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Cinquième chapitre ; Rencontre fatidique II {Sato}

    Cela faisait maintenant quelques heures que nous avions quittés le camp de Krabbs et de ses sbires. Le crépuscule gagnait doucement l’île de Drum. Sur la barque, tout le monde était silencieux. Muet comme des tombes. La faute aurait pu revenir au froid ambiant et extrême de la région, mais il n’en était rien. Ce qui plombait l’ambiance, c’était plutôt l’échec quant à la négociation avec Krabbs. Je m’étais attendu à un refus direct dès le début. Avec un pirate de sa trempe, ça avait été évident à mes yeux. Néanmoins, ses conditions pour une éventuelle association m’avaient sidéré. Lui remettre tous les toubibs de l’île ? Et puis quoi encore ?!

    - Un bateau pirate ?

    Alors que j’étais assis à l’arrière de la grande barque et que je repensais sans cesse à cette conversation que j’avais eue avec le futur shichibukai, la voix de Ketsuno m’interpella, avant que je ne regarde devant moi. Un bateau pirate hein ? Manquait plus que ça. J’eus un soupir en voyant l’épave qui se situait à des milliers de mètres devant nous. Sans doute des types qui cherchaient à piquer la lettre de Krabbs. Ces derniers allaient bêtement se heurter à un mur, ce qui n’était pas plus mal, puisque j’avais d’autres chats à fouetter que de m’occuper de forbans de bas étages. J’étais, de ce fait, à deux doigts de me replonger dans mes pensées, lorsque…

    - Alh’… Tu ne vas jamais le croire…

    Murmura Ketsuno, apparemment captivée par le navire vers lequel nous nous dirigions. Je levai mes yeux vers elle, avant que celle-ci ne me pointe le pavillon des pirates. Au début, je ne voulus même pas y prêter attention, mais lorsque Sarkozyzy me donna un coup de coude, je m’étais résolu à regarder leur drapeau. Là, ce fut le choc ! Combien de temps n’avais-je pas vu ce garnement ? Cinq ans ? Dix ? Peut-être plus même… Va savoir… Toujours est-il que j’étais étonné par sa présence ici ; et que cet étonnement fit vite la place à un sourire qui en disait long. Je m’étais levé aussitôt. Une visite de courtoisie s’imposait quand même…

    - Tu vas le lui demander ?

    - Ouaip’ ! On verra bien sa réaction.

    Et puis le saut hors de la barque. On aurait pu croire que j’étais devenu fou, mais pas du tout. Je n’avais non pas atterri dans l’eau glaciale, mais sur un des nombreux blocs de glace qui parsemaient les environs. Je m’étais ensuite amusé à sautiller sur les différentes surfaces gelées, jusqu’à faire un gigantesque bond dans les airs. J’avais alerté le pont et la vigie au bout d’un moment, mais ils avaient été trop lents à réagir et trop imprécis avec leurs armes pour m’avoir. C’est ainsi donc que j’atterris de façon assourdissante sur le pont du lady million, avant que les pirates de mon cousin ne braquent leurs armes vers moi. Ils furent vite désarmés, cependant.

    Il n’y avait pas photo. C’était tout de même un contre-amiral contre de petites frappes de rien du tout.

    - Dites à votre capitaine que le contre-amiral Fenyang aimer…

    - CAPITAIIINE !!!! A L’AIDE !!!!

    De gros peureux que voilà… Mais ce n’était pas plus mal. Après tout, quoi de mieux qu’une voix criarde pour alerter le proprio du bateau ?
    Je regarde la carte avec curiosité. L’île est grande, et le château est au centre de tout. D’après elle des révolutionnaires sont postés un peu partout, mais sont concentré dans le château. Une prise d’otage ? Une tentative de prouver quelque chose quand à la puissance de leur organisation ? Je ne sais pas, mais cela m’intéresse. Certes Krabbs est là, mais le trésor d’un royaume doit renfermer quelque chose de bien plus précieux que la lettre qu’il porte. Peut être moins utile, mais bien plus précieux.

    J'avais décidé d'attendre la nuit pour ne pas arriver au château au milieu de celle-ci, estimant le trajet long d'au moins une demi journée. Mais ce n'était qu'une estimation et celle ci durerait peut être une journée, mais qu'importe, car pour le moment tout ce à quoi je pense c'est qu'il fait froid, et que même les vêtements volés sur ces révolutionnaires ne parviennent pas à me le faire oublier.

    Mais alors que je pense à ce qu'il pourrait se passer une fois le groupe d'éclaireurs arrivés au château, d'étranges bruits provenant de l'extérieur de ma cabine m'interpellent. Des cris de douleurs, puis des cris de peur et enfin des cris visant à me faire sortir pour aider. J'en déduis une seule chose, et elle est évidente :

    Un intrus est sur le navire.

    *Lancez la.*

    Je ne me demande même pas qui cela peut bien être que je suis déjà sorti pour défendre ceux qui aboient mon nom, cigarette au bec, flingue dans une main, et là c'est le choc. Un grand marin qui se dit contre-amiral avec une dégaine nonchalante ? D'un autre côté, ce qui me choque le plus, ce n'est pas de le voir, c'est de le voir sans que ses pectoraux et ses abdominaux soient mis en évidence.

    T'es là pour te battre contre un pirate ou pour discuter avec ton cousin, Salem ?

    En disant cela j'espère qu'il est là pour la deuxième option, n'ayant aucune envie de devoir me battre contre lui alors que je me prépare à affronter Krabbs, un pirate dont la renommée est légendaire, et dont les exploits sont non-négligables. N'attendant pas sa réponse, je commence à mettre mon doigt sur ma gâchette et à être à l'affût de chacun de ses mouvements, qui sait ce qu'il pourrait faire ?


    Dernière édition par Satoshi Noriyaki le Ven 25 Jan 2013 - 23:17, édité 1 fois
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      Il est marrant ce type. Il a une cigarette au bout des lèvres et il me parle de dégaine nonchalante ? Faut pas abuser, quand même ! J’eus un sourire aux lèvres lorsque je le vis. Sato, hein… ? Il avait grandi, pour sûr. Il était devenu homme. Meneur qui plus est. Avec une prime conséquente sur la tête. Il était vrai que je pouvais avoir un gros avantage en lui bottant le cul comme par le passé, mais je me doutais bien que ça n’allait pas être facile. D’ailleurs, c’était quoi le fruit du démon qu’il avait mangé, déjà… ? Mouarf… Je ne m’en rappelais plus. Et puis, sur le coup, je m’en foutais…

      - T’es vraiment présomptueux, petit. Braquer une arme à feu sur moi… Franchement tu fais fort. Comme si ce jouet pouvait m’effrayer…

      Mon sourire s’agrandit, tandis que je mettais les mains dans les poches comme pour lui dire que je ne tenterais rien contre lui. Autour de nous, ça s’agitait. Les gens comprenaient de moins en moins la discussion qui s’engageait. Cousin que leur capitaine avait-il dit ? Cousin hein ? Le contre-amiral Fenyang était parenté au capitaine pirate ?! Pas possible ! Ils voulurent crier, mais tous se retirent de souligner ce lien entre les deux hommes de façon farouche et criarde. C’était en tout cas mon ressenti en les regardant. Ils avaient bien fait en fait. Me concernant, je repris parole. Parce qu’il le fallait…

      - Je suis pas là pour te cogner dessus, même si je dois avouer que mon poing me démange assez, comme dans le temps, hé ! Par contre ouaip, je suis là pour te parler. Mais parler à qui ? Au cousin ou pirate ? Je dirais les deux. Et je vais y aller direct.

      Des révolutionnaires tiennent toute l’île et je me dois de les déloger rapidos. Par contre, il me faut une pointure à mes côtés. Une pointure de confiance. Je viens de voir Krabbs à l’autre bout de l’île, mais c’est qu’un con à qui on peut pas faire confiance. En revenant, je suis tombé sur toi, et je me suis dit, pourquoi pas. Il va pas refuser hein ? Il va pas refuser de filer un coup de main à son cousin, non ? Si… ?


      Mon sourire s’agrandit. Au point de devenir légèrement effrayant. Les types autour de nous eurent un mouvement de recul. Ma mine leur faisait peur. Mon physique également. Je retirai ma main droite de la poche de mon pantalon, avant de gratter un peu ma chevelure. Avant d’être mon cousin, Satoshi était un pirate. Son statut actuel et l’arme pointée sur moi me montraient clairement qu’il avait fait une croix sur ses anciens liens, surtout ses liens familiaux. Fort de cela, je ne pouvais pas être sûr qu’il veuille bien me soutenir, ce pourquoi j’allais lui proposer l’affaire suivante :

      - Je te veux à mes côtés. Comme dans le temps. Et contre les révolutionnaires. Ensemble, on peut buter n’importe qui et n’importe quoi sur cette île, soit en sûr. En échange, je t’aiderais à avoir la lettre de Krabbs. Je sais pas si ça t’intéresse, mais c’est toujours quelque chose, surtout pour un type de ton genre. Ça tomberait bien, parce que j’aime pas vraiment Krabbs. Laid et con à souhait. Notre opposé pour tout dire…

      Alors cher cousin, partant ?
      J'hésite. Je ne sais pas vraiment si j'y gagne. Et puis c'est un marine, donc je ne sais pas non plus si il va vraiment respecter ses engagements envers un pirate comme moi, tant bien même il utilise des mots mielleux faisant penser qu'il place la famille avant tout. J'aime pas trop. Mais bon. A priori si ses supérieurs apprennent qu'il aide un pirate, ils ne vont pas aimé, j'aurais donc un moyen de pression. Pas de panique donc, il sera coincé et sera dans l'obligation de m'aider si j'utilise ça comme chantage. Néanmoins...

      Avant de te serrer la main en signe d'alliance éphémère, je souhaite savoir : Es tu le seul impliqué dans cette entente ou tes hommes le sont aussi ?

      Il tique. Je connais déjà la réponse au final... Il voudra protéger ses hommes si jamais les hautes sphères du gouvernement l'apprennent. Et il est même possible que ses hommes sont des partisans de la justice pure et dure, ceux-là qui accepteront de mourir plutôt que de se faire aider par un pirate.

      Il ne répond pas avec des mots. Il secoue la tête de gauche à droite. Il sera seul, donc. Ange, Phoenix et d'autres étant parti un peu plus tôt pour le château en éclaireur et ses craintes sur la force des révolutionnaires postés là bas m'inquiète un peu. Ils sont parti là-bas et vont tomber sur des gens qui dépasse de loin leur puissance...

      Ma main attrape celle de Salem. Je le regarde droit dans les yeux :

      Si tu tentes quoi que ce soit contre moi ou mes hommes, l'alliance prendra fin instantanément, compris ?

      Tu devineras donc que c'est réciproque.

      Et il ne faut qu'une fraction de seconde pour qu'il ne me serre la main de façon brutale et que je fasse de même, comme un combat de force brute visant à prouver que l'alliance est bien réelle et qu'il n'y a pas d'entourloupe. Quelques secondes passent et nous avons l'impression réciproque d'avoir la main broyée dans un étau d'acier, mais on se lâche finalement.

      Pas de temps à perdre, on part pour le château.

      Je passe devant lui et marche jusqu'à la sortie de ma cabine. Je l'ouvre avec un air joyeux en repoussant tous ces hommes qui avaient essayés d'écouter par la serrure. Pas de mal, le sourire qui était là à ma sortie est toujours présent.

      On doit rattraper le groupe d'Ange, les gars.
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