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| Elvis. | Trinita
Feuille de personnage Dorikis: 4358 Popularité: 148 Intégrité: 106
| Sam 29 Juin - 21:23 | |
| Quand je suis né, il faisait beau à c'qu'on m'a dit C'était pas loin de midi, j'ai souri à la vie Elle aurait pu être belle, elle aurait pu être heureuse Mais son prix est tel que la tombe de ma mère on creuse
Fils de malheur et de mon père, cet auguste tyran Qui rate mes anniversaires, la flibuste aidant Je grandis seul, je grandis vite et je serre les dents Pourtant ce coeur qui palpite, c'est celui d'un enfant
Il apprend à survivre les pieds dans la fange Ses rêves il ne peut les suivre, alors il pille les granges On me dit que j'ai ça dans l'sang, que ça me perdra, Moi qui ne souhaite qu'écrire mes chants, on me pendra
La vie me brûle par les deux bouts, me grille comme une tige Jusqu'à ce rayon d'soleil fou, qui brille pour mes quinze piges T'es arrivée, avec ton vieux, sans prévenir, un beau jour J'ai plongé dans tes grands yeux, j'y ai trouvé l'amour.
Tu m'as vu et je t'ai plu, je sais pas trop pourquoi Ma sale gueule de gosse des rues, gosse sans foi ni loi Toi t'es belle, moi j'suis moche, toi t'es douce, moi j'suis gauche Mais tu m'as embrassé, alors ceux qui t'emmerdent jles fauche
Toi tu voles, moi je rampe, écrasé par mon poids Hirondelle tu es venue, te poser près de moi Ta vie elle est pas rose, mais tu prétends que si Tu endures, lèvres closes et quand j'aboie, tu souris
Mais moi j'n'ai pas ton calme, j'suis fusion, j'suis passion Et j'sais que ton vieux qui s'came, passe sur toi, ses pulsions Ton visage vire au bleu un jour où il cogne trop fort C'coup-ci, c'en est trop, il verra pas l'aurore
L'enfoiré fait moins l'fier quand ma lame le cloue au mur J'retourne à toi, doux amour, presque en larmes et murmure : " Bientôt, l'alarme, fuyons avant que le jour naisse, pour toi j'ai pris les armes, tu es libre, Princesse ".
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| | | | | Trinita
Feuille de personnage Dorikis: 4358 Popularité: 148 Intégrité: 106
| Sam 29 Juin - 23:13 | |
| On se dit que ça y'est, qu'on est tirés d'affaire Pendant un temps, c'est vrai, y'a qu'Toi et Moi sur Terre Loin d'la misère, on cavale, on s'en fout tant qu'on s'aime Mais la réalité brutale, et les indices qu'on sème
Nous rattrapent, un soir, où la Marine nous serre Pleurs, hargne, début d'un long calvaire Tribunal, le bagne, autrement dit le mouroir Mais tu dis qut'attendras, Toi tu perds pas espoir
Mon ange, t'es si forte, alors jte cache que je flippe Quand se ferment les portes, j'ai peur que tu m'quittes Dix ans, c'est trop long, loin de Toi, tu es tout Dans ma tête, ça cogite, sitôt au fond de mon trou
J'peux pas purger ma peine, alors j'tisse des relations Des durs comme Hash ou Venn, j'glisse le mot évasion Dans nos corps résonne l'appel d'Amour et d'air pur, Un maton qu'on poinçonne, trois lascars dans la nature
Pour te retrouver, j'viens d'tuer un innocent, Je t'enlace, l'évadé, mes mains souillées de son sang Un sourire, timide, tu n'peux cacher tes pleurs, Tes yeux sont humides, cette fois pas de bonheur
Tu as peur de demain, pour nous, en cette nuit d'encre Tu prends doucement ma main, et la passe sur ton ventre De notre amour, le plus beau gage, je s'rai père à vingt ans Vite, fais tes bagages et va aux quais, j'ai un plan
[...]
Moi j'voulais simplement écrire des chansons Mais j'ai fini truand, mes voisins avaient raison Le passeur fend l'horizon, la barque quitte le port Tu pleures, debout sur le pont... tu es la seule à bord
J'me suis fait faucher, comme tous mes complices J'me suis fait faucher, rattrapé par mes vices Jme suis fait faucher, j'connaitrai jamais mon fils Par ce borgne qui applique sa propre justice
Elvis.
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