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La Belle Rouge

Le fond de l'air était encore très frais. Quelques vestiges des dernières neiges subsistaient sur la place de l’Obélisque, pour le plus grand bonheur des enfants, qui, le nez rougi, profitaient de ces instants de bonheur hivernal. C’était le mois de janvier. Le jour, peu importe ; comme d’habitude, la Place de Saint-Urséa était bondée. Les marchands et autres artisans envahissaient la plus grande partie de l’espace. On trouvait encore quelque maraîchers malgré la saison tardive ; mais surtout des vignerons présentant leur vin givré, des orfèvres, bijoutiers, forgerons de plein air, menuisiers, potiers, bouchers, fleuristes… En un mot, toute l’activité économique était là, divisée en « quartiers » sur l’immensité de la place, hurlant ses passions aux badauds qui passaient, serrés les uns contre les autres pour se protéger du froid encore bien présent, même au cœur de la journée. Toutes les professions et tous les niveaux de vie étaient représentés : du plus pauvre des mendiants qui tendait la main à qui voulait bien l’entendre, aux plus riches des bourgeois qui étalaient devant le bas-peuple leurs richesses et leur supériorité.

Et au milieu de ce petit monde, un jeune homme en manteau d’hiver, affublé d’un galurin à plume violette, attirait l’attention des passants. Il était déjà encerclé par une bonne trentaine de personnes, majoritairement des familles et leurs enfants, dont les yeux écarquillés et les nez coulants pointaient vers lui. Sans un mot, le jeune homme sortit trois balles colorées de son habit et les tendit vers le public, tournant sur lui-même pour bien montrer à tous ses accessoires. Puis, il fit de même en exhibant l’intérieur de ses manches, afin de bien faire comprendre aux spectateurs qu’il ne faudrait pas y chercher l’origine du tour. Puis il commença à jongler. Rien de plus banal pour des gens de la ville, et ainsi, tous se regardèrent  entre eux, se demandant s’ils n’avaient pas loupé la partie spectaculaire de la démonstration. Soudain, des « Oh ! » et des  « Ah ! » commencèrent à fuser de part et d’autre. Ce n’était plus trois mais quatre balles qui volaient désormais ; et personne ne semblait avoir vu comment et quand le jongleur avait introduit la quatrième sphère. Tous se concentrèrent donc sur le ballet dansant, sur et certains qu’on ne leur referait plus le même tour. Seulement voilà, il en arriva une cinquième. Puis une sixième. Et enfin c’était 7 balles qui tournoyaient, sous les exclamations et les applaudissements. Le jeune homme continuait son jonglage. Une balle disparut soudain de la ronde, comme par magie. Puis une autre, et encore une autre, et ainsi de suite, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus une seule balle en l’air ; à ce moment le magicien salua ses spectateurs, sous les vivats et les applaudissements. Quelques berrys arrivèrent à ses pieds, alors qu’il ouvrait ses manches et montrait l’intérieur de son manteau, certifiant ainsi à tous l’authenticité de son tour de passe-passe.

Le jeune Nikolas Baeteman scrutait des yeux la foule qui l’acclamait. Rien de bien intéressant, jusqu’à ce qu’il repère une femme, particulièrement belle, à la toilette parfaite et aux habits riches. Ses cheveux noirs étaient coiffés en un chignon haut mais parfaitement exécuté. A ses oreilles pendaient deux perles simples, à son cou un magnifique collier d’argent et d’or. Elle était vêtue d’un manteau épuré en fourrure blanche, et d’une paire d’escarpins simples, mais dont des yeux attentifs pouvaient reconnaitre la patte d’un grand cordonnier. Sur mesure. Mais plus que le sourire rouge cerise, plus que les yeux aguicheurs de la dame, ce qui intéressait Baeteman, c’était son poignet droit. A peine dissimulé sous le manteau, on discernait un bracelet orné d’une superbe pierre rougeoyante, grosse comme un abricot. Ce n’était certainement pas du toc, surtout au vu des deux gorilles qui tentaient vainement de se faire discret dans la foule de badauds. Nikolas n’étaient pas encore au fait des personnalités importantes de cette ville, mais cette dame en était, sans l’ombre  d’un doute. Et elle ne cessait de dévorer des yeux le jeune magicien. C’était presque trop beau pour être vrai.


« Pour mon prochain tour, il me faudrait un, ou une volontaire, messieurs-dames ! »

Plusieurs mains se levèrent, dont celle des enfants, sous le charme. Mais aujourd’hui, la magie n’était pas pour eux.Comme il l’espérait, la main gracieuse de la femme se leva.

« Mademoiselle – ou devrais-je dire Madame ?

- Pour vous… Ce sera Mademoiselle. », Répondit-elle d’un ton aguicheur, s’avançant au centre du cercle pour rejoindre le prestidigitateur. Ses deux gardes du corps tentèrent vainement de protester, mais un regard bien senti de la bourgeoise suffit à les faire taire, et les deux hommes restèrent sur place, visiblement nerveux, et attentifs aux moindres faits et gestes de l’homme à la plume violette. Baeteman déglutit, et retrouva son habituel sourire. Il tira de son vêtement un paquet de cartes.  En piste. Il s’agissait d’un banal tour de carte, sans difficulté, mais qui faisait toujours son petit effet ; et qui avait le mérite de détourner l’attention durant un petit moment. En effet, les cartes étaient couvertes d’un léger huilage inflammable, que Nikolas pouvait embraser en frottant son pouce et son index dessus, à l’aide d’un gant au revêtement spécial. Il demanda donc à sa victime de tirer une carte au hasard, puis s’en saisit, sans la regarder. En un geste, la carte s’enflammait dans les mains du jeune homme, crépitant, provoquant l’étonnement de la foule. Il jeta la carte à terre, la laissant se consumer lentement. Quelques secondes plus tard, Nikolas tirait une carte identique du paquet, et le tour était joué. Il fallait agir tout de suite. Se saisissant du paquet de cartes inflammables, il annonça :

« Le spectacle est terminé pour aujourd’hui, braves gens ! Merci à vous ! », Avant d’enflammer l’ensemble du paquet et de jeter les cartes autour de lui, comme un rideau de feux d’artifices. Les vivats et applaudissements furent immédiats. Il s’inclina alors vers la Dame, lui saisit la main droite, la porta à ses lèvres et y déposa un doux baiser, avant de faire apparaître une rose rouge dans sa main gauche et la lui offrir. La fleur n’avait bien sûr pour intérêt que de détourner l’attention de la jeune femme, tandis que la main droite du voleur s’affairait à détacher et subtiliser le bracelet en toute discrétion. Complétement charmée, la Dame envoya un baiser gourmand en direction du jeune homme, alors qu’elle s’éloignait. Et à Baeteman de partir à son tour dans la direction opposée, son méfait accompli.

Une fois sorti de la place, et après avoir suffisamment marché, il put admirer le fruit de sa rapine : le bracelet n’était certainement pas un simple bijou, et devait valoir à lui seul une petite fortune. La pierre en son centre était extrêmement bien taillée, et luisait d’une flamme rougeoyante en permanence, quel que soit l’angle sous lequel on l’admirait. Il fallait maintenant trouver un endroit où revendre la pierre sans attirer l’attention. Mais pour l’instant, une petite taverne de quartier faisait de l’œil à un Nikolas assoiffé et frigorifié. Après tout, il méritait bien une boisson chaude. Il rentra donc dans l’établissement, peuplé d’ouvriers et d’artisans, avec la prestance d’un conquérant, et commanda un café noir en s’installant confortablement sur un fauteuil usé.




Dernière édition par Nikolas Baeteman le Lun 7 Oct 2013 - 21:18, édité 1 fois
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*Qu'est-ce qu'il fait froid... Quelle idée de partir en plein hiver...*

Un mois de janvier habituel sur Saint-Urea : de la neige, des températures négatives, et des grippes naissantes. La neige tombait encore aujourd'hui, et n'allait pas s'arrêter de sitôt, recouvrant toute la ville d'un manteau blanc épais, se voulant romantique pour les couples, ou casse-gueule pour les vieux les plus aigris. Une place enneigée, d'où se dressait un bel obélisque noir en plein milieu, était la plus fréquentée. Des hautes gens avec leurs gardes, les autorités locales, les basses gens, les marchands, et Axel.

Fraîchement débarqué (et "fraîchement" était bel et bien adapté à la situation), le jeune punk errait dans ce royaume qu'il ne connaissait guère, et ce depuis une heure ou deux déjà. Couvert par une simple polaire, il avait froid, mais n'était pas encore malade. D'ailleurs, il n'espérait pas l'être. Comme n'importe qui.

"Atchaaa !"

Et merde, trop tard. Bref, Axel continuait sa marche vague, errante, tout en se posant les questions que n'importe quel nouvel aventurier se poserait : ce qu'il fait ici, ce qu'il compte faire, comment il comptait survivre, où il allait dormir. Et son esprit vagabondait de plus en plus, entre inquiétudes banales et excitation frénétique. Entre les interrogations sur la santé de Naomi et d'Anders, et l'aventure qui l'attendait, et qui ne saurait tarder. Entre l'Axel responsable qu'il avait laissé sur Bliss et celui qui était à Saint Urea.

Les pensées continuaient à fulminer dans sa tête.
*J'espère que Naomi n'est pas trop triste... C'est tellement cool, je connais même pas cet endroit ! Ah ben, du coup, je suis pas sûr de trouver de l'argent. M'en fous je suis libre ! Je devrais avoir un perroquet, c'est cool un perroquet! Mais il faut le nourrir, et puis je suis pas sûr que...*
"Oh !!"

Qu'est-ce que c'était ? Le flux trouble de moins en moins logique circulant dans la tête du punk s'arrêtèrent brusquement face à des cris de réjouissances et des applaudissements, venant d'un petit cercle humain à proximité. De retour à la réalité, il s'arrêta un moment, reprit son sérieux, et décida d'aller voir ce qui se trame.

Une fois partie intégrante du cercle, il vit au milieu un prestidigitateur, amusant la galerie. Un homme en manteau d'hiver, long, et avec un chapeau orné d'une plume violette. Il n'était pas vraiment fanatique de ce genre de profession, si l'on peut appeler ça comme ça. Mais cet individu particulier le fascinait. Il y avait quelque chose d'inhabituel. Quelque chose dans ses habitudes, sa manière de se vêtir, ses yeux... Bref, il y avait quelque chose de différent. Amusé plus par le magicien que par la magie, il décida de rester un peu.
Axel était plus qu'attentif, non pas aux tours mais aux mouvements du magicien lui-même, si bien qu'à la fin de ce numéro burlesque, il ne se rappellerait sûrement pas des tours qui ont été effectués. Il vit des balles s'ajouter et disparaître d'un tour de jonglage, mais surtout, une bosse à l'intérieur du manteau, comme une poignée. Une poignée d'un mousquet... Axel sourit à ce moment. Il se dit qu'un simple magicien ne devrait pas être autant sur ses gardes. Au milieu des rires et des applaudissements, le magicien restait silencieux. Très silencieux. Trop silencieux. Son silence et son sourire. Un sourire factice. Un sourire de scène. Ce magicien n'en était pas un. C'était un pirate, Axel en était sûr.

Un autre tour survint, où le magicien demanda à une femme de s'approcher en tant que volontaire. Axel changea son attention de cible. Une femme riche : deux gardes du corps, des parures et une coiffure très élégante, et un bracelet doté d'une pierre rouge magnifique. Ce n'était sûrement pas des gens qu'il fallait embêter. Axel soupira en secouant la tête, et replaça son attention sur le magicien. Un tour de cartes, des braises, un remerciement de la dame... Rien d'autre de remarquable sur ce magicien qui cachait bien son jeu. Littéralement.

Après que le magicien eut fini son tour, la foule s'estompait, se dispersait, et le prestidigitateur se mit en chemin vers une auberge. Axel haussa les épaules et tourna les talons, avant de remarquer la riche volontaire regagner sa place entre les deux armoires à glace en armure, qui eux, n'avaient pas bougé d'un pouce. C'est vrai qu'elle était belle. Une coiffure en chignon, des lèvres cerise, qui d'ailleurs s'accordaient merveilleusement bien avec ce fameux br...

Le bracelet. Le bracelet qui n'était plus là. Il y avait pourtant un bracelet... Et c'est alors que Axel se rappelait de la scène qu'il vient de voir. Le magicien et ses courtoisies envers la jeune femme. Mais bien sûr ! Axel se marra tout seul, en se disant que c'était ce genre de personnes là qu'il voulait rencontrer dans son voyage : des pirates se voulant plus malins que marins, des gens pour qui l'autorité n'était qu'un détail, qui vivent de ce qu'ils volent et de rien d'autre. Une vie où chaque jour est une aventure.

"Atchaaa !"

Saleté de grippe... Voulant se mettre un peu au chaud, et le soir tombant, le jeune Giriko se tourna vers la taverne la plus proche, et s'y dirigeait, se disant qu'il lui fallait un bon rhum pour se remettre d'aplomb.


Il entra dans ce vieil endroit en poussant une porte grinçante. Il y faisait déjà meilleur. Ca sentait le vieux bois, l'alcool, et la fatigue. L'établissement était fréquenté par la basse gente : des commerçants ou artisans, qui venaient ici pour donner un peu plus d'éclat à leurs yeux, ces yeux qui ont trop bu, ces yeux qui ont trop vu de monotonie et de travail, où chaque jour était plus éreintant que le précédent. Ces yeux qui ont dit adieu à une liberté, adieu à une vie trop aléatoire. Ces yeux où seul l'alcool pouvait rallumer un instant la flamme d'une vie. Ces yeux d'un vivant qui n'était plus en vie.

Le punk s'approcha du comptoir et demanda un grog, après avoir salué le responsable, bourru et barbu, qui imposait du respect sans pour autant être agressif. Il se retourna alors et vit un manteau avec une tasse à café, sur lequel trônait un chapeau avec une plume violette : le magicien. Avec un sourire, il prit son grog fraîchement servi et s'approcha de l'homme au chapeau. Il lui lança en levant son verre et en inclinant légèrement la tête :

"Chapeau bas pour le bracelet."

Une approche avec la légèreté d'un éléphant dans une boutique d'antiquités. Une approche aussi douce qu'un marine sur un résistant. Une approche comme le punk les aimait. Se doutant très bien vu le côté mystérieux voulu et apparent du personnage que le prestidigitateur n'allait sûrement pas engager la conversation, Axel tendit la main droite vers l'homme au chapeau après une autre grande gorgée de rhum.

"Axel Giriko, charpentier."
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Les hommes riaient de bon cœur, les regards fuyaient à l'approche de Maggie la serveuse, autour des cafés, des vins chauds et autres réconfortants pour travailleurs fatigués. Ce n'était que le milieu de l'après-midi, mais un certain nombre d’entre eux finissaient déjà leur journée de travail. Le froid et la neige des derniers jours devaient ralentir les chantiers. Oui, c’était certainement des ouvriers de construction ; cela se lisait sur leurs mains calleuses et leurs bras puissants. Nikolas prit une seconde pour dévisager son interlocuteur. Il l’avait quelque peu pris au dépourvu en lui parlant du bracelet ; il méritait donc toute son attention. Il n’avait vraiment pas l’air d’un agent du gouvernement, le musicien prit donc la décision de lui parler sans crainte. Plutôt svelte. Un look faussement négligé, au vu de la coupe de cheveux.  A peu près le même âge que lui, peut-être plus jeune, difficile à dire. Un détail chiffonnait cependant Baeteman : les chaises de l’établissement étaient certes simples mais plutôt solides, et étrangement celle sur laquelle s’était assis le charpentier s’était légèrement affaissée.  Un type de la corpulence d’Axel ne devrait pas dépasser les 70, 75 kilos. Ca ne collait pas. Il lui fallait vérifier quelque chose ; il tendit donc sa main vers celle du jeune homme, la serra avec assurance, et répondit :

« Nikolas Baeteman, musicien, entre autres. Woups ! »

Alors qu’il saluait de la main droite, Nikolas utilisa sa main libre pour renverser volontairement le café brulant sur l’avant-bras de Giriko. Aucune réaction. Il eut un léger sourire. Gagné. Il se saisit immédiatement des serviettes à disposition sur la table et les tendit à Axel, avant de continuer.

« Mes excuses, vraiment. Sans indiscrétion, puis-je savoir ce qu’un cyborg charpentier recherche en cette ville ? Je me serais plutôt attendu à vous croiser sur Bliss. »

Il sirotait ce qui restait de sa tasse de café et écoutait avec attention la réponse de son interlocuteur, lorsque la porte de la taverne s’ouvrit avec fracas. Le silence se fit dans la taverne. Dans l’encadrement, cinq hommes venaient de surgir. Deux d’entre eux étaient tout à fait reconnaissables par le voleur à la plume violette : il s’agissait des gardes du corps de la propriétaire du bracelet, bracelet qui se trouvait à cet instant dans la poche du jeune Baeteman. Les trois autres étaient de corpulences plus minces, mais le silence qu’ils avaient imposé dans la pièce en entrant témoignait de leur dangerosité. Sur leurs poitrines figuraient l’écusson des véritables maîtres de Saint-Urséa : les Chiens de Pierre.

« Là, ça pue. », pensa le jeune homme. Plus par réflexe que par réelle conviction, il avait retiré et dissimulé son chapeau ; et bien entendu, tous ses accessoires de déguisement étaient restés avec ses affaires, à l’hôtel sur le port. Les Molosses commencèrent à balayer la salle du regard. Ce n’était qu’une question de secondes avant qu’ils ne reconnaissent le manteau et le visage du prestidigitateur pickpocket.  


Dernière édition par Nikolas Baeteman le Jeu 3 Oct 2013 - 20:35, édité 1 fois
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Quand Axel se présenta au mystérieux prestidigitateur, il vit que son approche l'avait déconcerté. Nice ! Un sourire confiant s'installa sur le visage du jeune punk. Mieux encore, il le vit reprendre une expression normale, un peu malicieuse, comme si de rien n'était. Le jeune Giriko se doutait que cet homme était intéressant, et au fur et à mesure des réactions qu'il vit, cette suspicion se transformait peu à peu en certitude. Son interlocuteur saisit sa main tendue, en ajoutant, d'une voix calme et reposée :

« Nikolas Baeteman, musicien, entre autres. Woups ! »

Et un café brûlant se renversa sur l'avant-bras du cyborg. Non. Ce fameux Nikolas l'avait renversé, c'était obligé. Surpris, Axel n'eut pas le temps de réagir, et retira juste sa main, la tasse lui faisant simplement un peu chaud au bras. Baeteman lui tendit des serviettes et rajouta :

« Mes excuses, vraiment. Sans indiscrétion, puis-je savoir ce qu’un cyborg charpentier recherche en cette ville ? Je me serais plutôt attendu à vous croiser sur Bliss. »

Le petit enfoiré... Le sourire sur le visage d'Axel s'accentua : une partie d'échecs ! Pourquoi pas. Même si le passage sur Bliss était purement de la supposition, Baeteman savait observer les détails. Et à cet instant, Axel, de son côté, savait qu'il avait en face de lui un homme qu'il n'allait pas regretter d'avoir connu. Un homme qui pourrait tromper son ennui. Axel prit les serviettes, s'essuya rapidement et répondit négligemment :

"Boh, tu sais, pas grand chose... Pas plus qu'un pirate se déguisant en magicien pour se faire un peu de blé. Après tout, un mousquet, c'est quand même pas à la portée du premier venu..."

Axel ricana doucement. Il était amusé, amusé juste de la situation, parce qu'après tout, il n'y avait rien à y gagner, et rien à y perdre. Du moins, c'était ce qu'il croyait.

A ce moment, la porte s'ouvrit en fracas, laissant apparaître les deux gardes de la jeune demoiselle de tout à l'heure, accompagnés de trois de leurs "camarades" : des hommes grands, imposants, vêtus d'un uniforme gris et d'un masque métallique, avec un insigne représentant une gueule de chien sur la poitrine. Baeteman enleva même son chapeau. Un silence complet se fit entendre... Euh, remarquer plutôt. Un silence glacial, mêlant peur et méfiance, un silence dénué d'humanité. Un silence de pierre.


Axel, même s'il ne savait en rien qui étaient ces molosses, devina sans trop de problèmes qui ils étaient. Vu le silence... euh non, entendu... non, plutôt... Bref, le silence s'étant fait instantanément, ils devaient être l'équivalent de l'autorité locale, voire même plus. Vu les deux gardes, ils cherchaient le magicien. Et vu leurs allures, il n'étaient pas ici pour rigoler.

A ce moment, l'un des deux gardes leva le doigt vers le magicien et murmura quelque chose auprès de l'oreille d'un des molosses. Axel perdit son sourire et fit un pas en arrière, par instinct. Ça sentait le roussi... Il savait pertinemment qu'il n'avait rien à voir là-dedans. Et même si c'était un homme qui l'amusait, le punk ne connaissait en rien Nikolas, et ne voulait, encore une fois, ne pas être impliqué là-dedans. Mais quelque part, il savait également que les hommes aux masques l'avait aperçu en compagnie de Nikolas, et que ce dernier, pirate, était capable de l’imbriquer dans toute cette histoire. Le jeune Giriko n'était pas en sécurité. Et il ne l'ignorait pas.

Axel serra les poings, au fur et à mesure que les masques s'approchaient du prestidigitateur...

*Je sens qu'on va s'amuser...*
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Il fallait trouver une solution, et vite. Pense, Nikolas. Réfléchit. Voilà les mots que le jeune homme se répétait au fur et à mesure que les sbires se rapprochaient de lui. Machinalement, Axel Giriko avait fait un pas en arrière, essayant peut être de se dédouaner de cette histoire. Qu’importe, les Chiens ne faisaient pas dans ce genre de détails. Le simple fait d’avoir été vu en compagnie du voleur lui réservait la même sentence que le criminel lui-même. Et pour s’en sortir, Nikolas avait besoin d’alliés. Il ne doutait pas de pouvoir se débarrasser des gardes du corps seul, mais les Molosses, ça, c’était une autre paire de manches. Il plongea la main dans sa poche, et jeta un regard à Axel, qui le lui rendit, le visage grave. Le musicien chuchota, un sourire malin sur les lèvres :

« J’espère que tu es prêt. »

L’instant d’après, il lançait le bracelet dans les mains du charpentier, qui le rattrapa maladroitement, stupéfait. Nikolas ne lui laissa pas le temps de réagir. Il prit son meilleur ton dramatique et s’exprima en criant, accompagnant son discours de grands gestes :

« ENCORE VOUS ? JE NE CÉDERAIS PAS, VOUS M’ENTENDEZ ? JE NE VOUS LAISSERAIS PAS STOPPER LES CHANTIERS DU QUARTIER EST ! C’EST DES DIZAINES DE FAMILLE QUE VOUS ALLEZ METTRE A LA RUE ! »

L’effet escompté fut quasi instantané. Des interjections fusaient de toutes la pièce, certains clients s’étaient même levés, laissant les Chiens de Pierre sans voix face à cette réaction imprévue.

« Quoi ?

    - C’est vrai ce qu’il raconte ?

         - On n’a rien entendu de tel ! »

Nikolas recula d’un pas. Le chef des Molosses, furieux, tenta de faire un pas en avant, mais se heurta au torse d’un des ouvriers, un gigantesque bonhomme à la peau mate et aux muscles saillants. Il dépassait bien d’une tête le plus grand des cinq hommes. Le colosse s’adressa d’une voix grave, rocailleuse, aux intrus :

« Si la Dame de Pierre veut fermer les chantiers, faudra qu’elle s’explique avec nous, d’abord. »

Cela suffit à donner une ouverture au voleur. Il remit en place son galurin, et fit un léger signe de tête à Giriko, lui signifiant de le suivre s’il l’osait. Il s’empara d’un petit tabouret et le balança de toutes ses forces dans la fenêtre la plus proche, brisant la vitre dans un millier d’éclats. L’instant d’après, le jeune homme bondissait à travers l’ouverture et courrait à toute allure le long de la rue, la main gauche sur la poignée de sa rapière, et la droite sur son précieux chapeau pour le maintenir en place. Il bouscula plusieurs passants qui protestèrent vivement, et tourna la tête. Il ne doutait pas que les Chiens de Pierre seraient vite à ses trousses, mais il s’intéressait beaucoup plus vivement à la réaction de Giriko.

Et effectivement, Axel était sur ses traces, poursuivi par cinq types furibonds et visiblement avides d’en découdre, au vu de leurs armes sorties de leurs fourreaux. Un peu d’action, enfin ! Nikolas n’avait pas eu l’occasion de se décrasser un peu depuis fort longtemps, et l’envie le démangeait  de tourner en ridicule les maîtres de Saint-Uréa devant leur « bien-aimée » population. Enfin, il était également très curieux de voir ce charpentier mécanisé en action ; il ne semblait en tout cas pas dénué d’intelligence, à voir s’il saurait la mettre à profit ailleurs que dans une discussion courtoise. Le bracelet n’était finalement pas si important que ça. C’était juste un problème à résoudre ; et cette fois-ci, une variable à la coupe de cheveux étrange se glissait dans l’équation.
« Quelle belle journée ! », pensa le musicien.


Dernière édition par Nikolas Baeteman le Ven 4 Oct 2013 - 7:31, édité 1 fois
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*Le. Petit. Imbécile.*

Cette phrase tournait en boucle depuis les deux dernières minutes dans la tête d'Axel.
Il n'avait absolument rien compris. Rien entre le temps où il se disait qu'éventuellement il pourrait être une cible et le moment où Nikolas lui a filé le bracelet. Rien entre le moment où ce dernier se mit à crier des insanités (qu'Axel n'avait pas non plus compris) et le moment où il avait envoyé un tabouret briser une vitre. Le punk ne comprit la scène qu'au moment où Baeteman courut par la fenêtre, et que 5 des molosses se mirent à vouloir lui arracher la tête. Là, entre deux "Le petit imbécile", il y avait soudain eu une autre phrase dans sa tête.

*Cours.*


Mais où était passé cette saleté de partie de jeu d'échecs ? Où était passé toute la finesse et la discrétion qu'il avait vu et apprécié ? Enfin, bordel quoi, qu'est-ce qui s'était passé ? Mais non. Il n'avait pas le temps de réfléchir à tout ça. Et sans pouvoir avoir d'autres pensées que les cinq types qui venait de marteler le paysan immense, qui désormais le poursuivaient, il courut rejoindre le petit magicien dont tout ça était la faute, sauta, prit ses jambes à son cou (littéralement) et passa par la petite fenêtre brisée. Arrivé sur le sol, un genou à terre, il releva la tête, et détala comme une fusée, suivant le petit chapeau à la plume violette qui se carapatait lui aussi. Quelque secondes après, ce dernier tourna la tête vers le punk et, en voyant un sourire mesquin sur le visage du magicien, la même pensée revint à son esprit, encore une fois.

*Le. Petit. Imbécile.*

Et quand le magicien se mit à ré-observer sa route, Axel ne pouvait pas, lui non plus, cacher un sourire traître sur son visage. Hé bé oui, les deux pirates se faisaient courser par cinq hommes rudement bien armés. Hé bé oui, il neigeait et s'ils trébuchaient, ils seraient dans de beaux draps (blancs, puis rouges, qui plus est). Hé bé oui, ils mettaient un boxon monstre dans les rues de la ville en début de soirée à peine.

Mais c'était exactement pour ça qu'Axel était parti de Bliss.
Exactement. Pour. Ca.

C'est donc avec un sourire carnassier qu'il tourna lui aussi la tête un instant, pour voir quelque chose de nettement moins jovial : les prédateurs canins se rapprochaient dangereusement. Ils étaient bien entraînés les bestiaux... Axel se remit à observer sa route, et réfléchit. Vite. Très vite. Tellement vite, que l'échafaudage en bois à quelques mètres lui fit avoir une illumination. Son sourire s'accentua encore, jusqu'à presque déchirer son visage, et ses yeux s'illuminèrent. Let's rock.

"Rock on !"

Aux paroles qu'avait prononcé le punk, il croisa et décroisa les bras. Les tronçonneuses de son corps se mirent en marche : les dents sur ses membres tournaient dans un bruit infernal, et à très haute vitesse. A ce moment, il piqua un sprint, jusqu'à arriver au niveau de l'échafaudage abandonné, puis se retourna et balança son bras violemment vers l'édifice. Le précurseur de bâtiment en question se mit à s'effondrer, et les multiples rondins de bois qui le constituaient se mirent à barrer le passage des molosses de pierre, roulant vers eux ou s'entassant dans un petit capharnaüm en plein milieu de la route.

Ne prenant même pas le temps d'observer leur réaction, Axel piqua un second sprint vers Baeteman et, à deux mètres derrière lui, cria :

"Rock out !"

Chainsaw se mit à frapper le sol du pied droit, alors qu'une vapeur épaisse s'en dégageait, ce qui lui fit faire un formidable bond vers le haut, en avant. Survolant en un instant le magicien, l lança ensuite ses deux bras (et donc, ses deux chaînes à grappin) vers le rebord d'un toit proche, l’agrippa, et se projeta vers l'endroit voulu : le bâtiment-cible. Manquant de se manger le mur de peu, il s'appuya sur la façade sur laquelle il avait atterri pour rejoindre le toit en un salto, assisté par ses chaînes (comme une balançoire, mais à l'envers, youpi !). Manquerait plus qu'un "Oooooyioyiooooooyioyio !" pour cloire le tout et ça l'aurait fait nickel. Il se releva, enfin arrivé sur le toit. Like a boss.

Un peu secoué par cette agitation soudaine, le Tarzan urbain secoua rapidement la tête avant de se retourner. A cet instant, il eut une vue un peu plus panoramique de ce qui se passait derrière. Des chiens qui se mangeaient les rondins, mais pas pour longtemps, un peuple qui criait indigné, et Nikolas, qui continuait à courir. Oui, lui, le "petit imbécile", comme disait Axel, lui-même. A ce moment, il se pencha en avant et se permit de lui lancer, moqueur, un :

"Cours, MagicMan, Cours !"

Voyant au loin, les chiens se relever, et se disant qu'il serait le prochain à qui on dirait "Cours, Axel, Cours !", le jeune Giriko se releva, mit son bras en arrière, et le lança vers l'avant, libérant une chaîne vers Nikolas.

"Tiens MagicMan, attrape !"

Dès que le magicien aurait attrapé la corde en acier qu'Axel venait de lancer, il comptait tirer dessus et ramener le prestidigitateur en fuite, avant de continuer à courir. Pourquoi, pourrait-on l'interroger ?

Parce qu'Axel s'amusait. Comme un dingue. Et c'était grâce à ce fou de Baeteman. Il n'avait aucunement envie de s'arrêter maintenant.

*Let's Rock !*



Dernière édition par Axel "Chainsaw" Giriko le Sam 5 Oct 2013 - 0:03, édité 1 fois
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Voilà qui était intéressant. Nikolas avait entendu des rumeurs sur les cyborgs, mais c’était la première fois qu’il en voyait un de ses propres yeux. Et la vache, ça valait le coup d’œil. Giriko se servait de ses modifications comme s’il s’agissait de véritables membres à part entière, avec une aisance frôlant l’indécence. Tout simplement, l’on aurait dit qu’il était né avec. Et sa façon de grimper sur les toits avait un certain panache, il fallait bien le reconnaître ; un détail qui avait une importance toute particulière pour le magicien, sensiblement attaché aux apparences. En revanche, il était moins fanatique du surnom que le charpentier venait de lui trouver. MagicMan. Un peu trop « super héros au rabais » à son goût.

Mais cela faisait partie du jeu, naturellement ; le petit coup de poker du magicien avait dû titiller un brin le tempétueux Axel. Aussi, il fut bien étonné lorsque ce dernier lui tendit une bouée de survie, sous la forme de son bras mécanique. Bien aimable ! Nikolas se retourna, manquant de glisser sur une flaque de neige à moitié fondue, juste à temps pour voir celui qui semblait être le chef des molosses sortir de sa veste un objet de petite taille, mais à la forme très caractéristique. Oula. Ni une ni deux, Baeteman s’empara de la « main » du charpentier, et s’envola aussitôt dans les airs, frôlé de justesse par une balle qui transperça son manteau, à quelques centimètres de sa cuisse.


« Un peu trop près », pensa le jeune homme avec une grimace.

Une seconde plus tard, il atterrissait sur le toit, aux côtés de son compagnon de fortune. La traction de la chaine reliée au bras de ce dernier était tout bonnement impressionnante, et il ne manqua pas de se demander qui avait pu installer une telle technologie dans le corps du jeune homme. Il lui semblait évident qu’il ne l’avait pas fait tout seul. Un mystère de plus à rajouter au compte du Punk tronçonneur.

Dépités, les Chiens les regardaient depuis la rue en contrebas. Les deux hommes fanfaronnaient, Nikolas saluant ses adversaires d’un mouvement de chapeau provocateur. Décidément, cette journée était pleine de surprise, et ce n’était absolument pas pour déplaire au jeune Baeteman. Il avait rarement eu l’occasion de rencontrer des gens de la trempe de Giriko, avec autant de ressources, et surtout un goût pour l’adrénaline aussi prononcé. Voilà le genre de personnes avec qui il aurait aimé voyager ; s’il avait eu un navire…

Mais leur joie ne fut que de courte durée : le Molosse en chef avait déjà rechargé son arme et visait à nouveau le toit sur lequel se trouvaient nos deux trublions. Un coup de feu retentit, mais la balle percuta une tuile aux pieds de Nikolas. Il lui en voulait celui-là, vraiment. Par ailleurs, des cris parvinrent aux oreilles des comparses depuis l’autre bout de la rue ; une autre patrouille de Chiens de Pierre venait d’apparaitre à l’angle, armée de fusils. Cette fois, fini de rigoler. L’envie de finir en cibles de champ de foire semblait manquer aux deux jeunes hommes, et ils perdirent leurs expressions narquoises à la vue des canons étincelants qui ne tardèrent pas à se pointer vers eux.

Pour en rajouter encore une couche, un des cinq poursuivants de la taverne s’était emparé d’une échelle de chantier et l’avait posé sur un bâtiment non loin, avec la ferme intention de poursuivre les voleurs sur les toits. Baeteman regarda un instant Axel, avant de lui lancer d’un ton rieur :


« Pas trop essoufflé, j’espère ? »


Dernière édition par Nikolas Baeteman le Sam 5 Oct 2013 - 10:13, édité 1 fois
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"Moi ? Jamais !"

Il répondit à l'interrogation moqueuse de Baeteman avec un sourire confiant, carnassier. Légèrement moqueur également, ayant entendu le tir venant du pistolet du chef, et le magicien qui l'avait échappé belle. Il lui devait une fière chandelle sur ce coup-là... Mais bon, le punk se dit à ce moment que Nikolas se serait bien débrouillé de toute façon, vu le potentiel de tromperie et de malice dont il avait fait preuve plus tôt. Et puis après tout, les deux hommes jouaient dans le même camp. Parce qu'évidemment, tout cela n'était rien de plus qu'un jeu. Un jeu pour adultes, pour pirates, un jeu risqué mais cela restait un jeu. Bon ben, visiblement, après avoir joué aux échecs, les grands méchants pas beaux étaient venu jouer à chat. Et il allait bien falloir jouer.

Axel se retourna en direction du prochain toit, et continua sa course folle. Il courait, courait et courait encore, esquivant des cheminées, sautant de toit en toit, manquant toutes les dix secondes de glisser sur la neige sur les tuiles... Après une distance d'à peu près six toits (la nouvelle unité de mesure en vogue à Saint-Urea depuis Giriko et Baeteman), le punk dut changer brutalement de direction vers la gauche (plus de toits en face) et, se doutant qu'une tentative de dérapage finirait au sol, il agrippa ses chaînes à une cheminée sur le chemin et bondit en avant, lui faisant faire un magnifique virage aérien vers la gauche. Il atterrit comme un chat sur le toit suivant, et continua sa route, fier de lui. C'était quand même pas mal, il fallait l'avouer.

Son sourire carnassier se faisant grandissant, le jeune Giriko tourna la tête vers le magicien, derrière lui. Il était visiblement toujours d'aplomb, arrivant encore à le talonner. Biiiien ! Malheureusement, au moment où il se retourna, il vit qu'il n'y avait plus de toit sur lequel sauter à moins de faire un autre bond de cyborg (avec option grappin donc). Considérant l'option comme possible, il fit un petit saut juste avant la fin du toit, et fléchit les jambes préparé à bondir. A ce moment, il entendit deux coups de feu et vit presque une balle passer juste devant lui : une troupe de chiens de pierre l'attendait juste en bas. Surpris par cette présence inopinée, le punk, tentant d'arrêter sa course, glissa sur une tuile enneigée et tomba en direction de la troupe de cinq hommes, les fusils tendus vers lui. Il aurait presque pu voir un sourire derrière les masques des pitbulls.

"Et merde..."



Se rendant compte de son avenir proche et de sa futur carrière de pâtée pour chien, Axel sentit l'adrénaline monter. Il se roula en boule et activa son "Rock on" : les tronçonneuses de son corps se mirent en marche instantanément, et à une vitesse faramineuse. Il espérait par ce procédé se protéger de quelques balles. Les coups de feu se firent entendre, et le punk dégusta : plusieurs balles lui éraflèrent la peau, déchirant ses vêtements et le tailladant ça et là. Heureusement pour lui, bien que les molosses furent bien entraînés, la chute inattendue du punk et sa vitesse de chute contrebalançaient la précision des balles et le temps de réaction des molosses. De plus, une certaine partie avait ricoché sur les tronçonneuses du jeune Giriko, évitant donc les points vitaux. Il atterrit comme une masse en face du premier chien, les jambes fléchies. Et à ce moment, on entendit juste deux mots de la part d'Axel :

"Rock. Out."

Et le clebs en face de lui décolla du sol, comme une fusée, comme un javelot qu'on aurait lancé, de toutes ses forces. Ses compères canins suivirent le "caillou volant" du regard, stupéfaits, puis se retournèrent vers le roux ensanglanté devant eux. Et ils virent à ce moment, le punk redressé, le poing droit fumant encore de vapeur et tendu vers le ciel. Axel venait de décocher un uppercut amélioré façon cyborg, envoyer le molosse-cible manger de la neige quelques mètres plus loin. Il savait qu'il n'allait pas pouvoir cumuler les "Rock out" comme ça, à cette fréquence. Mais pour un premier effet de scène, c'était pas mal. Et puis c'était qu'ils lui avaient vraiment fait mal. Sales clebs.

Le punk ramena son poing droit au niveau de son plexus, le fit s'écraser sur sa main gauche ouverte en face de ce dit-poing, en signe de provocation. Il dévisagea les masques en face de lui, envoya son menton en avant, et un sourire démentiel apparut sur son visage, contrastant avec la gouttelette de sang qui perlait sur son front blessé. Et d'un ton insolent, méprisant envers toute autorité et qui caractérisait tellement bien le jeune cyborg, il prononça calmement mais de manière audible les mots suivants :

"Bon. Qui veut jouer maintenant ?"
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Baeteman ne pouvait s’empêcher de sourire. La façon dont le cyborg parcourait les toits était un spectacle à elle toute seule, même si la neige ne facilitait pas la tâche des deux fuyards. Plusieurs fois, Nikolas faillit lui-même glisser et tomber à la renverse sur les tuiles glissantes, et ne devait son salut qu’à son sens de l’équilibre parfait. Certes il n’était pas le plus musclé ou le plus fort des hommes, mais il pouvait se targuer de posséder une adresse et une dextérité particulière, qui ne lui avait jamais fait défaut. Lorsque Giriko bifurqua violemment à l’aide de ses chaînes, Nikolas se contenta d’un virage parfaitement maîtrisé, et continua sa course folle, talonné par les Chiens et leur chef antipathique. Ce dernier était d’ailleurs suffisamment proche maintenant pour que le voleur puisse discerner ses traits.

Il était de taille moyenne, plutôt musclé. La carrure d’un homme qui s’entrainait quotidiennement, avec des épaules puissantes et de larges bras. Vêtu d’un manteau noir sur lequel figurait l’emblème des chiens de Pierre, il ne prenait pas la peine de dissimuler son visage, contrairement à ses hommes, ce qui en disait long sur l’importance du personnage. Sous son manteau, une chemise blanc cassé simple, rentrée dans un pantalon sombre et propre. L’homme devait faire attention à son apparence. Ses traits étaient durs, une mâchoire carrée, de petits yeux noirs à l’éclat malin, et un nez légèrement arqué. Rasé de près, ses cheveux étaient parfaitement coiffés en arrière, sans aucune mèche rebelle. Le profil typique du bon homme de main, droit et discipliné, mais qui ne semblait pas pour autant être dénué d’intelligence ou de subtilité. Un gars dangereux, en somme. Il tenait dans sa main gauche un mousquet, qui avait déjà failli transpercer le magicien à deux reprises, et dans la droite une lame courte mais large, ressemblant plus à une machette qu’à une épée.

Spoiler:

Mais le temps de l’analyse n’était plus : devant lui, Axel venait de chuter, après que des coups de feu en contrebas lui aient fait perdre son équilibre. Nikolas fronça les sourcils, inquiet. Il espérait sincèrement que le charpentier se sorte de ce mauvais pas ; pour une fois qu’il se trouvait un compagnon de jeu intéressant. Les coups de feu continuèrent de retentir, laissant présager le pire pour Giriko. Mais un instant plus tard, on entendait le bruit sourd d’un atterrissage, et un Chien de Pierre volait dans les airs, propulsé par ce qui semblait être un mauvais coup de la part du cyborg. Baeteman retrouva son sourire, avant de s’arrêter au bord du gouffre dans lequel Axel était tombé ; ce dernier était d’ailleurs en contrebas, faisant face à une nouvelle équipe de Molosses, visiblement légèrement désarçonnée par les aptitudes du jeune homme.

Derrière Nikolas, les quatre sbires et leur chef s’arrêtèrent, essoufflés mais jubilant, pensant avoir enfin piégé le magicien escamoteur. Leur chef s’avança, menaçant :


« Tu ne peux plus courir, Violette. La Dame de Pierre obtient toujours ce qu’elle désire. »

Le musicien hésitait. A cinq contre un sur un toit aussi glissant, c’était de la folie légère. De plus, si Giriko semblait avoir de la ressource, il n’était pas encore totalement à l’épreuve des balles. Il aurait été dommage de laisser son nouvel ami se faire cribler de plomb au milieu d’une rue passante. Une porte de sortie, vite. Nikolas n’avait pas le choix. Il plongea sa main dans son manteau… Et en sortit trois balles colorées, à la surprise générale. Pas d’arme. Pas de lame. Juste trois balles ordinaires. Machinalement, il se mit à jongler, toujours aussi souriant. Les sphères virevoltaient avec adresse, attirant le regard des hommes qui lui faisaient face. Puis il annonça d’une voix moqueuse :

« Pour ce tour, il me faudrait quatre, non, cinq volontaires ! Je vois que l’assistance est un peu froide… »

*Réchauffons les.*


Sans crier gare, il projeta un à un les trois accessoires de cirque sur les Chiens ébahis, qui les rattrapèrent maladroitement. Au moment même où les balles touchaient les mains bleuies par le froid de ses adversaires, Nikolas sautait du toit, la main toujours posée sur son éternel chapeau à plume violette. Le temps sembla ralentir, l’espace d’un instant. Alors que le pirate était toujours suspendu dans les airs, trois violentes déflagrations dévastèrent le toit sur lequel il se tenait, une seconde auparavant ; pas de vulgaires explosions de poudre, non. De sublimes explosions rouge, bleu et verte, qui illuminaient le ciel tel le clou d’un spectacle à ciel ouvert. Le souffle et le vacarme finirent de surprendre les gardes en contrebas, qui fixaient l‘origine des détonations avec un mélange de fascination et d’effroi. Il faut dire que la vision qu’ils contemplaient était peu enchanteresse : sur un fond de flammes colorées ravageant le toit et envoyant voler dans les airs leurs camarades, une sombre silhouette fondait sur eux, le manteau grand ouvert par le vent, tel un gigantesque oiseau de proie.

En lieu et place d’un rapace géant, ce fut bel et bien les bottes du jeune Nikolas qui atterrirent, non pas sur le sol, mais en plein milieu du visage d’un des hommes qui menaçaient auparavant Axel Giriko, dont les vêtements portaient déjà les séquelles de coups de feu. Le Chien de Pierre fut assommé sur le coup, amortissant la chute du voleur, qui roula sur le sol humide avant de se redresser vivement, toujours avec élégance. Il ne faudrait surtout pas que l’on croie qu’il s’était lamentablement vautré dans la neige boueuse, après tout. Les dernières flammes colorées finissaient de lécher les tuiles ; la neige avait certainement empêché le bâtiment de prendre feu, ce qui convenait parfaitement  à Baeteman ; pas question que la population de Saint-Uréa ait à payer le prix de ses frasques. Il se plaça aux côtés du charpentier cyborg, et tira lentement sa rapière étincelante de son fourreau, effectuant un salut d’escrime parfait. Il prit son ton le plus menaçant et lança à ses opposants :


« Dites bonjour…  à Menteuse. »

# Sens du spectacle
Il n’utilise généralement cette technique qu’en dernier recours. Dans un petit tour de passe-passe, Nikolas fait apparaitre trois boules de jongleur, qu’il se met à faire voltiger en cercle de sa main libre. Trois balles qui n’ont rien d’exceptionnel, excepté que dès qu’elles touchent le sol ou heurtent quelque chose (ou quelqu’un) un peu violemment, elles libèrent une puissante explosion d’un rayon de trois mètres chacune. Ceux qui l’ont vu utiliser cette technique jurent que les trois explosions sont de couleurs différentes : une verte, une rouge et une bleue.
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Le Chainsaw aux cheveux roux, suite à cette déclaration d'hostilités d'un futur proche qu'il fit grâce à ses poings, fléchit les jambes et se prépara à bondir. Comme un renard avant la chasse. Un lion qui se préparait à fondre sur sa proie. Comme Hannibal Lecter se délectant déjà de son prochain repas. Ne lâchant pas du regard les clebs devant lui, il vit que l'uppercut fit son effet, et s'il fallait bondir, c'était maintenant. Ils étaient décontenancés, totalement éberlués devant ce qu'ils croyaient pourtant avoir abattu tout à l'heure, et qui venait d'envoyer l'un des leurs à Perpète-les-oies.

On dit que le premier ancêtre humain avait échappé à ses prédateurs en descendant de son perchoir, et en se la pétant royalement, tout simplement, même s'il prenait le risque de se faire bouffer. C'est ce qu'Axel fit : le punk affichait une assurance certaine, mais il savait parfaitement que les hommes devant lui étaient entraînés, et qu'il ne pouvait pas se jouer de tous les risques dans cette bataille. Mais c'était ce qu'il faisait. Et c'était ce qui étonnait grandement les chiens de pierre : dans cette ville où la population les craignait comme les tueurs froids et tout permis qu'ils étaient, le petit roux cyborg en face d'eux se moquait ouvertement des dommages éventuels qu'ils pouvaient lui faire, persuadé, d'une manière ou d'une autre, qu'il allait finir par les avoir. Un par un.

Le sourire crocodilien débordant d'assurance maintenait la tension au maximum dans ses jambes, mais au moment où il allait déferler tel les dents d'un requin sur un pêcheur local, il entendit une série d'explosions. Etonné, et encore c'était un euphémisme, le punk afficha de grands yeux ronds surpris et se retournait vers le toit sur lequel il venait de glisser, il y avait juste un instant. Et là, au milieu des nuages de fumées multicolores, il vit un aigle noir à la plume violette s'élever majestueusement dans les airs avant de finir par s'écraser, non sans un certain panache, sur le visage d'un de ses opposants qui levait justement son fusil à ce moment précis. Il était bon ce magicien, vraiment bon... Axel ricana grassement, et lança à Baeteman :

"Hé bé, MagicMan, on peut dire que tu débarque toujours à pic toi, dis donc..."


Après une rapide roulade, Nikolas se retrouva à la gauche de notre jeune Giriko et sortit son arme fétiche semblerait-il.

« Dites bonjour…  à Menteuse. »

Il sortit d'un fourreau une lame blanche immaculée, brillante presque, à la garde de même couleur, ornée de pierres et de fils métalliques. Une véritable oeuvre d'art.

*Joli joujou...* pensa Axel.

Pourtant pas fanatique des épées et de leur maniement (bah oui, une tronçonneuse c'est nettement plus magnifiquement gore, faut pas se leurrer...), il savait apprécier le joli petit jouet en face de lui. Donc... Cela nous donne cinq hommes de fer contre deux pirates. Et il fallait les démonter avant que les renforts, et en particulier ceux venant du ciel n'arrivent. Ça paraissait jouable... Axel se redressa et sortit ses chaînes de ses bras, faisant tourner la chaîne droite autour de l'axe de ses avant-bras, comme pour s'échauffer. Il fit un rapide état de la situation : un chien devant lui, un sur la droite, et trois sur la gauche. Tous armés de fusils, et en haut, une autre troupe contenant le chef qui allaient descendre dans pas longtemps. Et "dans pas longtemps", c'était rester optimiste... Il fallait agir vite. Très vite. Mais le challenge ne fit pas un instant perdre le sourire au renard aux dents triangulaires. Faisant confiance à Nikolas pour les deux clebs sur son extrême gauche et donc hors de portée, il annonça d'une voix sombre et faussement solennelle :

"Ready... Steady..."

En un instant, il fléchit les jambes et arrêta le mouvement rotatif de sa chaîne, la prenant bien en main.

"GO !"

Il lança ses grappins sur les armes des chiens du centre et de droite, se goupillant et saisissant les fusils, et tira d'un coup sec pour les désarmer. Il fonça alors sur le chien central et lui fila un coup de poing au niveau de l'abdomen, coupant sa respiration, net. Le punk enchaîna ensuite sur sa cible par une gauche faciale, puis une droite, et enfin envoya son talon droit sur le menton métallique de la cible, la faisant chuter sur le sol, juste devant lui, sonné. Le talon encore dans le ciel, le jeune Giriko le fit s'écraser sur le corps gisant devant lui, au niveau du front. On entendit alors le sourd bruit d'un marteau sur une plaque de fer, accompagné d'un râle étouffé d'un être humain qui se trouvait en dessous. Ça, c'était pour la balle de tout à l'heure...

Un deuxième chien chargea alors sur le charpentier : celui de droite, désormais désarmé. Ce dernier, après une ruée, envoya son poing vers la joue droite de son opposant, non sans une certaine envie de défigurer le petit insolent. Face à ce geste, Axel se décala vers la gauche, prit ses deux chaînes et enserra le bras de l'individu. Il entendit un léger clic derrière lui, comme un fusil qu'on venait de charger.

"Désolé les mecs, mais va falloir plus."

Il appuya son étreinte, tirant les chaînes et vociféra :

"Cause you're Outta Get Me !"

Un enchaînement se fit alors sur le pauvre chien au bras scellé : Axel lui envoya son genou dans le plexus, suivi d'un poing droit dans la face et, de la même main, il saisit le masque de fer par la gorge et le lança vers le clic qu'il entendit. La cible volante se mangea alors la balle de plein fouet, tandis qu'Axel sprintait vers l'auteur de ce "friendly fire", caché derrière le projectile humain qu'il venait d'envoyer. Arrivé à portée, le renard se saisit alors de la tête de sa cible et la percuta contre son genou droit, avant d'enchaîner par un coup de poing au niveau du torse.

A ce moment, il saisit le corps qu'il venait tout juste de meurtrir, et l'envoya sur le magicien. Ben oui, ils étaient deux à jouer, et ce serait de l'égoïsme pur que de ne pas répartir le plaisir.

"La passe, MagicMan !"
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Alors que le combat commençait, c’était comme si le monde se rétrécissait. Toute la concentration de Nikolas Baeteman était mise à profit vers ses adversaires. Il vit juste Axel partir à sa droite, et, après avoir désarmé ses cibles, commencer à littéralement détruire un pauvre Chien de Pierre, lui laissant le plaisir de s’occuper du flanc gauche. Le magicien quant à lui n’avait malheureusement pas de chaînes greffées aux bras, et du faire face à trois canons qui se pointaient sur son torse. Même en courant à toute vitesse, il n’aurait pu atteindre les trois chiens avant qu’ils ne tirent ; il fallait donc improviser.

A la vitesse de l’éclair, il se saisit d’un minuscule objet à sa ceinture, tout en commençant à foncer vers les trois fusiliers. A l’instant où ils étaient en joue, et allaient faire feu, il projeta alors l’objet au sol, à environ un mètre devant lui. Il explosa dans un écran de fumée assez grand pour faire disparaitre le jeune homme, au moment exact où trois coups de feu se faisaient entendre, et que les balles sifflaient aux oreilles de Baeteman, qui avait pivoté sur lui-même vers la droite pour tromper l’ennemi sur sa position supposée. Une seconde plus tard, il fondait sur les pauvres Molosses, complétement désarmés. Ce fut d’abord la pointe de sa rapière qui sortit de la fumée, pour transpercer l’épaule du premier chien à portée, celui du centre. Le cri de douleur qui retentit derrière le masque de métal arracha un léger sourire sadique à Nikolas, qui n’eut pas le temps de savourer l’effet de son petit tour.

A sa gauche, un autre homme de main se précipitait sur lui, fusil à la main, et tenta de lui asséner un terrible coup de crosse en plein visage. Ni une ni deux, rapière toujours fichée dans l’épaule de sa première victime, la main gauche du pirate jaillit vers le masque d’acier de l’attaquant, dont deux petites ouvertures laissaient l’espace nécessaire à la vision de son porteur. Ça, ça s’appelle un point faible. De la manche du musicien jaillit une légère poudre blanche, qui s’introduit dans ces petites failles. Second hurlement. Sel, qualité extra-fin. L’infortuné Molosse hurlait à la mort, tentant d’arracher le masque de son visage, tandis que Nikolas délogeait son arme du premier homme, pour lui asséner un nouveau coup en diagonale, lui lacérant la poitrine et le mettant hors-combat.

Petit imprévu : le troisième type, le plus à droite, avait profité de toute cette agitation pour recharger et cibler le charpentier, qui se battait comme un beau diable. Ce dernier s’était alors occupé de son cas et, après avoir meurtri son corps à grands renforts de ses poings, l’avait envoyé voler vers le magicien en hurlant :


« La passe, MagicMan ! »


Légèrement déstabilisé par la méthode de son compère, Nikolas ne savait plus où se mettre. D’un côté, un Chien de Pierre qui filait dans les airs en hurlant, menaçant sérieusement de le percuter de plein fouet, et de l’autre, un autre Molosse, hurlant lui aussi, qui se débattait toujours pour se défaire de son masque, les yeux explosés et rougis par le sel. Au final, le magicien opta pour la simplicité : il fit un léger pas de côté, et laissa les deux adversaires s’enlacer avec brutalité, les envoyant tous deux au sol, gémissant de douleur. Travail propre.

Mais le repos fut de courte durée. Alors que Nikolas tournait sur lui-même pour vérifier que le danger était écarté, son ouïe fine lui sauva une nouvelle fois la vie. Il entendit un déclic, très reconnaissable, dans son dos. En une fraction de seconde, il se penchait en arrière et pivotait de côté, et jura avoir vu la balle passer devant ses yeux, à quelques centimètres à peine. Le silence se fit. Les deux pirates en herbe se tenaient là, légèrement haletants ; et face à eux, au milieu de la rue, le chef des Molosses, debout, un mousquet fumant dans la main gauche, et sa lame dans la droite. L’explosion l’avait un peu débraillé, décoiffé, et un léger filet de sang coulait depuis la commissure de ses lèvres. En dehors de ça, il était droit, et sa main ne tremblait pas. Un coriace, celui-là.

Baeteman tourna légèrement la tête vers son comparse et dit, à voix basse.


« Gaffe. Il rigole pas, lui ».

#Poudre aux yeux
Durant un combat au corps à corps, Nikolas tend le bras gauche vers le visage de son adversaire et fait jaillir de sa manche une poignée de sel en direction de ses yeux, provoquant une douleur insoutenable à sa victime et l’aveuglant pour un court instant.

#Perce-fumée
Notre trublion de service lance une petite bombe fumigène aux pieds de son adversaire. Nikolas profite de cette occasion pour porter un redoutable estoc à travers la fumée et la chair de son infortunée victime.


Dernière édition par Nikolas Baeteman le Dim 6 Oct 2013 - 17:07, édité 1 fois
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"Hé bien, hé bien... C'est qu'il ne manque pas de style le MagicMan !"

Axel était amusé. Il aimait bien comment le magicien se battait, avec aisance, classe et, au vu de comment il avait géré le projectile humain du punk, avec paresse ! Un combattant qui savait bien alterner entre artifices de spectacle et combat à la lame, très respectable. Qu'est-ce qu'on s'amusait ! C'était vraiment tr...

Un "bang" vint interrompre les pensées d'Axel. Baeteman avait évité la balle de peu. Axel perdit alors son sourire, sachant que l'homme qui était devant eux n'était pas à sous-estimer. A aucun moment. Le tireur était un bloc de glace : tous ses traits étaient carrés, sa musculature épaisse, et ses habits impeccables. Un homme qui n'avait pas l'air de vouloir jouer avec les missions qui lui étaient donnés. Un homme qui ne prenait même pas la peine de cacher son visage, contrairement aux autres clebs maintenant étalés sur le sol, inconscients. Un homme qui avouait ouvertement, le visage à l'air doté d'un sourire carré et permanent, être le chef. C'était une évidence. Même Baeteman l'avait deviné, et ce dernier mit en garde son partenaire :

« Gaffe. Il rigole pas, lui.
-Je devine, ouais..."

Le silence qui s'était installé depuis le gros "bang" était maintenant pesant. Entre les visages sérieux des deux pirates et la bouille infernale du garde d'élite. Rapide constat de la part du cyborg : deux pirates contre un gros clebs, armé d'un mousquet et d'une machette, ayant donc une portée et une précision exceptionnelle. De plus, l'opposant en question les avait vu combattre, donc aucun effet de surprise de bas-étage possible. N'ayant pas non plus de doutes sur la qualité des réflexes de leur opposant, Axel avait remarqué qu'il possédait une plus grande allonge que Nikolas. Il fallait donc que le punk soit en première ligne, et il devait créer une ouverture pour son allié épéiste. Aucun doute n'était possible. D'ailleurs, aucun doute n'était présent. Il fallait que les deux combattants se fassent confiance, ou ils risquaient de finir entre quatre planches. Et encore, la taille des planches serait laissé à l'appréciation de la part de l'opposant en fonction de l'état des cadavres : une pâtée, ça demande juste une boîte après tout...

A ce moment, Axel s'avança calmement de quelques pas, devant le magicien, prit ses chaînes et fléchit les jambes : le combat s'approchait à grand pas. Ce silence n'allait pas être éternel. Préparé, concentré, ne lâchant pas l'opposant des yeux, Axel rajouta juste quelques mots à l'attention de son allié.

"Couvre-moi. Je compte vraiment sur toi sur ce coup-là."




A ce moment, l'affrontement débuta.

Axel prit ses chaînes et les envoya l'une après l'autre sur le bloc de glace. Droite, gauche. Ce dernier s'empara de sa machette et bloqua les coups l'un après l'autre, en se décalant légèrement à chaque fois, averti des grappins. Il saisit alors son mousquet et tira sur le punk à la garde ouverte. Touché, mais pas comme espéré: la balle heurta l'épaule gauche d'Axel, déchira ses vêtements et une partie de peau, mais ricocha sur l'acier. Mauvais choix de cible dirait-on.

Le renard profita du coup manqué du grand méchant loup pour rétracter ses chaînes tout en s'approchant à toute vitesse, bondir et décocher un coup de pied volant au niveau de la face adverse. Axel enchaîna par un série de coups de poings au niveau de l'abdomen. Se reprenant très vite du coup de pied précédent, le loup bloqua le premier coup de poing, le second, et saisit les bras du jeune Giriko, avant de lui envoyer un coup de boule en pleine tronche. Axel chute, dos contre la neige et sortit ses chaînes à temps pour bloquer le coup de talon droit que lui préparait son opposant, visant la tête. Et à ce moment , le punk vit le mousquet du chien de pierre, le canon en direction du front d'Axel, se préparant à tirer. Et à cette distance il n'allait pas rater grand-chose.

Axel réagit alors instantanément : il enserra le pied droit de son opposant de par ses chaînes et balança son bras droit en un mouvement de balayage vers le pied gauche de l'adversaire, le renversant pour qu'il tombe. Ce début de chute l'avait déstabilisé grandement, mais ceci dit, il pouvait encore corriger la direction du mousquet pour tirer en plein dans la caboche du renard. Mais conscient de ce risque, le punk avait renversé le chien dans le seul but de laisser une ouverture béante à son allié magicien.


S'il y avait bien un moment où Nikolas devait agir, c'était celui-là. A ce moment. Maintenant.
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Le temps semblait comme suspendu. Axel était à terre, le Grand Toutou basculait sur le côté, déséquilibré par les chaînes du charpentier. Mais ça ne suffirait pas. Le bras d’acier de l’ennemi corrigeait déjà la trajectoire, prêt à abattre froidement Giriko d’une balle de plomb entre les deux yeux. Il allait tirer avant même de finir sa chute. Le chien du mousquet bascula en arrière, le déclic retentit, avec l’impact sonore d’une véritable bombe…

BLAM

Le mousquet, auparavant dans la main gauche du chef de milice, volait désormais dans les airs, cassé en deux au niveau de la poignée. Le visage du Molosse passa d’une expression de confiance à celle de la surprise, alors qu’il finissait sa chute, et effectuait une roulade parfaite sur le côté. Il s’était dégagé des chaînes de Giriko, qui lui s’était retourné, toujours au sol, et visiblement extrêmement soulagé. Quelques mètres plus loin, Nikolas Baeteman se tenait de profil, Menteuse toujours fermement ancrée dans sa main droite, le manteau légèrement entrouvert.

Et au bout de son bras gauche, son pistolet fétiche, un modèle à canon droit plutôt ancien, aux nombreuses éraflures et légèrement décoloré. La poignée du mousquet était ornée d’une rose en or, toujours brillante malgré le reste de l’arme, qui semblait usée par le temps et de nombreuses manipulations. Le canon était encore fumant. Nikolas ramena l’embout jusqu’à sa bouche, où il souffla pour dissiper la fumée qui s’en échappait. Il contempla ensuite  l’objet, tout en parlant à son adversaire.


« Je n’aime pas trop m’en servir. C’est une vraie œuvre d’art… Mais vous ne m’avez pas vraiment laissé le choix, l’ami. »

Le chef des Molosses ne prit même pas la peine de répondre. Son visage affichait une expression de haine, les phalanges de sa main droite blanchissaient tellement il serrait fort sa lame. Sans même laisser le temps à Axel de se relever, il fonça tête baissée, sprintant dans la neige, droit vers Nikolas, qui rangeait son mousquet à sa ceinture et se mettait en position défensive, rapière vers le bas, à moitié de profil, regard vers l’ennemi. Le premier coup fut un coup vertical, en revers, visant l’épaule du flibustier. Ce dernier para en déviant le coup vers la droite, effectua un rapide tour complet sur lui-même et tenta un estoc vers l’abdomen de son adversaire ; en vain. Le Chef esquiva en se cambrant et en effectuant un pas de côté, avant de tenter une taillade horizontale en direction de la gorge découverte de la Plume.

Fameuse plume violette qui eut particulièrement chaud lorsque Baeteman se baissa pour éviter la décapitation, effleurant légèrement la lame de la machette. Le musicien profita de sa position pour tenter un balayage de la jambe droite, qui échoua suite à un petit saut, suivi d’un nouveau coup puissant à la verticale vers son crâne. Menteuse s’interposa, mais la puissance du choc fit basculer Nikolas au sol, les deux mains sur la poignée de son arme, tentant de repousser l’assaut. Mais l’homme en face de lui était gagnant dans un rapport de force pure ; une ou deux secondes de plus, et la garde de Niko aurait cédé. Il leva donc sa jambe et propulsa son adversaire au-dessus de lui, adversaire qui effectua une nouvelle roulade et se retourna, haletant et le manteau couvert de neige. Nikolas était déjà debout.

La colère et la sauvagerie semblait aveugler le Molosse. Aussi, il fonçait une fois de plus vers le jeune homme, lame vers le haut, et poussant un cri de guerre qui aurait glacé les os de n’importe qui de sensé. Nikolas ne bougeait pas. Le bruit des bottes  du Chef des Chiens de Pierre lui parvenait par devant, mais juste derrière lui, c’était un autre bruit de course qui se faisait entendre, couplé à un cliquetis caractéristique de chaînes qui s’entrechoquent. Le vent glacial gonflait les pans du manteau de Nikolas, les faisant virevolter dans les airs et donnaient l’air d’une cape, ou d’une paire d’ailes déployées. Le Chien était à moins d’un mètre de lui maintenant. Il pouvait parfaitement distinguer chaque veine éclatée dans ses yeux noirs, chaque mèche de cheveux qui se décoiffaient dans sa folie guerrière.

En à peine une seconde, Nikolas se poussait sur le côté, un petit sourire sur les lèvres.
 
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"SURPRISE !!!!"

Le magicien s'écarta de la route du Grand Toutou fou de rage, et laissa apparaître un punk déchaîné, avec ce sourire exagéré, presque démentiel, caractéristique du personnage, les tronçonneuses en marche, fonçant à la rencontre du patron des clebs.

Depuis le tir du magicien, le bloc de glace qu'ils affrontaient avait fait l'erreur qui allait lui être fatale d'avoir laissé Axel par terre. Ce dernier s'était relevé, non sans mal, et avait patiemment attendu que le molosse s'énerve. Il avait préparé un "Rock on", avait sorti ses chaînes et suivait le duel entre Baeteman et le Big Pitbull avec attention, se faisant tout petit, suivant chaque mouvement de son allié et se calquant sur lui. Jusqu'à ce que le molosse soit à nouveau envoyé au sol, se relevant plus tard grâce à une roulade. Baeteman se relevant, il savait que ça allait être le moment. Fléchir les jambes, et bondir en même temps que le colosse. Et suivant la course ennemie, le doppelgänger aux cheveux roux arrivait en même temps que lui sur Baeteman. Une esquive de ce dernier et...

Axel projeta son bras gauche sur le bras du molosse tenant l'épée et son bras droit sur son torse, sans perdre de son élan. Surpris par un changement de cible aussi soudain, le coup eut l'effet voulu : complètement désarçonné, le chien échappa son épée au loin, et subit les multiples lacérations d'une tronçonneuse sur une grande partie de son corps. Ni une, ni deux, Axel envoya un coup de pied phénoménal au niveau du menton de la cible et la projeta verticalement à quelques mètres de hauteur. A ce moment, il rattrapa le chien volant avec ses chaînes et le ramena droit sur lui. L'OVNI tombait à une vitesse folle, du fait de la gravité et de la traction des chaînes du cyborg. Et ce dernier envoya son pied rencontrer les côtes de la cible, ajoutant un effet "Rock out" à l'impact. A ce moment, on entendit un râle très étouffé de la cible accompagné du bruit d'os qui se brisent. Le punk, d'une voix calme et posée, ajouta trois mots face au corps sur gisant sur son pied.

"Dust'n'bones."



Et il ramena son pied au sol, laissant tomber le corps inconscient du "BigPapaPitbull" sur la neige. La vapeur en excès se libéra alors des épaules du jeune Giriko. Toute cette agitation, toute cette sauvagerie, toute cette violence était désormais passée. Finie. Terminée. On pouvait désormais entendre non pas le bruit des cœurs qui battent la chamade chez les combattants, non pas le bruit métallique des armes qui s'entrechoquent. Non pas le bruit du sang et des balles. Non. L'on pouvait simplement entendre Saint-Urea enneigée : le souffle doux du vent caressant les vêtements. Les bruits légers des pas sur la neige. Et l'on pouvait même entendre le soleil qui commençait à se coucher. Un point à cette folle aventure.

Axel rangea ses chaînes et s'approcha alors de Baeteman. Il mit sa main gauche dans la poche de sa polaire, et porta sa main droite au niveau du cou. Fermant les yeux un instant et affichant un rictus de douleur, il craqua son cou. Il ouvrit les yeux et observa alors son allié prestidigitateur. Affichant
un sourire soulagé, il interpella son interlocuteur :

"Hey, Nikolas. Bien joué. J'ai vraiment apprécié cette folle farandole. Mais surtout merci, j'ai failli y passer tout à l'heure..."

De sa bouche sortit un rire anecdotique, comme si tout cela était déjà loin. Un rire léger. Un rire joueur. Le punk prit alors le bracelet dans sa poche et le tendit vers le magicien.

"Et dire que tout ça s'est passé à cause de cette petite babiole... C'est dingue."

Le joyau était intact, et toujours aussi brillant. Le rouge de la pierre s'illuminait presque même, reflétant les rayons du jour qui fuyait, qui se mourait. Ces derniers rayons qui pourtant étaient toujours les plus beaux. Finalement, cette pierre n'était elle-aussi qu'anecdotique : elle était pour Axel plus précieuse de par les "ennuis" qu'elle avait causé que par la beauté de son joyau et de son prix. Mais peu importe ce qui s'était passé, ce joyau n'allait pas rester souvenir. Déjà parce qu'un pirate, de base, n'était pas riche, mais aussi et surtout parce qu'elle était inutile.

La folle course, ce jeu totalement insensé d' "attrape-moi si tu peux" était gravé dans la mémoire des deux hommes et n'allait pas disparaître de sitôt. Cette journée justifiait à elle seule, pour Axel, son départ de Bliss. C'était ça qu'il cherchait. Cette extase : courir sur les toits, échapper à des gardes, même l'extase du combat. Il recherchait cela avant tout. Et il l'avait trouvé, l'espace d'un instant.
Il reprit ses paroles, le bracelet toujours tendu vers Baeteman.

"Tiens. Je crois que ça t'appartient avant tout, mon très cher Nikolas"

Et Axel lui proposa en toute honnêteté, le cœur simple, ce joyau. Non pas qu'il ne voulait ni ne nécessitait l'argent de cette pierre, au contraire, si le prestidigitateur voulait partager son prix, il n'allait pas le refuser, loin de là. Mais cette aventure avec ce magicien totalement démentiel l'avait déjà amplement satisfait niveau récompense. Il décida de rester un instant sur cette neige, calmement, ancré dans ce magnifique paysage de fin de journée, attendant la réaction de son compatriote. Même si pour Axel, c'était déjà un ami.
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Suite à ces paroles, Nikolas prit le bracelet et le mit dans sa poche. Il interpella Axel, d'une voix semblant reposée :

"Ne vous en faites pas très cher, ce bracelet est aussi mien qu'il est vôtre. Nous partagerons son prix en temps voulu."

Il sortit alors la main de sa poche et la replaça au niveau de son chapeau, avant de le réarranger. Il lança une dernière parole tout en se retournant :

"Monsieur Giriko, le plaisir fut immense. Je vous aurais bien proposé un café ou une boisson chaude, mais mon navire part dans une heure ; il me faut retrouver mes affaires et embarquer au plus vite. Merci infiniment pour la distraction, et au plaisir !
-Tchao, Nikolas. Puissent nos routes se recroiser bientôt."

Et suite à ces paroles, le magicien fila, pressé. Comme une brise, comme un éclair, comme un rêve dans toute son évanescence. Bref, comme un tour de magie...

Axel était serein. L'éternel sourire qui lui était caractéristique sur son visage, les mains dans les poches, la tête légèrement inclinée sur le côté. Il ne doutait à aucun moment qu'ils allaient se revoir bientôt. Après tout, ne disait-on pas que le hasard faisait bien les choses ? Axel en était convaincu, ils allaient se revoir, et plus vite qu'il ne le pouvait le penser. Axel se rappelait encore de ces souvenirs désormais gravés dans sa mémoire, cette course folle, ces chiens à leur trousse, et ce maudit bracelet. Et tout en se remémorant cette absurde aventure, il remarqua quelque chose sur le sol, à l'endroit où se tenait Baeteman plus tôt. Il se pencha pour le ramasser, avant de l'examiner plus attentivement. Il s'agissait d'une carte. Une carte de jeu. Mais pas n'importe laquelle. Il s'agissait de l'as de pique.




"Pfff... Classique."

Axel prononça ces mots en les mêlant à un rire léger. Mais lui aussi, il fallait bientôt qu'il parte. Il n'allait pas attendre demain, et sûrement monter dans un navire-marchand en temps que clandestin, ou bien prendre sa petite barque faite maison s'il l'avait encore. Il allait encore une fois se laisser porter par les flots de la grande Bleue, le menant vers d'autres aventures ou mésaventures. Il allait peut-être rencontrer des plus gros ennuis que des gardes locaux, peut-être rencontrer d'autres hommes exceptionnels, au contraire. Et pourquoi pas faire partie d'un équipage, tiens ? Bah, toutes ces questions étaient encore loin. Très loin. Et ce n'était pas le genre d'Axel de penser à autre chose qu'au moment présent. Parce qu'il n'y avait qu'au moment présent que l'on pouvait mordre dans la vie jusqu'à en sucer la moelle. Carpe Diem.

Le jeune Giriko rangea la carte dans sa poche, et se retourna, continuant sa route vers on ne savait où. Vers un autre moment comme celui-ci sans doute. Et il sifflait un thème, qu'il venait de trouver par hasard, pas musicien pour un sou. Un thème qui lui inspirait l'univers fou des magiciens. Et une simple pensée lui traversa alors l'esprit, et y resta jusqu'au lendemain.



*Quelle belle journée...*



Le thème en question...:
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