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J'ai la FLEGME

Huit heures du matin.
Quais de Tesoro Azul.


Le Wanajima était sur le qui-vive. Petru lui avait confié une mission de la plus grande importance pendant son absence. Il allait servir de... Comment dire? Consultant? Oui. Le terme consultant était adapté même si intermédiaire était plus d'occasion. Il allait avoir du pain sur la planche aujourd'hui et il s'était levé aux aurores pour tout bien mettre en place. Pour rendre service à Petru, il allait devoir accueillir une invitée sur l'île. Une invitée de marque comme l'avait souligné le négociant en matériaux au Tcheff avant de lui remettre une quantité d'argent assez importante pour que le chef de la révolte ne pose plus de questions.

Effectivement, il allait recevoir la dirigeante et unique représentante du FLEGME, une dénommée Yuna. Ignare, Kanbei avait alors demandé qui était cette dame et que devait-il en faire. Petru avait ri un bon moment avant de lui expliquer. En gros, elle représentait un front de libération pour les escargophones génétiquement modifiés. Une chose des plus étranges mais le Wanajima n'était pas à ça près. Il s'était ensuite préoccupé du service à rendre. Il allait devoir négocier avec cette charmante dame. Divers services escargophoniques contre une grosse somme d'argent et un sponsoring des plus généreux. Petru cherchait à élargir ses ventes dans la piraterie et/ou la révolution et il ne faisait absolument pas confiance en la PPK. C'est pourquoi il voulait créer son réseau de communication privé. Et il s'en remettait à Kanbei pour aller régler une autre affaire des plus urgentes. Apparemment, cela urgeait et le Khan se retrouva vite seul sur l'île avec une mallette remplie de billets que le navire hebdomadaire de l'entreprise de Petru lui apporta.

Une affaire de grande importance donc.


Sur le qui-vive toute la semaine, l'ex-second des Avalons avait préparé l'arrivée de la miss avec une précaution toute particulière. Un des bateaux de Petru l'amènerait sur les quais de Tesoro et elle serait conduite au monastère là où Kanbei l'attendait. Pour cela, Petru avait mis en place des réglages minutieux avec le Tcheff pour que les négociations se passent au mieux. Une escorte d'une vingtaine d'hommes armés accompagneraient la dame jusqu'au monastère. Au cas où. Ils passeraient par un passage préparé à l'avance et entièrement dégagé, accompagnés de trois porteurs désignés pour l'occasion et affectés aux bagages de la damoiselle. Bref. Tout était fin prêt. Et Kanbei attendait.

Il était à deux doigts de suer et ne voulait pas faire mauvaise impression. Un grand coup se jouait là et Petru lui avait promis de le récompenser en mesure de ses services. L'argent n'était pas sa motivation principale mais il en avait besoin. Du haut de la tour, il observait la voilure se dressant à l'horizon. Elle approchait. Défroissant quelques plis de son costume, il se gifla quelque peu pour prendre conscience de sa situation et vérifia si ses armes étaient toujours rangées. Oui. Impeccable. D'un coup de longue vue, il avisa le débarquement du navire à quai.

Il n'avait plus qu'à attendre.
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-Je peux regarder ?

J'ai la FLEGME Tannha11_imagesia-com_34a7_large

-Si vous attendez quelqu'un on doit pouvoir s'entendre non ?

La fille qui se tient à coté de toi est une belle blonde platine à l'allure revêche et sure d'elle, engoncée dans un imper noir comme on en voit que dans les romans à sensation bourrés de méchants agents du Cipher Pol et accompagné par une paire de ce qui ressemble à un étrange croisement entre un gros chien et un escargot. Une sorte d'escargot géant qu'on aurait affublé d'une énorme mâchoire pleine de dents. Paire de monstres qui commencent d'ailleurs à baver sur tes bottes en reniflant avec intérêt ton costard. Pendant que leur maitresse te tend la main.

-Je m'appelle Yuna. Je suis arrivé hier. C'est vous qui m'avez demandé de venir ?
    Le cou du Wanajima se raidit et il déglutit du mieux possible en repliant la longue-vue. La situation prenait une tournure des plus intéressantes. Le Khan déposa l'instrument optique sur le rebord de la fenêtre sans se retourner. Elle venait de sous-entendre qu'elle était l'invitée du jour. Si c'était le cas, pourquoi n'était-elle pas sur le navire qui débarquait? Un mystère de plus s'ajoutait à la longue liste qui venait de se former dans son esprit. D'un simple regard, Kanbei en profite pour jauger la situation sans pour autant s'éloigner de la fenêtre. Cheveux péroxydés. Imper noir. Le complet du petit agent secret à la manque. Il ne manquait plus que la paire de lunettes de soleil noires. Par contre, deux choses ressemblant étrangement à des escargophones stéroïdés et affublés de dents. Bon. Un souci de plus à se faire. D'ailleurs, les deux p'tites bêtes, au demeurant fort sympathiques malgré leurs allures de bulls, commencent sérieusement à lui pomper le haricot en saccageant ses habits grâce à de violentes attaques salivaires. Des pésugues par chez nous.
    Enfin...
    En tout bon intermédiaire qu'il est, le Khan range son ego au placard et sort son plus beau sourire pour empoigner la main qui lui est tendue et répondre à la question. Cette fille est bien la bonne Yuna du FLEGME d'après les infos qu'il a eu. Malheureusement, il y a un hic. Si la vraie dame était ici, que faisait l'escorte? Etrange. Mieux valait se méfier. D'un signe de main, Kanbei fit signe à son interlocutrice de prendre place en décochant un beau sourire à une des deux créatures qu'il caressa non sans éviter ses crocs. Après tout, elle avait l'air de tenir à ces deux trucs. Ne faisait-elle pas partie du Front de Libération de ces bêbêtes? Si. Alors le Wanajima devait donner le change. Au moins tant qu'il serait avec elle.

    Son attention se reporte un bref instant sur la valise au pied du bureau. Il doit absolument la protéger en cas de problèmes. Il n'a aucun doute sur sa capacité à le faire. Il jauge juste la dame en face de lui. Elle n'a pas l'air d'être une combattante mais il se méfie. Ses armes ne sont pas loin de toute manière. Le fusil est caché dans le placard derrière quelques fringues et le pistolet dans le grand tiroir du bureau. Un classique. Il a aussi scotché un couteau sous la table en dernier recours mais sait qu'il n'aura pas à s'en servir. Il est sur son terrain. Il ne reste plus qu'à entamer la négociation. Son plan n'a plus qu'à être déroulé.
    "Oui, je vous ai bien demandé de venir pour mes clients."

    Premier mensonge. Mais bon... Technique d'intermédiaire. Ne jamais montrer jusqu'où remonte la chaîne. Il faut qu'il soit concis et précis. La jeune femme ne doit pas montrer de signe d'agacement. Dans aucun cas. Il n'a pas le droit à l'échec. Enfin si mais bon... Tant qu'à faire, autant réussir. Sa voix se fait de miel dès lors qu'il se remet à parler. Réglé comme du papier à musique.
    "Bien. En supposant que vous soyez la personne que nous avions pour but de faire venir... Et bien que je suppose que ce soit le cas je vous le souhaite, mes clients souhaiteraient, si vos talents s'avèrent exacts, entrer en affaire avec vous."

    Il laisse un instant de répit avant de ferrer à nouveau la future et probable associée de Material. Règle n°2: Laisser la porte ouverte à toutes les possibilités. Le Khan allait lui faire une proposition de toute beauté. Il fallait juste bien l'emballer. Joignant ses mains et fixant son regard dans celui de son interlocutrice, il prit un air des plus sérieux.
    "Comme vous le savez, je travaille dans l'intérêt commun des deux partis. Et donc il serait de bon aloi que vous jugiez la proposition que je vais faire avec une oreille attentive."

    Petite pause.


    "Mes clients se voient, dirons-nous, affublés de diverses commandes sur les mers. Commandes profitant à toutes les factions possibles si vous voyez ce que je veux dire. Néanmoins, ils aimeraient développer ses contacts les moins favorisés, à savoir ceux du mauvais côté de la barrière. Et pour cela vos services sont requis."

    Encore une petite pause.


    "En clair, nous aimerions que vous aidiez mon client à disposer d'un service de communication dont il pourrait faire profiter TOUS ses clients sans que cela ne tombe dans de mauvaises oreilles."


    Là. Bien sage. Il avait amené tout cela d'un coup. Montrer ses intentions afin d'avoir des bases saines. Règle 3. Il ne lui restait plus qu'à offrir le final. La contrepartie. Celle qui ferait pencher la balance dans le bon camp. Il ne restait plus qu'à abattre les dernières cartes. Kanbei sortit la valise et commença à en défaire la fermeture éclair.
    "Bien entendu, en échange de votre aide, mes clients seront prêts à vous sponsoriser et à vous apporter leur soutien financier à vous et au FLEGME, soutien indéfectible tant que le réseau de communication sera effectif."

    Voilà. Dernière carte posée. Il venait de soulever le couvercle de la valise. La somme totale se comptait en dizaine de millions de berrys au vu de la tête que tirait la jeune femme. Petru avait mis la dose. Il ne restait plus qu'à attendre une réponse.
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    -Vous êtes avocat ? Parce que je n'aime pas les avocats. On comprend jamais rien a ce qu'ils disent, et au final on se retrouve avec son argent dans leurs poches. Vous saviez qu'on les reconnait au gout ?

    De chaque coté de ta chaise les deux escargots se mettent à grogner en montrant les dents. Mais elle les calme d'un geste.

    -Ce serait plus simple si vous parliez normalement non ? Vous réfléchissez tellement à vos phrases que j'ai l'impression de devoir chercher la clause caché à chaque fois. C'est pas très pratique pour établir une relation de confiance non ?

    Elle regarde d'un air un peu sceptique la pile de billet, en attrape une liasse qu'elle feuillette distraitement avant de la laisser retomber dans la mallette.

    -Vous préféreriez pas m'offrir un verre de quelque chose de buvable et reprendre sans le jargon des affaires ?
      BIM. BAM. BOUM. Ses ardeurs venaient de se tempérer à l'instant. Il venait d'essuyer un revers sans précédent dans sa carrière naissante d'intermédiaire. Elle lui demandait s'il était avocat et lui faisait une menace ouverte avec ses deux chiens-escargots? Mais pour qui se prenait-elle? La colère du Wanajima venait de monter d'un cran mais il se contenta de ne rien laisser transparaître. Après tout, il aurait tout le loisir de la supplicier longuement si elle refusait. Ou pire. Mais bon... Il n'en était pas encore là. Il fallait juste qu'il s'explicite façon plus claire malgré l'envie qu'il avait de loger une balle dans la jambe de cette stupide révoltée avant de lui limer les dents sur le bois verni du bureau. Dur. Cela allait se révéler dur de ne pas céder. Et il sourit. Un sourire sincère. Elle voulait de la confiance authentique? Elle allait être servie.

      Pfff. Feindre de ne pas être intéressée par l'argent. Minable. Au fond d'elle, elle devait mourir d'envie de prendre cette valise et de s'enfuir avec. Elle rêvait de mourir en fait. Quelle fatalité. Son sourire brite s'effaça pendant qu'il refermait la valise et la remettait à côté de lui pour sortir deux verres à boire. De petite contenance. Et la spéciale. Le feu azur. Une petite bouteille opaque et son contenu. El Fuoco Azul comme l'appelaient les locaux. Kanbei avait déjà goûté et autant dire qu'il valait mieux s'accrocher. Il servit une dose de liquide azuré dans chacun des verres et trinqua. D'instinct, ses yeux se mirent à pleurer avant que le fluide n'entre en contact avec ses muqueuses. Cet alcool était si fort que la légende voulait qu'il puisse réveiller les morts, faire tomber les tapisseries d'elles-mêmes et bien plus encore. Il ferma les yeux et ils burent.
      *Juron retenu*
      Bon Dieu. A chaque fois qu'il en prenait, ses mains se crispaient sur le verre et il devait jouer de concentration pour ne pas le briser. Héhéhéhéhé. Les foutus locaux savaient s'y prendre avec leur mixture. Pas une personne n'y restait insensible. D'ailleurs, la dame Yuna semblait avoir pris des couleurs. Ses joues venaient de rosir et elle tirait un air un peu moins coincé. Hahahahaha. Boudiou! Il était temps de développer tout ça. Et il valait mieux y aller franco. Kanbei referma la bouteille et la remit dans le tiroir. Round 2.
      "Nope p'tite dame j'suis pas avocat. Pour c'qui est de la menace, c'tait bien marrant. Mais on est là pour affaires. Alors s'tu veux faire simple on va faire simple. Toi tu fournis l'sire qui m'a payé en matériel escargophonique et t'inquiètes pas j'te garantis qu'il sera bien traité. En échange, tu repars avec la belle valise que tu viens de voir et le numéro d'mon patron. Et tant que le réseau de communication sert au patron, t'es sponsorisée tous les mois d'une valise de ce style. Dis-toi qu'celle-ci sera ton treizième mois anticipé. Okaip?"

      Et comme pour ne pas perdre le fil de la discussion, le Khan ressort la bouteille et ressert un verre à chacun.
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      -La vache, ça pique !

      Tu as la satisfaction de la voir tousser et manquer de s'étrangler quand elle tente de siffler son verre de la même façon que toi. Une info utile, dans une négociation serrée, savoir qu'on est celui des deux qui tient le mieux l'alcool est toujours une très bonne chose.

      -Une menace ? Mais non. Vous inquiétez pas, ces deux mignons la sont pas méchants, c'est juste qu'ils adorent le cuir. Vos chaussures doivent surement leur faire penser à un irrésistible morceau de gâteau.

      Pour le reste, vous voulez des den den, et sans me vanter, je suis surement la meilleure dans ce domaine. Le souci c'est que mes seuls bagages sont ce que j'ai sur moi. Alors si vous me laissez la mallette et le temps de monter un labo je pourrais vous prêter les escargophones. Mais ce ne sera pas immédiat vous comprenez ?

      Elle farfouille un instant dans sa veste et en sort une feuille visiblement longuement pliée qu'elle défroisse avec précaution avant de la poser sur la table et de la pousser dans ta direction.

      -Enfin, je présume que vous vous attendiez déjà à tout ça. Mais le plus important évidemment, c'est ça...

      Le titre de la page est inscrite en grosses lettres d'imprimeries bien grasses, surmontant un trés grand nombre de paragraphes écrits en tout petits "FLEGME: Charte des droits et des devoirs de l'utilisateur d'escargophone."

      Et pendant que tu t'efforces de déchiffrer tout ce qu'implique une utilisation éthique et responsable des den den, Yuna en face de toi te fait un grand sourire et descend son deuxième verre.
        FLEGME: Charte des droits et des devoirs de l'utilisateur d'escargophone
        Elle aurait aussi pu lui dire ET BIM MANGES TOI CA DANS LA FACE que c'aurait été la même chose. La charte devait peser près de deux kilomètres de papier. Un truc immense qui devait surement pouvoir se simplifier en deux trois idées plutôt simples mais comme c'était un document administratif, il fallait ABSOLUMENT que cela en fasse des tonnes. Même une simple feuille. Comme d'hab. Enfin bon, le plus important n'était pas forcément la mise en application de la charte mais plutôt le fait que la dame ait besoin de monter un laboratoire en premier lieu. Cela impliquait qu'actuellement elle n'avait pas de laboratoire et que, qui plus est, l'argent serait entre ses mains si le Wanajima autorisait la transaction.
        Deux points délicats.
        Malheureusement pour lui, il n'avait pas le temps de tout préparer et de tout anticiper. Petru lui faisait confiance et c'était ce qui importait le plus. Son seul jugement déciderait des actions à venir. D'une part, il était tenté de lui faire confiance et en même temps il craignait que celle-ci ne tente de les doubler et ne profite de l'argent pour son seul intérêt en oubliant ses devoirs. Et là, heureusement pour Petru, Kanbei pouvait intervenir et régler les problèmes. Un véritable médiateur à en voir le sourire mi-amusé mi-intrigant qui apparût sur son visage alors qu'il tirait la feuille à lui. Et puis... Il pouvait toujours la tuer et acheter PPK. Certes le Muchacescu ne serait pas des plus heureux mais il ferait avec. Allons bon... Pourquoi ne pas essayer? Hum hum.
        "Tout d'abord, avant de lire le document ci-contre et bien que je maintienne notre envie de nous associer avec vous, je vais vous dire mon ressenti."

        *Pause*
        Autant poser ses deux boules sur la table direct histoire d'y aller franco. La dame n'aimait pas les fioritures et c'était tant mieux. Le Khan n'était pas là pour jouer "l'avocat" pendant 30 ans. Il avait sa vie aussi et espérait juste que ce service rendu lui rapporte un quelconque bénéfice.
        "A la moindre entourloupe je vous tuerai de mes propres mains. Cela vous donne une idée de mon emploi principal."

        BING. Direct du droit. La gente dame venait de prendre un air des plus sérieux mais la mine de Kanbei se voulait rassurante. Il fallait établir une transaction avant tout non sans oublier les clauses du contrat. Reprenons.
        "Néanmoins, je vais vous faire confiance et vous confier tout l'argent. Permettez que je lise? Au cas où une dernière chose serait à éclaircir?"




        FLEGME: Charte des droits et des devoirs de l'utilisateur d'escargophone

        Article 1: Les escargophones naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.

        Article 2: Les escargophones doivent avoir le droit à une pause de 15 minutes toutes les deux heures de travail.

        Article 3: Les escargophones ont le droit d'élire un représentant syndical et de convoquer une assemblée syndicale le premier jour de chaque mois.

        Article 4: Les escargophones ont le droit de grève.

        Article 5: Le salaire minimal d'un escargophone ne doit pas être inférieur à une demi-salade par jour.

        Article 6: Les escargophones ne doivent en aucun cas être maltraités ou raillés.

        Article 7: Nul escargophone ne peut être accusé, arrêté ou détenu que dans les cas déterminés par la loi et selon les formes qu'elle a prescrites. Ceux qui sollicitent, expédient, exécutent ou font exécuter des ordres arbitraires doivent être punis ; mais tout citoyen appelé ou saisi en vertu de la loi doit obéir à l'instant ; il se rend coupable par la résistance.

        Article 8: Tout escargophone étant présumé innocent jusqu'à ce qu'il ait été déclaré coupable, s'il est jugé indispensable de l'arrêter, toute rigueur qui ne serait pas nécessaire pour s'assurer de sa personne doit être sévèrement réprimée par la loi.

        E caetera e caetera e caetera...

        Bref. Du blabla. Mais du blabla nécessaire à la mise à profit de leur entente. Le Khan devait donc s'y plier. Faisant glisser la feuille sur le tableau, il reprit son discours et réconforta la jeune femme. Les escargophones seraient bien traités et nourris d'une salade journalière. Cette réponse loufoque faillit faire rire Kanbei mais Petru lui avait donné une liste à apprendre des concessions qu'il était prêt à faire. Le travail des escargophones serait limité à trois heures dans la journée et ce un jour sur deux avec respect des pauses. Au vu du visage ravi de la donzelle, le Wanajima venait de faire mouche. Il ne restait qu'à attendre une réponse de la dame à l'air béat. Pendant ce temps, il repensa aux articles les plus drôles et sourit d'un air distrait.
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        Ravie. La gente dame était ravie et acceptait les paroles du Khan comme l'on écoute une douce mélodie. Mêmes ses deux gros bullscargots semblaient joyeux. Ils se dandinaient et se chamaillaient entre eux comme de jeunes enfants. Tout allait pour le mieux. Un profond sentiment de soulagement envahit Kanbei. Il sortit d'in tiroir la boisson et ils se servirent un dernier verre pour sceller cet accord. La damoiselle avait un sourire des plus sincères et le Wanajima était quasi certain de pouvoir lui faire confiance sur leur accord.

        Finalement, ses armes ne lui avaient servi à rien. Pour une fois... Et il en était plutôt fier. Très fier. Petru allait surement vouloir le remercier. Après avoir serré la main de Yuna et l'avoir raccompagné jusqu'à l'entrée du monastère, il s'assura qu'elle fasse bien attention à la valise. De toute manière, personne ne savait qu'elle avait l'argent. Pas de soucis à se faire de ce côté là. Il était au top. Il ne lui restait d'ailleurs qu'à prévenir Petru. Il sortit les deux enveloppes qu'il avait préparé de sa poche. Et en déchira une. Celle qui annonçait un échec. Ouaip. Il avait bel et bien réussi. Un grand sourire apparut sur son visage à la vue de la seconde enveloppe qu'il s'empressa d'aller poster. Soulagé. Oui. Il était empli de soulagement. Son travail sur cette île était fini. Il n'avait plus qu'à attendre les remerciements de son employeur et ami puis il pourrait reprendre la mer.
        Et voyager.
        Mais pour le moment, il n'avait plus qu'à attendre une réponse. Il ne resterait plus très longtemps sur cette île. Il n'y avait aucun lien qui l'y retenait. Et cet endroit commençait sérieusement à le barber. A ce rythme, il partirait probablement bientôt pour Banaro. Et qui sait s'il recroiserait Lloyd et les Avalons? Son rêve l'avait chamboulé et il ne savait plus trop quoi penser à ce sujet. M'enfin. Il verrait le moment venu.

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