça n’allait pas le blesser tant que ça. L’écume aux lèvres, elle fit appel à l’énergie qui l’avait habitée contre les hommes-poissons, elle balança une tarte bien sèche au creux des reins du colonel. Une tarte agrémentée d’un Haki hautement dense en détestation farouche. Il allait déguster ce connard et elle lui souhaitait de s’étouffer avec sa spécialité.


      L’impact que produisit la rencontre peu aimable du poing et du flanc souffla le sable soulevé par l’affrontement. Pénélope restait immobile, se tenant à peine debout. Son teint terreux, ses nombreuses ecchymoses et sa station debout peu assurée renseignaient sensiblement sur le fait qu’elle approchait ses limites. Seul son regard démentait la gravité de son état. Ce que son corps perdait en vigueur, son âme l’explicitait à travers ses yeux, deux phares impétueux exprimant toute la détermination qui l’habitait. D’une voix haletante, elle s’adressa à Alheïri :



      « C’est que maintenant que j’ai de la rancune pour toi. C’est un entraînement, connard, j’allais pas te caresser la joue. Comment on appelle ça le fait que t’essayes visiblement de me tuer ? Une légère animosité ? Une fougue incontrôlable ? »


      Elle ne put finir de l’apostropher vu qu’une nouvelle gerbe de sang remonta dans son gosier pour finir sur le sol. Cependant, elle réaffirma sa prise sur les deux équerres qu’elle tenait encore dans ses mains. Elle se sentait le devoir d’être prête au moins pour une dernière joute, ne pas perdre sans faire ravaler à ce monceau informe de prétention mal placée son orgueil surdimensionné.
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        J’aurai dû mieux m’préparer en attendant que l’écran de fumée s’dissipe. J’aurais dû en effet. Mais au lieu de ça, j’m’y étais précipité comme un inexpérimenté du combat, sachant pertinemment que mon adversaire aurait un sérieux avantage. Et ce qui devait arriver, arriva : Pénélope m’avait eu plusieurs fois et n’y était pas allée de main morte. Entre les piques que j’avais ressentis dans mon dos à la manière d’une balle de revolver qui vous meurtrissait la chair, et l’espèce d’onde de choc qui s’était heurté à mon flanc gauche, j’puis vous assurer que j’ne sus comment réagir, ni où donner d’la tête. J’avais été perdu. L’impact du dernier coup m’propulsa très loin d’ma subordonnée, et j’eus même à cracher quelques gerbes sanguinolentes les yeux vitreux, pendant mon trajet forcé. Elle m’avait eu et elle pouvait en être fière ; parce que m’trainer la gueule sur plusieurs mètres au sol à la seule force d’un poing, c’était pas donné à tout l’monde. Conclusion : Quatre à cinq trous dans mon dos, le nez plus que jamais amoché, la face pleine de sable et plus important encore, l’flanc gauche sérieusement touché. Quelqu’un d’ordinaire aurait rendu l’âme. Quelqu’un d’un peu plus dur aurait gémit de douleurs en s’roulant au sol comme un taré. Mais j’étais beaucoup plus que ça, puisque j’me relevai en quelques secondes seulement, m’débarrassant de ma chemise en lambeaux, l’meitou planté près d’mon pied droit. Par l’plus grand des hasards, elle m’avait renvoyé à ma place initiale. Bien…

        • C’est un entrainement connasse. J’n’allais pas non plus t’caresser la joue. T’es colonel, j’le suis aussi. Comment pouvais-je savoir l’écart flagrant de nos niveaux, hm ? J’suis pas devin moi. Et quand on voit c’que tu viens d’me faire au flanc, on peut s’demander si tu fais bien de jouer à la victime. Franchement, j’me demande si t’as bien fait de venir avec nous… Tu t'évanouis en plein combat à Reverse Mountain, j’décide d’ne pas t’en tenir rigueur et même de t’entrainer ; et après quelques trois quatre attaques, madame à l’culot d’se plaindre. Non mais t’es GON - FLÉE Solète !!

        J’avais haussé d’un ton à la dernière phrase et ma mine n’était plus renfrognée, non. Pour tout vous dire c’était pire ! Mademoiselle m’avait fait sortir d’mes gonds. C’était rare ouais, mais l’fait qu’elle m’énervait déjà un peu n’avait rien aidé à l’assimilation de ses mots plutôt déplacés. Elle avait eu d’la chance franchement. Parce qu’avec un sabre, sans doute qu’elle n’aurait pas eu l’monopole d’la parole. A mains nues, j’étais moins dextre et moins efficace qu’avec mon épée. Épée dont j’m’armai d’ailleurs. Mon but n’avait été que d’lui rendre la monnaie pièce, tout en ayant été emporté par une petite rancune, c’est un fait. Mais d’la à m’traiter de « Connard » pour de simples attaques SANS meitou, c’était trop fort. Bien trop fort ! Sans compter que ma rancune s’justifiait tout d’même vu comment elle m’avait pété le nez sans une seule once de vergogne. Les coups fourbes d’ce genre, c’est p’être tolérable avec les ennemis, mais avec un allié qui avait la bonne foi de vous remettre à niveau par l’biais d’un entrainement, ça passe moins. Questions d’éthique, mais mademoiselle en avait-elle ? Pas si sûre que ça. Sur l’coup, j’fis un pas en avant, d’un air menaçant, avant d’me rendre compte que j’étais à deux doigts d’la buter froidement si ma colère continuait de croitre d’la sorte. Ainsi donc, j’fis en sorte de respirer profondément non sans serrer la garde d’mon sabre. Il m’fallait expulser ma colère… Et j’eus rapidement une idée très lumineuse…

        • Et quand j’veux tuer quelqu’un Pénélope, j’ne me réduis pas aux coups de poings !

        J’portai mes deux bras à la garde de mon meitou avant de décrire un mouvement de coupe devant moi qui brassa horriblement l’air. S’en suivit automatiquement une gigantesque onde tranchante orangée qui se mit à fendre la terre qu’elle parcourait, tout en s’dirigeant d’une très grande rapidité et dans un bruit sourd vers Pénélope. Pendant la progression de mon attaque, j’me redressai en souriant légèrement. C’était bon d’se défouler de la sorte, j’vous jure. Et ça allait montrer à cette pimbêche que malgré ma rancune, mon but n’avait jamais été d’lui faire la peau. A quoi cela m’aurait-il servi et quelle idée d’ailleurs ? Pénélope serait la preuve même aux yeux du gouvernement mondial que j’étais l’un des hommes forts de cette nouvelle génération. Et que j’bossais au nom de la justice, la vraie ! Mon énorme lame de vent décrivit une nouvelle courbe, évitant ainsi tout contact avec la jeune femme, avant d’aller se heurter plus loin à l’un des gigantesque cactus. Une fissure se dessina surtout le long dudit géant cactus, avant que celui-ci n’se sépare en deux parties égales qui échouèrent au sol dans un vacarme assourdissant, ébranlant ainsi presque toute l’île. Et même qu’on pouvait voir les nuages de poussières qui s’élevaient au ciel à des kilomètres à la ronde. Une attaque dévastatrice comme Whiskey Peak n’en avait jamais connu. Pendant ce temps, j’craquai les jointures d’mes paluches d’un air plus calme qu’auparavant…

        • J’vais devenir plus souple, si c’est c’que tu désires. En garde !

        J’avais laissé un court instant avant d’parler, histoire que l’bruit ne l’empêche pas d’m’entendre distinctement. Fallait avouer que j’avais fait fort. L’attaque n’était pour l’intimider mais plutôt pour l’avertir et lui montrer à quel point j’avais été « aimable » avec mes agressions précédentes. Avec l’meitou, c’était autre chose. J’m’aidai d’ailleurs de ce dernier que j’utilisai pour trancher l’air encore une fois, tout juste après mes paroles énoncées. De petites ondes tranchantes se dirigèrent vers mon opposante. Elles se réunirent bientôt et prirent la forme d’une demi-sphère contondante qui menaçait de s’écraser sur la jeune femme si jamais elle n’se bougeait pas l’derrière. Une attaque toute simple qui lui permettait d’se remettre en jambes. Du moins c’est c’que j’voulais bien croire. J’me permis même d’hausser mes épaules, avant de m’élancer une nouvelle fois vers elle, en longeant l'énorme crevasse que j'avais engendré au sol. Profonde de quelques mètres, elle s'étalait même jusqu'au cactus que j'avais abattu. J’avais lâché mon sabre pour lui laisser la marge de mieux se défendre et attaquer. Mieux valait n’pas la rendre invalide en lui cisaillant une quelconque partie de son corps. Même si c’était pas vraiment l’envie qui m’manquait, blagues mises à part. J’me dirigeai encore vers la gueule du loup et j’eus même un sourire. Si jamais Pénélope réussissait à éviter mon attaque et que celle-ci produisait un nouvel écran de fumée en s’écrasant au sol, j’risquai d’perdre toutes mes dents cette fois en étant à sa merci. Sur qu’elle m’ferait regretter.
        * C’est un gros coup que je lui ai mis, mais il est encore solide. Moi par contre, je m’approche de ma limite et je ne peux pas me permettre de perdre connaissance devant ce dingue. *


        Pénélope se demandait s'il y avait un moyen de se barrer. Parce que bon, elle perdait bien trop de sang et l’autre gland était sémillant de santé. Il la dégoûtait tellement il se sentait à l’aise avec ses blessures. Comme quoi, il était des gens capables d’être pénibles en tous points. Son habitude de faire des discours à la con et de se faire passer pour un sauveur faisait de lui une bête de concours, un emmerdeur né. Par contre, il mentait, il mentait mal. Ça se sentait qu’il ne s’entraînait pas vraiment ; il gueulait comme un enfant à qui on avait enlevé son jouet. Elle, de son côté, retrouva son sang-froid. Ce n’était pas le genre du Cipher Pol que de laisser un combat perdu d’avance se finir. Elle avait eu du bol la dernière fois, avec le gros taré, mais là, la chance n’y ferait rien. Il fallait trouver le moyen d’abréger. Par contre, elle ne put se retenir de répliquer :


        « C’est toi qui parlais de rancune, couillon. Moi je m’en fous finalement. T’es ni le premier, ni le dernier de mes prétendus camarades à essayer de me tuer. Tu tolères le fait que j’aie perdu connaissance ? Mais je t’emmerde mon petit pote, je ne t’ai pas demandé ton avis, ni ton aide. C’est toi qui viens me gonfler avec ton entraînement. Laisse-moi te montrer que j’ai encore deux ou trois trucs pour toi, ramène-toi. »


        En vérité, le coup du cactus géant l’avait impressionné, toutefois elle n’était pas prête à le lui avouer, ni même à en convenir intérieurement. Elle ne pouvait pas le laisser partir sans lui remettre les idées en place. Une simple concession à sa fierté, après, promis, elle irait se rafistoler. En plus, le salopard avait dit qu’il se montrerait souple. Comme si elle allait subitement ne pas profiter des ouvertures qu’il offrirait. C’est bien un truc de la marine ça ; faire le fier, combattre avec ses sentiments, ne pas essayer de tuer. On ne lui avait pas appris à se battre comme ça. L’essentiel de son entraînement portait justement sur ce genre de situations, le genre où elle avait perdu d’avance et devait prendre la bonne décision : la fuite ou la ruse, les deux seules options qui lui restaient à présent. Elle opta pour les deux. Le temps qu’il comprenne qu’elle, de son côté, ne se battait jamais à moitié, elle aura levé le camp en ne lui laissant que l’amer souvenir d’une équerre profondément fichée dans son cul.


        Il n’apprenait vraiment pas de ses erreurs, ou alors, il la sous-estimait. C’était son problème. Pénélope n’allait pas se faire prier pour en profiter. Elle envoya la sphère bouler et profita du sable soulevé pour envoyer une équerre en direction de l’homme qui courait vers elle. Instantanément, elle se retrouva suspendue quelques mètres plus haut, libérée du manque de visibilité. Elle profita du contact de son projectile avec ce qu’elle devinait être la silhouette du colonel pour repérer sa cible et l’attaquer avant qu’elle ne bouge trop. Cette fois-ci, elle s’aida du Haki et fit pleuvoir sur son adversaire une pluie de compas rendus plus perçants grâce à son nouveau pouvoir. Ce n’était pas une technique vraiment au point et elle agissait plus par instinct que par réelle maîtrise. Déjà sans cela, ils étaient des armes redoutables, doutées de deux aiguilles au lieu d’une seule, des aiguilles propres à vous fendre en deux un crâne lambda. Puis, quand elle sut avec exactitude où il se trouvait et quand il devint évident qu’il l’avait repérée, elle se projeta d’un « Soru » à son niveau.


        C’était le moment de se distinguer. Elle n’avait pas su repérer le moment où elle s’était trop engagée dans ce combat, le moment où bascula sa résolution pourtant récente de ne pas faire durer l’affrontement au péril de sa vie. Elle s’était simplement emportée et ce qu’elle avait reproché tantôt à cet homme, elle faisait de même. Ces pensées se rassemblaient confusément en elle pendant qu’elle se portait à l’assaut de ce cuir bien trop épais pour ses coups. Cette fois-ci, il fallait qu’il cède puisqu’elle n’avait plus de jus. Le moment où son poing percuterait l’autre, il y aurait un vainqueur et un perdant. Alors, elle balaya ses doutes, elle sentait le soutien de ceux qui avaient toujours été là dans l’adversité comme dans la liesse. Elle sentait qu’elle leur devait d’être vivante, mais surtout de continuer à vouloir l’être et à faire un pas en avant chaque jour. Elle canalisait autre chose que sa haine, elle canalisait tous ses sentiments qu’elle bonifiait avec le recul qu’elle prenait à cet instant. Pénélope était transcendée par une grâce divine dans ce bourbier chaud, sec et poussiéreux. Elle comprenait que son pouvoir revêtait bien d’autres aspects qu’elle ne le croyait de prime abord. Il ne se limitait pas à son envie de nuire, il prenait naissance dans tout ce qui était intense en elle, tout ce qui exprimait sa force, le fondement même de son être, le bon et le mauvais en elle. Aussi, la lumière se fit plus intense exprimant toute la volonté dont elle était capable, jamais elle n’avait atteint un tel degré de sérénité et son conflit avec Fenyang devint subitement désuet.


        Son geste s’interrompit à quelques centimètres de son adversaire. Qu’il l’ait dominée en force ou non, elle sentait qu’elle avait gagné quelque chose de précieux. Cette expérience la remuait pendant que Salem réapparaissait dans son champ de vision. Elle allait devoir repenser beaucoup de choses, acquérir ce pouvoir l’avait fait murir, ou alors, elle l’avait acquis justement parce qu’une pensée intérieure avait déclenché son ascension vers un état d’esprit plus noble.



        « Ce pouvoir n’est pas à usage de mesquineries. Il lui faut autre chose qu’une rivalité stupide. Il est temps d’arrêter cet entraînement, tu as gagné et moi aussi en quelque sorte. Il vaut mieux qu’on rentre avant que je finisse de perdre mon dernier litre de sang. J’ai tellement de choses à méditer. »


        Il fallait qu’elle se décide enfin sur ce qu’elle voulait faire de sa vie. Il lui fallait une cause à laquelle elle serait fière de donner sa vie, puisqu’on crevait tous, elle ne saurait tolérer sa passivité plus longtemps. Un long processus s’enclenchait en elle. Elle avait peur du résultat, mais elle savait qu’elle empruntait un passage obligatoire. Pendant qu’ils marchaient vers le Léviathan, elle repensait à sa vie et à ses aspirations. Elle voulait démêler tout cela pour avoir une vie nouvelle, pas forcément différente du point de vue pragmatique cependant, si contrastée d’un point de vue spirituel.
        • https://www.onepiece-requiem.net/t3228-penelope-solete-agent-du-g
        • https://www.onepiece-requiem.net/t3171-penelope-solete-secretaire-en-attente-de-validation-3-4
          Rivalités stupides ? Mesquinerie ? J’ai bien entendu ? Pfff…

          Tout de suite les grands mots. Et dire qu’elle avait clairement utilisé son haki pour se servir de ses projectiles plus détestables les uns que les autres. Délire quoi. J’me demandais encore comment j’m’en étais sorti sans crever d’ailleurs. Utiliser une multitude de compas pour m’attaquer alors que j’étais désarmé ? Non mais c’est fort… Et c’est là qu’elle m’avait clairement montré sa rancune envers moi. Décidemment, notre relation n’allait pas s’arranger de sitôt et j’ne voyais pas comment elle le pourrait. Tout comme Pénélope, j’pissais le sang et certains de ses projectiles détestables s’étaient plantés bien profond dans la chair de mes épaules et de mon dos. Un vrai porc-épic j’étais, même si cela n’m’empêchait pas de sourire, il faut l’noter. Assis à même l’sol, j’m’étais mis à retirer un à un les compas qui avaient réussi à m’avoir malgré ma tentative de repli stratégique. Quelle idée de combattre avec du matériel scolaire aussi… ? Nan mais franchement ! La Pénélope était juste bizarre jusqu’au bout des ongles. Et j’pouvais même vous dire qu’elle m’inquiétait. J’l’avais clairement vu utiliser le rokushiki et ce malgré la poussière. Point qui m’faisait flipper. Les seuls officiers qui se basaient sur ce genre de style étaient ceux qui faisaient partie de l’amirauté. Vrai qu’il pouvait y avoir des exceptions à la règle… Mais toujours est-il que plus nous progressions ensemble et plus j’avais des suspicions à son égard…

          Tout c’que j’fis, c’est la regarder partir. Que voulez vous que j’dise ou fasse d’autre ? La retenir ? Nan. Ça s’voyait qu’elle n’tenait plus sur ses jambes et que je l’avais amoché sans trop d’efforts. J’pouvais parler, mais elle m’avait tout aussi bien corrigé comme il s’doit. Et mon sang s’écoulait toujours d’mon corps. Au prochain entrainement, j’ferais bien d’utiliser des sabres en bois et des règles bien précises pour éviter une telle boucherie gratuite. Car entre nos graves blessures et le cactus géant que j’avais abattu pour canaliser ma colère, on avait quand même fait beaucoup… Pour ne pas dire tout simplement, exagérés… Et ça prouvait un peu nos avis divergents concernant les mœurs de la marine. Cette femme ne travaillait pas dans les convenances de ce que j’considérais être comme ma faction. Et ce détail m’frappait. Même la pire raclure de la marine que je connaissais, à savoir le Contre-amiral Toji, n’faisait pas comme elle. Ça plus l’rokushiki, ça m’donnait matière à réfléchir. J’finis par me lever à mon tour avant de la suivre en silence. Vu comment elle peinait pour marcher, fallait bien quelqu’un pour la surveiller. Vais finir par penser que c’est une gamine. En fait, c’en était même une. J’pouvais dire ça à cause de l’excentricité dont elle faisait parfois preuve. Un peu comme si elle venait d’un autre monde… Au passage, je ramassai aussi mon meitou avant de le ranger calmement dans mon fourreau. Si j’étais venu à l’perdre…

          • Hééé ! Ho ! Rhaaaaaaa !

          L’allait tomber. J’le sentais… Ou plutôt j’le savais même. C’qui m’fit courir jusqu’à elle, avant que j’ne la rattrape au dernier moment. La fille voulut rouspéter, mais j’fis vite de l’embarquer sur l’une de mes épaule, façon sac à patates. J’n’allais pas la prendre dans mes bras avec tous les mots d’amour qu’elle avait pu m’dire auparavant. Clair qu’on n’était pas intimes et qu’on n’le serait jamais. Néanmoins, j’pus juger un peu son derrière. Vrai qu’elle n’était pas mal cette femme. Pas mal du tout même. Mais (Et oui, il y avait un mais) son caractère du jour m’rebuta complètement et c’est limite si j’ne voulais pas la tuer et la couler au fond d’la mer. J’chassai rapidement ce genre de pensées de mon esprit avant de poursuivre ma route comme si de rien était. C’était pas tout ça, mais il fallait qu’elle se soigne… Et moi aussi en fait. C’est d’ailleurs en pensant ainsi que j’ressentis toutes les douleurs qu’elle m’avait infligé. La salope ! Cette femme était une véritable connasse. Et c’est elle qui m’disait que j’voulais la tuer à cause de deux ou trois petits poings ? Haha. Du n’importe quoi. Putain… J’me surprends là ! Faire une fixation sur un cas comme ça, n’me ressemble pas ! M’enfin bon… C’était aussi compréhensible. Bientôt et à force de pensées, nous arrivâmes au navire. Faut dire que mes soldats furent interloqués à la vue de nos états épouvantables. Très vite, l’on transporta le colonel Solète à l’infirmerie, histoire qu’elle bénéficie de soins l’plus rapidement possible…

          J’vis Zabuza et Ketsuno courir vers moi en c’qui m’concernait. J’avais p’être des choses à savoir…

          A découvrir.