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Une vie de Chien [Part 3] [FB 1607]

Lune noire, souffles courts.

D’une ruelle encore grise d’Edge Town, deux individus encagoulés sortent de l’ombre. L’un est gros, imposant. Le tour de ses yeux est lisse et reflète les étoiles comme si sa peau était en caoutchouc. L’autre est plus petit, serait imposant si son compagnon ne faisait pas deux fois sa taille. N’était le couvre-chef qui n’est là que pour faire genre, ils sont trop bien vêtus pour le quartier. Cravate pour l’un, nœud papillon pour l’autre, costumes sombres tous les deux, ils n’ont pas leur place ici.

Pstt. Pstt. Hé !
Moins fort bordel…

Toujours de l’ombre, une main sans corps sort de sous un porche louche auquel sont parvenus les deux endimanchés. Dans la paume, deux papiers qui disparaissent bien vite dans une poche intérieure, puis tout rentre dans l’ordre. Le bras sans corps se replie et disparaît derrière un judas noirci au charbon, les deux silhouettes en costume de soirée quittent la basse ville pour passer dans Town Center puis dans High Town, et enfin arriver à l’entrée du palais où ils sont mieux à leur place.

Jeux de lumière, rires forcés ou non, fumets délicats de la sueur nerveuse des invités levant les bras.

Au garde qui les leur demande, les deux ombres devenus hauts citoyens ordinaires et respectables exhibent de leurs intérieurs en cachemire les cartons d’invitation. Pas suspicieuse pour deux ronds, la sentinelle les laisse passer. Il faudrait être fou pour forger une invitation à la réception donnée en l’honneur du Saint venu tout droit de Marie-Joa pour resserrer une semaine durant les liens avec la famille régnante. Fou ou avide du plus grand des gains. Alors que les couloirs succèdent au hall, quatre pupilles presque lubriques voient, notent et convoitent les splendeurs déployées en l’occasion.

Par là ?

Tête qui se hoche, escaliers qui grimpent et… Et loupé, les voilà en plein dans la salle de bal. Bien vite happés par le tourbillon des traditions érigées en seul bouclier face aux fantaisies imprévisibles d’un saint pour l’instant encore invisible, ils sont séparés, accaparés, discutés par des dizaines de visages qu’ils ne connaissent pas et qui n’appartiennent, bien loin s’en faut, pas vraiment au même cercle social. Mais dans de tels endroits se connaître réellement n’est pas important, l’illusion et le faire-semblant sont maîtresse et maître. Faire croire et croire un peu soi-même pour mieux faire croire aux autres. Oui, nous dirigeons une affaire d’import-export en étroite collaboration avec la Translinéenne de Marc Trans… Ce cher bon Marc, n’est-ce pas… Et vous ? Grande Cuillère en Argent du Prince Héritier ? Comme c’est exquis, et ça consiste en quoi exactem… Oh, mais qui vois-je là-bas, ne serait-ce pas ? Mais si ! Excusez-moi très chère, je dois aller présenter mes homm-

Putain quelle plaie ! T’as quelque chose ? Prends un verre, mec, on te remarquera moins.

Tahar a rejoint Ishii près d’une table où des mets coûtant chacun son salaire mensuel par portion d’une livre feraient saliver n’importe quel agent triple. La marine, le lunetteux de LogueTown, et maintenant la noblesse de l’île de Dawn… Et dire que certains en font leur vie, foutus corbeaux.

Prochains objectifs : sortir de la salle, trouver la clef des caves, trouver les caves, raccorder avec les dizaines de sous-traitants à trop sale gueule pour endosser les rôles dont ils ont écopés, faire diversion, évacuer la came, charger les navires, quitter la ville. La nuit va être longue, et ça c’est seulement pour l’ami cachalot. Lui a bien d’autres raccords à faire, bien d’autres signaux à lancer, et ce sans que ses plus proches alliés du soir ne s’en rendent compte. Dure vie.

Brouhaha, brouhaha, brouhaha.
Eh mer…

Prends un verre, mec, prends un putain de verre. Et fais-toi petit, fais-toi tout petit comme un humain.

Dure ? Qui a dit qu’elle était dure jusqu’à maintenant ? Une piece of cake, que c’était. Mais maintenant que tous les murmures se sont tus, mais maintenant que le rideau là-bas s’ouvre alors que tout le monde, même leurs très excellentes royautés, baisse les yeux en signe de soumission au Dragon maître de céans pour la semaine… Maintenant un nouvel objectif se dessine, plus pressant, plus primal que tous les autres : survivre aux inénarrables tares de cette race dégénérée.

Et décarrer.


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Le saint homme entre. Chaque souffle se coupe et un centaine de paire de genoux se pose sur le sol. Alors le doigt du saint homme se lève. Et pointe. Vers le fond de la salle, où un immense gentleman tente vainement de cacher sa laideur derrière un loup.

_Ouhouhouhou... Quelle drôlerie ! Je le veux !!

Une seconde s'écoule sans qu'aucun autre bruit ne se fasse. Seuls les regards se tournent vers le Doigt pour espérer le voir pointé vers quelqu'un d'autre. « Tout le monde sauf moi ». Mais le grand monstre costumé sait très bien. Alors il se prépare à se lever. Sa main se pose sur le sol et part à supporter tout son immense poids. Ce sera lui. Mais durant la seconde qui suit, tout change. Dans un geste si rapide qu'il en est presque invisible, son voisin balaye sa main manquant de le faire tomber avant de réveiller le vieillard de devant d'un grand coup dans le postérieur.

Le sexagénaire se lève, sans comprendre. Pourquoi lui ? Il observe le doigt, observe son ventre. Oui, l'homme saint veut bel et bien de lui. Lui, l'homme mûri par les années à servir sa petite ville de Fushia. Lui, le Bourgmester aimé de tous. Ses rides se perdent dans une moue de pitié. Mais c'est son rôle. Alors il s'avance vers le saint Homme. Sans prêter attentions aux souffles de stupeurs retentissant dans toute la salle. Gardant la fierté qu'il lui reste et qu'il sait qu'il perdra bientôt. Car on ne garde pas sa fierté à être l'homme d'un dragon céleste. Pas longtemps tout du moins. Il est connu de tous ici, et la centaine d'hommes et de femmes ne peut s'empêcher de ne pas comprendre. Pourquoi lui ?

_Ouhouhouhou... Quelle drôlerie ! Je ne parle pas de ce débris ! Mais de l'autre homme, derrière ! Le monstre.

Alors les costumés se retournent. Mais derrière il n'y a rien. Plus rien. Le monstre est partis. S'il y avait un monstre. Alors les ordres volent. « Que l'on chercher le monstre ». L'organisateur s'excuse. Dit qu'il va retrouver très rapidement ce grand homme, et qu'il sera amené au plus vite. La fête tourne déjà au drame, le saint homme rumine, hurle que ces foutus animaux ne savent rien faire. L'organisateur a beau appeler ses plus belles filles, il faut une dizaine de minutes pour calmer l'invité, lui faire oublier.

Car il a déjà oublié, trop occupé par la dizaine de paire de seins se dodelinant devant ses yeux hébétés.

Plus loin. Bien après, dans un couloir enfoui au milieu du château, deux hommes marchent. D'un pas rapide, presque assuré s'ils savaient où devoir aller. Les vestes sont tombées, les nœuds papillons ont remplacé les cravates et chacun d'eux porte en sa main gauche un grand plateau de verres à pieds.

_Hmmm... Pas de sang ce soir. Sinon tu risques d'être surpris.

Le grand homme a prononcé cette phrase, presque d'une voix inaudible. Comme s'il avait peur des murs. Comme s'il croyait à ces oreilles cachées de toutes parts du château qui écoutent inlassablement le moindre bruit. L'autre ne réponds pas, ou si, simplement d'un sourire narquois, continuant sa marche comme si de rien. Aucun son ne sort et seul le bruit des pas choquant le sol de marbre se font entendre des oreilles du mur. Si elles existent.

Ils arrivent peu après devant une grande porte de bois où d'innombrables serveurs habillés de la même manière que les deux hommes sortent et entrent. Accourent et repartent. Sans un œil aux deux inconnus. Sans se soucier d'autre chose que du marquis voulant son verre de 1602, de la Reine voulant sa tourte à la cerise sans cerise, du noble exigeant ses cuisses de grenouilles saupoudrées -et non entourées ou il ne sait quoi d'autre- de miel. Alors le monstre entre, se faufile comme il peut et crie au milieu des autres cris « Une Margelan 1572 pour le Saint Homme ! ». Le chef cuisinier répond sans même se retourner « Va aux caves, tout le monde sait que ce genre de bouteille se trouve là bas !! » « Hmmm... Les clefs ? ». Un trousseau vole avant d'atterir dans les mains du monstre. Le chef retourne à son travail sans même se retourner une seule fois. « Et dépêche toi ! ».
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Un moucheron tente de suivre le chien et le cachalot. Se perd en conjectures sur leur destination et décide que rester dans la pièce avec tous les toasts, c’est mieux pour sa survie. Au final pas tellement puisqu’il finit écrasé sous une paume de nobliau et sur une épaule un peu dégarnie sur laquelle il faisait tache. Et sans transition ni condoléances, les deux serveurs improvisés poursuivent leur route.

Pas de sang, o

On attend encore un peu pour la ponctuation, deux ou trois pas, et on arrive au point de divergence. A Ishii qui le précède de toute sa masse et descend au coin de l’escalier en colimaçon, suit ceci :

kay. Surprends-moi donc l’ami.

Et au soldat de faction derrière les deux trous des yeux de la statue bricolée d’un truc moche comme il y en a tant dans les palais des messires et des mesdames, suit cela à voix imperceptible même pour celui qui est déjà quinze marches plus bas :

kay ? Pas encore.

Message passé, les deux iris couleur armée disparaissent derrière le marbre et vont probablement faire leur rapport au supérieur venu tout droit de Fushia avec sa troupe. Le commandant vous fait dire qu’il est encore top tôt pour intervenir, mon colonel. Bien bien, attendons alors. Attendons quoi ? Eh bien…

Pendant ce temps, dans les profondeurs du château…

Héhéhé. Hé.

Deux moustiques fredonnent dans la taverne aux. Caverne. Aux trésors. Les caves profitent de l’entrée des intrus pour s’illuminer de toutes leurs splendeurs. Scène déjà vécue près du Baratie, plus tôt dans la saison d’infiltration mais combien il paraît pâle désormais, cet instant d’alors illumination.

Alors que plus haut un saint compare et triture pour se calmer la sociopathie des merveilles de la nature à peu de pareils, ici les élixirs s’alignent dans les noirceurs éclairées de torchères et apportent aux deux hommes qui n’en sont pas vraiment le même apaisement, le même silence concentré.

Les papilles frémissent, les lèvres se touchent, pulpent puis s’écartent, sèches d’admiration.

Et donc le rire un peu nerveux, seule échappatoire face aux centaines de millions qui s’amoncellent derrière l’unique porte qu’ils ont pu ouvrir. Ne manquerait qu’un accès aux autres caves de l’endroit pour découvrir ce qui s’y cache et avoir une idée de la fortune colossale qui y végète et dont Tahar ferait bien des choses probablement. Bah. Elle doit être bien ridicule face à celle du ponte tout droit venu du cœur du monde, ne pas valoir le coup.

Mh, commençons ?

Justification faible pour laisser toutes ces richesses à leur propriétaire, mais quand on est du mauvais côté de la loi on doit bien trouver prétexte à préférer conserver son salaire de misère pour protéger la caisse du glandeur de rien au lieu de partir avec. Première chose à faire : barricader la porte, facile pour un monstre capable de soulever trois tonnes et des fûts qui pourraient être en bois d’Adam massif pour le peu qu’ils en savent. Deuxième chose : signaler à l’extérieur que les travaux vont recommencer et qu’il est temps de reprendre le cours de la diversion.

Pulu Pulu ? Ouais, phase les démolisseurs de l’extrême entamée. A vous.
Bien reçu, phase dragon céleste sur le départ. Grouillez.
A nous Ishii. T’as les petits lus ? M’occupe de l’orientation, donne-moi deux temps de latence…

Toujours aussi aimable, le Blitz. Noms de code, fioles de liquide explosif peu recommandables et recommandés par le grand patron himself qui apparaissent dans des paumes trop grandes pour les tenir, prise de repères à l’aveugle. Sans soupirail pour voir la lumière de la nuit ou vérifier que là où ils la voient ils ne foirent pas le décollage du feu d’artifice, ne reste plus à Tahar qu’à refaire mentalement tout le parcours depuis les étages supérieurs et la surface pour vérifier où est le nord, le sud et l’ouest, et pointer plein est, vers la sortie à percer. Et espérer.

Angle d’inclinaison à la bonne franquette, de toute façon les chances de rejoindre directement le tunnel creusé par l’extérieur sont maigres, il faudra compter sur un effondrement du sous-sol…Et paf, dégagement de la zone à la force des bras, trou dans la roche avec le pouvoir de la pensée, insertion du chose. Et prises de positions à l’abri relatif depuis lequel lancer le caillou qui fera partir le séisme.

Fais tes prières, l’ami. Fin de notre monde dans 5, 4…


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Alors que le plus petit se prépare à l'explosion, le second renfile son noeud pap et rejète sa cravate. La situation est des plus critiques, leurs vies sont en danger et pourtants les deux hommes continuent à garder un sang froid presque hos contexte. On pourrait presque apercevoir un sourire sur le premier, quand au second, on ne peut apercevoir qu'une infime once de stress dans sa respiration un peu plus forte. Un peu plus saccadée. Ses grosses mains se perdent à tenter de serrer un noeud bien de trop fin et pourtant y arrivent en un temps presque hors norme pour un homme normal.

Puis vint l'explosion.

Un grand Boom qui hurle aux oreilles. Qui déchire tout dans une immonde bourrasque jusqu'à la moindre parcelle du mur sur plus de deux mètres. Qui fait tanguer les bouteilles pourtant fragiles, qui fait trembler les immenses lèvres du monstre et qui fait croire aux vêtements du plus petit à une tornade. Le géant se retourne vers son accolyte, lance une question réthorique puis sort à l'air libre, glissant difficilement son immense corps dans l'interstide pourtant important. Là, deux hommes surgissent en courant. Costards noirs, chemises noirs, coupes militaires. Le genre d'hommes où s'il était écrit "sécurité" ce ne serait pas plus facile de les reconnaitre. Forcément Ishii s'avance vers les deux faces blaffardes et essouflées. Lui, reste droit et stoïques, les mains cachées dans les poches, le regard livides et le cigare fumant. Puis son regard se pose sur les armes des arrivants. Puis il fixe les deux hommes. Puis les deux hommes le fixent. Puis les lames se sortent.

_Hmmm... Navré mais ...

Le géant n'a pas le temps de finir sa phrase que le premier des gardes court déjà pour lui trancher la rotide. On ne fait pas dans la réfléxion et la délicatesse lorsque l'on travail dans la sécurité. Payé pour utiliser ses bras plutôt que son cerveau. Alors le géant évite le premier coup d'un pas en arrière puis le second en baissant le visage et son troisième mouvement vient écraser ses lèvres fumantes contre la joue du soldat. Un cigare allumé ne faisant que peu du bien c'est par un hurlement que l'homme répond à la blessure mais sa souffrance est de courte durée et alors qu'Ishii se prépare à l'assomer une flèche vient se loger au milieu du crâne de l'homme. Puis une deuxieme dans le second homme resté en arrière. Deux bouts de bois de mort ayant filés sans bruit. Sort alors de la pénombre trois hommes tirant une grande chariotte de bois aux essieux rouillés et grinçants. Un carquois et un arc pendant au dos de l'un d'entre eux.

_Hmmm... J'aurai pû les avoir sans les tuer...
_Rien à foutre.

Les deux protagonistes repartent à leur travail et une chaine se crée pour transporter le plus rapidement possible le plus de bouteille qu'ils puissent dans la chariotte. Les gestes préssés manquent à plusieurs reprises de briser une bouteille valant plus encore qu'aucun des hommes présents ne puissent imaginer. Quelques injures naissent et rebondissent entre les murs rocailleux de la cave avant de redisparaitre, s'enfonçant dans les méandres du chateau. Les mains s'effleurent et certains soupirent d'ébaïssement à la lecture d'une étiquette, à l'odeur de poussière de fruits de pierres et d'alcool qui goutent chaque parcelle de la pièce. Les respirations allètent sous la pression, sous l'effort et alors qu'un court instant le silence se fait, la voix rocailleux du plus grand vient le briser.

_Hmm... Et si les deux gardes avaient prévenu les autres du bruit d'explosion avant de venir?

La question plus rethorique qu'autre chose ne voit comme seule réponse qu'un arrêt de quelques secondes des échanges. Une infime immobilisation ne servant à rien d'autre qu'à une réflexion inutile. Puis les gestes reprennent, un peu plus nerveux, un peu plus crispés mais sans qu'une seule voix ne daigne apporter de réponse.

A quoi bon?


Dernière édition par Ishii Môsh le Mar 25 Sep 2012, 09:55, édité 1 fois
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Poussières et moellons qui pleuvent, bruit et puis rien. Rien et puis machine bien réglée qui se remet en marche. Les chiens voient les odeurs, paraît-il, et Tahar a senti juste. Tunnel, acolytes, contact établi. Problèmes réglés et mécanique qui reprend. Bouteilles, charrette. Bouteilles, charrettes. Les unes s’empilent dans l’autre, alvéolée en prévision du transport. Sitôt pleine, une autre arrive.

En même temps qu’une réponse à la question d’Ishii. Des cris, mais des cris ailleurs dans la ville, plus loin, plus près du château. En cause, le dragon dessiné par les fusées d’artifices au-dessus des créneaux. En cause, le tumulte provoqué par le sabre de feu qui lui tranche la tête dans les airs. Message clair s’il en est, inquiétant pour les autorités locales et présage de mort en tous les cas.

Soit celle du ponte de Marie-Joa s’il y a bien attentat, soit celle d’une tête prise au hasard pour assouvir son besoin de vengeance, lui qu’on aperçoit lançant des imprécations aux mouettes depuis la fenêtre là-haut. Mais personne ne rit de ses ébats pathétiques, personne. Les patrouilles envoyées en masse dans le quartier d’où ont été lancées les fusées et d’où s’élèvent maintenant des volutes de fumées grises clouent les langues et paralysent les zygomatiques des badauds ressortis de leurs maisons où ils s’étaient cloîtrés pour leur sécurité en la présence du maître des maîtres.

Encore deux et on s’arrache.

Noir comme la minuit dans son uniforme de tueur, Blitz donne la cadence, caressant l’arc pour lequel il a troqué ses dagues pour impressionner. Et sitôt pleine, une autre charrette arrive, qui repart sitôt pleine pour laisser la place à une dernière. Les groupes se succèdent. Mash, Peal et Mitch, Joe, Rick et Phin. Puis comme Tue et Fist se sont occupés de la manœuvre de diversion pendant que les autres assuraient la sûreté des navires et des convois à travers la ville, les trois premiers reviennent.

Ahh !

Bruits de verre et de pierre, craquement sinistre. Dans sa précipitation Mash a chuté sur une pierre, et gît maintenant en bas dans la cave, dans les pieds des deux serveurs temporaires qui continuent à lancer les bouteilles aux autres. Ishii s’arrête pour aller l’observer et Tahar s’interrompt pour l’en empêcher. Un coup d’œil à Blitz l’a renseigné sur sa réaction à venir. Il lance un vin à Peal, enjoint à Ishii de continuer la chaîne avec Mitch. La dague se plante alors que les deux bouteilles sont en l’air.

L’une d’elle s’écrase, Mitch est émotif. Pas vraiment un mal de se séparer de Mash même en se plaçant du seul point de vue de la bande de larrons, mais il n’est jamais très propre de se séparer des brebis aux pattes cassées. En tout cas la consigne est claire. Et pour motiver les troupes l’assassin met enfin la main à la patte pour remplacer les deux bras perdus.

Pas moi qu’ai commencé tu noteras…

Epitaphe comme un autre pour un truand dont les autorités balanceront le corps à la mer dès la fin de cette histoire. Monstre sensible, Ishii ne semble pas apprécier le cynisme.

La dernière bouteille finit son aller simple alors que les sifflets de la garde se rapprochent dans les rues. Pas de risques qu’ils gênent les malfrats en s’éparpillant trop, le lieutenant-colonel doit leur assurer un transport serein jusqu’aux docks s’il suit les instructions communiquées par Tahar. Mais la tension monte à vue de nez dans la bande et la sueur de l’effort est remplacée par celle du stress. Une odeur âcre monte aux narines. Personne ne regarde le cadavre abandonné derrière quand le départ est sonné. Sacré lui.

Comme prévu les miliciens royaux ne gênent pas. Mais les animaux sentent le danger et quelque chose susurre dans l’ombre qu’il fait trop nuit, trop silencieux pour que les problèmes ne surgissent. Les enfants ont peur du noir, les adultes ont juste appris à le cacher au quotidien. Et aujourd’hui n’est pas un jour comme les autres…

Stop ! intime Blitz en remontant sa cagoule, flèche déjà engagée sur la corde de son arme. Lui aussi a donc entendu ce mousquet qu’on armait. Diables de marins inexpérimentés ! Trop nerveux pour ne pas gaffer… Et maintenant la course, à la survie pour commencer puis à l’espion quand on aura le temps, peut débuter. Question : le navire aura-t-il été rallié d’ici-là ou le boss s’en tirera-t-il ?

A vos marques, prêts, partez.


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L'immense monstre a eu beau renifler de ses deux grosses narines, épier chaque bruissement de feuilles mortes, le signal n'est donné que par ce claquement sinistre. Celui d'un instrument de mort que l'on charge.

Alors les hommes courent. Le plus gros derrière, à déjà s'essouffler des pieds mis trop vites l'un devant l'autre. Mais il persiste et la course, à la tirée de chariote qui ralentit d'autant plus sa marche effrénée. Puis les balles commencent à pleuvoir comme autant de larmes mortelles, les longues et grosses silhouettes se mettent à virevolter de gauche à droite, de droite à gauche dans une marche se voulant silencieuse. De chaque côté du chemin des ombres semblent courir, cachées dans la continuité des battisses et végétations, silhouettes indistinctes.

Les coups de feu continuent mais trop peu nombreux, trop imprécis comme si la mort gênait les mouettes. Car ce ne peut être qu'eux, le Monstre en est certain. Alors il réfléchit, en reniflant d'autant plus fort de ses immenses narines, pour comprendre le pourquoi, le comment. Le Qui. Ses yeux presque aveugles se perdent sur les silhouettes indistinctes qu'il tente de discerner quelques pas devant lui. Mais les coups repleuvent et son esprit divague sur la tentative de fuite, sur le quai approchant à grands pas. Sur la suite des événements.

Le chemin de pavé se transforme en terre goudronnée, la route s'agrandit et peu à peu les lumières civiles éclairent de toute part les pas des échappant. Les coups de feu se font moins pressants, les bruits de course derrière eux s'affaiblissent jusqu'à presque disparaître. Les fuyards calment leurs courses, les quais se présentent et chaque homme se demande se qu'il se passe.

Un traquenard, pour sûr. Mais où ? Quand ? Comment ?

Les gueules haletantes ne trouvent aucune réponse et alors que les silhouettes maintenant bien visibles s'avancent vers le vaisseau, chacune d'elle tend son arme vers l'ennemi invisible. Seul le monstre, un peu en retrait, continue de tirer la chariote dans un bruit de ferraille contre bois, ses énormes mains prises par les poignées. Blitz devance les autres, son arc armé et ses yeux furetant de toutes parts à la recherche d'un bruit, d'un cible à abattre. Rien qu'à sa démarche le Monstre sent la nervosité de l'homme. La nervosité et le savoir faire, sa façon de n'avoir aucun angle mort, de changer de position le plus rapidement possible pour ne laisser aucune chance à un sniper de le voir apparaître dans son viseur.

Le Monstre respire alors de ses grosses narines, faisant venir à lui les effluves d'algues, d'eau salée, de bois trempé, mais aussi de poudre, et d'hommes. De trop d'hommes.

_Hmm... Nous sommes encerclés.

Le géant pose la chariotte tout en douceur avant de sortir sa lame.

Et le temps s’arrête alors, chacun des hommes prêts à en découdre. Blitz plus vigilent et nerveux. Tahar plus souriant et sarcastique. Ishii plus immobile et fumant.
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Quels bras cassés…

Ombres mouvantes, flèches de vent. Coups dans le noir, sans cibles, sensibles. Nerveux. Et bien évidemment escampette des truands du jour. De la nuit. Le convoi exceptionnel arrive plus ou moins vite aux quais, la meute passe aux aguets sans même décharger la charrette de son contenu pourtant si précieux. Meute de chiens nerveux, de chats égoïstes, de poissons doucereux. De loups aux dents trop longues. Parmi tous ces animaux, un chien-loup aux ailes blanches s’apprêtant à se découvrir.

L’instant se rapproche, la troupe aussi. Les premiers trous d’aciers pointent dans la lueur gazeuse des réverbères. Derrière, autour, on s’agite. Tahar le sent, Tahar prévoit. Blitz aussi, forcément Blitz. A un pas de la passerelle, Tue, Fist. Après la dague tueuse, la passerelle de l’abandon ? Sur le pont plongé autant que possible dans le noir pour priver la marine de vision, les marins s’agitent. Certains remplissent les cales encore, d’autres préparent une salve de feu, beaucoup règlent les cordages.

On va partir, on va sacrifier. Pas d’honneur entre voleurs. La meute se resserre.

Et les chiens reculent. Les chiens de métal reculent.

Et une mouette s’avance.

Halte ! Rendez-vous, forbans !

Plus classique, tu meurs… Et à propos de mourir, ça se précise. Les fusils armés se posent, dépassent du bastingage. Pointent les intrus nouveaux venus et représentants de l’ordre. Et ces talons qui arrivent encore en arrière-plan, qui est-ce don

A couvert !
Le monstre est là, feu sur tout le reste !

La milice, servante des servants du noble mondial qui veut toujours son abomination et une tête pour faire redescendre sa colère après l’infamie du dragon décapité dans les airs. Et soudain la tension grimpe du double et les billes de plomb volent et se fichent dans tout ce qui leur fait obstacle. Bois, balles de paille, sacs de jute, bittes d’amarrage, corps. Corps de chats, corps de mouettes. L’entourloupe devient triangle amoureux et ça même Tahar, qui sait pourtant mieux que ses voisins, ne l’avait pas prévu. Grâce à son appel instinctif néanmoins, les pertes sont limitées des deux côtés qui comptent, mouettes et chiens.

Dans l’adversité la bande de forbans retrouve son unité menacée et, abritée derrière la charrette qui vaut des millions elle grimpe à bord à pas comptés et voûtés mais au moins protégés.

Du navire contre-attaque une série de tirs plus ou moins meurtriers. Moitié vers les uniformes, moitiés vers la garde. Pas de jaloux. Et des uns et des autres répondent les armes rechargées. Et entre les uns et les autres volent des invectives dignes des plus noirs marchés où deux vendeurs chercheraient à écouler le même produit. En l’occurrence la captivité. Dures lois de la concurrence.

Dans la panique sur la goélette, une ombre à l’aura plus affirmée que les autres se découpe.

Hautes les voi!
Je ne crois pas, non…
Qui ose m’interrompre ?
Ben… Bibi.

Patte postérieure droite sur le corps sans vie de Fist, le plus facile à trancher car le moins subtil, un chien sans laisse, jusque-là trop silencieux, tire désormais sa langue folle au destin et menace le boss d’un croc artificiel aux allures de sabre effilé. Le boss. S’allonge sans conscience quand une garde dure comme la loi s’abat sur son crâne.

Et tombent les masques et monte le chaos.

Et tombent les masques et monte le chaos… Qui d’autre refuse de se rendre sans faire d’histoire ?


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Dernière édition par Tahar Tahgel le Dim 21 Oct 2012, 02:13, édité 1 fois
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De chaque côté les mouettes et chiens fous se frayent une place à la course de qui gagnera, et au milieu, le Monstre danse. Il danse entre les balles et autres billes de mort s'approchant trop près de lui. ll virevolte entre les coups, se balance au milieu des lames. Mais les chocs sont trop nombreux et le gout de mort qui s'en dégage trop fort. Il se replie, son gros et immense corps recule, ses pieds font marche arrière. Pliés sous la violence des mouettes, le Monstrueux chien fuit.

Au milieu de sa marche forcée, alors même que son immense pied gauche se préparait à sauter dans la goêlette, l'immense Monstre renifle. Bruyamment, si salement qu'il en ferait presque peur aux quelques mouettes voulant encore le percer. Mais les lames n'écoutent rien et il faut toute l'attention du Monstre pour ne pas s'effondrer là. Raide mort. Alors sa lamelle à lui continue de tournoyer entre celles de ses adversaire, de choquer son plat contre les corps fragiles de mouettes, de couper l'air sans trouver touche. De lui donner l'espace pour un bond. Un immense bond qui fait atterrir son gros corps au milieu du navire. Juste devant la mouette jouant au chien fou.

Et tombent les masques et monte le chaos… Qui d’autre refuse de se rendre sans faire d’histoire ?

Alors le Monste répond. Sa démarche plus sûre, presque fatiguée. Ses petits yeux se perdent dans ceux du Tahar. Son cigare fume et chaque autre chien aboit.

_Hmm... Des Histoires? J'en fais tout le temps.

Ses pieds monstrueux, trop gros pour paraître humains viennent s’arque-bouter au ponton. Le bois craquelle sous le poids dans un bruit furieusement apeurant.

_Hmm... C'est donc toi, la taupe chez les mouettes.

Dans sa voix grasse et grosse, aucun énervement apparaît, car le monstre sait. Il sait qu'après tout ce n'est qu'une histoire de camps et qu'il aurait aimé faire de même. Travailler du bon côté. Celui de l'honnête. Mais la vie est ainsi et c'est ce qu'il se dit lorsque d'un bond affreusement rapide il saute vers son adversaire. La lame en avant. Mais le Tahar est rapide et de ses lèvres perce un joli sourire amusé. Les deux épées s'entrechoquent sans effort de la taupe. Le poisson savait. Il savait que ce combat était perdu d'avance mais abandonner n'est pas une solution pour un homme, et le Monstre se veut homme. Alors il persévère. Ses coups d'épée claquent comme autant de vengeances contre sa propre existence.

Plus loin, le pauvre Fist continue à sourire, montrant au monde ses belles dents jaunis. La gueule sanglante, le crâne à moitié ouvert, il admire le combat de ses deux yeux sans vie.

Alors que les deux bras du Monstre se tentent encore à vouloir percer le marine, tout l'esprit du géant se plonge dans les éventualités. Vivre ou Mourir. Fuir ou Succomber en homme. Tous ses muscles crispés tenant encore difficilement la lame tentent de trouver une ouverture. Une ouverture vers un chemin. Vers la vie.
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La taupe ? Je ne te savais pas si ironique, Ishii…

Ironie, oui, ironie à ainsi appeler du nom du plus malvoyant des animaux celui que les infiltrés n’arrivent pas à repérer, aveugles au plus travaillées de ses manigances comme aux plus évidentes. Ironie aussi à se le faire entendre dire d’un monstre cachalot aux yeux faibles comme sa sensibilité est grande. Les traits fusent. Traits de fer, traits de lumière dans la nuit.

Au coin d’un estoc esquivé, Tahar observe alentour la flibuste qui résiste comme lui à l’adversité. Résiste moins bien, moins rôdée, moins protégée que lui ne l’est par ses réflexes à l’assaut plus ou moins coordonné de deux forces mues par le même but. Face aux fripons pas nés sous la bonne étoile, une armée et une milice. Face à Tahar, un cachalot se cachant à l’eau dont il est né en vivant sur terre une existence qui n’a pas été taillée pour lui. Taille, contre, frappe.

Je vais te dire une chose que je ne dis pas beaucoup, l’ami.

Frappe, contre, taille. Pause attentive, juste assez pour ne pas se faire trancher, juste assez pour sentir le lieutenant-colonel en mettre une au chef de la milice et prendre enfin le contrôle.

T’es un gars bien. Trop.

Feinte, pas chassé et acrobatie pour mettre le feu au bateau sans que nul ne sache d’où il est parti.

Ca doit être pour ça que je t’ai suivi quand tu m’as entraîné de toi-même là-dedans…

Curiosité malsaine pour voir à quel point l’homme-poisson était déphasé, oui, probablement. Pour voir jusqu’où il était prêt à se perdre, oui, sûrement. Fente, contre-esquive, fourberie du pied.

Et c’est pour ça que tu comprendras.

Comprendre ? En guise d’explications le carrousel reprend. Fente, feinte, quinte, tierce, quarte et estoc, montée à l’échelle vers le château arrière, exclamations et bras en l’air pour vendre du rêve aux aspirants marins qui regardent de derrière leurs canons. Toute la panoplie y passe. La panoplie du parfait duel, sous l’œil mort des uns, sous l’œil fuyant des fuyards les plus avisés qui sont déjà partis à la nage, sous l’œil vitreux des inconscients qui ne peuvent que rêver leur avenir en prison.

Mais le monstre n’est aucun des trois. Une caisse tapée du talon lui arrive dans les bras alors qu’il recule pour prendre un appui. La poupe se rapproche. La haute poupe encore peu peuplée, encore épargnée de l’incendie qui ronge le pont un peu plus bas. Et alors que les âmes égarées se rendent aux autorités sur les quais, et alors que son équilibre d’animal pataud hésite, une autre caisse vole, vise son crâne cette fois-ci.

Adieu, Ishii Môsh.

Et parce que les vrais hommes ne regardent pas plus les explosions que les plongeons, le chien aux yeux plissés par l’ironie s’en retourne vers le dock à son tourne. Et, après une inspiration des fumées de bois brûlés, y saute d’un pas d’un seul, retombant debout au pied de son public impressionné. En arrière-plan dans son dos, le navire de contrebandiers soufflé par les caisses d’alcool ignescentes.

Au milieu du parterre de vilains pantelants, pas de cadavres. On n’a laissé leurs vies sauves qu’aux vivants, dure loi de la guerre. Un inconscient aussi, en train d’émerger tout sanglotant de son malheur.

Spoiler:

On nous a parlé d’un monstre, commandant ?

Un doigt pointé en arrière vers une mer en flammes dit parfois plus qu’un mot.


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La roue tourne, les cœurs s'essoufflent, les corps tombent et au milieu, la grande et monstrueuse bête se débat.

Et c’est pour ça que tu comprendras.

Comprendre ? Oui. Le monstre se rend compte qu'à chaque coup subit ce n'est pas seulement son talent qui le sauve, ce n'est pas sa dextérité. C'est le bon vouloir d'un homme dont la raison échappe à celle de la bête. Alors les immenses pieds s'écrasent dans les vagues d'écume bientôt suivies du reste, le monstre pense déjà. A son avenir. A son passé. A ce drôle d'homme rencontré qu'il n'oubliera pas. Aux deux offrandes.

Au milieu du capharnaüm son immense silhouette se dégage bientôt dépassant le reste des fuyards. Plus rapide. Plus imposant. Le monstre se trouve là où il doit être. Caché par le flux des vagues se transformant en une ombre noirâtre informe que l'on pourrait presque confondre au gré des courants avec un homme. Grand.

Puis, lorsqu'il se trouve à quelques coulées du navire, son immense face noirâtre réapparaît soudain de l'eau, propulsée par ses grandes jambes en l'air et un court instant une minuscule goutte d'eau gicle entre ses lèvres comme un bille de plomb. Pour partir loin, gicler jusqu'au dos trop certain d'un homme trop ironique. Au milieu du bordel ambiant, une voix grave se fait entendre, percutée par les flammes et vagues criant trop forts pour peut être, arriver jusqu'aux petites oreilles de l'homme.

« _On se reverra. Au plaisir. »

Plus tard, lorsque le corps mal léché finira de se sécher, lorsque les pieds du monstre toucheront du ferme, le cachalot admirera l'océan finissant de se rougir. Ses mains se perdront dans l'une des gra,des poches de veston pour en sortir un cigare et un sourire triste apparaîtra. Il vendra une mallette, en gardera une pour boire l'offrande. Pour se rappeler à ce drôle de couteau dans le dos.

___
Aujourd'hui, alors que les années ont défilées, que l'ombre a englouti le monstre durant 5 ans et que les morts ont semé leurs graines de vie tout au long du temps, l'Ishii continue à s'obstiner. A croire que derrière le sourire ironique, les longs silences moqueurs et les tueries sans vergogne, un certain Tahar finira par devenir un homme bien. Il le pense car il ne le sait pas, qu'aujourd'hui sur le navire du capitaine flotte salement au gré du vent un drapeau noir à crane blanc.
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