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Cinquième chapitre ; Rencontre fatidique

    Le froid était décidément extrême à Drum, et pas qu’un peu. On se gelait rapidement les miches ici, pour sûr. Cependant, il y avait cette espèce de détermination qui nous faisait avancer. Lentement, certes, mais surement. D’ailleurs, les mouvements qu’effectuaient Marone et Sarkozyzy pour pagayer les arrangeaient bien. Celle qui souffrait le plus, c’était Ketsuno. Je fronçai mes sourcils en la regardant, mais lorsqu’elle me vit et eut une moue boudeuse, je me mis naturellement à rire. La jeune femme ne se pria pas ensuite pour venir se coller à moi histoire de se réchauffer, ce qui n’était pas pour me déplaire. Un peu de chaleur humaine dans ce temps rude, ça ne se refusait pas. Les pagayeurs eurent un sourire au coin des lèvres. S’ils ne bronchèrent pas en prenant un air suspicieux, c’était bien parce qu’ils savaient qu’en cas d’attouchements trop osés, Ketsuno n’hésiterait pas à m’arranger le portrait comme il se doit, d’autant plus que la situation ne s’y prêtait pas vraiment. Plus nous contournions l’île, et plus le temps devenait vraiment insoutenable. Il m’avait fallu fendre quelques blocs de glaces à l’aide de mon arme, et ce à plusieurs reprises pour pouvoir se frayer un passage notable.

    Et la navigation dura plus ou moins une heure. L’île était plutôt grande et la contourner n’avait pas été chose facile, en fin de compte. J’avais opté pour cette voie à cause des révolutionnaires et le froid encore plus intense au milieu de l’île. Entre nous, la traverser à quatre n’aurait pas été possible, surtout que nous aurions fait des cibles plutôt faciles à abattre. Sur l’eau par contre, c’était selon moi beaucoup plus abordable, et je pouvais avoir le temps de réagir si jamais on nous attaquait de loin. Après tout, aucune matière ne résistait à ma lame et à mon savoir-faire. Pas même le diamant que j’avais fini par apprendre à trancher un beau jour. On ne prénommait même plus le glandeur, mais le pourfendeur du mal. J’étais l’une des meilleures lames de la marine. Et aussi longtemps que mon âme serait empreinte de la justice, mon meitou ne s’émousserait jamais oh que non ! Revigoré par une telle pensée, je m’étais alors levé, avant de m’avancer devant tout le monde dans l’embarcation. De loin, nous apercevions un écart qui avait un petit port de pêche… Port occupé par deux gros navires dont l’appartenance ne faisait aucun doute : Krabbs était dans le coin, comme Lilou l’avait décrit. Une véritable espionne celle-là.

    Je m’étais alors levé. Avec ma taille et les vêtements que j’arborais, il était plus que certain qu’on nous repèrerait. Surtout si des vigies scrutaient les horizons avec une longue-vue. Au fur et à mesure que nous avancions, l’image devint plus claire. Il y avait beaucoup de personnes sur la rive qui semblaient captivés par les nouveaux arrivants. Un peu trop même, je dirais. La tension devint peu à peu palpable. Ketsuno se crispa légèrement, tandis que les autres se renfrognèrent. Pour ma part, ma mine devint un peu plus ferme, moins détendue en tout cas. On jouait gros sur ce coup. Soit ça passait, soit ça cassait, mais j’espérais sincèrement qu’il veuille bien se rallier à nous. Ça l’arrangerait beaucoup sur bien de plans, à vrai dire. C’est donc dans cette atmosphère légèrement palpable et dans cet état d’esprit que nous accostâmes enfin. Le détour avait été long, mais ça avait été ma seule solution. Mais à peine avais-je foulé le sol de ce hameau qu’un joyeux comité d’accueil s’approcha de nous. Sarkozyzy voulut braquer son arme sur ces gens, mais je l’en dissuadai d’un simple geste de la main. Ils auraient voulu nous faire la peau, ils nous auraient tiré dessus depuis. Puis ils nous encerclèrent, avant que je ne prenne tranquillement parole :

    - Nous venons voir le capitaine Krabbs. Annoncez-lui le contre-amiral Fenyang, s’il vous plait.

    Plus qu’à attendre les diverses réactions…

      Sur le quai, la dizaine d'hommes en arc de cercle que votre arrivée à rameuté précipitamment se regardent en s'interrogeant du regard... Des marines qui arrivent en barque en prétendant amiral, c'est pas courant... Et ça sort un peu de trop de leur champ de compétence de sbires pirates de base...

      -Contre Amiral Fenyang...

      Fort des renseignements de la Commodore Ayame vous reconnaissez immédiatement le type qui vient de bousculer la bande de pirates pour se frayer un chemin au premier rang du groupe. Un capitaine pirate de petite envergure, primé à 30Millions de Berrys et plus récente victime de la campagne de recrutement de Kraab. Azenthor dit le Chien Jaune, difficile de dire si c'est plutôt à cause de son allure de dogue ou de sa coupe de cheveu mais il a clairement tout du chien muselé, regard féroce, impression de violence difficilement contenue. Du haut de ses deux mètres il peut presque regarder Salem dans les yeux, et affiche en tout cas le même mépris que l'amiral pour le froid climat local en s'affichant quasiment torse nu...

      Le duel de regard silencieux entre le regard froid et posé de Salem et celui rempli de colère contenue du pirate ne dure qu'un instant... Azenthor détourne les yeux...

      Cinquième chapitre ; Rencontre fatidique  Papyru64_imagesia-com_3gur_large

      -Ouais c'est bien Fenyang. Baissez les armes les gars..Des gars comme vous, tout ce que vous pourriez faire contre lui c'est crier comme des fillettes pour essayer de lui percer les tympans... Aller plutôt réveiller Axtar pour lui dire d'aller faire le tour du périmètre. Qu'il vérifie que monsieur l'officier est bien venu tout seul...

      L’atmosphère se détend légèrement quand tout le monde range ses flingues et que les pirates s'écartent pour dégager la route de la rue principale. D'un geste de la main Azenthor invite les arrivants à le suivre...

      -Viens t'en Amiral. C'est une surprise, mais je suis sur que Kraab sera content de te voir...(Azenthor ricane) Ou alors il te tuera...(Voyant que tout le monde suit il s’arrête soudain pour désigner les deux officiers) Eux restent la... Le capitaine a pas de temps à perdre avec des sous fifres... Et t’inquiète pas pour eux... Tant que tu te bats pas il leur arrivera rien..

      Laissant la les hommes des deux camps, le pirate et le marines remontent rapidement la rue principale jusqu’à la plus grosse baraque du coin, celle qui doit servir de salle des fêtes ou équivalent local... Visiblement déjà prévenus les types de faction ouvrent les portes et laissent les deux hommes pénétrer dans le grand hall ou le repas du soir bat son plein.. A moins que ce soit celui du midi qui dure...

      Une grand table avec une dizaine de types et assez d'alcool pour y noyer un cachalot... Saudu Meurh, primé à 12Millions de Berrys, Taemi Filaman, primée à 70Millions, et évidemment en bout de table, Kraabs le grouillant en personne, primé à 200Millions de Berrys, maitre de quatre flottes, futur Capitaine Corsaire, terreur des mers en exercice, encore plus moche que dans les descriptions faites le matin même à Salem...

      Cinquième chapitre ; Rencontre fatidique  Kraab_imagesia-com_3guf_large


      -Boss... V'la l'Amiral Fenyang, il dit qu'il veut causer...


        Dae était assise sur sa chaise depuis un long moment maintenant. Elle avait réussit à se tenir tranquille un maximum de temps, mais elle commençait à avoir la bougeotte. Restée assiste pendant des heures à regarder les autres manger des animaux qui autrefois étaient vivant, ce n’était vraiment pas drôle. Mais sa protectrice, Taemis Filaman, préférait la garder près d’elle, car les rares fois ou ses yeux s’étaient détournée de la sirène, celle-ci avait réussit à se mettre dans des situations plus ou moins dangereuse.

        Cette sirène agissait comme une enfant. Une véritable enfant. Insouciante au possible, curieuse au plus haut point et stupide aussi. Oui. Stupide de part son ignorance de la vie. Ce n’était pas sa faute, après tout, elle avait grandi en temps qu’objet décoratif. Enfin.

        Toujours est-il qu’elle était là, à la table de Krabbs, avec son fidèle lapin sur les genoux qui préférait rester sous sa forme animal en présence de ces grosses pointures de la piraterie. Dae le caressait, sans rien dire. Elle écoutait un peu ce que les autres disait, mais ne comprenais pas trop de quoi ils parlaient. Elle s’ennuyait et voulait sortir de table pour retourner voir la neige et finir le bonhomme qu’elle avait commencé à construire avec Mani, l’homme lapin. Cependant, elle savait qu’elle devait rester et obéir à Taemis, sinon, elle se fâcherait encore et Dae n’aimait pas qu’on lui cri dessus.

        Alors Daenerys restait sage. Et pour s’occuper, elle tripatouillait les oreilles de Mani, installé sur sa nageoire. Mais ça ne lui suffisait pas pour être joyeuse, et son petit minois affichait un air tristounet d’ennuie. Ce qu’un de ses voisins de table remarqua. Et il profita de l’inattention de Taemis pour servir du saké dans le verre de Daenerys.


        Tu as l’air de t’ennuyer… Tiens, bois ça et tu verras, ça ira mieux !

        Daenerys, en bonne sirène obéissante, s’exécuta. Ce n’était pas très bon et sa piquait la gorge mais l’homme avait l’air content qu’elle boive, alors elle se força et avala tout d’un coup. Ce qui ravi son interlocuteur, qui s’empressa de lui resservir un deuxième verre, mais cette fois, Daenerys déclina l’offre. Du moins au début. Mais quelques minutes après avoir descendu le premier verre, elle commença à avoir soif et entama donc le deuxième. Un peu.

        Mais elle était déjà plus heureuse qu’avant. Elle rigolait au blagues qu’elle en comprenait pas, et elle ne savait même pas pourquoi. Ses joues avaient rosi. L’alcool faisait son effet.

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        Ainsi donc, les informations d’Ayame étaient vraies… Azenthor le chien jaune était à la botte de Krabbs… Etonnant, vraiment… Sur le coup, je me demandais sincèrement comment Krabbs s’était arrangé pour l’avoir avec lui, mais il valait mieux ne pas trop torturer mon esprit avec des questions aussi futiles. Ce n’était pas mon problème après tout, et quand j’y repensais posément, ce n’était pas plus mal. Si jamais Krabbs acceptait mon offre, ce type devant moi allait être d’une aide précieuse, comme tous les autres commandants de flotte du futur shichibukai. L’homme finit par calmer les esprits, avant de nous demander qu’on le suive, le tout ponctué par une raillerie. A l’instant T, j’avais voulu lui décocher un poing ravageur comme pour lui affirmer que son maitre n’allait plus jamais être le même, même s’il me tuait, mais je retins comme il faut. Nous étions en terre ennemie, et mieux valait se tenir à carreau. Sarkozyzy et Marone grognaient lorsque notre accueillant leur demanda de rester ici. Je leur fis un simple signe de tête pour leur demander de respecter cette décision, avant d’emboiter le pas au chien jaune, suivi de près par ma chère et tendre cousine qui n’avait pas du tout l’envie de me laisser y aller tout seul.

        Le trajet ne fut pas du tout long, mais particulièrement silencieux. Qu’avais-je à dire ou à demander à ce type de toute façon ? Rien du tout. Ce pourquoi j’avais fermé ma bouche, avant de le suivre gentiment. Durant notre parcours, j’eus tout le loisir de voir que le village n’avait pas du tout essuyé d’attaques. Même que les habitants du coin se portaient plutôt bien. A croire que la folie meurtrière de Krabbs avait épargné le coin. Etait-ce parce qu’il avait une chance de devenir corsaire ? Sans doute que oui. J’eus alors un sourire. Si la population ne craignait vraiment rien, les révolutionnaires à chasser étaient plus qu’une priorité maintenant. Nous avançâmes jusqu’à la bicoque la plus grande qui ressemblait plus à une taverne qu’à autre chose. Puis nous entrâmes enfin, avant que le chien jaune ne nous annonce à son capitaine. C’était vraiment quelque chose, ce Krabbs, quand on le voyait de près et pour la première fois. Une véritable abomination. Un être horrible et très laid… Vraiment très laid. En comparaison à ce type, le contre-amiral Arashibourei avait plutôt une très belle gueule. Et je dois dire qu’elle me manquait pour une fois. Ketsuno eut un haut-le-cœur à l’instant où elle vit, mais elle réussit à le contenir habilement.

        - Mes salutations, Krabbs. Je ne vais pas y aller par quatre chemins : Nous prévoyons de nettoyer l’île des révolutionnaires présents, et pour cela, nous avons besoin de ton aide qui ne serait pas de trop. Je pense que faire cause commune sera relativement bénéfique à nos deux camps, si tu vois où je veux en venir…

        Oh oui ! Très bénéfique même, mais je n’avais pas besoin d’être explicite n’est-ce pas ? Après ma phrase plutôt neutre (Je n’avais pas été doux, mais pas froid non plus), mes yeux se promenèrent un peu partout. Je reconnus tout d’abord l’estropié Saudu Meurh. Sa prime n’était pas vraiment conséquence, mais il jouissait d’une petite renommé depuis qu’il était au service de l’homme-crabe. Puis la femme méduse, Taemi filaman sur qui je n’avais aucun commentaire à faire. Azenthor, lui, s’était assis dans un coin en me toisant toujours comme à son habitude. On aurait dit qu’il avait envie d’en découdre, mais le pauvre n’allait récolter que la mort s’il se risquait à ce jeu avec moi… Puis enfin, une jeune femme, plutôt très belle dans le genre. Sur le moment, je ne sus pas qu’elle était une sirène étant donné que je n’avais pas encore vu sa nageoire, mais sa beauté et son apparente candeur me touchèrent légèrement, au point que j’en vins à la fixer sans retenue. Pourquoi une telle femme faisait-elle partie de l’équipage d’un être si abject et si monstrueux ? Etait-elle ici par contrainte ? Des questions qui me travaillèrent sur le champ, mais qui disparurent lorsque je me rappelai du physique plutôt agréable de la commandante de la troisième flotte du grouillant…

        - Alors ?

          -Non...

          La réponse est aussi ferme et définitive que possible. Kraab a tout juste pris le temps de t'écouter. Et tu t'es déplacé jusqu'ici pour rien... Cruelle désillusion...

          Et pourtant Kraab ne te quitte pas des yeux. Probablement en train de te jauger comme toi tu l'a fais. Qu'est ce qu'il peut bien voir de son coté. Que peut penser un monstre recouvert de chitine et rongé par cette lèpre étrange qui semble le grignoter lentement d'un superbe amiral au physique impeccable... De l'envie ? Ou le même dégout que toi...

          Impossible à dire...

          Mais malgré vos différences tu sens dans son regard une détermination de fer identique à celle que les derniers événements ont gravé dans les tiens. Le même acier trempé que rien ne pourra briser... Et étrangement, une férocité assez semblable a celle que tu ressens en pensant à Allleyn à tes hommes perdus... Qu'est ce qui motive le Pirate ?


          D'un regard Kraab fait dégager le bout de table en face de lui pour qu'on te fasse de la place... Saudu Meurh te tend même un verre dans lequel il boit ostensiblement une gorgée... Pas de poisons ? Probablement pas...


          -Non...


          Tu dis penser qu'une alliance nous serait profitable à tout les deux... Mais si tu viens ici pour la demander c'est qu'elle t'es surtout profitable à toi... Tu veux que moi et mes nakamas nous venions t'épauler dans ton combat contre la révolution et tu ne sais même pas ce que moi je veux et que je suis venu chercher ici...



          -Alors ? Quand nous aurons tué tous les révolutionnaires et que tu seras couvert de gloire et que tu auras réussi TA mission... Qu'est ce que moi j'aurais gagné ?


          Dis moi donc Amiral... Je t'écoute...

            Hihihihi

            Elle rigolait… Les deux hommes parlaient et elle, elle se marrait… Pourquoi ? Parce que les moustaches de son lapin la chatouillaient… Et parce que c’était drôle ! Quoi ? Elle ne le savait. Mais c’était quand même très drôle ! Alors elle riait.

            Puis, il y eut un instant de silence, alors Dae eut une envie, comme ça. Elle allait le faire, mais le moche Krabbs qui faisait peur mais qui était quand même gentil d’après Taemis repris la parole. Puis un nouveau silence. Alors, attrapant sa petite harpe qu’elle avait toujours sur elle, la sirène se lança.


            Je l’entends chanter cette voix tout au fond de moi
            Je voudrais que vous l’écoutiez, alors je vais vous la chanter.

            Sur les genoux de Daenerys, un petit lapin tentait désespérement de lui donner des coup de tête pour lui faire comprendre que, vraiment, c’était pas le bon moment pour chanter. Mais elle l’ignora, continuant sa chanson en gratouillant sa harpe.

            J’ai traversé des océans, des mers de solitudes,
            Mais aujourd’hui, je suis ici avec tout plein tout plein d’amiiis

            Il est vrai que souvent je fais des erreurs,
            Et peut être que je porte malheur.
            Mais maintenant je suis ici, et j’espère bien apprendre.
            Apprendre à vivre, avec vous, vous qui êtes mes amis… *Hips*

            En plus de chanter, Dae avait le hoquet… Le hoquet quoi ! Mais ça ne l’arrêta pas, elle était partie, elle irait jusqu’au bout !

            Mon corps avide de savoir tend l’oreille vers le monde
            Pour y découvrir toutes les merveilles de la viiie … *Hips*
            Les fleurs, le vent, la neige et les villes,
            Participent aussi à la rendre merveilleuses.
            La la la la la *Hips* la la ouh ouh ouh *hips* ouh ouh lou lou lou lou *hips* lou lou

            Le lapin sur les genoux tremblotait en se mettant les pattes sur les oreilles… Non pas parce que la sirène chantait mal, loin de là ! Elle avait une voix, si douce, si belle… Mais parce que le lapinou craignait les foudres des autres pirates… Qui aurait pu dire comment il allait réagir ! Dae elle, était à fond dans sa chanson. Et elle était heureuse, oui, très heureuse !

            Je l’entends chanter cette voix tout au fond de moi,
            Je voudrais que vous l’écoutiez alors je continu de la chanter.

            Plutôt que de raconter tous mes malheurs
            Je préfère vous faire partager mon bonheur
            Et cette voix, chantant au fond de moi,
            Je continue d’écouter son chuchotement… *Hips*
            Ainsi je peux vous la faire écouter à mon tour,
            Accompagné de la mélodie faite par ma petite harpe… *Hips*

            Je l’entends chanter cette voix tout au fond de moi,
            Je souhaitais vous la faire partager, j’ai presque fini de vous la chanter.

            Plus besoin de chercher au-delà des mers… *Hips*
            L’étincelle du bonheur est là près de moi,
            Je l’ai enfin retrouvée, même si j’n’ai pas retrouvé mon maître !
            La la la *Hips* la la la la ouh ouh ouh ouh ouh*hips* lou lou lou lou lou lou*hips*

            Et pendant ces « la la, lou lou » Dae repensait au dernier mot qu’elle avait prononcé… Son maître… Oui, son maître chéri d’amour qu’elle ne savait toujours pas où il était… Elle,elle…

            *Snif*… *snif*

            Si rien n’arrivait… Dae pleurerait dans 5 secon…

            *Sniiiif* *Hips*

            Dans 3 secondes…
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            Douce mélopée envahie d’une véritable mélancolie touchante et saisissante. Comme si cette jeune femme était contrainte de rester ici… Comme si elle était une esclave de Krabbs, qui ne priait plus que pour son salut. Je la regardai minutieusement, avant de soupirer. Elle n’avait pas de traces sur son corps et ses joues roses indiquaient qu’elle était pompette, et donc qu’elle devait peut être divaguer un peu. J’eus alors un sourire. C’était sans aucun doute la plus belle touche de cette scène qui me ravit, malgré le refus de Krabbs, le verre et la place qui m’avaient (bizarrement) été gracieusement été offertes.

            Aussi, avais-je décidé de ne pas prendre l’invitation de Krabbs à la lettre, et de refuser le verre d’un signe de tête, avant que Saudu ne le vide lui-même en ricanant. J’aurai voulu consoler cette jeune fille, mais la femme méduse fit vite de la prendre dans ses bras, avant la réconforter comme il se le devait. On aurait dit une mère qui berçait son enfant. C’était véritablement touchant à voir, même s’il s’agissait actuellement de mes ennemis… C’est dans ce cadre d’ailleurs que Ketsuno me tapota l’épaule pour que j’arrête de penser inutilement. Chaque seconde était précieuse pour nous, et nous devions faire vite :

            - Drum n’est pas une ile vraiment attirante, surtout avec son climat. Drum n’a aucun potentiel que tu puisses exploiter à ton aise : Pas de minerais à trouver… Pas de grandes richesses à piller… Pas d’esclaves à se faire ici. Ils ne tiendront certainement pas dans les autres iles avec la chaleur, et tu ferais mauvaise affaire. La seule chose qui intéresse les personnes étrangères à cette île, ce sont ses potentialités médicales. M’est d’avis que tu cherches donc l’un des toubibs 20 de toute urgence. Pour qui ? Là, va savoir, même si j’ai ma petite idée là-dessus, pour ne pas tout simplement dire que ça se voit à l’œil nu…

            Mon expression était toujours neutre, tandis que je marquais une courte pause pour lui faire assimiler mon allusion. Mais je repris bien vite ensuite :

            - Ne t’attends cependant pas à ce que les révolutionnaires t’offrent ne serait-ce qu’un seul docteur. Autant ils détestent le gouvernement mondial et la marine, autant les gens de ton espèce les répugnent tout bonnement. Tu as déjà tué et pillé des populations, c’est certain qu’ils ne te céderont aucun médecin du cercle. Ils ne font pas des pirates leur priorité d’ailleurs, mais ils seraient prêts à te buter toi et les tiens, si jamais ils en ont l’occasion. Tu comptes donc camper ici combien de temps encore ? Réagis tant qu’il est encore temps, Krabbs… A deux, on maximiserait nos chances de les battre à plat de couture.

            J’avais une autre carte en main, mais pour le moment, je préférai me taire et attendre de voir sa réaction, ainsi que tout ce qui allait s’en suivre.

              -Je ne m'attends pas à ce que les révolutionnaires m'offrent quoi que ce soit Fenyang... Mais je ne m'attends pas non plus à ce que la Marine le fasse... Et les battre à plate couture ne m’intéresse pas. Pas tant que j'y gagne rien...

              Un regard de Kraab à la superbe fille poisson et à sa sirène suffit à ce que la première s'empresse de choper la seconde pour l'entrainer pleurnicher et cuver ailleurs. Franchement, on a pas idée d’être ivre après un petit verre et alors que les deux plus grosses volontés de l'ile sont en plein tête à tête, ça à l'air de rien...

              -Si j'affronte la révolution ici, pour que tu sauves tes marines, alors je veux les toubibs 20 en échange. Leur foutue académie et toutes les blouses blanches que nous trouverons pour en faire ce que je veux...


              -Est ce que tu es assez gradé pour me donner ça Fenyang ?
                Dans les bras de Taemis, notre jeune sirène était secouée de hoquets, aussi bien provoqués par le chagrin que par l’alcool. Et plus ça allait, plus elle pensait à son pauvre maître. Son pauvre maître qui lui manquait terriblement et qui, elle le savait depuis qu’elle avait rencontré Mani, la cherchait. Mais elle savait aussi que Taemis ne voulait pas qu’elle le retrouve… Pourtant, son maître était gentil, oh, oui, il était gentil… Jamais il ne lui avait fait de mal. C’est le papa de son maître qui n’était pas très très gentil, mais bon, son maître avait presque toujours été là pour la protéger de son père. Et même son père, qui n’était pas très gentil, n’était pas très méchant non plus.

                *snif*

                Les bras de la femme méduse avait beau être assez efficace, surtout couplé au petit coup de tête attendrissant du petit lapin, les effets de l’alcool était plus fort sur le corps de la sirène. Elle aurait surement réussit à se calmer en étant sobre, mais là…

                *Sniiiiiif*

                Peut être que si elle avait tourné la tête dans le bon sens, elle aurait vu le regard mauvais de l’homme crabe… Peut être que ça lui aurait rappelé ses années d’esclavage et le regard mauvais que lui laissait parfois le père de son maître. Ce regard qui voulait clairement dire « Tais toi ou sinon…. ». Mais elle ne le vit pas, trop occupée à se faire consoler dans les bras de Taemis. Sauf qu’au bout d’un moment, ça ne marcha plus… Et Dae pleura comme elle savait si bien le faire : bruyamment.

                JE BEUX REBOIR BON BAÎTRE ! OUIIINN INNN INN INNN !
                OUIIINN IIINNN INNN INNN INN…

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                - Pour un shichibukai en devenir, il faut dire que tes caprices sont assez osés…

                J’eus un sourire au coin des lèvres malgré mes dires. C’était peut-être une évidence, mais j’en avais eu la confirmation : Krabbs n’était pas de mèche avec les révolutionnaires et comptait tôt ou tard les attaquer. Bonne nouvelle ! De toute façon, cela ne saurait tarder vu comment sa maladie le défigurait, alors qu’il était déjà d’une telle laideur que j’avais parfois du mal à ne pas froncer le nez ou détourner mon regard. Détourner mon regard serait d’ailleurs signe de crainte. Crainte que je ne ressentais pas vraiment, malgré tous ses lieutenants dispersés dans le local.

                - Mon but est de délivrer tous les habitants sans exception actuellement sous l’emprise des révolutionnaires. Autrement dit, j'aurais directement rayé l’île de la carte à l’aide du Léviathan.


                Et toi avec très certainement. Mais je me gardai bien de le dire. Si cette terre était vierge, j’aurais improvisé un buster call sans précédents avec mon navire. Il était assez sophistiqué pour me permettre des attaques dévastatrices. Ça aurait même pu être marrant si le canon pacifista avait déjà été élaboré, mais bon, nous n’étions pas encore à ce stade. J’eus finalement un soupir que je ne pris pas la peine de cacher. Vu qu’il ne voulait pas m’aider, nous allions faire sans lui. De plus, l’homme crabe allait finir par comprendre qu’il n’y avait pas que sa santé qui était en jeu, en fait.

                - La seule chose que je peux te confirmer, c’est ton poste de corsaire. Tu n’auras plus besoin de cette lettre que tu gardes précieusement, et ta place parmi le groupe sera officialisée, dis-je en me retournant, Ketsuno m’emboîtant le pas. Mais bon, je ne peux pas satisfaire tes désirs, je m’en vais. Prends bien soin de toi, Krabbs.

                Moi moqueur ? Meeuuh non.

                  En ne se basant que sur sa gueule il n'est pas évident de savoir si Kraab est en colère, enfin plus qu'avant... Par contre, pince qui broie la coupe métallique qu'il a dans la main est on ne peut plus éloquente... Pas de doute, Kraab est furax...

                  -Et ben tire toi Fenyang, tire toi ! J'ai pas besoin de ton autorisation pour emmener ce papelard à Marijoa. Y'a pas un type vivant qui soit capable de me le prendre. Pas un !

                  Tu t'es à peine retourné que le gobelet maintenant compacté sévèrement serré te loupe de peu pour aller s'écraser contre la porte.


                  -Tu sais ce que tu vas faire Fenyang ? Je vais te le dire moi ! Tu vas retourner te terrer dans ton trou comme un rat... Et les révos vont te broyer comme ils ont broyés le galonné précédent... Et quand tu te videras de ton sang dans la neige en pensant aux erreurs qui t'ont amené la... C'est ce moment que tu verras, celui ou la putain d'intelligence qui t'avait dit de venir ici a foutu le camp... Et moi... Moi je me foutrais de ta jolie gueule d'amour... Et si elle s'en tire, peut être que je demanderais aux révos de me louer ta copine en plus de leurs médecins...


                  A la porte, le chien jaune ricane et vous ouvre... Gentil Chien...
                    Il avait arrêté de ricaner. Le chien jaune avait arrêté de ricaner lorsqu’il vit les étagères derrière son boss tomber au sol avec fracas, ainsi que toutes les bouteilles qui y étaient posées. Il écarquilla les yeux, avant d’adopter une position de garde, ce qu’imita Saudu Meurh. Les deux commandants n’avaient pas vu le mouvement qui provoqua cet accident brusque, mais ils étaient prêts à parier que le Fenyang y était pour quelque chose, puisqu’il s’était retourné vers Krabbs une mine on ne peut plus sérieuse. Apparemment, le contre-amiral n’avait pas aimé les entreprises Krabbs. Ni froid aux yeux, quand on y repense correctement.

                    - Le futur nous le dira Krabbs.

                    Une phrase qui disait tout. Je n’avais de toute façon pas prévu le Crabbe et ses hommes dans mes plans, donc son refus ne me faisait ni chaud, ni froid. Par contre, ses insultes, elles, avaient réveillé une certaine colère en moi, avant que je ne réplique carrément comme pour lui montrer que me faire mordre la poussière allait être très difficile. Il se passa quelques secondes après mes mots où nous échangeâmes un regard féroce, avant que je ne sorte définitivement de son coin. J’aurai dû me rendre compte que je perdais mon temps, mais ce n’était pas grave. Le chien jaune nous suivit avec méfiance et avec une certaine boule au ventre.

                    - Sark’, Marone, on se retire.

                    Les deux hommes se bougèrent aussitôt et remirent notre barque sur les eaux. Et lorsque j’embarquai en dernière position, une main tenait fermement la garde de mon meitou. S’ils tentaient quoique ce soit d’idiot, je n’allais pas hésiter à les tuer les uns après les autres. Mes lieutenants voulurent me demander ce qui s’était passé, mais Ketsuno leur fit un non de la tête, signe que l’entrevue ne s’était pas bien passée et qu’ils feraient mieux de ne rien me demander. On n’y pouvait rien…

                      Un poil excédé par les plaintes de la sirène et conscient que si elle continue a chauffer les oreilles du capitaine la situation risque de s'envenimer, Saudu prend les choses en main avant la crise. Chopant la sirène par le cou il la traine vers un tonneau ouvert et l'y plonge tête la première, n'en laissant que la queue de poisson dehors...

                      C'est dommage de gâcher autant de bière, mais au moins on ne l'entend plus... Et puis aucun risque non? Si ça sait respirer dans l'eau, ça doit savoir aussi dans l'alcool...


                      Taemi de son coté à d'autres chat à fouetter. Elle est celle ici qui connait le mieux Kraab, et ce qu'elle voit ne lui plait pas. Sous son contrôle de façade le pirate est à bout, a deux doigts de perdre patience et d'exploser, laissant libre cours à une de ces crises destructrice qui lui ont valu sa réputation... Mais la situation n'avance pas. Et depuis trop longtemps...

                      -Je ne comprends pas. Pourquoi est'il venu ici si ce n'était pas pour négocier ?
                      -Je ne sais pas...
                      -Il était forcément au courant de ce que nous voulions...
                      -Je ne sais pas...
                      -Et maintenant, qu'est ce qu'on fait ?
                      -JE NE SAIS PAS !

                      Ponctuant son cri de rage d'un coup de pince, Kraab brise la table en deux, balance une, puis deux chaises à travers la salle avant de démolir le mur du fond à coup de poing pendant que tout le monde se planque...

                      Mais le vent glacé qui s'engouffre immédiatement dans la baraque avec son quota de neige semble réussir à calmer le monstre. ça ou la vue soudain dégagée sur les hauts pics de Drum dans le lointain...

                      -Si... Je sais... On a assez perdu de temps. Taemi tu rappelle Thomaz et tu contactes Lando. Dis lui que c'est sa dernière chance, si les gris font encore trainer...
                      -Héhé, on passe au plan B ?
                      -Le plan B ?
                      -Comme le plan A, mais plus fort...
                        HIIIIIAAAAAAAAAAAAAAA ! LAAAAAACHEUUUUH BOOIIIIII OUININNINIINNNNIIIINN !!! NIIIAAAAAAIIIINNNINNIIIIN !

                        Daenerys se débattait du mieux qu’elle pouvait ! Mais l’homme qui la tenait était trop fort… Beaucoup trop fort. Et elle avait beau pleurer et crier, elle ne pu le convaincre de la libérer. Elle traversa donc la pièce, transportée par cette main qui la tenait par le cou, et malgré sa difficulté à respirer, elle arrivait tout de même à hurler. Un courageux petit lapin vint dans les pattes du pirate qui portait la belle sirène entrain de s’égosiller, tentant de s’attaquer ni vu, ni connu au lacet de l’agresseur, mais il ne réussit qu’à se prendre un gros coup de botte qui le fit voler quelques mètres plus loin, jusqu’à ce qu’un mur arrête sa course. Mais ça, personne ne le vit, ni l’entendit… Après tout, la sirène pleurait bien trop fort.

                        Puis, en deux temps trois mouvements, elle se retrouva la tête dans un tonneau. Le liquide qu’il contenait étouffa sa voix. Mais ça ne l’arrêta pas pour autant. Elle se débattait mais ne pouvait pas sortir, donnant des coups de queue à celui qui la maintenait la tête dans la boisson.

                        Vint le moment ou, à bout de souffle, elle reprit sa respiration. Ce n’était pas de l’eau… Et même si elle pouvait filtrer l’air du liquide, les nombreuses bulles qu’il contenait la gênaient beaucoup. Ça lui piquait le nez et les yeux, et puis, ça avait un goût horrible, très amer ! Ce n’était vraiment pas bon ! Alors, elle se débattit de plus belle et força pour sortir, mais rien à faire… Elle était bien trop faible part rapport à la poigne de fer qui faisait pression sur sa tête.

                        Malgré le système de filtration de son organisme qui lui permettait de recracher la majorité du liquide, une bonne partie pénétra son organisme, empirant ainsi son état de non sobriété. Ça n’avait beau être que de la bière, pour une sirène qui venait de s’enfiler deux verres d’alcool fort et qui n’avait jamais bu de sa vie auparavant, c’était trop. Beaucoup trop. Et après quelques minutes qui lui paressèrent des heures, elle arrêta de se débattre. Ses cries étouffées cessèrent, eux aussi.

                        Non, elle n’était pas morte, mais l’alcool l’avait plongée dans le coma…

                        La suite de l’histoire ? Qu’en sais-je, moi ? Surement qu’ils ont fini par la sortir de la et qu’ils l’ont mise ailleurs… Surement… Ils l’ont peut être jetée dans la neige ? Qui sait ?...
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