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[FB 1623] Une mousse pour marine

Le navire de pêche s'éloignait, laissant sur cette plage un pauvre homme. Enfin... Il n'était pas particulièrement pauvre avec son million trois cents milles dans les poches, mais voyez-vous, c'est qu'il tombait des cordes sur Karuga. Et pas n'importe quoi. C'était une espèce de demi-grêle dégueulasse qui vous oblige à vous abriter au plus vite si vous n'voulez pas avoir le moral dans les chaussettes pour trois jours. Les bords du chapeau du chapeau de Kyoshi croulaient sur le couple de force exercée sur son pourtour par les gouttes tombant. Il avait beau savoir que le frottement était important et proportionnel à la vitesse au carré pour une goutte d'eau tombant dans l'air, ça n'empêchait qu'elles tombaient vachement vite. Le scientifique regarda devant lui au loin. On n'apercevait même pas les bois sous lesquels se trouvait la base de la cellule scientifique de West Blue.

* Bordel d'hermiticité! Mon beau chapow! *

Tout ce long chemin à faire... Et le scientifique connaissait bien le terrain maintenant. De la bonne terre bien meuble qui formait presque des lacs de boue par un temps pareil. Il était bon pour racheter des chaussures, et ça l'énervait déjà. Il se rendit donc jusque l'entrée de la base, au beau milieu des champs, avec les pieds de plomb et l'humeur qui virait déjà au noir. Avec la pluie battante, il mit un peu de temps à localiser la trappe salvatrice, mais ce ne fut qu'un moindre mal. Il posa sa main sur la poignée de la trappe, enfouie sous les herbes hautes et pleine de boue. Il pressentait déjà le problème. En tirant d'une main, comme il pouvait, sa prise glissa et il tomba en arrière.

* Fouttue trappe rouillée jusqu'à l'os! C'est plus efficace que des pièges pour empêcher d'éventuels ennemis d'entrer! *

Après un temps qui lui parut interminable, il finit enfin par réussir à s'ouvrir l'entrée vers le couffin presque douillet de la base souterraine. Excédé, il referma rapidement au-dessus de lui et commença à parcourir les couloirs. En fin observateur qu'il était, il avait fini par mémoriser assez bien le chemin jusqu'au coeur des installations... Plus ou moins. L'énervement aidant, il fonça tête baissée à travers des couloirs qui ne menaient à rien. Phénomène typique d'emballement, la dérivée de la propension à se planter de chemin est fonction de cette même probabilité, ce qui donne une loi exponentielle dont l'argument est fonction de divers facteur dont l'énervement. Lorsque l'énervement est inférieur à 0, tout va bien, on se plante de moins en moins. Mais voilà, l'énervement tendait vers l'infini dans le cas exposé... Kyoshi erra pendant trois heures dans des couloirs inexploré depuis des décennies. Par chance, il finit enfin par retrouver la douce atmosphère de la salle à manger.

Cette atmosphère qui sentait la douce odeur du café. Enfin, bon... Elle n'est pas si douce, mais en l'occurence, après une marche sous la pluie et le réconfort des murs du labyrinthe, aussi efficace que celui offert par une couverture de ronces... Un bon café, c'est tout ce que demandait le physicien. Il traversa la salle où se trouvait Mark Étète Duff et salua le chimiste d'un grommellement que son interlocuteur, perdu dans ses pensées, ne lui rendit pas. Il passa rapidement devant la porte de la cuisine, barricadée à l'heure qu'il était. Et enfin, il se retrouvait face à sa précieuse machine à café personnelle. Heureusement pour son humeur, il avait fait le plein la dernière fois qu'il s'en était servi un. Ces effluves qui émanait de la machine alors qu'il tournait la manivelle pour moudre les grains... C'était divin. Et puis, le bruit de l'eau nucléant en petites bulles de vapeur et éclatant à la surface du réservoir annonçant que l'eau atteignait la température de 373,15 Kelvins... La boisson miracle était prête!

Sa première tasse engloutie, le manchot s'en resservit une autre et traversa le couloir qui menait au secrétariat, l'esprit un peu plus serein. Il entendait déjà chanter Fernande. L'incapacité de cette bonne femme à faire son boulot risquait de l'énerver un peu, mais dans la vie, il fallait prendre des risques. Et puisqu'il était déjà moyennement d'humeur, c'était autant de demander à ce moment plutôt que le lendemain et de se gâcher une autre journée à cause de la vieille harpie.