-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

Mayday mayday mayday

    Sur le Léviathan, en vue des cotes de Drum

    Alors que sur le pont principal, l'effervescence causé par l'arrivée aéroportée de l'ingénieuse Lilou et de ses binomes marines et canard ne s'est pas encore complétement dissipé et que le reste de l'équipage a plutôt le regard tendu vers l'ile enneigé qui grossit à quelques miles de l'avant du bateau, dans la cabine du capitaine le den den principal du Léviathan se met à sonner... Utilisant le code habituel de la marine pour les appels urgents, prioritaire, à écouter toutes affaires cessante, bref de détresse...

    -Puday Puday Puday !

    -Puyday Puday Puday !

    Et au bout du fil, sur Drum, c'est une Commodore Ayame particulièrement tendue qui contient mal sa fébrilité... Enfin, mais pourquoi personne ne répond ?
      Alors que tout l’équipage était plongé dans la joie et la bonne humeur, Sarkozyzy qui lui rodait vers ma chambre, fit rapidement son apparition sur le pont. Si son fusil était accroché à son dos, son bras était chargé d’un gros den-den Mushi qui sonnait si fort, qu’il imposa le silence sur ledit pont du Léviathan qui gagnait lentement mais surement les régions fortement enneigées de Drum.

      Ebranlé par cet appel intriguant, j’avais arrêté de rire de bon cœur, avant d’arborer un air réfléchi. Il y avait un problème. Un très gros problème. Sarkozyzy arrêta sa course tout juste devant moi et me tendit l’escargophone qui arborait une face plutôt mignonne. C’était une femme. Une femme que j’avais l’impression d’avoir déjà vu quelque part… Ce pourquoi je n’hésitai plus une seule seconde à décrocher :

      - Mushi mushi, ici le contre-Amiral Fenyang ! Qui est à l’appareil ?

        Le soupir de soulagement à l'autre bout du fil est presque tangible. Et la mine profondément soulagé du Den Den confirme cette impression... La personne au bout du fil à l'air du type en train de se noyer et qui vient de mettre la main sur une bouée de sauvetage...

        -Amiral Salem ! Enfin vous êtes la ! Ici le commodore Ayame, officier commandant par intérim du corps expéditionnaire de Drum. ça fait des jours que nous essayons de vous joindre, mais avec le temps nos Den Den ont des problèmes de transmission...

        Pas besoin de plus pour comprendre que l'heure est grave. Tout le monde sait ici que le corps expéditionnaire envoyé à Drum ne l'a surement pas été sous les ordres d'une simple Commodore. Et en période de guerre, le commandement sur le terrain ne se transmet que pour une seule raison... Et ce n'est pas bon signe...

        -Vous devez nous rejoindre au plus vite, nous avons besoin d'aide! Nos renseignements ont largement sous estimés la puissance de la force révolutionnaire déployé sur Drum, et nous avons subi de lourdes pertes. La moitié des hommes de ma division sont morts ou blessés. Et le Vice Amiral...

        Le Den Den déglutit avec difficulté, avec l'air de celui qui a une très très mauvaise nouvelle à annoncer...

        -Mieux vaut en parler de vive voix...Nous sommes retranchés dans la ville portuaire et le bras de mer est sous notre contrôle. Dans combien de temps pouvez vous étre la ?
          - Vice-amiral Alleyn…

          J’avais grogné. Un peu. Beaucoup même. Tout en serrant ma poigne gauche comme jamais. Cet homme était l’un des marines les plus dévoués à la justice et l’un des plus aimés. Savoir qu’il était entre la vie et la mort, ou peut-être déjà mort, m’enrageait comme jamais. Mon visage se froissa horriblement. On pouvait y lire de la colère. Les révolutionnaires n’arrêteraient donc jamais leurs crimes ?! C’était fou… Vraiment trop fou ! La tension autour de moi était palpable. Tous ou presque suivait avec attention la conversation qui devenait grave…

          - Regardez l’horizon… Vous ne pouvez certainement pas nous louper. On est là dans un quart d’heure !


          Lorsque j’avais raccroché le den-den mushi, mes yeux étaient totalement rouges. Rouges, non pas à cause de la sale mixture de l’autre caporal, mais rouges de colère. Une guerre sans merci se profilait. Ces révolutionnaires allaient morfler sévère. Foi de Fenyang !