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Zombie Walk

Pour une jeune fille qui adore la mort, il y a des trucs qui ne se ratent pas. Et encore, par adorer, comprendre ici le sens premier du terme, celui où on la vénère presque. Comme une divinité à part entière. Elle était La Dame. Tout ce qu'Il avait créé, Elle l'accueillait un jour ou l'autre en son sein. Et si aujourd'hui, Rachel, du haut de ses trois pommes et demies -ok, trognons de pomme vu son tempérament à les manger dès qu'elle en croisait une- vivait une vie palpitante de Lieutenant de la marine, elle savait qu'elle finirait pas rejoindre la Mort dans son antre. Et bien loin de l'effrayer, cette perspective l'impatientait. Non pas qu'elle veuille mourir -autant en profiter tant qu'on le peut encore car on ne sait ce qui se trouve de l'autre côté du rideau- mais la curiosité macabre qui l'habitait la poussait à savoir ce qui se passerait une fois son dernier soupir poussé.

Et pour une jeune fille qui adore tout ce qui est macabre, qui fait peur, qui impressionne, il y a des trucs qui ne se ratent pas. Et là, on ne parle pas des rats -stupidement attirés par un bout de Munster- pris aux pièges par des tapettes dans les cales d'un navire, d'un homme poisson à la gueule de travers comme Krok qui tue des dizaines d'hommes à chaque mouvement de massue ou d'un Brak -horriblement con- qui se serait trompé de direction pour suivre Minos jusqu'au bout du monde. Non, le genre de choses bien trash comme des membres déchirés, du sang à gogo, des entrailles à vide et autres joyeusetés bien cruelles sur des personnes encore debout.

Donc, en tant que Gothique...

-Je ne suis pas gothique !!!!

Sbaaam

Hum... Et donc, Rachel, en tant que fille pas gothique, ne pouvait pas rater la marche zombie qui allait traverser la ville de Saint Urea, en passant par le coin aisé de la ville. Pas le quartier des pauvres, ni celui des riches. Celui des très riches s'en moquait pas mal de voir de faux membres arrachés, du faux sang maculant des visage faussement morts : tout cela ne faisait pas propre du tout dans leur monde d'ordre et de lois. Dans celui des pauvres, par contre, on connaissait le zombie par chœur : Le boucher du coin qui doit se nourrir de quelques cervelles prélevées sur de vieux clients, le poivrot du coin qui, dans la nuit noire, fait plus vrai que vrai, le clodo sous le pont qui joue au mort-mort. Alors la marche zombie, festival original s'il en est, se déroule dans la ville centrale pour amuser les jeunes huppés ou presque et distraire les journées terriblement banales de leurs enfants blasés.

Voilà donc où Rachel s'était précipitée dès qu'elle en avait entendu parler. Bon, elle avait dû faire des ronds de jambes et des promesses en l'air à ses supérieurs pour obtenir cette autorisation d'un officiel franchement douteux, mais elle avait finalement obtenue une permission et s'était enfuie plus vite qu'un Pika-miral vers Saint Urea.

La journée était bien entamée lorsque les nuages, qui avaient pris un malin plaisir à s'accumuler toute la matinée, commencèrent à lâcher sur une procession à peine lancée des gouttes froides et pour le moins appropriées au contexte.
Très vite, la pluie donna aux rues bondées des airs de vieille pellicule, effaçant les couleurs, masquant les visages sous capes, capuches, parapluies et Pandas Déchaînés repliés et s'appliquant presque à instaurer une atmosphère oppressante à la scène.
Sur le trajet des faux zombies aux anges et maintenant trempés par des grosses gouttes jusqu'aux os, les regards se tournaient, interloqués. Première impression, souvent, la surprise voir la peur pour les enfants. Le rire ensuite, plus rare, jusqu'à la curiosité. Tous ne s'arrêtaient pas, mais tous virent ce défilé étrange d'une petite centaine de personnes. Venues de loin pour certains, dont Rachel. Rachel qui se donnait à fond et dont la mine effrayés des quelques enfants la confortait dans son rôle, de sa démarche claudiquant totalement inspirée d'un rêve fait sur Thriller Bark en compagnie d'un Timuthée N. Tempiesta. Drôle de rêve d'ailleurs dont elle ne pouvait se souvenir le dénouement.

Tout ça pour dire qu'il y a des événement qu'on ne peut pas louper, vous savez, en tant que Gothique.

SBAAAAF !
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"C'EST PAS UN COSTUME! TU PEUX PAS COMPRENDRE ESPÈCE DE MEUF PAUMÉE!"

-Du calme Dark. C'normal qu'elle croit qu'je porte un costume voyons.

"Mais que ce soit la généralité d'la foule ça pose un sale problème mec."

-Et puis, je suis pas là pour m'en plaindre Dark.

Je me faufilai à travers la foule, vêtu d'habits civils, ignorant les nouvelles réprimandes découlant de la frustration de Dark, dont la voix résonnait toujours dans mon esprit. Normal qu'une bande de citoyens agglutinés les uns sur les autres dans des quartiers puant la bière me prennent pour un des costumés de la parade. Les trottoirs emplies de civils m'aspiraient dans la masse, comme tous les autres marines dispersés pour garder le contrôle et l'autorité sur la ville de St-Uréa. En effet, garder le contrôle. Parce qu'ici, ça risquait de virer "en putain de chiar" comme avait dit le lieutenant. Pourquoi le "chiar"? Pourquoi une hypothétique débandade? Parce qu'un rassemblement de masse dans une cité implique toujours un nombre stupidement élevé de personne méconnaissable au travers des nuées. Au travers des nuées où on y aujourd'hui on avait la chance de pouvoir ajouter un vilain crachin qui venait pourrir l'après-midi de tous et mouiller les vêtements de chacun sans toutefois rafraîchir qui que ce soit. Mais le pire de toute cette parade qui risquait de mal tourner, c'était bien sûr la tronche des idiots qui l'organisaient.

Car là était le problème, ici, personne n'avait d'identité.

Grondements. Gémissements sourds. Longues plaintes agonisantes. Tous ses bruits nuisibles qui parcouraient l'air des quartiers huppés et ricochaient sur les murs des échoppes pour venir nécroser l'air pluvieux de la ville. Et parlons en de nécrose. Car la totalité des idiots qui circulaient dans les rues arboraient tous des tronches terribles. Faux sang, cicatrices peau à la couleur douteuse et teint blafard composaient les violentés portraits des hommes, femmes et enfants qui déambulaient paresseusement dans les rues. Ainsi, personne n'était identifiable, aucun moyen de mettre un nom sur le visage de quelconque trouble-fête, voilà où était le problème.

Ainsi surveillais-je la situation, ne pouvant rien à rien sauf attendre qu'un évènement sortant de la normale ne se produise, qu'une vitrine d'échoppe n'explose, qu'un coup de feu ne se fasse entendre.

-Hey très joli vot' déguisement m'sieur!

-Merci bien.

"AAAAAAAAAAAAAAAH C'EST PAS UN DÉGUISEMENT PAUV' CLOCHE!!!!"

-Ouah comment vous faites pour vos ch'veux monsieur?

-….Ahem…Je préfère garder mes secrets…

"C'EST NATUREL S'PÈCE DE NUL! ET SI T'ES PAS CONTENT TU T'LA FERME ET TU CIRCULES!"

Et comme quoi une mission aussi chiante. Il fallait bien trouver un bouc-émissaire pour s'en occuper. Quelqu'un pour qui perdre du grade ne ferait de mal à personne. Quelqu'un pour qui personne n'avait autre chose que de la répulsion et de la haine. Quelqu'un comme Double Face, quoi.

Récemment relocalisé pour un différents entre compagnons de chambres sur Luvneel. J'avais dût quitter l'endroit pour être envoyé vers cette autre île fêlée où les évènements stupides semblaient se succéder pour rapidement me relocaliser vers une nouvelle base. Cependant, paraissait qu'on recherchait un sous-officier de la marine ayant des études en ingénierie navale pour un important projet de construction de navire sur East Blue. Peut-être reverrais-je mes plans en fonction de cette information, mais restait-il à sortir du fouillis dans lequel j'avais les deux pieds bien enfoncés pour l'instant.

-Woah il est joli votre maquillage monsieur.

-Dark par pitié ne…

"AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHH"
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  • https://www.onepiece-requiem.net/t3227-oswald-double-face-jenkins-t-as-un-probleme-avec-lui
Le sang me battait aux tempes, les pulsations résonnaient dans mon crâne qui menaçait de se fendiller à chaque instant. Chaque pas supplémentaire que je faisais me provoquait de violentes douleurs dans les cuisses. A droite ! J’entendais les pas derrières moi… A gauche ! Il se rapprochait de moi ! Plus vite ! Encore un peu plus vite ! Je ne devais pas ralentir, pas maintenant. Son propre souffle se faisait entendre à présent. Vite à droite ! Je regagnais un tout petit peu de terrain, mais mes forces s’amenuisaient à toute vitesse… Ne ressentait-il donc jamais la fatigue ? Un rapide coup d’œil en arrière me fit voir avec horreur qu’un autre l’avait rejoint. Ils étaient deux à présent et à moins de deux mètres derrière moi !

Une fine pluie tombait et m’humidifiait le visage, mais ma sueur s’en était déjà chargée. Merci quand même. Le froid me cinglait la peau et les plumes, mais je ne pouvais pas me permettre de perdre du temps à m’essuyer. Un passant manqua de me barrer le passage, mais je parvins à le prendre et à le faire tomber vers mes poursuivants qui ralentirent avec un cri geignard avant de reprendre leur course. C’était moi qu’ils voulaient…

-BAAARRRREEEEZZZZ-VVVOOOUUUSSS !!!!!

Un rapide coup d’œil en arrière et BING ! Ma tête rebondit contre la barre en fer du panneau indicateur du croisement et je m’affalai au sol comme une grosse bouse. Les deux monstres se jetèrent alors sur moi. Sonné, je ne réussis pas à réagir assez vite et je dus subir leurs assauts, en position de faiblesse. L’un deux me mordit la main jusqu’au sang, tandis que le second me griffait le mollet. En me débattant tant bien que mal, ils finirent par me lâcher suffisamment longtemps pour que je puisse me remettre debout. D’une calotte, je les calmai tous les deux.

-La vache, vous m’avez fait mal, vous êtes malades !
-On ta atrapé, ta pérdu !

Les deux enfants humains me souriaient d’un air effronté. J’aurais jamais du participer à cette « chasse à l’ange » que ces idiots d’humains avaient organisé à l’occasion d’une stupide parade. Mais je ne pouvais tout de même pas refuser un défi, c’était contre ma nature.

-Mais vous connaissez la ville ! Et puis vous étiez deux ! C’est de la triche !
-Ta pérdu, caca-boudin ! Alor tu nou doigt 10 beris et pi cé tou !
-Ouais, ouais… Fais chier !

Je leur fis valser une petite pièce à chacun et repris ma route. J’aurais jamais du venir ici ! J’en avais marre, cela faisait des mois que j’essayai de retrouver mon île de départ, mais à chaque fois, je me retrouvai à un autre endroit ! Pourquoi j’avais pas retenu le nom de cette putain d’île ? Je me doutais pas, à cette époque, que le monde d’en bas était aussi… fractionné ! Mais maintenant, à force de courir, j’étais crevé, et en plus, j’étais complètement paumé. Pour l’instant, il s’agissait de la plus grande ville humaine que j’avais jamais vu. Des rues partout, des gens partout, des maisons partout… Le gros bordel. Il fallait que je retrouve le port.

Je me retrouvai, après plusieurs minutes d’errance, au milieu d’une grande rue déserte. La pluie continuait de tomber, gouttelettes extrêmement fines formant pour ainsi dire un véritable brouillard avec le vent. Devant moi, derrière moi, rien d’autre que cette masse blanchâtre qui empêchait de voir à plus de dix mètres devant soi. A droite et à gauche, des murs d’habitations. Aucune lumière ne fusait par les fenêtres et aucun bruit ne me parvenait. Je me mis à avancer à l’aveuglette quand je crus distinguer une silhouette devant moi. Il avançait très lentement, en se balançant pesamment d’un pied sur l’autre. Très vite, une seconde silhouette se découpa dans la brume, bientôt suivie par d’autres. J’avançai pour les rejoindre et finit par distinguer leurs traits. Le premier avait la joue droite arrachée, laissant apercevoir ses gencives clairsemées de dents pourries. Un autre avait une orbite vide de laquelle surgissait un gros asticot blanc gigotant. Tous ces gens possédaient des caractéristiques assez voisines. Pourriture, blessures ouvertes, sang séché, démembrement… Et ils avançaient vraiment lentement vers moi, les yeux dans le vague…

Pas un seul ne parlait, mais régulièrement, l’un ou l’autre lâchait un « aaaeeeeeeeehhhhh…. » plaintif. Je m’arrêtai au milieu de la rue en voyant ce spectacle macabre. L’un deux se tenait à peine à quelques mètres de moi.

-Excusez-moi, vous savez où est le port ?
-...

Pas de réponse. Je tentais avec un autre.

-Hey ! Le port c’est par où, siouplai ?
-...aaaeeeeehhhhhhhh...
-Hey ? Hey ? Vous m’entendez ?
-...

Je me mis à me promener de mec bizarre en femme étrange, cherchant quelqu’un qui me répondrait.

-Hey ho ! Vous là, avec la mâchoire manquante !
-...
-Ho !!.....

    Je dois t’avouer, mon cher calepin, que je ne suis pas encore totalement guéri de mes pertes de mémoire inopinées. Pour t'exprimer ce point, laisse moi te narrer une petite anecdote. Il y a quelques temps de cela, j’ai eu le plaisir de retrouver mes esprits dans un contexte des plus lugubres, entouré par une flopée de gens au teint livide, bavant à outrance et ayant perdu toute notion de syntaxe.

    -Manger grrr grrr manger faim grrr …

    Si encore j’eus été dans une maison de retraite, je n’aurai guère été choqué par cette vision d’horreur. Après tout, il faut bien admettre que la vieillesse a une fâcheuse tendance à fragiliser les neurones et il n’est pas rare de voir un vétéran se trainer lamentablement sur le sol pour réclamer sa bouillie quotidienne ! Mais non, je me trouvais dans une petite ruelle tout ce qu’il peut y avoir de plus banale.

    Si ce n’était que ça encore, mais il faut ajouter que ces êtres adoptaient un comportement plutôt irritant, constamment à vouloir se jeter sur moi pour tâter de ma carotide du bout de leurs canines. Malgré mon tempérament patient, mes nerfs n’en supportèrent pas plus. Je finis par attraper un papy qui passait par là (du moins un type qui paraissait encore plus amochés par le temps que les autres) et m’en servi pour cogner sur les quelques énergumènes qui m’entouraient. A force de persévérance plus que de puissance, je réussis finalement à m’isoler à l’écart de cette effrayante troupe.

    C’est en apercevant l’affiche sur la vitrine d’un bar miteux que je compris mon erreur. Ce soir, ne manquez pas la marche des zombies, disait-elle. Effectivement, la mémoire me revint alors. C’était cet évènement qui m’avait conduit jusqu’ici. Non pas que je sois un adepte de cervelles putrides et de corps décharnés, mais plutôt que rassemblement déguisé rimait avec regroupement de pirates. J’avais donc mis voile vers cette île quelques jours plus tôt en espérant profiter de cette manifestation pour me trouver un équipage digne de ce nom.

    Pour l’instant, on ne pouvait pas dire que c’était un franc succès. J’avais juste réussi à mettre à mal quelques honnêtes gens qui étaient venus pour profiter de cette soirée. Bon, sans vouloir me vanter, j’avais tout de même grandement contribué à améliorer la qualité de leur déguisement en y ajoutant une fine touche d’hémoglobine. Je ne dis pas que cet acte mérite une médaille, mais il est vrai que je pense que je pouvais largement attendre quelques remerciements de leur part sans avoir à rougir.

    Enfin pour l’heure, j’avais d’autres chats à fouetter. Si des pirates s’étaient mêlés à la fête, ils n’allaient pas tarder à se manifester et il fallait que je sois prêt à faire preuve de mes capacités afin de les rejoindre. Tout était en alerte chez moi, et à moins d’un autre épisode d’amnésie, j’étais capable de faire face à toute éventualité.



    Dernière édition par James Fish le Sam 12 Jan 2013 - 10:22, édité 1 fois


      Festival de Zombies
      &
      Gecko de la Muerte !


        Royaume de Saint Urea, début 1624...

        Le journal avait mentionné l’évènement quelques semaines plus tôt, "La Marche des Zombies Sexys" comme il l'a nommait... Un festival mettant en avant monstres en tout genres, cervelles putrides et autres horreurs non "Princières". Il n'en fallait pas plus pour intriguer l'homme au tricorne, qui, sur les mers depuis maintenant un petit moment, avait bifurqué de son itinéraire pour se rendre sur la partie Sud des Blues. Partie qu'il n'avait d'ailleurs quasiment pas visité...
        Arrivé en fin d'après midi sur les docks, le pirate fut accueillit par des gens plutôt spéciaux, des enfants d'après leurs tailles : le tint livide, des membres mutilés, arrachés et, pour toute conversation, de simples gémissements... Le pirate eu un saut de coeur, effrayé par cette vision et bondit en avant, voyant ces pauvres gamins blessés :

        « Ohé ?! Vous !! Qu'est-ce qu'il vous est arrivé ? Tenez bon je... »

        Néanmoins, les trois gamins errants regardèrent l'homme avec perplexité, avant de répondre, de façon tout à fait normal :

        « Ba... M'sieur ? Qu'est-ce qui vous arrive ? On est juste des zombies pour la parade ? Vous savez m'sieur, la parade. »

        Un sentiment partagé entre humiliation, confusion et soulagement s'installa alors dans l'esprit de Prince, qui ferma les yeux, avant de soupirer... Pendant un instant, il avait complètement oublié pourquoi il était ici et la vue de ses enfants déguisés avait mit tous ses sens en alertes.

        « D'ailleurs, vous d'vriez trouver un costume m'sieur... Car le déguisement de corsaire c'est pas original du tout ! »

        « Ouai c'est vrai ! En plus, les zombies ba ils mangent les corsaires : Bwaaaahhh !!!! »

        « Bouuuuuhhhh !!!! »

        Tout sourire, Prince recula devant les trois petits monstres, qui s'avançaient vers lui, bras en avant, avec, sans aucun doute, la ferme intention de le dévorer :

        « Vous avez raisons, je vais vite partir d'ici avant de me faire manger ! Bonne chance dans votre chasse vous trois ! »

        Marchant dans les rues de pavés de la ville, qui s'emplissaient, de plus en plus, le pirate au tricorne croisa beaucoup d'autres citoyens déguisés... Cependant, le thème n'était pas forcément toujours respecté, ce qui, à plusieurs reprises, étonna le Prince : les zombies, monstres et autres horreurs se mélangeaient sans problème avec les anges, pingouins ou encore lapins mignons... Le tout formait un impressionnant cortège à l'intérieur duquel les cris de terreurs, les rigolades et autres discussions inaudibles s'enchaînaient sans arrêts... Bientôt, les odeurs de nourritures diverses, se mêlèrent également à cette ambiance festive... Tous les éléments étaient donc présents pour que le festival soit une véritable réussite. Néanmoins, un invité débarqua sans réellement prévenir, un invité dont certaines personnes se seraient bien passés : la pluie. Une pluie froide et brumeuse, qui, d'un certain côté, accentua un peu plus cette atmosphère morbide, ce diaporama grisâtre.
        Tandis qu'il progressait dans le cortège, longeant les trottoirs pour éviter les diverses tentatives d'agression de monstres, le pirate gentleman fut soudainement attrapé par une main puissante, qui l'entraîna à l'intérieur d'une boutique :

        « Ohé ! Qu'est-ce que ?! »

        « Toi ! Comment se fait-il que tu n'as pas de costume ?! C'est une véritable honte jeune homme ! »

        Éberlué devant le vieil homme costaud qui lui faisait face, Prince ne comprit pas tout de suite, avant que son regard ne passe sur l'intérieur du bâtiment : quelques costumes s'entassaient à divers endroits... Un marchand de costumes !

        « Tu dois forcement être un étranger pour penser que tu peux tromper le vieux Lambert avec ton supposé déguisement de pirate. »

        Fermant les yeux, un peu gêné, Prince allait répondre, lorsque le vieux marchand continua, toujours irrité:

        « Personne ne passera devant ma boutique non déguisé ! Est-ce comprit ?! Maintenant... voyons... »

        Le vieux grognon passa en revue certains de ses articles, cherchant le plus adapté pour son nouveau... client ?

        « Plus de zombies... spectres, vampires... Ni de fantômes d'ailleurs... Tiens ! J'ai ce qu'il te faut ! Enfile ça gamin. »

        Lambert envoya alors un costume au Prince, que ce dernier regarda d'abords, incrédule :

        « Euh... vous... vous êtes certains que ? »

        « Ne discute pas ! Il est parfait ! Et euh... ça te fera 1000 Berrys gamin... »

        Quelques minutes plus tard, Howard Prince sortait de l'enseigne, poussé dans le dos par Lambert, fin prêt pour participer à la parade : il était désormais connu sous le nom de "Gecko de la Muerte, la terreur des marais"...

        Se regardant une nouvelle fois à la vitre du magasin, le pirate resta néanmoins figé devant son propre portrait :

        « Ce n'est pas vraiment... Princier. »

        Zombie Walk Deguis10

        .....