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Arrivée fracassante

Quelques part sur East Blue, à trente mètres sous la surface de l'océan. à Bord de l'Hypérion.


Dans les coursives du sous-marin résonne une musique de cantatrice qui a surement fait fureur jadis. Mais aujourd'hui, c'est un peu désuet et ça fait beaucoup rire l'équipage. Sauf bien entendu ceux qui doivent passer à côté de la source d'origine, à savoir la cabine du capitaine Nemo. D'ailleurs, un esprit taquin (qui a dit mesquin?) règle à bord, si bien que beaucoup rigole du pauvre sort réservé au matelot qui, vaillamment, surveille la porte de la cabine de Némo, attendant ses ordres à tout moment. Rastignac lui à d'ailleurs, discrètement fait parvenir des boules quies afin d'atténuer ses souffrances auditive.

En parlant du pauvre matelot, voilà qu'une voix sorti tout droit d'un film d'épouvante le gronde. C'est Nemo, depuis sa cabine, qui hèle le jeune homme. Celui ci ferme les yeux d'appréhension, inspire un bon coup et pivote sur sa droite. Il ouvre la lourde porte métallique d'une main au trois quart et s'enquiert des volontés de son capitaine en faisant abstraction du bruit infernal qui le submerge. Il doit aussi rester en apnée pour ne pas suffoquer par l'épaisse couche de fumée de cigare qui se répand très vite en dehors de la pièce. Il a même du mal à percevoir le capitaine à cause de la brume cancéreuse.

Capitaine ?

Fiston, vous allez au pas de course me trouver le lieutenant colonel Mavim. Au passage, vous vous arrêterez au mess, pas pour bavarder ni renifler ce que ce gros branleur de cuistot mitonne mais pour me ramener de la gnôle et pas l'truc de cérémonie que je sers à ces raclures du QG, nan ! La fiole marron caché derrière le sucre et vous plantez pas triple andouille, il y a la mort au rat à côté.



Vous attendez quoi, un fax de l'Amiral en Chef pour vous bouger le derche ? Go matelot, Go !



***


Sur la passerelle


Le second est à la manœuvre, dans le siège centrale, il check un à un les soldats entrain de faire fonctionner ce cercueil sous-marin. Il est concentré et ça se voit, c'est un homme rigide et qui n'aime pas trop l'esprit plaisantin du bord. Il aime rappeler à tout le monde que si ça foire, lui, il peut survivre au fond de l'eau. Ce qui généralement, plombe un peu l'ambiance. Mais bon, c'est un mec bien vu par l'équipage par ses ordres plutôt justes, contrairement au Capitaine.

Les bruits du sous-marin sont les seuls sont que l'on peut percevoir. Chacun est à son poste et ne cherche pas à discuter avec son plus proche camarade. Soudain, l'oreille d'or annonce un signal. Aussitôt, le second se précipite à ses côtés, tous les hommes poursuivent leur travail mais cette fois ci, ils laissent traîner une oreille pour écouter ce qui va suivre. Le barreur se tient prêt à toute éventualité, les hommes des ballastes ont les doigts collés sur les vannes de purge et le radio a déjà près de sa bouche le Den Den pour donner ordre à la machinerie, au besoin.

Le second demande confirmation, l'oreille d'or confirme. Monstre marin taille 2 en approche rapide.  Des perles de sueurs apparaissent sur les fronts, plus ou moins lisses, des hommes de la passerelle. Le Second enfile une paire de Den Den et écoute. Il écoute attentivement les bruits que captent les Den Den aquatique. Et son visage n'est pas rassurant, simbad reconnaît le bruit, enfin, il espère ne pas le reconnaître. Il réfléchit et demande la date du jour à haute voix. Le radio répond, le second ferme les yeux et ses moustaches frémissent.

Chié.. Il fait quoi par ici.. Il est pas du tout dans son habitat naturel.

L'un des soldats demande si il faut prévenir le Capitaine, le second rétorque de façon sec un non qui ne laisse pas de place aux doutes. L'oreille d'or confirme la trajectoire de la créature. Le second réfléchit et demande au cartographe leur emplacement. L'homme s'empresse d'ajuster sa règle sur sa table et lui indique d'une petite croix au crayon gris l'emplacement du submersible et sa trajectoire.

On est encore loin de Logue Town ?

La réponse tombe comme un couperet, il faudra encore 1 heure à plein régime au sous-marin pour atteindre l'anse de Logue Town. Le second sens l'angoisse naître parmi ses hommes alors il fait ce que tout bon capitaine ferait, il occupe les esprits et donne l'impression de maîtriser la situation. Il demande un check complet, profondeur, réserve de combustible, estimation de la durée d'immersion rapide. Il ne donne pas l'alerte, c'est tendu, il le devrait, il le sait mais il prend le risque. Il peut très bien rien se passer...


Arrivée fracassante 449-max_imagesia-com_chmf


***


Pendant ce temps, dans la cabine du capitaine, Mavim est arrivé sous l'escorte du planton. Nemo a baissé sa musique mais la laisse tourner en fond sonore, histoire que ça reste convivial. La fumée est atroce, pire qu'un brouillard matinal, si la cabine était plus grande, on ne pourrait y voir le bout. Mais visiblement, ça ne gêne absolument pas le capitaine qui débouche sa gnôle personnelle. Il se cale dans son fauteuil et regarde avec fureur le nouvel officier du bord. Il tire une bouffée de son cigare avant de le poster sur son cendrier où traînent d'autres cadavres de cigare.

J'dois dire que j'ai apprécié votre bordel sur le caillou l'autre jour. J'aime pas trop poser l'pied à terre, c'est chiant et ça bouge jamais. Mais là j'dois dire que votre feu d'artifice dans c'marais, m'a bien fait marrer ! Haha, humour, excellent nan ?

Mais bon, arrêtons les courbettes, j'vous ai pas fait débouler ici pour vous faire du comique. J'veux qu'on cause et du genre sérieux. D'ailleurs, pardonnez-moi.


Il se penche légèrement sur la gauche et regarde derrière l'épaule de Mavim.

Matelot, va jouer à touche pipi avec les Toubib dans le hangar, j'ai pas besoin que tu restes user mon tapis devant la porte alors du balais !

Il attend que le matelot parte et quand il juge, à l'oreille qu'il est assez loin, il se redresse et refixe Mavim avec insistance.

J'vais pas couper les poils de cul en quatre, j'veux faire de vous mon second. Le sushi encore vivant que l'on m'a affecté est utile et efficace, ça m'fait chier mais c'est comme ça. Par contre, l'a pas besoin d'être mon second pour l'être, efficace. Vous pigez ? J'peux plus voir sa gueule de merlan frit rogner sur mon siège comme un camé sur sa dope. On m'a affecté sur ce tas de ferraille alors qu'il était une épave. On m'a fourni des gus et pendant un an et demi, je les ai reluqué s'afférer à remettre en ordre de bataille ce tacot. J'ai cru mourir d'ennui. Aujourd'hui, ça fonctionne, on sait pas trop comment mais ça fonctionne et voilà que les grands pontes lorgnent dessus et commence même à baver tellement qu'ils désire l'utiliser.

En un instant il plante son couteau sorti de nul part sur son bureau, en plan dans un journal qui raconte l'évasion d'Impel Down et le procès de Toji. La lame vibre et reste droite, plantée comme un I entre vous deux.

Mais ils peuvent se le foutre au cul leur sous-marin. C'est mon bâtiment et j'entends qu'il le reste. J'ai horreur qu'on m'bourre le mou pour les ordres et tout le bordel. Car j't'explique, les têtes d’œuf de scientifiques l'ont remis en route et veulent le garder, c'est pour ça que j'ai une ribambelle de connard et un gros géant dans le Hangar à l'arrière. La marine fournit les matelots et la main d'oeuvre pour faire bouger ce truc et assurer un semblant de sécurité dans l'espoir d'en disposer pleinement et pour finir, le top du top, la crème fraîche de la marine, les élites. C'est va t-en guerre essaye de refiler un poste à Simbad dans l'espoir qu'il prenne ma place. J'ai d'ailleurs cru comprendre ou lire que t'étais dans la même situation.

Alors je te le dis tout de suite Mavim. Ici c'est moi le taulier et en aucun cas ces grosses tarlouzes du bureau. Toi tu m'plais alors on va attendre l'arrivée à Logue Town et j'ferais l'nécessaire pour les papelards mais là où ça coince, c'est comment on se débarrasse sans se débarrasser de mon actuel et emmerdant second ? T'as une idée ? Propose.

    Sebastian n'aimait pas rester sur ses premières impressions. Il faut souvent du temps avant d'apprendre à connaitre un homme et être en mesure de comprendre ce qui motive ses décisions. Se contenter des actes c'est une chose, tenter de comprendre les causes en est une autre. Lui-même s'était d'ailleurs à plusieurs reprises retrouvé dans la position du jugé.
    Malheureusement, dans le cas de Némo, plus il en apprenait, moins il l'aimait.

    "C'est un honneur, colonel."

    Et pourtant, il devait toujours se tenir debout, jouer au bon soldat pour un sac rempli de mépris et d'ego mal placé. Il avait déjà remarqué ses méthodes tyranniques, son manque de respect envers ses hommes et envers la hiérarchie. Autant dire que la vision du métier du colonel ne correspondait pas exactement à celle qu'avait son subordonné. Et voilà qu'il lui demandait de trouver un stratagème pour liquider un collaborateur compétent, dont les capacités présentaient une concurrence que seul Mavim devait considérer comme saine.

    "Vouloir évincer le lieutenant-colonel Sinbad serait, je crois une erreur, colonel."

    Sebastian sentait le regard percer à travers le brouillard de fumée, juste sous ce sourcil broussailleux, levé en un signe d'interrogation. Oser rentrer dans le lard d'un homme comme Némo était audacieux, mais les deux hommes n'auraient jamais atteint cette salle s'ils n'avaient pas su faire preuve d'audace. Et quitte à prendre des risques, autant s'arranger pour qu'ils payent. Il était encore trop tôt pour placer ses pions, mais Mavim commençait déjà de prévoir ses coups.

    "C'est un soldat intelligent et compétent, mon colonel. Il ne se laissera pas mettre à l'écart. Dans son cas, il vaudrait mieux, je crois, lui trouver un rôle qui lui correspondrait plus."

    Quelque chose, à cet instant, dans le sol, dans le mur et dans l'air, changea. Sebastian l'avait bien senti, ou entendu. Il n'en était pas tout à fait sûr. La vibration des moteurs, peut-être, le vrombissement habituel changeant de tonalité, une fréquence différente, cachée aux oreilles par la musique favorite du taulier du sous-marin. Le taulier en question ne sembla pas le remarquer, mais Sebastian l'avait bien senti, si pas entendu.
    Il jeta un coup d'œil au verre à moitié rempli, posé sur le bureau devant lui, qui lui était destiné. Il sentait sa fragrance atteindre ses narines à travers la fumée et cela lui suffisait à faire naitre son dégoût. Le liquide, l'odeur, la fumée, le bruit... Tout dans cette salle était fait pour s'isoler du monde, se plonger à plusieurs centaines de mètres de profondeur dans une ébriété ténébreuse, opaque, hypnotisant.

    "Les hommes le respectent et il ne faut pas mettre sa nature de côté. Je pense qu'il ferait un excellent maitre de bord, et qu'il serait ainsi aisé de l'écarter des questions relatives au terrain."

    La discussion menaçait de s'éterniser, et, déjà, Sébastian ne rêvait que de quitter cette antichambre, sa pestilence fumante et auditive.


    ***Quelques jours plus tôt***


    "Alors toi aussi t'es un nouveau ? Première fois que tu t'trouves sous l'niveau d'la mer, c'bien ça ?"

    "Affirmatif."

    "T'as pourtant l'air d'avoir d'la bouteille... Enfin j'veux dire, t'réussi à garder tes tripes au fond de ta gorge jusque là, preuve que ça doit pas trop mal se passer non ?"


    "J'imagine..."

    "Pas très bavard hein ? T'en fais pas, j'vais t'montrer tout ce qu'il y a à savoir. Allez, viens suivre le vieux Gégé."


    Dernière édition par Sebastian Archibald Mavim le Mer 20 Nov 2013 - 14:42, édité 2 fois
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    Alors qu'à l'avant du bâtiment on commence à stresser sérieusement et qu'au milieu on élabore un complot, à l'arrière par contre, TOUT va bien. Dans la salle des machines, on astique avec zèle les injecteurs, les chaudières, les vannes et autres accessoires indispensables à la manœuvre du monstre de fer. La bonne ambiance y règne malgré la température insoutenable que génèrent les machines. La tenue réglementaire est laissée au placard, au profit du torse nu, souvent couvert d'huiles et autres substances mécaniques. Dans le hangar, vaste cathédrale de vide, l'ambiance y est tout aussi bonne. A milles lieux de de se douter du danger qui rode à l'extérieur ou des fomentations des officiers.

    Eugène Rastignac est pour sa part, bien occupé à dispenser son savoir aux médecins du bord. Lui, le pourtant géant, est assis en tailleur contre la cloison du navire et explique, en parlant avec les mains, quelques gestes à ses confrères mais néanmoins subordonnés. Je vous épargnerai le sujet du jour, il est à mourir d'ennui vu les mots complexes qui y sont utilisés. Tous écoutent avec attention en prenant des notes. Certains posent des questions auxquelles le médecin en chef s'empresse de trouver une réponse. Quelques plaisanteries fusent et rien ne semble pouvoir gâcher ce petit cours improvisé. Sauf peut être le monstre marin qui vient se frotter sur le sous-marin.

    Krrrrsshh...KKRRrRrrrRrrssssH....

    ***

    Dans les appartements de Nemo



    Foutrebleu ! C'était quoi ce bordel ? On aurait dit qu'on racle le fond ! Mais qu'est-ce qu'il branle ce marin d'eau douce !

    A la passerelle colonel Mavim ! Et vite !



    ***


    Sur la passerelle


    QUE tout le monde garde son calme !

    Le second ordonne de sa monstrueuse voix abyssale et personne ne bronche. Tous se figent et écoutent la suite. Ils ne sont pas rassurés, ils attendent des ordres. Le second attrape le Den Den Mushi qui sert pour les communications interne. Il sait qu'il a peu de temps avant que Nemo débarque en trombe sur la passerelle. Il doit rassurer l'équipage, préparer la suite, donner des ordres, bref, s'imposer.

    Tout d'abord, il rassure l'équipage sur la situation, le radio lui confirme ses soupçons d'un hochement de tête. Bien entendu, il reste vague, il n'explique pas ce qui s'est passé et encore moins ce qui va se passer. Une fois le Den Den reposé il ordonne un état du bâtiment et qu'on lui liste les avaries. Il ordonne à la salle des machines de stopper tout et de battre arrière dès que possible pour annihiler l'inertie, il fait purger les ballastes en les remplissant à l'air pour maintenir une profondeur adéquate malgré la perte de vitesse.

    Simbad se montre enfin à la hauteur, il gère la situation, distribue des ordres à tout va et ça plait au marin, enfin, ça les occupe et donc, ils ne pensent pas à autre chose.

    Bon, voilà comment cela va se passer. Alors tout d'abord..

    Tout d'abord Vous allez fermez votre mouille espèce de Nodocéphale purulent !


    Arrivée fracassante Captain_Nemo_by_tetrid


    Erf....

    Le capitaine Nemo vient d'enfoncer la porte étanche de la passerelle et se dirige droit vers Simbad. L'air mécontent comme jamais, l'illustre asociale de la Marine, surement suivi de peu par Mavim, crache par terre et pousse sans ménagement l'homme poisson qui manque de tomber. Nemo fait pivoter ses yeux dans tout les sens, regardant les jauges, les manomètres, les hommes, le gigantesque hublot montrant l'océan. Il se pose en plein milieu de la passerelle et d'une voix qui ne laisse rien à la diplomatie, il annonce.

    C'est fini la branlettes messieurs ! J'exige des explications, un rapport complet sur la situation, une liste des avaries, un coupable et notre position, profondeur, cap. Vous avez 5 secondes avant que je colle mon pied dans vos belles gueules de pétochards.

    On sent bien le changement de quart. Les hommes sont soudain happés par un frisson qui titille leurs échines. En moins de 5 secondes, tout le monde parle en même temps et fait son rapport, sans prêter attention à ceux qui parlent déjà. Et le pire dans tout ça, c'est que Nemo a tout entendu et tout compris..

    Ok les pantouflards. J'règlerai les comptes après, on va d'abord se sortir de ce merdier. J'annonce la couleur et vous avez intérêt à être au taquet sur la manœuvre sinon j'vous éjecte de mon bâtiment pour occuper ce monstre marin. On relance les machines, pleins tube, on va les faire cracher ses gourgandines. Je pense qu'avec ça, on sera dans moins de 10 minutes à Logue Town.

    Le cartographe confirme par un acquiescement de la tête.

    Si ce connard reste à distance, c'est bonnard, si il s'avise de se gratter encore une fois sur mes cloisons, j'vais lui montrer de quoi Nemo est capable. Qu'on fasse charger les ballastes arrières avec l'encre de sèche. Qu'on fasse approcher des chalumeaux des cloisons où se trouvent les Den Den acoustiques. Si on les chauffent un peu trop, ils émettent des ultra sons terribles, ça devrait suffire à repousser ce petit étron marin. Allez ! Du mouvement ! Qu'on envoie la sauce à la salle des machines et cap au 1.8. On remontera en dernier lieu histoire de pas perdre de la vitesse ! Go !  

    Non ! Stop ! C'est de la folie, avec le respect que je vous dois capitaine..

    Tu sais où tu peux te le carrer ton respect la poiscaille.

    Capitaine, écoutez moi nom d'un chien ! Ce monstre n'a rien à faire là, il est surement perdu et il est en période de reproduction, vu la taille, c'est surement un mâle qui nous a pris pour une femelle. Si on fait mine de s'enfuir, il va croire que c'est un jeu, ça fait parti de leur parade nuptiale. Il nous rattrapera et on ne pourra pas le stopper, il nous broiera avant même qu'on s'en aperçoive. Si on stoppe maintenant, avec notre revêtement, il va se désintéresser et poursuivre sa route.

    Foutaises en boîtes. J'perds mon temps à vous écouter vil pescet ! Il est hors de question que cette limace marine prenne mon bâtiment pour une femelle, on a la forme d'un suppositoire géant, ce connard est un prédateur alors vous allez la fermer zoologiste de mes deux et on va foncer sur Logue Town à plein régime ! Pas question de laisser ce monstre frotter son braquemart sur ma carlingue, c'moi qui vous l'dit ! J'vais en faire du sashimi !

    C'est pas possible d'être aussi buriné ! Lieutenant Mavim ! Aidez moi ou nous mourrons tous !.

    Cruel dilemme pour le lieutenant Mavim qui va devoir répondre (ou pas) à Simbad. Quelle stratégie va t-il supporter ouvertement, devant tout l'équipage ?

    ***

    Pendant ce temps là, dans le Hangar, le frottement du monstre a ébranler la cargaison allant jusqu'à la faire chavirer. Mais c'était sans compter l'intervention du géant qui s'interposa entre les caisses pour éviter quelles ne se brisent par terre et surtout, quelles n'écrasent les hommes en dessous.

    Malgré sa taille et sa longe de bras, le voilà tout étiré, dans une position bien inconfortable, tenant par ses jambes une caisse et de ses mains deux autres. Les caisses sont immenses et terriblement lourdes, sans rire, le géant galère malgré sa force colossale à les maintenir en équilibre. Il faut dire aussi que sur le marquage des caisses, on peut y lire, PX.
      Tout le monde, dans la salle de contrôle s'était tourné vers le colonel, un air perplexe imprimé sur la figure, puis vers Simbad, et Némo de nouveau. Certains d'en eux, les plus observateurs, souriaient peut-être dans un coin de leur esprit, mais gardaient le même masque que tous leurs compères. Après tout, se différencier des autres, sur ce bâtiment, c'était s'assurer les foudres du maître à bord. Les deux officiers, quant à eux, étaient tournés vers l'espace vide qu'aurait du occuper l'autre lieutenant-colonel.

      Depuis le couloir, en revanche, le bruit distinctif des bottes contre une surface métallique en arrière-fond.

      Selon certaines théories qui doivent parler de physique quantique, entre autre, enfin, je crois, il existe un autre univers où Sebastian se tient toujours debout à débattre des différentes possibilités qui s'offrent à l'équipage. Il en existe même plusieurs en fait... Mais dans la tête du lieutenant-colonel, son espérance de vie, et celles de nombreuses autres personnes, était plus réduite que dans celui-ci.
      Parce que tout est une question de choix, parait-il. Que tout est un choix et qu'à chaque choix que l'on fait, l'univers se divise selon ce que l'on choisit. On peut ainsi penser qu'on ne fait pas vraiment un choix, mais plutôt un pas pour se plonger dans l'univers que l'on choisi.

      Personnellement, ça me fait penser à l'évolution. Mais ce n'est qu'un point de vue.

      Et Mavim marchait à toute vitesse vers l'univers qu'il avait choisi. Il ne fuyait pas, comme certains pouvaient l'imaginer, mais partait affronter, sans mot ni débat, un monstre marin qui prenait une carcasse de métal pour une pin-up bon marché. Sebastian commençait à être familier avec cet environnement nouveau. Il se dirigea droit vers le Hangar où il trouva sans peine le géant.

      "RASTIGNAC ! Écoutez moi, vous allez recevoir une série d'ordres venant de la salle de contrôle. Je ne sais pas qui va les donner et je m'en fiche. À partir de maintenant, vous les filtrez et arrangez vous pour que seuls ceux que vous jugez appropriés en cas d'attaque de monstre marin."

      Le lieutenant-colonel parait tout en traversant l'énorme salle. Il ne se dirigeait pas vers le médecin, mais allait en direction d'un couloir qui s'enfonçait plus profondément dans les entrailles de l'Hypérion. C'est à peine si son regard s'attardait sur le groupe de scientifiques occupés jusque là dans leurs colloque.

      "Rastignac, je fais confiance à votre autorité scientifique pour nous tirer de là. Ne perdez surtout pas de temps. La survie de l'équipage en dépend."


      Arrivé devant une lourde porte qu'il ouvrit sans peine, Sébastian s'arrêta un instant. On pouvait lire la concentration dans son visage. Il réfléchissait, allez savoir à quoi. À ce qu'il allait faire, très certainement. Il jeta un dernier coup d'œil au géant.

      "Des questions ?"

      Vie, mort, l'existence d'un nombre incalculable de personnes était en jeu. Et cela ne se limitait pas à l'équipage de l'Hypérion, loin de là. Sebastian n'aimait pas rester sur ses premières impressions, mais le colonel Némo faisait preuve d'un entêtement certain pour confirmer celles qu'il s'était faites à son égard.

      Foncer vers Logue Town ? Quelle folie. Sebastian aurait préféré subir mille fois les pulsion du monstre plutôt que de mettre des civils en danger.

      ***

      "T'es sûr qu'tu veuilles aller voir c'qui y'a là d'ssous ? C'est sacrément chiant, t'sais ?"

      "Oui, je suis sûr"

      "AHA ! J'le savais qu'tu savais dire aut'chose qu'oui et non. Allez viens, j'vais t'montrer les coins où on peut êt' pépère et même faire une bonne sieste si l'ronron d'l'animal t'gêne pas. L'seul truc, c'est qu'faux pas s'faire voir en passant dans le hangar, ou d'avoir l'air assez occupé pour qu'on t'pose pas d'questions. Et s't'es sage, j'te montre même quelque s'crets à Gégé. Viens, c'là derrière... Hugnnn..."


      Dernière édition par Sebastian Archibald Mavim le Lun 2 Déc 2013 - 14:58, édité 1 fois
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      "Non ? Bien. Alors exécution."

      Le casque en cuivre disparu dans les ténèbres et la lourde porte se referma. Le chaos risquait de s'installer à bord d'ici peu de temps. Simbad et sa mutinerie allaient-ils être capable d'échapper à la main de fer de Némo ? C'était une question qui n'intéressait nullement Sebastian. Pour le moment, il était occupé à dévaler des volées d'escaliers à la chaîne. Il s'orientait dans la pénombre, se remémorant quels étaient les couloirs qu'il avait empruntés quelques jours après son arrivée à bord.

      Il arriva finalement devant une porte close. Il posa ses deux mains sur la roue métallique qui actionnerait le mécanisme de fermeture et tira dessus. En entrant dans la salle, il abaissa un levier et une lumière au plafond clignota quelques fois, avant de jeter sa lumière rougeâtre dans la salle. De nombreuses jauges, d'autres leviers, des petites diodes clignotantes apparurent sous les yeux du lieutenant-colonel qui s'assit dans le fauteuil miteux siégeant au centre de toute cette machinerie. Sa main fusa vers une poignée qu'il tira vers lui et tourna à nonante degrés avant de la relâcher. Partout sur l'Hypérion, les membres de l'équipage purent constater l'arrêt du vrombissement constant auquel ils sont tous habitués. Leurs regards s'attardèrent sur les parois du sous-marin, certains collèrent leurs oreilles aux murs, à la recherche de ce bruit familier.

      Une voix, un peu rauque, se mit à retentir à la place.

      "Soldats, ici le lieutenant-colonel Mavim. Veuillez bien écouter ce que j'ai à dire, je n'aime pas me répéter."

      ***

      "Et ici, tu vois, c'est l'ancien centre de commandement. C'était bien avant qu'on installe tout ce foutoir là haut. Bon, d'accord, la moitié des commandes ne marchent plus, mais y'a quelques trucs pratiques quand même. Tiens, mattes c'tuyau qui r'ssemble à un tromblon, c'était l'ancien système de communication. Tu cause là n'dans et tout l'monde peut t'entendre. C't'ait à l'époque où on avait pas d'Denden... Des fois, j'me d'mande comment on f'sait à l'époque..."

      "Et ça, là, à quoi ça sert ?"

      "Héhé, curieux hein ? C'est la commande d'alimentation des moteurs, alors pas touche. À l'époque, ça faisait surtout office de système de freinage d'urgence. Attends, j'vais t'montrer deux-trois trucs encore..."
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      "Lieutenant-colonel Mavim, dites moi qu'est-ce que c'est que ce foutoir !"

      Sebastian se figea. Il n'était pas certain que l'ancien système de communication marche dans les deux sens. Il avait postulé que, même si ça avait été le cas, le commodore mettrait du temps à trouver comment répondre. À croire qu'il connaissait vraiment ce bâtiment d'un bout à l'autre. Il décida simplement de l'ignorer et de continuer comme il l'avait prévu.

      "À tout l'équipage, nous sommes actuellement en présence d'un monstre marin et le système de propulsion est actuellement HS. Entamez la procédure de remontée d'urgence. Soyez tous prêts à faire face à une menace imminente. Mavim terminé."

      Un nouveau levier fut abaissé et une trappe s'ouvrit quelque part sous la coque du sous-marin. Des dizaines de mètres-cubes de poids métallique furent déversées dans l'océan. Débarrassé de ce lest, le bâtiment entama une lente remontée. D'autres poids allaient être régulièrement largués par l'équipage à différents paliers afin que la remontée se fasse sans danger et de manière régulière. Des histoires de physique, surement... Je ne saurais pas tout expliquer précisément, un révo le pourrait peut-être. Il pourrait se rendre utile comme ça... Pour une fois.

      Une nouvelle secousse se fit sentir. Le monstre devait avoir rattrapé l'Hypérion. Sebastian se leva et commença de remonter les escaliers qu'il avait descendu un peu plus tôt. Au dessus de lui, il entendit s'ouvrir la lourde porte et une personne se mit à descendre dans sa direction. Prévenant, Sebastian regarda autour de lui et trouva une cachette entre deux tuyau. Il faisait sombre. Assez sombre pour que seul le turban du commodore ne révèle son identité. Une fois dépassé par le gradé, le lieutenant-colonel retourna dans le couloir.

      "Commodore..."

      "Ah ! Vous êtes là, vous ! Vous avez plutôt intérêt à vous ranger sous mon commandement, j'ai déjà assez de soucis avec l'autre mollusque..."

      "Veuillez retourner dans vos appartements, nous allons gérer la situation, ne vous en faites pas..."

      "Comment ça, gérer la situation ? C'est pas vous qui allez me donner des ordres dans mon propre sous-marin, vous entendez ?"

      La voix de Némo ne s'élançait pas dans les décibels, mais résonnait froidement contre l'acier entourant les deux hommes. Elle se perdait dans les tréfonds de l'Hypérion, où personne n'irait l'entendre. Ils étaient seuls.

      "Je n'oserais pas, commodore. Mais vous m'avez donné des instructions précises dans votre bureau. Et je pense avoir un idée. Alors, si vous me laissez faire, je me débrouillerai pour me débarrasser des parasites vivant sur ce navire."

      La faible lumière jetée sur le visage du lieutenant-colonel scindait son visage en deux. Pendant une fraction de seconde, les poils de Némo s'hérissèrent. Il pensa trouver devant lui un homme sans pitié, dont les armes les plus puissantes étaient aussi les plus insoupçonnées: l'imagination et l'opportunisme. Un sourire s'esquissa sous la moustache du commodore, qui obtempéra d'un signe de tête avant de se diriger vers le haut de l'escalier.

      "Vay-y Mavim, montre moi de quoi t'es capable. J'vais garder une oreille sur les transmissions. J'serai là en cas de pépin."

      "Ne vous inquiétez pas Commodore. L'Hypérion est entre de bonnes mains.

      ***

      "T'sais qu'y'a un truc pourri dans c'caisson, hein petit ?"

      "Comment ça ?"

      "Héhé, t'es pas là d'pis assez longtemps pour savoir. J'vais t'laisser la surprise, faut bien qu'tu découvres deux-trois trucs par toi même... Bon, c'est l'heure d'aller casser la croute. Remontes, j'vais mettre un peu d'ordre ici en bas. On s'retrouve plus tard, s'pas comme si on pouvait sortir s'en griller une et s'faire bouffer par d'la poiscaille hein ? Rhérhéhé..."
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      De retour à la lumière artificielle régnant dans l'ensemble du sous-marin, Sebastian fut confronté avec un escargophone. À l'autre bout se trouvait l'autre lieutenant-colonel, Simbab, visiblement inquiet quant au plan de son collègue.

      "Mavim, je crois qu'on a réussi à le perturber, mais il risque de nous prendre pour son casse-croûte dans tous les cas."

      "Alors on se chargera de lui une fois que nous pourrons tous sortir et respirer."

      "Vous êtes dingue ? Comment comptez vous vous débrouiller pour vous débarrasser d'un monstre marin ?"

      "..."

      Sebastian avait rendu le combiné au soldat qui le lui avait apporté et s'était dirigé vers un objet qui avait attiré son regard. Une grosse caisse avait été en partie découverte. Le lieutenant-colonel tira la bâche et découvrit l'ensemble de l'inscription. PX-1.12. Un marin avec un petit peu d'initiative qui se trouvait passer par là tendit un pied de biche à son supérieur, qui l’agrippa sans quitter la caisse des yeux. Il fit sauter le couvercle et pu voir ce qui se trouvait à l'intérieur.

      "Vous, vous allez me chercher l'adjudant Morris et me l'apporter. Je vais avoir une petite discussion avec lui une fois que tout ceci sera terminé. Des question ? Non ? Bien. Exécution !"

      Il reprit le combiné.

      "Simbab, retrouvez moi au sas supérieur dans cinq minutes. On va avoir du travail."

      Il raccrocha.

      Qu'est-ce que ça faisait là ? Du matériel de cette envergure dans un bâtiment médical ? C'était incroyable ! Quelle chance, c'était peut-être l'objet qui réglerait tous les problèmes de Sebastian. Il fallait juste qu'il s'en serve de manière appropriée, mais ce n'était rien qui ne soit à la portée de ses capacités.


      ***

      "Ah ! Lieutenant-colonel Mavim, j'ai terminé l'inventaire. Voici tout ce que nous avons stocké au hangar."

      "Merci, adjudant..."

      "Morris, Lieutenant-colonel. Adjudant Philémon Morris."

      "Très bien, Morris. Rompez."
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      "Lieutenant-colonel ?"

      "Oui ?"

      "Ce fut un honneur de servir à vos côtés..."

      "Ce le sera toujours dans quelques jours, j’espère."

      "Vous êtes bien sûr de votre plan ?"

      "Est-ce que j'ai une tête à changer d'avis, lieutenant-colonel ?"

      "Pas vraiment, mais on ne sait jamais..."

      Derrière Sebastian et Simbab, une large portion des hypériens se demandaient comment les choses allaient tourner. Ces deux officiers allaient-ils être capables de faire face à la menace qui pesait sur le sous marin ? Il fallait l'espérer, car aucun des soldats n'était prêt à prendre leurs places, et ils le savaient très bien. Après tout, c'était leur rôle d'être au devant des troupes et de les motiver, non ?
      Une légère secousse suivie d'une courte alarme signala à tout le monde que l'Hypérion venait d'émerger. Deux soldats se mirent à actionner diverses roues. Puis une ligne blanche se forma sur la paroi en face des marins, avant de laisser toute la lumière se déverser dans le sas. Quelqu'un, quelque part, se dit qu'au moins, ils auraient tous eu la chance de voir le soleil une dernière fois.
      Sebastian se mit un cigare aux lèvres et l'alluma. Il traversa ensuite l'épaisse fumée qui s'était formée devant lui. Dans une main il tenait son arbalète, dans l'autre un de ses carreaux explosifs dont les soldats l'avaient déjà vu se servir. Et dans son dos, accroché à son épaule se balançait ce qui ressemblait à un très gros fusil constitué de ferraille et de verre.

      Spoiler:

      Quelques soldats suivirent les deux lieutenants-colonels à l'extérieur. Chacun avaient des motifs différents, et tous subissaient un tremblement mélangeant angoisse et excitation. Certains savaient ce dont Simbab était capable, d'autres avaient déjà vus Mavim en action. Tous étaient curieux de savoir ce que leurs forces donneraient une fois mises en commun. Ils ne tardèrent pas à pouvoir le voir. Un ordre fusa de l'humain et l'homme-poisson se jeta à l'eau. Tous se mirent en joue, visant les gerbes d'écumes signalant la position du monstre marin qui fonçait vers eux.
      C'était déjà le moment de vérité. Il leur fallait arrêter avant qu'il ne percute le sous-marin de plein fouet. Mavim alluma le bâton de dynamite attaché au carreau, et tira. Un marin, attendant toujours l'ordre de tirer, jeta un coup d’œil à son supérieur. Son regard expérimenté ne quittait pas sa cible, et ses lèvres comptaient dans le vide. Soudain, sa bouche s'ouvrit largement et le cri qui en sorti força le soldat à rapporter son attention sur le monstre.

      "FEU !"

      une vingtaine de gâchette furent serrées en même temps. Une fraction de seconde plus tard, une boule de feu surgit là où se trouvait le monstre marin en même temps qu'une vingtaine de balles en plomb heurtaient sa peau. Il n'y eut pas de hurlement de la bête. Pourquoi hurler ? Elle vivait sous l'océan. Elle se souleva dans une sorte de bond, et s'écrasa sur la surface de l'eau. Elle avait été arrêtée, pas tuée. C'était au tour de Simbab maintenant.
      Sous la surface de l'eau, le second lieutenant-colonel se présentait comme appât devant l'animal. Il allait devoir le guider pour que son compagnon d'arme puisse l'abattre. Ils savaient qu'un bâton de dynamite serait à peine suffisant pour égratigner le monstre. Il leur faudrait une arme bien plus puissant pour s'en tirer.
      De sa mémoire, jamais Simbab n'avait nagé aussi vite.
      Sur le sous-marin, c'est à peine si on pouvait voir l'ombre de l'homme poisson devant celle du monstre. Pendant quelques instants, tout resta calme. Pas une vague ne venait troubler le calme de l'océan. Puis soudain, ce fut comme un tremblement de terre. L'immense masse du monstre fusa hors de l'eau, précédée de la silhouette de Simbab. Sebastian se tenait prêt, mais il avait été surpris par la secousse. Il était censé tirer dès que le monstre sortirait de l'eau, mais la secousse l'avait déstabilisé. Devant les yeux de ses hommes, il se retourna, s'agenouilla, ferma un œil...

      Et disparu.

      ***

      "Au fait, lieutenant-colonel, votre repas a été servi dans votre chambre."

      "Aha ? Pourriez-vous me l'apporter dans le réfectoire commun ?"

      "Bien monsieur. Voulez-vous que je m'occupe de la vérification de cette liste avec celle du chargement ?"

      "Non. Encore une fois, rompez Morris."
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      Au dessus de lui, le ciel défilait à une vitesse ahurissante. Devant, le paysage s'éloignait et il avait de la peine à se repérer: il n'arrivait même pas à savoir s'il avait atteint sa cible ou non. Il avait l'impression de tomber, mais sa chute n'avait pas été progressive, mais décèlerait avec le temps, jusqu'à ce qu'il sente l'eau toucher ses bottes. À partir de ce moment là, le monde entier se trouva pris dans une centrifugeuse. Le bleu du ciel se mélangeait à celui de la mer, et il était impossible de savoir exactement où il se situait, si ce n'est lors des instant où il se sentait ricocher contre l'océan.

      Sebastian pris une grande respiration et ferma les yeux. Il ne s'était pas imaginé que l'arme ait un tel recul. Il y eut une explosion, puis ce fut à l'ouïe de faire perdre tout ses repères au marin. Plus rien n'était clair et, quand il rouvrit ses yeux, il n'était pas certain de savoir ce qui était en haut ou ce qui était en bas. Tout ce qu'il vit, c'était le canon de pacifista dont il s'était servi qui flottait lentement, devant lui. En quelques brasses, il le rejoignit et s'y agrippa comme à une bouée de sauvetage.
      Il commençait à faire froid. La chaleur quittait son corps, comme si elle était aspirée par une éponge. Bizarrement, ce n'était pas désagréable. Au contraire, il avait le sentiment de flotter dans le lit le plus confortable de son existence. Il avait envie de dormir.
      Quelque part, la lumière se mit à partir. Lentement, mais surement. Remplacée progressivement par le sommeil.
      Et rien d'autre.
      ...
      .
      .
      .

      Puis ce fut une nouvelle explosion, de lumière cette fois. Et l'air qui se fraie un chemin dans le corps, insufflant à nouveau la vie à son corps. Ses mains tenaient toujours le canon, et d'autres mains le tenaient, lui. Elles avaient une couleur étrange, et se confondaient légèrement avec l'océan. Tout ce confondait avec l'océan. À nouveau, il se laissa sombrer dans la fatigue. Décidément, l'eau n'était pas son élément.
      Sebastian se décida enfin à se réveillé lorsqu'il senti l'agitation autours de lui. Ce fut tout d'abord par les vibration dans le sol qui était à nouveau sous lui, puis il les entendit, les soldats qui donnaient des ordres, presque paniqués, courant à la recherche d'une unité médicale. Ils étaient désordonnés, il leur fallait quelqu'un pour les dirigé. Le lieutenant-colonel relâcha un soupir qui manqua de l'étouffer. Quelque chose lui bloquait la gorge et il dut se la racler pour l'en faire sortir. De couché, il passa à assis et cracha le mégot de son cigare sur la carcasse métallique de l'Hypérion.
      Et tout le monde s'arrêta autours de lui, alors qu'il se redressait, demandant un rapport sur la situation. Quand on lui dit qu'il n'y avait eu que quelques blessés mineurs dus aux secousses, il compris que l'équipe médicale qui avait été appelée lui était destinée. Le monstre avait été tué par le tir du canon, qui l'avait transpercé de part en part. Les branchies de la créature avaient été touchées, et elle n'avait pas tardé à se noyer. Après avoir vu Sebastian se faire projeter par son arme, Simbab avait tout de suite nagé dans sa direction pour le secourir. L'homme-poisson était maintenant en train d'amarre le monstre derrière le sous-marin, apparemment, l'équipe scientifique de l'Hypérion comptait disséquer l'animal.

      Très vite, Sebastian retourna dans le sous-marin, remettre en marche les moteurs. Une heure plus tard, l'Hypérion était prêt à repartir. Ils seraient bientôt arrivés à Logue Town, et le colonel Némo voulait s'entretenir avec ses officiers, mais le lieutenant-colonel Mavim manquait à l'appel. Même Simbab ne savait pas exactement où il se trouvait.

      Et quelque part, dans une salle sombre au bout d'un couloir, l'adjudant Morris parlait abondamment de l'armement illégal qui se trouvait à bord, et de la responsabilité de Némo dans cette affaire.
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