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La cavalerie arrive toujours en retard [Galowyr Dyrian]

North blue, Inu Town ……
An de grâce 1620 – 14h20



- HÉ !! Regarde où tu mets les pieds, géant à la con !!!

Aller ! Encore un qui m'gueule comme un putois pour lui avoir écrasé sa carriole qui stationner sur mon chemin ! Il n'avait qu'à la mettre ailleurs et je n'y peux rien si l'vieux est sourd comme un pot pour n'pas faire attention aux petits tremblements d'terre de mes pas. J'lui fais volte-face et lui sort un simple « Désolé » sans m'arrêter de marcher. Aujourd'hui j'ne veux pas 'prise de tête avec quelqu'un. Déjà que ça n'fait pas longtemps que j'viens de m'embrouiller avec cet escroc d'client de tout à l'heure qui souhaitait me payer la moitié de c'qui était convenue dans l'contrat, soit 1 million d'berrys. Sous prétexte que j'lui ai pas ramèné la tête du pirate rechercher intact et reconnaissable, alors qu'il n'avait même pas précisé ce détail. Alors j'lui fait bien comprendre à cette boule de billard d'moustachu qu'il est très dangereux de jouer ça avec moi. Là j'peux vous dire qu'il n'a pas mis longtemps pour changer d'avis. Il a bien compris qu'il vaut mieux n'pas contrarier un géant qui peut vous écrasez comme un vulgaire oeuf de moineau d'une simple pression entre le pouce et l'index. En plus de cela je tiens à profiter d'mon séjour sur Inu Town pour m'détendre de mon voyage en mer avant d'aller trouver un autre client susceptible de m'offrir un contrat juteux et, si possible, qu'il n'soit pas comme le précédent, mais encore faut -il que j'en trouve un. Quoi qu'il en soit je tacherai d'être plus prudent cette fois-ci. J'y suis allé en de rares occasions et ma dernière visite de cette ville remonte à 40 ans, beaucoup d'choses ont changé depuis. En balayant la ville du regard, j' vois des maisons, ainsi que de nouvelles boutiques que je n'ai jamais vu auparavant. J'vois même une pancarte affichant le nom d'une boutique qui vend des logs pos. Des logs pos !? j'me rapproche du panonceau en fléchissant les genoux pour mieux voir. J'déconne pas, c'est bien une boutique qui vend des logs pos !

Je m'apprête à toquer sur la porte d'entrée avec le bout d'mon p'tit doigt lorsque j'entends une femme crier sur quelqu'un. J'me retourne vers ma droite et j'aperçois un individu masqué en train d'courir avec un sac en haillon sur son épaule. Dans l'sens inverse, je vois la demoiselle qui tente désespérément de le rattraper, mais qui trébuche sur le parterre, implorant de lui venir en aide. Impossible de rester insensible que j'me hâte de m'relever et j'tape un sprint pour rattraper le fuyard, en faisant gaffe à ne pas écraser les passants en les enjambant. J'ignore ce qu'il a pris à la civile, mais mon désir de chasser l'injustice m'empêche de rester là sans rien faire. J'finis par l'attraper entre mes doigts au bout de 10 pas, sans difficulté, puis je m'empare de son sac et j'le vide pour en faire sortir une gamine de 8 ans ligotée et bâillonnée en train d'pleurer. De suite j'me tourne vers l'kidnappeur et lui jette un regard intimidant qui veut bien dire « toi mon gars t'as intérêt à t'mettre à table »

- Tu compte faire quoi à cette gamine ?

- Lâche moi, je n’dirais rien !
- Tu crois cela ?

Histoire d’lui faire cracher le morceau je resserre la pression entre mes doigts, broyant suffisamment sa cage thoracique pour lui faire cracher un râle de douleur.

- Pour la dernière fois, qu’est-ce que tu compte faire en embarquant cette petite fille avec toi ?
- Pitié ne m’tuer pas, j’fais ça juste pour qu’on m'paye ! J…j’ai une famille à nourrir !
- Alors parle……
- Et bein…J’ai kidnappé cette gamine pour de l’embarquer sur le navire de mon capitaine afin d'alimenter son trafique d’êtres humains, mais s’il vous plaît ne me faites pas d’mal !!! Je n’fais qu’obéir aux ordres, je n’prends pas plaisir à ça, mais je n’ai pas l’choix !! Pitié ne m’tuer paaas….bouh bouuuh (pleure)!

Alors c’est donc ça……J’aurais dû m’en douter. En tout cas c’pirate n’a pas l’air d’être bien méchant. Il n’a pas eu d’autre choix que d’faire la sale besogne pour sa famille. Je n’lui en veux donc pas trop, mais j’compte bien lui tirer les vers du nez sur l’emplacement de son équipage.

- J’te laisse la vie sauf si tu m’dis où se trouve le rafiot d’ton capitaine.
- Sniff…….Vous me le promettez ?
- Tu as à ma parole, p’tit.
- Sniff…..Son navire mouille au large de là côté Est de l’île, à 2 km de la ville. Vous n’pouvez pas le loupez c’est le seul navire présent là-bas.
- J’te remercie.

Aussitôt dit, pouc ! Je l’assomme d’une pichenette derrière la tête, j’lui offre une généreuse liasse de 500 000 berrys dans sa poche, puis je l’dépose dans une ruelle étroite se terminant par un cul d’sac. Ceci fait j'retourne voir la mère de la gamine pour lui rendre la chair de sa chair avant d’prendre la route vers la sortie d’Inu Town.


**** 30 minutes plus tard ****


Me voilà à 500 mètres de la côte comme m'avait dit le p'tit pleurnichard et ses informations s'avéraient être exact. J'vois bien un navire amarré sur une plage grouillant d'monde. 5...15...30....50.....90......hum, ils sont bien nombreux. D'ici j'peux voir des silhouettes pas tout à fait humaines enchainer pieds et poings lié en queuleuleu. Des hommes-poissons ! J'me souviens même plus de la dernière fois que j'en ai vu un, mais il y autre chose qui attire mon attention. J'vois également deux gros bocaux renfermant des......sirènes ! En 90 ans d'existence, je n'en avais jamais en vrai et franchement ça m'fait tout drôle. Mais j'vais devoir interrompre ce plaisir visuel pour plus tard, car j'vois tous les pirates en train d'bouger dans tous les sens. Ils m'ont vu venir vers eux.

J’dégaine ma grosse épée plaquée sur mon dos et j’me mets à débarquer sur la plage en envoyant valser dans les airs une vingtaine de pirates armés de leurs sabres.

- La fête est terminée !

Une entrée fracassante comme je les aime.


Dernière édition par Jormungard Sovereign le Jeu 25 Juil 2013 - 20:13, édité 2 fois
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Le borgne ronchonnait intérieurement se demandant bien comment il avait encore pu se retrouver dans un merdier pareil. A croire que quoi qu’il fasse il se retrouvait toujours dans des plans foireux. Enfin plan foireux, boulot foireux. Bon ok, il n’était pas du genre bon samaritain à col blanc mais de là à lui refourguer toujours des boulots de merde. C’est dingue comment les gens avaient peu de respect pour les travailleurs des bas-fonds de nos jours. Puis inutile d’aborder le thème des heures de pauses ou les congés, même pas de jour de repos hebdomadaire. Vraiment dégueulase à ce titre là on n’était pas bien loin de l’esclavage. A ceci près que lui était payé en autre chose que des coups de fouets. C’était d’ailleurs d’esclaves sur lequel son prochain job portait. Putain, il faisait même des transitions dans ses pensées, trop la classe. C’était vraiment à croire qu’il se gâchait dans ses boulots là … Mais quel boulot devait-il faire me direz-vous ? Galowyr préférait éviter de marchander avec les marchands d’esclave d’habitude. Pas tellement par dégout pour la profession, les gens gagnent bien leur vie comme ils peuvent. A ses yeux, ou plutôt son œil, l’esclavage n’avait rien de plus scandaleux que l’exploitation pure et simple des pequenos qui trimaient toutes l’année pour quelques biftons. Bien qu’il n’enviait en aucune façon leur situation. En plus le milieu était bien loin d’être des plus accueillants. L’esclavagiste avait généralement peu d’humour et avait la fâcheuse tendance de vouloir vous ajouter prématurément à son stock lorsque vous lui faisiez des remarques déplacés. Les types de la pègre étaient généralement plus sympathiques. Le borgne qui découvrait depuis la mort de son père ce beau monde qu’était le monde criminel, en avait déduit que tenir des maisons closes et participer au marché noir rendait plus joyeux que de vendre des êtres humains. C’était donc tout à fait logiquement qu’il évitait scrupuleusement de proposer ses services aux vendeurs d’esclaves et même plus généralement de s’y frotter.

Toutefois la somme qu’on lui avait proposé n’était pas le genre qu’on pouvait refuser. D’ailleurs je vous la dirais pas c’est indécent. Quand il avait vu son employeur actuel, il avait tout de suite vu que ce type n’était pas du genre malfrat, d’ailleurs il ne l’avait pas rencontré par ses réseaux habituels. Le bourge voulait quelqu’un de discret pour s’occuper de l’affaire. Enfin l’affaire … Une femme poisson plutôt. Le type voulait qu’il libère l’élue de son cœur qui avait été capturée par les esclavagistes. Galowyr étonné par la demande, lui avait tout simplement demandé pourquoi il n’avait pas simplement racheté la donzelle. Une explication un peu trop compliquée s’en était suivi, lui expliquant qu’acheter des esclaves étaient plutôt mal vus dans son milieu et que folâtrer avec les hommes poissons l’était encore plus. Sans parler du prix que pouvait couter une jolie femme poiscaille nubile … Le borgne qui comme déjà dis n’aimait pas traficoter avec les esclavagistes et encore moins faire tout ce qui ressembler plus ou moins à une (trop) bonne action avait ouvert la bouche pour refuser. Et l’avait vite refermée à l’énonciation du prix.

Depuis lors, deux questions le taraudaient. Où pouvait bien se trouver ses maudits esclavagistes ? Mais surtout comment on pouvait s’emmouracher d’une femme poisson ? Autant il était persuadé de trouver la réponse à la première question autant la deuxième il en doutait fortement. Non vraiment ça c’est un truc qu’il ne comprenait pas. Il n’avait jamais considéré les hommes poissons comme une race inférieure, ni supérieure et à juste titre. Mais de là à vouloir copuler avec … C’est comme ce fantasme sur les sirènes. C’était quand même des bestioles à moitié merlus et franchement quoi de moins sexy qu’un poisson ? C’est visqueux, débile et ça pue. Non c’était certains l’attrait des relations interespèces lui passait totalement au dessus de la tête.

A la suite d’un certain nombre de péripéties extrémement peu intéréssantes et dont on fera grâce aux lecteurs, le borgne avait retrouvé la trace des esclavagistes à proximité d’Inu Town. Un campement tout ce qu’il y avai plus banal à proximité d’un navire en rade. Mouais pas bien original ça. Pourquoi ses boulots ne l’ammenaient ils jamais dans des lieux un peu fun. Du genre base sous marine ou des parcs d’attractions abbandonnés et hantés. Non, il devait à chaque fois se tapper les bars moisis, les ruelles sales et autres combats sur plage avec navire en fond de scène. Boulot de merde. Mais bon il faut bien mériter son salaire. Allumant une cigarette, il observa les esclavagistes et leurs précieuses marchandises avec attention. De son seul œil, il ne parvint alors pas à retrouver sa cible. Toutes les femmes poiscailles se ressemblaient de toute façon. Bah tant pis pour l’option subtilité, il allait déboulé dans le camp, prendre la donzelle et se barrer. Il y avait plus qu’à espérer qu’il n’y avait pas de grosse pointure là dedans. Du genre corsaire esclavagiste, même si bon c’était un peu passé de mode, so 1500 comme disait les jeunes.

Puis c’est là qu’il eut enfin une chose intéressante à se coller sous la dent. Un géant, genre un vrai géant pas les types juste un peu plus grand que les autres. Bon ça à la limite des esclavagistes et des esclaves géants ça existe. Mais le truc vraiment fun dans l’histoire c’était qu’apparament le grand gaillard avait envie d’en découdre avec les honnêtes négociants en êtres humains. Le borgne continua à s’approcher discrétement du camp. Discrétement, avec une cigarette au bec, mais discrétement quand même. Parfait le gros abruti allait faire le ménage et pendant ce temps là, il filerait la marchandise. Le borgne restait quand même impréssioné par la taille de l’épée du bougre. Car il faisait en effet parti des gens qui pensaient que oui, la taille compte en matière d’épée. Mihawk avec un cure-dents ne serait pas devenu une légende. Bon bah qu’il continue à se battre avec son fendoire pour producteur de testostérone. Le borgne lui avait de l’argent à gagner.
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Le combat fait rage, tous les pirates se mobilisent et dégaine leurs sabres en espérant pouvoir m’arrêter en se mettant au travers de ma route. J’admire leurs témérités, mais ils n’sont même pas foutus d’ralentir ma progression vers leurs camp qu’un simple coup d’mon épée suffit amplement à voler en éclat leurs pitoyables mur humain. Une poignée d’leurs camarades ayant survécu à mon assaut tente vainement d’escalader mes jambes et les charcuter. Pfff ! À peine avoir atteint ma cheville que j’les envoie valser plus loin dans les airs d’un simple coup d’pied dans l’vide. Pathétique ! C’est bien l’mot qui m’vient à l’esprit en les voyant. Les hommes d’Hannibal Nohr que j’me suis tapé 60 ans plus tôt m’avaient offert une résistance digne de ce nom, ainsi qu’une distraction que je n’avais jamais eu dans toute ma longue vie, jusqu’au point de m’faire flancher. Ils étaient forts, organisé et déterminé jusqu’au bout. On peut dire que l’niveau à bien baissé depuis………..

Je fouille vite fait les cadavres gisants sur la plage, à la recherche d’une clé ou d’un trousseau permettant l’ouverture des cages renfermant ces pauvres esclaves. Pour l’instant je n'en trouve aucune, alors j'reprendre ma riposte en m’jetant sur une vague de dix pirates dans un plaquage bien violent. BRROOOOM !!! Une puissante secousse se répand sous l’impact de ma chute. Si tôt fait j’enchaîne en faisant un roulé-boulé pour aplatir dix autres façons rouleau d’pâtisserie. Splortch, splarch, crashpss ! Il n’en reste plus que d’la confiture humaine. Bon ce n’est pas tout, mais faut que j’cherche cette foutue clé ! Ah en voilà une qui dépasse de la poche d’un macchabée ! J’tente de la saisir entre mes doigts, mais impossible de la choper tellement qu'elle est petite. Putain !!! Dans ce cas pas le choix. J’prends une poignée d’sables dans ma main droite et j’la pose tout près d’une cage afin que les cinq esclaves enchaînés puissent trouver la clé dans l’tas de sable en passant leurs bras entre les barreaux. Pendant c’temps, j’retourne à mes moutons en mettant hors-jeu un esclavagiste qui m'lacére mon mollet en l’écrasant comme on écrase un moustique qui s’pose sur votre genou pour pomper votre fluide vital.

Baoum……KABOUM !!!

Uuuurgh ! J’me prends un boulet d’canon qui m’explose sur mon dos. Deux autres me loupent, mais ils explosent suffisamment près pour que j'sens quand même le souffle de leurs explosions. Keuf, Keuf ! J’crachote un filet d’sang et j’me tourne vers le navire d’où ils ont été tirés. D’ici j’vois un groupe en train d’recharger leurs canons à la va-vite, alors j'ramasse un gros rocher gros comme mon poing qui traine dix mètres plus loin que je balance ça sur leurs tronches d’empaffés. Raté ! Le caillou n’a fait que percuter le flanc du navire, mais il le fait chavirer sur le côté droit et renverse les canons rejoignant l’autre bord. Ce qui m’laisse juste le temps d’rattraper le rafiot en train d’se faire la malle avec cinq autres cages remplie d’esclaves hommes-poissons, laissant leurs hommes derrière eux. D’un côté ils étaient tous morts donc ça n’pose aucun problème au capitaine. D’ailleurs j’crois l’apercevoir sur le pont du navire en train d’faire quelque chose, mais impossible de distinguer quoi au juste. J’sais juste qu’il est vêtu d’un manteau rouge et qu’il a ce qui semble être un cache-œil. Les cris d’remerciements ainsi que les grincements métalliques derrière moi me laissent dire que les esclaves, à qui j’ai donné la clé, ont réussi à s’évader et qu'ils ont libéré à leurs tours leurs confrères et consœurs. Ça m’rassure qu’ils se soient évadés, mais ma tâche n’est pas encore finie. Soit le rafiot est super rapide, soit il a dû larguer les amarres au moment même où j’me suis fait repérer de loin, car il est déjà à 300 mètres de la plage.

J’range mon arme dans son fourreau et j’me mets à courir du mieux que je l'peux pour le rattraper, malgré l’entrave exercer par l’eau à mes guiboles. Le niveau d’la mer arrive au niveau de mes genoux à partir de 100 mètres, puis jusqu’au torse à 200 mètres pour finalement frôler ma gorge à 300 mètres. Alors je poursuis l’navire à la nage. J’finis enfin par l’chopper en posant une main sur l’arrière du submersible au bout de 5 minutes de crawl, tout en y prenant appui comme si c’était une bouée. L’effet d’la gravité fait pencher le bateau à 35° en arrière, stoppant ainsi sa fuite. De là j’distingue mieux le capitaine esclavagiste, mais pas les esclaves. Il a dû les entreposés dans la cale du navire.

- Bah alors, on quitte déjà la fête !? Elle n’fait que commencer….Pour toi ! Tas des doigts ? Croisent en un max t’as intérêt !

Et j’conclus ma dernière phrase en dégainant une nouvelle fois ma grosse épée pour l'abattre sur l’enfoiré d’service sous mes yeux.


Dernière édition par Jormungard Sovereign le Jeu 25 Juil 2013 - 20:35, édité 1 fois
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Le borgne roula sur le côté pour éviter l’énorme fendoir qui fonçait sur lui. Bordel mais qu’est ce qu’il lui prenait à l’autre surexcité ? Et voilà que les emmerdes lui retombaient dessus. Il devait être maudit ce n’est pas possible. Non parce qu’il n’était pas un grand spécialiste en probabilité, mais les chances de devoir se battre contre un géant sur le pont d’un navire esclavagiste qui ne lui appartenait pas paraissait être extrêmement faible. Sans parler du fait qu’il pourrait aller se faire voir pour toucher une prime de risque. Métier pourri. C’est limite si il ne serait pas mieux à bosser pour le gouvernement quoi que porter leur vieil uniforme dégueulasse le botter pas trop. Et pourtant son plan s’était jusqu’alors superbement bien passer. L’autre surexcité disproportionné avait tellement bien fait le ménage qu’il n’avait eu aucun problème à s’infiltrer discrètement dans le camp. Un vrai petit parcours de santé de contrebandier, un jeu d’infiltration pour enfant. Faut dire que c’est compréhensible, lorsqu’un individu gigantesque fonce sur vous avec des attentions peu amicales, vous avez mieux affaire que vous demandez si il n’y aurait pas un petit fripon qui se faufile dans votre dos. Enfin toujours est-il que le borgne avait cherché désespérément sa femme poisson parmi les esclaves. Outre le fait qu’à son œil, les hybrides se ressemblaient tous le bordel ambiant et les types projetés dans les airs ne l’avaient pas aidé. C’est là qu’il l’avait enfin vue. Une jolie petite donzelle à condition de les aimer rose et avec des branchies, et un groupe d’autres esclaves évacués rapidement sur un navire. Hors de question que des esclavagistes mal attentionnés se barrent avec son gagne-pain. Il le fallut pas longtemps au borgne pour se frayer un chemin à coup de crochet jusqu’au navire négrier. Enfin vous voyez le genre, quelques larbins plus impétueux que dangereux, deux trois parades-ripostes et le job est terminé. En moins de temps qu’il en faut pour le dire le borgne avait ses deux pieds sur le navire qui bien qu’il ne l’avait pas encore remarqué commençait à s’éloigner.

Quelques membres d’équipages mis au tapis plus tard, il déambulait dans la cale du navire qui semble-t-il avait été emménagé pour y accueillir de l’esclave. Le borgne regarda autour de lui, des cages contenaient toutes sortes de bestioles allant de l’humain type ménager de moins de cinquante ans à la sirène. La vue de ces créatures de légendes, soulevèrent immédiatement une interrogation chez le borgne. Qui pouvait être suffisamment con pour dépenser des fortunes dans ce qui n’était ni plus ni moins qu’un collage bien réalisé d’un mérou et d’une femme ? Enfin déjà elles n’avaient pas été trop mal faites. Si les dieux avaient été vraiment sadiques ils leur auraient collé le haut des poissons et le bas des humaines. Quoi que là ça aurait au moins rendu l’accouplement possible. Tandis que là, vouloir se taper une sirène, bah c’est bien connu que ça finit toujours en queue de poisson. Fier de son jeu de mot intérieur, il cherchait de nouveau sa cargaison, sans vraiment prêter attention aux gémissements plaintifs des autres utilisateurs. Pour des meubles, ils faisaient quand même un peu trop de bruit. Il finit enfin par trouver ce qu’il cherchait. La femme poisson était enfermée avec quelques autres de ses congénères dans une cage de fer, tout ce qu’il y avait de plus basique. Mais alors qu’il s’apprêtait à prendre ce qu’il était venu chercher et se barrer illico, une voix avec un accent tout à fait hideux se fit entendre dans son dos.

Ma ! Qui est tout twa ? Qué fait tou avec ma marchandise ? Tou es avec lé giganté ?

Le borgne se retourna dans un sursaut. Un odieux petit personnage, ventripotent, à la peau sombre se tenait devant lui. Il avait des petits yeux pleins de malices, qui allaient parfaitement avec une tête qui rappelait à bien des égards celui des rats, à ceci près qu’une épaisse moustache brune lui donnait plus l’air d’un honnête notable de province plus qu’un horrible esclavagiste. L’homme était comme tout bon chef d’entreprise illégale, entouré de quatre gros bras. Le borgne qui désireux de vite boucler le job, ne répondit même pas et fonça sur le groupe. Le premier homme de main reçu un superbe coup de pied aérien en plein dans le menton. Il n’en demanda pas plus pour piquer un bon somme. Ses autres camarades apparemment attristé, tirèrent coutelas, sabres et autres épées. Mais leurs armes, finirent toutes bloquées par le crochet du borgne, qui ne mit pas longtemps. Crochet et épées dansèrent un instant dans un ballet d’étincelles, mais se fit le premier qui fit le dernier pas de danse. Mais alors qu’il croyait enfin en avoir fini une douleur intense se fit sentir dans son épaule droite. Le patron avait profité de la diversion offerte par ses employés pour prendre le borgne de dos. Le borgne serra des dents, quelle enflure. Se dégageant rapidement le borgne posa son regard sur l’esclavagiste. L’odieux individu tenait fièrement une lance magnifiquement ouvragée et qu’il faisait tournoyer à toute vitesse.

Toua ne peut pas la voir … Incline toua dévant moua héhéhéhhé.

Je vous laisse le soin d’imaginer quel genre de rire gras et insupportable pouvait avoir ce sinistre personnage. A croire qu’il avait passé autant de temps à bouffer qu’à s’entrainer à rire. Et c’est vrai qu’il était plutôt doué l’enfoiré. Ses déplacements étaient souples malgré sa corpulence, et il faisait tournoyer sa lance suffisamment rapidement pour rendre ses mouvements presque imprévisibles. Presque. Le borgne tenta de garder tant bien que mal ses distances, et ne dut sa survie qu’à ses réflexes aiguisés. Et c’est soudainement qu’il vit le point faible de ce type. Avant de lancer ses attaques, l’homme arrêtait de faire tourner sa lance un court moment. Court mais suffisamment long pour lui offrir une fenêtre de tir pour en finir. Le borgne le laissa alors volontairement venir dans son angle mort. Puis soudain, l’air ne siffla plus, c’était le moment. D’une roulette sur place, le borgne esquiva le coup de lance avant de finir le mouvement d’un coup de poing bien senti dans la tête de l’esclavagiste auquel il retira immédiatement son attention pour se concentrer sur celle qui l’intéressait. A peine avait il finit de casser le lourd cadenas qui retenait la porte de la petite prison fermée et expliquer la raison de sa venue, que le contenu de la cage se mit à l’inonder de demandes stupides du type libérer ma sœur, frère, fiancé … (remplacez les points par ce que vous voulez, enfin presque personne ne lui avait parlé de son ornithorynque.
Le borgne qui comme chacun sait n’est pas du genre bon samaritain, s’apprêtait à s’emparer de ce qu’il était venu chercher. Lorsque soudainement le navire s’était penché. Phénomène qui l’intrigua au plus haut point. Il se décida alors à remonter sur le pont laissant pour seul conseil aux nouveaux hommes et femmes libres.

Faites ce que vous voulez mais toi la rosâtre quand je reviens je t’embarque.

Et voilà. Maintenant, il se tapait les assauts d’un géant. Journée de merde … Surtout qu’il avait toujours cette douleur lancinante dans l’épaule. Une maigre tentative d’explication fut littéralement brutalement stoppée par un coup de taille (héhéhé) qui cherchait à détacher sa tête de son corps. L’option diplomatique disparue. Il ne lui restait plus qu’à casser du géant. Enfin plus facile à dire qu’à faire. En plus d’une force colossale, le type avait une allonge totalement démentielle. Mais c’est bien connu tous les colosses ont des pieds d’argiles. Et pour manier son arme le géant devait faire d’amples mouvements qui laissaient pas mal d’ouverture. Sans parler du fait que sa marge de manœuvre était limitée sur le pont étroit du navire. Enfin c’est que de la théorie tout ça. C’était ses considérations qui le protégeraient contre l’épée géante. Loin de là. Il fallait agir. Suite à coup d’épée manqué, le borgne se rapprocha à toute vitesse, avant de bondir entre les jambes du géant tout en le griffant à la jambe droite. Mobilité et vivacité, c’était tout ce qu’il avait à opposer au géant et ce n’était déjà pas trop mal.
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BRAAAMM !!! Bon, j’ai peut-être manqué d’toucher cette mortecouille. En revanche, la partie droite du pont supérieur a bien morflée sur mon coup, complètement dévastée par cette entaille béante incrustée. Au moins ça rendra les déplacements du Borgne plus difficiles à réaliser sans s’prendre une planche sur son pied, voire même de s’faire empaler par leurs bouts. Tonnerre de Crom !!! Pendant un instant j’ai complètement sapé les esclaves qui s'trouvent en dessous du rafiot. À vue d’œil mon épée n’a pas l’air de s’être enfoncée profondément et tant mieux. Il est hors de question que j’sauve des macchabées ! Quoiqu'il en soit ce pirate dispose d'une mobilité non négligeable ainsi qu'une anticipation remarquable. Mais d'un autre côté j'me doutais bien qu'il éviterait mon attaque fort prévisible, ces foutus mâts me gênent dans mes mouvements. Le poids d'mon épée n'a rien avoir la dedans, cela fait bien longtemps que j'me suis occupé de ce problème.

Une fois sorti hors de l’eau, toujours sur la partie arrière, j’me concentre sur l’enflure de première et......

- Ugh !

Fais chier ! Cette sale fripouille atteint mes jambes et m’fait le coup du taillage de jambes pour attaquer le point faible majeur des géants, ainsi que le mien : les jambes. En commençant par ma guibole droite qu’il taillade avec son maudit cure-dent en acier ! Alors je n’ai pas d’autre choix que d’lui envoyer une baffe grande ouverte sur lui en guise de riposte.  J’ignore si je l'ai toucher, mais en tout cas j’ai bien claqué la zone tailladée, et comme un dindonneau j’me fais mal à moi-même.  Outch, tsssss !! C’est bon ma vieille (ma jambe), pas fait exprès ! Tain, en même temps je n’ai pas l’terrain à mon avantage. Niveau mobilité j’en suis réduit à faire de stupides déplacements sur les côtés, et ce n’est pas mieux en c’qui concerne le côté offensif de la chose. J'peux pas non plus m'amuser à l'plaquer, autrement j'risque de faire couler rafiot. Pour des hommes-poissons et des sirènes ça n'représente aucun danger mais s'ils n'peuvent pas sortir de leurs cages sans aide extérieur, bah la c'est la merde pour eux. En clair : Je suis un peu dans la mouise ! Va donc falloir que je m’adapte à la situation, mais plus facile à dire qu’à faire étant donné que j’me suis jamais confronté à ça auparavant, moi qui suis plus habitué aux combats terrestres que marins.

Dans ce cas je mets les bouchées doubles, en commençant par arracher aisément le mat principale du rafiot avec ma main gauche pour libérer d’la place sur le pont. L’étroitesse du submersible m’oblige à bien aligner mes pieds sous peine de tituber et d'tomber à la flotte. Puis j’lui jette ce même mât en direction du borgne situer sur l’avant du navire. En plus de lui envoyer le ponton du mat, qui doit faire super mal une fois pris dans la trogne, je lui obstrue son champ d’vision avec les voiles. Du coup, j’en profite pour enchainer ce lancer en portant un coup d’estoc circulaire avec le plat d’la lame, décuplant ainsi les chances de l’toucher qu’avec le fil du rasoir.

Esquive-moi ça, gringalet !

Spoiler:


Dernière édition par Jormungard Sovereign le Jeu 25 Juil 2013 - 20:48, édité 1 fois
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Peu d’entre vous, ont déjà vécu ou vivrons dans leur pathétique existence, l’expérience de déguster un coup du plat d’une épée géante. Si bien que c’est ici très difficile à décrire aux profanes. Mais pour donner une image qui soit compréhensible pour tous, c’était un peu comme être une balle frappée par une batte de baseball. Le borgne, qui était parvenu à esquiver le mat qui lui fonçait sur le coin de la tronche, sous l’impact du coup se sentit soudainement extrêmement léger. Un peu trop léger même. L’impact le projeta au loin. Droit dans l’eau de mer. N’appréciant, il est vrai que très peu l’eau salée et ayant déjà pris un bain dans la semaine, le borgne n’avait aucune envie de voir si la température de l’eau était bonne ou non. Surtout que d’après ce qu’on raconte North Blue en cette période de l’année c’est plutôt frisquet. Ce n’était pas le moment de choper une hypothermie. Quelque peu sonné par le coup reçu, il parvint à stopper son vol plané en plantant son crochet sur le bastingage, qui s’avéra à sa grande surprise un peu plus solide que prévu. Heureusement que ce con d’esclavagiste n’avait pas raduché. Il ne fallut pas longtemps pour que de nouveau il se retrouve les deux pieds sur le navire. Il avait l’air de ne pas s’en être sorti avec de trop gros bobos, ce qui était au final une semi réussite. Un individu normal aurait sans doute sévèrement dégusté. Enfin ce n’était pas non plus le genre d’expérience qu’il souhaitait forcément renouveler. Surtout qu’il avait quand même dû y laisser une côte dans ces conneries. Et bien sur personne pour lui payer les soins pour sa côte fêlée. Pff boulot de merde.

Le géant rugit de nouveau et porta son immense flamberge au-dessus de sa tête. C’était tout sauf un bon signe ça. Dans les nombreuses discussions de comptoirs qu’il avait pu avoir, il se souvenait parfaitement d’un type qui l’avait bassiné pendant des heures sur l’opiniâtreté des nains. Il aurait donc pu légitimement penser qu’au contraire les géants seraient d’un genre un peu plus mollasson. Pas de bol pour lui, il semblait que ce type était du genre tenace. Fallait que ça soit le seul trait commun entre nains et géants, avec peut être la barbe et la picole. Et alors qu’il était sur le point de saisir toute l’ironie de la chose, il dut rouler de côté pour éviter le hachoir qui fonçait sur lui. Bon bah au moins, une chose était certaine, les géants étaient pas du genre philosophe. Ou alors, ils le cachaient sacrément bien. Fallait toujours qu’il se coltine des brutes de toutes manières. Il ne rencontrait jamais de types fins et raffinés. Enfin c’était normal, un homme aussi délicat et classe que lui ne pouvait attirer que des brutes sans la moindre once de classe. Les opposés s’attirent comme le disait si bien le poète. Bon ce n’était pas tout mais il n’allait pas non plus lui laisser faire tout ce qu’il voulait le gros. S’en suivit une phase de combat, assez ternes ou le géant fit quelques moulinets épées obligeant le manchot à garder ses distances. Ce dernier cherchait quant à lui la moindre opportunité de porter un coup fatal à son adversaire. Mais celle-ci semblait vouloir se faire désirer.

C’est alors qu’une vague plus grande qu’une autre souleva le navire le faisant dangereusement tanguer. Le néophyte en navigation comprendra tout de même qu’un navire flotte moins bien abîmé et avec un géant sur le pont. Profitant d’un centre de gravité plus bas, le borgne se rétablit plus vite de la secousse et couru de nouveau en direction du géant. Mais celui-ci n’appréciait apparemment pas de se faire trancher la jambe et arma un nouveau coup d’estoc. Le borgne qui comme déjà dis avait peu envie de réaliser un second vol plané, bondit et de sa main valide attrapa l’un des cordages du second mat qui avait jusqu’alors était épargné par la folie destructrice du géant. Se balançant dessus comme l’aurait fait un singe sur sa branche et profitant de son élan, il parvint à s’élever encore plus haut, esquivant de ce fait la lame titanesque de son adversaire. La voilà l’opportunité. Lâchant le cordage, il se laissa projeter en direction du géant, bien décidé à lui refourguer une bien jolie balafre. Ainsi que de prouver ici même, que même si en terme d’épée la taille comptait, en baston ce n’était pas toujours le cas. Puis tueur de géant ça fait vraiment classe sur un cv.


Dernière édition par Galowyr Dyrian le Ven 7 Juin 2013 - 16:57, édité 1 fois
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Et VLAM ! L’capitaine crochet s’prend une belle tartine qui l’envoie voltiger hors du navire ! Finalement l’mat a bien joué son rôle d’élément de diversion et plus précisément les voiles ! Toutefois, ne nous leurrons pas trop vite ! Ce gus est loin d’être une bleusaille de première catégorie puisqu’il réussit à s’accrocher sur le mât en vol à l'aide de son crochet pour finalement rejoindre le pont supérieur avec une facilité déconcertante !  Au moins ça m’évitera d’bouger. Et justement en parlant d’ça, faut que j’fasse attention où poser mes pieds ! J’ai la moitié d’mon pied droit dépassant l’rebord du navire, alors j’le rapproche de son frère jumeau tout en l’reculant vers l’arrière ! Grrr, quelle chiasse de s’battre en pleine mer ! Et comme si la situation n’suffit pas la mer commence à s’agiter, des vagues s’écrasent l’une sur l’autre dans un fracas d’écumes blanchâtres. Quelques-unes ne manquent pas de percuter l’navire pour venir m’déstabiliser ! WhooOOoo ! Tain, encore un peu plus et j’allais faire trempette ! D’autant plus que je ne l'avais pas remarqué plus tôt, mais la température de l’eau est loin d’être bonne en cette saison sur North blue! Earrf ! Ce n’est pas comme si j’allais attraper une grippe avec ma constitution de guerrier endurcie corps et âme, résulta de 70 ans d’endurcissement physique et mental ! Pour quelqu’un ayant vécu longtemps sur une île au climat rude et sec sur presque toute une année, une baignade dans cette mer froide et une promenade de santé !

Mais cette fois-ci il y a bien une vague, plus grosse que ses sœurs, qui vient percuter la coque du rafiot endommagé et l’fait basculer de gauche à droite. WhoOO Fluchtefluche, je perds l’équilibre !! Juste au moment où l’autre en profite pour jouer les hommes-singes en s’balançant vers moi à l’aide des cordages du même mât que j’lui ai balancé ! Schliiiish ! Aaargh l’salopard !!! Il vient d’me lacérer la trogne ! Le premier réflexe que j’effectue machinalement s’est plaqué une main sur le côté droit d’mon visage ! Attend un peu que j’te….. Je….. …..whouooh……oh…..OOOOH…..WHOOOOOAAAAAH !!!

PLOOUUUUUUUFFFFF !!!!

Ca y est, me v’là à la flotte ! En tout cas j’ai dû faire une sacrée bombe puisque l’submersible est en train d’se déplacer plus loin ! Non, ça n’peut pas être moi qui vient d'tomber loin du navire puisque j’me souviens bien être tombé à moins de dix mètres ! Ça n’peut donc être l’œuvre de la vague causée par mon plongeon foiré ! Même si je l’ai salement amoché il demeure toujours en état d’naviguer ! La seule chose lui permettant d’avancer est la poussée des vagues, sauf qu’il n’ira pas plus loin ! Toujours sous l’eau, retenant ma respiration, j’nage droit vers lui !  Puis une fois à ma portée, je remonte rapidement à la surface pour attaquer le borgne par surprise par un coup d’épée horizontale avec ma main droite, toujours avec le plat de l’arme accompagnée d’un cri rageur ! Rhaaaa !!! Aider de ma seconde main j’remonte une énième fois sur le pont ! Les entailles sur mes jambes demandent que j’me pose mes genoux, mais j’refuse ! Ça n’ferait que d’lui donner la possibiliter d’atteindre ma tronche plus facilement et m’offrir une nouvelle cicatrice couvrant l’un d’mes yeux ! la même que porte le borgne en fait. Désolé p’tit mais j’tiens beaucoup à mes jolies mirettes, alors autant souffrir le martyre plutôt que d’sacrifier c’que j’ai d’plus chères !

- Toi j’vais t’arracher la peau et t’la faire sécher, ça m’fera du papier d’verre !

Et après lui avoir sorti cette phrase pleine d’amour, je m’déchaîne sur lui à coup d’lame plongeante ! BRRAOUM !!! Il l’a peut-être esquivé, mais j’lui envoie une autre tout aussi violente qu’expéditive ! BRROUUUM !!!  Encore une ! BRROUUUM !!! Et bien d’autres encore ! BRUUUM…BRRAAOUUM…BRRIIMM…!!!   Sauf que cette fois-ci c’est avec le tranchant de l’arme ! Maintenant finit d’jouer, il est tant d’prendre le taureau par les cornes ! Toute la moitié du pont prend chère, il se déforme et de grosses fissures apparaissent un peu partout ! Au bout du huitième coup le p’tit balafré se trouve en mauvaise posture à cause des débris qui traînent et au terrain plus tortueux. Je peux l’deviner. Alors j’lui porte le coup qui va l’ découper en deux ! Cette fois mon bonhomme c’est Game over pour toi !

- ARRÊTER !! NE L’TUER PAS !!!!

J’stoppe aussitôt la trajectoire de ma lame qui frôle maintenant le dessus du pirate ainsi que l’autre personne qui s’interpose à mon combat. C’est une femme-poisson au teint rose se dresse brusquement devant moi, écartant ses bras pour m’faire signe de n’pas trancher ! Mais qu’est-ce que…….

- Pourquoi prends-tu sa défense, p’tite !? Cette ordure à oser de vous capturez tous, toi ainsi que tes semblables ! Écarte-toi et laisse-moi lui régler son compte !
- Mais vous vous trompez de personne !! c’est LUI qui s’est chargé de tuer le capitaine ainsi que ses membres et qui nous a délivré !  
- Quoi !?

LA chuis forcer d’avouer que je n’comprends plus rien, ou du moins confus, mais peut-être qu’elle a raison ! Autrement comment aurait-elle pu s’enfuir de sa cage si ce n’est qu’un gros coup d’bol !? Serait-ce un révolutionnaire que j'ai devant moi ? Certainement pas, sinon il aurait délivré sans hésitation les autres esclaves enfermés dans l’rafiot ! À tous les coups ça doit être un mercenaire qui a juste été payé pour libérer cette femme-poisson. Je n’suis pas surpris d’en croiser un actuellement, moi qui en ai vu des centaines dans l’passé, tout comme ses semblables du sexe opposé ! Cela dit, je crois aux dires de la poiscaille et je baisse mon arme (je ne te tranche pas ^^). Étant donné que ce n’est pas celui que je croyais, je n’ai plus aucune raison de prolonger mon combat. Sans toutefois rester sur mes gardes ! Le fait qu’il soit là uniquement pour l’argent n’veut pas dire qu’il soit blanc comme neige ! J’dévisage le borgne

- T’es p’têtre pas celui que je croyais, mais je t’ai à l’œil !


Sur ces mots crus, je m’tourne vers ma droite puis je m’apprête à utiliser mon épée comme rame pour nous ramener sur l’île, puis je m’occuperais de désosser l’rafiot pour faire sortir les esclaves personnellement ! Ugh, ça risque de prendre un certain vu la distance qui nous sépare du bout d’terre, celui-ci est à peine visible sur l’horizon ! Et apparemment le temps commence à s’gâter ! Les nuages s’assombrissent petit à petit et le vent se lève ! Une tempête est en approche !

* Tch ! Manquait plus qu’ça……*


Dernière édition par Jormungard Sovereign le Jeu 25 Juil 2013 - 21:13, édité 1 fois
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Tempête, nom féminin du latin Tempiesta, le mauvais temps. C’est un phénomène météorologique violent à large échelle caractérisé par des vents rapides (tourbillon) et des précipitations intenses. Elle peut être accompagnée d'orages donnant des éclairs et du tonnerre ainsi que de la grêle et des tornades. C’était accessoirement ce qui avait l’extrême mauvais gout de se rapprocher d’un peu trop près du navire. Au moins, il n’avait plus à craindre qu’un bout de fer disproportionné ne vienne le séparer en deux morceaux. C’était passer juste si l’ex future esclave n’était pas intervenu tout ce combat aurait pu mal se finir. Encore que, encore que.

C’était vraiment un boulot de merde qu’on lui avait refilé. Enfin c’était toujours pareil. Ses patrons étaient décidément des pros de la méthode dite de la sucette. On vous appâte avec un truc qui a l’air hyper sympa et bien payé et après on vous enc…. Toujours est-il qu’au lieu de se taper une bande de pauvres esclavagistes, il avait dû se charger d’un géant épéiste et maintenant d’une tempête. Et malheureusement pour lui difficile de faire passer sur ses notes de frais … Boulot de merde. Mais quitte à faire un boulot pourri autant toucher quand même sa paye. La pilule passe toujours mieux quand elle est dorée, enfin c’est ce qu’il pensait. Mais pour la toucher cette maudite paye encore fallait-il, non seulement qu’il survive à la tempête mais que la poiscaille rose bonbon aussi. Il avait déjà du mal à veiller à sa propre sécurité alors celle d’une esclave fugitive ça promettait.

Mais bref, le cerveau du borgne fonctionnait à plein régime pour trouver une solution à un problème qui lui semblait insolvable. Comment survivre à une tempête sur un navire complètement percé de toutes parts ? Alors que sa petite tête semblait arriver dans ses limites intellectuelles, un éclair déchira le ciel, rompant le silence qui était tombé sur le pont du navire. Il fallait qu’ils trouvent tous rapidement une idée, sinon ça allait mal finir. Enfin surtout pour lui, parce que bon les hommes poissons s’en foutaient un peu de se retrouver à la mer. Oh mais attends, ce n’est pas con ça. C’est même une assez bonne idée. Enfin ça valait le coup, mais il allait devoir en libérer des poiscailles pour que ça marche. Enfin ça tombe bien, la calle en était remplie. S’il faisait ce qu’il avait à faire suffisamment vite, cette tempête ne serait pas plus un problème qu’un pet sur une toile cirée.

Hé le grand gaillard, fais-moi avancer ce débris en ramant avec ce fendoir qui te sert d’épée, j’ai un plan pour nous tirer de tout ça.

Il se tourna par la suite vers sa cargaison.

Si la demoiselle pouvait me donner un coup de main dans la calle, on a du boulot qui nous attente.

La demande était faite de telle façon qu’elle ne supportait aucun refus, il se jeta dans l’un des trous qui parsemait le pont. Il était temps de faire sortir tout ce beau monde de sa cage et de les mettre au boulot. Des esclaves qui ne bossent pas c’est quand même un comble non. On sort, les cousins à branchies de leurs cages, on devient une sorte d’idole pour eux, et on les fait pousser cette coquille de noix loin de cette maudite tempête. Si ça ce n’était pas un plan de génie qu’est-ce que c’était ? Le borgne fit sauter le premier cadenas.
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Un plan !? Mais qu’est-ce qu’il a en tête la demi-portion !? Erf, vu la situation actuelle, je vais m’contenter de lui faire confiance, après tout qu’est-ce que j’ai à y perdre !? Ce qui est sûr c’est qu’il semble être de mon côté pour libérer tous les esclaves captifs avec l’aide de miss poiscaille ! Finalement, je l’ai jugé un peu à la va-vite, mais pas l’temps de s’culpabiliser ! J’ai un rafiot à ramener sur l’île !

- Ça roule ma poule !

Pendant que l’duo s’infiltre dans l’navire, j’mets les gaz en pagayant comme un dératé en manque de libido ! En attendant, ça ne s'passe pas très bien sous mes yeux, la mer s’agite et les vagues s’écrasent sur la coque du navire en piteux état ! Les nuages noirs gagnent du terrain, y compris la tempête ! Du coup j’encaisse les bourrasques soufflant en pleine face qui fait onduler mes cheveux longs et m’force à plisser les yeux, mais je n'baisse pas l’rythme ! Ce n’est pas un caprice de dame nature qui va m’décourager ! Je respire comme un buffle tout en mettant plus de hargne dans ma tâche ! La proue du bateau fend une vague en deux, suivi d’une bonne éclaboussure ! Normal, le submersible avance vite si bien qu’en un quart d’heure de pagaie je serais déjà arrivé à la terre ferme avec les esclaves ! Je distingue mieux l’île à mesure que j’avance, c’est bon signe !

BLAAOUMM !!

Hein !? C’était quoi !? On dirait que quelque chose a heurté le navire !? J’regarde autour de moi, nettoyant tout l’périmètre au peigne fin ! Rien ! Pas d’rocher à l’horizon ! Ça n’peut être donc être que l’œuvre d’une grosse bête assez grande pour faire chavirer un navire, et il n’y en a pas 36 000 des comme ça. Mon p’tit doigt me dit que c’est bien ce que je pense, ce qui se confirme au vu de l’ombre gigantesque et sinueuse sous l’eau grâce à au flash d'un éclair illuminant brièvement le ciel : un monstre marin ! Ugh c’est bien ma veine ! Reste à savoir s’il ne va pas s’en prendre au rafiot. Il est possible qu’il l’ait tout simplement percuté malencontreusement. Ouf ! C’est bon, il se distance du navire en nageant au nord-est d…..Tout compte fait j’ai parlé trop vite. Il a juste fait un demi-tour assez long pour se propulser rapidement vers l’épave ambulante !

N’y pense même pas !

D’une puissante impulsion des pieds sur le pont, je bondis hors du navire pour plonger en mer la tête la première, claymore en main ! PLOUUUF !!! Sous l’eau, j’me mets en travers du monstre marin qui ouvre sa grande gueule pour m’arracher la tête, mais il reporte son attaque pour esquiver ma lame fonçant droit sur lui en nageant sur le côté ! Il riposte aussitôt en tentant cette fois-ci de m’croquer sur le flanc droit ! HOP, j’anticipe et j’lui taillade sa gueule d’amour d’un coup en diagonale ! La bête grogne, s’excite, son cri résonne au kilomètre à la ronde ! Un nouveau flash chasse temporairement les ténèbres abyssales et m’permet de mieux distinguer le genre de monstre auquel j’ai affaire. Putain, mais il est plus gros que je l’imaginais ! Son envergure fait la moitié d’la mienne, le tout avec une sale gueule de poisson-saurien !

Spoiler:
 

En tout cas j’lui ai balafré l’œil gauche et j’profite de son angle mort pour m’agripper sur son dos ! Puis j’me déchaine à lui enfoncer mon épée de part en part une fois…deux fois…trois fois…quatre fois ! Crook !! Daarrgh !! J’y crois pas, il a réussi à faire un 180° avec son cou pour planter ses crocs dans mon avant-bras droit ! J'crache un quart de l’oxygène contenu dans mes poumons d’acier sur la douleur ! J’dois faire vite avant d’manquer d’air ! Tu vas m’lâcher oui !? SLASH ! Et VOILÀ !! J’lui ai empalé l'crâne en enfonçant ma lame sous sa mâchoire ! Son sang se dilue dans l’eau, ses yeux virent au blanc et sa mâchoire se desserre ! Je libère mon bras puis j’remonte à la surface pour reprendre une bouffée d’air, laissant la carcasse du monstre derrière moi qui sombre dans les abysses. Voilà chose faite, maintenant en route vers le rafiot ! Bah…où est -il !? Ah c’est bon je l’vois ! N’empêche qu’il est déjà loin d’moi et en plus il vogue dans la mauvaise direction ! Il vire littéralement à tribord ! De suite j’rengaine mon arme et j’tape le crawl le plus rapide que j’puisse faire. Une fois à bord, j’en profite pour reprendre mon souffle et jeter un œil sur ma blessure.

Ugh, c’est une blessure assez moche que j’ai là. Mon sang s’fait la malle, mais il en faut plus pour mettre ma vie en danger. Rien d’bien grave ! De retour sur l’île, j’irais m’acheter une tonne de bandage pour panser ces marques de morsure. Mais visiblement cela va devoir attendre : car je localise deux nouvelles silhouettes plus grosses que celle du monstre marin sur ma gauche ! Oulah…..OULAH ! Ma parole elles sont immenses ! Elles font au moins ma taille, même un peu plus ! Bon sang mais chuis dans une zone migratoire pour monstre marin ou quoi !? Ça m’en tous à l’air, apparemment.

Pourquoi faut toujours que ce genre de merde n’arrive qu’à moi……..


Dernière édition par Jormungard Sovereign le Jeu 25 Juil 2013 - 21:29, édité 1 fois
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Un cadenas, deux cadenas, trois cadenas. Dieu que c’est chiant de libérer des esclaves. Cela a vraiment un côté répétitif et pas fun du tout. Et dire qu’il y en a qui sont connu pour avoir fait ça, alors que Dédé qui arrive à porter 20 pintes tout seul, resterait à jamais un pauvre inconnu. Le monde est triste. Puis même au-delà du côté parfaitement rébarbatif, là il y avait un os. Il se mettait à libérer ces poiscailles à titre gratuit, il allait passer pour quoi lui ? Si il commençait à rendre des services gratuitement, il allait se retrouver sur la paille lui. Non vraiment c’était vraiment un boulot de merde que l’autre ordure lui avait refourgué. Enfin, il râlerait plus tard, ce qui comptait c’était de retoucher la terre ferme et si possible vivant avec la poiscaille. Et ces êtres en cage étaient un moyen comme un autre de parvenir à ses fins. Un coup de tonnerre retentit. Le temps ne semblait pas décider à s’améliorer de lui-même. C’était vraiment certain, s’il y avait un ou des types dans les cieux, ils ne l’aimaient pas. Voir même, ils devaient prendre un malin plaisir à le foutre dans la merde. D’un autre côté, on pouvait forcément douter que des êtres omnipotents et omniscients n’est que ça à faire que de le mettre dans des situations merdiques. A moins d’être une sacrée bande d’emmerdeurs …

Toujours est-il que les esclaves ne tardèrent pas à être libéré de leurs cages. Et le borgne se trouvait à la tête d’un groupe d’esclaves fraichement libéré. Rester plus à mettre tout ce beau monde au boulot. Le borgne tout guilleret, remonta sur le pont. Le petit sourire qu’il affichait disparut assez vite lorsqu’il vit les deux gigantesques silhouettes qui approchaient dangereusement du navire. Deux superbes monstres marins qui voyaient dans cette ruine de navire, de quoi faire un bon frichti. Le manchot se tourna vers les esclaves fraichement libérés. La mine déconfite qu’ils affichaient tous en disait long. Le plan du borgne tombait à l’eau. Si par gratitude, on pouvait facilement envisager de pousser un navire, le borgne doutait que la gratitude aussi grande soit elle puisse mener une bande d’hommes poissons à se faire volontairement bouffer par un serpent de mer aux proportions titanesques pour les beaux yeux d’un borgne, fut il celui qui leur avait rendu la liberté. Le borgne fit tout de suite une solution des plus simples à ce problème. En réalité les deux reptiles de mer, ne constituait qu’un simple obstacle. Une fois ces saloperies réduites à l’état de sushis, les mérous humanoïdes pourraient pousser ce maudit navire sans trop de problème. Donc une solution bien simple, savater les monstres marins et ensuite demander rapidement à ses nouveaux copains de pousser ce putain navire. Un nouvel éclair illumina le ciel. Révélant à tous ceux qui étaient sur le pont, les crocs acérés des deux prédateurs. Et ce n’eut bien entendu par pour effet de calmer tout ce beau monde. De plus le vent et la houle, se faisait de plus en plus violente. Une pluie fine avait commencé à tomber. La tempête se levait peu à peu. Il restait à lui et ses compagnons d’infortune peu de temps avant que ça se mette à péter sévèrement. Une donnée de plus à prendre en compte donc. Savater les monstres, mais le faire vite. Le plus vite possible même. Mais il avait beau réfléchir, même à coup de technique de la mort, il se voyait mal vaincre ces deux bestioles, et encore moins rapidement. C’est là qu’il se souvint d’un détail important. Un détail tellement imposant, qu’il était impossible de l’oublier. Ce foutu géant.

Hé bien mon grand, ça nous en fait un chacun. On se les farcie et on met les voiles ?

Le géant acquiesça et saisit son arme. Enfin autant le géant pouvait compter sur sa taille, autant le borgne aurait bien du mal à atteindre sa cible. Oh mais attends. Héhéhé ça c’était une idée géniale. Il allait avoir la classe. Le borgne se tourna de nouveau vers le géant.

Lance-moi sur l’un d’eux.

Le géant lui jeta un regard dubitatif. Il désigna l’épée de la main et mima le geste d’un homme qui frappait une balle de baseball. Le géant et le borgne hochèrent de la tête en même temps. Ils semblaient donc s’être compris. Le reste alla très vite. Le borgne bondit, puis en même temps le géant avec sa puissance physique frappa de haut en bas. Prenant appui sur le plat de la lame, le borgne se projeta vers l’avant. La force de ses jambes jointe à celle du géant, le projeta au loin. Directement vers le serpent de mer. La bête ouvrit grand sa gueule pour le gober en plein vol. Pivotant sur lui-même, le borgne profita de sa vitesse pour décrocher un coup de pied dans le naseau de la bête. Evitant de finir dans l’estomac de la bête. Dans le même mouvement, il planta son crochet dans les écailles de la bête, histoire de ne pas aller voir si la flotte était bonne ou non. Tendant le bras, il parvint à attraper de sa main valide l’une des épines dorsales de la bête. Celle-ci se tortillait dans tous les sens et le borgne craignait de tomber à l’eau. Bon an mal an, le borgne parvint à atteindre la tête de l’animal. Le borgne frappa du crochet mais celui ripa sur les écailles de la bête qui semblaient plus dur. Le monstre marin répliqua d’un mouvement de la tête pour projeter Galowyr dans les aires. Il ouvrit ensuite grand la bouche pour l’avaler. Ce que la bête parvint à faire plus ou moins. L’odeur dans la bouche du monstre était nauséabonde. Craignant de tomber dans l’estomac de la bête, il planta son crochet dans la langue de la bête. La douleur fit crier la bête qui avait remis sa tête à l’horizontale. Le borgne frappa la glotte de la bête du poing. La bête ouvrit la gueule et le borgne se précipita pour sortir de là. Non sans trancher de part en part la joue droit de la bête. Il bondit par-dessus les crocs et sortit de la gueule du monstre. La bête qui n’était apparemment pas du genre à laisser filer sa proie tenta de le mordre de nouveau.

Commence à m’emmerder toi.

Le borgne tout en tombant, tourna sur lui-même pour emmagasiner de la vitesse, avant de frapper du talon l’animal à la joue. Le serpent de mer eut son compte. Le problème qui suivit c’était qu’il n’avait plus rien à quoi se raccrocher. Plouf !

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Bah évidemment qu’on va s'les faire ! Avec une épave qui tient encore la route par miracle, les chances de semer ce couple de monstre marin immense ne dépassent même pas les 2%. Va donc falloir plonger les mains dans la merde pour s’en sortir, ce qui veut dire également faire équipe avec l’autre borgne ! Erf ! Ça m’fait chier de le dire, mais j’vais avoir besoin d’son aide, car combattre de tels monstres en cavalier seul risque d’être trèèès corsé ! Si l’autre bête des mers m’a donnée du fil à retordre, alors qu’est-ce que ça doit être pour SES parents !? En attendant la tempête fait rage, les bourrasques sont plus fortes et une pluie torrentielle déferle en mer.
 
Alors j’hoche la tête d’un signe affirmatif au gringalet en guise de réponse, accompagnée d’un « Huum ! » détendu avant d’reporter mes prunelles bleutées sur les deux créatures qui remontent leurs têtes à la surface et qui n’ont pas l’air d’être contentent, c’est l’cas de l’dire ! En plus de leurs grognements profonds, elles nous foudroient de leurs regards bestiales et retroussent leurs lèvres épaisses, révélant des crocs plus menaçants que ceux de leur progéniture tuer par ma main. De plus, elles nous encerclent sur les deux côtés du navire endommagé, nous obligeant à les regarder chacun de notre côté. Néanmoins, c’est moi qu’elles me veulent, le prédateur ayant pris la chair de leurs chairs. Ignorant même la présence de mon compagnon d’infortune ! Je monte ma garde, épée en diagonale et jambes en position défensive. J'pivote ma tête vers la mère et le père, suivi d'un craquement de cervicales.
 
Que je l’lance sur l’un d’eux !? Mais qu’est-ce qu’il……Aaah d’accord !! Il veut que j’utilise mon arme pour l’balancer sur l’un des monstres façon balle de baseball ! Bien sûr que j’avais déjà compris, c’est juste que la moitié d’mon attention est portée sur les grosses bébêtes qui peuvent attaquer à tout moment ! Bref, j'hoche la tête, comme quoi j’ai pigé l’truc. j’incline le bout d’mon arme posé sur l’pont du navire et dès qu’il bondit sur mon épée je l’projette droit sur la femelle ! Enfin j’dis ça, mais j’sais même pas si s’en ai une ou non, chuis pas spécialiste en biologie aquatique ! C’est bon, il s’en sort bien d’son côté ! Maintenant…….
 
-          POUR LA GLOIIIIIRE !!!!

A nous deux mon gaillard !!
 
J’me jette corps et âme sur l’autre et lui flanque un vilain coup d’épaule qui l’fait basculer en arrière ! PLOOUUF !!! Me voilà encore une fois à la flotte, face au reptile marin qui m’fout déjà un coup d’boule dans sa charge ! Putain, il m’entraine dans les fonds marins ! J’riposte par une bonne gauche rageuse sur la tronche qui l’déstabilise un moment, me laissant tout juste le temps pour lui planter plusieurs fois ma lame sur son flanc droit ! Enfer et damnation ! Cette bestiole à une peau écaillée plus solide que son fils, si bien que la pointe s’enfonce dans sa chair de quelques mètres seulement ! Évidemment, la densité de l’eau réduit de moitié la puissance et la vitesse de mes coups ! En tout cas, l’animal se tord sous les coups et gesticule dans tous les sens ! J’reçois même un coup d’queue dans l’portrait qui m’expulse vers le haut.
 
Sous l’eau, j’ai très peu d’chance de l’tuer à cause de cette flotte qui m’handicape sérieusement. La meilleure façon de l’vaincre c’est de l’combattre à la surface, donc hors de l’eau, en plus de ressentir ce besoin impérieux de prendre une bouffée d’air ! Immédiatement, j’remonte rapidement à la surface en nageant à la manière d’un dauphin, pour une propulsion meilleure que la brasse ou le crawl.  

Ugh, ce n’est pas vrai ! Ce saligaud m’a rattrapé et s’enroule autour de mon torse pour m’empêcher de respirer un bol d’air frais ! Entravé, je me débats de toutes mes forces, mais son étreinte est trop forte ! Gloup, gloup ! Mon cœur bat à toute vitesse par toute cette adrénaline qui s’écoule à profusion dans mes veines ! Putain, si je n’sors pas de c'pétrin j’vais finir en pâté pour reptile marin ! Dressé en S, la bête des profondeurs ouvre sa gueule garnie de crocs que j’évite de justesse d’un geste de ma tête sur le côté ! Cerise sur le gâteau, sa sale gueule est assez proche pour que j'lui arrache son globe oculaire d’un coup d’morsure, que j’recrache ensuite.
 
-          ROAAAAAAA !!!!

La bête hurle et relâche son étreinte. J’exploite cette occasion pour faire sortir ma tête hors de l’eau et d’inspiré bruyamment ! CHHHuaaah !! C’était moins une ! Mais cette poiscaille reptilienne n’a pas dit son dernier mot ! Celle-ci décide de m’attaquer par-dessous, mais au lieu d’avoir l’une de mes jambes c’est le plat d’ma lame que j’lui fais bouffer ! Tenant fermement l’épée, j’utilise toute ma force brute pour faire sortir le monstre hors de l’eau et l’embrocher contre la proue du rafiot d’un geste circulaire ! Crack ! Bon ! La proue n’a p’têtre pas supporté le poids du monstre marin, toutefois elle s’est bien enfoncée dans son corps. C’est déjà ça d’bien ! Malgré ce bout d’bois planté, le serpent de mer ne flanche pas ! Et il n’y a pas plus dangereux qu’un prédateur blessé et cette bête des mers en est l’exemple parfait.
 
Il plonge dans l’eau, sous mes yeux ! J’tente bien de suivre à l’œil sa silhouette dans l’eau, mais pas moyen d’y voir clair avec ce temps de merde ! J’reste aux aguets, sens à l’affût ! Là, j’me repose sur la seule chose en qui j’ai le plus confiance au monde : mon instinct. J’peux pas faire autrement……
 
-          *Allez ! vient voir tonton Jorjor ! *


Dernière édition par Jormungard Sovereign le Jeu 25 Juil 2013 - 21:46, édité 3 fois
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C’est dans ces moments-là où il regrettait sincèrement de ne pas opérer ses petites affaires sur South Blue. L’eau était complètement gelée. Enfin non sinon il ne serait pas tombé dedans et n’aurait fait que percuter la glace mais vous avez compris l’idée quoi. Disons qu’elle était froide et tout le monde sera content. C’était comme si des milliers d’aiguilles le transperçait. Le froid plus le manque d’air, ce n’est pas tellement ce qu’on pouvait appeler une situation confortable. Sans même parler de la méchante morsure que l’autre saloperie de serpent lui avait infligée. Et dire qu’il y avait des cons qui se mobilisaient pour préserver les monstres marins de la pêche intensive. Le prochain qui lui demanderais de lui signer une pétition, il lui foutrait son stylo dans le … Ca commence à manquer d’air ici. En quelques mouvements de brasse, le borgne atteignit la surface de l’eau et put respirer de nouveau. C’était décidé, il n’aimait pas nager. Non seulement il était complètement trempé mais en plus l’intégralité du contenu de ses poches étaient foutues. Ce qui comprenait ses cigarettes. Et là le moins que l’on puisse dire c’était qu’on touchait à un sujet plus que sensible. C’était presque pire que d’atteindre à son intégrité physique là. Une bande de gentilles cigarettes victimes de la barbarie maritime. Si ça ce n’est pas moche. Sans parler du coût financier … Ah non mais là c’était décidé. Pour récupérer sa poiscaille, le client allait devoir raquer sévère. Il avait un côté bon samaritain mais fallait quand même pas le prendre pour une bonniche. D’ailleurs en parlant de ça. Comment ça se passait sur le navire. Le borgne tourna la tête en direction du navire. Il aperçut le géant toujours bien campé sur le pont du navire. Au moins il ne l’avait pas détruit d’un mauvais coup d’épée. Il était peut-être pas si con finalement le bougre. Du coup, on pouvait facilement en conclure que la cargaison du navire se portait bien et n’avait pas encore fini dans l’estomac d’un monstre marin. Et c’est là qu’un problème important se révéla à lui. Où avait bien put passer cette saloperie reptilienne et aquatique ?

Même si comme disait le philosophe, la question est parfois plus importante que la réponse, le manchot avait quand même une furieuse envie de savoir où pouvait bien s’être fourré ce maudit prédateur des mers. Le problème avec les questions de ce genre, c’est qu’on ne tarde que très rarement à avoir une réponse et que celle-ci nous convient que très rarement. Le lecteur attentif, a sans doute retenu que notre héros avait été blessé dans son combat contre le premier monstre marin. Et qu’est-ce que ça fait une blessure ? Cela fait saigner évidemment. Et qu’est ce qui est attiré par le sang ? Si vous n’êtes pas trop mou du bulbe ou complètement demeuré, la réponse est évidente ! Les prédateurs marins, requins, orques, bernards l’hermite et  bien sûr je vous le donne dans le mille les saloperies de serpents de mers carnivores. 

La dîtes saloperie de grande taille qui s’était réfugiée sous l’eau avait senti l’odeur du sang et donc d’après son cerveau de poisson celle d’une proie facile qui ne demandait qu’à se faire bouffer. Et avant même que le borgne ne s’en aperçoive, la bête était sur lui. L’immense tête de saurien  émergea de l’eau toutes dents sorties. On aurait presque pu dire que la bête souriait. Non contente de vouloir la bouffer, elle semblait en plus se moquer du borgne. Preuve d’ailleurs que le monstre marin n’est pas une espèce des plus malignes. Ni l’une ni l’autre n’était vraiment une bonne idée. Même s’il était clair qu’elle avait l’avantage du terrain. Et ça faisait déjà beaucoup. Sa queue sortit à son tour de l’eau avant de retomber violemment sur la tête du borgne, l’obligeant à plonger pour éviter de se faire défoncer le crâne. Il fallait qu’il se rapproche au plus vite du navire avant de se faire bouffer. Mais les crocs du prédateur ne tardèrent pas à réapparaître. Le manque d’oxygène aussi. Battant des pieds il tenta de remonter à la surface, mais de nouveau la queue de la bête lui bloqua le chemin.

Heureusement qu’il n’était pas un mauvais nageur. Il esquiva le coup et parvint de nouveau à reprendre de l’air. Puis soudain, une douleur à sa jambe droite lui fit serrer les dents. Puis il sentit une force incroyable le tirer de nouveau sur l’eau. Le monstre lui avait choppé la jambe avec sa bouche. C’était d’ailleurs un miracle que le manchot borgne ne soit pas devenu en plus de cela unijambiste. Tu me diras, un crochet, un bandeau sur l’œil et une jambe de bois. Il aurait fait un pirate bien crédible pour un mercenaire. Enfin ce genre de considération pouvait être remis à plus tard, ou tout du moins jusqu’à ce qu’il ne soit plus sur le point de se faire bouffer. Si ses souvenirs étaient corrects, les bestioles marines avaient un point faible. Un peu comme l’entrejambe chez tout individu mâle à peu près normalement constitué. La bête rouvrit de nouveau grand la gueule. Histoire de le bouffer complètement cette fois ci. N’ayant pour le coup, aucune envie de retourner dans la gueule d’un monstre marin, le borgne se décala sur le côté d’un mouvement souple des deux jambes. La mâchoire claqua à quelques centimètres de lui. Sa jambe lui faisait un mal de chien. Il ne la regarda pas pour autant. Ce n’était pas le moment de se rendre compte que sa jambe était en mauvais état. La bête en ratant son coup venait d’exposer son point faible, ses branchies. Le coup de poing du borgne bien que ralenti par l’eau s’écrasa dessus, répandant une onde douloureuse dans tout le corps de la bête. C’était le moment de filer vers le bateau. Remontant à la surface de l’eau, le borgne se lança dans un crawl désespéré pour échapper à la bête. Tout en continuant de grimacer. Sa jambe lui faisait atrocement mal. 
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Si le combat fait rage de mon côté, c'est valable aussi chez la demi-portion ! Lui aussi se défend bec et ongle pour sauver sa peau de l'autre bête des fonds marins, si je m'fie sur c'que j'ai aperçu sous l'eau ! J'commence même à avoir d'la sympathie à son égard, mais ne vous méprenez pas en imaginant que je vais être copain comme cochon avec cet individu ! C'est juste du respect et rien d'autre ! Je n'ai pas besoin d'lui pour foutre la branlée à l'une de ses sales bêtes. De toute façon elles nous obligent à combattre chacun de notre côté, donc impossible que l'un d'entre nous vienne en aide à l'autre ! Surtout moi en particulier ! L'aberration des mers continue de rester là, tapie sous l'eau, prête à m'attaquer là où je m'y attends le moins. J'ignore si elle nage autour de moi tel un requin, ou bien qu'elle stationne quelque part sous l'eau, préparant un élan pour son prochain assaut meurtrier. Et moi ça m'stress ! Je stress de rester là, en train d'faire trempette au beau milieu d'une mer déchainée par la colère des dieux sous la forme de cette tempête grondante ! Même les flashes éphémères des arcs électriques ne suffisent plus pour m'aider à localiser ma cible!

 
Le combat est sauvage, que dire, barbaresque ! Et tel un cowboy en rodéo je chevauche un monstre marin de classe alpha qui bouche dans tous les sens dans l’espoir de m’éjecter hors de son dos ! Elle agonise de ses blessures, grogne, s’excite, mais décidément elle refuse de mourir ! Elle gesticule d’avantages et ses mouvements deviennent imprévisibles, allant jusqu’à m’flanquer un coup d’boule à mon angle mort, sur ma gauche. Et à peine m’avoir expulsé d’son dos qu’elle s’élance aussitôt sur moi, sans me laisser l’temps d’anticiper sa mâchoire qui saisie ma jambe droite avant d’me secouer dans tous les sens ! GRRHAA pas touche à ma jambe moulagauffre !!! Grosse entaille sur sa figure et HOP, il ouvre la gueule, voilà qu’il m’projette plus loin ! Comme tout à l’heure il rejoue les vicieux en se reposant sur l’attaque-surprise, mais pas d’bol pour lui j’ai le réflexe de lui administrer un gros coup d’genou violent dans la mâchoire ! BAAF !!! De quoi lui faire voir des mille étoiles dansées sur sa tête en plus de lui avoir explosé une belle rangée d’croc. Avant d’conclure le tout en lui transperçant la gorge avec ma grosse claymore que j’fais pivoter au sens horaire pour décapsuler la tête de sa carcasse ! Et un monstre marin de moins en c’bas monde, ainsi qu’une grosse quantité d’fluide vital qui abreuve la mer d’une dépouille rejoignant le néant abyssal.
 
Glouupps !! Merde, ça craint ! J'étais tellement absorbé par le combat que j'en ai oublié ce manque d'air vital qui m'fait crisper ! Mon coeur qui tambourine brutalement, j'ai des envies d'gerber tout mon quatre heures et je sens que je n'vais pas tarder à perdre conscience si j'respire pas un bon coup ! Alors j'remonte aussi vite que j'peux à coup d'brasses frénétiques, mais moins rapides que les précédentes ! Bah ouais quoi, voilà ce qui arrive quand on perd beaucoup d'son sang quand on force son corps dans ses derniers retranchements !
 
Enfin de l'air ! Dès que j'sors la tête hors de l'eau j'remplis mes poumons jusqu'à les faire gonfler à bloc, avant d'tout expirer. J'finis par tousser en avalant accidentellement une vague qui vient s'écraser sur ma figure, puis j'nettoie les alentours pour chercher le borgne et......Bah, il s'est barré où l'rafiot !? Ici !? Là-bas !? Par là !? Oh merde MERDE, MEEEERDEEEEEE !!!! Le bateau à disparu ! Il.....Attendez ! Ah ben nan, oubliez c'que j'viens de dire, il est là-bas ! Oulah, mais il est loin, vachement loin même ! Il y a au moins 500 mètres qui nous séparent moi et l'gringalet du navire transportant les esclaves libérés ! Ça, à tous les coups, ce sont ces foutues vagues qui se sont chargées de faire dévié l'submersible hors de Inu Town, sur notre droite ! Respirant tel un animal ayant fait un long voyage en sprint, mon attention se tourne vers l'humain qui vient tout juste de remonter à la surface et qui semble se demander où se situer le navire.
 
- Faut qu’on s’magne d’aller rejoindre le navire, p'tit ! Hrmf….. Ces maudites vagues sont en train de l’pousser ch’ais pas où avec les esclaves à bord ! Hrmfff…..Grimpe sur mon épaule et accroche-toi bien !
 
Sitôt la dernière phrase terminée que j’ai attrapé mon allié dans ma main pour aussitôt l’poser sur mon épaule, afin qu’il s'cramponne soit sur la sangle de mon fourreau contenant mon épée rengainé, ou bien en s’accrochant à mes cheveux.
 
J’espère juste qu’il a fait vite, car je chuis déjà en train d’nager de toutes mes forces vers le navire en fuite !


Dernière édition par Jormungard Sovereign le Jeu 25 Juil 2013 - 22:02, édité 3 fois
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Le borgne serrait les dents. Il avait eu la bonne surprise de trouver le géant sur sa route. Et voilà que le grand blond avait la sympathie de le remorquer jusqu’au navire. Niveau expérience unique, il n‘y avait pas à tortiller du cul, aujourd’hui c’était carton plein ma petite dame. Entre se la jouer libérateur d’esclave, combattre un type qui se bat avec une épée plus grande que vous et se servir d’un géant comme moyen de transport il y avait de quoi écrire un bouquin et raconter des histoires à ses petits-enfants aux coins du feu. Mais vu qu’il était à tous les égards aussi mauvais écrivains que dragueur, ces deux alternatives bien qu’alléchantes étaient morts nés.

Le sel lui rongeait la jambe. Comme si les milliers de grains sel de cette foutue mer s’amusaient à frapper dans la blessure béante de sa jambe. Et oui, on ne dirait pas comme ça mais c’est vicieux un grain de sel. Et en plus à ce qui parait c’est mauvais pour la santé. Le sel c’est le mal les amis. Enfin ce n’était pas dire du mal du sel qu’allait faire passer la douleur. Ou le froid même. Oui parce que ça commençait à cailler aussi. North Blue c’est au nord. Jusque-là, on est d’accord rien d’exceptionnel. Mais au Nord, c’est bien connu il fait froid. Et en matière de froid il y a une règle de base, quand tu te les gèles à l’extérieur, tu te les glaces dans l’eau. Puis là même pas question de fumer une clope pour se réchauffer, son paquet et son feu étaient foutus. Il allait lui coller un supplément baignade sur la note à l’autre enfoiré et elle allait être bien salée pour le coup.

S’accrochant comme il pouvait au fourreau du géant, le borgne ne put que constater que ce dernier nageait plutôt bien. Enfin quand on fait plusieurs mètres de haut c’est facile aussi. Aucun fair play ces géants. Heureusement qu’ils étaient un peu con sinon ils contrôleraient le monde. La houle se faisait de plus en plus importante et plusieurs vagues vinrent s’écraser sur le géant. Tu me diras, ils ne pouvaient pas être plus mouillés que ça. Soudain l’eau sembla de plus en plus agitée. Un vieil ami du borgne rejaillit alors de l’eau, un sourire toujours aussi carnassier au visage et bien décidé à se faire le borgne en apéro avant de faire bonne chère du géant. Qui pourrait bien blâmer ce pauvre monstre des mers, veuf et privé de son enfant de vouloir au moins faire un gueuleton correct avec l’assassin des membres de sa famille et son complice ? Que celui qui n’a jamais mangé un criminel lui lance la première pierre.

La bête s’était dressée de tout son long au-dessus d’eux. Elle les regardait dorénavant littéralement de haut. Pour poursuivre dans le calembour subtil et original, elle prenait même de la hauteur. Le géant arrêta de nager brusquement. Foncer droit sur un monstre marin énervé n’était pas vraiment l’idée du siècle. Le regarder dans les yeux sans rien faire ça ne l’était pas non plus. C’est sans doute ce que ce dit aussi la bestiole puisqu’elle fonça tête baissée sur les deux petits camarades pour les bouffer. Le remorqueur et le remorqué se séparèrent alors pour esquiver les jolies quenottes du monstres. Le borgne se retrouva de nouveau la tête sous l’eau. Et commençait à admettre que la natation c’était exceptionnellement gavant quand on a un monstre marin aux fesses. Un superbe balai aquatique s’engagea alors. Le combat fut à la natation synchronisée ce que les combats de free fight sont à la capoeira. Du coup de crocs, de queue, d’épée ou de crochet tout y passa. Rien de bien de très raffiné en somme. Toutefois ni les proies ni le prédateur ne parvinrent à prendre l’avantage et les combattants commençaient à fatiguer. Et oui monsieur, même les monstres marins fatiguent de temps en temps, en particuliers quand ils s’en prennent plein la tronche. Ce fut alors que la carcasse du navire pointa le bout de sa proue, avançant à toute vitesse en direction du serpent de mer géant. Un navire endommagé c’est certes bien moins impressionnant qu’un beau cuirassé sorti tout droit des chantiers navals de Marie-Joie, mais quand ça vous fonce dessus bah le moins que le puisse dire c’est que vous le sentez passer. Un petit doute ? Bah si jamais vous parler le monstre marin demandez-lui. Le navire percuta en effet le reptile de plein fouet lui arrachant un hurlement de douleur c’était le moment. Prenant appui sur les épaules du géant, le borgne bondit pour décrocher un coup de pied dans le museau du léviathan de bas étage. Et comme si le combo avait été prévu de longue date, la large épée du grand blondinet fit la différence. Fatality, coup critique, échec et mat, tout ce que vous voulez, cette bête féroce, cette incarnation de la puissance sauvage des mers était vaincue.

Les deux comparses se retrouvèrent sur le pont du navire quelques minutes plus tard. La rosâtre leur expliqua qu’elle et ses compagnons d’infortunes avaient tenté de les sauver en poussant le navire sur la bête. Pas cons pour des poissons. C’est alors qu’un éclair déchira à nouveau les cieux. C’est qu’ils en avaient presque oublié la tempête avec tout ça.
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- ROOAAAAAAAAAAAAA !!!!

Et merde, elle n'est pas morte celle-là !? Et moi qui en pète avec toutes ces blessures béantes de son fils et de son conjoint, j'stoppe net ma brasse avant d'pester comme un charretier. La bête des mers retrousse ses lèvres qu'elle ouvre pour se faire un festin de roi avec nos carcasses ! La dernière chose qui nous vient en tête, moi et l'gringalet, c'est d'se séparer de notre côté ! Manque de bol, c'est moi qui à l'avant-bras gauche prise en tenaille entre ses mâchoires ! Crrock ! Rhaaaaa ! VLAM ! Un gros coup d'boule dans ses chicots et il m'lâche la grappe en grognant d'plus belles ! Putain, maintenant j'ai les deux avant-bras parsemés chacun d'une rangée de trous béants qui saignent abondamment ! Déjà que je n'avais plus beaucoup d'énergie pour éviter son attaque, à cause par ce manque d'hémoglobine dans les veines, j'commence à galèrer méchamment pour garder la tête hors de l'eau en battant des pieds ! Sans compter tous ce sels marins qui rongent mes plaies, accentuant en plus l'atroce douleur qu'elles m'infligent. Mais ça n'fait rien, puisque le sel marin a pour propriétés de désinfecter tout c'qui est plaies, écorchures, blessures en plus d'accélérer le processus de cicatrisation. Y a bien le fait qu'elle creuse souvent les bobos, sauf que ça n'doit pas avoir le même effet avec les géants qu'avec les humains. J'dis ça en tant que témoin des propriétés bénéfiques comme néfastes du sel.


Et c'est reparti pour un nouveau round ! L'hydre nous attaque, surtout moi en particulier qui en prend l'plus chère dans cette histoire, car plus facile à attaquer ! Coups d'estoc bourrins, esquives sur le côté, parades avec l'épée, tout passe ! Pffuuu.....Mais toutes sont aussi molles qu'un junkie shooté après un millier d'pétards. J'ai beau m'faire violence pour mettre plus de hargne ! Rien à faire ! C'est comme si mes membres portaient d'énormes poids en fonte partout ! Heureusement, l'monstre marin est lui aussi au bout du rouleau, du coup ses attaques deviennent prévisibles. J'décide de ranger mon arme pour me l'faire à mains nues ! Ça va m'permettre d'économiser mes forces car la porter en pleine mer pose un sérieux handicap. J'lui siffle dessus pour porter toute son attention à moi avant d'la provoquer en lui faisant signe des mains de venir m'attaquer ! La bête mord à l'hameçon et s'élance hors de l'eau pour s'abattre sur moi ! TAC ! Déplacement vite fait sur le côté avant de la saisir par le cou pour être sitôt entrainé avec elle sous l'eau ! Maintenant mon étreinte avec mon bras gauche, je lui pilonne maintes fois sa bobine à coup d'droite féroce avec l'autre main. Tient ! Bouffe-moi ça, ça, ça et ça ! BLAM, VLAM, SBIM !! J'lui fais une chirurgie locale pour la rendre plus belle et on dirait bien qu'elle a l'air d'apprécie, HAHAHAHA !!!


Elle fatigue, ses mouvements sont moins brusques, la victoire est ma portée ! Schraak ! Daargh, mon épaule !!! Oh putain j'ai MAL ! Nouvelle remontée à la surface, elle me relâche pour la dernière fois après lui avoir déboîté la mâchoire d'un crochet du droit rageur auquel j'y ai mis toute ma détermination et ma brutalité ! CLOARK !!! Un cri plaintif assourdissant de la bête résonne, plus puissant que les précédents, au même moment où un éclair déchire le ciel ténébreux ! L'animal souffre le martyr et sur ce coup-là j'ai mal pour la créature. Heureusement, son calvaire n'est que de courtes durées. Le monstre marin se prend un vilain combo : charge de navire, high kick du borgne et décapitation. CRI-CRI-CRI-CRITIIIIIQUE ! Le dernier des trois monstres marins n'est plus, partant rejoindre sa famille défunte. Rangeant mon tranchoir dans son fourreau, je découvre l'arriver soudaine du navire et la raison de sa venu : tous les esclaves hommes-poissons sont venus nous aider en jouant les propulseurs afin d'embrocher notre ennemie avec le rafiot. Une idée qui vient de la femme-poiscaille rose bonbon située sur le pont.  

- Vous allez bien !? J’ai réussie à convaincre mes confrères et consœurs de vous aider à vaincre cette bête en utilisant la proue du navire comme harpon !
- Ça pourrait aller mieux. En tout cas c’est du bon boulot la miss.

J'remonte sur le pont dans un dernier effort surhumain, laissant l'temps au p'tit borgne de descendre de mon fourreau avant de m'installer pour me reposer. La place est bien restreinte, mais dans les limites du nécessaire. J'fais le point sur les nombreuses blessures qui ornent mon épaule droite, tout comme mes deux avant-bras et mon torse. J'peux vous dire que ce n'est pas joli joli ! J'aurais bien voulu épauler nos sauveurs, l'seul bémol c'est que j'ai les membres supérieurs tout engourdis et je n'ai plus la force de pouvoir me relever tellement chuis épuisé. Pffuuu....Même avec l'aide de mon arme je n'pense pas pouvoir me redresser sur mes cannes. Je n'cesse d'haleter, passant une main sur mon front couvert de sueur mêlée à l'eau de pluie qui s'abat sur cette partie de l'océan. Je manque même de m'évanouir, malgré ma volonté de tenir le plus longtemps possible.

Difficile de savoir si nous sommes presque arrivés à Inu Town, un flou opaque voile ma vue. Rien d’étonnant puisque j’ai perdu une quantité de sang colossal, alors j’me fie à mon ouïe pour me repérer dans ce brouillard visuel. L’atmosphère est vite animée par un brouhaha et le rafiot est vite stoppé : nous sommes enfin de retour sur la plage de l’île ! Une foule entière nous acclame en héros par des cris d’enthousiasmes et de joies. J’descends du pont à quatre pattes puis j’me rapproche du centre de la plage pour me vautrer lourdement sur le dos. BOUM !!! Aaaaaah, qu’est-c’que ça fait du bien d’être allongé ! Ça fait du bien à mes guiboles et adoucit les maux qui m’accablent ! Les hommes-poissons ont la gentillesse de mettre ma tête à l’abri d’la pluie en rafistolant les tantes de l’ancien campement pour fabriquer une tante suffisamment grande pour héberger ma caboche. J’peux même sentir un grand nombre d’entre eux qui grimpe sur mes avant-bras pour s’occuper de mes plaies !

J’ignore ce qu’ils font, mais j’leur fais confiance. De l’aide ne serait pas d’refus.


Dernière édition par Jormungard Sovereign le Jeu 25 Juil 2013 - 22:19, édité 1 fois
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Ils s’en étaient sortis vivant au final … C’était déjà une certaine source de satisfaction parce qu’entre ça et finir dans l’estomac d’un monstre marin, le choix était vite fait. Mieux, il avait réussi à trouver un cigare fumable sur le navire et le fumait un sourire satisfait aux lèvres. Les poiscailles lui avaient bandé la jambe avec sympathie. Elle fonctionnait toujours correctement mais le borgne pouvait oublier les courses folles pour un petit bout de temps. Ni marcher normalement d’ailleurs. Boitiller ça sera déjà bien. Bah une cicatrice de plus sur la jambe n’allait pas le tuer. Le vrai miracle dans l’histoire, c’était que lui et les esclaves libérés étaient parvenus à ramener ce rafiot en ruine et un géant agonissant à bon port. C’était surement là que résider l’exploit de la journée plus que dans le combat de monstre marin. Enfin c’était l’opinion du manchot qui se garda bien de faire partager ses impressions à ses coéquipiers de régate. Faire des compliments, et puis quoi encore ?

Les plus costauds des hommes poissons avaient en effet poussé le navire de toutes leurs forces, pendant que le borgne aidé par le reste du banc avait tant bien que mal dirigé le navire vers la plage. Avec la pluie, les vagues et les éclaires, imaginez la partie de plaisir. Sans parler du géant endormi au milieu du pont histoire de faciliter les allé-venus sur le pont du navire. Non le borgne n’était pas peu fier de lui et n’avait qu’une hâte celle de profiter d’un repos bien mérité. Oh et il avait failli l’oublier. De sa paye aussi. Et pour récupérer sa rosâtre son employeur allait devoir lâcher du bifton. Non parce qu’entre la prise de risque, les accidents du travail et ses clopes détruites, il y allait avoir des frais supplémentaires. Même si la somme promise à la base était déjà sacrément importante, il n’allait pas cracher sur un petit supplément. Surtout que si comme dit le proverbe qu’on ne compte pas quand on aime, bah le loustic le payerait bien un peu plus pour récupérer sa donzelle. D’ailleurs, il serait temps qu’il le la lui ramène parce qu’il avait de quoi se payer une chambre pour dormir ce soir et encore moins de quoi arroser sa victoire sur les monstres des profondeurs. Mais avant de partir il avait tout de même une petite dernière chose à faire.

Le borgne se rendit auprès du géant son cigare toujours en bouche. Il n’aimait pas du tout ce qu’il était en train de faire mais entre combattants on se devait quand même une certaine forme de respect. Enfin surtout entre personne qui se sont battus du même côté. Entre combattants opposés, faut pas déconner tout est autorisé, de l’insulte de maman au coup de pied dans les bourses tout est permis. Mais le géant lui avait plus au moins sauvé la vie, et il avait reçu un minimum d’éducation. Quand on vous sauve la vie, on dit merci. Enfin le plus souvent. Puis bon ce n’était pas non plus tous les jours qu’on rencontrait un épéiste géant. Il se devait de lui demander son nom avant de partir.

Les deux hommes poissons qui avaient bandé sa jambe s’occupait du géant. Enfin avec moins de faciliter. C’est un peu comme tailler un bonzaï avant d’élaguer un baobab, ça fait tout drôle. Le borgne qui ne comptait pas rester outre mesure fila directement vers la tête du géant. Avec presque de la classe. Une classe boitillante.  

Et bien si on m'avait dit que je verrais un jour un aussi grand garçon se retrouvait dans un état pareil à cause d'un gros poisson ...

Il sourit jusqu’à lui laisser entrevoir ses dents jaunis par le tabac avant de poursuivre.

J’allais filer, mais avant ça je voulais savoir comment s’appeler le type qui a failli me décapiter avec une épée faisant trois fois ma taille.

Jormungard Sovereign. Bah on ne pouvait pas non plus demander aux géants d’avoir bon coup en matière de prénom. Mais au moins c’était noté. Si jamais on lui parlait d’un géant épéiste, il pourrait mettre un nom dessus. Il lui donna son nom en retour, dès fois qu’il devienne célèbre ça ferait classe pour lui de dire qu’il avait sauvé la vie d’une vedette.
En deux temps trois mouvement, il embarqua la rosâtre pour l’amener à son prince charmant et toucher son salaire. Fermant une parenthèse de bienveillance, dans sa vie d’escroc et de malfrat.
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- Héhé, c’est clair ! je ne me suis jamais autant amusée que lorsque j'étais célibataire. Pour s’qui est d’mon blase je m’appelle Jormungard Sovereign. Et toi c’est quoi le tient ?

Galowyr Dyrian, hein ? Okidoki ! Après une telle mésaventure, il a gagné le mérite que j'lui révèle mon identité, et lui de même. Donnant donnant et on en reste là ! À peine nos présentations faites que l'on se fait nos adieux, surtout le jeune borgne qui quitte les lieux en premier avec la femme-poisson rose bonbon pour qui il s'est cassé le cul pour la délivrer. Surtout à cause de moi en partie, mais d'un côté comment j'aurais su, sans poiscaille girl, qu'il était venu la délivrer !? Vous savez, quand on est dans le feu de l'action on est souvent obligé de mettre notre matière grise en veille, faute de l'adrénaline. Enfin bref on s'arrête là, ce qui est fait est fait, remuer l'passé ne résout rien si ce n'est que d'me faire chier !

Tandis qu'il s'éloigne de l'ancien camp, et que les anciens esclaves continuent de s'mobiliser pour m'administrer les premiers soins, une jolie sirène s'approche de moi à toute vitesse avant d'bondir sur ma joue droite à moitié ensablée pour m'faire un gros poutoux. Une sirène qui ne possède pas une queue de poisson, mais bien un lot de tentacules de pieuvre noirs, pourvus d'anneaux concentriques verts fluo qui lui permettent de se mouvoir sur la terre ferme presque aussi aisément que les humains. Vêtu d'un petit gilet blanc sans manche monté sur mini débardeur qui s'arrêtent tous deux au-dessus d'son nombril. Une tenue encastré dans un corps aux formes épurées, assorties avec deux colliers en or enroulé à la partie basse de son cou ainsi que des boucles d'oreille circulaires. Elle se diffère de ses autres consœurs sirènes plus loin par sa chevelure blonde oscillant entre le court et le mi-long, relevée et bien coiffé en brosse sur le côté qui lui va à ravir par ses prunelles vertes algues, son nez en trompette et sa fine bouche sur son visage harmonieux.

Ça lui donne un charme qui ne m’laisse pas indifférent.

Deux hommes-poissons s’approchent d’elle pour lui demander d’laisser leurs « sauveur » tranquilles pour faciliter sa convalescence. J’leur demande que cela m’dérange pas, bien au contraire, que ça m'fais plaisir d’avoir une sirène aussi belle près d’soi. Ils hochent la tête et reprennent leurs tâches.

- Oooh merci beaucoup pour nous avoir sauvés !! Pendant longtemps j’avais perdue tout espoir de revoir un jour ma famille et mes copines ! Merci, merci miiiille fois !! Vous êtes mon héros ♥
- Mais de rien ma jolie ! Venir à la rescousse des esclaves et des opprimés est mon 3eme passe-temps favori, après la chasse aux primés et la picole.
- Hihiii ! Franchement, vous devez avoir vue et vécue tant de choses dans la vie pour que vous soyez aussi…baraqué !
- Aaah tu sais ! Quand la vie t'fait trébucher, ça ne suffit pas de se relever. Il faut lui péter les rotules à cette grognasse. Oeil pour oeil, dent pour dent. Crois-moi, elle a regretté plusieurs fois le jour où elle a osé m’faire trébucher.  
- Ouais ! Ouais!!! Lui péter les rotules ouaiiiiis!! Et est-ce que tu as blablablablablabla…….

Génial.......la voilà partie vers l'infinie et au-delà des mondanités. J'aurais mieux fait de fermer ma gueule. Ce n'est qu'après un quart d'heure de monologue sur sa vie privée qu'elle me demande mon avis. Par réflexe, la réponse sort toute seule de ma bouche..........

- Sinon, y'a que ton soutien-gorge qui est bien rempli ? Parce que la t’es pire qu'un suppositoire……..
- Oh, Désolé ! Je me suis complètement emporté. J..Je vais vous laisser vous reposer. Au revoir et encore une fois : merci pour tous ♥

Malgré cette petite remarque, que la plupart des personnes du beau sexe auraient prise pour un gros manque de respect, elle m’fais un clin d’œil aguichant avant de disparaître dans la masse grouillante d’hommes et de femmes-poisson. On dirait bien que j’ai l’air d’lui plaire, sinon elle n’aurait pas hésité une seule seconde à me gifler en m’traitant d’goujat. Heureusement que Shira n’est pas là pour le voir, sinon elle m’aurait encore brisée mes bijoux d’famille et ça serait repartie pour une énième histoire compliquée qui mettrait du temps avant qu’elle ne s'termine. Comme la fois où j’ai rencontré Alexandra, quelques décennies plus tôt. Au même titre que la géante, je risque forcément de n’plus jamais revoir cette sirène. La preuve je n’ai pas revue l’autre !

En attendant, le temps se calme et la pluie cesse de tomber. Lentement mais surement, les nuages noirs se dissipent pour laisser place à quelques rayons solaire percer ce manteau ténébreux. Donnant ainsi de meilleures conditions aux soigneurs de mieux préparer les premiers secours. En tout cas je n'aurais pas imaginé que j'aurais libéré autant d'esclaves ! À vu d’œil ils doivent être une bonne centaine au moins ! Une cinquantaine qui était dans le rafiot et cinquante autres dans l'ancien camp établi. Ça en fait du monde dit donc ! Sur ce coup-là j'ai fait fort. Malgré cet effective important, j'risque de devoir rester allongé ici pendant un long moment avant d'me barrer d'ici. Mes blessures n'ont rien d'bénignes puisqu'elles m'ont fait perdre une quantité affolante de sang.


Autant vous dire que la journée risque d’être longue. Alors en attendant, j’me contenterai d’faire la sieste.

Chuis crever comme pas possible. ZZZZZzzzzzzzzzzzzz………..
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