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La Reine de l'hiver

Rappel du premier message :


    Le niveau 5 d'Impel Down

    L'enfer glacé...

    Glace à perte de vue, froide, coupante, hostile... Tellement gelée qu'elle semble brulante au contact, tellement coupante qu'elle est par endroit rougie du sang de ceux qui l'ont touché. Il fait si froid ici que le moindre contact avec un objet métallique vous soude instantanément à lui, obligeant le malheureux qui a fait un geste trop brusque à s'arracher la peau pour se libérer. Si froid que la maigre bouffée de chaleur qui s'échappe de la bouche des prisonniers finit gelée avant même d'avoir pu réchauffer les mains des malheureux enfermés ici. Si froid qu'on ne peut dormir ou s’arrêter de bouger bien longtemps sous peine de se transformer en une statue de givre, aussi morte et fragile que toutes celles qui ornent les cellules les plus anciennes et que le moindre effleurement peut briser comme du verre. Si froid qu'on a les membres si engourdis qu'on a l'impression qu'ils n'existent plus, que les mains et les pieds ne sont plus que des blocs insensibles qui pourrait tout aussi bien appartenir à quelqu'un d'autre... Si froid que les larmes de désespoir que versent les détenus qui arrivent gèlent à l'instant même ou elles quittent le regard...

    L'enfer glacé...


    Pas de matons ici... Rien d'humains, rien de familier... Les seuls mouvements dehors sont ceux que provoquent ce vent lancinant qui rabat la neige par paquet dans les cellules, changeant sans cesse de direction pour continuer à tourmenter les rares ayant trouvé une parcelle de chaleur à protéger...

    Le vent... Le vent et les loups...


    Les loups ne bougent pas pendant la journée... Mais on les entend... Sans cesses leurs hurlements résonnent dans la plaine, donnant l'impression qu'ils sont toujours la, tout proches, prêts à happer le moindre morceau de chair égaré hors de sa cellule... Ils vous broient les tripes, serrent le cœur des plus courageux dans une main glacée, et sapent la résistance des plus coriaces de la même façon que la mer érode inlassablement les plus hautes falaises...

    Et la nuit, quand les hurlements cessent. C'est encore pire. Car alors ils sont la. Trottinements de pattes furtives qui grattent la glace, yeux rouges et affamés surgissant du noir... Et parfois un cri de terreur et de douleur mêlé qui s’éteint aussi vite qu'il surgit... Car les loups ne sont pas des gardiens, ce sont des fauves. Et malheur au prisonnier imprudent qui s'endort ou laisse trainer un membre trop prés des barreaux...

    Celui la aura de la chance s'il meurt rapidement... D'autres ne feront que perdre un membre et gèleront lentement sur place...

    Glace...

    Souffrance...

    Peur...

    Mort...

    Rien d'autre n'existe ici...


    Et pourtant...


    Au milieu de la nuit marche une forme. Il n'est pas dit comment elle est arrivé ici, elle est juste la. A l'endroit ou un instant auparavant il n'y avait rien. Et elle marche librement dans la neige... Malgré les fourrures qui la recouvrent ce n'est pas un loup, mais bien une silhouette humaine qui traverse la plaine en direction des cellules posées au milieu du niveau.

    Elle avance et les loups la sentent immédiatement. Ce niveau est le leur et aucune présence ne saurait leur échapper, traqueurs infatigables, tueurs efficaces, mangeurs d'hommes... Les loups s’arrêtent, hument l'air, et se dispersent... Laissant la silhouette libre de continuer sa route sans encombre...

    Jusqu'aux cellules ou les rares qui n'essayent pas de dormir perçoivent soudain cette vision sans précédents...

    Dehors, quelqu'un marche...


    Oh, jingle bells, jingle bells, jingle all the way!
    Oh, what fun it is to ride in a one-horse open sleigh.


    Et chante ?

      Ailleurs encore, dans cette salle ou les deux matons continuent d'observer la scéne en ricanant...

      -Il demande ou c'est ! S'te plait je peux lui dire ?
      -Ouais d'accord vas y, je branche le méga Den Den !
      -Trop cool !

      [...]

      Et une seconde plus tard une voix augmentée par de puissants méga den den retentit au dessus des cellules, une voix qui s'efforce d’être aussi dramatique que possible avant d'éclater de rire...

      -Il est ou le feu ? DANS TON CUL ! Hahahahaa

      La suite est plus confuse, visiblement le type en bout de ligne est en train de s'étouffer de rire devant son combiné, puis on le coupe et une autre voix moins moqueuse récupère le den den, une voix qui ne s'adresse plus à toi, mais à quelqu'un d'autre...

      -Mise en Service du Cyborg Carcéral 07. Mission 4, Repérage de détenus en fuite et retour en cellule... Activation !

      C'est quand les étincelles réapparaissent dans les yeux de la fille en face de toi et que son regard devient rouge et lumineux que tu comprends a qui parle le gardien... Cette fille n'est pas une détenue évadée ! Ou plutôt elle ne l'est plus, c'est une saloperie de cyborg et tout ce bordel n'est qu'une façon pour les matons de se foutre de ta gueule !

      La cyborg ouvre la bouche et se met à hurler pendant que ses yeux émettent un violent flash lumineux. Complétement aveuglé et assourdi tu la lâches et recule dans la neige... Pas question de retourner en cellules, mais avec le granit marin qui continue de te saper tes pouvoirs, tenir tête à un monstre ne va pas être facile...


    Dernière édition par PNJ Requiem le Mer 10 Avr 2013 - 11:35, édité 1 fois
        Je parlais à la demoiselle, mais la voix qui me répondit vint d’autre part. Je ne comprenais pas. Le den den prit la parole… Depuis quand nous observaient-ils ? Je ne comprenais plus rien. Pourquoi ces rires ? Ils devraient plutôt être mécontents de voir que je n’étais pas dans ma cellule, non ? Mais lorsqu’une seconde voix remplaça la première, tout devint plus clair. Ou plutôt, lorsque les pupilles de l’étrangère se mirent à briller. Sa faculté d’ouvrir les cages, la matraque qu’elle possède, tout s’expliquait tout à coup. Et ma colère disparut aussi vite qu’elle était apparu, pour laisser place à la peur. Un sentiment froid, un frisson naissant dans mon ventre et se propageant dans toutes les fibres de mon corps. Dans le même temps, la machine se mit à hurler, manquant de me briser les tympans, tandis que ses globes lumineux m’éblouirent. Je reculais de quelques pas, plissant les yeux, tombant dans la neige, non loin de la forêt.

        Que faire ? J’allais retourner dans cette cage ? Cette cellule si froide ? Si glacée ? Si inhumaine ? Alors que j’étais enfin dehors ? Mais, ils vont bien ? Pourquoi ont-ils fait tout ça ? Juste pour passer le temps, se moquer de nous ? Dans cette prison, nous n’étions déjà plus des humains, pas même des prisonniers, juste des moins que rien. On nous prenait notre vie, et ils nous utilisaient comme des jouets ? On ne pouvait même pas périr à petit feu en paix. Non, ils devaient nous donner de faux espoirs, nous redonner goût à la vie, une chance, nous faire imaginer, remémorer la liberté, pour ensuite nous rejeter au trou, et détruire tout ça une nouvelle fois. C’est… Ils pensent pouvoir dicter les règles ainsi ? C’est… Ils pensent pouvoir faire ce qu’ils veulent ? C’est injuste ! Et ils se prennent pour des justiciers ? Non !

        Cette peur se mue peu à peu en énergie, cette injustice me pousse à agir, à faire quelque chose. Je ne veux pas retourner dans cette cage ! Même si je n’ai plus d’aile, je ne compte pas les laisser faire ! Au moins, je pourrais me dire que j’aurais essayé. Quoi ? Je l’ignore. Quelque chose. Cela fait si longtemps que je ne me suis pas combattu, que je n’ai pas exercé mon corps. Comment faisais-je ? Ah oui, j’avais pour habitude de doper mes bras. Pour cela il suffisait que je transforme mes doigts en aiguille… Mince, j’avais oublié ces menottes. Comment faire ? Je n’avais encore jamais combattu sans l’aide de mon fruit du démon. A croire que je n’étais rien sans ce don. L’étais-je réellement ? Un simple être qui a eu la chance de goûter au pouvoir, et qui priver de lui, n’est plus rien ? Cette cyborg devait me trouver bien pathétique… Cette cyborg ? Ce n’était pas le premier robot que je combattais… Pacifista, c’était son nom. Comment avions-nous fait ? Des brides de souvenirs, mes anciens instincts revinrent petit à petit. J’étais l’ombre de moi-même, mais je trouvais doucement la lumière. La faiblesse de ce genre de machine, c’est l’intérieur ! Il suffit de réussir à les ouvrir ! Je me souviens du bruit reconnaissable d’une machine explosant, je me souviens de comment nous avions pu en arriver là.

        Une lueur se mit à briller dans mes yeux également, je continuais de reculer. Je faisais toujours face à l’ennemi, et je ne m’étais pas relevé, malgré le froid de la neige, cherchant à tâtons un objet précis. Comme il y avait une forêt, peut-être pourrais-je en trouver un ? Ah, voilà ! Un bâton ! Il ne me manquait plus qu’à espérer qu’il soit suffisamment fin et robuste pour mon idée. Et surtout que j’étais assez fort pour le faire. Je me relevai, malgré ces doutes. Je devais faire face. Qu’avais-je à perdre de toute façon ? Alors que je levais ma main, ou plutôt mes deux mains car elles sont liées, je me revis faire ce même mouvement par le passé. Comme si l’homme que j’étais ressurgissait d’entre les morts. Je retrouvais mes anciennes marques, lentement mais sûrement. Je ne distinguais pas bien ma cible, mais je me dis qu’il me suffisait de viser vers cette lumière aveuglante. Et voilà que je tranche l’air, plusieurs fois, avec ce bâton. Jusqu’à ce qu’il craque, ou que mon bras ne craque. Je ne l’avais jamais fait avec un tel matériau, uniquement avec une véritable lame. Le résultat sera donc probablement moins efficace, mais peut-être qu’il fonctionnera ? En même temps, sans mon fruit, il s’agissait de la seule façon que je voyais pour ouvrir la carcasse de la demoiselle afin, d’ensuite, pouvoir atteindre son intérieur.



        HRP : alors là, chapeau. J’ai rien vu venir. Je me disais bien que l’ouverture de la cellule était bizarre, mais je pensais qu’elle devait avoir un fruit du démon. Et la matraque, elle avait dû le voler à un garde et s’en servir pour abattre des loups, d’où les fourrures. Mais jamais qu’elle était avec l’ennemi.
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        Pas la bonne arme, mais faute de vrai lame on fait avec ce qu'on a. Tu fends l'air droit vers la poitrine de ton adversaire, le simple bâton devenant dans tes mains aussi dangereux qu'un véritable katana, plus qu'une arme il devient une partie de toi, le prolongement de ton bras qui fond droit sur sa cible.

        De l'autre coté la matraque se lève à ta rencontre et s’interpose, le fer des matons rencontre le bois de l'évadé, et pendant un infime instant le doute te prend, comment un bâton pourrait'il être aussi efficace qu'un sabre ?
        Et dans ce genre de combat le doute est plus mortel qu'aucune arme. Ton arme frappe la matraque et se brise en mille morceaux, ne te laissant en main qu'une courte pointe pendant que la matraque continue sa course et vient te frapper en pleine poitrine...

        La décharge te pétrifie sur place, ton cœur manque un battement, tout tes muscles se contractent d'un seul coup et se relâchent tout aussi brusquement pendant que tu tombes comme une masse sur le sol, les membres agités de spasmes et des signaux de douleur te parcourant le corps...

        Mais tu es un coriace, et dix décharges comme celle la ne suffirait pas à t'abattre. D'autant que du sol glacé ou tu es tombé tu vois très bien ton ennemie. Ainsi que la blessure verticale qui lui parcourt le torse depuis les seins jusqu'à la hanche.

        Elle a brisée ton bâton, mais pas assez vite pour t’empêcher de lancer ta lame d'air...

        Mais au lieu de la mécanique attendue, c'est bien du sang que tu vois couler et geler instantanément hors de sa plaie...
        Precendently

        Une lueur d'espoir... Un grand sourire s'illumine sur nos visages. Nous tombons par le plus grand des miracles sur une cellule dont la porte est ouverte. Il a fallut péter deux murs par la force de nos bras et une volonté de fer pour ne pas abandonner, malgré cette réussite, nous appréhendons l'extérieur. Comme si la peur, reprenait le dessus. Nous nous regardons mutuellement, restant comme des cons à l'intérieur, Coffey, Chuck, le nain, le gros, le grand, l'afro, le barbu et moi-même, nous hésitons à franchir le pas, car nous savons que ce sera le début d'un long combat avant la sortie.

        Je me tiens fermement debout en claquant des dents...

        - Mes amis, l'aventure commence maintenant. Nous sommes et resterons soudés quoi qu'il arrive, je vous promets d'abandonner personne sur ce navire... Je vous promets la liberté !

        Je sors la tête la première et regarde à gauche, il y'a un long mur, les cellules semblent bien nombreuses, qui sait combien de murs, on aurait dû faire écrouler si nous ne sommes pas tombé sur celle ci. Pendant que nous marchons à travers la neige, nous entendons une voix qui s'élève disant ''il est où le feu ? Dans ton cul'' avant d'éclater de rire. Nous nous regardons l'un après l'autre, l'Afro Boy commence à frissonner de peur avant de nous supplier de retourner à la case départ. Tout cela est vraiment une mauvaise idée.... Quand soudain, je remarque au loin deux silhouettes... Est-ce un mirage ?


        Il y'a un homme et une femme en train de faire une scène de ménage... Confirme moi que ce n'est pas une halu, Blue.

        - Non, je confirme. On fait quoi ?

        - On y va les gars !

        Nous fonçons avec nos habits de prisonniers, en courant à une vitesse d'escargot pris par la fatigue du moment, et le froid qui ralentit sévèrement notre course.

        Derrière-moi 7 hommes, devant-moi, une femme blessée et un jeune homme à terre... Il a l'air perdu...

        - Besoin d'aide mon vieux ?


        Dernière édition par Mizukawa Sutero le Dim 19 Mai 2013 - 18:30, édité 1 fois
            Un bâton contre une matraque. Je devais vraiment être désespéré pour en arriver là, je touchais du bois… Et c'était le cas de le dire, mon arme improvisée vola en éclat. Cependant, la sienne continua son chemin. Pris dans mon élan, et surtout dans mon état actuel, je ne pouvais rien faire d'autre que de suivre cette longue tige noirâtre fendre l'air jusqu'à s'abattre violemment sur mon torse. Mon torse ? Alors pourquoi était-ce tout mon corps qui ressentait la douleur ? L'espace d'un instant, je ne pus réfléchir, je ne pus voir, je ne pus respirer. Mon corps contracta tous les tissus musculaires en même temps, et cela à plusieurs reprises. C'est vrai, c'était la même matraque que les gardes, comment aurais-je pu oublier cette sensation ?

            Mon corps lourd tomba sur le sol. Mes mains ne firent rien pour protéger mon dos de la chute. Seul un fin drap de neige amortit le choc. Mais le plus douloureux restait ce courant électrique qui circulait dans mes membres, mon tronc, mon corps. Durant ce moment, on ne pouvait rien faire, on était impuissant, on ne contrôlait plus rien, c'était comme si nos batteries arrivaient à plat et qu'on nous secouait dans tous les sens pour essayer de nous rallumer. Mes muscles étaient fatigués comme après avoir couru un marathon. Pour s'échauffer, y a pas mieux, mais après vous ne bougez plus, vous restez couché pour récupérer. Mais là, si je restais ainsi, j'allais retourner en cage, dans cette prison où on nous nourrit à peine, où on nous laisse périr à petit feu. Feu… Ce mot, j'en connaissais le sens, mais sa représentation, la sensation qu'il procure, je les avais oubliés.

            Heureusement, avant d'être emprisonné, j'étais plutôt bien entretenu physiquement. Par conséquent, un seul coup de ce genre ne suffira pas à me vider totalement. Quoiqu'il me fallut tout de même plusieurs secondes pour recouvrer mes esprits et le contrôle de mon corps. Je ne ressentais plus autant le froid, mais plus la fatigue de mes membres. Les utiliser devenait légèrement douloureux, comme si j'en avais trop usé. Si seulement je n'avais pas ces menottes, j'aurais pu me donner un coup de pouce-seringue…

            Et elle, elle n'avait rien ? Hum ? Levant le regard, je m'aperçus d'un liquide rougeâtre coulant sur son ventre. Enfin, si je n'étais pas dans cette situation, j'aurais plutôt parlé de ces vêtements tranchés à des endroits plutôt agréables. Mais, ce sang, qui gèle comme le mien à l'air ambiant… Le carburant des robots possède une couleur rouge à présent ? Je ne comprenais plus rien. Elle n'était ni humaine ni mécanique ? Le pacifista que j'avais combattu, lorsqu'il lui manquait un bras, c'était bien des câbles électriques et non des boyaux qui pendaient.

            " Qu'es-tu..? "

            Je ne comprenais rien. Etait-ce un robot ? Ou bien, à la base, une humaine à qui on a implanté une puce ou je ne sais quoi pour la contrôler ?

            Plus loin, je vis plusieurs personnes venir par ici. Ils portaient l'uniforme des prisonniers, ils voulaient me faire croire qu'ils s'étaient évadés ? Pourquoi l'escargot du mur ne dit rien ? Non, la demoiselle m'avait bien appris la leçon, on ne s'évade pas d'ici. Et je ne pense pas que les gardes s'amusent avec plusieurs prisonniers en même temps. Par conséquent, il n'y avait qu'une seule solution : cette troupe était là pour aider la demoiselle, pour amuser davantage les gardiens. Tu ne m'auras pas, toi, le blond qui me demande si j'ai besoin d'aide ! De l'aide pour me raccompagner à ma cellule, c'est ça ? Jamais !

            Je n'avais plus mon bâton, mais j'essayais de reculer à tâtons encore une fois. Cette fois, ce n'était pas spécialement pour chercher du bois, mais pour m'éloigner un minimum de la demoiselle qui n'avait pas bougé depuis le coup qu'elle s'était prise. Quoiqu'il lui suffisait de bondir en avant pour me matraquer une nouvelle fois. Là, je trouvais un caillot de glace, ma main s'en agrippa et l'envoya en direction du blondinet qui voulait se moquer de moi. Evidemment, comme mes mains sont liées, la scène était plutôt pathétique : les deux mains balancées en avant pour jeter un objet si petit. Cependant, envoyé assez fort, cela pouvait faire les mêmes dégâts qu'un caillou pointu. Mon regard passait de la demoiselle à la bande de nouveaux venus. Les gardiens n'en avaient pas marre de se railler de moi ?

            " Vous ne m'aurez pas deux fois ! "
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          Touché !

          Après avoir reçu le caillot de glace dans la tronche, je recule avant de glisser pour tomber sur le cul. Aouch... Je me frotte les cheveux avec mes mains toujours liées pour ensuite tourner mon regard vers Blue qui rigole de la situation. C'est pas drôle mon vieux, à cause de ça, je vais avoir un bleu et ça me picote le visage qui commence à trembler à cause du froid. En plus de ça, le gars il est Chtarbé , pourquoi il dit ça ? J'ai rien pigé à sa phrase...


          Je me relève et ressens tout à coup un vertige, quand j'y pense, j'ai soumis mon corps à rudes épreuves, toute cette rage qui bouillait en moi m'a aveuglé de mon état réel... Je m'avance petit à petit vers le jeune homme, le sourire aux lèvres, j'avance d'un pas confiant... Trop confiant ! Avant même de percevoir une bribe des autres m'alertant du danger que ce dernier se retrouve sur moi... La jeune femme me retourne, me prend le cou d'un geste vif et commence à m'étrangler... Les yeux écarquillés, je n'arrive plus à bouger le petit doigt, j'ai atteint la limite du possible en tentant l'impossible.

          Comment décrire ce que je vis à présent ? C'est comme si on te disait que les menottes en granit marin ne faisait pas qu'annuler tes pouvoirs, mais qu'elles te rendaient suprêmement faible, tellement que tu n'arrives plus à te débattre observant au loin l'horizon et succombant à l'illusion de force que ton corps t'as précédemment procurée...

          Est-ce la fin ?

              Dans la salle de contrôle, devant les écrans de surveillance

              -Hé mais c'est une évasion !
              -Tu crois ?
              -Ben évidemment, regarde ils sont tous dehors !
              -Ah merde, je crois bien que t'as raison...
              -Allez bouge, lance l'alarme !
              -Attends attends, d'abord il faut réfléchir...
              -Réfléchir ? Mais y'a une évasion, sonne l'alarme !
              -Tu sais que le niveau 6 est en quarantaine hein ? Tu te souviens des procédures concernant les alarmes simultanées sur deux niveaux adjacents ?
              -Euh... Et bien, on passe immédiatement en Code Rouge et on en applique toutes les directives ? On limite les déplacements, on clôture la porte, on fait sauter l’ascenseur, on ferme la cafète et on passe sur les toilettes d’urgence…
              -Et quels sont les modifications qu’apporte le Code Rouge aux alinéas 42.A et 42.B du règlement intérieur ?
              -Voyons voir, 42 c’est la section sur l’intéressement du personnel et … Oh…
              -Oui… Oh… Le passage en Code Rouge provoque l’annulation sans possibilités de recours de toutes les primes salariales non encore versés au personnel. Nous sommes le 31 Décembre… Si on presse ce bouton avant le premier Janvier on va faire perdre un mois de salaire à toute la prison. Tu te sens capable d’expliquer ça au Syndicat ?
              -Non t’as raison… Mais on doit faire quelque chose non ?
              -Evidemment… Mais t’inquiète, on a de quoi les remettre dans leurs cages ces guignols…
              -Héhé, j’ai toujours rêvé de lâcher les loups…
              -Et ben c’est le moment, ouvre toutes les cages et déclenche la sirène d’appel ! Moi je vais lancer le plan Hancock !


              […]

              Sur la plaine glacée un long hurlement retentit, un long hurlement immédiatement suivi par une multitude d’autres venant de tous les bords de l’immense niveau. Et suivant le cri de leur chef de meute, tous les loups s’élancent vers le repas du jour. La chasse est lancée…

              Pas troublée pour un sous, la supposée cyborg continue à serrer le cou de Mizukawa pendant que les prisonniers se divisent rapidement en trois camps, ceux qui veulent courir le plus loin possible des loups et qui le font tout de suite, ceux qui n’aiment pas se prendre des boules de neige et qui partent tabasser Reyson, et ceux qui pensent que laisser mizukawa se faire étrangler par cette fille bizarre, c’est quand même manquer un peu de loyauté au type qui les a sorti des cellules…

              Et évidemment, Maurice est de ceux la. C’est aussi le seul qui reconnait instantanément son ancienne collègue révo ce qui le stoppe net au moment ou il s’apprête à lui coller un pain…

              -Anna ?

              Moment de surprise dont elle profite immédiatement pour lui coller sa matraqué électrique dans la gueule, avant de faire de même pour Mizu…


            Dernière édition par PNJ Requiem le Sam 15 Juin 2013 - 12:15, édité 1 fois
                Hé, pourquoi la cyborg se met à étrangler le type qui vient de se prendre mon projectile ? Ils ne sont pas du même côté ? Ca n’a pas l’air d’une nouvelle mise en scène en tout cas. Me serais-je trompé ? Mais, comment ils ont fait pour sortir de leur cellule ? On leur a également ouvert la porte ? Des déclics se firent entendre un peu partout à ce niveau, puis des hurlements familiers, les seuls sons qui brisent le silence de notre solitude éternelle. Les loups étaient de sorti ! D’ailleurs, certains des évadés prirent la fuite sans demander leur reste. Tandis que d’autres fonçaient vers moi, probablement car ils n’étaient pas contents que j’agresse leur collègue. Cyborg, loup, prisonnier. Finalement, je me demande si je n’aurais pas mieux fait de rester dans ma cellule…

                Face au prisonnier qui s’élançait dans ma direction, poing et dents serrés, je ne savais pas vraiment quoi faire. Dans ma position, et après les efforts que j’ai dû faire jusqu’à présent, j’étais clairement pas à mon avantage. Dans ce genre de cas, la diplomatie reste la meilleure option.

                " Attendez ! Y a méprise ! "

                " Ouais ! Tu es ma prise ! "

                Bon, la diplomatie fonctionne que sur ceux qui ont un cerveau en fait. Il n’avait rien compris à mes paroles, tandis que je comprenais très bien la douleur que provoquerait son poing sur ma face. Comment ? Parce que c’est ce qui s’est passé, avec moi glissant sur la neige un peu plus loin, le nez brisé. Mais il n’y eut pas de suite, il n’enchaina pas alors qu’il en avait l’occasion. Pourquoi ? Ses fesses étaient en prises avec les crocs d’un loup. Y a pas à dire, il en a plein le cul.

                D’ailleurs, l’une de ces bêtes blanches fonça vers moi, remplaçant mon agresseur précédent. A terre, je n’avais pas le temps de prendre mes jambes à mon cou, juste à placer mes bras en bouclier pour éviter qu’il n’atteigne mes organes. Et grâce à mon talent inné – la chance en réalité, mais le talent sonne mieux pour mon image – les crocs de l’animal se brisèrent contre le granit invincible de mes menottes. Après le manque d’hygiène, c’est le granit marin qui est la cause la plus répandue de carie. Enfin, je dis carie, mais il a pratiquement perdu sa dentition. Au moins, cela me fera un peu de répits jusqu’à ce que le prochain ne passe à l’assaut.

                Mais que faire de ce laps de temps ? Je ne voyais pas vraiment d’issue, mis à part ma cage. Quoiqu’après ces événements, je ne suis pas sûr qu’ils me laisseront bien sagement derrière les barreaux. Une autre semaine en isolement ? J’en fais encore des cauchemars. Car oui, même en enfer il y a des brasiers qui brûlent plus que d’autre.

                Ce fut en voyant l’un des prisonniers tomber sous les secousses de l’arme qui m’a frappé il y a peu, que j’eus une idée. Cette matraque qui électrocute au moindre contact, c’était un bouclier encore plus efficace que des menottes contre ces loups ! Puis, Anna semblait s’occuper d’autres personnes que moi pour le moment. J’en profitais donc pour m’approcher discrètement d’elle, avant de bondir vers ce bras armé avec la ferme intention de récupérer cette arme. C’est ça ou finir dans l’estomac d’un animal, autant vous dire qu’il n’y a pas de problème côté motivation.

                " La matraque ! C’est la seule issue ! "

                Seul, j’étais parvenu à blesser cette femme, ce robot, ce machin dont j’ignore la nature et qui n’a pas répondu à ma question. Vu qu’ils trient les prisonniers par leur prime, soit par leur force la plupart du temps, dans les différents niveaux, une union devrait nous permettre de la désarmer aisément. Cependant, il n’y a qu’une matraque, et c’est celui qui l’aura qui s’en sortira le mieux !

                A ce propos, je me pose une question. Les loups sont-ils dressés ? Car ils ont l’air affamés, comme à l’accoutumé. Et avec ce sang sur le torse de la demoiselle, l’odeur qui s’en dégage… N’est-ce pas là un nectar qu’ils convoitent tant ? Si elle décide de nous aider contre ces animaux, je ne lui en voudrais pas, au contraire…
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              Tous les mots sur terre ne pourront décrire les maux qui me mitraillent le corps. A cet instant, je ne peux compter que sur moi-même... Quelques guignoles se sont enfuis criant aux loups, des êtres faibles sans convictions, guidés par l'instinct d'abandonner, une idée plus ou moins salvatrices... Qu'ils regagnent leurs cellules, ils s'en mordront les doigts, le jour où ils apprendront notre liberté !

              Le jour où ceux qui sont restés pour se battre seront comptés parmi les vivants, car aux yeux du monde, nous sommes morts...


              Le nain a foncé sur l'autre gringalet qui nous a mitraillé de petits caillots enneigés, tandis que Blue reste vigilant attendant l'assaut des loups...Par contre Chuck vient pour me sauver et au moment où j'allais tourner de l'oeil, il se fait avoir par une satanée matraque électrique. T'as eu mal ? GrrrrBZZZZZrrrrrrrr !
              Un filet de bave coule le long de mes joues, je suis sonné, je n'arrive plus à distinguer ce qui m'entoure jusqu'à entendre le réel danger se rapprocher... Des loups affamés à la recherche de viande fraîche... Lâche-moi ! Garce ! Fout ton bâton là où je pense ! Laisse-moi retrouver... ??!! Les pensées sont omniprésentes, mais rien ne sort de ma bouche, mon côté bavard a été crypté et je me perds dans le néant pendant quelques instants...


              Soudain, une silhouette s'interpose et essaie de récupérer le bâton de la dame, mon adversaire me lâche tout en pensant que mon existence n'est plus qu'un vaste souvenir du passé. Pendant que je pose le regard sur Blue qui protège nos arrières jusqu'à ce que nous nous relevons.

              Je commence à fredonner un petit air qui me réchauffe petit à petit dans cet enfer glacé. Un sourire se redessine jusqu'au commissures de mes lèvres, tandis qu'une larme perle et cours le long de mon visage avant de se mêler au sang. Je me mets à quatre pattes et commence à tousser fortement, ce liquide rougeâtre tâche l'épais manteau blanc qui couvre le sol, ensuite je me mets à fredonner de plus en plus fort !

              JE FREDONNE PLUS FORT !

              Nous ne sommes pas des hommes pétrifiés par la peur, nous ne le sauront pas... Galvanisons nos esprits par ce chant.

              Les larmes coulent de plus en plus et mon âme semble se purifier dans cet infâme étendu de souffrance, je me relève et ressens une morsure au niveau du pied et tout à coup, Chuck fout un kick sur la bestiole qui m'a tenu un moment la jambe... Face à l'immense nombre de nos adversaires, le combat est voué à l'echec... Mais le petit gringalet a raison, la matraque c'est la seule issue, du moins pour l'instant... Il reste toujours la possibilité d'apprivoiser le haki du roi, j'y pense beaucoup depuis que je fredonne continuellement cet air des océans. Plus j'y pense et plus je me dis qu'il serait plus facile d'apprivoiser un loup...

              Mon coeur palpite et bat de plus en plus fort... Comment faire lorsque nos muscles ne peuvent plus assurer notre survie ?
                Je ressens une légère vibration qui parcours mon corps tout entier.

                ''La liberté. Rengaine pompeuse de notre civilisation. Il n'y a que ceux qui en sont privés qui savent ce que cela signifie''

                Dohahahahaha... Croit-tu vraiment que l'hymne que je fredonne est un chant annonçant ma mort prochaine ? Ne comprends-tu pas que c'est une fabuleuse ode à la vie ? Regarde-moi bien droit dans les yeux !


                REGARDE MOI !

                T'as pas peur, ça se voit... Peut-être que tu ne ressens pas cette sensation, cette vibration qui parcours ton corps entier, les yeux qui s'écarquillent, tout ça... Non ? TU DEVRAIS ! Oui, je serre le poing. Je me suis battu toute ma vie, TOUTE MA PUTAIN DE VIE ! Elle est peut-être insignifiante, rempli d'erreurs, mais c'est grâce à ces dernières que je me construis petit à petit. Tu veux savoir qu'elle est la dernière que j'ai faîtes ? Observe mon bras trembler, ne te concentre pas sur le sang qui coule, les loups... Au fond, je ne leur en veux pas, ces bêtes là ne peuvent pas comprendre pourquoi je reste immobile sans me défendre alors qu'ils s'attaquent à ma chaire.

                J'ai fais l'erreur d'ordonner à mes nakama's de fuir au lieu de me battre jusqu'à la mort. Je me suis pas donné à fond et tu penses que maintenant je vais refaire la même erreur en espérant que celle-ci serait différente ? Je ne suis pas fou...

                Et dans la folie, mes yeux s'écarquillent et je tilte à l'instant où je pense que nos vies ne nous appartiennent pas, le passé et le présent sont liés et nos actions futurs déterminent notre avenir...Par la barbe de Wakam le Rouge ! Ce type là, ce gringalet ! Non d'une pipe en bois... Sa voix ne m'est pas étrangère ! Immobile, je plonge dans ma mémoire à la recherche d'un souvenir, d'un moment, d'une odeur, d'un nom... Qu'importe !


                Un flash m'éblouis, un vague souvenir apparaît, bien trop flou... Soudain un loup me mord le poignet gauche. La bête ne lâche pas. Plus je persiste à rattraper le souvenir, plus l'animal serre les crocs.

                " Bonjour, c'est de nouveau moi. Désolé de ne pas vous avoir donné mon nom avant. Disons que j'exerce un métier... pas très légal. Où en êtes vous dans la commande ? "

                Un tas de sons envahis mon esprit, un brouhahaha vient troubler ma concentration et un autre loup commence à mordre mon pied droit... Les souvenirs se dissipent pour laisser place à la douleur, je lance un regard noir sur la bête accrochée à ma partie supérieure... Ses yeux rouges ne cessent de me fixer, il continue de m'arracher la peau de plus en plus fort et avant de m'écrouler à terre, un dernier souvenir fait surface.

                ''Vous ... tout le monde ? ... je suis un pirate ? Mon nom est Reyson.D.Anstis ... Donc je saurais ... si je peux ... avoir confiance en vous. ''

                Par les trois couilles de Wakam le blanc !

                C'est lui ? Sûr ? Je veux prononcer son nom, mais je n'y arrive pas et pendant ce temps là le monstre blanc m'arrache littéralement la main, cette dernière n'a même pas le temps de fouler le sol que ce barbare la prend dans sa gueule. C'est affreux de ne plus pouvoir serrer son poing gauche quand la colère nous anime... De ne plus pouvoir crisper ces doigts quand la douleur vous taillade, qu'elle vous met une telle dérouillée que l'enfer nous paraît un paradis... Jamais un sans deux, une chose dégoûtante me traverse l'esprit. Tu sais à quoi je pense ?

                ''Tu sais que j'ai du mal à penser comme ça, il paraît que c'est normal, y'a pas de règles dans ces jeux là, j'ai la voix qui se serre quand je regarde ta soeur se faire bouffer par cette crevure. Oh ! J'aurai aimé avoir ma main un peu plus longtemps... J'aurai aimé avoir ma main un peu plus longtemps...''



                Je serre les dents et je m'en sert. Oh non, je ne vais pas mordre la patte de ce chien de loup pour la lui arracher. T'as bien compris, je vais m'amputer la main droite... Les menottes tomberont et je m'évaderai ! Je serre fort, puis me retient, je tremble, je pousse des gémissements de souffrance... Le sang coule sur mes lèvres, ce n'est pas suffisant alors je prends mon courage à deux mains... Héhé, quel con, je n'en ai plus qu'une, enfin bientôt plus du tout... Putain, pourquoi je rigole, je suis devenu fou ? Reprend toi ! Si le haki ne veut pas se manifester, alors je l'emmerde bien profond... Un, deux, trois !

                Arrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr...

                Le sang qui perle de mes avant bras est d'un gris métal. J'oublie une seconde la douleur qui me tape le système et commence à rigoler... Les gens autour se demandent où je suis passé et les bêtes grognent. La seule trace qui montre ma position, c'est ce liquide rougeâtre qui coule sur le sol.

                Lorsque je m'apprête à réunir mes dernières forces pour fuir, une sorte de vibration anime mon corps, je reconnais cette sensation... C'est le haki... Enfoiré ! Tu peux pas venir au bon moment ? Avant de perdre mes mains par exemple !

                C'est ça la volonté du roi ? Elle survient quand vous en avez le plus besoin, vous ne savez pas à quel moment, elle est peut être semblable à La mort qui surgit de nulle part pour vous faucher, vous ne l’appelez pas, vous l'attendez... Elle ne m'a pas répondu, cette force n'en fais qu'à sa tête, arrive en retard et survient quand on s'y attend le moins, capricieuse, il est temps d'apprendre à la dompter ! Je respire lentement et marche en foutant des kicks aux loups les plus chanceux.

                Ce frémissement s'atténue petit à petit, puis j'essaye de l'amplifier dans mon corps, ensuite de la visualiser et c'est là qu'elle apparaît soudainement à mes côtés, dans cette pièce qui représente mon esprit... Oui, j'arrive à la voir ! Une lumière blanche avec un sourire qui fredonne ce petit air, elle ouvre la porte et salue une ombre noire qui s'approche... Une ombre triste... La mort ? Elle la nargue et franchit le seuil de l'entrée.

                La mort est là ! Aide-moi ! Non, ne pars pas ! De toute façon, tu ne peux pas t'en aller. Je sais comment te faire venir à moi, je sais comment te faire rester, mais je n'arrive pas à propager ta force dans le monde extérieur. Un jour, je saurai, mais là y'a personne pour me tendre le chocolat, donne moi un coup de main, vieux frère. Tout à coup, elle se met à chanter cette hymne et une légère vague jaillit assommant des loups se trouvant sur mon périmètre, me frayant ainsi un chemin vers la sortie.


                Tiens bon Mizu

                Je m'éloigne progressivement du groupe, je les abandonne saisissant une opportunité de m'évader.

                Je suis seul

                Cette fois-ci, c'est un duel contre la mort. Rendez-vous en enfer.

                Je sens sa chaleur... Ses portes sont là... J'arrive...

                    Je ne comprends pas tout, ça s'enchaîne trop vite, il y a trop de monde. Je saute sur l'arme tenant une arme. Ou l'objet tenant un objet. Ou… Comme il s'agit d'un robot humanoïde qui saigne, tous les qualificatifs peuvent passer.

                    Le criminel qu'elle tenait tomba au sol. Moi-même, je tombais par terre, mais avec une matraque entre les mains. J'étais parvenu à la récupérer ! Il n'y avait plus que la demoiselle, un nain, un vieil homme, l'autre au sol, un autre homme et moi, le tout entouré par des loups, sinon c'est pas drôle. Etions-nous tous la cible des bêtes, ou le sexe féminin était-il épargné malgré le sang dégoulinant de son corps ? Pour le reste, la question ne se posait pas, nous étions dans le même bateau. Un cri se fit entendre, le bateau allait rétrécir. Des membres bouffés, plus la disparition la plus complète d'une personne. Un tour de magie, ou les loups avaient une grande gueule. Vu leur nombre et leur regard d'affamé, je supposais que c'était les animaux. Paix à ton âme éparpillée entre plusieurs estomacs…

                    Les survivants se relèvent, on se regarde sans dire mot. L'envie de se frapper n'était plus là, celui de survivre était bien plus grand. On venait de voir de quoi ils étaient capables, et on ne voulait pas passer à la casserole, ou à l'assiette nous aussi. Mais il fallait aussi se méfier de la demoiselle, restant bien loin d'elle. De toute façon, si elle s'approchait je n'hésiterais pas à la tâter de ma nouvelle arme. Œil pour œil, matraque pour matraque. D'ailleurs, cela provoquerait-il un court-circuit chez elle ?

                    Les quatre hommes restant, à condition qu'on puisse appeler un nain un homme, furent dos à dos, observant ces loups qui font la ronde en attendant le moindre faux pas pour nous foncer dessus. Après toutes ces péripéties, nous étions beaucoup trop fatigués pour avoir raison des bêtes et du robot, malgré la matraque. Ce serait bien trop dangereux. Or, si l'on ne peut aller de l'avant, il reste l'arrière. Là-bas, la case départ à la porte ouverte, il n'y avait pas d'autres solutions. Je fis un pas en direction de la cellule, et les autres comprirent en voyant vers où j'allais. Ils se mirent donc également à suivre.

                    De la pâture pour loup ou prisonnier, le choix était vite fait. Bien qu'il s'agisse d'une cage d'Impel, et que la question pouvait donc se poser, dans l'autre cas il n'y aura plus jamais de choix à faire. Décision prise, et partagée par les autres, on avançait prudemment. Mais les loups comprirent vite, eux qui s'étaient aperçus depuis des siècles qu'ils ne pouvaient manger ceux derrière les barreaux. Les voilà qui coupent court à la prudence, se jetant les uns après les autres sur nous. La matraque me fut bien utile, immobilisant l'animal au moindre touché. Pour les autres, l'effort était déjà plus grand, devant user de leurs poings et pieds. De temps en temps, j'aidais le vieil homme à côté de moi car il semblait exténué. En plus de l'environnement, l'âge ne jouait pas en sa faveur. Nous, la jeunesse était de notre côté, plus que pour lui en tout cas.

                    Au fur et à mesure que nous nous approchions, les vagues se firent plus puissantes. Nous ne parlions pas, inutile avec les hurlements des bêtes. Et si nous ouvrions la bouche, c'était pour crier de douleur car des crocs ou griffes faisaient couler le sang. Je dis couler, mais n'oublions pas qu'à cette température tout se solidifie très vite. Bonjour les engelures, et même la mort si on ne retourne pas très vite dans cette cellule !

                    La fatigue nous prenait, pesait de plus en plus lourdement sur nos épaules. La matraque que je tenais au début à l'horizontal pendait à présent vers le bas. Un loup bondit pour atteindre ma jugulaire ainsi exposée, mais je parvins à relever l'arme dans un ultime effort. Sur le côté, un nouveau groupe de loups fonça vers nous. Celui-ci allait probablement avoir raison de nous… Mais il semblerait que Dieu existe, que la justice est de notre côté. Les voilà que certains tombent tout seul, comme s'ils étaient assommés par un pouvoir étrange. Un peu comme lorsque la demoiselle avait chuté face à moi tout au début de cet acte. La chance nous sourit !

                    Plus qu'un mètre ! Plus personne ne faisait attention à sa garde ! C'était du chacun pour soi ! Premier qui passe la porte, premier à l'abri ! Le hasard, le sort, le destin, la chance ou le malheur voulut que le nain fût le dernier de la file. Il n'eut pas le temps de pénétrer dans la cellule, plusieurs mâchoires avaient agrippé ses jambes, le trainant en arrière tandis qu'on fermait frénétiquement la porte avant de nous laisser tomber par terre. Nos muscles ne répondaient plus, nous n'avions même pas la force de soupirer de soulagement. Tous ce que nous fîmes fût d'observer avec horreur les derniers souffles du nain déchiqueté en remerciant le ciel de ne pas être à sa place. Impel Down, la plus grande prison du monde. Mais au final, ces cages sont une protection pour les prisonniers.

                    Ce jour là, Blue, Chuck et moi-même survécûmes à ce qui fût à la base une farce des gardiens. Mais combien de temps encore survivrons-nous dans cet enfer ?
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                    Dans la salle de contrôle, devant les écrans de surveillance

                    -LANCEMENT DU PLAN HANCOCK ! ACTIVATION !
                    -Non attends ! Je crois que c'est pas la peine !
                    -Héhé, trop tard... Désolé, mais ça fait trop longtemps que j'attends ce moment...
                    -Mouais c'est pas faux...
                    -Allez vite vite, zoom sur ceux qui courent ça va commencer !
                    -Hey ? Deux tours de garde que ça ne marche pas aussi bien que prévu..
                    -Tenu ! J'ai foi dans la brigade scientifique !
                    -Comme la fois ou ils ont transformé sans faire exprès la machine à café en Pacifista et ou on a mis trois jours avant de reconquérir la cafet ?
                    -Ils se sont excusés...


                    Devant les matons les écrans changent, zoomant maintenant sur la poignée de détenus qui après avoir échappé aux loups tente de courir vers la sortie... A gauche un autre écran montre un coin de forêt, un coin de forêt soudain agité par le vent et qui se couvre instantanément de gel.

                    Le plan HANCOCK, du nom de la célèbre corsaire qui pétrifiait les gens est une création de la brigade scientifique, un générateur de vent si froid qu'il transforme tout ce qu'il touche en statue gelé, une création spéciale pour garantir l'inviolabilité du niveau 5 d'impel down et qu'on n'a jamais activé en 50 ans de surveillance...

                    Sur l'écran la bourrasque rattrape le dernier membre du groupe, ses pieds sont soudains agrippés par la glace et il n'a que le temps de tourner la tête avant d’être entièrement recouvert de gel et figé sur place...
                    Devant lui les autres n'ont guère plus de temps pour réagir, la bourrasque les traverse et s'éloigne, ne laissant à la place des fuyards qu'une série de grotesques sculptures de glace vaguement humanoïde...

                    -Wouaoh ! Balaise...
                    -Ouais, je crois que tu me dois deux tours de garde...
                    -J'avoue que j'y croyais pas. Pétrifier des types comme ça... C'est énorme !
                    -Carrément, ça arrive pas souvent, mais quand ils sortent un truc qui marche chez les grosses têtes, ça rigole pas... Bon, revient aux cellules, et prépare le contrôle manuel sur le cyborg.
                    -C'est parti ! Fais toi plaisir !


                    Les écrans abandonnent les cadavres gelés pour revenir aux cellules ou sont retournés se terrer les quelques prisonniers qui n'ont pas été mangés par les loups. Obéissant aux ordres le cyborg se relève, et ignorant les loups qui mordent les barreaux elle s'approche de la porte, saisissant son montant et le barreau le plus proche. De la fumée monter de sa main, faisant fondre sa peau et révélant en dessous une poigne de fer qui monte lentement au rouge, fusionnant la porte et le reste de la barrière. Désormais, même une clé ne pourra plus ouvrir cette cellule...

                    -C'est bizarre, ça répond pas bien...
                    -Je crois que c'est l'autre la qui l'a reconnu, le barbu, il l'a appelé par son nom. On avait pas un mémo la dessus ?
                    -Celui sur le fait que son cerveau était encore intact la dedans ? On l'a utilisé pour caler l'armoire a dossier.
                    -Tant pis, finit ça et envoie la en révision... Inutile qu'on se prenne la tête.
                    -Et pour le rapport d'incident ?
                    -Quel incident ? Il reste qui la ? Reyson, Blue, Chuck... Mouais. Note les noms des autres et on les écoulera dans la case mort de froid sur le mois prochain...
                    -Et la matraque ? On leur laisse ?
                    -On s'en fout, de toute façon avec le froid sera plus utilisable dans une demi journée. On enverra le cyborg la chercher...
                    -On fait ça demain ? J'offre le café.
                    -C'est parti !
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