[RP Solo] Ce n'était pas prévu comme ça


Précédemment
Il y a quelques jours sur l'île-flottante de Red, alors que j'ai commencé à chercher une piste concernant une carte au trésor, j'ai posé le pied au mauvais moment, au mauvais endroit, et me voilà maintenant embraquée sur un navire nommé "La Flèche noire". Je séjourne malgré moi à bord du galion de Marshall Edward, un Libre Pirate d'Armada. Cet homme malsain aux sombres apparences (mais les apparences sont trompeuses) est le frère d'un ami, que j'ai rencontré sur Whiskey Peak. Edward se passe pour un homme cruel et froid, mais en réalité, il en est tout autre. Il combat pour la liberté, mais ses méthodes sont assez brutes pour un homme qui se dit "être bon". Pour l'avoir vu à l'œuvre durant le voyage à de nombreuses situations, il ne se laisse pas marcher sur les pieds facilement, et surtout, il ne perd pas une occasion pour dire que je ne devrais pas être à son bord. Il n'arrête pas d'expliquer à son équipage ou à moi-même que laisser une femme à bord d'un bâtiment porte malheur et il désire bien m'abandonner quelque part. Évidemment, je suis la seule femme sur son vaisseau. Edward est extrêmement superstitieux. En effet, en tant que fier marin, il a gardé depuis ses premiers voyages sur Grand Line les coutumes et les histoires que lui racontaient les marchands qui prenaient la mer avec lui quand il était jeune marchand. Heureusement que son frère John, est là pour intercéder en cas de crise. En effet, les engueulades sont vites arrivées entre Edward et moi. Il faut dire que nous sommes partis du mauvais pied tous les deux. Depuis, on a la fâcheuse tendance à se garder rancune. On estime mutuellement que l'autre n'a pas le pouvoir de donner un ordre à l'autre ou sur les hommes à bord du bateau. Bref, depuis qu'on a quitté Armada, la tension monte souvent. Un rien peut engendrer une dispute, ma présence à la vue d'Edward suffit pour qu'on s'engueule. Au moindre faux pas, ma colère pourrait nous envoyer tous sans exception par le fond. Et je n'ai pas spécialement envie de mourir pour rien. Il serait idiot de perdre la vie de cette manière.


Marshall Edward - XxxX Dorikis
Edward travaille pour les usuriers et il aime particulièrement faire son devoir à bien. Il doit se charger de quelques personnes endettées habitant Armada pour qu'il les fasse ramener de l'or. La plupart de ces matelot sont des capitaines comme John. Ces malheureux doivent effectuer un raid contre un navire de luxe rempli d'hommes riches et de mercenaires prêts à protéger les civils. Pendant l'attaque, le principe est simple, chaque fauché doit fournir durant le pillage une quantité supérieure d'argent qu'il doit à son usurier. Cela dit, cette somme ne lui permet pas de s'acquitter entièrement du premier coup, car il ne tire qu'un faible pourcentage. Le reste revient automatiquement au capitaine qui a mené le raid. Et j'insiste sur le verbe mener. Bien que ce soit du chacun pour soi, il est évidemment interdit de s'en prendre à son collègue pour alourdir son propre butin. Bien sûr, un seul assaut ne suffit pas pour que les plus démunis arrivent à rembourser leur dette auprès de leur créancier d'un seul coup. En ce qui me concerne, j'estime que je ne suis pas affectée par ce règlement, je suis donc libre de faire ce que je veux. Et je vais me débrouiller pour diriger les opérations. Il est hors de question que je subisse ce voyage sans pouvoir participer à ce pillage.


Marshall John - 2500 Dorikis
J'ai rencontré John sur l'île des cactus qui seconde son frère un temps. Là-bas, il m'a aidée à libérer les captifs. Il a voyagé à bord de mon vaisseau pour venir sur Armada, car il a perdu le sien en venant sur la première île de la première voie. Du coup, il s'est endetté pour avoir à nouveau un vaisseau. Pour garantir que John fasse bien ce raid et ceux à venir afin qu'il rembourse entièrement sa dette, les usuriers ont gardé avec eux Ariel, sa seconde et son amante. Seulement, John est un capitaine qui n'aime pas faire le mal et se retrouve dans une situation assez désespérée. Malheureusement, l'heure est proche. Il n'arrive pas à se préparer mentalement. Déjà, son aventure sur Whiskey Peak ne lui a pas été agréable, alors un raid ne lui fera pas du bien.

*
Début d'une longue soirée, le bateau adverse est maintenant en vue. Il est suivi d'un second, taillé pour encaisser une attaque pirate et riposter en cas de besoin. Les gens à bord ne sont pas encore paniqués, mais ils restent méfiant vis-à-vis de nous et s'éloignent du bastingage. Ils restent relativement confiants envers leurs protecteurs. Edward a déjà briefé tout le monde sauf moi, mais John m'a évidemment fait part de ce qui est prévu pour le raid. Les pirates sont à leur poste pour manœuvrer "La Flèche noire" et éviter les tires ennemis qui commencent déjà. Les boules d'acier filent droit sur nous, mais on esquive à temps. Edward tente à son tour de se positionner de manière à ce que les mercenaires encaissent à leur tour. Nos boulets ne doivent couler aucun bâtiment, celui pour protéger les civils comme celui où se trouve de l'or en quantité. Les usuriers considèrent le navire comme étant un butin, car il pourra être vendu, démonté ou retravaillé dans le quartier Flottebaie.

Ça commence déjà à m'énerver, je n'aime pas cette méthode. On risque de perdre des hommes, subir des dommages pour rien et les civils risquent de se faire la malle sans nous laisser de quoi nous satisfaire. Et j'imagine qu'ils appellent déjà la Marine si jamais les mercenaires échouent dans leur devoir. Je ne fais rien pour l'instant. J'observe comment  Edward se débrouille. Après tout, selon ses dires, il n'a pas besoin de moi. Mais j'ai ma petite idée dans ma tête pour prouver mon intérêt et garder de l'autorité. J'attends juste le bon moment. "La Flèche noire" passe derrière le vaisseau civil pour se protéger. On est encore loin pour faire un abordage. Si on joue à cache-cache pendant longtemps, je risque de sortir de mes gonds tôt ou tard. Je m'approche alors de John qui retransmet les ordres de son frère aux matelots. Je sais que je le dérange, mais je lui parle quand même.

John, il y a peut-être un moyen d'éviter la casse en se confrontant contre ces mercenaires.

Il ne me répond pas tout de suite, il est assez débordé par la situation. Un boulet manque de peu un pirate et vient percuter un endroit sur notre embarcation. Nos adversaires viennent de contourner le navire-hôtel, ce qui nous force à quitter notre pseudo-protection, et par la même occasion, à rentrer dans leur pluie de métal. Même si je ne me sens pas encore concernée par le combat, je me mets en éveil par précaution. John repousse trois boules avec son ancre, Edward réalise une lame d'air qui découpe un bon nombre, et moi, je laisse un projectile entrer en moi. Mon ami se retourne ensuite vers moi.

Qu'est-ce que tu suggères, Aoi? Je suis un peu débordé, là, alors fais vite. Et tu ne pourrais pas utiliser ton Fruit pour créer un mur de protection ou je-ne-sais-quoi?
Sur un navire, laisses tomber. Toi qui n'aimes pas spécialement te battre, je te propose de venir avec moi aborder le bâtiment quand on sera suffisamment assez proche pendant que ton frère s'occupera des mercenaires. Je compte sur toi pour qu'une partie de l'équipage te suive. Il faudrait couper les communications aussi.
Je vois. Je vais proposer cette idée à mon frère. Rassure-toi, je ne vais pas dire que cela vient de toi.

Alors que John s'empresse pour aller voir Edward, je le retiens par le col.

Il vaudrait mieux qu'il ne soit pas au courant.

John réfléchit. Des matelots lui demandent quels sont les ordres, car il n'a pas relayé les informations données par son frère. Nous sommes maintenant dans une phase où on peut attaquer. On se rapproche de plus en plus des deux bateaux cibles. Edward s'impatiente.

Et c'est moi qui va charger ces maudits ramés? Activez-vous, bande de fainéants!! Et plus vite que ça!

John ordonne aussitôt de charger les boulets ramés et de faire feu. Les canonniers les enfournent illico. Ce type de projectile permet de couper les manœuvres de nos adversaires. Ces boules enchaînées abattent les gréements et balayent le pont adverse. On touche au passage le navire-hôtel qui est entré sans le vouloir dans notre ligne de mire. Le bastingage à la proue est touché. Pour celui des mercenaires, c'est une tout autre histoire. Il ne serait pas étonnant de voir une partie des occupants dans un sale état après cette attaque. Leurs cordages servant à manœuvrer les vergues et leurs voilures sont déchirés à moitié, ce qui n'immobilise pas encore le bateau complètement. "La Flèche noire" se dirige alors vers eux rapidement afin qu'ils ne puissent reprendre leur souffle et déjouer notre attaque. Maintenant, les matelots d'Edward attendent les ordres pour la suite. Certains semblent impatients en voyant les civils de plus en plus près. C'est le moment pour moi d'entrer en scène. Je prends alors une corde pour l'abordage et je saute pour rejoindre le navire de luxe. J'entends une voix derrière moi, mais je ne fais pas attention.

Qui a autorisé ça? Je n'en ai pas donné l'ordre.
C'est Aoi qui a pris l'initiative. Tu ne vas pas péter un câble maintenant alors que tu voulais t'en débarrasser, non? On ferait mieux de s'occuper des mercenaires...
Raaahhh!!! Nakajima, tu vas me le payer!
John, dépêche-toi de la rejoindre avec une poignée d'hommes. Je vais me débrouiller pour neutraliser ces satanés mercenaires.

Ce n'était pas prévu comme ça.
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Dernière édition par Aoi D. Nakajima le Mar 4 Mar 2014 - 11:39, édité 1 fois
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Sur le navire-hôtel de luxe, de nombreuses personnes sont paralysées par la peur. Les marins demandent à leurs clients de se regrouper à l'intérieur, afin de ne pas être pris par un pirate. Les employés et les voyageurs qui se sentent d'affronter les forbans ont pris des objets divers qui leur passaient sous la main, allant du pistolet à eau pour les moins chanceux à la barre de fer en n'oubliant pas le traditionnel plateau circulaire de cuisine. Ils sont tous prêts à tenir tête face à l'adversité. Très peu des salariés savent se battre, et encore moins, ceux qui possèdent un sabre ou un pistolet. Les occupants de ce navire comptent beaucoup sur l'efficacité des mercenaires. Seulement, il semblerait que rien ne se passe comme c'était prévu. Rompant le silence de mort, un noble remarque le pavillon de Masrhall Edward et l'identifie. Pendant qu'il recule avec stupeur, il ne peut s'empêcher de crier.

Les... Les pirates de la Flèche Noire nous attaquent. Sauve qui peut!

Voyant son comportement pitoyable et ridicule, je lève les yeux, d'un air légèrement amusé. Cela dit, d'un autre côté, une pointe de colère m'envahit le corps. Comment ces misérables peuvent-ils me nier? Ma présence ne semble pas produire d'effet. J'ai bien l'impression que ces gus me prennent pour une nakama d'Edward... D'accord, ses hommes débarquent l'un après l'autre, mais je reste néanmoins celle qui a abordé la première. Ces maudits clients auraient dû s'apercevoir qui est en face d'eux depuis ce temps. Pendant que le reste des pirates arrive, je souffle un coup et je m'avance lentement vers les civils d'un air agacé. Je fais ressentir ma frustration à tout le monde, même aux flibustiers.

Je vois que des présentations s'imposent. Vous avez de la chance de tomber sur moi, plutôt que sur Marshall Edward en personne. Je suis plus clémente que lui. C'est pourquoi, je tiens à faire une faveur à celui qui parviendra à décliner mon identité.

Aucune des personnes devant moi ne réagissent. John arrive près de moi, il se demande si je suis bien la femme cruelle qu'il a rencontré sur Whiskey Peak. Certains de ses compagnons cherchent à intimider davantage les malheureux, négligeant délibérément ma toute-puissance. Il y a même une poignée qui commence à s'élancer dans le tas, complètement impatient de ramasser le pactole. Seulement, sans jeter un œil en arrière et d'un geste de la main, je leur fais signe de ne pas débuter l'opération maintenant. Et pour bien souligner mon autorité, je balance un ordre contre eux.

Tant que je serai à bord de ce navire, aucun de vous, pirates de la Flèche Noire, n'agira sans mon feu vert. Les règles changent maintenant que je suis à bord de ce vaisseau. Le premier qui commence le pillage, je le tue immédiatement. Compris?

Personne ne veut contester mes ordres. On me craint. Je continue alors mon interrogatoire en fixant du regard chaque cloporte du côté des civils.

Alors? Qui veut prendre la peine de prononcer mon nom et dire qui je suis? Il sera le premier à être libre.

Qui pourrait avoir confiance? Même un pirate se méfie d'un autre. On ne peut compter sur personne dans ce monde. Personne n'ose remuer le moindre cil. J'ai influé la crainte parmi la populace et même chez les pirates de la Flèche Noire. Depuis que je suis sur le navire-hôtel de luxe, j'ai absolument tout pouvoir. Je prends encore un peu de temps pour m'amuser.

Il n'y a pas de raison d'avoir peur, il suffit de prononcer mon nom. Un tout petit nom de rien du tout.

Toujours rien. Je souffle. Je fronce les sourcils pour montrer ma colère qui s'apprête à sortir.

Dépêchez-vous, je m'impatiente...

Comme pour réparer une gaffe, une main toute timide se lève. C'est le noble de tout à l'heure. Il pose son regard craintif sur moi. Je fais encore plus peur que les autres forbans maintenant que je suis prête à tuer sans sommation.

Vous... Vous êtes la capitaine des Ombres du Chaos... Aoi Nakajima...

Il manque l'initial D. mais bon, je ne vais pas péter un câble pour ce détail. Mon courroux s'estompe. Je fais un grand sourire, exprimant mon enthousiasme. J'aime les voir trembler comme une feuille. Ils sont tous dociles, je les tiens incontestablement dans une poignée de fer. Je fais alors signe au noble d'approcher vers moi. Du côté de John, tant qu'il n'y a pas de meurtres à faire, tout semble aller bien pour lui. Cela dit, ses camarades sont du genre en colère. Un contre-maître assez costaud s'approche derrière moi, je le sens proche de mon épaule droite. La présence du pirate intimide le noble. Il reste planté entre moi et ses congénères. Le contre-maître ose me dérange en agrippant mon bras.

Hé dis donc Nakajima, tu nous laisses faire notre travail, maintenant?

Son ton est arrogant. D'un geste vif, j'empoigne son avant-bras sans user de mon Fruit et je le force à courber l'échine. Je ne le regarde pas. Il reste juste plié sous ma force, le genou à terre.

Si tu tiens à la vie, attends sagement mes ordres, misérable.

John a bien cru que j'allais tuer son collègue. Pensant que je les ai oubliés à cet instant, les civils cherchent à se défiler par l'arrière discrètement. Il est donc temps que je passe aux choses sérieuses, d'autant plus que les pirates s'impatientent.

Bon, écoutez-moi tous, la plaisanterie a assez duré. Maintenant, vous allez poser vos conneries qui font offices d'armes et rapidement. Laissez-nous faire notre travail et aucun mal ne vous sera fait. Si vous résistez, je me ferais un malin plaisir à vous envoyer en Enfer. Cela dit, le premier qui compte vous faire du mal parmi l'équipage de la Flèche Noire, je le descends aussi. Suis-je assez claire?

Les civils ont du mal à me cerner. Comment je peux tuer des gens qui participent avec moi au pillage? Cela leur semble insensé. Il faut dire qu'ils ne savent pas que je ne traite pas avec les pirates d'Edward. Et pourtant, je n'ai pas froid aux yeux, si je suis contraint de le faire, je le ferais. Je ne vois que mon propre intérêt de toute manière. Quant à John, il ne sait plus quoi faire. Il hésite entre respecter les ordres de son frère en le représentant ou obéir aux miennes. Et il sait de quoi je suis capable.

Alors, les malheureux otages commencent lentement à suivre mes commandements. Ils posent parterre leurs armes et autres objets. Ils pourraient les jeter au sol rapidement et lever leurs mains sans faire d'histoire. Je soupçonne qu'un plan se prépare à l'intérieur des salles. Du coup, je réplique sévèrement.

Grouillez-vous, bande d'imbéciles. Si vous ne vous tenez pas à mes ordres, vous ne faites qu'accélérer l'heure de votre mort.

Je fais signe à John de procéder à la fouille avec ses hommes. Les pirates se lancent alors sur les civils pour leur arracher tous leurs bijoux et leur dépouiller tous leurs argents. Des colliers de perles ou de pierres précieuses sont prises à pleine main, des bagues en or surmonté de rubis, de saphir, ou d'émeraude sont retirées des doigts, les bourses sont vidées, les poches sont fouillées et les objets divers pouvant servir comme les Den Den Mushi sont extraits.

Mais.
Une partie des mercenaires débarque, ce qui oblige les pirates de la Flèche Noire d'arrêter leur pillage et de se défendre. Les hommes qui protègent les civils arrivent avec des mini-canons portatifs et commencent à mettre la pagaille dans nos rangs. Je réalise qu'Edward est un incompétent. Il a laissé des ennemis se faufiler à bord du navire pendant que le reste lutte encore en mer... À moins que c'est pour me mettre des bâtons dans les roues...

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Il y a bien une chose que de déteste, ce sont les imprévus et les coups de théâtre. Je suis censée être le Maître de la Situation. Les mercenaires ne savent pas qui je suis? Ils semblent à peine me voir, car ils s'occupent plus des pirates de la Flèche Noire que d'une potiche qui donne des ordres sans appliquer ses menaces. Disons qu'en fait, ils préfèrent nettoyer le bateau des pirates qui sont trop proches des civils, et particulièrement, de ceux qui n'hésitent pas à tuer des otages pour montrer qu'on ne rigole pas. Mais plus encore, nos adversaires doivent sûrement croire qu'ils ont affaire à l'équipage d'Edward uniquement. Dommage pour eux, je vais leur montrer que je suis là et que je suis plus cruelle que ce capitaine qui joue les durs. Je sais encore me battre avec mon sabre. Je le dégaine. Cela dit, je ne veux pas voir une hécatombe sur ce navire, j'ai besoin de ces nobles pour les envoyer sur Armada, surtout les jeunes femmes. Je crie alors en espérant que le responsable de l'incursion m'écoutera et appliquera mes ordres.

Arrêtez ça tout de suite ou je tuerai un à un chaque personne à bord de ce navire en commençant par les nobles, puis le personnel, et enfin, par vous, bande d'imbéciles! Je n'hésiterai pas à mettre en exécution mes menaces.

Les civils se font évidemment la malle comme ils peuvent à l'intérieur des locaux, mais nos ennemis ne semblent pas entendre mon ultimatum. Un homme me tire dessus avec un boulet. Le projectile me traverse, réalisant des éclaboussures minimes. Je pourrais exploser littéralement en libérant une grande quantité de magma sur tous les gens sur le pont, montrer ma terrible colère pourfendre mes ennemis, mais je ne fais rien. Je risquerai de tuer John. On commence alors à croire en mes capacités.

C'est... C'est donc vrai... Elle a mangé un Fruit du Démon... Que dieu nous protège!

Pathétique.
Je passe par le fil de mon épée un premier gus qui ne me voit pas, car il lutte contre le contre-maître de tout à l'heure. Ce dernier martyrise une bourgeoise. Après avoir achevé mon acte sans pitié, j'entaille la femme de 40 ans qui tombe morte dans les bras du pirate. Je m'avance ensuite lentement, telle une ombre sinistre apportant la mort sur d'autres cibles. Je me dirige vers un second duel. Je rabats mon arme sur un type qui est trop occupé pour faire attention à moi, il tient tête à un forban qui détient un enfant. Après avoir tué froidement le mercenaire, je tranche le gamin comme un rien, laissant les deux bouts voler en direction des autres protecteurs de service. Il faut que ces derniers comprennent qu'ils ne feront pas le poids face à moi et que je suis sérieuse. Je commence doucement à massacrer les enfants, les femmes moches ou rondes, les vieillards, les infirmes, tous ceux qui ne seront pas utiles sur Armada en fait. Et je ne manque pas non plus d'achever les gens censés les aider. Une voix s'élève alors au milieu du combat. Il ne veut plus voir ses amis tomber comme des mouches.

Arrête ça, maintenant, Nakajima! On ne touche plus aux pirates, on vous laisse tranquille. Mais donne-moi ta parole que tu ne tueras plus personne par la suite.

Il cherche à gagner du temps. Je ne reconnais pas immédiatement la voix, il me faut un petit laps de temps pour comprendre à qui j'ai affaire. Mais peut-il vraiment m'arrêter? La dernière fois qu'on s'est rencontré, il menait la danse, mais aujourd'hui ça m'étonnerait. Pourquoi lui ferais-je confiance? Tant qu'il ne se montre pas, je l'ignore. Je sauve John d'un coup fatal. Je le pousse sur le côté. Le sabre du mercenaire me traverse alors de la tête au pied, mais la lame fond avant d'atteindre les jambes. Je prends le bonhomme par le cou et en faisant très peu de magma sur mes doigts, juste assez pour le tuer sans risque de cramer le vaisseau. Je jette ensuite son cadavre au loin. Tant que ces mercenaires de malheurs continuent, je ne vois pas pourquoi je devrais cesser mon massacre. C'est à eux de stopper les premiers. Je continue alors ma progression, je vais voir un marin avec une barre en fer qui a le courage de repousser les pirates pour le tuer.

Mais.
L'homme qui demande ma parole déboule en un éclair sur moi et d'un geste vif, il me donne un coup de poing imprégné d'haki au visage, ce qui m'éjecte au loin. Mon corps roule sur le plancher sous les acclamations de quelques personnes. Je m'attendais à avoir très mal, mais cette frappe était faible. Il s'exclame fièrement.

Je t'ai dit d'arrêter, tu n'écoutes jamais ce qu'on dit!

Je sais que les utilisateurs du fluide sont capables de toucher les logia, augmenter leur force et gagner une défense capable de repousser les attaques meurtrières de mon magma. Il est juste capable de me toucher sans me faire mal réellement. Ça ne vaut pas du Davy Douglas que j'ai croisé en début de mon voyage sur Grande Line, car lui, il frappait terriblement fort. Quel imbécile! Je me relève rapidement et je constate que je saigne du coin de la lèvre. Je m'essuie d'un revers de manche et je m'adresse à mon nouveau adversaire, l'air moqueur.

Tu es devenu moins fort depuis notre dernière rencontre, Jack...

Autour de nous, les pirates luttent encore contre les autres mercenaires et nous oublient tous les deux. Et il n'y a pratiquement plus de civils sur le pont. Je fais face seule contre Jack. J'ai rencontré ce minable la première fois sur Tanaki alors que je cherchais à pincer un pirate. Autrefois, il était un peu plus puissant que moi et me malmenait, péniblement toutefois. Il est toujours vêtu d'un costume simple et possède les mêmes satanés gantelets. Il s'agit de son arme de prédilection. Un bijoux technologique capable d'augmenter sa force et de tirer des balles coup par coup. Du moins, c'est ce que je sais de la dernière fois. Il a peut-être évolué son engin entre temps. Je crains fort que notre combat n'est qu'une histoire de vengeance... Il ne répond pas. Je lui pose alors la question pour me divertir un peu.

Tu t'es recyclé dans le mercenariat? Si tel est le cas, tu me déçois.
La Marine nous a causée du tort et nous a retiré notre carte de chasseur de prime à cause de toi! Il fallait bien gagner notre vie. Mon nouveau métier paye bien mieux que traquer des criminelles de ton espèce.

Sa mâchoire se serre davantage, ses sourcils se froncent, signifiant une vive colère.

Tu vas payer la mort de tous les habitants de Whiskey Peak, Nakajima.

Aussitôt, Jack se propulse sur moi. Il tente de me redonner un coup de poing, mais il n'active pas sa machine. Il préfère tester ma nouvelle puissance, voir si son haki va m'affaiblir. Je recule, esquive. Il ne peut rien faire contre moi. Il a peut-être appris de nouvelles techniques depuis la dernière fois, mais je suis largement plus forte que lui. Sa vengeance l'aveugle, son combat est inutile. Je ne fais même pas d'effort pour éviter ses gestes. Je me moque même. Je rigole.

Ne fais pas l'idiot, que tu sois dans mes pattes ou non, personne ne m'empêchera de massacrer ces gens par ta faute. Tu ne respectes pas mes ordres.

Un coup me frôle. Ahahahah, il est bien déterminé à faire son devoir. Il m'amuse, mais le temps est précieux. Je suis sûre que les civils ont profité pour appeler du renfort. D'ailleurs, je m'en vais les punir illico. Jack me frappe alors que je lui tourne le dos. Il a donné toute sa puissance en activant son engin. Combiné avec le haki, ça fait extrêmement mal. Je vole alors en avant, ce qui m'empêche d'atteindre mon but. Je me retrouve face à une double porte qui mène dans une grande salle, un restaurant prestigieux. Mon adversaire, aussi impitoyable soit-il, réalise un bond pour venir jusqu'à moi et me choper par le col. Il espère me propulser à la flotte.

Meurs.

Je me débats, mais j'arrive à lui prendre un avant-bras. J'empoigne fermement son membre avant qu'il ne m'éjecte pour l'énième fois. Tout en serrant, je fais couler mon magma sur sa peau pour que ça lui fasse fondre son bras. Il hurle de rage et sa propulsion manque de force. Je me cogne contre le bastingage. Un peu plus, je me retrouvais à la flotte. Jack ne supporte pas la douleur. On dirait qu'il ne maîtrise pas son fluide parfaitement, il n'a pas été capable de se protéger à l'endroit où je le tenais. Il va mourir, c'est certain. Je retrouve alors le sourire, je rigole diaboliquement. Je me relève lentement, comme pour savourer l'instant où je vais faire mon meurtre d'exemple pour que les combats cessent. Je marche en direction de ma cible avec assurance, le poing serré, prête à faire couler de la lave à l'intérieur de son corps.

Mais.
Du côté des civils, des employés du restaurant font claquer la double porte battante et déboulent avec un gros tuyaux qui sert à nettoyer la cuisine à coup de jet d'eau ayant une forte pression. Un karcher adapté spécialement pour moi. Ils ouvrent la vanne et dirigent l'embouchure vers moi. La puissance me propulse loin derrière, ne manquant pas de me faire traverser le bastingage et créant un brouillard épais à cause de mon corps magmatique. Le sol se recouvre rapidement d'eau qui fait glisser n'importe qui. Ça annule pas les capacités liées à mon Fruit. Ça éjecte juste au loin les cibles touchées et ça fait dégager de la vapeur quand ça me touche. La donne change en leur faveur. J'ai l'impression de revivre l'épisode de Whiskey Peak...

Ce n'était pas prévu comme ça.
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Je n'ai pas besoin de l'appui d'Edward ou de qui que ce soit. Je vais mener ce raid jusqu'au bout et on se souviendra encore une fois de mon nom. Ce soir, la Marine arrivera en retard. Je suis maintenant dans une colère terrible, encore plus qu'avant. J'ai absolument marre de rencontrer des imprévus. Je me tiens contre le bastingage pour éviter de tomber à la flotte tellement que la pression est forte. John se souvient lui aussi de Whiskey Peak en voyant cette scène. Il décide alors de faire quelque chose pour me sortir de là, mais il agit peut-être plus par peur que l'opération échoue que de me voir mourir. Même si nous ne sommes pas vraiment ami, il semble compter sur ma capacité de diriger les choses et d'agir. En l'absence de son frère qui lutte encore contre l'autre navire, il préfère m'attribuer son rôle à sa place. Malgré le brouillard, il a vu d'où vient le jet. En fait, il a vu le karcher sortir du restaurant en même temps que moi. Il balance alors son ancre imposante en direction des personnes qui tiennent le tuyau qui m'arrose. Les civils se font empaler et le conduit flexible également. L'eau génère alors une grosse bulle qui s'apprête à éclater. Je profite du retournement de situation pour m'éloigner de la rembarre. John gueule son ordre pour redonner du courage à ses compagnons, il espère qu'on en finisse rapidement.

Écoutez-moi, pirates de la Flèche Noire. Je donne mon pouvoir à Aoi. C'est elle qui va diriger les opérations et nous aider à finir notre devoir dans les temps. Débarrassez-vous de ces mercenaires et reprenez vite la procédure de la fouille.

Lui qui ne voulait pas se battre, le voilà bien obligé de lutter encore une fois pour sauver sa vie. Avec un bras en moins, Jack se relève quand même et cherche à me localiser, mais il tombe nez à nez contre John. Même s'il dispose d'un haki assez faible, je pense qu'il serait capable de malmener mon compagnon. Je dois terminer mon combat contre Jack, c'est une histoire personnelle. Pendant que je me dirige vers l'inconnu, le brouillard s'estompe peu à peu. Avant de m'en prendre à mon illustre adversaire, je vais d'abord réduire ce tuyau en bouillie et les gens qui ont osé s'en servir contre moi. J'arrive au niveau de la porte du restaurant, il y a tous les civils qui se collent au fond de la salle, ne sachant plus où se cacher. L'un demande ma pitié, l'autre fait dans son pantalon. Ils ont tous peur. L'eau se renverse partout sur le sol. Le conduit en plastique a fini par éclater et remue dans tous les sens, giclant du liquide un peu partout sur le plafond, sur les murs, sur les gens et sur moi. Les marins et les employés me barrent la route en formant un rang compact.

Inutile de me tenir tête, bande de misérables. Votre tentative a échoué. Maintenant, subissez mon courroux abominable, mouahahahahah!!!

Tant pis pour eux. Il y a d'autres civils à prendre pour Armada. De toute manière, il y en a qui doivent bien se cacher dans les chambres et les suites, de l'autre côté du navire et dans les autres salles. Ceux d'ici vont servir d'exemple indirectement. Puis de toute façon, on pourra toujours prendre l'or et l'argent sur leur cadavre. Ils ne sont qu'un butin après tout. Je souris de toutes mes dents et je réalise ma lame d'air contre tout le monde. Je donne toute ma puissance, comme la dernière fois où j'ai coupé un navire en deux d'un coup, mais cette fois-ci, je fais attention de ne pas reproduire cette scène. Tant qu'on n'a pas encore le pactole, il vaut mieux avoir le bateau en entier.

Sufure netsuretsuna!!

La vague d'air découpe horizontalement tout ce qui se trouve sur sa trajectoire, laissant une traînée rouge flamboyer. Parmi la clientèle ou parmi les employés, les hommes et les femmes qui ne se sont pas baissées sont taillées en deux face à mon attaque. Toutes les salles et les personnes qui se trouvent sur le pont sur toute la longueur du bateau sont coupées en deux comme un rien. J'entends les mâts retomber avec fracas. Le seul endroit épargné par mon désastre est l'endroit où se battent les mercenaires et les pirates. D'ailleurs, j'espère que les hommes d'Edward ont mené à bout nos adversaires. Il y a encore beaucoup de choses à faire, beaucoup de pièces à vérifier et beaucoup d'argent à récupérer. Il est hors de question qu'on rentre les mains vides. Tant que je tiens en mon pouvoir les malheureux civils, je demande à l'un de me dire où se trouve la salle de commande, l'endroit où on communique par Den Den Mushi. Le capitaine du navire devrait être dans ce lieu... Après l'indication, je retourne sur le pont aider John qui a du mal à se battre sans son ancre. Heureusement qu'il reste habile avec un sabre et un pistolet.

Occupe-toi des autres mercenaires avant que la Marine arrive, je vais me faire ce scélérat personnellement. J'ai un compte à régler.
Tu perds ton temps, Nakajima. La Marine ne devrait pas tarder à venir. Les soldats auront l'avantage du nombre, du moyen et de la tactique. Tu devrais laisser tomber ton raid et rentrer chez toi.
Ahahahahahah!!!!
Ne me fais pas rire. Tu ne me connais pas. Elle aura beau venir, elle n'aura pas la chance de nous aborder.

John part récupérer son arme de prédilection et se lance dans la bataille qui touche à sa fin. Bientôt, il ne restera plus que Jack. Il ferait mieux d'abandonner.

Rends-toi et il ne t'arrivera rien.
Jamais!!

L'imbécile!
On s'échange alors encore des coups. Même avec un bras, il se débrouille encore assez bien. Ma lame et son gantelet s'entrechoquent frénétiquement, je sens son désir de m'achever une bonne fois pour toutes. Il m'agace à me tenir tête alors qu'il est maintenant manchot. Soudain, alors que je bloque son attaque, Jack active son engin. Une balle chargée d'haki m'érafle le visage. Finalement, on dirait qu'il a trouvé un moyen pour me tuer. Je frôle encore une fois la mort. Voyant ce projectile me blesser, comme si je temps s'est arrêté, mes yeux s'illuminent de rage et d'effroi. Je fais alors une contre-attaque de panique malgré moi. Je parviens à mettre de la distance entre Jack et moi. Il ne reste plus que lui sur le pont en tant que mercenaire. Il est à notre merci.

Rejoins l'Enfer, Jack.

Tous les pirates s'apprêtent à tirer sur lui sous mon ordre, mais une secousse nous déséquilibre tous simultanément, nous empêchant ainsi de trouer Jack comme une passoire. Le bâtiment des mercenaires rentre de plein fouet contre le navire de luxe dans un terrible fracas, le mât de beaupré se brise en morceau. Ceux qui ont survécu à Edward se ramènent ici dans l'espérance de sauver Jack d'une mort certaine. Ils n'ont pas la possibilité de nous battre, mais avant de partir en barque, ils ont piégé leur propre vaisseau pour tuer le frère de John avec ses nakamas qui sont à bord. Une explosion venant de la sainte-barbe survient d'un coup et propulse des débris et des corps de pirates un peu partout. Edward s'en sort, il a vu le coup venir. La partie n'est pas encore terminée. Jamais un forban n'aurait dû tomber ce soir...

Ce n'était pas prévu comme ça.
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Techniques:
D'après les testaments de la Reine des Masques, dit Hathor.
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(1):
Edward arrive à son tour en renfort avec le reste de ses hommes . Il a perdu un bon tiers de son effectif et il est très en colère. Déjà que me voir diriger l'opération semble l'irriter, je n'imagine même pas la haine qu'il peut éprouver contre nos adversaires pour la perte de ses compagnons. Je sens déjà l'embrouille venir de lui pour qu'il trouve un moyen de se débarrasser de moi. A-t-il l'audace de laisser en vie les mercenaires pour que ces derniers me donnent du fil à retordre? Il n'a pas intérêt, sinon je file seule avec le butin et il pourra rentrer bredouille sur Armada. En tout cas, il y a un peu trop d'invités surprises à mon goût. Il ne manquerait plus que la Marine se joigne à nous pour faire une joie fête. La nouvelle situation n'est pas un problème de notre côté, on est plus nombreux. Les plus à plaindre sont les mercenaires. Ils sont pris en sandwich entre les nakamas gérés par Edward et les miens. Nos adversaires se mettent automatiquement dos à dos, toujours en nous menaçant qu'ils sont prêts à faire un acte similaire à leur vaisseau pour être sûr qu'on meurt tous en même temps. Ils encerclent Jack pour le protéger, car avant de jouer les kamikazes, ils cherchent avant tout à sauver leur peau en négociant. Qu'ils s'autodétruisent ou qu'on les tue de nos mains, dans tous les cas ils sont morts. Ils ne peuvent pas faire le poids contre nous, surtout contre moi. On a gagné. Question tactique j'ai déjà vu pire(1), ils n'ont rien fait de concret pour nous empêcher de faire ce raid, je trouve. Et il y a déjà des morts chez les civils, alors à quoi bon sauver le reste? Ils n'ont pas fait leur boulot convenablement. C'est pitoyable.

Donc si on refuse, vous faites sauter toutes les personnes qui se trouvent sur le pont? Et vous faites quoi des misérables qui se trouvent à l'intérieur du navire? Vous êtes une honte, ça ne me donne même plus envie de vous faire la peau...
La Marine sera là pour les aider. Je te l'ai dit, Nakajima. Ton raid est raté d'avance.

Ils cherchent à gagner du temps, sauf si c'est du bluff et qu'ils n'ont plus d'idées pour empêcher notre pillage. Je commence à croire que la Marine va arriver et je dois aller voir le capitaine de ce bateau pour vérifier s'il n'a pas pris contact avec la justice, justement. Et plus on perd du temps, plus ça m'énerve. Après tout, si les hommes d'Edward crèvent, c'est son affaire, moi je m'en fiche, une explosion ne me fera rien.

Bon, très bien. John, poursuis l'opération, je m'occupe d'eux personnellement.
Tu n'as rien compris, espèce de folle. Ce rafiot va couler et toi avec.
Personne ne fait quoi que ce soit. Ce sont mes hommes et je leur donne l'ordre de rester ici avant que les choses n'empirent.

Edward ne veut pas voir ses hommes mourir encore et il veut surtout reprendre les directifs. Après tout, les usuriers ont demandé à lui de mener l'opération et uniquement à lui. Seulement, moi je suis un électron libre dans l'histoire et je fais ce que je veux. Si je désire être contre, servir mes propres intérêts ou aider ces pirates, je le fais. Personne ne peut m'en empêcher, j'impose mon autorité. J'ai bien voulu coopérer pendant le voyage, mais maintenant je suis à bord de ce navire de luxe, il est temps que je reprenne les rênes. Et ce vaisseau est maintenant le mien. Je conteste alors l'ordre du capitaine pirate.

Et qui peut donner un ordre à bord de mon bâtiment si ce n'est que moi? Tu n'es pas en mesure de reprocher mes directifs, Marshall.
Donc, vu que vous êtes chez moi, vous allez terminer ce raid. Et plus vite que ça!

Jack réplique également. Il ne veut pas non plus qu'on bouge.

Bon, vous allez m'écouter, bande d'idiots? Aucun de vous ne repar...

Bon, il est temps de mettre un terme à celui-là. Je profite qu'il parle pour faire à nouveau ma technique Sufure netsuretsuna. Il ne s'attend pas à mon acte. D'un geste rapide et précis, je réalise encore une fois une lame d'air, mais à une puissance moins importante, juste assez pour tailler les mercenaires d'un coup. Ils n'ont pas le temps de faire une explosion que beaucoup d'entre eux sont coupés en deux. Ma vague emporte ces malheureux contre le bastingage et même au-delà. Des survivants tombent à la mer, d'autres ont échappé les explosifs sur le pont et s'étalent comme des merdes. Les pirates profitent alors de l'occasion pour tirer à vue sur le reste. Jack, n'a pas le choix, il plonge à la flotte pour sauver sa peau. On a enfin gagné! Il est maintenant l'heure de terminer notre travail. Tous les forbans se réjouissent de cette victoire en levant les bras en l'air et en hurlant de joie, mais je coupe leur élan d'enthousiasme par mon ordre.

Allez les gars, activez-vous. On se réjouira une fois sur Armada. Maintenant que le vaisseau des mercenaires est hors d'usage, on ferait mieux de prendre celui-ci pour rejoindre Armada.

Pour une fois, Edward semble être de mon avis. Je poursuis mes instructions. Je pivote vers John qui semble être ravi que tout redevient normalement et qu'on est plus forcé de tuer les gens.

John, je te laisse rassembler les civils pour les fouiller et les détrousser sur le pont. Personne ne doit jouer à cache-cache. Si jamais une personne refuse de venir, n'hésite pas à montrer ton autorité. Une fois que le butin sera rassemblé, tu les enfermeras dans la plus grande salle. On évitera ainsi les mauvaises surprises. Quant à l'argent, tu l'entasseras dans une autre pièce.

Je me retourne ensuite face à Edward, le sourire aux lèvres. Je m'exclame, l'air moqueur.

Hm, toi qui trouve qu'une femme porte malheur à bord d'un bateau, tu ferais mieux de retourner sur le tiens. Ne t'en fais pas, tout va bien se passer. On se partagera l'argent sur Armada en part égale.

Il n'a pas vraiment confiance en mes propos, mais il n'a pas le choix. Je vois ses yeux sombres miroiter, il n'aime pas que je lui parle comme ça. Refusant de se laisser marcher sur les pieds, il donne un ordre à quelques nakamas qui n'ont pas encore bougé

Vous autres, les fainéants, balancez-moi ces cadavres par-dessus bord et procédez au nettoyage. Et plus vite que ça!

Edward repart avec une poignée de nakamas sur son bâtiment pour quitter l'endroit pendant que je me dirige vers le poste de pilotage pour faire de même. J'entre dans la pièce, les marins ne font rien de stupide et me laissent tranquille. Je confisque les Den Den Mushi et je demande au capitaine de faire fonctionner ses roues à aubes vu que les voiles sont hors d'usages. Il n'hésite pas une seconde pour obéir. Le navire commence alors doucement à partir. On quitte la zone pleine de débris et de morts. J'entraîne ensuite les employés à l'extérieur de la cabine pour être avec les autres otages. Je sors ma Vive Card et je braque la barre dans la direction que le papier me pointe. Maintenant que ça c'est fait, je rejoins les autres. Je suis contente qu'on contrôle désormais la situation.

Les riches nobles et bourgeois, les clients de toutes sortes sont placés en rang devant moi. Chaque pirate procède à la fouille, ça va très vite. Les forbans enfournent dans de grands sacs de tissus les bijoux, les pierres précieuses, les pièces et les billets, les montres plaquées d'or, tous les petits objets pouvant avoir de la valeur comme des coffrets travaillés et soignés esthétiquement, etc... Les bibelots trop fragiles ou les gros objets comme le piano à queue en bois d'Adam sont laissés sur place. On verra cela sur Armada. Bref, tout semble aller pour le mieux, jusqu'à maintenant, car des Marines nous prennent en chasse. On n'a fait très peu de chemin depuis l'attaque contre les mercenaires et les soldats gagnent du terrain rapidement. On est trop lourd pour éviter la rencontre avec eux.

Ce n'était pas prévu comme ça.
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Du côté des Marines d’Élite, un sous-officier informe à son supérieur la situation. Leur navire entre dans la zone où a eu lieu le combat acharné entre les pirates et les mercenaires. Le rafiot de ce dernier a coulé entièrement, il ne reste plus beaucoup de choses, des débris flottent à la surface de l’eau. Les projecteurs éclairent dans le crépuscule les naufragés qui demandent à se faire remorquer à grands gestes de bras. Les militaires distinguent les deux vaisseaux qui font route vers Armada. Que faire? Poursuivre ces malfrats et aider les pauvres civils pris en otage ou abandonner la course en jugeant que c’est peine perdue?

Monsieur, que fait-on ? Nos hommes attendent vos ordres.
Les mercenaires qui nous ont avertis, nous ont signalé que c’est l’équipage de Marshall Edward qui est à l’œuvre de l’opération. Je connais ses méthodes, en aucun cas il va exécuter ses otages si on s’approche de lui et qu’on tente l’abordage.
Ça veut dire qu’on poursuit la traque, mon Lieutenant?
Non. Tant qu’on ne les perd pas de vue, on peut encore sauver les rescapés. Allez aider ces malheureux. On reprend la course immédiatement après.
À vos ordres.

Le sous-officier indique au navigateur de diriger leur navire vers Jack et les autres mercenaires encore en vie. Se retrouvant seul, le lieutenant d’Élite se met à sourire en observant les deux navires adverses dans l’horizon. Il se parle à lui-même, il savoure le moment où il va capturer ce capitaine pirate. Une petite histoire personnelle.

Cette fois, je te tiens pour de bon, Marshall. Tu ne m’échapperas pas.

Quelques instants plus tard, le sous-officier revient dans la cabine de son chef accompagné de Jack qui se retrouve vêtu d’une serviette sur le dos. Ce dernier tient à la main une tasse de café pour se réchauffer.

Monsieur, cet homme est le responsable des personnes qui protégeaient les nobles à bord du navire-hôtel. Il veut vous parler.
Très bien. Fais-le rentrer. Et maintenant, ne perds pas de temps pour reprendre la poursuite.

Le sous-officier commence sa phrase habituelle pour dire qu’il a bien reçu les ordres, mais Jack intervient avant.

C’est inutile. Nakajima dirige les opérations et je l’ai vu tuer des otages pour la moindre tentative menée contre elle. Mon second vous a parlé de Marshall, parce que c’était contre lui qu’il se battait. Il n’a pas vu cette folle, il était trop concentré sur Marshall.
Quoi?!
Celle qui a rasé une île juste par plaisir?
Oui.
Celle qui a mangé cette saloperie Fruit du Magma?
Oui.
Cette psychopathe primé à plus de B 100.000.000 qui veut se faire parler d’elle?
Euh...

Le lieutenant d’Élite ne sait trop quoi faire. Il hésite. Savoir qu’une pirate comme Aoi a dirigé le raid l’embête beaucoup. Envoyer des hommes à la poursuite des pirates serait les condamner à mort. Il n’est pas con. Il sait quand il faut s'arrêter. Il ordonne alors à son subordonné de stopper la course-poursuite. C’est terminé, les forbans ont définitivement gagné. Dommage pour le gradé, il aura sa revanche sur Edward un autre jour… Comme quoi, il y a toujours des imprévus dans la vie qui vous font changer d’avis.

Ce n'était pas prévu comme ça.
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