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La bataille des chef !

Rappel du premier message :

Encore une belle journée sur l’île d’Inu Town, située sur North Blue. Seido y était allé, au départ, pour se relaxer dans les thermes, avec son ami et compagnon Wohrmèlch. Contre toute attente, leur équipage pirate s’était agrandi de deux nouveaux membres. D’abord, il y avait Edward, un navigateur avec la passion pour la flore, et ensuite Yumi, la petite amie de Wohr. Les deux semblaient s’être séparé après un accident, et le destin les avait rassemblés. Seido, capitaine de cet équipage, souriait dès qu’il voyait les deux amoureux, occupé à rattraper le temps perdu. Normalement, le groupe aurait dû prendre de large, afin de rejoindre une île voisine pour régler une affaire, mais ils décidèrent de rester quelques jours en plus. En plus, l’île allait abriter un événement, qui donna une petite idée au capitaine.

En effet, un grand concours de cuisine allait être organisé, avec un beau prix à la clé pour celui ou celle qui l’emportera. On parlait d’un montant fabuleux en berrys, d’un prestigieux bijou et même d’un fruit du démon, qui donnerait des pouvoirs à la personne qui le mangerait. Seido ne croyait pas trop à cette dernière rumeur. Lui, ce qui l’intéressait, c’était de recruter l’un des cuisiniers pour son équipage. Voyager en mer sans de vrai plat était hors de question pour lui, il en avait assez de manger du poisson à longueur de journée. Et puis, le pirate n’aimait pas dépendre de son second, qui était assez aimable pour ajuster les plats pour que son capitaine, ayant peur des poissons, puisse manger. Ainsi, Seido s’intéressa de près à la compétition.

Vu le nombre étonnant de participant, elle serait divisée en plusieurs parties. Les hommes et femmes étaient d’abord séparés, lors des phases de préliminaire et d’élimination, puis regroupé pour la vraie compétition, le jour suivant. Seido ne s’intéressa pas à la première journée, vu qu’il voulait quelqu’un de compétant. C’était un peu dur de sa part, mais son équipage serait amené à entreprendre un long périple et une bonne alimentation devait être fournie. Au final, il ne restait plus que seize personnes. On groupa, en matinée, les personnes par deux, un homme avec une femme, qui allait devoir affronter un autre groupe. Cette phase se déroulait à l’extérieur, sur quatre scènes. Le principe était simple : cuisiner des plats, allant de l’entrée au dessert, avec un temps imparti, et ensuite les faire gouter à trois juges qui seraient pioché au hasard dans le public. Seido ne put s’empêcher de rire lorsqu’on interpella son ami Ed pour être l'un des juges de la compétition, avec une femme ronde et un homme d'un certain âge, dont les reflets du soleil se reflétait sur le crâne.

Allez Ed, courage !

On allumait déjà les fourneaux, le spectacle allait enfin pouvoir commencer. Seido avait hâte de voir ça.


Dernière édition par Seido D. Noroma le Dim 3 Fév 2013 - 9:47, édité 2 fois
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Le capitaine se battait sans relâche contre les hommes de la marine. Non seulement il voulait s’en sortir vivant, mais, en plus, il voulait impressionner la jeune femme. Ainsi, au lieu d’en finir le plus rapidement possible, Seido jouait avec ses ennemis, ayant pris connaissance de leur force en quelques passes d’armes. C’est vrai qu’il en faisait parfois un peu trop, frôlant quelques lames de très près. Son manteau était d’ailleurs un peu déchiré. Après tant d’entraînement, sa lame était devenue une partie de son corps, le prolongement de son bras. Il parait les coups et contre-attaquait directement, usant parfois d’un coup de pied pour repousser un adversaire venant d’une autre direction. Sentir ainsi le bruit des katanas, une telle action, cela provoqua un doux plaisir à Seido. Mais voilà que maintenant, il devait faire face à un petit souci causé par son excès de zêle.

En effet, les marines l’avaient complètement encerclé, et commençait à attaquer en masse, obligeant le sabreur à se focaliser sur la défense. Dès que celui-ci tentait une manœuvre offensive, un adversaire l’attaquait, stoppant ainsi son mouvement. Cette stratégie était drôlement efficace, et fit plaisir à Seido, qui admirait ce genre de chose. Lui aussi avait des atouts dans sa manche, qu’il allait se servir pour mettre un terme à tous cela. Vu que son compagnon avait sorti le grand jeu avec ces attaques de bourrins, pourquoi le capitaine devait-il rester passif ? C’est au moment où il s’apprêta à sortir le grand, enfin, le jeu moyen car le grand jeu n’était pas nécessaire, qu’un événement amusant et inattendu survint.

La belle Elinor avait décidé de se joindre au combat, armé d’une poêle, arme pas très conventionnelle. De plus, et ça fit vraiment plaisir à Seido, elle avait décidé de rejoindre son équipage. Les Desperados venaient à nouveau de s’agrandir, un très grand jour, mais un mauvais moment. En effet, la jeune cuisto ne semblait pas réaliser que par son acte, elle passait de devenir une ennemie de la marine. Ainsi, plusieurs d’entre eux s’étaient déjà tourné vers elle, dans le but de la capturée. Cependant, Seido avait eu vent de ça, et s’était rapprochée de sa nakama dès qu’elle était arrivée. Redoublant d’effort, cette fois, il ne laissa aucune chance à ces adversaires et à ceux qui s’en prenait à son amie. Non seulement le capitaine mettait hors d’état de nuire ses propres adversaires, mais en plus ceux qui voulait s’en prendre à Elinor furtivement. Autant d’hommes s’attaquant à une femme n’étaient certes pas très honorable.

Seido avait rangé son revolver, préférant user son katana uniquement. Usant de son Demoniac claw, le pirate porta une série d’estoc rapide vers les premiers adversaires devant lui. Ensuite, il se retourna vers sa compagne, bloqua un coup de sabre en sa direction, envoya son pied entre les jambes du type, et l’envoya rejoindre Morphée avec un coup de pommeau. Il para ensuite de justesse un sabre qui visait sa tête. Si le marine avait eu plus de force, Seido aurait certainement eu très mal. Le capitaine pivota sur la droite, positionnant on sabre au-dessus de sa tête, et enchaina avec une coupe vertical, tranchant l’avant-bras droit du marine, juste assez pour l’empêcher un sabre dans les jours qui allaient suivre. Un autre gars allait en direction de son amie, pendant qu’elle s’acharnait sur un pauvre homme avec sa poêle. Seido fut obligé de sortir son revolver et de tirer dans sa jambe, étant trop loin.

Bientôt, il ne restait plus qu’une poignée d’hommes, lorsqu’un événement pour le moins insolite fit son apparition. En effet, la pirate et un marine semblait être relié par des menottes, qui sortaient de nulle part. Plutôt, aucun des deux ne semblaient savoir qui avait fait ça. Seido avait déjà vu ça auparavant, chez son second. Ces chaîne et ces menottes étaient similaire… On dirait que le capitaine avait un nouveau utilisateur de fruit du démon dans son équipage, mais qu’elle ne semblait pas le savoir. Il profita de ce bref moment de confusion pour changer le barillet de son arme, choisissant l‘un avec ses balles fumigènes. Ensuite, grâce à un coup de sabre, il brisa le menottes et, rangea son sabre, passa son bras sous celui de la cuisinière, l’aidant à se relever.

- Desperados ! Regroupez-vous !

Criant, il invita ses compagnons à se regrouper. Le moment était venu pour mettre les voiles. Des sons indiquaient qu’ils allaient bientôt avoir de la compagnie. Dès que ces compagnons étaient suffisamment proches, le capitaine tira une série de balle en direction des différents groupes de marines présent, une pour chaque. Ses Smoking Bullet, en touchant le sol, libérèrent une épaisse couche de fumée, empêchant ainsi les marines de les voir. Les pirates se dirigèrent vers le port, sans savoir qu'une bande de marine les attendaient...
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Il en restait encore. Ok, je n'avais pas tout donnée, je m'étais même un peu réservé. J'étais pas vraiment à cent pour cent. Il fallait toujours garder de l'énergie pour toutes éventualitées. C'était la première fois que j'utilisais cette technique et je n'en attendais pas moins du résultat. C'était assez satisfaisant. En fait, je trouvais cette attaque plutôt efficace dans les combats en masse. Si j'avais donné toute ma puissance, il était certain que mes adversaires, aussi nombreux étaient-ils, auraient fini assommés, séchés net, hors d'état. Voyant le désastre que j'avais causé, j'en profitais pour souffler un peu et mes assaillants encore débout firent de même. Je ne pensais pas me voir être aussi bourrin. Je me surpris, d'ailleurs. Ma prime risquerait d'être rehaussée avec un combat pareil, où les hommes de loi étaient ridiculisés. Et dire que la Marine était là pour 1.200.000 Berrys... Voilà, j'étais un pirate confirmé.

En parlant de forbans, je vis au loin Yumi se débattre comme un diable pour se défendre. J'étais presque étonnée, mais elle n'avait plus le choix désormais. Oui, maintenant elle était une Desperados. Une vraie! Je m'en voudrais à mort si jamais elle avait des problèmes. Pour l'instant, elle se débrouillait comme une professionnelle avec l'arme que je lui avais donnée. En même temps, c'était elle à la base qui m'avait enseignée l'utilisation des chaînes. Alors qu'un soldat allait brandir son sabre sur moi, je m'écartais d'un pas sur le côté et je fis ramener les maillons vers moi tout en les enroulant les unes aux autres. J'avais improvisé une sorte de massue pas terminée pour expulser le gars. Le coup qui lui tapa dans le dos l’éjecta loin dans sa lancée. Je profitais de ma rotation et de la vitesse pour finaliser ma technique de la masse et je me mis à courir vers ma promise. J'assénai alors au passage deux Marines qui fonçaient droit sur moi. Soudain, j'entendis la voie du capitaine.

- Desperados! Regroupez-vous!

Me voyant arriver, Yumi acheva un militaire d'un coup de grappin et appela Edward. Ce dernier ne mit pas longtemps à nous rejoindre. Tous les trois, on se dépêcha de joindre notre capitaine qui était avec Elinor. On était pas encore à leur niveau que le docteur envoyait ses Smoking Bullets pour masquer notre fuite. Héhéh, j'aimais ça! Sa fumée allait beaucoup nous aider pour s'enfuir. Maintenant, on courait en direction du port en ayant les hommes en uniforme confus dans le brouillard. Ce n'était pas pour autant qu'il faille se relâcher et s'arrêter de courir. Qui sait, ils avaient peut-être préparé quelque chose pour nous cueillir. Voyant le bordel qu'il y avait eu juste pour moi, j'étais prêt à voir les actes les plus improbables. L'homme qui nous avait balancé à la justice devait être extrêmement pauvre pour se réjouir d'une aussi modique sommes...

On arrivait au port et ce que je doutais se confirma. Des gardes bien armées se tenaient face à nous, attendant les ordres. Une première ligne était accroupi, la seconde debout. Ils allaient tirer d'un moment à l'autre. Sans plus attendre, je préparais une chose que je n'avais jamais faite auparavant et j’espérais que cela allait marcher.

- Restez tous derrière-moi. Faites-moi confiance. Chen Chen no...

D'un seul homme, mes compagnons s’exécutèrent sans chercher à savoir ce que je comptais faire. La rue n'était pas large, j'ancrais alors en vitesse mes chaînes le mur gauche avec ma main droite et vice versa. Mes bras étaient croisés devant moi, j'assurais alors une défense qui fit son effet. Les balles en pluie vinrent percuter la barrière que j'avais formée à temps.

...Muraille!!

Ma technique de protection évoluée avait marché comme je le pensais. On reprit la course aussitôt avant que les soldats rechargent leurs fusils. Seido, main en avant, usait également de son pistolet pour les désarmer. Pendant qu'il s'occupait du côté droit, je réalisai un Chen Chen no Massu très banal pour balayer les soldats de mon côté d'un coup. On avait beau avoir fait une percée, si on ne trouvait pas un moyen de locomotion autre que notre pauvre barque, on était sûr d'être arrêté avant ce soir. Notre capitaine eu encore une brillante idée. Il s'adressa à l'équipage, mais son message m'était plus destiné à vrai dire.

- Il y a deux navires, c'est notre occasion. Woh, va me saboter le bateau là-bas, je vais retenir un peu les Marines. Les autres, allez sur le deuxième vaisseau et préparez-vous à lever l'ancre.
- Pas de problème, je m'en charge. Tu peux enflammer mes chaînes pour que je puisse jouer avec le feu?

Yumi me fit des yeux ronds. Couler un navire, c'était rigolo, surtout avec des flammes... J'avais une folle envie de tout brûler, je ne pensais pas que j'aie des airs un peu pyromane dans le fin fond de mes désirs les plus endormis... D'un changement de barillet rapide, le capitaine exauça mon souhait. Son Flame Bullet mit instantanément le feu aux maillons que j'avais au bout des doigts. Sans perdre un instant, je laissais mes amis pour sauter dans la caravelle. Je faisais confiance à Seido pour qu'il s'occupe des Marines. J'étirais mes chaînes de la main gauche de toute leur longueur. Elles se plantèrent dans le mât le plus proche et je me fis tracter pour rejoindre les voiles. Le bois commençait à prendre feu sérieusement. Les matelots en dessous étaient dépassés par la situation qui s’aggravait. J'étais passé subitement du port à eux qu'ils étaient complètement surpris et impuissants. Toutefois, je ne faisais pas mon malin, car ils tirent sûr moi. Je passai sur le second mât en enroulant mes chaînes sur la vergue. À la manière d'une liane dans la jungle, je traversais le pont sous les rafales. D'un coup, je sentais une douleur atroce me pénétrer. Une balle m'avait touché le bras. Je lâchais prise à cause de la souffrance que j'endurais et je volais contre la cabine au niveau du pont supérieur. Je roulai maladroitement sur le plancher qui s'enflammait de par endroit, là où mes chaînes étaient tombées. Dire que je devais "juste" saboter le navire, ce rafiot allait vite devenir un flambeau géant... Même si j'étais proche du gouvernail, au stade où j'en étais, ce n'étais plus la peine. Autant finir le travail. Je me relevais péniblement, les Marines encore aptes à se battre se ruaient vers moi, tandis que d'autre lutter contre l’incendie. Ok, je l’avais cherché, mais j'étais maintenant en rage, en rage de ne pas être tranquille, en rage que ça n'en finassait pas. Je pris sur moi le mal qui me rappelait que j'étais toujours blessé et j'agitais mes chaînes qui étaient sur le sol à la manière d'étendre un linge. Ça faisait des vagues qui amplifiaient la fournaise. Pour ma part, il fallait vraiment que je parte! Les derniers hommes qui se dirigeaient vers moi passèrent la barrière de flamme qui s'élevait entre eux et moi. Je rassemblais alors mes dernières forces pour frapper un dernier et unique grand coup histoire de mettre un terme final à tout ceci. Je commençai à enlacer mes chaînes pour me faire une masse puissante, je pivotais d'un tour pour accumuler assez d'énergies je brandis mon nouveau "gourdin".

- Chen Chen no Inferno Massue!!!

L'impact fit voler en arrière les malheureux en plein dans le foyer du fourneau. Leurs paires, réalisant avec stupeur qu'il était impossible de sauver le navire, sautaient désespérément dans l'eau, abandonnant ainsi leur bâtiment à la proie des flammes rugissantes. Je ramenais mes chaînes pour éteindre le feu qui était sur elles et je me propulsais une dernière fois. Je rejoignis le vaisseau que Yumi, Elinor et Edward avaient préparés. Seido était aussi à bord au dernier moment. On partait définitivement hors d'Inu Town. Enfin. On avait fini par foutre un bordel pas possible pour si peu... Rassuré d'être avec mes amis, je m’effondrai sur le sol à cause de la fatigue et ma blessure. On s'éloignait peu à peu de la ville, devant des Marines incapables d'avoir stoppé une poignée de pirates. Je fis un rictus pour moi-même, rigolant presque à l'idée que j'étais devenu un forban. Je n'entendais plus Mimi qui me criait dessus parce que j'avais pris un grand risque. Je fermais lentement les yeux et je me le laissais guider par Morphée dans le pays des songes...
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Elinor se disputait âprement avec un abruti de la Marine, qui osait, en plus de l'avoir reliée à lui avec une menotte, nier l'avoir utilisée. Comment pouvait-on être de si mauvaise foi ? Elle commençait à s'inquiéter, mais cela était sans compter sur le fait qu'à présent, elle n'était plus seule. Le fameux Seido, l'homme qui avait provoqué tout ce fourbi, venait de briser le fâcheux objet métallique d'un coup d'épée, libérant de cette manière la jeune fille. Il l'aida à se relever. Elle lui adressa pour le remercier un sourire resplendissant et resta à ses côtés, pensant que c'était plus prudent. Le Capitaine appelait ses troupes à lui, prévoyant sûrement un repli. C'était une solution on ne peut plus sage qu'Eli approuvait. Surtout que si pour le moment, elle se consacrait entièrement à l'instant présent, elle devrait forcément trouver un moment pour analyser et réaliser tout ce qui venait de lui arriver depuis la remise des récompenses. Trop d'émotions d'un coup devenaient difficiles à gérer.

Autour d'elle, tout le monde se battait. Les deux historiens (même la femme s'y mettait à présent), celui qu'Elinor avait moins connu (il était allé aux toilettes tandis qu'elle discutait à la table des pirates), le capitaine.
Ce dernier projeta avec son arme à feu des projectiles qui provoquèrent un vaste écran de fumée, permettant la fuite des pirates de son équipage. Courant en compagnie de ses nouveaux camarades, Elinor ne s'accordait toujours pas l'occasion de penser. Et si c'étaient des fous ? Non, ne pense pas. Et si ils me mentaient sur eux ? Non, ne pense pas ! Et si je ne m'entendais pas avec eux ? Non, ne pense pas !! Et si je me trompais ? Arrête de penser !!!

De nouveaux membres de la Marine demeuraient sur leur chemin, prêts à en découdre. Elinor avait le bras engourdi par tant d'effort. Combattre comme elle ne faisait ici n'avait rien à voir avec les rixes amicales avec ses amis ou quand elle était petite, avec les garçons de l'école. C'était sérieux. Et elle se révélait peu endurance. Pour tenter de détendre ses muscles, elle agita le bras qui tenait toujours sa poêle à frire. C'est alors qu'une menotte apparut et s'accrocha à son poignet d'un côté et au manche de la poêle de l'autre.

- Hein ?

Elle s'était interdite de penser, mais il fallait avouer que c'était troublant. Alors elle y penserait plus tard. Après tout, était-ce bien le moment d'examiner le fait qu'elle venait de créer comme par magie une menotte et qu'elle avait peut-être été atteinte d'hystérie hallucinatoire sous l'enthousiasme d'avoir gagné le concours. Cela devait être cà.
Et ces fusils, avec lesquels les soldats de la Marine allaient tirer, c'était une hallucination, peut-être ?
Heureusement, un membre de l'équipage s'interposa et parvint à stopper les projectiles avant qu'il y ait des blessés. Encore une fois, il avait utilisé sa chaine. Comment faisait-il pour se battre ainsi ? Il était vraiment doué !
Il avait libéré la voie, et la fuite pouvait reprendre. Son action leur avait donné du temps pour réagir. Afin se trouver un refuge digne de ce nom, le Capitaine ordonna à tous de se rendre sur un navire du port. L'homme à la chaine devait prendre la tangente dans le but d'empêcher la Marine de nous poursuivre. Sage initiative...Sauf que tous les deux décidèrent d'enflammer les chaines (ce qui n'était pas très discret, mais qui serait plus efficace).

Tout le monde montait dans le bateau, tandis que Seido couvrait ses nakamas des attaques. Elinor, très agile, monta sans difficulté et aida la seconde femme du navire à se hisser à bord. Après que tout le monde ait préparé le navire à partir, toutes les deux se dirigèrent vers le bastingage pour observer l'homme aux chaines qui détruisait le navire. Plusieurs coups de feu se mirent à retentir. L'archéologue poussa un cri d'horreur. Elinor avait vu la même chose qu'elle : son compagnon avait été touché. Loin de se laisser aller, il se battait avec une hargne qu'Elinor trouvait admirable, et qu'elle doutait d'avoir un jour. Ses ennemis ne parvenaient même plus à l'approcher.

Le second bateau était en feu, et la fumée finit par masquer le théâtre des opérations aux yeux des voyageurs du second navire, ce qui augmenta l'angoisse de la jeune femme à qui Elinor serrait à présent la main pour la soutenir moralement, malgré le silence pesant. Puis la cuisinière quitta sa place pour se mettre en position de départ quand le moment sera venu. Au niveau des voiles.
Bientôt, au soulagement de tous, le blessé rejoignit le bateau qu'ils "empruntaient". Le départ eut lieu. Très rapidement, on pouvait voir le bord de mer s'éloigner progressivement. Ils allaient pouvoir respirer. Le blessé était à côté de sa femme, et elle prenait soin de lui tout en le grondant. Elinor se mit à rire sincèrement devant cette scène. Elle tourna alors sur elle-même, doucement, à 360°, pour s'imprégner de son nouvel environnement. Et enfin, elle s'autorisa à réfléchir, à penser, et à analyser ce qu'il venait de se passer.
Elle avait tellement de choses dans la tête que son cerveau ne put le supporter.
Nom d'une pipe, tout ça était réel.
Elle avait gagné un concours de cuisine.
Elle avait mangé un fruit du démon.
Elle avait des menottes qui la poursuivaient d'on ne sait où.
Elle avait rejoint un équipage de pirates.
Elle tomba dans les pommes.
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