Sur les lieux du crime

Le soleil se lève et cinq agents de la marine se trouvent là, à côté d'un mur écroulé. Le soleil pointe le bout de son nez, et les premiers rayons illuminent la scène. Quelqu'un cette nuit s'est évadé de prison. On s'est déjà c'est qui, c'était la prisonnière la plus importante de l'île. Une pirate, Octavia la fumeuse. Détentrice d'un crochet en or, on sait qu'elle est très forte au combat, et utilise ses jambes pour combattre. Sa puissance et sa prime sont à la hauteur de sa réputation. Ce n'est pas n'importe quelle pirate. Une de celle qu'il ne faut pas prendre à la légère. Et c'est ce qu'il s'est passé ici, ils l'ont pris à la légère. Malgré les chaînes et les barrières, elle a réussi à sortir de cette prison. Quelle femme forte, avec une prime de 30.000.000 de berries.

Mais bon, nous voilà sur la plage, où quatre marines et leur supérieur discutent de la situation. La pirate se serait donc enfuie pendant la nuit et aurait pris un bateau de pêcheur pour s'enfuir. On l'aurait vu partir vers le nord, vers l'île de Kokoyashi. Le topo ici, serait de faire deux groupes. Chacun partirait sur les traces de la pirate. La mission est assez simple, ramener la pirate en prison, ou alors la tuer. Mort ou vive comme le dit la phrase populaire. La moitié de la prime pour les deux qui la rapporteraient, et la médaille de la traque en prime. Mais une seule condition pour la médaille en prime, c'est de la capturer, et non de la tuer. Ce qui compliquerait la chose.

Chaque équipe reçoit un lance-filet, de quoi capturer n'importe quoi, avec trois munitions, aussi unne feuille avec quelques informations sur l'évadée, et un discours du cinquième marine qui se trouve sur la plage.

- Alors les bleus, aujourd'hui j'ai une petite mission pour vous. Cette femme a été blessée dans sa fuite, elle aurait reçu une balle dans la jambe. Elle va donc sûrement chercher un médecin. Votre but est de la trouver au plus vite. Jack et Jhonny vous irez ensembles. Ryuuku et Argos, je sais que vous ne vous connaissez pas, mais on a trouvé que vous d'assez qualifiés. Alors au taquet les gars, vous avez quelques minutes pour vous connaître, puis on est parti !

Ryuuku est là depuis deux jours. Et il a bien fait. Il sent bien que cette mission est un bon coup, même si ce ne sera pas un voyage de plaisance. Il regarde d'abord un coup le marin. Il semble assez jeune, une trentaine d'années. A la fois sombre mais également... accessible. Le voyeur se diriger vers lui pour se présenter.

- Hoy, moi c'est Ryuuku Gakuen, mais tu peux m'appeler Ryu comme tout l'monde. Présente-toi vite fait, dis-moi ton plan pour attraper une pirate de ce genre et on y va. J'veux du sérieux ok, je compte bien avoir cette médaille, on ne va pas leur la laisser. T'es d'accord sur ça ? ...

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    Nous avions reçu nos instructions, et nous savions déjà que notre supérieur venait de nous mettre en concurrence avec le deuxième duo qui semblait déjà se connaître. Fronçant les sourcils et retroussant le nez d’un air un peu dédaigneux, je les toisais tous de haut, ayant de nouveau une tête de plus que la majorité en présence. Recevant le lance-filet, je trouvais cela plutôt bestial, c’était animal, d’un irrespect profond pour la femme … Et en fait, à bien y regarder, la magnifique femme, bien que victime des combats, ayant un crochet d’or ainsi qu’une cicatrice qu’elle portait pourtant gracieusement sur le visage. Cela faisait déjà quelques semaines que j’étais dans cette base, et j’avais déjà eu la chance de voir son dossier, me renseignant sur les prisonniers, plus par désœuvrement.

    Elle se bat donc avec ses jambes ? Je dois bien dire que ça serait un plaisir de sentir ses jambes m’entourer, haha, enfin, je ne peux pas me permettre de penser à ce genre de choses, j’en suis déjà rouge comme une pivoine à imaginer une nuit de rêve avec cette criminelle si … attirante. Ainsi, mon partenaire était déjà sur moi, me donnant quelques ordres, je n’en étais que peu perturbé, après tout, il était sans doute plus puissant que moi, bien que ma nature de marin d’élite, je n’appréciais en général que moyennement qu’un marin de base s’en charge. A mon sens, seul le BAN devrait pouvoir diriger le BAN, mais c’était sans doute une attitude prétentieuse de ma part. Sans doute, étant fraîchement sorti de la division, je me considérai comme ayant vécu quelque chose de plus que le fameux Ryu, alors que je n’en savais rien.

    Est-ce que je devenais vraiment un rustre prétentieux comme on avait tenté de me façonner pendant la formation ? Je commençais à réellement le penser. Secouant la tête, il fallait que je reprenne tout de même un peu de contenance et d’humilité, plus de galons courraient sur ses épaules que sur les miennes.

    « Je m’appelle Argos … Je ne suis pas vraiment du genre violent, donc pour la médaille, je ne vois aucune objection, par contre … On va vraiment devoir se servir de ces … filets ? Je trouve cela tout de même fort dégradant, même s’il s’agit d’une prisonnière, la prison suffit à lui faire payer ses fautes non ? Autant lui laisser une partie de sa dignité, non ? »

    Je le toisais, sans irrespect, juste avec une telle sincérité dans mon regard qu’elle se voulait transperçant, j’espérais réellement qu’il ne veuille pas se servir de ces filets, car cela risquait sinon de fortement me perturber et je me retrouverai sans doute dans l’incapacité même de m’en servir correctement. Enchaînant immédiatement avec la suite de ma réponse.

    « Ensuite, avec une prime pareille dans une prison si proche, les gens ont du se soucier un peu de son cas, sans doute certains se rappellent de son visage. En plus, elle est donc blessée, et elle a dû aborder son navire vers l’île la plus proche, et on ne peut pas dire qu’une jeune femme avec une pareille cicatrice sur le visage et un crochet d’or à la place d’une main puisse passer discrètement dans un port. De ce que je me souviens, un port possède toujours des yeux et des oreilles, bien qu’elles ne soient que rarement sobres à une heure si avancée de la nuit. Mais un bateau ne peut amarrer dans un port sans être remarqué, et une pareille femme ne peut pas circuler si discrètement que cela. Un médecin donc ? C’est là que l’on doit chercher en premier, notre avantage sur eux serait de trouver directement le bon médecin, déjà, éviter les centres communs, une pirate en fuite n’irait pas dans un hôpital. Cherchons chez les particuliers. Mais d’abord le port non ? Pour savoir vers où aller. »

    En supposant que la formation que j’ai subie au sein du Cipher Pol n’ait pas été si mauvaise que cela, je ne devais pas être loin du compte. Caressant doucement la crosse de mon pistolet, je m’attendais déjà à devoir décorer les jambes de cette fuyarde d’une autre balle, même si l’idée ne me plaisait que peu, c’était une criminelle, et elle avait fuis. Mais si je pouvais, je lui épargnerai l’horreur de se retrouver dans un filet, comme un vulgaire poulet.

    « Je m’appelle Argos … Je ne suis pas vraiment du genre violent, donc pour la médaille, je ne vois aucune objection, par contre … On va vraiment devoir se servir de ces … filets ? Je trouve cela tout de même fort dégradant, même s’il s’agit d’une prisonnière, la prison suffit à lui faire payer ses fautes non ? Autant lui laisser une partie de sa dignité, non ? »

    D'accord d'accord, tout en l'observant de ses grands yeux Ryuuku l'écoute attentivement et le juge sur ce qu'il dit. Il le juge oui. Il n'a pas l'air hautain ni vantard dans ce qu'il dit, en tout cas c'est ce qu'il essaye de montrer. Il montre cette image du marine sûr de lui, toujours prêt à s'améliorer pour son bien personnel. Ou alors il le fait pour une raison... Peu importe, il regarde le voyeur sans vraiment montrer d'émotion. Il veut montrer qu'il est fort, espérons qu'il le soit. Mais il a l'air sincère, il veut faire bien. Il a l'air gêné par cette histoire de filets, l'expérience du terrain lui montrera bien à quel point sont pratiques ces filets. En tout cas, il est pour la médaille, et c'est déjà quelque chose de bien.

    Argos continue de parler. Il pense presque pareil que Gakuen, et avec ça il a une bonne approche critique, une bonne approche du terrain. Il a tout d'un futur excellent stratège. Et il parle bien, avec une certaine classe, une certaine dignité. Même plan qu'allait avoir le marine, en mieux structuré qu'il l'aurait pensé. Malin le p'tit gars, il a du potentiel. Ryu l'observe alors de ses grands yeux et le regarde dans les yeux pour voir s'il va flancher. De ses grands yeux, il le teste sur sa force à contenir de la pression. Car dans une traque, il y a beaucoup de pression, même si on est le prédateur. La proie en fuite blessée sera prête à tout pour se défendre, pour survivre. Et il n'y a rien de plus dangereux que quelqu'un qui est prêt à tout pour survivre.

    Ce marine à l'air très propre sur lui. Presque trop peut-être, et ça ça cache sûrement des vices.

    - Ok mon gars, je vois que tu n'es pas un jeunot donc je vais dès lors te faire confiance. La confiance est normalement quelque chose qui se gagne avec moi, mais comme tu le vois on est pressé. Rendez-vous dans 20 minutes au port. Ce n'est pas un ordre, car on va se mettre sur le même pied d'égalité vu qu'on va travailler en binôme. Va falloir être soudés, pour ça faut que tu sois honnête avec moi comme je le serai avec toi.

    Ryuuku le regarde de son regard le plus profond, toujours dans les yeux.

    - Ton plan me semble bon. Mais t'as déjà fait du terrain contre une pirate de ce genre ? Tu sais, une pirate reste une pirate, que ce soit une jolie jeune femme ou un tueur sanglant. Quand tu te retrouveras face à elle tu verras quand ce genre de filets sont particulièrement utiles. La dignité des humains? Quand quelqu'un veut te buter, je réfléchis personnellement pas trop à ce genre de choses. De toute façon on verra bien sur place, jamais rien ne se passe comme prévu. Mais revenons au plan, on va d'abord faire ça quand on sera arrivés à bon port, c'est plus malin que de bêtement chercher. Rendez-vous donc dans 20 minutes au port du QG, je partirai avec ou sans toi. Mais je préfèrerais avec... Allez, j'vais préparer mes affaires.

    Oui Gakuen s'était répété, mais il voulait insister. Car oui, tout seul il n'y arriverait pas. Il a besoin de cet homme si calme qui se trouve devant lui pour réussir cette mission. Espérons que le message soit bien passé...

    •••••
      Une vingtaine de minutes plus tard...

    Sur le bateau, Gakuen met ses affaires dans la cabine. Il sent que le bateau vient de quitter le port, et que ce bateau est maintenant en train de naviguer sur les flots. Dernier questionnement pour le voyeur, est-ce que Argos est venu. Sûrement oui, mais aller à la traque d'une femme dangereuse telle que cette fille, ce n'est pas rien. En plus, il va falloir le faire sans dignité sûrement, et ça, ça avait l'air de choquer le marine d'élite. Quelque chose qui le touche.

    Sortant de sa cabine, Ryuuku se dit que c'est parti encore une fois pour une l'aventure. Il crie alors à voix haute quand il est sur le pont tout en espérant entendre une réponse :

    - Argos, tu es là ?!
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      Il m’observait, c’était un fait, il me détaillait. Ma main passa dans mes cheveux, sur mon sourcil, tripotant à présent mon écarteur d’un noir jais détonnant sur ma peau parfaite. Je commençais à devenir maniaque, frottant mes mains, frottant leur dos, leur paume, comme pour retirer une potentielle saleté pourtant inexistante. Malgré cela, mon regard était tout aussi inchangé, comme si je vivais avec sans la moindre gêne, comme si toutes mes obsessions ne m’avaient jamais dérangés, comme si ce n’était que superficiel, que cela ne m’atteignait pas. Nul ne pouvait savoir que c’était en réalité aux racines de ma personne, au plus profond, que si mon hygiène n’était pas irréprochable, je pouvais fortement en dépérir moi-même.

      Je l’écoutais parler, attentivement, mes yeux mirés dans les siens, c’était assez étrange, j’avais l’impression d’avoir une forme de miroir face à moi. Il m’était semblable, lui aussi analysait les gens, les détaillait, notait tous leurs faits et gestes. Chez moi, cela découlait de ma formation au Cipher Pol, sans doute pour lui était-ce comme une seconde nature. Je tiquais légèrement lorsqu’il me parla de sa vision des choses, je devais pourtant me taire, je ne pouvais me permettre de me lancer dans une discussion qui promettait d’être assez secouée, c’était dur pour un homme tel que moi, j’étais du genre grande gueule et ce sujet me tenait particulièrement à cœur. J’hochais la tête, effectivement on verrait sur le moment, mais je doutais fortement me servir de ces filets, plus j’observais la chose, plus elle me répugnait. Cela devait sans doute provenir du fait que cette femme m’attirait quelque peu, certes, je n’hésiterai pas, si la chose était nécessaire, à la plomber grassement pour la mettre hors d’état de nuire, mais l’humilié avec ce filet dans lequel elle se débattrait comme un animal ? Je n’en savais rien. Mais peut-être que par instinct, je ferai l’effort de m’en servir.

      Un petit roger, lâché avec un hochement de tête suffit largement comme réponse. Je n’avais qu’une chose à faire, prendre mon paquetage léger, et aller chercher un fusil de plus gros calibre à l’armurerie de la base. Ce que je fis au pas de course, afin de ne pas rater le bateau. Je ne savais pas s’il serait vraiment prêt à partir sans moi, mais je ne voulais pas tester la chose histoire d’être certain.

      Revenant une vingtaine de minutes plus tard au navire, je montais dessus, allant poser mon paquetage dans ma propre cabine, j’en sorti le matériel nécessaire pour nettoyer l’arme. Geste à nouveau obsessionnel, elle reluisait, jusqu’à la crosse semblait clinquante, et pourtant, je me chargeais de la démonter entièrement, sur le pont, assis en tailleur pour frotter chaque pièce de l’arme, histoire d’être certain de ne pas avoir un problème technique, une balle restant coincée dans la culasse, par exemple.

      « Oui, je suis là. »

      J’avais entendu sa voix parvenir d’un coin de mur, je n’avais pas même pris la peine de me retourner, il saurait me trouver au son je présume. Continuant à nettoyer avec motivation, je ne cessais que pour voir mon propre reflet dans la pièce, avant de remonter méthodiquement mon fusil.

      « Et pour répondre à la question de tout à l’heure, je n’ai aucune expérience avec des pirates de ce niveau, mais je pense que l’on devrait sans doute s’en sortir. »

      Le nez toujours dans mes pièces, je finis de le remonter, plaçant une balle dans le chargeur, armant l’arme, je visais le drapeau au-dessus du navire, dans mon dos, j’étais totalement arqué, dans une position fort inconfortable, avant de tirer pour placer un point sur le i. Le tir était parfait, le recul maîtrisé au possible, la cible était atteinte avec une facilité déconcertante, je n’avais même pas eu besoin de rectifier ma visée une seule fois. Cette arme était vraiment neuve et ne semblait avoir aucun défaut.

      « En tout cas, si je dois vraiment me servir de ce lance-filet, tu sais que je vise juste. »

      Le bruit de la détonation résonnait toujours un peu dans mon oreille, c’était grisant pour moi, même si j’avais toujours préféré le son du katana sortant du fourreau, je faisais un effort pour apprécier ce son plus violent et bien moins gracieux. Le katana, j’avais raccroché avant mon arrivée au BAN, et je ne le regrettais pas plus que cela.