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Monde de brutes et de pauvres.

Shell Town… Encore une ville de pauvre tout ça… Sur toutes les escales que j’avais faites jusqu’à présent, il n y en avait pas une seule qui ait su relever le niveau. Regardez-moi ces bâtiments, ils ont l’air si…si… ordinaires… Voir les civils se plaire dans cette médiocrité et vivre sans aucune classe, voilà une chose que je ne comprendrais jamais. Et dire qu’actuellement je ne vaux pas mieux que ces humains bas-de-gamme. Pouvez-vous comprendre la frustration d’appartenir à un rang que l’on méprise tant ? Non ? C’est bien ce que je pensais. Pire encore, je me devais de jouer au mendiant à certaines occasions. J’étais décidément tombé bien bas. Un jour, oui, un jour, je saurais m’élever de nouveau au dessus d’eux.

Heureusement, je n’aurais pas à rester dans cet environnement miséreux bien longtemps, juste le temps que le bateau marchand me transportant reparte pour la prochaine île. En attendant, il me fallait trouver l’hospitalité auprès de gens pour me nourrir, j’avais jusque-là réussi à échapper à cet embarras en me servant dans les réserves du bateau mais aujourd’hui, je n’en avais pas trouvé l’occasion. Je m’avançais devant le premier bar qui s’offrait à moi. Et, peu importe l’île sur laquelle je me trouve, je crois bien détester ces bars. L’endroit empestait d’effluves d’alcools, encore s’ils étaient de bonne qualité… Et ce plancher, ces murs… Tout le monde ne peut pas s’offrir du bois d’Ebène je suppose. Mieux vaut que je n y prête pas trop attention où cela risque de me couper l’appétit. Je m’avance vers celui qui ressemble au propriétaire. Un vieux type à la barbe mal rasée, ne m’en demandez pas plus, pour moi, tout le monde se ressemble.

« Euh… Bonjour m’sieur… Hum… Excusez-moi… O…Oserais-je vous demander l’hospitalité et me voir offrir un bon repas s’il vous plaît ? Je… Je n’ai pas d’argent et… »
« Ha ha, y a pas de problème mon ptit, comment j’pourrais dire non devant ces grands yeux ? Dis moi, tu parles très bien pour ton âge. »

Bien sûr, pas comme vous simple paysans, moi, au moins, j’ai reçu un minimum d’éducation.

« Hé hé. Merci. »

Je me pose à une table dans un coin. Le regard des gens m’insupporte, je préfère être à l’écart. Le bon m’sieur me rapporte une assiette bien garnie… Face à moi de la nourriture qui ne demandait qu’à être avalée pour être vomi par la suite. Et, en mauvais serveur qu’il était, le barman avait posé un doigt dans mon assiette en me servant, je ne pouvais plus toucher à la partie droite de mon assiette désormais. Comment la nourriture avait-elle été préparée ? L’état de la cuisine ? Et cet air empli de la transpiration des hommes qui risquait de « contaminer » ma nourriture si ce n’est déjà fait.. Non, c’est hors de question.

« Je… Je ne mangerais pas. »
« Hm ? Pardon ? Est-ce que ce n’est pas à ton goût ? »
« Comment cela pourrait-il être à mon goût ?! Même mon chien avait des repas plus gastronomique que ça ! Et sa niche était plus propre et plus grande que votre établissement ! »

Ce n’était pas une colère que je laissais exploser, non, un enfant de la haute noblesse tel que moi, même dans ces conditions, savait tout de même rester fier, il s’agissait plutôt d’une réponse face à un manque de respect. Tandis que je renversais de la table les immondices m’ayant étés servis (Avec prestance malgré tout), je tournais le dos au gérant avant de me diriger vers la sortie.

« Hé, minute ptit gars. »

Je me retournais pour voir que le bon monsieur comptait désormais deux hommes avec lui, visiblement, ils n’avaient pas l’air content… Etait-ce les insultes ? Le gâchis de nourriture ? Les assiettes cassées ? Bah, ce n’est même pas de la porcelaine. Ca me rappelle le bon vieux temps, quand moi aussi j’avais une dizaine de gardes du corps. Hmm… Pas bon tout ça, habituellement, je ne gâche pas ma couverture de gentil garçon. D’un pas pressé, je me retourne de nouveau avant de mettre les voiles en courant. Moi, un être ayant du sang de noble coulant dans mes veines me faisant poursuivre comme un criminel ? Tss, sale journée.

Je n’avais pas l’endurance nécessaire ni même la rapidité pour les semer. Je n’avais d’autre choix que de recourir à la confrontation directe. Non, pas moi, quelqu’un d’autre allait faire cette confrontation pour moi bien entendu. Cet homme là, plutôt musclé, l’air mystérieux, tout de l’archétype de l’incroyable combattant que personne ne connaît. Il n’oserait pas refuser d'aider un mignon petit garçon sans défense, si ? Rapidement, je l’attrapa par la manche avant de me cacher derrière son dos… Erk, j’ai touché un pauvre.

« M’sieur ! M’sieur ! Aidez-moi ! Y a… Y a des sales types qui me poursuivent ! J’ai peur, sauvez moi ! »

Hm ? Mon langage ? Eh bien, tant qu’à être un pauvre paysan, autant profiter du peu d’avantage disponible, à savoir l’usage d’un langage limité. Plus besoin de faire dans la finesse si ?
    Qu'est-ce que j'fous ici? Le même que d'hab'. L'histoire commence avec une rixe, et un verre, pas nécessairement dans c't'ordre là. Elle s'poursuit avec moi qu'on course, ou qui course, j'sais plus. La suite? Simple, connue. Échange de pains, coups et blessures, et son légitime Run Away, via barquette flottante, dans les cales s'il vous plait. Un bateau navigue, et moi j'échoue dans un nouveau terrain de jeu. Et comme on change pas une équipe qui gagne...

    Me balade donc, les mains dans les poches, à la recherche d'un mauvais coup à taper. Le truc, c'est qu'ici, on est plutôt adepte d'la bonne conduite. Entre les gens qui pue la bien penserie et les bises qu'ils claquent aux marines en patrouille, on peut dire que Shell Town aime sa police et son ordre. Je suis un castard moi, mais j'sais sentir un piège à cons. Et j'suis en plein là. Pourtant ma gueule de bois continue de taper, et le manque se fait de plus en plus sentir. Je deviens mauvais. Comme si j'avais b'soin d'ça. Et les r'gards suspicieux qui me bercent ne laisse pas entendre de rapine facile... Je n'aime pas cet endroit.

    Les rues défilent, et j'ai d'plus en plus une sale gueule. Mon humeur d'vient dangereuse, vicié. Ce qui m'empêche pas de r'marquer les patrouilles de marines qui me suivent périodiquement. Ils doivent appeler ça de la prévention, j'dirais plutôt harcèlement. Quoi? On peut pas être un joyeux malandrin ancré dans l'vagabondage sans qu'on nous fiche comme sourve de problèmes. Non apparemment. Et j'peux pas leurs donner tort. Mais eux savent pas ça. Ils suivent leurs clichés. C'est mal. N'empêche, je les perds à chaque fois. J'ai l'expérience des allées sombres. Du camouflages urbains. alors j'm'amuse à les balader, jusqu'à c'qu'à nouveau, dans ma tête le manque tape. Dès lors je les sème, fatigué. Sortant d'un d'ssous d'porche où j'avais pris cachette, je tombe enfin sur un élément concluant. Face à moi, une terrasse. Des gens au table, un homme surtout. Je le vois qui trépigne. Qui gigote. Ca va pas manquer. Le type doit pisser, c'est clair. Ma mire se fait brillante. En attente. Il se lève, enfin, se dirige vers la taverne, laissant sans surveillance autre qu'celle des bons samaritains, sa bouteille pleine. Enfin. Une oasis. J'avance. Au taquet, prêt à bondir. 3.. 2.. 1...

    M’sieur ! M’sieur ! Aidez-moi ! Y a… Y a des sales types qui me poursuivent ! J’ai peur, sauvez moi !

    Didjû! Nom d'une rosse! V'là t'y pas qu'une p'tite crotte de chiard pleurnichard vient d'atterrir dans mes pattes. Le gosse m’agrippe, comme si j'étais sa mère. J'le mire, j'mire les gus qui le course, je mire la table. NON! Le gus est r'venu des chiottes, se rassied tranquillement... Pas moyen de lui tirer sa tise, à moins que... non je vais pas tuer un gus pour un bouteille. J'ai envie mais... tranquille Jack. Tranquille. Trouve un plan B. Tire parti de la situation. Par exemple... rackette l'enfant! En voila une idée qu'elle est bonne. Ni une ni deux, je tourne la gueule vers le rat au grandes mires.

    Combien?

    Il fait une drôle de gueule. Je répète.

    Je bosse pas gratuit le nain. Combien pour qu'j'empêche ces honnêtes hommes de te rosser ta petite tronche de sac à pisse? 
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    Mince, voilà bien quelque chose à laquelle je ne m’attendais pas. Peut-être était-ce trop demandé que des pauvres aient au moins une bonté d'esprit pour aider un jeune enfant en détresse. D’autant plus étrange que ma douce apparence ne l’ait pas attendri. Ma foi, il fallait s y attendre venant de clochards. Du coup, je m’étais salie les mains pour rien, la belle affaire. Habituellement, je lui aurais bien donné de l’argent pour ce genre de services mais en ce moment, j’étais plutôt à sec il fallait dire. En fait, j’avais bien envie de jouer la carte du mensonge mais cet homme s’était pris pour ce qu’il n’était pas. Oser m’insulter, moi ? Quand JE demande quelque chose, j’exige qu’il en soit ainsi. Reste calme, calme j'ai dit… Je prenais sur moi, de manière générale je m'irrite facilement, mais c'est bon, j'avais appris à prendre sur moi, je ne suis pas un sauvage. Je soupirais légèrement par dédain et finalement lui sourit, ne suis-je donc pas adorable ? Si si, regarde bien !

    « La fierté d’effectuer une bonne action ne suffit pas ? D’accord, j’t'en donne 1 berryz alors, c’que j’peux être généreux des fois hé hé. Ok ? Merci, c’est trop gentil ! »

    C’est que tu n’as pas le choix mon bonhomme. Rapidement, je sortis de ma poche un pinceau déjà imbibé de peinture rouge avant de dessiner avec une extrême rapidité le symbole d’une cible sur le torse du vagabond. Tant pis pour ses vêtements, de toute manière ce devait sûrement être du synthétique.

    « Color Trap : Le rouge du Taureau. »
    « Hé le mioche, on a deux trois trucs à te di… hein ? »

    L'un des gardes du gérant s'approche prêt à m'attraper par le col. Mais comme par magie, celui-ci vint plutôt attraper celui de l'inconnu. Il en était de même pour les tentatives d'attaques qui suivirent. Allez ! Tous sur lui ! Frappez le, battez-le à mort ! Enfin, si vous y arrivez, pour être franc j’en doute un peu. Mais ça allait sûrement le faire réagir. J’étais seulement à quelques pas d’eux mais leurs poings étaient irrémédiablement attirés sur le bon monsieur. Si tu veux pas me défendre, tu te défendras bien toi-même non ? Hmm… C’un peu mou tout ça, réfléchissez-pas à ce qui se passe ! Attaquez bon sang ! Même ça vous êtes pas fichu de le faire correctement !

    « Quoi encore ?! Même pas capable de me viser correctement ? Bah, nul en cuisine, nul en service, nul en tant qu’homme… Ah si ! Tu es bon à rien ! »

    Oui je sais, y a mieux comme provocation, mais j’ai une excuse, chuis un gamin et je suis temporairement pauvre, je peux me le permettre. Mais fallait que je trouve un truc pour le faire réagir, et visiblement ça à quand même fait son effet, enfin il s'était décidé à vouloir me donner une bonne claque et donc frapper ce nouveau bouc-émissaire fait maison !
    Ah, faut que je sorte le Berryz, un grand homme tient toujours ses promesses. Ce gars n'allait pas perdre, je le sentais.
    En tout cas, je me sentais beaucoup mieux, ca faisait longtemps que je ne m'étais pas comporté en tant que moi-même. Je me tenais juste là, souriant, en train de faire un signe de la main tout en souriant au vieux clochard empestant l'alcool, faut bien l'encourager quand même. Ah mince, je redeviens hypocrite. Hmm, quoi que, c'est une bonne qualité l'hypocrisie.


    Dernière édition par Eriko le Jeu 11 Juil 2013 - 6:55, édité 2 fois
      Sale Gosse. Autant pourri que gâté. J'sniffe le vice, en son sein. Une ch'tite crapule? Non, trop léger. Juste un crasse. Un être mauvais. Haut comme trois pommes, avec le sourire de l'innocence. Dang'reux. Et compètent. Y semble. J'sais pas par quel entourloupe il a fait son tour de magie, mais c'est efficace. Les gus qui le coursaient s'en prennent à moi, et ils ont l'air d'êt'les premiers étonnés. On sent le doute dans leurs gestes, mais le mioche en refout une couche et les voilà qui s'échauffent. Moi, je n'ai pas de temps pour ces enfantillages. Je dois boire.

      Une claque au niveau de l'oreille vient en calmer un, suivie d'sa p'tite soeur, droit sur le pif. Le mecton vole. Un coup d'coude, suivi d'un genou qui vise les fondements, une dernière rosse du bout du pied. Ils sont à terre et moi, j'suis pas impressionné. Je me tourne vers la petite crevure. Il me mire, fier de lui, tout en me tendant un berry. Le pire, c'est qu'j'crois même pas qu'ce soit du foutage de gueule. Il a l'air à l'aise avec ça, s'gausse, comme s'il v'nait en sauveur. J'le cognerais bien. Mais j'me retiens. Pas les enfants... Non lui en est pas un. Justement. Avec son talent, il est... rentable. J'l'osculte, d'bas en haut, 'stoire de comprendre son truc. Un fruit du démon? Peut-être. C'est là qu'j'remarque la cible rouge sur mes fringues. Je frotte. On dirait d'la peinture. J'relève la gueule.

      Petit, faut qu'on s'explique.

      L'est circonspect. Trop tard. Sans prévenir, j'l'agrippe par le collet. Puis, l'ceinturant comme un ballot d'paille j'déguerpie. Run Away, loin loin. Jamais rester sur les lieux des frasques, première règle du casseur. Après "toujours frapper en premier". Puis d'autres règles aussi. 'Fin soit, c'est important donc. En deux temps, trois élan, on se retrouve sur des toits, à l'abri des regards, puis haut aussi. J'le lâche à peine qu'y s'libère d'mon étreinte. Le gosse est agile, gaffe. J'le mire, tandis qu'il constate l'endroit et son manque d'issue.

      J'vais t'poser des questions. Ta santé dépend d'tes réponses. Pas de salades. Alors, première question: comment t'as fait c'truc?

      En espérant qu'le mioche diabolique coopère au moins un peu. Un "gamin" comme ça, ça sonne à mon oreille comme un gros paquet de fric. Et donc de gnôle.
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      Bon, là encore, tout ne s’était pas déroulé comme je l’avais prévu… Certes, j’avais échappé à un problème, mais tout ça pour me retrouver face à un plus gros. J’avais peut-être un peu trop sous estimé ce sale clochard… Faut dire que j’aurais pas cru qu’il me séquestrerait au dessus des toits. Dire que j’avais élaboré un plan après la bagarre et qu’au final je ne pouvais pas le mettre à exécution. Qu’il contrecarre mes plans était presque comme admettre la défaite. Et je n’aimais décidément pas croire qu’un génie de mon acabit ne suive pas face à celui d’une grosse brute vulgaire sans élégance moche comme un pou qui réfléchit avec ses poings plutôt qu’autre chose.

      Calme, pas de panique… C’était un peu dur de le rester, je ne pouvais m’empêcher de penser que les germes de cet homme avaient été en contact avec mon humble personne. Un peu plus et on me croirait presque comme un maniaque de la propreté. Faut dire que ce gars là était une belle tâche inscrite sur cette terre. Etant en position de faiblesse, je n’avais d’autres choix que de subir son interrogatoire. Même dans cette situation, je me devais de rester fier, ne pas montrer la moindre émotion de faiblesse dans ma voix. Il fallait lui montrer ce qu’était la prestance et la dignité d’un noble.

      « Color Trap. Un genre de peinture de l’hypnose. »
      *J’espère que c’est assez clair comme réponse ? Même si ça m’étonnerait pas que même là tu ne comprennes pas. Ah attends… Ptet que je devrais t’expliquer c’quoi l’hypnose avant.*


      C’est ce que j’aurais bien voulu lui dire, mais mieux valait pas faire le malin pour l’instant. Ce genre de gars ne savaient pas comment tenir une conversation.

      « Question suivante ? »
      *Non pas que ta compagnie soit désagréable, mais presque.*
      « Quoi que, peut-être préférerais-tu une petite démonstration ? »


      Je préférais assurer mes arrières, quoi s’il pensait que mon explication était un mensonge ? Je voulu sortir de ma poche un pinceau mais avant de pouvoir le sortir, le voilà qu’il me sortait un regard effrayant. De suite, j’avais stoppé mon geste, il avait peut-être cru que je tenterais de m’en sortir en lui jouant un sale tour. C’est qu’il a pas tort, j’aurais bien voulu lui lancer un color trap et le faire s’agenouiller devant moi. Bref, mieux valait couper court à cette démo. En plus, voir son visage s’enlaidir davantage avec son air menaçant me dégoûtait.

      « D’accord. Et pourquoi tu tiens à savoir cela ? Je te le dis de suite, je ne peux pas tout faire. »
      *Manquerais plus que tu t’serves de moi. Un color trap et t’es fichu le clochard. Juste un. J’réussirais bien à trouver un moment où te l’coller. J’compte bien te donner la monnaie de ta pièce… Ah nan, j’t’ai déjà donné un Berry…*


      J’étais confiant, pas trop de risques à avoir, pas de peur non plus. Garder mes pensées pour moi pour l’instant et d’éviter que ça ne sorte tout seul. Attendre qu’il en ait fini avec moi. Qu’il parte. Et puis sans s’en rendre compte, il pourrait bien tomber amoureux du marchand de poisson du port avec lequel il vivrait d’amour et d’eau fraîche. Ha ha, bien un slogan de pauvre ça.
        Color trap? Color trap... C'est quoi? Ca sonne comme un nom de mauvais bar. Ou une sorte de saudwich. Enfin. C'est pas un fruit du démon. Info' importante, puis utile aussi. J'préfère savoir à quoi m'attendre, parce que le gamin, j'lui fais pas confiance, pas pour un sou. Mais c'est la base des affaires ça. Un autre truc: le gosse est fauché. Ça se lit comme le nez au milieu de la figure. J'ai assez cavaler la galère que pour la sentir, même sur un bout d'ongle. C'est la corde à faire jouée.

        Ca te dit de te faire du fric?


        Il me mire, et j'lis le vice dans son absente iris. Un zeste de supériorité traine dans la pupille. La main est au taquet, je le soupçonne d'envisager une utilisation fourbasse de son pinceau (et je parle littéralement). S'il tente, je lui casserai les doigts. Ca lui fera les pieds. Mais en ce moment, ce qui m'occupe, c'est d'le convaincre. Il faut l'appater. J'allume une tige. Lui en propose une. Il refuse. Ca m'énerve. Suis toujours en manque, le besoin de tise se fait sentir, et j'ai l'humeur mauvaise, à fleur de peau.

        T'peux rendre les gens cons c'est ça? J'ai vu le sigle. Sur les vêtements de l'autre... Quand y m'a attaqué. Le con...

        La moue sur le visage du gosse se fait blasée. Je l'emmerde. Mais il sait pas encore à quel point j'peux pousser.

        Tu peux probablement faire d'autre chose... J'te propose: on fait un tour dans un commerce, pour voir c'qu'on peut tirer au péons d'ici. Si ça colle, on monte un truc plus gros. Tu fais ton truc, et je veille à c'que personne t'ébouriffe les ch'veux. Et le fric tombera. C'est l'genre de proposition qu'on refuse pas, si?

        Non.
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        Décidément, ce gars là ne cessait de me surprendre. Et malheureusement, cela sous entendait qu’il ne voudrait sûrement pas me laisser partir. Me faire de l’argent ? Proposition certes intéressante, mais pour qui me prenait-il ? Est-ce que mon manque d’argent était si apparent ? Avais-je déjà vécu si longtemps dans la misère qu’il pouvait voir que je faisais partie des siens ? Hé bien, il fallait dire que ma capacité d’adaptation était sans égale mais là, j’en prenais un coup.
        Mais ce n'était pas une raison suffisante pour que ma personne n’en vienne au vol et que j’en vienne à me comporter comme un criminel. Si je venais à me faire attraper, mon honneur et mon image en serait salie. Surtout que je prenais le plus gros du travail en fin de compte. Est-ce qu’il m’avait pris pour une poire ? Cela dit, il n’avait pas trop l’air de se rendre compte que je n'étais qu’un enfant. Depuis quand on propose aux petits de fumer ? Toute manière, hors de question que je prenne quoi que ce soit de sa part.

        Malgré tout, j'hésitais... Je réfléchi une minute... Je ne savais pas à quoi il pensait, quelle était son idée. Il fallait que j’en sache plus. J’le fixais un instant, mince il est vraiment laid quand même, ah non, fallait pas que je m'égare. Mais j’pouvais décemment pas lui faire confiance. Un coup de poignard dans le dos peut si vite arriver, et ce, dans tous les sens du terme. Je devais m’assurer qu’il prenne sa part de responsabilité.

        « D’accord, j’accepte. Mais hors de question qu’on m’assimile à un criminel comme... toi. Donc assure toi de pas laisser de témoin ou qu’on se fasse pas attraper. »
        *Ou encore de tout prendre pour ta pomme.*


        Il ne s’agissait que d’une collaboration, n’allez surtout pas croire autre chose. De toute manière, je doutais sur ma possibilité à refuser, au risque de voir ma santé en danger. D’ailleurs, agir de la sorte ne ferait pas de moi un voleur ou un criminel puisque, en un sens, il m y obligeais. Ici, l’important était de ne pas se faire labelliser comme tel. Tant que je n'étais pas pris la main dans le sac, tout était bon. Fallait juste que l’autre crapule joue bien le jeu.
        D’ailleurs j’avais pu voir ce léger regard satisfait dans ses yeux. Sans demander, le voila qui me portait de nouveaux comme un sac à patates (de haute qualité vu qu’il s’agissait de moi) et en un rien de temps, nous atterrîmes proche de la rue commerçante. En qualité, on pourra lui trouver de bonnes aptitudes physiques au moins. Rapidement, je m’agitais afin qu’il me remette a terre. Il pue, il est sale. J’voulais éviter d’être trop en contact avec cette chose. Tandis que je regardais les alentours de la rue, j’en profitais pour lui poser les dernières questions.

        « Qu’est ce que tu as l’intention de faire ? Combien tu comptes te faire ? »
        *Oui car, quitte à travailler, je préfère pas le faire pour des cacahuètes.*
        « D’ailleurs, c’est quoi ton nom ? »


        Ça pouvait toujours servir. Quant à moi, inutile de lui révéler le mien, de toute manière j'étais à peu près sur qu’il s’en ficherait. En tout cas, vu la situation dans laquelle j'étais, le mieux était de profiter de toutes les opportunités qui s’offraient à moi.
          J'ai ma p'tite idée...

          ---

          Nous y voila. Une petite marche, tranquille, au milieu de la foule de Shell Town, et nous arrivons. Une p'tite marche, avec son lot de regards en biais. J'fais pas confiance au gosse. Son âme est noir, j'peux l'sentir. C't'une sale bête dans un gentil corps. Et pas b'soin d'être une lumière pour piger qu'à la première inattention, il fera tout ce qu'il faut pour me la mettre profond. J'reste sur mes gardes, sans oublier: l'gosse est une mine d'or potentiel.

          Nous arrivons donc. Quelle paire on fait. Lui et ses trois c'rises de hauteur, moi et ma gueule de casseur. On arrive donc, à l'objectif. Devant nous, les portes du zoo. Oui, le zoo. C'est là qu'on va jouer. Ce s'ra l'départ de tout, si ça s'passe bien. J'ai plusieurs idées, quelques bonnes, pour faire d'ce premier mouvement l'étincelle d'une réaction en chaine. On arrive au guichet. Bonjour, bonjour, qu'on dit, bouche en coeur, à la caisse. Enfin... la bouche en coeur disparait quand l'gus lève ses yeux vers moi. J'ai pas la tronche de l'endroit, il le sent, il le sait. Mais peut importe, je paie deux biais. Oui, oui, j'les paie. Et lance un r'gard au mioche. Y s'tient tranquille, pour l'instant. Formante probablement son prochain mauvais coup. Alors qu'on entre, son dédain lui fait cracher quelques mots. J'réponds comme si d'rien.

          On va vers les cages des grosses bêtes.


          Yep, les gros bestiaux. Rien d'tel que c'genre d'créatures pour foutre un brin pas possible. C'est pour ça qu'bestiaux, ça rime avec chaos. Le tout, c'est d'les sortir. Hop, libérer d'ça cage, ça peut courir partout, sans logique. De quoi attirer l'attention d'tout marine honorable, prêt à s'fatiguer pour sauver du brave gens. Et quand l'marine sauve du péons, y surveille pas les banques...
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          Sérieusement… Un zoo ? C’est ça sa mine d’or ? La seule chose qui puisse rapporter ici c’est sans doute la fourrure des bestiaux mais cela m’étonnerais que ce soit la raison de notre venue ici. Je ne sais absolument pas ce qu’il mijote, et ce flou a tendance à m’irriter un peu. Peut-être que là encore c’était trop espérer que de penser que ce type avait assez de fluide d’intelligence dans sa cervelle. C’un pauvre, bien sûr qu’il est bête.

          Je sentais des regards se tourner vers nous… Enfin lui surtout. Moi, j’avais le profil de la clientèle au moins. Il aurait peut-être pu trouver un meilleur endroit. Je regarde les animaux en cage. J’me dis que le clochard aurait bien sa place dans l’une d’elle. On continu de marcher, jusqu’à ce qu’il me dise qu’on se dirige vers les grosses bêtes. On est face à de gros félin, un lion, plus loin un tigre… Oh, un serpin aussi. Bref, on avait de loin dépassé les Piglions et les belafes de tout à l’heure. Un jour il lui en faudrait un, qui soit bien dressé. Tout bon noble doit avoir un animal majestueux comme compagnon.

          On se pose dans un coin, là où il n y a que peu de monde. Mes seules indications étaient de les faire sortir de là et de créer la panique… Génial ! Y avait pas plus précis ? Non non, y a pas de color trap pour détruire les cages, c’était pas de la magie… Au final, c’est même à lui de découvrir comment faire ? D’ailleurs quel était le but derrière tout ça ? Et puis même, c’était dangereux pour eux aussi. Quoi si un des fauves venaient à sauter sur eux ? Il a beau se croire fort, on abat pas un animal sauvage comme ça à mains nues ! Raah… Il a intérêt à être sûr de son coup… De toute manière, si tout se passe mal, il peut toujours se servir du chaos pour s’enfuir. Oui, c’était pas une bête idée ça. Qu’est-ce qu’on ferait pas pour de l’argent tout de même.

          « Bon… J’peux toujours essayer… »

          Je déposais alors un color trap rouge sur les cages, dans des coins précis, pas trop visible du public et même si on les voyait, les gens n y feront sûrement pas attention, après tout, c’était tout comme un gribouillage. Je répétais l’opération sur les autres cages. Pas trop, juste celle avec les gros fauves. Puis, je faisais signe à l’autre de me suivre, on approchait devant l’enclos des éléphants. Grosse bête que voilà. Calme, pacifique, mangeant tranquillement les bananes et feuilles mis à sa disposition. Les gens peu craintif, on a visiblement bien pris soin de lui et dressé convenablement. Mais les animaux étaient tellement simples à manipuler. Je sors mon pinceau, la brute me fixe, prêt à réagir au moindre geste louche de ma part si je venais à retourner mon arme contre lui. Voilà un color trap que je n’avais pas pour habitude d’user.

          « Color trap : Orange de la colère »

          Mon symbole se fixe sur l’éléphant. Et soudainement, les yeux de l’animal se veulent plus menaçant, lui qui d’habitude si calme se voyait pris de colère, d’énervement. Dans son cri si particulier, celui-ci se mot à foncer sur la barrière séparant l’animal des civils. Devant les assauts répétés et la puissance de la bête, celle-ci eut vite fait de s’écraser sous son poids. Et tandis que le duo s’éloigna, l’animal chargea sur les cages marquées par le color trap rouge. Inutile de dire que la panique avait capturé le cœur des civils. Tour à tout, chacune des cages tombaient et leurs contenus se libéraient.

          « Colorless Trap. »

          L’éléphant n’est pas trop loin de nous, alors j’en profite pour lui ôter son color trap. Un éléphant paniqué c’est encore mieux qu’un éléphant en colère. Et puis par mesure de sécurité, mieux valait effacer les preuves… J’aurais adoré voir l’éléphant se faire dévorer par ses collègues du zoo mais maintenant que le chaos était posé, l’autre brute m’embarqua pour la suite de son plan. Mince, il veut pas que je me fasse la malle lui. Est-ce que je suis si agréable à porter ou quoi ? Et puis où est-ce qu’on va d’abord ? Arf, on entend quelques marines venir. Espérons qu’il ne remarque pas les deux suspects s’enfuir… Quoi que de la manière dont il me trimballe, j’pense que je peux jouer la carte de l’otage au cas où.

          « Oh oh… Hééé lâche moiii ! »

          Pas bon du tout ça. Un gros fauve, une ligre se dresse devant nous la bave dégoulinante, dieu sait que j’avais pas envie de finir dans son estomac… Je l’avais dit que c’était pas un bon plan ! Je le savais que ça allait être dangereux ! Qu’est-ce qu’on est sensé faire contre ça hein ? Poser un color trap sur une cible aussi agile c’était pas si facile !

          « Lâche-moi ou on va finir dévoré tous les deux ! Si j’arrive à lui poser un color trap peut-être qu’on pourra s’en sortir ! Alors pose moi et distrait-le ! »