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Belle année

Rappel du premier message :


_Wesh Ishii, c'quand qu'on arrive, m'faut du groove moi, et c'est qu'de la saoul, là...
_Kiki en a mare de voir que ce miss muscle, la naine et sa copine comme paire de seins...
_Je m'ennuie...
_Hmm... Patience, mes amis, patience.

Trois semaines, peut être trois jours. Plus sûrement trois mois. Trois mois que ce groupe d'étranges énergumènes, tous aussi fous, aussi burlesques et aussi atypiques voguaient au gré du vent. Au gré, aussi, du non vent. De ces journées où la coque ne bougeait pas d'un yota. Où pas une seule brise ne voulait se prendre dans les larges voiles toutes déployées. Où le gréement restait silencieusement calme. Ces journées là étaient les pires pour le pauvre monstre servant de capitaine à cet étrange coque. La faim commençait peu à peu à gagner les troupes ne rêvant plus que de viande, de fruits et de terre. Oh le Monstre savait pêcher, oui, et chaque jours comme celui ci sa tête plongeait dans le vaste océan pour y trouver de quoi nourrir les troupes, mais rien y faisait. Les hommes ne pouvaient plus supporter cette coque. De voir à perte de vue, à bâbord, à tribord, derrière la poupe, derrière la proue, toujours cet immense bac bleu qui venait narguer les regards. Et les bandages qui se faisaient rares pour guérir les dernières blessures.

Alors pour oublier ça, la borne avait le remède magique ; une grosse caisse, des sons de cuivres, une guitare plein de groove et surtout, oh oui surtout, des paroles pleines d'amour. Elle se mit à danser, à brailler des mots que le cachalot n'avait jamais entendu, la vieille mère voulu même l'accompagner, mais un pas de trop à gauche, et c'était la chute. Et trois cotes d’abîmées, et encore du travail pour la sainte, de mère, qui commençait à fatiguer.

Une mouette piaillait haut dans le ciel, fleurtant avec les gros nuages noirs annonceurs d'une future tempête. Son bec pointait une étrange chose vers la barque et s'ouvrit pour faire tomber un bout de papier sur le Pont. Le journal, quelques pages pour apprendre qu'une nouvelle année commençait.

_Wesh zy va l'moustachu, faut fêter ça.
_Hmm... Tout l'alcool à été utilisé pour désinfecter les blessures.
_Kiki et moi, on a une idée ! On a qu'à allé faire un tour sur l'navire, là bas ! Je suis sûre qu'il y a des paires de seins à peloter !
_Olé !
_Et y'aura sûr'ment du bif à s'faire, ouech.

Les regards pointèrent vers le nord, ou ce qui ressemblait au nord, vers une coque à plusieurs miles, puis vers le mat du Bel Espoir, où la vigie, encore une fois, ronflait à point fermé. Les neurones se mirent en marches et surtout, se dirent, que s'ils avaient croisé la terre, ce n'aurait pas été lui le crieur au miracle.

_Euh, sinon, il a beau être plus prêt des nuages, comment fait il pour avancer si vite ?
_Hmm ? Des rames ?

Le monstre prit la longue vue, pointa la barque.

_Hmm... Beaucoup de rames. Jackie, prépare les canons, Lucio, prépare ton arme si tu ne dors pas ! Shishou, Iwa, soyez prêts à manœuvrer ! Blake, s'il te plait, restes calme. Pas de grabuge, pour une fois.

A grande vitesse, les rames de l'immense rafiot brisèrent l'écume toutes voiles sorties vers le Bel Espoir. De loin, les étrangers purent entendre battre le tambour et souffler les cœurs des rameurs. Le rythme était parfait, la vitesse terrible et de près, malgré son calme, malgré sa moustache toute épilée et son cigare tranquillement fumant, on aurait presque pu voir une ride d'appréhension sur le front du monstre. Mais non, le cachalot n'était pas comme ça. Il se serait trouvé en face d'un amiral prêt à le tuer qu'il aurait gardé cet air impassible. Il était ainsi, l'Ishii.

Alors lorsque l'immense navire frappa la coque du Bel, le dépassant de plus d'une dizaine de mètre, l'Ishii parla à ses hommes.

_Hmm... Si je ne suis pas ici dans cinq minutes avec de quoi fêter la belle année, venez me chercher.

Et l'Ishii sauta
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C'qui set vachement cool quand t'innoves, c'est d'voir les stars dans les yeux des gens, tu vois. Les mecs, i's'disent "putain, c'te neuf, elle est complètement tée-je, c't'un truc de ouuuf. Un truc de Ouf-ouf-ouf!". Là, tu sais qu't'as gagné. Et moi, quand j'innove, c'toujours comme ça. J't'assure, mec. J'mitonne trop pas. Mais y'a un truc qui m'fait bader à donf. Un truc…

Et genre là, j'suis en train d'voler en l'air. J'fais des figures trop hypes et tout. Normal'ment, i's'raient tous en train d'me té-ma et d'halluciner grave… Une gonzesse, plutôt sexy, qui fait des moves de dingue, ça en jette. Mais là, j'sais toujours pas trop pourquoi, i'sont tous dev'nus géants. D'ailleurs, i'a une sale bestiole qui m'a foncé d'sus, et c'est pour ça qu'j'innove encore dans un move perpétuel. Quoi il est pas perpétuel, mon move? Mais si hein, t'es trop teu-bé, t'sais pas c'que ça veut dire. Wesh. Et donc, l'soucis, c'est qui m'voient pas, ces cons. Personne. J'crois qu'j'suis comme une fourmi pour eux, maint'nant. En plus classe, quoi.

Du coup, ouais, ça m'fout la haine. Et puis les gens sont d'venus tellement grands, j'les r'connais même plus. A un moment, j'me viande dans un mur géant. Mais genre vraiment. J'vois pas des masses ce qu'ça peut être. Y'a du blanc, et un peu plus loin, le mur à l'air tout sombre. Et j'me tiens sur un truc un peu mou qui a la même couleur que d'la peau. Ca bouge. Merde. J'me viande comme une conne. Heureus'ment qu'personne m'a vu. 'tin quoi. C'mur est vachement moins docile qu'celui du Quartier, wesh. C'ui-là, j'l'ai r'monté, ascension sociale, plus de liasse. C'lui-ci, i'm'apportera qued, j'le sens. Mais c'est pas grave, vivant ou pas, inutile ou pas, j'vais laisser ma marque. Parce que j'suis Jackie, que je r'présente le Quartier, Las Camp. On m'oublie pas, mec. Toi-même tu sais.

J'suis tombé sur un autr' endroit tout mou. Et au-d'sus d'moi, y'a genre des grosses poutrelles noires et courbes. C'pas très stable, mais j'arrive à m'accrocher, et à m'taper d'sus, à ch'val. Et j'sors ma bombe de peinture.

L'mur blanc a l'air un peu liquide, c'est chelou. Mais la pluie m'a jamais empêché de tagger un mur. Jamais, gars. Alors j'secoue la bombe, et j'me lance…


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Susuuuu! Ca… Ca tu vois, ça marque pourquoi c'est oim la Reine!

Oh merde, il me pleut d'sus… Des gouttes géantes! Putain!

Puis il fait tout noir. Mais c'est pas le plus chiant. Y'a un énorme tremblement de truc-mou-sur-lequel-j'suis. Merde.

J'tombe…


Spoiler:
      Le bois volait en tous sens, le navire commençait à souffrir le martyr et semblait diminuer à vue d’œil tant il était assailli de toute part. Le pont principal n’était plus qu’un vaste gruyère. La panique était à son comble maintenant que le gigantesque lézard était équipé d’une sombre arme. Ishii esquivait comme un diable les attaques qui pleuvaient sur lui. Chaque esquive conduisait petit à petit à réduire encore davantage la solidité du navire. Finalement le lézard n’allait pas tarder à un être un moindre souci car, indubitablement, le bateau n’allait pas tarder à imploser et à déverser dans les eaux sombres les habitants qui avaient conduit à sa propre perte.

      C’est fort de ces conclusions que Rydd semblait plus qu’inquiet de la tournure des évènements, néanmoins aucune solution viable ne lui vint à l’esprit. C’est alors que le capitaine des étrangers passa à l’action d’une manière bien singulière. Sautant aux côtés de Rydd il s’empressa de l’attraper par les jambes et de le lancer proprement et simplement vers le lézard, source de tant de maux. Instruction fut faite de lui administrer une correction de premier ordre, de toute façon maintenant qu’il volait dans cette direction…

      Tel un boulet de canon, Steiner filait droit vers le Youbi. Celui-ci le vit bien arriver mais ne parvint pas à esquiver l’attaque. Rydd était finalement arrivé tête la première en plein milieu du visage de son ennemi verdâtre. Il retomba lourdement sur le sol et s’intéressa tout de suite à l’effet de l’attaque qu’il venait de produire. Le géant animal semblait quelque peu sonné mais pas si amoindri que cela. C’est alors qu’un rugissement furieux se fit entendre non loin du navire. Après analyse il se trouvait qu’un nouveau monstre venait de faire son apparition, compte tenu de la taille et du style très tentaculaire, il devait s’agir d’un roi des mers ou d’une chose du genre. Le nouveau venu faisait passer le youbi pour une attraction pour enfant tant il était plus large, plus grand et semblait encore plus menaçant. Aussitôt Rydd décida de copier la technique d’Ishii. Il attrapa une jambe du lézard toujours chancelant et commença à le faire tournoyer. Le début fut atroce, le tigre avait le visage aussi rouge que sa tenue d’antan et ses yeux semblaient sur le point de jaillir hors de leurs orbites à tout moment. Ses muscles se contractèrent avec fureur et bientôt le lézard commença à tournoyer sur le pont, avec la prise de vitesse le problème n’était plus de soulever mais de viser juste… Finalement la prise sur la jambe fut relâchée et le lézard fila vers le monstre marin, prit dans l’élan Rydd quant à lui fut soulevé en avant et termina sa course dans le bastingage qui céda sous le choc.

      Désormais sur le sol et prit d’un tournis de tous les diables, il ne pouvait plus réellement bouger. De plus, les derniers efforts réalisés pour faire décoller l’animal l’avaient passablement éreinté.

      -«OoOoo ce mal de crâne…»
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    Le cachalot était perdu, un peu. Il y avait cet énorme mollusque tout étrange qui combattait l'autre énorme chose, manquant à chaque geste de faire chavirer l'énorme navire. Il y avait le Blake qui déshabillait chaque pauvre soldats ennemi qu'il croisait. La Jackie et l'Adrienne qui avaient disparu. Ce prêtre qui regardait la bête immonde se morfondre, prenant à chaque geste des notes dans son calepin, comme si la bataille ne l'atteignait pas. Et le Rydd lui, qui à côté de l'Ishii, tentait de comprendre. Tentait aussi de se reprendre, la tête enfouie dans les mains et le cul sur le plancher. Et quand il releva ses yeux, leurs deux regards vinrent se perdre sur le vieillard, gesticulant en tout sens.

    « On fait quelque chose, pour lui ? »
    « Hmm... Je dois un compte à l'esclavage ; Je m'en occupe. »

    Le monstre fuma une dernière latte de cigare, fit craquer chaque phalange de ses mains et s'avança enfin vers le vieillard. Du pas décidé de celui qui veut en finir, de celui qui a tant de rage maîtrise qu'il les catapulte dans chacun de ses pas. De cette démarche si assurée que malgré les décombres, malgré l’énorme bataille, sa trajectoire se faisait plus droite qu'un I, plus certaine qu'une trajectoire de balle. Sauf que soudain, il s'arrêtta. Au milieu du chemin. Comme se rendant compte d'une chose. Une infime petite chose qui changea alors sa vie.

    « Hmm... Ça gratte. Ça fait mal, même. »

    Le cachalot se mit à gesticuler au milieu du navire, comme épris d'une puce trop affectueuse. Comme dansant la Poliaka au milieu d'un bal marin. Il dandinait ainsi, illustrant sa souffrance d'énormes cris de rage et de douleurs. De « hm » et parfois même de « Hmm... ». Et soudain, sa main perdue depuis un long moment fouarfouiller dans son œil réussi à sortir quelque chose.

    « Hmm... Une puce ? »

    Sa main à plat tenait quelque chose. Une minuscule chose pas plus grande qu'une puce. Mais plus gesticulante, et l'immonde oreille du monstre croyait entendre un fremisement de voix. Pas plus audible que les battements d'ailes d'une mouche à plusieurs dizaines de metres. Pas plus fort que les palipitations de cœur du monstre, pourtant bien énervé.

    « Hm... Je ne vois rien, mon œil. »
    « Ouech z'y va c'quoi ce truc ? »
    « Hmm ? »

    La voix se faisait de plus en plus distincte. La puce grossissait à vue d'oeil, jusqu'à se transformer en minuscule humain, puis jusqu'à ce qu'Ishii ne se doive de lacher la bête sur le sol. Et la bête, d'un coup, redevint Jackie. Jackie qui brailla. Hurla, injuria au manque de respect. Mais l'Ishii était déjà parti, lançant dans le vent « Hmm... Tu m'as rendu aveugle ».

    Sauf que ce monstre, aux yeux aveugles n'en avait cure. Il avait un compte à regler avec son passé. Et malgré sa démarche maintenant boiteuse. Malgré sa vision encore plus indistincte, il continua à dandiner toujours vers le même objectif. Et lorsqu'enfin, son immense carcasse se trouva à porté de bras et de muscle du vieillard, tout rabougri, ses mots sortirent avec la force du cœur ;

    « Tu es coupable d'esclavagisme. Que mes poings payent tes crimes »

    Le vieillard piailla. Ses mains tremblaient de peur, tentant désespérément de réussir à attraper son arme, à la pointer vers le monstre avant de tirer. Sauf que le BAM ne se fit pas, remplacé par « Clic » du type arme enraillée, trop trempée dans la flotte ou mal conçue. Au vu des autres inventions du vieillard, le monstre déduisit de la troisième hypothèse. Et son poing fracassa le crane du pauvre scientifique, trop fou et trop vieux, mais surtout, à cet instant, trop faible.

    « Tu sais pas … Tu n'sais pas ce que tu fais!!! »

    « Hmm... Je détruis le mal par le mal. »

    Et l'immonde cachalot vint de nouveau faire voler son gros poings vers la gueule du vieillard. Toutes ses phalanges étaient crispées dans une seule volonté. Faire taire l'animal.


    Dernière édition par Ishii Môsh le Lun 20 Mai 2013 - 21:50, édité 1 fois
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    Un soleil paresseux entame sa descente sur les landes brûlantes et sèches du Royaume d'Ismashung, reflétant une cuisante lumière sur les cimes dorées des hauts minarets de la capitale de la riche contrée. Un immense capitole fait ombrage à l'immense cité qui s'étant devant lui alors que l'astre solaire attaque la paroi ouest de sa structure de ses derniers rayons faiblissant. Partout, la ville s'assoupit, on range les étalages de marché, les enchères à esclaves ferment leur portes. Il en va de même pour les échoppes, les places d'artisans et les marchés de fruits et légumes. S'ouvrent plutôt les bordels, les tavernes et les repaires de criminels. Mais toutes ses choses, Al' Kanishmen y est insensible, Du haut d'une de ses plus hautes tours, il observe la ville d'un œil apaisé.

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    Le puissant commerce d'esclaves qu'il a sut mettre sur pied n'a jamais autant renforcé son économie. Un verre de vin à la main, il prend une large bouffée de l'air chaud de son royaume avant de s'en retourner à ses quartiers. Mais soudainement, sa promenade est interrompue par un page légèrement stressé qui lui vient en courant. Un escargophone en main.

    -Votre majesté! Votre majesté! C'est le Den Den d'urgence de Marcus Pillar!

    Le Maître fouet arque un sourcil et ses traits se crispent imperceptiblement à une telle annonce. Un de ses subordonnés court un danger, son commerce d'esclaves pourraient dès lors être mis en péril. D'une main fripée et charnue, il saisit le combiné et le porte à sa bouche.

    ***

    Il est résistant, le professeur, malgré tes coups, il a réussi à momentanément te semer pour s'enfuir jusque dans son bureau où il s'est saisi avec empressement d'un Den Den qu'il fait crier comme une sirène de caserne. Mais il n'a pas le temps de dire quoi que ce soit que dès lors tu lui flanques une nouvelle baffe qui l'envoie s'écraser au fond de la pièce.

    Tu te retournes vers le gastéropode qui arbore un air dur et ridé et qui demande alors, d'une voix impérieuse et hargneuse à la fois:

    -Professeur Pillar? Qui a-t-il ?! Que me vaut votre utilisation du Den Den d'urgence?!
      Le monstre à moitié atrophié fit voler son poings. Dans le vide. Et alors que ses deux énormes narines tentaient de sentir le mal, il compris que le vieillard avait fuit, lâche qu'il était. Alors ses deux énormes jambes se mirent d'un pas branlant en marche. Heurtant sur les bouts de planches éparpillées, les armes abandonnées, les rames cassées, les marches sournoises. Et enfin, il entendit cette voix reconnaissables entre toutes, toute usée par le temps, toute criarde par le stress. Le cachalot renifla de ses deux énormes narines, comme pour aspirer toute l'air de la pièces, comme pour sentir la peur, sournoise, qui se faisait une place dans la pauvre caboche du vieillard. Et le poing re-vola, à taton, presque au hasard, pour au lieu de finir sur une caboche, terminer sa course sur un Den Den. Le monstre aurait bien aimer voir les traits ridés de l'escargot, il aurait apprécié d'admirer la barbe blancharde et mettre un visage sur cette voix. Dure, teintée de surprise.


       « Professeur Pillar? Qui a-t-il ?! Que me vaut votre utilisation du Den Den d'urgence?!
      Hmm... Qui êtes vous ?
      Pillar?! Qu'avez vous fait de mon chercheur!?

      Le monstre renifla un instant. Le temps de comprendre cette étrange voix dont il ne connaissait la provenance.

      Hmm... Votre chercheur ? Vous êtes donc le roi. Où pourrions nous se rencontrer ?

      Un ange passa.

      Que je vous enfonce mon poings entre les deux yeux et vous fasse regretter vos actes.
      Quelle barbarie! Insulter ainsi le seul, l'unique, le puissant Kanishmen!!
      C'est vous qui regretterez un tel affront..!
      Mais...mais...euhm...qui êtes vous?
      Que je puisse mettre un visage et un nom sur la personne qui ose me défier!

      Hmm... Ishii. Je suis honoré de vous déclarer la guerre.

      La voix se fit plus distante. Moins claire, comme si l'étrange homme ne s’intéressait plus au Cachalot.

      Ishii, page! Un Ishii! Tu connais?
      Euhm, Ishii.... Ishii Mösh, le capitaine des Étrangers? Un homme-Poisson primé à 31 million?

      Très heureux cher monsieur. En espérant vous voir croupir au bout de ma lame dans un très proche moment
      Je vous emprisonnerai tous dans mes cirques toi et ta bande de bêtes de foire!»

      Et alors même que le cachalot s’apprêtait à répondre, le Den Den se tût dans un grand clac reconnaissable. L'Ishii voulu alors en finir avec ce navire, trouver ce vieillard qui devait se cacher quelque part, au milieux de la pièce. Son nef renifla encore une fois, dans un énorme bruit. Et alors, immobile, il sentit un danger, un éclat d'esprit. Non pas l'air qui se fissurait, ni le bruit d'un mouvement. Autre chose. Une autre chose qui ne dura qu'un moment trop court, trop infime pour éviter ce qui semblait voler vers lui. En un instant, tout son corps vacilla sur le côté, comme mû d'un instinct inconnu. Et l'instant d'après, lorsqu'il sentit une lame s'enfoncer dans son épaule. Lorsque toute la douleur remonta jusqu'à son crane pour faire bouillir son sang, ses deux énormes poings se fracassèrent sur la source.
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        La situation sur le navire commençait à se stabiliser, la majorité de l’équipage avait quitté le navire ou perdu conscience. Restait encore le problème du « savant fou » qui fut bien vite réglé par Ishii. Une distribution de coups de poing plus tard et les étrangers semblait maitres du navire. Le plus grand danger résidait maintenant dans les deux monstres qui s’affrontaient non loin et qui finiraient par soit infligés des dommages collatéraux aux deux équipages, soit attaquer directement après la fin de leurs duel. Rydd n’eut pas le temps de s’intéresser à cela car il constata qu’un des membres de l’équipage des étrangers avait été miniaturisé, Jackie était sur le visage de l’Ishii en ce moment même.

        Le temps de la distraction et le patron de l’équipage d’esclavagistes avait une nouvelle fois disparu. Une nouvelle fois l’histoire montrait que certains hommes étaient redoutablement résistant ou tout du moins parfaitement capables de fuir dès qu’une ouverture se présentait. Finalement bien que criminel, Rydd agissait selon le même mode opératoire que s’il était chasseur de primes. Il ne fut pas complexe de retrouver la trace du fuyard et rapidement il fut dessus bien vite suivit par Ishii qui remit le couvert une seconde fois. Les coups tombèrent de nouveau, Rydd jugea que sa présence n’était pas requise aux côtés du cachalot. C’est alors que son regard se posa sur le pistolet à rayon réducteur et agrandissant. Il s’en empara et analysa l’objet, un grossier curseur permettait de choisir le mode « Réduction » « Agrandission », le savant n’était pas meilleur en orthographe qu’en confection de gadget.

        Rydd chercha du regard Jackie, maintenant qu’il savait quoi chercher, mais elle avait déjà reprit sa taille normale. Imperturbable, Rydd fit tournoyer l’arme autour de son index avant de pointer le premier esclavagiste venu. Il pressa la gâchette ce qui eut pour effet de produire un rayon unidirectionnel qui toucha le gaillard de plein fouet et le miniaturisa aussitôt. Le criminel jugea donc que l'arme était en état de marche.

        Méthodiquement il se tourna vers le monstre marin, il fut surpris de voir qu’il avait déjà vaincu le lézard et qu’il se dirigeait donc vers les navires. Sans perdre son sang froid il modifia le curseur pour passer du mode Agrandission au mode Réduction. Une nouvelle fois il pointa sa cible, cette fois-ci la tâche était bien plus aisée qu’auparavant, et il tira donc rapidement. Cette fois néanmoins aucun rayon ne fut propulsé, seule une légère volute de fumée s’échappa accompagnée d’un léger bruit très similaire à un râle. Rydd posa son regard sur l’arme tout en fronçant les sourcils.

        -«Oh ! Evi-dem-ment…»

        Comme tous les hommes de sa trempe, très accoutumée aux gadgets de ce genre, Rydd s’employa à tout mettre en œuvre pour réparer l’arme. En conséquence, il appuya frénétiquement sur la gâchette en personnage qui n’aime pas qu’on lui résiste. Ainsi le revolver créa plusieurs onomatopées inédites du genre « Fuuut » « Zueeee » « Tsssseee » mais pas de rayon.

        Pendant ce temps le gigantesque monstre marin avançait inexorablement vers le navire et il était question de réduire le bestiau avant qu’il ne soit à porter de tentacule. Mais l’imperturbable Steiner se contentait d’actionner la gâchette, convaincu que c’était la seule solution.

        Et après une bonne cinquantaine d’actions, finalement, le revolver changea de bruit pour des biens plus agréables « ZoumZoum » « VrimVrim ». Convaincu que cette modification était un bon signe, Rydd ne changea pas de méthode. Et pendant ce temps le monstre marin était de plus en plus proche, à un tel point que maintenant une bonne partie des personnes encore conscientes venaient ajouter quelques cris à la scène désespérante. L’on pouvait entendre, entre autre, des « Oh MON DIEU ! » « C’EST LA FIN POU NOUSSS ! » « POUR Al'masha Khanishmen !» « AL’MASHA NOUS SAUVERA !».

        Et finalement un tentacule massif s’éleva dans les cieux, jetant l’ombre sur tout le pont. Et le bras ventousé tomba alors toujours accompagnés d’un concert de bruits hétéroclites. « Clic, clic, clic, clic » « KIIIKIIIIIIIIII » « ZOUMZOUMZOUM » « PAR LA POITRINE DE JOUVENCE » « VRIMVRIMVRIMMMMMM ». Et finalement un rayon s’échappa du revolver de Rydd et percuta le tentacule qui se réduisit rapidement.

        -«Et bien… Ce fut moins une…»


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      Oh mais non quoi ! Arrêtez d'abimer l'escalier que le brave #F9F900 essai de construire avec des corps humanoïdes fraichement prélevés chez l'habitant.

      Je n'ai que peu de notions concernant le sens des disposition humaines dans l'interaction entre individus, mais si mes données sont exact, il est en effet très impoli de s'amuser à réduire son entourage à la taille d'un insecte à l'aide de rayons verts malade très peu esthétiques. Bon, chose positif, tous les individus présent n'ont pas eu l'insolence de se réfugier sous la protection de la taille pour échapper à leur juste utilité.

      Moultes individus continuent à courir selon un schéma qui n'est pas sans rappeler deux ou trois suites mathématiques très célèbres. Trois pas sur la gauche, cinq sur la droite pour éviter la chute de planche intempestive, retour en arrière de huit mètres pour éviter l’appendice antérieur que nous dressons afin d'attraper l'impromptu, treize pas pour esquiver le gardien de 4 mètres qui approche de nous...

      Ah.

      Mon cher #F9F900, aurais-tu l'obligeance de montrer le grobillisme intrinsèque d'un cyborg de combat surentrainé en situation de conflit maritime, afin que nous apprenions à cet individu chez qui je pressens une certaine hostilité latente. Peut être est-ce parce que nous l'avons interrompu alors qu'il procédait à ses ablutions quotidiennes, ce qui expliquerait la serviette qu'il s'est enroulé autour de la tête.

      Ca ne fera pas devenir un dromadaire !

      Exact, mais je te conseille encore une fois de reconsidérer l'offre, si j'en juge par ses aspect vestimentaire, et ses cris plus qu'étranges invoquant un genre de divinité mystérieuse, il doit appartenir à une société esclavagiste qui se servent des dromadaire comme d'une monture substitue au cheval, peu adapté à une atmosphère chaude. Si le programme de simulation d'imagination est intégrée à ton processeur personnalité, essai d'imaginer cela. C-404 chevauché avec ardeur par un individu mi-nu à la peau tannée par le soleil, et donnant des coups de hanches réguliers pour compenser les soubresaut inhérent à une telle séance sportive. Qui plus est, avec du sable qui s'infiltre partout.

      C'est le rôle d'un dromadaire de se faire monter.

      C'est alors que notre combat est interrompu par la chute aussi subite que providentielle. Un des monstres concurrent précédemment cité, probablement disqualifié pour tentative de corruption du jury, eu en effet la subtile et originale idée de choir sur la nuque de notre soldat fanatique et propre.

      Quelle curiosité que cette fragilité humaine. La moindre chute d'une créature entouré de carapace et pesant, au bas mots, une centaine de kilos sur la nuque, et paf, ils ne sont plus en état de fonctionner. Et on s'étonne que certains prédicateurs forcené passent leur temps à répéter qu'un jour les machines domineront le monde et enfermeront les humains dans une autre réalité démente où les gens décalé socialement mangent des hamburger, et se réunissent autour d'ordinateurs pour raconter des histoires à d'autres gens tout aussi saugrenus.

      M'enfin, passons, et attardons nous sur ce que je me voit dans l'inspiration d'appeler, "La Chose".

      Pardonnez l'approximation.

      A en juger par sa structure, il s'agit d'un être hermaphrodite. On peut en effet remarquer que sous la couche de chitine, il y a des formes ressemblant vaguement à des appendices mammaires, mais il est aussi très aisé de remarqué, malgré les antérieurs très particuliers de "La Chose", que l'être dispose aussi d'une forte musculature, musculature que l'on prête d'ordinaire à des êtres de sexe masculin. Comme Adrienne, par exemple !

      Si je me base sur les données résiduelles, datant du dernier chargement de #8FCF3C dans ma mémoire vive, l'être n'est pas une race conventionnelle. Plutôt un mixte entre au moins deux espèces. Qui plus est, n'ayant ni hurler, ni commencer un discours sur ses plan machiavéliques de destruction du monde, je suppose que la créature n'a pas l'intention de nous attaquer tout de suite. A moins qu'il s'agisse d'une ruse aussi vile que sournoise visant à me décontenancer.

      Tu as bien dit qu'il/elle était le mixte entre deux races ?

      Oui, parfaitement, probablement le mélange d'un individu qui pourrait s'apparenter à un humain mâle, et un insecte relativement femelle pourquoi ?

      Euh non mais...

      Bon ben nous voila qui fléchissons nos genoux afin de nous placer dans une position de soumission vis-à-vis de l'être. Je précise bien, je ne suis en aucun cas partisan de cette attitude. Mais, manifestement, le copropriétaire de mon corps à l'air de n'avoir absolument rien à faire de ce que je peux opposer. Il baisse même la tête vers "La Chose". Il n'a même pas prit la peine d'étudier si l'individu est hostile ou non.

      Oh créature divine, envoyé des dieux pour apporter sur Terre leur Juste Violence...

      Marque déposée

      ...Ai la bonté de m'honorer de ta bénédiction. Utilise les pouvoir qui te permirent de devenir mi-homme, mi-bousier afin de faire de moi un dromadaire.

      Attend attend...

      Comment tu as deviné qu'il s'agissait d'un bousier ?

      Les dromadaires connaissent toutes les créatures du déserts !

      Oui mais tu n'est pas un dro...

      +Le périphérique C-404 de base doit redémarrer suite à une coupure non planifiée, veuillez patienter pendant que le système effectue une vérification des données+

      Essaie de te concentrer afin de visualiser mon corps se transformant en celui d'un dromadaire. La base de la transformation réside dans visualisation de ce en quoi tu te transforme.

      +C-404 de base est redémarré+

      Bonjour, je m'appelle C-404, relation humain/cyborg, que puis-je pour vous anéantir ?

      Au fait, j'ai déjà dit que je veux devenir un dromadaire ?
        Je m'agite en tout sens, faisant valdinguer tous les morceaux de bois et de bateau qui se trouvaient sur mon dos. J'me remets aussi sur mes jambes, enfin, mes pattes ; ces espèces de choses noires et totalement étrangères à mon corps que je ne sais plus du tout contrôler parfaitement. Le bois grince sous mon poids et je serre les dents, priant pour qu'il ne cède pas, parce que s'il cède, je traverserais probablement les autres ponts pour finir à l'eau. Dans l'eau de mer. Et ça fait pas bon ménage d'avoir un fruit du démon dans la mer. Je bouge difficilement, suffisamment pour m'apercevoir de ce que j'ai écrasé. Merde. Pas bon ça. J'ai plus qu'à prier pour que Franz ne m'en tienne pas rigueur. Ça pourrait être l'indice fatal. Lentement, je lève la tête. J'ai entendu la voix caractéristique du robot de l'équipage, C-404. C'pas le must pour m'aider, en fait, mais c'est mieux que rien. J'ai toujours eu un peu de mal avec les êtres mécaniques. Âme ? Pas âme ? Une énigme pour la foi et la religion. Dans l'ordre, on m'a jamais rien dit. Du coup, j'me suis basée sur ma propre interprétation des Écritures. Ça remonte à un certain temps, ça ; l'époque du couvent des Soeurs de la Miséricorde. Rah. Ne pas y penser. Devant moi, j'ai le robot comme je l'ai deviné. Je l'imagine un peu comme Ishii : me menaçant, ne cherchant pas à percer le voile de ma vraie nature. C'est assez surprenant, la vérité. Le v'là devant moi comme si j'étais un dieu. Les cyborgs croient en Dieu ? J'me suis jamais posé la question et c'est assez con que ça me vienne en pareille situation. Si j'me sors, j'étudierais la question. Avec C, évidemment.

        J'essaie de m'approcher. Le pont grince. J'essaie de parler, mais c'est toujours le même blocage, les mêmes désagréables sensations. Comment faire usage de la voix alors qu'on est dans un corps que l'on ne connait pas. Je ne suis plus humaine. Je suis quelque chose… d'autre. Je ne me connais pas moi-même. C'est terrible. Et j'ai beau tout tenter, aucune parole ne sort de ce qui me doit faire office de bouche. Par contre, je grogne et je fais d'autres sons pas vraiment très sympathiques. De tout côté, les gens se serrent les uns contre les autres, s'éloignant le plus possible de moi, mais les chaines ont toujours une limite. Les chaines ? Ainsi, ce sont des esclaves. Dans mon malheur, j'en viens à avoir de la pitié pour ces êtres privée de tout, privée de leur liberté. Et je pense à ces gens qui se complaisent dans l'esclavagisme, qui s'enrichissent sur le dos des plus faibles. Ça me débecte. Même moi sous cette apparence, je suis mieux lotie qu'eux. Je suis un monstre, certes, mais eux, ce sont des objets. Il y a même des enfants. Imaginer ? Imaginer des enfants objets ? Non, je ne peux pas. J'ai envie de faire quelque chose, j'ai envie de les libérer, mais tenter quelque chose les condamnerait assurément. C'est une situation horrible. Je veux les sauver, mais ils préféreront rester esclaves plutôt que d'être approché par un monstre comme moi. Sous cette forme, je te comprends, Ishii. Monster. Shishou et Iwa. C'est terrifiant de faire peur. C'est terrifiant de lire la peur dans les yeux innocents des enfants que l'on voudrait sauver. La peur de moi.

        C-404 ! Aide-moi ! Sauve-moi !


        Aucune parole. Évidemment. De toute façon, il parle sans s'adresser à moi. Toi aussi, tu m'abandonnes ? Toi aussi, tu me rejettes comme Ishii ? Les cyborgs n'ont pas de cœur en même temps. Je me serais fait des illusions de le croire. Et puis je capte les mots. Mi-homme ? Mi-animal ? J'sens l'espoir dans mon cœur étranger. Il a deviné ma nature. Il n'y a qu'un pas pour me reconnaître. Je cherche cette lueur de lucidité dans le regard métallique du cyborg, mais rien ne vient. La lumière s'éteint comme si quelque chose s'en allait. Un conflit entre les personnalités multiples de l'engin ? Le timide espoir devient ténèbres. Condamné. Je suis condamnée. Dans un élan désespéré, je me remémore les paroles de C. Mi-homme... mi-femme, au moins ! Mi-animal... mi-bousier.

        Bousier ?

        Le fruit du bousier ? La lumière se fait, d'un coup. Sublime et revigorante. En un instant, tout change. Je sais qui je suis. Je sais la nature du pouvoir qui s'est mélé à moi. Mi-femme, mi-bousier. C'est… c'est…

        C'est franchement moche !

        Et c'est vrai ! Forcément ! Les sentiments étranges de mon corps disparaissent et celui-ci est comme parcouru de picotement. Il se révèle à moi. En sachant ce que je suis devenue, j'en prends possession. Je voudrais redevenir humaine. Et j'vais le redevenir. Je lance toute ma détermination dans une bataille contre un corps que j'apprivoise. C'est très étrange. Je ne sais pas ce que je fais ni comment je le fais, mais j'agis sur mon corps et son pouvoir. Je me transforme. Je deviens moins volumineuse. Mes mains apparaissent et mon corps d'humaine prend forme. Tout ne part pas de ma seconde nature. C'est un savant mélange ; je suis une humanoïde maintenant. Une apparence humaine au moins. Genoux à terre je me relève lentement. Tout autour, les gens attendent dans le doute. La peur du semi-monstre que je suis devenue et l'absence de réaction belliqueuse. Un sourire s'étend timidement sur mon visage. Ma main passe devant mes yeux ; c'est bon de se sentir à nouveau soit. J'avance de quelques pas ; mes jambes m'obéissent plutôt bien. Le geste n'est pas parfaitement maitrisé, mais j'en suis capable. C-404 est devant moi. Un sourire pour lui.

        Merci.

        Un vrai mot. Prononcé difficilement, certes, mais bien différent des précédents grognements.

        Si tu veux anéantir… commence par… eux.


        Eux ? Les esclavagistes. Les enturbannés qui s'approchent en beuglant maintenant que je suis redevenue un peu plus humaine. Le premier s'avance sans que C puisse faire quelque chose. Alors j'agis et je frappe. J'en suis très surprise. La force de mon poing paraît décuplée et le bonhomme est littéralement projeté dans les airs, traversant toute la cale non sans avoir été défiguré à vie par l'impact de mon poing. L'espace d'un instant, les autres esclavagistes regardent le corps immobile de leur infortuné collègue. La peur se lit dans leurs yeux alors que dans mes yeux brillent de détermination. Il ne faut pas bien longtemps pour qu'on s'occupe de tous les opposants. Je manque de faire quelques gaffes en n'appréciant pas assez les caractéristiques de mon nouveau corps. Toutefois, je suis davantage efficace et je me surprends aussi à défoncer des murs de bois comme des feuilles de papier, esclavagiste en prime.

        Laissant C finir les derniers survivants, j'finis par m'approcher des esclaves qui ont pris bien soin d'éviter de se mettre au milieu des affrontements. Le plus proche est un petit garçon qui se presse contre le corps de sa mère. Les chaines de ses poignées semblent le blesser. Lentement et avec une extrême douceur, je m'approche de lui, finissant par attraper les chaines le privant de liberté. Je les tords dans mes mains et, lentement, je les tire. C'est facile comme c'est difficile. Facile pour le geste et par le pouvoir que j'ai apprivoisé. Difficile par la symbolique de ce que je vais faire. D'un coup sec, je termine mon ouvrage et les chaines de captivité tombent sur le sol. Un petit esclave… non… un petit enfant est libre. Et tous ne manquent pas une miette de ce qui vient de se passer. Une autre chaine ? Un autre coup sec et un autre libéré. La peur laisse place à l'espoir comme ma peur a laissé place à mon espoir. Je souris. Ils sourient. Ils pleurent de joie même. Les chaines tombent. Des clés sont trouvées pour accélérer la cadence. Gentiment, je pointe le doigt vers le trou par lequel je suis passée.

        Allez donc voir le soleil. Tout comme vous, il est libre.


        Et par le trou empli de l'espoir du soleil, je peux voir Franz. Un mince sourire s'étale sur son visage. Ça augure de bonnes choses.
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        Il grimpait vite, cet insecte. Et il était surtout très agile. Bondissant de parcelle de peau en parcelle de peau, il s'arrangeait pour éviter les attaques visant à se saisir de lui. Il continuait de progresser en plantant ses énormes griffes dans sa chair, ce qui agaçait le monstre. Plus le lézard avançait, plus les hurlements du titan se faisaient puissants, et plus les cieux se retrouvaient chargés de tentacules virevoltant en tous sens. Bientôt il n'y aurait plus d'échappatoire. Il était presque acculé.

        Lorsque le reptile parvint au niveau du visage de Monster, le piège se referma. Il aurait voulu atteindre les yeux de la créature, mais trop de tentacules lui barraient le chemin. Il eu beau griffer et mordre ces appendices spongieux, rien n'y fit. Bientôt il fut pris au piège, complètement pris dans l'étreinte de l'un deux, qui le serait de plus en plus fort. Laissant seulement la partie supérieur de son corps dépasser, bloquant les bras, Monster porta le lézard devant son visage pour l'observer. Il le dévisagea un instant, concentrant sa fureur, et décida qu'il était temps de lui porter le coup final.

        Malgré les vociférations du reptile, le géant approcha sa main de la tête de sa victime. Les hurlements se transformèrent en couinements, mais rien ne pouvait attendrir le monstre, au comble de sa fureur. Joignant le pouce et l'index, il mit fin au combat. D'une pichenette. Un craquement se fit entendre, et les cris stoppèrent instantanément. Le corps du reptile se détendit, celui-ci complètement assommé.

        Un brin frustré que la tête ne se soit pas envolée sous l'impact, Monster jugea que ce simple corps inerte n'était plus intéressant, et s'en débarrassa. Il le lança au loin, en direction des deux navires. La bête coula à pic, mais quelques instants plus tard quelque chose de plus petit réapparut à la surface, sur le dos. Comme un modèle réduit du reptile. Aucun intérêt pour le titan qui venait de se rappeler des navires, de son dîner et du cachalot.

        Alors le monstre s'avança. Lentement. Mais inéluctablement. Le lézard mort ou presque, il savait que plus aucune créature ne le ralentirait cette fois. Pas même cet humain qui pointait cet objet bruyant sur lui. Il ne faisait que l'agacer plus qu'autre chose. Quand il fut tout prêt du navire, les sons sortant de cet objet l'insupportait tellement qu'il n'avait plus la moindre envie de jouer avec ces humains. Autant en finir tout de suite et retourner au fond de l'océan, là où était sa place.

        Alors jaillit hors de l'eau le tentacule qui mettrait fin à tout ça. Il l'abattrait puissamment et briserait la coque en deux, avant de se nourrir des corps noyés où se débattant dans les flots tumultueux. Mais alors qu'il allait enfin tout réduire en miette, l'objet bruyant cracha quelque chose d'étrange qui heurta le tentacule, le repoussant et l'empêchant d'atteindre son funeste objectif.

        Surpris, Monster porta son regard sur celui-ci... Qui se désagrégeait petit à petit. Comme s'il était fait de particules qui s'envolaient maintenant dans les airs. Il se sentait bizarre. Comme si un vide se créait à l'intérieur même de son ventre. Comme s'il disparaissait !

        Mais à l'inverse de son corps, quelque chose faisait son apparition.


        *Ne fais pas ça, monstre !*

        *Je les tuerai ! Tous !*

        *Ne les touche pas !*

        *Mais j'ai tellement faim ! Et ces humains sont si insignifiants !*

        *Ne touche pas aux humains !*

        *Je ne veux pas penser.*

        *Disparaît !*

        *...*


        Monster ouvrit les yeux. Il était lui, enfin. Et il n'avait tué personne, il le savait. Flottant entre deux eaux, il bascula son corps endolori et rejoint à la nage le navire où les combats semblaient s'être apaisés.

        -Quel Cauchemar ! Pourvu que cette année ne continue pas comme elle a commencé...


        Dernière édition par Monster le Jeu 23 Mai 2013 - 22:32, édité 1 fois
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        Sentir de mes deux grosses narines. Subir les coups de poignards. Respirer le vent qui se tire sous les mouvements. Esquiver.

        La grande pièce toute faite de bois, le lit moelleux, minuscule, où le monstre n'aurait jamais pu s'allonger. La table basse où devait se trouver, près de tomber, une lampe à pétrole branlante. Et ses innombrables papiers. Et cet homme, presque trop vieux, qui continuait à lutter de tout son être pour la survie de son corps ridée. Son couteau avait arrêté de fendre l'air. Et tout son être, n'était concentré qu'en une énorme boule de rage et de haine contre ce monstre ; ce monstre impétueux ayant osé le défier.

        « _ Tu... Tu n'sais pas qui tu as défié...
        _ Hmm... »

        Le monstre ne bougea pas d'un muscle. Sa moustache tout épilée ne vint même pas se fendre d'une quelque mouvement. Sa bouche fermée en une grimace de concentration ne laissait passer qu'un mince filet de sang. Sa chemise entachée, déchirée, se perdait en lambeau. Un bout de tissu tombait sur le sol, tout rougi. Mais le monstre lui, les yeux fermés, ne le voyait pas. Chaque parcelle de son corps semblait se perdre, loin, sur son adversaire qu'il ne discernait que trop mal.

        Oublier la vue. Écouter l'odorat, sentir les bruits, voir le souffle... Oublier la vue.

        Le vieillard ne bougeait plus. Juste son haleine putride, d'eau salé, de médicaments, de poissons passés et de manque d'humidité. Ses mains tremblantes et ses yeux grands ouverts, presque apeurés. Il ne bougeait plus. N'osait pas, plus, trop focalisé sur cet immonde cachalot le narguant de toute sa hauteur, lui barrant la sortie de tout son poids.

        Imaginer, connaître, comprendre l'ennemi avant lui. Oui... connaître ses mouvements avant qu'il ne les pense.

        Le monstre n'avait plus de cigare aux lèvres. Il n'avait bientôt plus rien de son costume autrefois beau. Plus de lame. Plus de vue. Le monstre n'avait plus rien que cet étrange instinct. Cette oreille qui lui susurrait de curieux mots. De curieuses intuitions. A cet instant, cet infime instant, lorsqu'il senti un minuscule bruissement d'air. Plus infime encore que la première des feuilles mortes d'automne. Plus léger que les bruissements du vent d'été à travers le carreau d'une fenêtre. Cet infime instant, le Monstre cru la voir là où rien ne se voyait, là où l'esprit était roi. Là où durant une fraction de seconde l’image du vieillard, levant son canif pour viser les yeux du monstre ; apparu. Précise, presque trop, le Monstre vit la bouche ouverte de son adversaire, ses dents calleuses, presque trop noires, déformées. Il vit son regard rougit de rage. Mais cet instant aussi vite apparu, parti loin.

        Alors le monstre tendit les bras là où il avait vu le poignet de son adversaire, tordit l'étrange chose qu'il y trouva d'un geste brusque et enfonça son crane où s'était trouvé, un court instant dans son esprit, le visage de son adversaire. Faisant alors sonner la fin d'un combat.

        Lorsque le monstre mit un pied à l’extérieur, tout tremblant encore de cet étrange vision, et que son énorme bouche vint s'ouvrir dans un murmure, chaque homme l'entendit, comme un chuchotement se glissant dans l'esprit, comme un cœur s'ouvrant aux autres.

        « Hmm... Montez mes amis. Montez à bord. Et que les mécréants s'occupent du vieillard. Aujourd'hui nous avons à faire. Nous avons déclaré la guerre à un royaume. »
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        • https://www.onepiece-requiem.net/t3356-ishii-mosh
        Bon voilà qui confirme mes hypothèses, à en juger par la voix, il s'agit bien de Adrienne, qui s'était sans doute déguiser en monstre pour avoir un aspect plus agréable selon les critères idéaux de féminité. D'ailleurs, il semblerait qu'elle éprouve énormément d'affection pour sa nouvelle forme de "bousier" comme dit ce cher #F9F900, il suffit de voir, en redevenant aussi humain qu'il est possible qu'un être masculin bodybuilder le soit, Adrienne à manifestement décidé de garder une partie de son côté insecte caparaçonné à forte poitrine.

        A remarquer d'ailleurs que notre être qui est bel et bien un homme nous recommande une action d’anéantissement de quidam enturbanné. Si la notion de bonheur m'est parfaitement étrangère, je me dois de reconnaitre que je trouve l'initiative de nous donner cette instruction plutôt bonne. Après tout, ne suis-je pas un cyborg de combat à l'origine, n'est-il pas normal que...

        #F9F900, ôte moi d'un doute, pourquoi tu ne te meus pas alors qu'on t'a expressément suggérer de molester avec moult allégresse des individus substantiellement fanatisés et ayant agit contre les notions de liberté individuelles, au mépris total de la déclaration des droit du Clampin et du Pecno incapables de se défendre tout seuls, signée en 1389, par deux ou trois quidam dont mes données ont oblitéré le nom ?

        Je ne suis pas un dromadaire...

        Oui, ça je sais, mais je ne voit pas bien en quoi...

        Je veux devenir un dromadaire...

        Je vous ai déjà dit que #F9F900 étant un intéressant modèle de monomanie obsessionnelle accompagnée d'un délire atypique d'affection zoophile spécifique ?

        Toujours est-il que voyant les individus crasseux et particulièrement maigre pour des humains sortir du navire sous le regard dominateur du monstre semi-divinisé que constitue le puissant Adrienne, je me dis qu'il risque d'être compliqué de partir avec un non-dromadaire dépressif. Après tout, je suis quand même un otage, et le rôle de tout bon otage, est de rester sagement avec son preneur d'otage jusqu'à en tomber amoureux, ou éventuellement, jusqu'à ce qu'un représentant de la loi/super-héros/justicier/rançon, vienne le libéré avec bravoure et une jolie cape qui vole dans le vent.

        Il est donc pour moi temps de prendre le relais et de me réattribuer le contrôle sur mon corps.

        +procédure d'éjectage de #F9F900 enclenché+

        Plop !

        Voilà.

        Je me retrouve donc maintenant avec mon corps enfin, et prêt à me rendre sur le Bel Espoir, en bon otage obéissant, il y a tant à apprendre encore, et je...

        Il semblerait que mon calculateur de satisfaction proportionnelle me signal que cette sortie, manque d'épique, et que cela risque de provoquer une sensation de manque chez l'humain amateur d'émissions impliquant rayon d'énergie destructrice, combat viril de kung-fu, et autre Michaël Bay. Un modeste bon me ramène donc, sur le pont supérieur, où, contrairement à l'annonce de Adrienne, les soldats qui s'opposèrent aux étrangers n'éprouve manifestement pas le besoin de se battre contre nous.

        Au contraire, ils sont tous réunis autour du corps sans vie de leur dirigeant, qui ressemble à s'y méprendre à un vieux scientifique qui aurait très bien put être parmi les recrue du Turban Jaune, du temps où il existait encore. Peut-être a-t-il une carte quelconque ? mais à en juger par son état, il n'est pas des mieux placer pour me transmettre une quelconque information.

        Et je n'ai pas oublié que Chtulu m'a promis une carte de programmation contre certains services. Ainsi, j'approche du garde le plus proche, tandis que les Etrangers rentre docilement sur leur véhicule de déplacement naval. J'ai entendu dire par #000000 qu'il faut être ferme pour se faire obéir.

        J'attrape l'individu, et lui annonce sans détour que dès que son patron sera réveillé, il devra lui dire que le cyborg C-404, modèle IA ZT, numéro de prototype 4269666 est en cours de recherche. Après l'avoir humblement remercier de transmettre mon message, je lui mets, avec une fermeté qui n'eut pas fait honte à un catcheur pirate de 4 mètre de haut, un modeste coup de poing dans la partie stomacale de son anatomie.

        Je m'en retourne alors paisiblement sur le navire des Etrangers, en me permettant une dernière réplique.

        A la revoyure, les nazis !

        Toujours finir sur un poing Godwin ! Ou un point Godwin... Je ne sais jamais la différence.
            L’affrontement semblait se clore, finalement le massif poulpe semblait être un membre des étrangers. Après réflexion il n’y avait qu’un homme-poisson de cet équipage pour faire autant de tapage. Sur le pont devenu un véritable champ de ruines se trouvait pas mal d’esclaves, et quelques étrangers. Rydd contemplait la scène depuis le bastingage, il alluma un cigare et analysa l’arme qu’il avait dérobé au « savant-fou ». C’était toujours intéressant d’avoir un tel objet à disposition, les utilisations étaient illimitées. Mais les risques étaient grands, l’arme avait failli causer la perte de son créateur et il n’était pas question de commettre la même erreur. Ainsi le pistolet tomba sur le sol et le pied de Steiner vint le réduire en miette. Son air était toujours aussi ferme et glacial que d’accoutumée.

            Il était temps de recenser les éventuels blessés, une nouvelle fois Rydd s’intéressa en premier lieu aux étrangers. C’était pour lui une sensation nouvelle que d’avoir des personnes sur qui se reposer mais aussi pour lesquelles ont s’inquiétait. Manifestement plus de peur que de mal pour la majorité de l’équipage qui était parvenu à mettre au pas ce navire ennemi sans trop de problèmes. Certes la manière était brouillonne, désordonnée, mais c’était peut être là toute la subtilité et la force de cet équipage de brimés.

            Malheureusement une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, et le cachalot se trouvait dans la situation du gaillard qui va mettre les pieds dans le plat. En effet alors que Rydd s’approchait, l’homme poisson était en grande conversation par le biais d’un den den mushi. Quelques bribes atteignirent les oreilles du blond qui, au regard du ton, comprit vite que l’on été pas sur la base d’une discussion purement courtoise. Et en effet, lorsque l’échange fut clos, l’Ishii se releva et lança une sentence mystérieuse dont il avait le secret. Enfin, du mystère il y en avait certes, mais il y avait également une information claire et précise.

            -«Aujourd’hui, nous avons déclaré la guerre à un royaume…»

            Rien que cela ? pensa Rydd. Un royaume ? Si l’on en jugeait par le décor ambiant, il ne faisait pas bon laisser des étrangers s’amuser sur un navire. Mais qu’en était il pour un Royaume tout entier ?! Cela pouvait être une catastrophe, seule question à cela, catastrophe pour qui ? A cela Rydd avait bien une idée, il se contenta de tirer une bouffée de cigare, de souffler dans les airs et d’afficher un léger sourire à destination de l’Ishii.

            -«Et qu’ils tremblent devant la marche des brimés.»

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