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The Expendables

Fushia. Qu'est ce que je suis allé me perdre dans ce trou glacial ? Non, mais c'est vrai quoi ! Des contours incertains, blancs ou verdâtres, invariablement nébuleux, une végétation dense happée par la bruine hivernale; pur coin pour du tourisme, attention. L'île, dans son ensemble, elle baigne dans le brouillard et le givre. Ça vend du rêve en pac de douze, non ? Un cadre boréal, presque sinistre en cette période de l'année en raison des températures... largement négatives. On se gèle la bite. Hé oui. La populace se presse dans les chaumières, rares sont les clampins assez fous pour sillonner les sentiers quand l'astre que l'on dit brûlant ... 'fin brûlant, sauf ici, z'aurez compris ... a entamé sa longue descente dans le ciel. Oui, on peut le dire, l'endroit paye pas de mine; mais, pourtant. ... Pourtant. Il reste empreint d'une certaine solennité. Très important, la so-len-ni-té. On la sent, on la hume, partout. Dans la sève des branches, dans les manières de ses habitants. Elle s'est incrustée dans la végétation, dans les mœurs. Et pour cause. C'est là qu'a débuté... euh, c'était quand déjà ? Y a un siècle environ, hein, on est pas à une tartine près ... heeu, s'la qu'a débuté, oui, l'aventure de celui qui est passé à la postérité pour avoir obtenu le titre honorifique de Seigneur des pirates. Monkey D. Luffy. Un fieffé jobard ... wéhé, jobard, j'aime ce mot ... dont l'épopée improbable fait la fierté des locaux. On ne le dit pas de trop vive voix, de peur d'offusquer les quelques membres de la petite garnison marine du coin. Jolan, si ça t'emmerde ce que je dis,n il faut le dire... Mais on le pense tellement fort que feindre le désintérêt pour cette vieille légende frise le mauvais goût pour tout natif de Fushia digne de ce nom. Ça ne pense pas à mal, nooon, bien entendu. Et ça s'en fout carrément de la piraterie et des valeurs qu'elle véhicule ... bien sûr. Mais quand même, soutenir l'enfant du pays, c'est un minimum. Ça peut pas être si criminel que ça, si ? SI ? Oh. Bon. Ok. Mais alors, là, hein, j'ai envie de dire, à la rigueur ... qu'est ce qu'on en a à foutre ?

...

... Voilà.

Cet hiver 1622, pour moi, il ressemble au précédent, et y'a fort à parier que le prochain sera similaire. C'est un peu la saison morte en ce qui concerne l'univers du jeu; les tournois, le spectacle, ça évoque la chaleur, les lumières, tu vois l'tableau quoi. L'argent, la flamme qui enivre le joueur... S'beau dit comme ça hein ? Des couleurs vives, chatoyantes, des mojitos à volonté, des coups d'un soir improvisés, en plein mois d'juin, des ... hm ? J'ai dit en plein mois d'juin ? Ah, c'est marrant, jme suis pas entendu l'dire ... bref ... des palmiers et des noix de coco. Globalement, l'été quoi. Résultat, Décembre, c'est coincé entre l'été dernier et...

... et ? ... et le ... et le pro... et le prochain, le prochain, oui, exactement. Parce que décembre, hein, bon ben, c'est, c'est perdu au fond du calendrier. Là où il fait froid, quoi.

...

Vous comprenez c'que j'dis ou bien ? Non parce que si vous comprenez pas depuis tout à l'heure, ça sert à rien que jm'emmerde à raconter l'histoire hein. Décembre, oui ... euh ... oui mais non ... j'veux dire, si vous suivez pas, on zappe les anecdotes et basta, quoi. On va pas y passer deux heures. Hmm ?

Bon ...

Donc. Décembre. Ben, Décembre, on s'emmerde sévèrement. On s'emmerde sévèrement... c'est... c'est le terme. Sans doute que les coups d'un soir, ça marche aussi l'hiver, mais ici, c'est pas du niveau Miss France. Mais alors pas du tout. Ou alors du Miss Pays de la Loire sans Photoshop quoi. Alors, bien sûr, on peut toujours trouver en cherchant bien, un bled de renommée, hein, histoire d'y faire halte, profiter du cadre et des jetons qui y transitent. Sauf que le navire qui me transporte à moi, il a dû faire escale forcée.

...

Vous savez ce que ça veut dire escale, hein ? Escale, c'est du genre arrêt; escale forcée, donc c'est une halte qui n'était pas prévu. En l'occurence, dans mon cas particulier, c'était trop dangereux de continuer le trajet par ce temps. Résultat j'suis ici et alors j'aime autant vous dire, ici, niveau attraction, que dalle. Niet. C'est le trou du cul du monde. Même pas un tripot miteux pour tuer le temps en attendant mieux. Le menu, c'est du froid, du blanc et encore du froid. Et c'est tout. Pas la queue d'une bougie à allumer pour faire comme si. Les Seules lumières, ce sont les halos blafards des maisonnées. Le Seul pognon en circulation, celui qui va de la main des soiffards du coin à la caisse de la Seule taverne ouverte en ce moment pour cause de chutes de neige trop importantes. Trop IMPORTANTES. Non mais vraiment. Qu'est ce que c'est que ce cirque ? Moi je connais des contrées, ou même par moins quinze, les routes elles sont dégagées, hein. Alors bon, trop importantes, c'est bien facile. VRAIMENT. Bon. Ahem ... Bon. J'en étais où ? Ah oui. Les chutes de neige. Résultat, ben ouais, le matin, il faut pas chouiner quand il s'agit de déblayer le perron assailli par un manteau blanc d'un bon mètre de haut. Ça parait évident. Et les picolos qui peuvent pas tenir un jour sans leur godet, quand ils sont volontaires pour débarrasser l'accès au bar, le patron, il leur file cent Berrys. Et une fois le boulot abattu, ben les types, ils vont claquer le pognon aussi sec en alcool manière de se décongeler les circuits. Bah ouais, les mecs c'est pas des Prix Nobel, hein. M'enfin. Remarque, c'est ça ou crever d'inanition. Alors ça s'tient.

Enfin,, ça s'tient si on est du genre bouseux de service. Moi, jouer les Conchita avec un balai, c'est pas mon domaine. Taper des déménagements improvisés, voir du pays, passe encore. Mais limite, hein. Heureusement là, coup d'bol, y'a encore quelque monnaie trébuchantes qui résonne dans ma bourse. Alors, la journée type du petit pécore... j'aime autant vous dire ... à d'autres. Vous m'avez compris. Le programme pour moi, il est simple. Ça fait trois jours que je suis coincé ici, et la situation, elle changera pas jusqu'à nouvel ordre. Le premier étage entier est réservé par les passagers du rafiot qui font comme moi; qui attendant de pouvoir rejoindre la vraie civilisation et prennent leur mal en patience du mieux qu'ils peuvent. À savoir, difficilement. Alors comme les autres, j'attends. Je tue l'attente, avec un dé, avec un verre. Ou les deux le plus souvent. Et jm'emmerde. Mais alors sévèrement, hein. Bon, l'avantage, je suis pas assailli par les voisins. Non c'est vrai ça, jl'avoue. Parce que, d'ordinaire, on est trois grand max à tenir la salle, et encore. Y'en a un c'est l'patron, et l'autre c'est souvent l'serveur. C'est pour dire. Remarquez, le voyageur de passage, paumé comme moi quand j'suis arrivé, lorsqu'il débaroule dans l'endroit sans être prévenu, il me confond souvent avec le barman. Oui, niveau fringues, l'autre, il se sappe avec des haillons en décomposition. Bouffé par le froid et les termites. Du deux en un. Et comme y'a pas écrit sa profession sur son front non plus... he beh, voilà. Résultat, c'est moi qui sers la boisson. Et pis, le patron... beuh, j'sais plus comment il s'appelle, celui-là... j'en ai connu un, une fois, c'était Lloyd, mais lui, j'sais pas. Mettons qu'il s'appelle Lloyd, parce que c'est un super prénom. Et tiens, mettons aussi que le serveur, c'est Alfred, parce que c'est la profession de tout bon Alfred. Sauf s'il finit majordome. Bref, mon vieux, l'est pas difficile, il voit que je gère ça bien, que ça m'occupe, et que l'argent transite, alors ça lui va. Résultat, le soir, c'est un peu moi qui gère la boutique. 'videmment, pour chaque verre commandé, jm'en siffle un en solo, c'est le sens des affaires qui parle. Mais c'est honnête. Tout le monde y trouve son compte. Ce soir, ptetre qu'après la fermeture, quand j'aurai assez d'alcool dans les veines pour affronter l'grand froid, on croise les doigts héhé, j'irai faire un tour du côté de la statut du ... Luffy, là. J'ai pas encore bien pris le temps de mirer sa trombine de près. M'enfin, un gugusse qui se trimballe avec un chapeau de paille sur la tête juste parce qu'on le lui a offert... jte dis pas l'tableau.

En attendant, pour l'moment, je sers. J'ai toujours rêvé d'être serveur. Ou gangster. L'un ou l'autre. Remarque, là je sers les gens, et j'en arnaque mon compte régulièrement. Dans un sens; on peut dire que je suis serveur et gangster. On peut aussi dire que j'ai atteint mes objectifs dans la vie. C'est Classe, quoi. Rien que d'y penser, ça me fout l'sourire. Comme jte l'dis. Et tout ça pile quand un client se pointe. Ohohoh, 'de dieu, cte tignasse. Parole, on a pas encore inventé le rasoir dans son bled. Il a une gueule genre caverne-man, et encore. Le genre de type que, quand il croise un ours, ben c'est l'ours qui se taille. Tu vois l'idée quoi. Mah, pourquoi pas. Et puis, j'vais pas m'plaindre, à part lui, y'a grosso modo personne là. Et autant j'aime bien être seul pour faire le point ... autant là jm'emmerde. Bon, mon lascar, y s'pointe, gueule fermée. Faut dire, jle comprends, c'est pas l'climat du coin qui va te ficher la banane. J'vais l'dérider. Admire la tehcnique. Pof. Un whisky qui lui tombe sous le nez, comme ça, sans rien demander. Pour le beau geste. Et moi qui balance.

Çui-là, l'est offert par la maison. Et sinon, jlui sers quoi au monsieur ?

Et c'est parti pour de l'épique.
    Mal au crâne. Je suis énervé. Et fatigué. En même temps, les phases langoureuses d’après-combats sont pas les moments les plus délicieux que la vie daigne généralement nous consentir.
    Quelques jours à peine que j’suis revenu du restau roulotte d’où je me suis dépêtré avec un affamé, un empafé et un attardé. Tu vois le tableau je suppose. Ouais ouais la deuxième personne dans la phrase justavant (joli mot) elle est pour toi lecteur. T’as pas encore remarqué que le pseudo Santachilia qu’est passé avant moi et qu’a créé le sujet y s’adressait à toi sans prendre de moufles ? Non ? Ben t’es pas très fut-fut lecteur. En même temps avec ce froid polaire j’peux comprendre que tes neurones soient gelés. Sauf que techniquement le blizzard c’est moi qui suis en train de me le taper. Alors t’essuies gentiment tes lunettes, tu te concentres et on y va. Topo là ?

    Donc ! Mal au crâne. Je suis énervé. Et fatigué. En même temps j’ai pas choisi l’meilleur endroit pour m’faire dorloter la croupe par des masseuses exotiques.
    Ici on est dans la demeure de l’ancien Seigneur des pirates, trois générations avant. Parce que bon, on parle de lui mais en un siècle y’en a eu des braves et des téméraires. J’pourrais aussi dire que les célèbres Portgas D.Ace et Sabo le talon ont grandi dans le coin. L’souci c’est que ces deux là l’histoire les a juste complètement oubliés. Même pas sûr qu’un Céldèborde puisse encore nous sortir une anecdote sur les loustics.

    Donc là je marche. Seul. J’vous dis pas si ma dernière mission a marché parce que ça tuerait le suspense de l’autre sujet de et avec moi qu’y faut que tu feuillettes. C’est sur le Baratie, j’fais ma pub, mais y l’est sympa.






    DONC ouais, le froid qui gèle les âmes, qui déchire la chair et qui appelle la soif. Un bon moment que j’ai pas pu oublier mes soucis en me plongeant dans une grosse baignoire de bibine. Marisa aimerait sans doute pas ça, mais d’temps en temps faut savoir se libérer de ses contraintes terrestres. Boire, et boire bien, c’est le douzième art. C’est s’évader, c’est s’envoler, c’est se rendre compte qu’on est les maîtres d’un monde parallèle qui apparaît que pendant quelques minutes. Ouais c’est tout ça. Mon royaume pour une bouteille. Ça tombe bien mon royaume natal y l’est pas si loin non plus. Faudra que j’aille y faire un tour un de ces quatre.


    « Tavernier, un sky coke. »


    C’est ce qu’a dit le dernier mec que j’ai plombé dans un bar. Non pas que tuer c’soit un plaisir, pas vraiment, mais y manquait d’panache et en plus l’a essayé de choper mon œil avec une fourchette. Mais ça c’est une autre histoire, j’te la raconte aussi pour qu’ton orifice buccal salive devant le caractère héroïque du perso que tu daignes lire depuis déjà un p’tit troupeau de minutes.

    Et je me familiarise avec les lieux. De loin, à travers l’orage (regarde le ce film), j’aperçois l’ombre d’un mec foutu ultra bizarre, carré en bas et longiligne au d’ssus. Eh con ! C’est que c’est une statud. Je reconnais à peu près le chapeau et la gueule du mec qui rira éternellement. Enfin éternellement on en reparle dans deux trois posts. Putain, si un jour on m’bâtissait un truc pareil, j’ferai un pacte avec le diable pour qu’on le détruise. Ou qu’on le mette devant l’Emirates Stadium pour pas laisser trop seul mon copain Gunner. Passons. Une lumière en contrebas, j’approche d’un bar, une des seules attractions du coin. Enfin si, y’a aussi l’immense manoir assez glauque un peu à l’écart. Mais les seules bribes dont je me souvienne c’est que les gens dedans étaient pas fréquentables, et qu’ils aimaient les pizzas. Faudra y faire un tour.

    Et je rentre dans la brasserie. pas grand monde, ça tombe bien, je suis pas bien bavard. Un peu plus les soirs de fête mais ça dégénère bien souvent. Faut dire que vu ma gueule tu te doutes bien qu’on s’précipite pas vers moi pour m’enlever mon manteau.
    Wooh, l’mec à côté m’offre un verre. Louche. Et si c’était un espion infiltré ? Gaffe. Pourtant il a une pure tête. Le genre de type que son rêve dans la vie c’est d’être serveur. Ou gangster. Ou les deux vu qu’ici il est sans doute un peu serveur et un peu gangster.


    « Même bouteille, toi aussi, on siffle à deux. J’suis pas si niais. »


    Ouais, j’suis sans doute bien gentil mais faut marquer son territoire. Et j’t’avoue que vu le temps, la taille de mon zgueg est pas assez épique pour que j’ai envie de pisser sur le comptoir.
    Ça a l’air de lui convenir. Un verre, puis deux. Commençons mollo, on a toute la nuit. Et tant qu’elle dure pas six mois comme ailleurs, moi j’peux tenir.
    Le duo s’met en place et c’est tant mieux. Mais devine qui c’est qui provoque le « dling » de la porte d’entrée et qui va changer ça en trio légendaire ?


    Dernière édition par Rimbau D. Layr le Mar 8 Jan - 2:54, édité 2 fois
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    Mais… Mais putain ! Mais putain de bordel de merde, je dirais même ! Faut vraiment être un humain pour vivre dans un monde pareil ! Ca fait plus de deux jours que j’ai débarqué sur cette île et on se caillait le cul ! Je marchais lentement, une espèce de poudre blanche toute froide qui me ralentissait et me frigorifiait. Mes plumes étaient toutes collées et j’étais tellement secoué de tremblements que j’en perdais parfois l’équilibre. C’est vous dire si ça, c’était pas de la vibration de tapette ! Mais c’était pas tout ! Mon nez était tout humide et j’avais tout le temps besoin de renifler ! Quoi d’autres ? Haha, mais s’il s’agit de me plaindre, la liste peut-être très longue ! Allons-y ! Je sentais plus mes doigts, mes genoux vibraient, j’étais fatigué, à force de respirer de l’air glacé, j’avais super soif, mes cils étaient collés par le givre, mes oreilles sifflaient… Bon, bon, j’arrête.

    -MONDE DE MERDE !!!

    Nan, franchement, on est un million de fois plus pèpère au dessus des nuages qu’en dessous. Sans compter que quand j’étais encore à Skypiea, je pissais régulièrement du haut des nuages le matin, quand le panorama est agréable, genre lever de soleil ou… ou coucher de soleil…ou même zénith. Dés que j’avais envie de pisser en fait. Nul doute que tous les humains s’en sont déjà reçus sur le coin de la mouille, mais je ne pensais pas en faire un jour partie. Fallait absolument que je me réchauffe où j’allais finir par tomber raide dans la pisse d’ange gelée. Tout ça pour un pèlerinage. C’était pas mon style de me la jouer croyant, mais là, c’était spécial. Je suis pas venu prier un Dieu, je suis venu remercier celui qui a botté le cul de mon Dieu. Là est la nuance ! Monkey D. Luffy, l’humain de tous les contes de fées qui aurait libéré mon peuple d’Eneru. Brrr… Rien que de dire son nom, je me sens pas à l’aise.

    Après une bonne plombe à marcher, je finis par voir une lumière à l’horizon. Entre le brouillard et la nuit qu’étais quasiment complètement installée, pas évident de s’orienter. Si ça se trouve, c’était la lueur du feu que j’avais fait deux heures plus tôt. A tous les coups, j’avais tourné en rond !! M’en fout, au moins, je retournerai au chaud pendant un petit temps ! Je me mis à courir, c'est-à-dire à pousser plus fort du pied le tas de poudre glacé, pour accélérer d’environ un kilomètre-heure au final. SURPRISE !! C’est pas mon feu ! C’est un putain de village ! Putain, au sens positif, cette fois, plutôt dans le sens « putain, ça fait plaisir ! ». J’usai de mes dernières forces pour pousser la porte et je m’affalai comme une bouse de yack ailé, sur le plancher de ce qui ressemblait à une taverne.

    Je restai un petit temps, la joue contre la latte de bois, car celle-ci était incroyablement chaude. Ca me picotait la joue, mais c’était vraiment orgasmique. Rien n’aurait pu me décoller du sol. Mais… ce n’était pas une façon de parler, ma joue était réellement collée eu sol ! C’était quoi ce bordel ?! Je tentais de me relever, mais sans succès et ça commençait vraiment à me faire mal ! D’un coup, je tirai de toute mes forces et finis par me libérer, non sans y laisser un bon morceau de peau.

    -Ha la vache ! J’me suis niqué ! Patron ! Un Milky Cloud, et que ça saute !

    Voilà ce dont j’avais besoin pour me remettre d’aplomb. Un bon gros cocktail bien fort et revigorant. Une grosse dose d’essence de cumulonimbus et du concentré de cirrostratus, shaké au milky dial. Y a rien de meilleur, pas pour les femmelettes, ça ! Je regardai le barman et le seul client de ce rade pourri. Ils avaient des têtes bizarres ces gens là. Même pour de simples humains… Euh…c’était un humain, celui-là ? Même les plus gros spécimens n'étaient pas autant couverts de poils… C’était sûrement un animal. Je m’approchai tout doucement et le poussai avec mon doigt. Empaillé ? Pas empaillé ?
      Si vous voulez une chambre, c'est 100 Berrys. Payable en deux fois. C'est la première réflexion qui m'a traversé l'esprit quand j'ai vu l'ange sorti del Flots commencer à tripoter l'autre comme une bête de foire. J'sais pas s'ils savent lire l'humain, dans son bled, mais sur la pancarte de l'Auberge, y'a écrit … ben, Auberge. Pas maison de passe. Seulement, j'garde mon trait d'humour pour moi. Les fulgurances dans le genre, j'suis pas sûr que ce soit du goût du barbu, on va s'abstenir. Prudence et mère de bonne santé. Pas à son goût non plus de se faire palper les miches. Oui, les anges, ça peut paraître efféminé et appétissant voire plus, mais celui là, il n'en reste pas moins un tantinet trop côté Adam de la moyenne pour être comestible. L'autre mange pas de ce pain là sauf peut-être sous LSD et encore, et apprécie pas des masses d'être tâté comme une fille de joie un peu trop tactile. Et s'il est vrai que dans notre monde, on a tendance à rendre tout tactile, ça reste d'autant plus vérifiable lorsqu'on veut envoyer une praline en travers de la gueule de quelqu'un. Hm, ça serait bien le diable si le ton devait monter ici. Pour une fois qu'il y a deux clients le même soir. Manière d'éviter l'embrouille, j'attire l'attention du nouveau venu.

      Qu'est ce qui vous amène dans la région, visiteur du ciel ?

      Jt'épargne un sale quart d'heure mon grand. Le coco, là, il pourrait décrocher la gueule des épaules d'un gosse rien qu'en éternuant, on va éviter de le ficher en rogne. Inutile d'aller au devant de sa propre mort, pas vrai ? Putin, j'espère qu'il a pas un rhume. Mah, il pourra toujours prendre les ailes de l'ange comme mouchoir. Faut bien que ça serve à quelque chose d'autre que de monter sur l'échelle de la gay-attitude, ces machins blancs. Déjà que, commander un cocktail Milky bêtise, ça rend pas des masses niveau virilité. Un Jus de Pomme, non tant qu'on y est ? Ou une Kriek ? Sans les bulles pour que ça pique pas trop. Ah, j'vous jure … Enfin, il a ptetre jamais été homo. Et encore moins pédéraste. Seulement, on va s'méfier. Et pas s'amuser à aller vérifier. Plutôt que de refiler son obscur breuvage à la demoiselle, qu'elle attend en me lançant des regards bougrement impatients, j'sors un troisième verre et le remplit de whisky comme il se doit. En subissant aussi le froncement de sourcils – enfin je crois hein, on est sûr de rien face à une pilosité pareille – de mon premier client parce que j'ai pas encore trinqué dignement avec lui.

      Hé, minute, minute. Sur mon front y'a pas écrit radio-réveil.

      Ce qui, effectivement, dans le contexte, ne veut pas nécessairement dire grand chose, mes les vrais sauront saisir la locution. Nous vla servis comme des princes, prêts à descendre ce doux breuvage béni par moi, rendu nostalgique par le cadre et les réminiscences d'une lointaine épopée qui me vit sacré Pape. Ah, émotion, émotion. Même pas besoin de lancer un cul-sec, chacun aphone sa ration d'éthanol sans rechigner. Logique, ça réchauffe. C'est assez galère comme ça de ne pas en passer par la cryogénie dans la région. Alors tout ce qui peut permettre de maintenir dans le positif sa température corporelle est bon à prendre. J'sers la petite sœur dans la foulée, on a un statu à assumer. Avec brio, mais sans T. Normal, le Thé c'est déjà une saloperie indigeste en temps normal, alors avec la tornade qui s'abat dehors, on va pas s'amuser à se prendre une infusion de flotte en prime. Si l'ami Noë avait pas survécu au premier déluge, le bon Dieu se serait ptetre aperçu de l'effet néfaste que peut avoir l'eau sur les organismes vivants. Et on en serait pas là. M'enfin, personne n'est parfait, il parait.

      Par contre, pour la suite, puisque vous aimez les cocktails, j'vais vous servir la spéciale du coin. Inventée par un maître de l'alcool. Un vrai. Un grand. Un géant. Avec des anémones de mer et tout en guise de marcel. Lait – Crème de Café – Whisky et la touche du patron … un zeste de corail marin. Je vous présente … Le Very Big LebOzsky.

      J'prépare ça sous leurs yeux, comme tout bon serveur. Un coup au shaker manière de, la cuillère c'est vraiment démodé, et le tour est joué. Ok, le mélange a une gueule de potage de légumes mixé, autrement dit, ça t'émoustille pas plus que ça. Mais, quand tu carbures à cette mixture, tu tiens une forme olympique pour le reste de la soirée. C'est pas le moment de rechigner. Mon petit doigt me dit qu'on va en avoir sévèrement besoin.

      À la vôtre.
        On vient d’éviter un drame. Merci l’ami que j’dirais sans doute si j’étais poli. Mais ça serait plutôt mal connaître le bonhomme. Quoi qu’il en soit je me remets difficilement de l’attentat à la pudeur dont je viens d’être victime en avalant la mixture à l’aspect franchement immonde qu’on me sert. Ouais, toucher les gens comme ça c’est p’tet bien une coutume digne du nord d’une grande métropole, capitale d’un bon pays devrais-je même dire, mais ici j’avais jamais vu ça. Faut dire que l’émo qui pourtant avait commandé un rhum fillette ou j’ignore quelle connerie innommable a l’air de débarquer de loin.

        Lui c’est sans doute le mec frustré. Tu le connais ce mec j’en suis sûr, j’vais te donner un exemple. Imagine des potes qui partent en vacances ensemble. Dans le lot, y’a des gonzes, des gonzesses, des virils, des bakélites, tout le tintouin. Ben y’a forcément une donzelle qui plait à ce mec et vice versa. Sauf que le gus, il attend, y précipite pas les choses, ça fait plusieurs mois qu’y la laisse filer. Et là, il a enfin l’occasion de passer à l’acte, de se marrer un bon coup et de relâcher la pression. Sauf que BoUm, au moment où y va goûter au nectar franchement amer de cuissardes alanguies, l’évènement improbable arrive. Elle tombe malade et doit être rapatriée, disons-le, par un moyen de transport exotique, imaginons un hélico. Tu vois ce mec qu’à la guigne ? Celui qui au delà de se mordre les doigts, s’arracherait l’engin reproductif avec les dents s’y le pouvait ? Ben c’est lui, c’est lui. On peut pas trop lui en vouloir, on peut essayer d’compatir. Mais dans le fond on a envie d’lui dire que le cul fallait s’le bouger avant au lieu de parader en laissant les couilles au placard.


        « Doucement Bobby. T’étouffes pas avec ta tisane.»



        Ouais j’l’ai appelé Bobby, c’nom qui sonne suffisamment gay pour ramasser le savon dans les douches et suffisamment classe pour arriver à esquiver l’imbrication inopportune causée par la précédente manœuvre. Le serveur a l’air cool mais doit en cacher d’bonnes lui aussi. À tous les coups doit être du genre distrait, à oublier son navire garé sur un parking la nuit, et se retrouver devant la foire le lendemain matin en pestant contre la fourrière des mers qu’est déjà en train de désosser sa cabane. Passons, si j’insiste trop ils vont m’en mettre des belles après.


        Donc bon on s’abreuve, et franchement ces paires de dizaines de minutes qui s’égrènent sont foutrement pas désagréables. Y’a un débat qu’je commence à lancer. Ouais en général j’suis pas bavard mais ton Levisauski ça rassérène quand même bien vite.
        Le débat donc, et j’parle pas des accessoires des ladies pour pas avoir froid aux petons. Y’a pas si longtemps, j’étais avec un pote en train d’faire du sport, ça m’arrive, et là m’est venu une réflexion devant une coach qu’était là à conseiller des pauvres South Blutiens un peu paumés dans leur entraînement hebdomadaire :

        cette fille, elle a un Perfectass.

        Ouais si tu décomposes tu comprends mieux mais sur le moment c’était ma pensée. Brute, pure, sale, un vrai mâle en somme.


        « Et là ça devient intéressant. »


        C’est qu’on a commencé à établir une notation. Ouais, un référentiel de croupe, un classement de culs, tu peux appeler ça comme ça te chante, même si c’est grossier.


        « Comme ça t’chante ouais. »


        Franchement, résumer une entité féminine à ses apparats, c’est bien sûr misogyne. Mais avec les trois gins qu’on vient de s’enfiler, on commence à avoir le raccourci facile. Et puis quand même, rire de tout c’est plutôt commun. Comme si on allait s’retenir quand on voyait un arabe voler un vélo ou un portable. J’suis pas bien placé pour dire ça ? On en reparle.

        Et bref, si le Perfectass c’est toute somme idyllique voire utopique, appelons la performance de cette sportive un Goldass bien mérité tout du moins. Là où ça nous concerne, c’est que maintenant on va pouvoir essayer d’jauger les derrières des copines des mecs devant nous juste à la gueule. Simple, efficace, ça nous ressemble.



        « Ben tu vois Bobby, ta meuf -ou ton mec- doit avoir un sacré Haagendass ! »



        L’Haagendass c’est quand les cuisses se touchent et qu’la margarine a fait son effet sur la taille des jeans. C’est vraiment inhumain n’est-ce pas ? Bap j’vais pas dire qu’on vient de m’énerver sur la chat box, ça expliquerait pas tout.
        Heureusement qu’y le prend en rigolant parce qu’on commence à avoir un coup dans les naseaux. La manière dont Angel titille sa batte me rassure pas mais j’parviens à garder ma dignité. Un Haagendass, c’est toujours mieux qu’un Dégueulass tu sais ? Et j’dois avouer que souvent, dans des états presque tertiaires, j’ai déjà fauté d’la sorte.

        Le semi-gangster à qui j’ai pas encore donné d’surnom, y me le filera sans doute tout seul le bougre, a une tête assez spéciale. Lui c’qui doit aimer c’est le Sensass. Le truc qui étonne, qui détonne, qui change de l’ordinaire. Ça doit être un compétiteur, à aimer les mères et à discuter avec les pères pendant qu’il apprend la vie à la fille biologique sur la plage. Ouais le Sensass ça a du bon, on peut tomber sur du Silverass assez aisément avec c’te technique. Sauf que niveau réussite et fréquence, la tuyauterie peut s’rouiller si on s’emploie pas. Espérons donc qu’ce soit pas un branleur.


        « Les gars, le pire pour moi, c’est quand t’as goûté à quelque chose de délicieux et que quand tu reviens la succube s’est transformée en femme au foyer et l’aiguille a éclaté d’la balance. Ouais, le désarroi du vrai artiste c’est de tomber sur un Patatrass. »


        Nouvel éclat de rire collectif, nouvelle tournée. On est des mufles, on est des porcs. On est des buffles, on est trop forts.
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        Y a pas à dire, il avait vraiment un goût bizarre le Milky Cloud sur Terre ! En même temps pour tenir le crachoir à ces mecs là, fallait pas boire de l’eau. Le mec du bar était classe, c’était indéniable mais plutôt du genre nerveux. Sa tronche me faisait bizarrement penser à un chevalier. Ou un cyborg. Enfin un mec en métal. Je savais pas trop pourquoi mais bon. Bref ! Avec lui et l’autre grizzly la soirée se passait plutôt bien. Même si je pigeais pas trop pourquoi je devais m’enquiller un nouveau verre à chaque fois que je prononçais pas le mot « pédoncule »… Ils avaient des jeux bizarres les humains quand même ! Le barman me resserre un verre de son Lechzobskiky mais il a la main vachement lourde. Encore un peu et ça débordait !

        -Hop hop hop ! Pas plus haut que le bord !

        Ne voulant pas passer pour un rabat joie, je m’enfile le verre avant même de finir ma phrase et le repose d’un coup sec !

        -Mon p’tit Franky !

        Ben ouais… C’est le seul humain cyborg dont j’avais entendu parler depuis mon arrivée sur ce monde. C’était une vraie légende ici, il avait même fait partie de l’équipe de Luffy, le fameux sauveur de Skypiea ! Alors j’avais décidé de le rebaptiser ainsi. L’homme ours commençait à se sentir plutôt guilleret, il avait la verve vive. A défaut d’autre chose. Il commençait à parler de ses anciennes conquêtes humaines en comparant leur postérieur à toute sorte de chose. C’était un vrai bourrin comme on en fait plus ! Le genre de type qui profite d’avoir un tout petit peu de pouvoir pour piéger des gonzesses dans son plumard, quitte à ruiner leur avenir professionnel. Voir plusieurs dans la même soirée. Ce genre de raclure qui encourage un ami à aller séduire une fille tout en sachant que c’est lui qu’à la barre avec celle qui va bientôt la lui tenir !

        Le Jukebox qui nous balançait du plutôt bon son s’arrêta, laissant un très léger blanc s’installer le temps de changer de chanson. Deux mots s’élevèrent alors sur un son de guitare.

        -♫Heyyyyy Joe !♫

        Le barman poussa un hurlement et explosa son poing contre le mur après avoir balancé son verre contre le jukebox qui s’éteignit dans un grésillement. De surprise, je me baissais et le poilu haussa un sourcil. Rien de grave. Une histoire de carré d’as… Pas bien pigé le rapport, mais aucun de nous deux n’avait envie de pousser l’histoire plus loin. Pour détendre l’atmosphère et entrer dans l’ambiance, je me mis à parler de mes anciennes conquêtes anges.

        -Une ange de mon enfance avait de sacrés roploplos ! J’ai pensé que ça allait être la méga fête mais quand j’ai vu le derrière… C’était tout plat ! C’était carrément un Fantomass !

        En voyant que j’avais marqué un point, je repris un verre dont le barman aux doigts en sang avait le secret. J’en avais d’autres encore ! Une vendeuse de tapis dont les parents étaient très gentils. Les grands parents aussi, sauf sa grand-mère paternelle. Une vraie chieuse celle-là ! Cette vendeuse de tapis était une Carpette Ass !

        Pas mal, non ? Mais la meilleure était à venir ! J’en avais connu une qui s’amusait à porter des pantalons tout serrés alors que personne n’avait le moindre doute sur l’imposant fessier que cela renfermait. C’était… le Gros Slim Ass !
          L'collègue Ours a tout juste, dans son exposé des catégories d'p'tits et moins p'tits culs qui peuvent trainer. Et si ça fleure vaguement la vanne quand il fait allusion aux quadragénaires bien conservées, j'tique pas parce que, de toute façon, ces quadras là sont les mamans de quelqu'un, forcément, et on fait pas de blague sur les mamans. Sacrées, les mamans. Et aussi que, 'toute façon, c'est dans les vieux tonneaux qu'on trouve la meilleure came. Attention, j'te parle pas du truc qui a tourné au vinaigre non plus, pas l'mode Vin-Ass vintage crasseuse tellement elle est passé d'âge, mais plus quelque chose Viv-Ass dans l'genre, avec une belle robe et encore toute sa robustesse, style Sauvignon 70, version madre.

          On s'enquille savamment, à deviser tout tranquillement du haut de notre toute puissante supériorité masculine, parce que ça fait du bien, et que d'toute façon, comme le disait très bien Descartes, „ C'est Drôle, Connard ! „. Que les culs-serrés de féministes viennent pas nous emmerder, c'est à peu près tout c'qu'on demande. C'est détestable ça, une féministe. Déjà, parce que chez elle, c'est plus du niveau grand esp-Ass en jachère, et aussi et surtout parce que ça raconte de la merde. Ça veut t'empêcher de boire de la bière, de rôter par association, de boire de la bière, de regarder un match à la TV plutôt que de faire un Scrabble avec elle par association – un Scrabble, sans déconner, quoi – et aussi et surtout ça raconte de la merde. Hm, jl'avais déjà dit ? Mahf.

          Mais là; on est peinards entre gens de bonne compagnie et tout s'passe sans accroc. Les tournées vont bon train, c'est bien. La musique me prend pour un con, mais pas deux fois, parce que la boite à gants qu'il faut pas ouvrir sous le comptoir côté passager me démange, et qu'il y a des choses dans la vie, que ça s'fait pas. Pour le coup, faudra appeler Cargl-Ass. Hm. Non, en fait, y'a pas de vanne là. Mais c'est dommage, l'impact est plus gros qu'une pièce de deux euros, on devra aussi payer la franchise.

          L'Angelo se démerde pas mal non plus au petit jeu du j'écris pas avec une queue de pelle, les amis, même si là, comme toute cette histoire se passe à l'oral en vrai, et quc'est juste les narrateurs qui essaient de retranscrire le bon cadre dans lequel tout s'enchaine, c'est pas hyper-hyper-utile. Mais bon, ça fait toujours du bien de le rappeler alors il le fait. Il vaut 650 Dorikis. De sous l'ancien régime attention, c'qui fait à peu près 1300 maintenant. Ouais, le cours du d'Or fait des trucs assez badants ces derniers temps, les juifs sont à la fête. Coucou les juifs, pensiez quand même pas échapper à la grande lessive tout l'sujet non plus non ?

          J'sais pas pourquoi, j'ai envie d'chanter, comme ça. Ça m'prend comme une envie d'pisser, alors, j'me pose contre le miroir du bar, tout au fond, manière de prendre suffisamment de recul pour t'improviser un truc qui se lit. J'mire les deux cocos, et leur dit qu'c'est un air qu'on chantait par chez moi. C'qui est totalement faux mais on s'en branle pas mal. Ecoutez ça, messieurs.


          Wam Bam
          J'vole et splatch
          Chez les anges, c'est joli
          Mais un coup d'vent et j'atterris
          Chez les hommes nos amis
          Quant à moi
          Fatigué, maquillé, un peu gay
          J'faisais des plans à l'arrache
          Quand j'ai eu un flash

          Ouh Ouh Ouh Ouh
          Un équipage
          Allez hop !
          Une minute
          Je recrute, t'inquiète, Team Rocket
          pas des colosses mais j'vous dis zut
          Ça va chauffer dans vos cahuttes
          Moi j'peux sauter sans parachute
          Ouh Ouh Ouh Ouh
          Mes ailes viennent pas d'chez Ikea

          Ça plane pour moi
          Ça plane pour moi
          Ça plane pour moi moi moi moi moi
          Ça plane pour moi
          Ouh Ouh Ouh Ouh
          Ça plane pour moi

          Allez hop, c'est la loose,
          je m'enchaine
          Pacs de douze
          Enfin regardez dans l'trombi
          Est-ce que j'ai l'air d'une tarlouze
          Ou d'un grand connard

          Ouh Ouh Ouh Ouh
          C'est moi Captain America
          Ça plane pour moi
          Ça plane pour moi
          Ça plane pour moi moi moi moi moi
          Ça plane pour moi
          Ouh Ouh Ouh Ouh
          Ça plane pour moi


          Yeah. Ça sonne bien, et un tonnerre d'applaudissements vient ponctuer mon a capella. Ça crépite à n'en plus finir. Ah non, merde, c'est la foudre et les grêlons dehors. J'sais pas pourquoi, ça m'donne envie d'foutre le nez à l'extérieur. Genre le froid polaire suffisait pas, faut croire. J'braque trois bouteilles de la vitrine, en balance une à chacun des deux autres lascars et m'garde la dernière, et pointe le dehors. Ouais, il fait dégueulassement moche, on est d'accord. Mais c'est là qu'on va. Parce qu'on est bons, et un peu cons. Et qu'on va pas passer la soirée à s'toucher la nouille ici non plus, on a un pur sujet à gratter et les sujets bar, c'est bien connu, ça mène jamais bien loin. En plus, on avait pas une statue à honnorer, nous ?
            Wouahh, une chanson. Bien bien, c’est ça qu’est bon, c’est la bonne ivresse qui porte les cœurs et les culs. En parlant de culs, ma petite classification a eu un franc succès, et j’en suis bien content. Non pas que l’intérêt des autres puisse m’intéresser, je suis pas vraiment communiste, mais quand on lance un mouvement qui est suivi on est bien en droit de se lécher les babiotes et de se gonfler l’orgueil avec des préjugés.


            On sort donc dans le blizzard. Direction un tas de marbre haut comme ça à honorer. Ouais, le mot est juste. Je commence à être franchement plus trop frais, j’oserai même le plutôt chaud. De quoi supporter l’espèce de froid polaire qui devrait me retourner les tripes et qui à coup sûr va faire geler les ailes de Bobby. Le pauvre grelotte.

            En chemin, dans un coin, un jeunot sans-abri git sur le sol. Ouuuuh, y’a eu du grabuge, il a pas l’air bien. Son petit chat de compagnie assez jaunâtre a pas tenu. Je le relève d’un bon gros coup derrière la nuque, c’est mon copain.

            « Hé ça fait mal !
            - T’appelles comment bonhomme ?
            - Sacha. Mais pourquoi m’avez-vous frappé ?
            - Vous entendez ? que j’crie à mes deux compagnons de route. Y s’appelle Thatcher ! Haha le con ! »


            Mes deux camarades, dont le serveur-gangster-mainencompote-chanteur qui ne m’a toujours pas donné son p’tit nom, se marrent bien eux aussi. Faut dire qu’en ces temps troubles, vaut mieux avoir un nom basique, style inconnu.


            « Non, c’est Sacha, et mon ami Pikachou va très mal, il faut l’aider ! S’il vous plaît, je ne trouve aucun endroit ici ! »


            Le gosse a bon cœur sans doute, moi j’ai encore bon fond avec ce qui me reste dans ma bouteille. Je lui propose un deal honorable.


            « Écoute Thatcher, tu me files ta casquette de tarlouze et les trois paires de couilles bicolores qui sont à ta ceinture et je vois c’qu’on peut faire pour toi. Tu vois le type avec la batte ? C’est Bobby, et mis à part faire battre le petit cœur d’sa dulcinée et lui faire un strip-tease sur Badoo, il est à coup sûr médecin. »

            Hésitation, pleurs, et qu’il voulait pas venir, et qu’il le dira au professeur Chen. Sont cons ces rosbifs. Le serveur-gangster-mainencompote-chanteur qui ne m’a toujours pas donné son p’tit nom me tapote sur l’épaule pour me faire remarquer qu’oh mon dieu à côté de Thatcher depuis tout à l’heure on avait pas vu mais la statud était là.

            Mazette, c’est qu’après une bonne lampée on aurait envie de se la jouer Lorenzo de Médicis à Rome. Ouais pour une fois ma référence c’est un truc sérieux, va falloir creuser un peu son livre d’histoire et la tombe de son petit Pique-moi-l’chou pour bien comprendre. Ça tombe bien j’ai deux trois petits trucs qui devraient faire l’affaire.

            Je détaille pas le dispositif mais disons qu’une jolie guirlande de Noël entoure le cou de notre cher Luffy. À couvert que j’avais lancé, une fourchette qu’on m’avait balancé.


            « Hé Thatcher, mets toi à l’abri, faudrait pas que tu décèdes, t’imagine le tollé ! Thatcher six pieds sous terre, faudra privatiser l’enterrement ! »



            Et ça va péter, oui. Mais attends l’ange qu’est-ce tu fous ? D’où c’est ton idole l’autre connard ? Le mec avait un chapeau de paille, de paille ! Mais t’approches pas mec ça va sauter j’te dis. Comment le faire revenir en arrière avant qu’y soit trop tard. Vite, une idée de génie ! Lui balancer une corde, quelque chose pour le tirer.


            « Regarde là cette corde en bas ! »



            Ça c’est ce que j’ai dit réellement, enfin déformé par le vent et l’alcool.


            « Regarde la Seat Cordoba ! »



            Ça c’est ce que son esprit a sans doute perçu. Les mecs comme lui entendent que ce qu’il veulent. Dix barres qu’y va tourner la tête, dix barres.
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            Wouah, ils étaient plutôt fun les humains, finalement. Surtout que ces deux là avaient des pouvoirs magiques vachement impressionnants. Au début, ils étaient normaux, mais plus la soirée avançait et plus ils se dédoublaient. Depuis que j’avais fini cette bouteille de liquide brun, il y avait quatre barmen et cinq mecs poilus. Trop classe comme capacité ! Le seul truc, c’est qu’ils bougeaient tous en même temps. Du coup, en combat, c’était pas super utile. Mais les quatre… Ha, non, six déjà ! Donc, les six barmen se mirent en place et nous offrirent une véritable petite chorale. La danse était parfaitement synchronisé, c’était plutôt cool. Par contre les paroles… Ils parlaient d’une espèce de grosse tarlouze, mais j’ai pas réussi à bien identifier de qui il s’agissait.

            J’aurais voulu l’applaudir, mais je ne parvenais pas à atteindre ma main gauche avec ma main droite. Ils me prenaient pour un sniper ou quoi ? Je suis champion de base-ball moi, pas de tir à l’arc ! Je laissais donc tomber, de toute façon, avec le raffut ambiant, ça ne se serait pas entendu.

            -Bon, on se casse ? Il y a plus de musique… A cause de Môssieur !

            Sans attendre, le mec en costard nous balança huit bouteilles chacun. Je sais pas comment j’ai fait, mais je les ai toutes rattrapées en même temps. A quoi que non, j’en ai qu’une dans les mains… Bref, cherchons pas à comprendre. On décide d’aller trouver la fameuse statux de Luffy. La porte s’ouvre à la volée, mes deux compagnons de misère sortent et un vent glacial me gifle la gueule. Mais quel pays de con ! Comment on pouvait sortir avec un froid pareil ?!?! Le givre était en train de me coller toutes les plumes ensemble.

            -Hey ! Mais vous êtes pas un peu malade ? J’ai pas une fourrure de 15 centimètres qui me recouvre le corps moi ! Mais… Attendez moi au moins !

            Je pris une bonne rasade de la bouteille ce qui me réchauffa le bide. Ha, c’était supportable, finalement. Je les rejoignis en trottinant et découvrit un gros rat jaune qui n’arrêtait pas d’éternuer. Sacrément mal en point la petite bête. Je tentai de le toucher mais je me pris un sacré coup de jus. Saleté d’électricité statique !! Il fallait que je mette cette bestiole à l’abri avant que le poilu ne lui saute dessus pour le violer en prétextant que c’était un bon moyen d’assouplir les relations chef d’équipe/newbie ! Un bon coup de batte et voilà le « p’tit qu’atchoum » hors de portée. Profitant de mon inattention, les humains avaient foutu un gros truc autour du coup de la représentation de Luffy. Plutôt sympa. Ça faisait bien sur la statuh !

            -Wouah, joli, ces gros tuyaux rouges avec des petites étincelles ! C’est festif ! Par contre moi, faut que je pisse !

            J’allais honorer l’humain qui avait sauvé mon peuple en lui pissant sur les pompes. C’était une grande marque de respect chez les anges. La vache, j’avais jamais honoré personne à ce point, héhéhé ! Mais le poilu me fit peur en hurlant :

            -Regarde la Seat Cordoba ?
            -Gné ? Où ça ?

            Je me retournai pour voir de quoi il parlait et du coup, j’honorai également le grizzly. Après tout, c’était un bon gars, il avait droit à sa marque de respect. Une fois fini, je cherchai le barman des yeux. Où il était passé celui-là encore ? Je l’aperçus en train de tirer comme un psychopathe dans un trou dans le sol. Un petit bonhomme avec des lunettes s’enfuyait en creusant un peu partout, un air effrayé sur le visage. Décidément, il était irritable le bonhomme ! Il jeta un truc explosif dans le trou en hurlant :

            -JE REVOULAIS DE LA SEMOULE !!!!!



            Mais qu’est ce que je faisais là moi ? C'était des malades! Soudain, une violente déflagration retentit derrière moi. Je fus soufflé au sol et l’instant d’après, le barman avait la tête de la status à la place de la tête. Disons que la tête de Luffy s’était élevé dans les airs après l’explosion et qu’elle avait atterrit sur le mec en costard nerveux. Et il avait l’air sacrément coincé. HAHAHAHA ! La tronche que ça lui faisait ! Si on voulait le décoincer, il n’y avait pas 36 solutions. Je sortit ma batte et me mis en position de home-run. Un regard à l’ours brun me fit savoir qu’il n’avait pas de meilleure solution à proposer. Et qu’il était visiblement curieux de voir ça.

            -T'inquiète pas mon gars, on laisse jamais un poto dans la purée!


            Dernière édition par James Fermal le Jeu 6 Juin - 19:20, édité 1 fois
              Ça commence à bien faire cette histoire de statue. C'est bien facile de traiter un mec de statue sous prétexte qu'il est gravé dans la stèle et qu'il porte des pantalons en cuir. Hm, j'suis pas sûr pour ce détail là. Bref. Et puis d'abord, on va pas m'apprendre à écrire, bowdel.

              Statu-e ou statut-quo ? On s'en fout. Bwéhé, st'e vanne, st'a tué ? St'apprendra, faute d'ortho au sta'bilo. Coupable de mauvaise rédaction, j'aurais dû utiliser bonpatron. Ça fait mal ? C'est con, ça vient ternir ma pure diction. Contumace, confusion, la connerie de trois peons fusionne dans la place, et on trace. Part très loin pour revenir tard, parle très bien pour devenir star. Tu piges ? Jeu de mots sans bavure pour sujet canonisé avant décès; un gémeaux en armure, pour s'la péter Kanon il sait, qu'il disait. C'est une combine de vieux briscard. Pardon. C'est une comptine; et deux ricards, patron. Kof … kof. Je tousse. Fais monter les décibel, situation sous pression, pas la mousse, le bordel; c'est l'appel de la baston. Une passion des forums, le bastion des hormones, bastonnage à 'teille de rhum. Pas d'flingue, c'est pour les dingues, ceux qui tailladent notre langue, au propre comme au figuré, brûlent l'illiade, le yin et le yang. Métaphoriquement, voyez ? Ok, c'est parti, pour un écorchage sans prendre de gant, dépeçage mode violent, dépucelage virevoltant au pays du kikoo levant.
              ..








              Who, tu pouré fair gafe avec tes cou ? Sais danjereux le baise bol.

              Il a fayi me touché. Mais on me la fésé pas. G des ta de Dorikis est un fruit du daimon. Il as meme pas étain ma clope avec se truc. La Nique Othyne et toujour là. Vous la connassez pas ? Sais la co pine de Jenny Ketamehr. LOL. Et cest a moi d'ajir. J'essuie un nerveux moi, faut pas smoker. J'est la têt de Lufy, je la jet sur l'ange, en crian Yah. Je sang que sa va seigner. Je me con centra deux minutes, pour les narguer dédégnablement.

              Je suis Shadow W. True. D. Bloodrik. Je metrais tous le monde a mais jeux nous !!

              Le poilus tentas un ataque de trètre que j'ai vite. J'épilogue mon karmah et répont viol amant. Mon point perse ça défanse, je lui fé mal. Il unsiste pas. Je sans le Haki monté en moi et me rut sur l'ange. Il pleura mon pardon, Rik lui écrases mon pied sur la têt. Il tombe. La néije est froide. Jé gagné.

              Bon, vou aites ? Je vous calemeré pas deux foi gentimant. ;)

              C vré. Sa se fé pas quoi. Le Pokémon, je le fé fouir avec Sacha. Sacha est dommage, comme péremptoire. Elle me trouv' bo gosse mais moi, je préfaire les blondes, ça marchras pas entre noûs bébé. Alors, elle fuie sans demander si on reste. La statue et cassé, les pirates arrive, on va devoir combatre. J'œillade mes amis en leur disan que ce cou ci, c pour de vrai.

              [spoiler]SPOILER : désolé, c'et court j'avé pas dit Dé. vous avé vu, j'écri statut normalemmant. Faux pas me panser bête ^^' Bon. on réprend listoire normalemment, ok ??? Sinon, j'auré pa le max en raie compense. [/soiler]


              Holly Shit.

              Un grand merci à James, j'avais foutrement pas envie d'écrire, mais là, la connerie m'a rattrapé. Bien évidemment, je suis classe, beau, fort, intelligent, riche et le futur Iron Man au casting, j'ai écrit l'intégralité de ce message sous la menace et ne cautionne en aucun cas tout ce qui s'y dit. Sauf ptetre à la rigueur le clin d'œil à Saint Seya et l'amie Jenny, j'suis particulièrement fier sur ce coup.

              Allez, parce qu'il faut une bonne chute à un bon post :

              Qu'est ce que c'est un chalumeau ? Un drolumadaire à deux bosses. Cymbales. Applau public. Merci.
                STOP ! In the name of love. Je sais bien que l’alcool c’est méchant pour la santé et la cohérence mais même moi je commence à plus rien piger dans l’histoire. Pour toi lecteur, ces trois derniers posts peuvent être considérés comme des éléments de transition. Ben ouais attends mon grand, faut quand même qu’on s’amuse nous aussi !


                « Les gars, recentrons-nous ! »


                Que je dis avec mon nez encore en sang, même que je sais pas comment c’est arrivé. On se dépatouille, on enterre nos copains décédés, je ramasse les lunettes de soleil de notre pote barman qui putain va s’appeler Riki jusqu’à la fin, j’ai décidé, et je relève Bobby à qui j’ai fait avaler l’équivalent de six cocktails en neige parce que pisser sur ma botte droite ça me fait tout drôle.


                « Regardez. »


                Wooahh, au loin on aperçoit le manoir qui se dessine. Il a Layr beau et confortable. Et ma bouteille est presque vide. On va là bas teh, c’est décidé.

                J’ouvre la marche, mes copains d’un soir sur les talons, ma copine de l’autre soir m’ayant intitulé étalon. En route l’équipe. Eh mais d’ailleurs, y lui faut un nom au groupe ! Merde alors, c’est que le thermostat élevé (je ne suis pas antisémite) de mes neurones s’était refroidi dans ce blizzard, y pleut des cordes floconnées. Alors ?


                « Les gars, j’propose quelque chose de commun à nous trois. Un truc qui fasse gangster caverneux pédé. »


                Davy Crockett !
                Spoiler:
                L’homme qui correspond aux trois critères. Le Crockett’s Band ! On pourra trouver une chanson de groupe sympa, style « A man of constant sorrow » version piraterie occitane.

                Alors que mes potes grommellent sur ce nom de génie foutrement bien déniché, je continue mon périple en tête de gondole. Fait froid quand même, heureusement qu’on marche pas droit. Ni gauch. Mais qu’est-ce que c’est devant moi en hauteur ? C’est un avion ? C’est un oiseau ? Mais non, c’est cent dorikis qui sont là, magnifiques, pendant à un arbre immaculé, attendant qu’un brave garçon vienne les ramasser ! Un petit « CLING » se fait retentir quand mon avant-bras gauche (j’ai la bouteille dans la droite j’te rappelle) les touche et qu’ils viennent s’incorporer à mon total qui sera décompté quand on aura tout fini. Chouette. Oui oui, y’avait une chouette dans l’arbre.


                Et nous voilà près de la gigantesque masure. Ça me rappelle mes aventures sur Manshon. Ah ben non suis-je stupide, c’était l’odyssée avec l’autre tarlouze basané évangéliste. Un sujet pas fini, avec un sacré lascar et trois échappés. Vilain la médisance, vilain.
                Grande porte noire, petites envies pressantes soulagées, on entre dans la place.


                « CRIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII » fait la porte en s’entrouvrant péniblement.

                « STALINE ! » réponge, farceur à mes heures.


                Mais non pas le dictateur soviétique, faut suivre un peu les lignes quand même. Et les nines aussi. Ouh, ça va loin.


                Un homme chauve nous fait soudainement face, ensanglanté, un flingue à la main, y veut s’échapper d’ici en hélicoptère, c’est c’qu’il baragouine. Décidément ces engins volants pas encore inventés sont à la mode. Je le reconnais, il avait fait le même coup y’a quelques années !


                « Martoni !

                - Restez pas là ! Un tueur fou a élu domicile ici. C’est un monstre ! Il, il...il écrit tous ses meurtres à l’avance, comme s’il s’amusait à tourner un film ! Il se passe rien et d’un coup cinq quatre trois zéro paf pastèque ! »



                Qu’est-ce qu’y dit ? Un tueur ? Oh, bien sombre tout ça, ça mérite une lampée. Heureusement que j’ai pris soin d’échanger subrepticement ma liqueur avec celle de Bobby qu’était à moitié pleine, ou vide, ou l’inverse encore.


                « Et comment qu’y s’appelle ce tueur ? Et il a mal au genou ? »


                Alors qu’on continue à tituber en étant immobiles, un exploit en somme, voire même en multiplication, Martoni prend un air grave, souffle un bon coup, et nous susurre un dernier nom avant de se foutre une balle dans la tête sous nos regards béats.


                « Vous ne pouvez rien contre lui. On l’appelle...le SCÉNARISTE. »


                Dernière édition par Rimbau D. Layr le Ven 7 Juin - 3:06, édité 1 fois
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                Pour des raisons de bienséances plus qu’évidentes, je ne ferais pas de commentaires sur les agissements de Rik Achilia, ni sur les honteux anachronisme de Layr.

                Spoiler:

                Je décidai de faire comme si de rien n’était, ce qui était d’autant plus facile que je n’avais rien compris. Je suis pas un kikou, je suis un qui donne des coups, et y a rien qui me donne plus envie de frapper que les pianotteurs en culotte courte fan de Justin Bierbiere qui savent pas aligner trois phrases sans se sentir obligé de mettre un « t » à la fin de statue.

                A cet instant, j’avoue que je ne savais pas trop comment réagir à la situation. Rik avait baragouiner quelque chose comme le fait que des pirates arrivaient droit sur nous, probablement pour nous péter la gueule, on a pas de scénarios très poussés, faut bien l’admettre. Mais d’un autre coté, on avait l’autre ours qui n’avait probablement pas réussi à déchiffrer les baragouinages du premier et qui s’était lancé dans un délire Trotskiste, voir beaucoup trop Tskiste à mon goût. Après, les goûts et les couleurs… Les goûts et les couleurs quoi. Du coup, me voilà le cul entre deux chaises ! Comme cela me bottait plus de voir un mec se faire péter le caisson que de me faire rouer de coups par une troupe de pirates en justaucorps à paillettes, je choisis de suivre Layr.

                Ce n’est que lorsque je décidai de suivre cette voie scénaristique que nous nous retrouvâmes affublés d’un odieux nom. Le Crockett’s band ! Nan mais franchement ! Un truc gangster caverneux pédé ! Bon, c’est vrai que le barman faisait un peu touze sur les bords, mais bon, quand même…

                Ensuite, il a mis environ six lignes à ramasser une pièce, fait des jeux de mots de petits bourgeois communistes qui se battent pour la dictature du peuple tout en se goinffrant et en donnant des coups de pieds aux mendiants dans la rue. Enfin bref, on va pas parler politique, hein ! Tout ça pour arriver devant un mec nommé Martoni qui se tira une balle dans la tête en nous prévenant qu’un tueur était là. Pour ma part, j’étais persuadé qu’il bluffait, ce Martoni. Sa blessure n’était pas crédible une seule seconde.

                -Ca sent le coup de pute. Il bluffe.

                Je pris ma batte et lui explosai le crâne contre le béton. Un tout petit cri d’environ un dixième de seconde se fit entendre avant le gros « SPROTCH ». J’avais raison, il était pas mort. Maintenant au moins, on était fixé et on devait trouver ce fameux scénariste. Je fis un pas dans la maison et regardai l’intérieur. C’était moche… Il y avait des escaliers dans tous les sens, même qui montait verticalement ou du mur vers le plafond. Autant vous prévenir, on allait en chier grave ! J’avais décidé de nous envoyer dans une grosse prise de tête et je savais que ça allait en énerver plus d’un. Deux, pour être précis. La porte d’entrée se referma dans un claquement et nous entendîmes la fermeture de dix-sept cadenas, vingt-quatre serrures, huit loquets, trois blindages, quatorze chaînes et une poignée. Ba oui, on l’a entendu aussi.

                Soyons francs, on n’était pas prêt de l’ouvrir, il allait falloir trouver ce scénariste et lui péter la gueule avant de pouvoir sortir de là. Ce tueur en série, probablement très puissant, doté de pouvoirs surnaturels allait se jouer de nous en nous préparant des pièges terribles ! A l’aide de sa simple imagination, il pouvait faire surgir des chimères, éveiller nos terreurs les plus enfouies, transformer son manoir en un véritable dédale ou nous perdrions toute forme de lucidité. Des monstres ! Des pics, des flammes ! Des sortilèges, des… des… Ha non, stop, stop holalala, au temps pour moi. La fenêtre était ouverte, on pouvait se barrer.

                -Bon ? Au moins ici il fait un peu plus chaud que dehors. On reste ?

                  J'sais plus ce que j'avais baragouiner ( oui, oui, avec un infinitif, c'est James qui l'a dit juste au-dessus, vérifie ), mais c'était évidemment une douce connerie. Et comme le premier paragraphe de mon post précédent était chouette, j'reprends du service, pas la clef à molette.

                  Mémoire sélective de l'alcoolo, j'zappe ce souvenir et suis l'duo.


                  L'manoir, tu l'vises ? Que j'dis tout haut.

                  Vision positive, j'suis pas miro. Juste un peu saoul, juste un peu sec, on tombe sur l'fou, quatre, trois, pastèque. Le direct, mec, propos fendar, un strike, impec, on rentre dare-dare. Barbu bizarre, et l'Pokemon, un coup d'blizzard, une rime bien bonne.

                  La porte se referme, à la Ferm Tahgel. Tahar ? T'à l'heure, il viendra ptetre si y'a des bonnes sœurs. L'ange piaille un truc la bouche en cœur, quelle tête de turc, moi j'suis gangster. Bien sûr, qu'on reste, au chaud, bonheur. S'par là l'Everest, j'suis excellent conducteur. J'prends une lampée, d'un rhum-passion, ce goût est grave, putain quc'est bon. Ils bavent et me mirent, pas la station, j'partage d'l'élixir, recette maison. Allez-y molo, avec ma flasque, ça se boit vite, c'est pas une vasque. On en a fini de la boisson, faudrait trouver la cave du patron. Quand y'en a plus, y'en a encore, suivez les gars.


                  J'ai un sens de l'orientation en or, hm ... la planque, s'par là !

                  On part à droite pendant dix marches, ça grimpe de barje, on fait une pause. C'est l'autre droite, dit machin chose. Tenter l'footing ? Bien sûr que j'ose. On file dans l'dédale, à toute berzingue, j'sais pas vous, moi j'ai dalle, mais bordel … où c'est qu'j'ai mis mes flingues ? Oubliés au début d'lhistoire. Demi-tour droite, ou l'autre gauche, mes deux pétoires personne les fauche. Ça m'fout en boite, j'ai les mains moites et un peu peur, c'est grave docteur ? Y m'dit que non, qu'y a pas de risque, alors j'avance puisque c'est comme ça. J'me tape le front, j'craque du ménisque, j'suis un peu con. Mes guns sont là; planqués dans mes ceinturons. Les deux lascars, jles vois qui bisquent, on a fait tout c'chemin pour ça ? Sorry garçons, j'ai un peu merdé, m'enfin c'est mieux qu'un contrôle du fisc. Et avant de changer de disque, j'crois aussi qu'on s'est paumés. Mais la vie est belle, regardez ce carton, pour me racheter …

                  Hééééé, une petite partie de Risk ??

                  Allez jouons, sont plus moroses, toi l'ange fashi-ant, tu prends les roses. Jme roule une dose, tu donnes les pions, on peut plus boire, alors fumons, le tout en prenant la pose. Pour les missions, pas l'droit d'tricher, hé bordel … laissez moi distribuer. Dans la famille, on est croupiers, de père en fils, de mère en fille. Dis donc, Chabal, ça m'fait penser, ta soeur faudra nous la présenter. Tape pas d'scandale, ni moi non plus *, tu m'connais tsé. Dix balles que ça t'as pas plu. Tu m'as cru ? J'déconnais. Enfin, à moitié. La partie se lance, tranquillement, les dés roulent. Un hurlement glace le sang d'l'absence de foule. Depuis l'entrée du plafond, des bruits de pas, allez, approchons. C'est un drôle de clebs en pelisse; j'checke nos dés : six cent soixante six. Arf, c'est fou.

                  Fou ? This is Kan Igou ! Aouh Aouh.

                  Quelle foire ! Un chien en cape. Qui montre les dents, tu veux te bat' ? Nous, on a un ange avec une batte, et le barbu a Google Map. Enfin, j'dis ça, j'en sais rien, mais pour s'barrer, ça serait bien. La Ka Nidé Kan Igou a des crocs de loup-garou, y va pour bondir, toutes dents en devant, quand soudain... un sifflement. On a eu chaud, y'a pas à dire, allez, couchez Rantanplan. Arrive un gars, un peu absent, prof' de Yoga, y s'appelle Jolan. Le drôle de bonhomme, vaguement perché, se présente en bouffant un pain au lait.

                  Bouh !

                  Pour la suite, faut pas faiblir. Hm. Pièce de huit ... euh ... Poêle à frire. Héhé.


                  * té-ma le Zeugma.
                    La vérité c’est qu’on prenait du bon temps avant de croiser ce sale cabot
                    T’as pas idée des dix-neuf galipettes que nous a fait le bon Jo
                    C’est qu’il savait trop bien que nous recherchions son grand ami gigolo
                    Et que nos seules capacités se résumaient à être alcoolos.
                    Sa petite sœur allumée arriva, s’assit sur la tapette
                    Qui s’enflamma en essayant de lui caresser la tête
                    Je ne dis mot dans ces quatorze secondes bien bêtes
                    Mah Eva dans le fond je lui ai bien fait sa fête.
                    Douze iris scrutèrent cette scène impromptue
                    Quand un papier inconnu soudain des nues
                    Apparut près du plateau malvenu
                    Et par nos yeux hagards fut relu.
                    D’une encre fraîche étaient inscrits
                    Sept rejets, prophétie
                    Qui prédisait ici
                    La fin d’un appui.
                    Et quand je chute
                    Plus de lutte
                    J’éructe
                    Chut.

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                    Étant donné que mes compagnons s’essayaient à des exercices littéraires au lieu de continuer la trame comme il se devrait, je me permis de prendre les rennes et de les foutre dans la merde. Parce que c’est rigolo. J’avais à ma disposition pou cela, un chien débile, un mystique avec des pains au lait dans la bouche et une gonzesse qui voulait toujours s’asseoir sur mes genoux. Même quand j’étais debout. Pas forcément les ingrédients rêvés pour une scène épique, mais j’allais quand même essayer.

                    Le chien fit « Wouf », le mystique dit « Bouh ! », l’hystérique fit « Hiiii ! », le barbu dit « Je t’emmerde. », le gangster dit « Il te reste le 12, le 14, deux bouts et un roi. T’as perdu. », je dis « Merde. ». Soudain, je vis clair ! Nous étions face à un loup-garou, un nécromancien et une harpie ! Je dégainai ma batte, prêt à me battre. La bataille allait faire rage. J’entendis le déclic d’un révolver qui se prépare à faire couler le sang. Le poilu, lui… ben il se préparait pas. Il se battait sûrement avec ses poings. Ou alors il n’avait pas comprit qu’une bataille allait se dérouler dans quelques instants. Je me retournai pourvoir ce qu’il faisait et… hé ! Mais qu’est ce qu’il… Le con, il avait suivi une gonzesse qui passait dans la rue à ce moment là !

                    -HEY ! Mais reviens par ici ! Tu vas pas nous lâcher comme un voleur ! Un voleur d’une minorité visible ! Non, pas toi !

                    Un grognement se fit entendre derrière moi et j’eus tout juste le temps de me retourner pour voir l’immense molosse bondir, tout croc dehors, foncer vers moi, me frôler et passer derrière. Ne comprenant pas ce qui se passait, je le suivis des yeux pour le voir pénétrer dans une sorte de librairie. Il en ressortit avec un calendrier des Sea Wolf dans la gueule et le jeta au sol. On pouvoir voir le célèbre Toji Arashibourei en couverture. C’était un mec de la marine assez célèbre pour ses massages. Enfin, d’après ce que j’avais compris. L’animal se mit alors à se frotter sur le calendrier de façon assez dégueulasse.

                    Décidant d’oublier cette bestiole, je me retournai à nouveau vers nos véritables adversaires. Le mec avait formé un cercle avec des chaises et effectuait une danse étrange au ralenti.

                    -Mais et celui-là alors ? Qu’est ce qu’il fout ?

                    La scène dura de longues minutes avant que je ne décide de me barrer. On n’allait pas rester trois heures à le regarder faire des incantations démoniques non plus. Mais j’avais oublié la gonzesse ! En me voyant faire demi-tour, elle se mit à me foncer dessus, les bras grands ouverts avec un cri strident. D’un gracieux pas de coté, je l’esquivai et il finit sa course sur le gangster. Héhéhé ! A ton tour, mon gars !

                    Je fis mine de partir discrètement, quand un mec tout bizarre s’avança. Il avait une barbe rousse et une chemise hawaïenne. Il était à dos de cheval et portait un casque en métal. Je remarquai une choppe de bière dans sa main gauche. Et un cigare dans la main droite.

                    -Hardi moussaillon, une fois ! Je suis là sur ordre du roi. Le roi de carreau si j’ai bien compris. Il m’a appelé. C’est bien ça, hein ?


                    Tant pis pour la scène épique...
                      Tant pis pour la scène épique ? Mais en même temps, c'est pas comme si c'était notre registre. Tous ces personnages qui laissent s'exprimer librement leur joueur, c'est pas du sérieux. Ça laisse pas vraiment la place aux envolées lyriques. Briser le quatrième mur une fois, passe encore. Si ça devient le dernier jeu à la mode, ce ne sont plus les références qui servent l'histoire, c'est l'inverse. Et là, ça devient grave. Parce que quand tu as signé la Charte, tu n'as pas vu en police coréenne taille 2 ½ coincé tout en bas à droite du grand II, catégorie 8 alinéa b paragraphe Σ, l'intitulé sournois qui stipule que tu dois absolument faire du RP sur un forum RP. Hé ouais mon pote. Et je dois dire que, en plus, c'est assez dommage de faire une croix sur un sujet qui aurait pu déboucher sur un scénar proprement monstrueux simplement pour satisfaire notre envie égoïste de balancer des clins d'œil que de toute façon, ben quand je les fais on les voit pas parce que Rik, il porte des lunettes de soleil. Ce sont un peu les limites du système, si j'ose. J'ose ? Allez, j'ose. Joz tellement qu'Ace c'que j'vais faire là,  c'est te greffer le scénar original par Marco'tage avec une Vista qui claque. Olé. Ce post, c'est pour vous tous, pour que vous ne mourriez pas en vous demandant s'il aurait pas mieux valu un The Expendables mode édulcoré; s'il aurait pas mieux valu prendre la pilule bleue, en somme. Enfin ... ça, messieurs, c'est vous qu'ça regarde, hein … personnellement aucun problème à ce niveau là. Bref.


                      Acte I. Scène 1 :



                      Au bar. La salle est vide. Simplement un homme dans un costume un peu trop kitch pour la fonction de barman qu'il tient, occupé à astiquer en sifflotant des verres déjà propres avec un torchon qui ne sert qu'à resalir le mobilier. Un individu à l'accoutrement et aux traits hirsutes entre par la porte-saloon; le blizzard et une rafale de flocons de neige turbulents s'infiltrent à l'intérieur avec lui.

                      Le Barman ( enjoué ) : Bonsoir.
                      Le client : … 'soir.
                      Le Barman : Sale temps n'est ce pas ?
                      Le client : Hm...
                      Le Barman : Tenez, offert par la maison, il faut se réchauffer comme oun peu pas vrai ?
                      Le client : Le même pour vous. On trinque.
                      Le Barman : D'accord. Santé.



                      Scène 2 :



                      Un deuxième client arrive tandis que les verres s'entrechoquent. Celui-là est visiblement très remonté.

                      Le deuxième client : Un lait-fraise, et qu'ça saute !
                      Le Barman : Demi-Écrémé, le lait ?
                      Le deuxième client : S'il vous plait.
                      Le Barman : Ah, mince, j'en ai pas.
                      Le deuxième client ( déçu ) : Bon, bah, entier alors.
                      Le Barman : Meeeh... en fait, l'astuce, c'est que j'ai pas de lait, voyez ? Buvez plutôt ça, messieurs. Un Big Lebowski.
                      Le deuxième client : Ben, pourquoi vous en proposez ?
                      Le Barman : Parce que je suis un mec sympa. Et que les barmen sympas offrent des verres aux clients.
                      Le deuxième client : Je parlais du lait, à vrai dire...
                      Le client : T'étouffe pas avec ça, l'ami.
                      Le Barman : M'étonnerait qu'il s'étouffe avec du lait.
                      Le client : Surtout qu'il en aura pas.
                      Le deuxième client : Ah, parce que vous comptez boire mon verre aussi ?
                      Le Barman : Il parlait du lait, à vrai dire...
                      Le deuxième client ( fataliste ) : Pff, de toute façon, je suis allergique au lactose.
                      Le client : Mah, ouais ...
                      Le Barman : Allez, cul-sec.
                      En chœur : glub.
                      Le client : On cause meufs ?
                      Les deux autres : Allez.



                      Scène 3 :



                      La musique se meurt, nos trois gais lurons sortent, vaguement éméchés, chantonnant encore plus vaguement.

                      Le Barman ( saoul ): C'est la grooosse b... brrrr … on se les gèle.
                      Le client ( saoul ) : Ça caille, bordel.
                      Le deuxième client ( saoul ): Là, une grande maison. On va voir ?
                      Les deux autres (sobres ... non j'déconne ) : Ok.




                      Scène 4 :



                      La grande maison est en fait un manoir abandonné, hanté par un mystérieux personnage, le scénariste. Qui n'est ni Jolan, ni Maëva, ni Scott. À ce stade là, on ne sait pas encore qui c'est.

                      Le deuxième client : C'est la grooosse b … hmm il fait chaud.
                      Le client : Châleeeuw.
                      Le Barman : Cool. On reste ?
                      Les deux autres : Ok.




                      Scène 5 :



                      Déambulant dans le manoir.

                      Le Barman : Vous voyez pas quelqu'un, vous ?
                      Le client : Non, personne.
                      Le Barman : Mais siii, là, juste devant nous. Le chien et ...
                      Le deuxième client ( le coupe ): On ne les voit pas, ce serait une private-joke.
                      Le Barman : Même pas le tout dernier, là, avec sa bière et sa barbe rousse ?
                      Les deux autres : Non ...
                      Le Barman : Mince …
                      Le client : Mouais …
                      Le deuxième client ( après un silence ) : ... on s'emmerde, non ?
                      Les deux autres : Ok. Euh... oui …

                      Fin de l'acte I.



                      Voilà. Comme vous pouvez vous en rendre compte, ça casse quand même pas des briques, niveau scénar hein. Pas le genre de lecture devant laquelle tu te chopes une attaque quoi. Donc, maintenant vous savez. Soyez rassurés, ça n'aurait clairement pas mené bien loin de faire une histoire toute lisse et tranquille. En tout cas, ça aurait pas donné de l'épique, j'en suis quasiment certain. Vous pouvez donc reprendre la lecture de votre divertissement sans plus vous tortiller les méninges. Et tant que j'y pense, sorry aux deux compères, j'avais zappé que c'était à moi de poster, tout ce temps. Et si vous vous demandez si ce post a fait un temps soit peu avancer le bazar, je vous le dis tout net : la réponse est non.

                      À vous les studios.
                        Pendant ce temps, quelque part sur North Blue.

                        Deux jeunes au détour d’une rue.

                        «  Eh, ce soir on va affoner en guindaille après la pré ?
                        - J’sais pas, j’ai déjà testé l’half-time du deuxième quadri, j’ai raqué nonante euros.
                        - Baraki va. »





                        Toujours pendant ce temps, autre part sur East Blue.


                        Un joli couple dans un bel appartement.


                        « Chérie, je peux aller boire un verre au Beerbar, on fête les huitante jours de célibat de Vicky.
                        - Mais il sert à rien ce mec, il parle jamais. Et tu as pas sorti le chien.
                        - Mais chérie on dirait que tu me donnes toujours des ordr...
                        - J’ai réglé le loyer de l’appart hier après-midi.
                        - Elliot, Elliot, viens on va se balader ! »




                        Le même espace-temps, sur South Blue.

                        Deux types en soirée, une ombre derrière eux.

                        «  Je l’ai chopééééééée ! Quatre ans, quatre ans je te dis que j’attendais ça ! T’es dégoûté hein, dis le, elle est bonne !
                        - Ouais mec, franchement cette meuf elle est chère bonne putaing. Elle pue le cul!
                        - Ce soir ça va être sa fête !
                        - Euh, les gars, je suis à côté hein. »






                        Peut-être sur West Blue, avec le temps va tout s’en va.

                        Un vieil homme sur une chaise à bascule.


                        «  Et behh ! »




                        Fuschia, pas la couleur mais la ville, un manoir douteux.



                        Tout le monde est introuvable, nous ne pouvons plus sortir. Je me relève. Quelqu’un est derrière moi.

                        « Qui est là ? Je suis tombé, et après... »


                        Une marque de terreur chez un alcoolique, un écran noir, puis plus rien.

                        Layr a disparu, enlevé ou pire encore. Derrière lui, une note explique précisément les derniers évènements en date. Le scénariste a encore frappé, pourvu qu’il ne soit pas trop tard.
                        • https://www.onepiece-requiem.net/t5238-rimbau-de-toi
                        • https://www.onepiece-requiem.net/t4625-rimbau-d-layr-le-poete-qui-t-emmerde-termine
                        Té.... Va enchaîner là-dessus tiens... Petit topo rapide, ça fait un bail, on s'souviens pas d'tout, pas vrai? Alors voilà l'contexte. Les deux gugusses venaient d'nous faire traverser l'espace-temps en vitesse mach 3. L'premier est allé faire un petit coucou dans les dimensions parallèles pendant que l'autre nous faisait des flash-out pour rendre visite aux gens des Blues. C'est un coup à m'filer la gerbe ça. Et ça a pas loupé d'ailleurs. Toujours est-il qu'après tout cela nous sommes revenus EXACTEMENT au même point, c'est à dire pile poil là où on se souvient plus. Voilà, maintenant que tout est éclairci, on peut reprendre.

                        Donc j'étais là. Il y avait plus ou moins plein de gens dont l'identité était encore moins cachée que si on avait dit leurs noms, un manoir et, bien entendu, il y avait Rik et Rimbau, mes deux compères bien que je n'ai pas souvenir qu'on s’soit présenté mais j’suppose que trois types qui picolent ensemble se disent forcément leur noms au bout d'un moment parce que dire "Hey machin! Ressers m'en une petite!", pour les deux, c'est pas pratique, à moins d'en appeler un machin et l'autre bidule, voire même truc pour les plus canaillous, mais à ce compte-là, autant les appeler directement par leurs prénoms, ça évitera les quiproquos qui peuvent somme toute être cocasses dans certaines situations, comme par exemple quand tu fais ton affaire avec une donzelle et que tu lui demandes "Tu repasses à quelle heure?" et qu'elle t’fout une gifle monumentale en disant qu’ton repassage, tu peux t’le faire tout seul non sans oublier de rajouter un petit "connard!" à la fin parce que ça finit bien la phrase, mais qui dans le cadre présent ne ferait que rajouter d’la confusion à cette situation déjà chaotique, parsemée de scènes absurdes, de private jokes et de phrases tellement longues qu'on en oublie de quoi on parlait au début, bien que, remarquez, il n'y ait pas la moindre incohérence quand on prend la peine de la décortiquer à l'aide d'un papier, d'un crayon et d'un cachet d'aspirine grâce à l'aide d'Ornicar bien que je sois pas foutu de dire où il est passé c’con là.

                        Qu'est-ce que je disais? Ha oui, on était là avec Rik et Rimbau. Ha non tiens, hahaha bonneuh blague! Rimbau n'était pas là en fait. Du coup, vous pouvez oublier tout ce que j'ai dit avant.

                        -Hey machin? Tu sais où il est passé?
                        -Qui?
                        -Ben l'autre poilu là, truc!

                        Ha non, faut quand même garder les noms, même s'il est pas là. C'est con, c'est vrai mais ce sera plus simple pour tout l’monde. Allez, on la refait.

                        -Hey Rik? Tu sais où il est passé?
                        -Qui?
                        -Ben l'autre poilu là, Rimbau!
                        -Nop. Lis donc la lettre.

                        J'ai pris la lettre et je l'ai lu. Donc d'après c’que j'ai compris, c'était encore un coup du scénariste. Il venait de faire tomber Rimbau dans un endroit sombre. C'était assez flou mais en gros il lui avait retiré son soutien ce qui avait provoqué une chute. Connaissant le Rimbau c'était surement une chute des nues mais rien n'était précisé là-dedans. Faut croire que le scénariste n’aimait pas trop qu'on se foute de sa gueule en sortant du sujet de façon aussi éhontée. On n’avait pas le choix, il fallait retourner dans le manoir et assumer tout ce qui allait suivre. C'est vrai que les héros des histoires ont un devoir moral, ils doivent accepter de s’taper toutes les merdes qui leur tombent dessus. Si Luffy avait dit "Le One Piece? Mouarf, je vais plutôt aller m'taper une mousse!", l'histoire aurait été vachement moins intéressante. Enfin différente en tout cas, beaucoup de très bonnes histoires ont commencé comme ça. Enfin bref, on est retourné dans l’manoir.
                          Se taper toutes les merdes, se taper toutes les merdes... moi j'laisse ça à Rimbau hein. Déjà vu sa tronche, il peut serrer que les cagaudes donc ça le changera pas trop de d'habitude, et puis si on cause d'ennuis, beh c'est encore lui qui a le plus de Dorikis. S'il s'est fait avoir aussi facilement par le scénariste, j'vois pas comment nous, pauvres glandus qui naviguons 1000-et des charrettes plus bas pourrions relever le défi. Non, moi, je propose plutôt qu'on se fasse un Time's Up. Hm ? T'en dis quoi ? Non ? Il faut faire avancer l'histoire ? Rha, le type, ils se renvoient la balle l'autre zigoto et lui depuis 12 posts à base de pas de raison que je relance la machine le premier, ça ferait vulgaire, et moi quand j'propose une partie de ouf, on m'engueule. Bel état d'esprit gars, bravo. Oui, je sais on peut pas jouer au Time's Up, on est pas assez nombreux. Mais essaye pas de jouer au plus malin avec moi, vu ?

                          Bon, bon, j'arrête de gueuler, pleure pas. Oui, oui, j'te suis, on retourne au manoir.


                          C'est p'tetre Chabal qui nous fait une blague. Il s'est cassé... LAYR de rien, et il nous regarde galérer. T'en penses quoi ?
                          Hm...
                          N'empêche, s'il est mort, j'me demande qui va toucher... LAYRitage.
                          Hm...
                          Tiens. C'est bizarre.
                          Hm... euh quoi ?
                          Y'a pas d'cadran soLAYR au pinacle de...
                          Bon, ça d'vient lourd, là.
                          Ok, ok.
                          ...
                          LAYRmite. Promis, c'était l'dernier.

                          Je suis officiellement de retour dans l'game. Et dans l'manoir, que j'avais même pas fait gaffe qu'on l'avait quitté. Mais peu importe, le Big Lebozski, ça t'fait faire des trucs étranges parfois. Tiens, c'est marrant, ça me rappelle une anecdote en rapport avec cette boisson. Ça n'a aucun rapport avec notre aventure, là, mais on va faire une parenthèse deux minutes. L'autre barbu est sans doute mort à l'heure qu'il est, y'a rien qui presse. Bref. Une fois, j'avais tellement bu de Big Lebozski que, tenez-vous bien, je me suis réveillé... nu dans une grange. C'est fou non ? Et... et j'vais même vous dire, je me sentais tellement euphorique que...oh oh, elle est salée celle-là... que j'ai, j'ai pissé dans l'auge des porcs. Passionnant n'est-ce pas ? Que... ? On s'en f... hu-hum... oui... Non, j'disais, c'est assez tonique et décoiffant, ce petit cocktail exotique, seulement, ça n'éveille pas chez celui qui en abuse des capacités inouïes type, un sens de l'orientation subit sorti de derrière les fagots. J'étais déjà pas bien à l'aise dans l'dédale de couloirs la première fois, mais alors là, sans l'ange, j'aime autant vous dire que je retrouverais jamais la sortie. D'ailleurs, elle est où hein ? Parce qu'on marche, on marche, mais ça m'semble manquer un peu de jugeote, c'qu'on fait. On devrait faire comme le petit Pouce, hé, laisser des ongles derrière nous pour retrouver notre chemin. Ouais parce que, les rognures, t'es certain que personne viendra les bouffer au moins. Bon, t'as les doigts en sang et tu endures une souffrance inhumaine, mais on peut pas non plus tout avoir. T'en dis quoi l'...

                          L'ange ? Hé-hooo... ? M...milky-boy ?

                          C'est curieux, j'aurais juré qu'il était juste devant moi. Je le suivais tout ce temps pourtant. Et on s'est jamais arrêté de m... je me serais arrêté ? Quand je laissais les souvenirs de cette confuse expérience dans la grange m'envahir ? Hm. C'est bien possible. Mais dans ce cas, c'est fort simple, il suffit de continuer de remonter ce couloir en hâtant le pas pour le rattraper. Hop, hop... pas de course... fu' fu'... hop hop... fu' fu'... ah. Problème. Un carrefour. Une flèche sur la gauche. Que faire ? Hm.

                          Boahf, tout bien réfléchi, j'ai pas franchement besoin d'faire des courses maintenant, j'continue. Hop hop... 'fu 'fu... hop h..weuarf. Mais attends. Ce carrefour. Mince, fichtre carabisteries. Suis-je bête. J'me suis emballé. J'ai continué tout droit sans réfléchir mais tout c'que j'fais, c'est m'enfoncer un peu plus dans les ténèbres sinistres de ce manoir. Sans me repérer. Sans indice. Bon, procédons par étapes. D'abord, j'abandonne ici mes chaussettes, pour signaler aux autres que je suis passé ici. Vu l'odeur, ils repèreront de loin. Ensuite, demi-tour, retour au carrefour, parce que ça commence à schlinguer sévère ici, et que j'ai à faire, là-bas.

                          Ouaip, tout bien réfléchi, j'vais aller acheter un pac de binouzes.