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Mon royaume pour une épée - Yamamoto


Depuis combien de temps déjà est-elle mon éternelle servante ? Trois ans, peut être quatre ? Je me souviens du jour ou le colonel me l’a confiée. Il faisait bon et beau un peu comme aujourd’hui. Le soleil jouait à se cacher sous les nuages d’un blanc immaculé. Le vent, lui, soufflait une douce brise qui soulevait le parfum enivrant des fleurs qui nous entouraient. Le colonel souleva alors un coffret et je l’a découvrit à l’intérieur. Une épée de bonne facture, une épée droite d’escrimeur. Légère et fine, équilibré et tranchante c’était pour moi une lame parfaite, la plus parfaite qui soit. Je me souviens aussi avoir échangé quelques passes d’arme avec mon mentor. Lui ne jurait que par le sabre. Bien que je trouve que ce genre d’arme manque cruellement de finesse, je dois avouer que dans sa main elle était pareille à une baguette maniée par un maestro.

Rythme, force et vitesse, voilà la composante essentiel d’un escrimeur et tout cela il me l’a enseigné. Marqué sur ma chair comme autant d’erreurs et de leçon à retenir. Et avec le temps, tout comme la graine devient fleur, mon talent à l’épée à grandit à l’ombre de ma détermination et de mon acharnement à l’entrainement. Loin d’être devenu un maître, je pense pouvoir affirmer détenir les bases d’un bon escrimeur et pouvoir faire face, l’épée à la main aux diverses éventualités. Aujourd’hui, ma lame n’est plus, elle a fanée. Ma servante que je croyais éternelle m’a quittée. Je pense avoir ma part de responsabilité, car je n’ai pas su la ménager. Si j’avais été un meilleur épéiste, peut être aurais-je pu parer les coups tout en minimisant les impacts. Non, il me faut chasser cette manière de penser de mon esprit. Ce qui est fait est fait. A présent, je dois me concentrer sur la raison de ma venue ici. Le gouvernement m’a indiqué qu’un marine forgeron était en poste pour quelques jours ici. D’après les rapports établit, on le décrit comme ayant une grande habileté et un certain savoir dans le domaine. Puissent ces écrits être vrai, puisse-t-il être l’homme que je recherche, celui qui m’apportera une nouvelle servante.
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Aaaah, la vie des élites y’a que ca de vrai et c’est d’autant plus vrai lorsqu’on on le capitaine de son propre navire…ou du navire d’un autre mais ce n’est pas la question ! Aller ou on veut quand on le veut, ne pas devoir répondre à un capitaine aussi laxiste soit il. Si on rajoutait à cela à navire magnifique offrant un bon confort et un équipage agréable. Si on rajoutait le fait qu’il n’y avait rien de mieux que de naviguer sur north, la plus belle de toutes les mers. Ses eaux d’un bleu clair, les baleines qui s’ébattaient à l’horizon, les étoiles familières et j’en passe. Il n’y avait rien de mieux que de se sentir à la maison. Je comptais rendre visite à l’un de mes amis forgerons rencontré à l’Anchor, le magazine de forge pour lequel je travaillais. Certes, c’était pendant mes « heures de service », mais bon les gouvernementaux savait où j’étais à j’avais capturé un gros criminel y’a pas longtemps…bah j’étais de l’élite je faisais ce que je voulais, non ? Et pis...y’a aussi des criminels la bas donc…

Terre, nous voila !

Nous accostâmes dans un charmant petit port où flottait une subtile odeur de poisson pas frais magnifiquement dissimulée par les fragrances voluptueuses des fosses sceptiques, nous serions nous trompé de point d’attache, bah ce n’est pas grave je trouverai bien un moyen de locomotion plus adéquat. Je demandai par la suite à Cole de patrouiller dans le coin et de faire en sorte que les gros bonnets soient content… Il me répondit avec un retentissant « Yes cap’tain ».

Je sautai élégamment sur le quai précédé des loups ce qui eut l’effet d’attirer l’attention de quelques demoiselles mais aussi la crainte de certaines autres. Allez quoi, c’est juste un loup il n’est pas si moche y’à même de la chance qu’il soit plus intelligent que vous car oui il parle.

mêmes des viscères de catins sentent mieux

N’importe quel humain, à part moi aurait eu l’impression que le loup ne faisait que de produire une série de sons inarticulés, claquements de langues et grognement. Mais je n’étais pas n’importe quel humain et je comprenais et parlait couramment le…heum...bon en fait on n’avait pas donné de noms a notre dialecte. Le bureau des langues estimait que si seulement deux personnes parlaient la même langue c’était insuffisant pour la rendre officielle, foutu planqué de papperasistes … les gars qui faisaient de la paperasse et étaient racistes envers les loups !

- Viscère de catin ?

Ca sonnait bien

-ah !...pendant un instant j’ai cru que…

Au moins, la comparaison semblait juste bien que je ne connaisse pas l'odeur des viscères d'une femme de petite vertu.

Non

Heureusement, mon talent, ma classe, mes exploits, en fait Moi, était assez réputé dans le coin, bon j’étais réputé dans partout mais c’était un secret pour personne. Une personne me propose même de me conduire la où je le désirais.

Oh, il t’a reconnu…on devient enfin célèbre frérot…hé caresse moi…Connard ! Enfoiré d’amoureux de chats c’est chat t’es même pas assez digne pour me toucher sale plébéien féliniste, raton-laveur de marécage, crevette de wc pas propre --

En effet, l’inconnu n’avait même pas accordé un regard à Œil de nuit.

-calmos…et pis tu sais bien que nous somme connu partout

Ah bon ?

- Brise pas mes Rêves !

Après un trajet relativement long durant lequel le loup dégageait des ondes tellement négatives que même un optimiste pur jus aurait pu commencer à déprimer et après ca Œil me trouvait égocentrique, quel boudeur quand il s’y met, nous arrivâmes enfin chez Olicuter, le forgeron. Un gars athlétique et blond, bon vivant, babeleur invétéré et possesseur d’une belle forge. Nous nous dirigeâmes directement vers une gargote local, faut dire que j’avais la dalle.

-Faut juste faire attention à un truc Yama, Ils mettent des pruneaux partout, moi j’y touche pas aux pruneaux. Un c’est dégelasse, deux ca dégelasse les sanitaires. J’en ai bouffé qu’une fois mais il avait caché les pruneaux dans la farce quel fourbe ! D’ailleurs j’avais un oncle qu’en a bouffé et il s’est tout vider, il avait la dysenterie mais j’suis sur que les pruneaux ont empiré le truc en plus ca a mauvais goût. Mais tu vois pruneaux et navets c’est pire car…
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Arpentant l’une des venelles de l’ile, j’en étais venus à dénigrer mon environnement comme l’exigeait ma condition et le rôle que je jouais plus que ma vie désormais. Là, au coin d’une boutique délaissée depuis longtemps, je vis quelques personnes se réunirent pour devenir un groupuscule rassemblé autour d’un même centre d’intérêt : le lancer de dé. Jeu centenaire, indémodable où la chance côtoie l’adresse, où la confiance se love contre la tension et l’incertitude. Passez son chemin, vite et bien, je n’étais pas là pour me prêter à mes penchants que je réprime au plus profond de moi, j’étais là pour m’octroyer une épée, une nouvelle servante, une maîtresse qui ne me trahirait jamais.
Allez, c’est bien continu. Non, ne te retourne pas idiot ! Combat ce démon qui te dévore de l’intérieur, celui qui te pousse à jouer comme un invétéré… Voilà, oublie les après tout la mise doit être ridicule. Non, ne demande même pas !

Braves et honnêtes gens, de combien est la mise ? Si stupide.

Des traits d’arrogances, des injures, quelques bleus pour eux et quelques billets pour moi : voilà comment s’est déroulée la partie. Ce n’est pas tant l’argent que le jeu qui m’intéresse, mais leur rendre serait contre l’éthique, et aller contre l’éthique n’est pas ma tasse de thé. Me voici alors poursuivis par quelques bougres que je repousse tous les trente mètres à l’aide de mon épée brisée.

Même dans la tombe elle m’est encore utile et fidèle, que les mortels en prennent de la graine. Des coups de feu, l’odeur âcre de la poudre, voilà qu’ils se sont mis à me tirer dessus les bougres ! J’esquive d’un pas de côté, procède à une roulade avant de bondir sur une gouttière.  Me voici à présent sur les toits, le chant des fusils rugit tandis que les balles assassines se déversent aussi bien dans l’air que contre les briques des cheminées qui me servent de dernier rempart, comme quoi, la vie tient souvent à rien ou presque. Courant comme le ferait mon personnage, c’est-à-dire, d’un pas chancelant et le corps qui tangue comme sur le pont d’un rafiot prit dans la houle, je repensais à cette maudite maladie du jeu qui n’a cessé de me poursuivre depuis le jour où j’y ai pris goût.

Mon esprit n’a pas le temps de se souvenir que déjà l’on m’attrape l’épaule. D’une main je repousse l’insolent qui n’est autre qu’une insolente. Regardant ma main qui venait alors de palper les arguments de la demoiselle, me voici alors qui me penche doucement pour m’excuser de cette terrible maladresse. Une gifle me brûle alors la joue et avant même de tenter de répondre, je profite de l’élan du coup reçu pour faire un demi-tour sur moi-même afin de reprendre ma course effrénée… Ou presque. Mais où diable est ce forgeron ? Par-là peut être ?
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Alcool, bonne bouffe et conversations plaisantes avec des jeunes filles et un collègue bavard que pouvait on rêver de mieux…ah oui peut être la disparition du dit collègue éprouvant tout à coup le besoin impérieux de se vider par le bas sans colorer ses sous-vêtements et répandre une odeur pestilentielle dans le cagibi qui tenait lieu de lieu d’aisance. Malheureusement, aucun pruneau ou autre verdure laxative ne lui avait été servie…bah, on allait faire avec.
Je brandis mon pilon de poulet en partie entamé pour narrer mes exploits guerrier aux
Demoiselles …un peu trop admirative à mon goût et je pourfendais un adversaire imaginaire tout en lâchant une réplique subtilement préparée. Malheureusement, toute les bonnes choses ont une fin…surtout quand ces bonnes choses se passent entre moi et une humaine du sexe opposée avenante et vive d’esprit.

Je laissai tomber le pilon dés que j’entendis le claquement sec d’une arme à feu accompagné des cris de paniques, pour ne rien arranger, il semblait que le tireur n’était pas seul. Les yeux de mes admiratrices billèrent d’autant plus comprenant qu’elles allaient voir leur héros en action, idole aurait été un peu trop compte tenu du fait qu’elles semblaient admiré tout les marins célèbres. Je fis un signe au loup musé sous la table pour lui faire comprendre qu’il pouvait rester la.

-Restez ici les filles

Je leur fis un grand sourire et m’emparai de la bouteille d’alcool posé sur la table, j’allais me la jouer diplomatique. Malheureusement, je ne pouvais pas compter sur mon manteau de marin pour imposer le calme. Il faudrait que je m’arrange avec mes vêtements décontracté, juste une chemise noire largement ouverte qui pendait et un jeans…sans oublier le poignard qui me barrait le bas du dos. Je n’eus pas à marcher longtemps pour trouver la source des armes à feu qui faisaient pleuvoir leurs larmes d’acier sur un bâtiment anonyme.

Cible caché derrière ou bâtiment odieux s’attirant les foudres de quelque allumé qui ne savait plus comment s’amuser ?

J’avançais vers eux d’une démarche décontractée, bouteille en main et sourire aux lèvres.

- Vous ne croyez pas qu’il est un peut tôt pour gaspiller des balles, les gars ?

Un homme me fit face.

-Dégage gamin !

Il avait vraiment une belle gueule bien patibulaire. Mal rasé, l’air de mauvaise humeur et menton carré. Ca devait être le chef, il semblait plus classe et mieux armé que les autres.

-Allez venez, on va boire un coup et parlez de nos problèmes.

Pour toute réponse, il fit éclater la bouteille que je tenais en main et me dévisagea avant de partir sur un rire gras qui fit trembler son poitrail. Bon tireur…avec les filles qui nous regardait depuis le coin d’une ruelle, il fallait éviter qu’il ne fasse feu.

J’avançai d’un pas avec un air engageant sur le visage.

-Allez…

Il tira quelque mètre devant moi et désigna son front de son gros pouce pour me faire comprendre que son prochain tir serait fatal…

Je fis un nouveau pas et me décalai d’un pas de danse fait pour paraître pathétique évitant ainsi la morsure de l’acier. Il me regarda incrédule puis fis disparaître toute émotion de son faciès décidant que mon esquive n’était qu’un coup de chance.

-Dernière chance mon gars, je vais compter jusqu'à 3

Ce type était vraiment sans espoir…et en plus il parlait de lui à la troisième personne.

-Un

Il se voyait donc comme ca capable de supprimer un autre humain sans autre forme de procès juste car celui-ci lui avait déplu.

-Deeeuuux

Il épaula son arme, si c’était ainsi…on allait arrêter de jouer le gars sympa qui voulait que tous le monde soit ami.

-Trooooiiiis

D’un mouvement du poignet je projetai le reste de la bouteille vers la voûte céleste il ne put s’empêcher d’examiner le goulot déchiqueté accompagnée d’une traînée de gouttelette brillé dans la lumière estivale. Je me propulsai avec soru et réapparut devant lui, je chassai son arme d’un revers de la main tout en resserrant ma main sur sa gorge tannée par le soleil et couverte de poils éparse. L’élan qu’il me restait suffit à lui faire craquer ses vertèbres et à lui envoyer sa pomme d’Adam au fond de la gorge et il ne put réprimer un gémissent apeuré et étouffé. Je le soulevai sans difficulté, l’un de ses acolytes se retourna et avertit ses compagnons de l’état de leur chef.

Avant qu’ils n’aient eu le temps de me viser, je lançai le pauvre homme vers le petit groupe d’un geste du poignet qui ne me coûta pas le moindre effort.

Strike !

Le petit groupe se rassembla et s’enfuit en trainant leur chef, j’avais fais assez pour leur faire comprendre qu’ils ne faisaient pas le poids. Je soupirai et me dirigeai vers le bâtiment qui avait essuyé les tirs, à la recherche de la raison de leur emportement. Je n’allai quand même pas partir à la poursuite de menu fretin.
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Yamamoto Kogaku. Elite, capitaine d’équipage et… Au grand jamais en tenue officielle. Que pouvait-il bien faire ici ? Non, j’avais ma réponse, il flirt évidemment. L’heure n’est pas aux remontrances, pour le coup je lui en dois même une. Il m’a débarrassé de ces opportuns. Maudit soit mon goût pour le jeu, passons. De toit en toit, d’une gouttière à une tuile, je me déplace avec furtivité pour faire le tour de la place en contre bas. Je mets finalement pied à terre et en passant devant l’une des devantures d’une boutique je m’y arrête pour observer mon reflet.

Lentement, machinalement, je plaque mes cheveux en arrière que je noue à l’aide d’un ruban immaculé. Là, je réajuste mon écharpe de toile qui couvre mon cou. J’en profite également pour redresser le haut col de ma chemise en soie. Mes mains tapotent doucement mon veston avant de passer les boutons, idem sur mes manchettes. Mon pantalon juste au corps souligne le galbe de mes jambes et tombent parfaitement sur mes mocassins.

C’est vrai qu’il est plaisant de posséder de belles choses. La nature même de ce que nous sommes tend à vouloir de nous que nous nous élevions dans la société par un moyen ou par un autre. Tandis que je m’observe encore, mes doigts caressent la garde de mon épée enchevêtré dans son fourreau. Là, au repos, elle semble immortelle et parfaite, mais il n’en est rien. Cela me rappel à l’ordre et le pourquoi de ma venue en ces lieux à savoir : trouver un forgeron digne de ce nom.

Je reprends ma route, je flâne dans la ruelle en marchant avec nonchalance et d’un pas léger et presque incertain, une démarche qui caractérise si bien mon personnage qui me sied, qui me colle à la peau comme un masque impénétrable. Une façade derrière laquelle je me cache. Gardienne de ma véritable personne, cette fausse identité m’accompagne et est ma meilleure arme. Arme avec laquelle je charme la demoiselle à ma droite, je lui pose une question, mais elle n’en a que faire visiblement. Poursuivons. J’arrive finalement sur la place et m’oriente vers la taverne du capitaine d’équipage et lieutenant si je ne m’abuse. Là je feins de ne pas le voir et commande simplement un breuvage quelconque en m’aérant lentement à l’aide de mon éventail, encore un artifice de plus.
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Je cherchai du regard l’inconnu que j’avais sauvé, ne trouvant rien j’optai pour ma version plus fantasque. Néanmoins, comme dernière mesure de prudence, j’humai l’air pour reconnaître une odeur relativement familière qui était passablement tronqué par un parfum de qualité. Le propriétaire était probablement Ed', un gars que j’avais rencontré sur une ile gardée par un golem…évidemment, il s’agissait la d’une autre histoire. Après tout, si ca l’amusait de se la jouer « disparition dans les ruelles » c’était son problème, je connaissais pas mal de truc dans le domaine grâce à ma formation d’élite …mais la j’avais un peu trop la flemme de les utiliser et pis y’avait plus important à faire.

Je me redirigeai donc vers la taverne, non sans remarquer qu’une sacrée foule était venue assister à l’échauffourée et il est vrai que je n’avais plus fais attention aux tendres demoiselles. L’accueil fût chaleureux, je venais après tout de me débarrasser de quelconque criminel sans verser la moindre goutte de sueur ou de sang…j’espérais simplement que ce menu fretin ne se mette pas en tête des plans de vengeances.

Ensuite, tout ne fut plus que liesse et fête l’alcool coulait en quantité généreuse et la plupart des gens était assez intelligent pour pas trop s’enivrer…à moins bien sur que la résistance légendaire à l’alcool de nordiste nous rendent insensible à cette piquette. Toutes les chansons paillardes y passèrent « marins de la table ova-aaale, goûtons voir si le rhum est bon », « C’est le petit pirate en mousseuh qui s’élanceuh dans la mer et couleuh avec un grand plouf » sans oublier « Barman, si t’es champion fais couler le rhum à flot ». Il n’y a qu’avec des gars de North blue que l’on s’amuse ainsi. Je me plus aussi à conter mes aventures auprès des fêtards…voir un gars dans mon genre était un événement que trop rare dans leur bourgade perdue.

La porte qui était resté close depuis de longues minutes maintenant s’ouvrit pour laisser un homme d’allure noble. Catogan et tenue en tissus de qualité. Evidement, ce nobliau faisait tache. Un homme frêle et pale aurait même paru plus à sa place dans un saloon et ce en demandant une limonade ou un verre de lait chaud …ce qui consistait en soi à afficher l’étiquette « pied-tendre » sur son front et attirer tous les cow-boys au sang chaud. Nous avions donc un mec à l’allure noble dans un bar que certains aurait traité de miteux, en passant ce n’était autre que Ed'...qui avait d'ailleurs plus une tête à s'appeler Bernard. Une personne possédant mes sens ne pouvant être leurré par aucun artifice. Et voila que le quidam va s’asseoir au bar ignorant la petite fête improvisée.

Je me levai d’un geste vif me félicitant de n’avoir bu que très peu d’alcool…même si je possédais une très forte résistance à ce type de breuvage.  J’étais juste plus joyeux qu’a l’accoutumée…ce qui en soit dépassait déjà la joie de vivre d’un Yes-man lambda. Je m’accoudai au bar et l’examinai en souriant.

-Hé bien Eddy, c’est la belle vie à ce que je vois. Quel bon vent t’amène ? Ah oui…joins toi à la fête tu fais déjà assez tache comme ca—

Je fus coupé par un homme musculeux qui venait d’apparaître à mes coté.

-Monsieur Kogaku…j’ai vu que vous avez posté des articles dans les « Anvy’s » pourrais je vous posez quelques questions.

Aaah les fans.

-Mais faites mon bon…vous pouvez m’appeler Yama…euh machin

Je ne vouvoyais que les collègues et encore…

-Traviss, voila un fermier m’a demandé de faire une lame en spirale pour l’une de ses inventions mais le fer craque trop vite.

Je réfléchis quelque secondes.

-Soit, vous forgez un ensemble de lamelle métallique que vous fixes ensemble par la suite…soit, vous prenez de l’acier mêlé à un peu de Carbonne donnez lui une teinte jaunâtre et travaillez le dans le sens inverse des aiguilles du montre, travaillez le selon la méthode de Kroulieve pour bien lui donner un coté spiralé…si vous avez d’autres questions n’hésitez pas.

L’homme s’en fut comme il était venu, je me retournai vers le solitaire, tentant de ne pas faire attention aux appels insistant de la joli brune qui s’était assise à mes coté pendant mes récits héroïques.

-On en était où ?
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J’étais arrivé alors que la fête battait son plein. La musique, où ce qui s’en approchait, inondait les lieux et les oreilles tandis que nombre de personnes imbibés chantaient et dansaient, enfin, tout du moins ils essayaient. L’alcool coulait à flot et rendait les personnes joviales. Une certaine chaleur humaine se dégageait de l’endroit éclairés par les seuls lanternes accrochés aux quelques piliers. Evoluant dans cet endroit, j’avais esquissé quelques pas pour éviter la grivoise qui tapissait le sol ainsi que quelques esquisses d’un sourire poli à l’attention de ceux qui me dévisageaient et ils étaient légion dans cet endroit de perdition que semblait affectionner le lieutenant.

J’avais donc prit place à l’écart, instinctivement, je me démarquais de ces derniers et il ne pouvait en être autrement, car Edward était bien plus maniéré que je ne l’étais, et mon minois n’avait rien à voir avec leur facies d’arriéré. Là s’approcha alors Yamamoto Kogaku. Bien évidemment il m’avait reconnu et si je comptais initier la conversation, il en allait être autrement puisqu’une barrique fit aussi son entrée. Après avoir échangé quelques mots avec le lieutenant, j’avais pu me rendre compte que ce dernier semblait être un fin artisan, un forgeron pour être plus précis et un bon puisque l’on venait lui demander conseil.
Enfin. J’avançais dans ma quête, lui saurait me renseigner. Moi qui me demandais le pourquoi de la présence de la marine ici, j’avais trouvé. En effet, gageons qu’il était dans les parages pour exercer cet aspect-là de sa profession. Nul doute qu’il saurait me conduire jusqu’au forgeron dont on m’avait parlé. Après une si bonne nouvelle, je pouvais réellement me laisser aller quelque peu.

On en était où ?

La fête mon ami, la fête !

Ainsi je me levais jusqu’à l’une de ses charmantes demoiselles de compagnie. Je glissais alors mon bras autour de sa taille tandis que l’autre chassait un importun. Et en bon importun qu’il était, il revint à la charge en balançant un geste ample du bras vers ma direction. Ayant tout le temps du monde pour esquiver ce bras mou et ivre, j’en avais profité pour recommencer à pousser, plus fortement cette fois, celui-ci. Son corps chancela puis glissa sur le sol humide. N’ayant plus de force ou presque, il se contenta de rester là en me maudissant du regard tandis que je le regardais de haut, au sens propre comme au figuré avant de planter ces mêmes yeux dans ceux de ma cavalière de la soirée. L’emportant dans une danse endiablée, je m’employais à la conquérir à chaque pas comme si tout le reste n’existait pas. Ayant alors conquis la scène, même l’orchestre s’était mis à la page en composant un morceau digne de cette prestation. Je me souviens de sa robe qui tournoyait et emportait les cœurs de ceux qui me dévisageaient un instant plus tôt et qui, cette fois ci, souhaitait ardemment être à ma place.

Elle était devenue le meilleur de mes artifices en me permettant de me joindre à la fête d’une manière plus que naturelle. D’une main je la repoussais pour mieux la reprendre de l’autre. La voici qui prenait à présent ses aises alors qu’elle appliquait mes mains sur son derrière ainsi que ses lèvres et ses deux proéminent ‘arguments’ contre moi. J’ai su alors que je devais couper court à cette danse avant qu’elle ne devienne plus que cela. Jetant un œil mauvais à celui qui servait de chef d’orchestre, je lui intimais l’ordre de mettre fin à la musique, mais il n’en avait que faire.

Alors, je fis dépasser un billet de ma poche et là il en fut tout autrement. Le Berry, il n’y avait que cela de vrai et c’était désolant. Repoussant ma cavalière dont les yeux brillaient de passion, je retrouvais le lieutenant à la table. Un verre pour me déshydrater, mon éventail pour m’aérer, je reprenais mon souffle ou feignait de le faire en le regardant avant de déposer mon épée devant lui. Elle était encore enchevêtrée dans mon fourreau.

Vous excuserez facilement ma prestation, mais si tout le monde s’amuse… Pourquoi pas moi ?
Sinon, voici l’objet de ma présence ici. J’ai eu déjà du mal à éloigner quelques gredins qui en avaient après ma bourse un peu plus tôt dans la journée. Je n’aimerais pas que cela se reproduise et pour les éloigner, j’ai besoin d’une épée.
Savez-vous à qui je pourrais m’adresser ?

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Nous avions à peine échangé quelque mots qu’il partit dérober l’une des fêtardes avant de l’entrainer sur ce que certains auraient pu appeler la piste de danse. Je regardai l’assemblée qui nous entourait dos et coudes appuyés sur le bar, les humains étaient réellement fascinant.
Pour autant que l’alcool coule à flot et qu’ils se sentent un peu en sécurité, ils ne pensaient plus qu’aux fêtes, prendre du bon temps…s’amuser quoi.
A croire que ce vieux végapunk et un certain Pavlov avait raison, une fois le besoin alimentaire et sécuritaire comblé, il ne restait plus que celui de l’amour et du respect des autre à combler…et quoi de mieux pour ca que l’alcool et la musique, ces arts qui se font se rapprocher tous les hommes.

Du coin de l’œil, je vis le propriétaire de l’établissement se rapprocher de moi. C’était un homme imposant qui devait bien me dépasser d’une dizaine des centimètres et ce à tous les niveaux, sans comparer bien entendu notre service trois pièce respectif. Sa chemise ouverte dévoilant ses pectoraux ne faisait que renforcer le sentiment de puissance que faisait émaner le personnage. Son tablier presque impeccable et ses cheveux tiré en catogan serré complétait cette aura d’un air strict. On comprenait directement qu’il s’agissait la d’un homme droit n’hésitant pas à refouler les poivrots de sa taverne.

-Vous connaissez ce type Lieutenant ?

Je tournai la tête vers lui.

-Que trop peu…

Il croisa ses bras musculeux sur son torse, l’air renfrogné.

-Vous ne trouvez pas qu’il y a quelque chose qui cloche chez lui…comme un homme qui mettrait les vêtements d’un autre.

A cette distance, je pouvais remarquer l’éclat vif qui brillait dans les yeux de mon interlocuteur, n’avait on pas dit qu’au même titre que les femme les barmen avaient une parfaite compréhension du genre humain, certains étaient même meilleurs psychologues et anthropologue que ceux se faisant payer pour leur connaissances. L’homme imbibé d’alcool devient nu et sa langue est déliée mieux que par n’importe quel autre processus.

-Il est presque trop parfait.

-J’en vois souvent des comme ca, l’air propre et soigné ou de criminel expérimenté mais dés que leur langue se lâche on se rend compte qu’il n’est pas ce qu’il parait…cet homme me laisse cette impression … mais avec une subtilité plus…sombre.

Je ne pouvais qu’approuver son analyse, on trouvait souvent des personnes semblant connaître et comprendre tant de choses en des lieux insolites. Ces maitre du genre humain qui n’étaient que des anonymes ayant partagé la vie de nombreuses personnes de tout niveau et de tout caractère. Voir un homme pouvoir ainsi lire l’âme d’un coup d’œil ne faisait qu’attirer le respect.

-Les barmen sont doués pour comprendre les humains.

-Vous semblez aussi pouvoir le comprendre…

Il me fit un regard appuyé accompagné d’un clin d’œil…cet homme était fascinant. Mais je préférais éviter ce sujet.

-Désoler pour le…foutoir.

Il sourit…il savait aussi bien que moi qu’une vérité se cachait derrière mon air enjoué.

-Bah dés que les hommes se croient en sécurité ils peuvent s’amuser de futilité, ca fait monter le chiffre d’affaire et ils ont trop peur de vous pour foutre le boxon, ca me va.

Sur ces derniers mots, il me laissa un verre de bourbon où flottaient deux petits cubes de glace, probablement en remerciement pour le gros chiffre d’affaire de la soirée. Sans doute, cette ville morne, rongée par la violence et la peur ne prêtait guère aux éclatements de joie collective. Un poivrot vidant une bouteille pour oublier rapportera toujours moins qu’un groupe d’amis buvant pour le simple plaisir de s’amuser et du divin breuvage. Je fis tourner lentement les cristaux froid et bu une gorgée d’alcool, un vrai délice !

Je ne restai pas seul bien longtemps, la connaissance anonyme qui avait attiré tous les regards le temps d’une danse était revenu à grands pas à mes cotés.

L’homme partit sur une tirade presque à la hauteur des miennes lorsque je tente de bluffer ou d’impressionner les badauds…ce qui en soi reste souvent du bluff.

-Je pourrai m’en occuper sans problèmes.

Je me tournais vers la table où se trouvait l’homme qui m’avait accompagné dans ce troquet.

-Hé Oli’ tu m’prêtes ta forge ?

Il me regarda avec un profond air d’incompréhension, son regard confus se plongea dans son verre d’alcool comme si la réponse se trouvait au fond de celui-ci avant de remonter la tête dans ma direction, j’acquiesçai lentement. Soudain, une lueur brilla dans ses yeux qui avaient fini par se perdre dans le vide.

-Euh Oaui !

Qu’on me rappelle pourquoi j’avais trouvé ce gars déjà. Ah oui, tenter de renouer des contacts et me changer les idées après la disparition de mon paternel. Je portais mon regard sur cette masse trop joyeuse à mon gout…je ne supportais plus cette explosion de joie. Comme un homme se sentant brulé par le soleil suite à un trop long séjour au fond d’une geôle froide et pleine de ténèbres. Je saluai la cantonnée et annonçai mon départ, les quelque rare encore en état de m’écouter parurent s’en attrister mais cela en resta la. Je pris une ultime lampée et quittai le lieu laissant un billet sous le verre. Je fis signe à Ed de me suivre et me faufilai vers la porte massive.

L’air froid de la nuit me fit un choc contrastant avec la moiteur de la salle. Mais il s’agissait la du genre de froid qui revigorait le corps et vivifiait l’esprit, a mon goût seul les froidures du nord et la chaleur d’une forge avaient une véritable valeur. Le loup bailla à mes cotés.

Je me demande parfois si vous ne savez que boire ou rotez vous les humains

Je me baissai et le grattai sous la nuque.

-Je me le demande aussi frangin


Je me retournai vers celui qui se faisait appeler Edward.

-Venez, on va parler de votre demande en marchant…déjà combien seriez vous prêts à investir et comment utilisez vous votre arme, dites moi le maximum que vous pouvez…ah oui, je devrai prendre des mesures biométriques aussi, ca ne vous dérange pas ?
Une lame n’est pas une autre et puisqu’elle sera pour vous autant qu’elle vous corresponde.


Cela me permettra aussi de découvrir qui est cet homme, le corps peut dévoiler énormément de secrets…de plus, personne ne sait me mentir. En marchant, je fis un court résumé de la situation, j'avais rencontre cette homme à l'allure noble était en conversation avec les reliquat d'une expédition...noble excentrique ?
Aujourd’hui, ce noble se promène avec des habits somptueux dans une ville paumée et misérable d'une île paumé.Il a rencontré des brigands qui ne voulaient non pas le voler mais bien le descendre et surtout...il s'était débrouillé pour disparaître. Il était vraisemblablement à la recherche d'une nouvelle arme...un noble...ici ?Le coin était assez misérable pour ne posséder qu'un riche et dans ce cas il serait célèbre...mais c'était un parfait inconnu.Rajoutons à cela qu'il est parfait danseur, courtois, maniant encore assez bien sa langue, n'hésitant pas à rentrer dans un boui-boui. N'importe qui pouvait savoir que j'étais bon forgeron...trop de coïncidence et surtout même un noble donnait une apparence moins noble que lui. S'agissait t'il l'a d'un assasin de la révolution à mes traces...Il assasino présumé mort ?
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Ma danse avait pris fin. C’était un moment agréable, le temps de donner le change et de profiter des rares moments d’accalmie que m’offre cette vie. Dans mon esprit, je revois encore les visages qui s’offraient à ma vue tandis que je tournoyais au milieu de la piste avec la donzelle. Sur ces nombreux facies j’y ai lu la surprise, la joie, la méfiance et la colère aussi. Je n’ai pas non plus raté les quelques échanges du lieutenant-colonel avec le maître des lieux. Ce dernier n’était pas un homme que je pouvais me permettre de sous-estimer. Du reste, ce n’était pas non plus un obstacle et à moins de me tromper, je le crois animer d’un profond sentiment de protéger ceux qui ne peuvent le faire eux même.

Tandis que je m’approchais de la table, je m’appliquais à garder les différents facteurs qui faisaient d’Edward King celui qu’il était. Pire encore, je n’en avais plus conscience. Ce personnage avait tant occulté celui que j’étais que je ne jouais plus la comédie, lui était moi, moi j’étais lui. Un noble pour certain bien qu’en ‘réalité’ j’étais un bourgeois. Un excentrique qui avait le gout pour tous, mais surtout pour ce qui se faisait de mieux. Remplacer ma fidèle servante par une lame d’exception, c’était là mon but et porter mon épée brisé à la ceinture me rappelait pas après pas le chemin qu’il me restait à parcourir pour m’accomplir dans l’art de l’escrime.

C’était un sentiment douloureux que de penser au fil de mon épée. Fendu par un effort répété. Fendu parce que je n’étais pas à la hauteur, la voir dans cet état me ramène au passé, alors qu’elle me fut confiée. A présent, je ressens de la tristesse car c’est comme si j’avais rompu la promesse que j’avais faite en ce même jour. Toutefois, je n’allais pas rester face à cet échec. Nulle n’est infaillible et faillir est peut-être ce qui qualifie le mieux le genre humain. Moi qui jauge et qui juge, peut-être qu’à travers mon reflet brisé dans cette épée, elle m’avait elle-même jaugé et juger incapable de la manier tant et si bien qu’à ma volonté elle s’est dérobée.

C’est une leçon à retenir, une leçon que je n’oublierais pas. Etre plus assidu, plus acéré, c’est sans doute la première des missions qu’il me faut entreprendre pour arriver à mes fins. Et ce renouveau commence aujourd’hui tandis que je m’approche du lieutenant-colonel. Je prends place et je me désaltère. J’observe mon épée avec désarroi. Je suis presque désemparé lorsqu’il me confie qu’il pourrait s’en occuper. Je le regarde dans les yeux et le remercie simplement. Je dois avouer que c’est un tort que de ne pas avoir enquêté un peu plus sur ce personnage, mais gageons que je ne peux pas me diviser et enquêter à la fois sur la marine et le reste des forces en présence de par le monde. J’y remédierais en temps voulu. J’étais venu trouver un forgeron en ces lieux et même si je n’ai sans doute pas trouvé celui que l’on m’avait indiqué, j’en ai trouvé un autre qui semble-t-il, fera tout autant l’affaire.

Tandis que le temps s’enfonce plus encore dans les heures sombres de la nuit, je suis Yama en dehors de la taverne bondé. La chaleur du dedans contraste grandement avec la fraicheur de la nuit au dehors. L’homme devant moi semble être sûr de lui bien que quelque chose semble le tracasser, peut être que c’est moi qui sais ? Il est vrai qu’il ignore tout de moi, il doit surement me jauger en ce moment même et se demander si je ne suis pas une potentielle menace. Autant le rassurer tout de suite pour éviter tout malentendu fâcheux plus tard.

Pour vous répondre, je dispose de fond conséquent, l’argent n’est donc pas un problème pour peu que vous ne soyez pas trop gourmand non plus. Quand à ce que je recherche… Et bien disons que je recherche plus qu’une simple lame. Je cherche une compagne d’infortune, un serviteur fidèle sur qui compter si je me sens menacer. Un réel prolongement de mon bras. Je suis un adepte de l’escrime et je ne recherche pas de katana, mais bien un sabre. Un équilibre parfait entre la garde et la lame, une souplesse dans le fil et un tranchant unique. C’est tout cela que je suis venu chercher officier Yamamoto. Autant dire que je suis un client très difficile, car je ne souhaite que ce qu’il y a de mieux.
Pour le reste, vous prendrez les dispositions que vous jugerez utile. Pendant que j’y suis, savez-vous comment se porte le sous amiral Ignis Cold’z ? Il est de mes meilleures connaissances au sein de vos rangs. Vous pourriez sans doute lui passer mon bonjour lorsque vous le rencontrerez.


Nous marchons encore, je suis à présent silencieux. J’espère réellement que cet homme soit aussi compétent que ne le laisse présager sa posture relâché.

Aussi, vous semblez être tracassé par quelque chose. Pourquoi un officiel aussi gradé que vous se trouve t’il sur ce cailloux ? Cherchiez-vous à vous isolez lieutenant-colonel ?
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Le pseudo Nobliau me fit un joli petit monologue sur la lame de ses rêves, le prix de l'arme ainsi qu'un sous amiral que j'avais peut-être croisé un jour. Je tournai la tête vers lui, le sourire au lèvre, le rire au fond de la gorge. Selon Cole chaque fois que je parlais de forge mes yeux brillaient, je me demandais si c'était le cas actuellement.

-Si ce n'est que ça...pas très ambitieux tout ca. Mais bon plus sérieusement, c'est indispensable d'avoir une bonne lame à ses côté...comment pourrais t'on demander à une personne en laquelle on a aucune confiance de protéger sa vie. Sur ce point vous pouvez me faire confiance, je suis assez doué. Pour le prix je vous laisse le fixer, j'ai pour politique de laisser le client fixer le coût. Plus  vous investissez, plus j'aurai la possibilité de me procurer des matériaux de qualités et en quantité importante. Mais je peux déjà vous dire que si vous voulez le meilleur, il faut dépasser le million...Et désolé, mais, je ne peux vous renseigner sur votre ami je ne fréquente pas assidûment les bases.

Il voulait un sabre, certes je n'allais pas jouer sur les détails comme à mon habitude. Il lui fait une arme digne d'un noble c'est ca ?... Je te propose la rapière coco, les avantages du fleuret et de l'épée sans leur désavantage respectif. Une lame rapide, souple, résistante et surtout élégante. Je le jugeai du regard, il me faudrait quelques données de plus mais ça devrait le faire.

Il me questionna ensuite sur ma présence ici. Mentir, dire la vérité ou l'enjoliver ?
Je me frottai l'occiput avec un sourire.

-A vrai dire, je suis passé dans l'élite depuis...donc je suis plus présent sur le terrain. Il est parfois bon de rappeler que la marine veille. Un ami m'avait prévenu que sa ville était un peu...infestée, j'ai donc agi en conséquence. Mais ...

Je lui lançai un regard et un sourire destiné à lui faire comprendre que je savais des choses.

-Que fait un bourgeois sur ce caillou...il n'y est pas connu et surtout, il a un certain talent pour...courir et disparaître, qu'avez vous donc fait à ces pauvres hommes que j'ai dû calmer...Ah oui, je ne vous porterai pas rigueur si vous me nommez autrement que par mon grade.

J'ouvris la porte de l'atelier et le loup s'empressa de se coucher près du feu. C'était une salle assez spacieuse et bien ordonnée. Il s'y trouvait assez d'outils pour bien s'amuser et faire un travail de qualité et assez de place pour être à l'aise. J'attisai les flammes et farfouillai dans les affaires du forgeron pour trouver un vieux mètres.

-Le cercueil en noisetier ou en chêne ?

J’eus un petit rire et entreprit de mesurer la taille de ses bras, ses jambes et de son buste. Je fis quelques calculs rapides pour estimer la longueur de la lame. J’analysai les cals de sa paume et comme je m'y attendais, il ne possédait pas celle qu'il était censé posséder. Certes, je n'étais pas un expert en noble, mais ses mains ressemblaient plus à des mains de soldats que d'un gars mangeant avec des couverts en argent et ayant passé ses journées à étudier. Par exemple, mes mains à force de forger étaient devenues dure comme du cuir et d'autant plus renforcé sur les zones où le manche de ma masse frottait. J'espérai que ma vision des choses n'était pas faussée par mes premières impressions.
Je lui enfonçai un morceau de pâte dans la main.

-Fermez !

Je la repris, à présent j'avais une copie de sa main qui me permettrait de faire un manche se moulant parfaitement dans sa main. Je lui posai encore quelques questions sur son poids, ses habitudes alimentaires et sportives avant de lui faire essayer une série de poids pour tenter de trouver l'équilibre qui lui conviendrait le mieux. Une fois la batterie de test effectuée, je lui tendis une barre de fer d'un peu plus d'un mètre de long dont j'avais couvert l'un de bouts avec des bandes de cuir pour en faciliter la prise. Je me mis en posture de combat.

-A présent montrez-moi comment vous utiliser votre arme et j'aurai assez d'informations pour vous faire une lame qui n'est faite que pour vous !  
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Je marchais en sa compagnie alors que la nuit suivait son cours. Sur notre chemin nous croisions toutes sortes de  personnes sur lesquelles mon esprit émettait milles et une hypothèses. Puis je posais à présent mes yeux sur Yamamoto. Il m’était difficile d’appréhender ce personnage singulier. Si je pensais aux premiers abords qu’il était un soldat dévoué, un semblant de méfiance m’indiquait également que son caractère était prompt aux incartades qui ne devaient pas être permises dans les rangs de la marine. J’imagine toutefois aisément que pour faire face à la médisance qui peuple les eaux, peut-être fallait-il en avoir soit même.

Le voilà qui remettait ça, encore des questions sur ma personne. Décidément l’homme est prudent, c’est en soit une bonne chose, mais ça l’est moins s’il se cramponne à cette idée qu’il existe autre chose derrière le masque que j’arbore.

Il y a des hommes qui n’aiment pas perdre aux jeux d’argent et je suis particulièrement doué dans ce domaine. Une fois qu’ils se sont égarés dans les affres de la violence, j’ai dû alors me retirer. Sans arme et en sous nombre, je ne pouvais que fuir et j’ai très tôt appris à courir aussi vite que je le pouvais et à faire face quand je n’avais pas d’autres choix. La vie ne tient à rien lieutenant, enfin Yamamoto, mais ça vous devez le savoir plus aisément que moi.

Enfin pour vous répondre, j’avais ouïe dire qu’un forgeron se trouvait sur cette île comme je vous l’avais dit précédemment. Je suis venu ici pour le trouver, mais c’est vous que j’ai trouvé à la place. Je dois avoir particulièrement de la chance aujourd’hui.


Nous étions arrivés à son atelier. L’endroit ne payait pas de mine, mais le nécessaire à la forge était apparemment là. Après une blague de son goût, l’homme se mit au travail en prenant mes mensurations ainsi que des détails sur ma prise de main. Perspicace, l’homme semblait être aussi un fin forgeron et après quelques tests, il m’offrit une barre de fer en vue de quelques passes avec lui. Une arme faite que pour moi, voilà ce qu’il venait de me confier et ce n’était pas pour me déplaire, voilà pourquoi j’avais décidé de ne pas y aller de main morte.

En garde !

Avec un habile pas en avant exécuté avec vivacité et vitesse, j’étais déjà sur lui et mes différentes touches l’assaillaient de toutes parts. J’attaquais aussi bien au niveau de son buste que vers son facies ou bien encore ses cuisses. Feintes et fentes étaient délivrées dans un bal sans discontinuité tandis que je tournoyais autour de ce dernier pour esquiver ses contre-attaques.  Peu à peu je prenais l’ascendant sur lui, peut-être qu’il pensait que je n’aurais pas été si vindicatif pour une passes d’arme, mais je n’avais pas le choix. S’il voulait un maximum de détails quant à ma façon de pratiquer l’escrime, il aurait de quoi faire, d’autant plus si cela pouvait m’aider à avoir la lame que je recherche tant.

Bien loin de pouvoir exercer mes différentes bottes avec cette barre de fer, je m’en accommodais d’autant. Une touche ici, une touche là. Je frappais ce dernier aux épaules et aux côtés alors qu’il parait tout ou presque au dernier moment. J’avais toutefois haussé le niveau de mes attaques et me voici en train de parer à mon tour. Je rétorque, mais rien n’y fait. L’expression de ce dernier a changé du tout au tout. Il n’arbore plus son sourire habituel, mais un visage déterminé. Tant mieux, c’est avec un lieutenant d’élite que je croise le fer. Autant avoir un aperçu de son niveau, cependant tout fut presque trop rapide et soudain. Il m’avait déjà touché un peu partout sur le corps et si cela avait été un vrai combat j’aurais déjà été dans l’autre monde. Alors que le gouffre entre nos niveaux respectif se dessinait peu à peu, il exécuta une dernière passe que je n'eu pas le temps de lire.
En perte d’équilibre, ma vue devenait de plus en plus fou avant que mon corps ne rencontre le sol de l’atelier. Si c’était à prévoir, au moins j’aurais tout donné pour qu’il puisse me créer une arme à ma mesure et s’il se battait aussi bien qu’il forgeait, alors je donnerais volontiers mon royaume pour une épée.
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J'avais finalement décidé de faire confiance à cet homme, mes pressentiments avaient fini par disparaître comme neige au soleil, il s'agissait juste d'un noble excentrique comme tant d'autre ne trouvant du plaisir que dans une vie pleine de dangers.

Avant même que le combat ne commence, j'avais décidé de ne pas me battre très sérieusement et de ne faire que quelques attaques timides. Il me fallait aussi une concentration optimale pour analyser la façon dont il utilisait sa lame et ainsi déterminer la courbure, l'épaisseur de la lame et d'autres critères. Il vient sur moi rapidement et enchaîna une série de coups visant toutes les parties du corps et ce en tournoyant tout autour de moi. Il lui fallait donc une arme relativement légère pouvant se courber facilement assez fine pour passer une garde et assez résistante pour parer et frapper. Je me désintéressai du combat quelques instants ne laissant plus que mes réflexes agir et me lançai dans l'énumération de tous les types lames existantes.

Il fallait oublier toutes les grandes lames bâtardes ou à deux mains étant modulée pour des assauts sauvages et puissants destiné à briser un adversaire par le poids. On oubliait aussi les lames de types katana plus destiné à trancher qu'à percer et cela était conforme à ses désirs. On oubliait aussi toutes les lames courtes, son style demandait beaucoup d'envergures. Bon je vais m'arrêter la pour la recherche par élimination, faisons le contraire. Il y avait peut-être le fleuret, mais non ça n'irait pas.

Finalement, mes réflexions précédentes, il lui fallait une rapière. Une lame destinée aux coups d'estoc mais capable de bien trancher, évidemment je devrais un peu changé le schéma original. Lame légèrement plus large, un seul tranchant, plus résistant mais, tout en restant souple et légèrement courbée pour mieux s'insinuer sous la garde adverse.

Il m'avait porté quelques coups a présent il était temps de voir comment il réagissait face à un adversaire sérieux et de haut niveau. Bon y'avait aussi que je n'avais pas tellement envie de rester sur ce sentiment de m'être fais relativement dominé. J'estompais mon sourire amusé et lançai la contre attaque. J'alternai bottes et feintes tout en amplifiant la vitesse et la souplesse de mes coups et surtout je ne m'arrêtai plus aux simple parades et me remis à faire des contres et autres esquives. En quelques secondes je l'avais déjà touché à de nombreux points vitaux. Ses mouvements devenaient de plus en plus lent et maladroit il finit par tenter un coup d'estoc que j'évitai d'un mouvement vif du torse et lui répondit avec un coup rapide à son plexus. Il tituba et se laissa tomber à terre. J'avais peut-être un peu abusé...


Mais bon l'essentiel était que j'étais motivé et que je voyais déjà quoi faire. De plus, il avait laissé entendre qu'il était assez fortuné, j'allais m'amuser. Je sortis mon den den et appelai Cole pour qu'il revienne avec le navire et m'amène une caisse de matériaux que j'avais prévus à mon usage personnel mais bon comme je disposais d'un excellent réseau je n'avais aucun mal de récupérer ce que je souhaitais. Le temps qu'il arrive j'avais déjà disposé tous les outils et laissé le gars inconscient dans un coin. Je n'avais pas frappé assez fort pour qu'il garde des séquelles de notre affrontement et j'avais la flemme de le porter.

La caisse contenait une barrique remplie de sable volcanique mélangé avec un peu de sable blanc. Ce sable avait la propriété d'absorber la chaleur de façon incroyable et d'atteindre une température pouvant calciner la chair. Ce mélange permettait d'amplifier le recuit et ainsi obtenir un trempé incomparable. La lame refroidirait très lentement passant de 300° à une vingtaine et à peu près 20 heures. La caisse contenait aussi des métaux de très bonne qualités, une saumure dont les doses de sel et d'autres minéraux m'avait donné du fil à retordre pour donner le résultat que j'attendais et une jarre d'huile que j'appréciais énormément.

Je me mis directement au travail chauffant l'un des acier de ma confection où se mêlait de nombreux métaux ,mais aussi de la silice du carbone et du phosphore. Cet alliage résistait bien à la rouille et ne demandait pas d'être souvent aiguisé et ce tout en restant malléable, souple et non cassant. L'un des seuls défauts de l'alliage était qu'il demandait une technique assez avancée pour le transformer. Une fois que celui-ci prit la teinte qui m'intéressait, je commençai à le travailler alternant phase de chauffe et de frappes, j'avais à présent le coeur de la lame. Pour le tranchant j'avais décidé de le former de plusieurs lamelles à l'instar de sabres japonais. La grande différence ici résidait dans l'épaisseur de ces lamelles ainsi que leur forme celle-ci jouerait moins sur le tranchant ,mais plus sur la résistance et la souplesse, je leur donnai notamment une masse plus importante pour un meilleur équilibre. J'enroulais des différentes lamelles autour du coeur et retravaillai le tout pour créer la pointe, la courbe et la forme. Ici, la pointe possédait un coefficient de pénétration assez importante et la forme du reste de la lame permettait de la sortir de ce qu'elle avait percé sans difficultées et ce sans charcuter la chair.

Je finis par plonger la lame dans la saumure sur laquelle j'avais fais couler de l'huile. Celle-ci pris feu instantanément et la saumure finit le travail de refroidissement. Je regardai la lame le côté intérieur était légèrement courbe et se finissait en forme de feuille, le côté extérieur lui était d'autant courbé, acéré comme un rasoir et gardait la même courbe sur toute sa longueur. Le bout de la lame avait un air assez particulier ,mais cela ne faisait que renforcer son coefficient de pénétration. Le côté non tranchant était légèrement plus épais et englobait le tranchant. Les côté de la lame non tranchantes avaient été arrondis autant dans une question d'esthétique que de maniabilités.

Je refis chauffer la lame et y rajoutai une minuscule feuille d'acier qui parcourait la lame avec de légère arabesques pour unifier les « deux parties » et permettre qu'elle glisse mieux sur les tissus. Je la replongeai dans la saumure sans huile cette fois ci et la remis à chauffer une dernière fois pour qu'elle atteigne une couleur bleuâtre et la plongeai dans le bac de sable. Ainsi elle gagnerait en souplesse lors de la phase de revenu qui consistait à la laisser refroidir le plus longuement possible pour finaliser la trempe et légèrement modifier les capacités de la lame.

J'allais la laisser reposer pendant encore une journée entière et le travail n'était pas finis. Je moulais la poignée selon la main de mon client et pour qu'elle s'intègre parfaitement à lame, il ne suffira plus que je la réchauffe légèrement pour que le bout prévu à cet effet dans la lame s'imbrique dans la poignée et s'y soude. Je modulai ensuite la poignée, y fit un pommeau arrondi destiné à faire joli et mettre la touche finale au contre-poids. Je m'attaquai ensuite à la garde dont la taille n'était pas impressionnante du côté non tranchant mais d'autant plus au niveau du tranchant où je lui avais donné des courbes qui englobaient la main de son porteur. Je recouvris ensuite le tout d'une mince couche de pyrite de fer et de bronze pour donner une teinte chaude et brillante proche de l'or à la poignée. Elle était assez clinquante pour taper dans l'oeil ,mais pas assez pour que l'on la prenne pour une lame décorative ou trop luxueuse. J'emballais ensuite l'endroit où devrait se poser la main de bande de cuir recouvertes de soie pour autant en augmenter la résistance que le confort. Si en cas échéant, il bloquait un coup avec cette dernière elle n'en serait pas réellement affectée.

Il ne me restait plus qu'à enluminer la lame, je commençai par graver des formes complexes dans la garde et le pommeau. Je feuilletai rapidement un livre sur le langage des fleurs que j'avais aussi demandé à mon subalterne. Je dessinai sur une feuille d'argent très fine une forme qui faisait penser à la tubéreuse et une autre à la fleur de grenadier. Ces deux arabesques en formes de fleurs embellirait un côté différent de la lame juste au-dessus du pommeau ... elles signifiaient plaisir dangereux et élégance. Il ne me resterait plus qu'à graver mes initiales sur le fil non tranchant de l'épée comme à mon habitude et de fixer les arabesques et la poignée.

Je fis un tout à l'extérieur, il faisait jour et ce depuis longtemps, je perdais réellement a notion du temps lorsque je forgeais. A présent, il fallait attendre.

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Des bribes de l’affrontement me revenaient au fur et à mesure que je reprenais mes esprits. Où étais-je déjà ? Ah oui, dans un atelier. Je ne saurais dire combien de temps avait duré le combat, comment avais-je perdu ou bien encore, combien de temps j’étais resté prostré sur le sol, inconscient. L’important n’était pas là. Non, ce qui m’intéressait à présent c’était de voir le forgeron à l’ouvrage. On lui avait apporté tout une caisse de matériel qui n’était pas là lorsque j’étais arrivé sur les lieux. Peut-être qu’il s’était fait livré par l’homme avec qui il discutait plutôt dans la taverne ou, peut être que son matériel lui avait été apporté directement de son navire qui devait mouiller au port ou non loin.

Des échardes de flammes emplissaient la pièce à mesure que le forgeron travaillait l’acier. Je n’étais pas un expert dans ce domaine, je l’étais plus dans celui de la nature humaine et je pouvais aisément assister à la concentration extrême dont faisait preuve le lieutenant en cet instant. S’il était devenu sérieux lorsqu’il avait croisé le fer contre ma personne, il l’était d’autant plus en cet instant. Ainsi, j’avais décidé de disparaitre pour ne pas le gêner.

L’un après l’autre, mes pas m’avaient conduit sur le littoral, prêt d’un ponton d’où je pouvais apprécier l’immensité de North Blue. Là je laissais mon esprit vagabonder hors de mon corps en pensant que sur ces eaux infinis se trouvaient des hommes et des femmes qui possédaient tous une force bien supérieur à la mienne. J’avais beau m’entrainer comme un forcené, ça ne suffisait pas, il me fallait persévérer encore et toujours. Je ne pouvais pas me protéger moi-même contre des adversaires de valeurs, comment alors pouvais-je espérer imposer la doctrine du gouvernement partout sur les mers ? Après un constat aussi amer, cette question me fit sourire.

J’étais à vrai dire exciter de savoir qu’ils y avaient tant de personnes plus puissante les unes que les autres et l’idée de les dépasser un jour suffisait à elle seule à me requinquer. La douleur qui hantait mon corps me lançait parfois, mais si Yamamoto c’était jeté à corps perdu dans son travail, c’est bien qu’il possédait assez d’informations sur mes techniques et mon style pour pouvoir forger ma futur compagne d’infortune, celle qui resterait à mes côtés même lorsque tout seraient contre moi.
Un vent appréciable fit virevolter mes mauvaises pensées au loin tout en relevant mes cheveux en arrière. Je continuais à flâner le long du rivage tout en observant à présent le ciel avec défiance. Ce n’était que le début de mon aventure, le début d’un renouveau, car mêmes les choses brisés pouvaient être reforgés. C’était bel et bien une leçon de vie qu’il me fallait apprendre et retenir, rien n’est jamais perdu si l’on se donne la peine.

Quelques minutes plus tard, le vent était devenu plus violent. J’ai pu observer, encore une fois, une belle preuve de détermination lorsqu’un tout jeune garçon luttait contre le vent contraire pour avancer. Le pauvre faisait deux pas en avant puis quatre en arrière, toutefois il n’abandonnait pas. J’ai longuement hésité à l’aider et le voir se démener comme un pauvre diable avait quelque chose d’amusant et de profond à la fois. Et, avant même que je n’eu le temps de m’approcher de lui, l’intensité du vent n’était plus aussi violent et il put s’en mal courir et s’en aller en m’observant avec un large sourire comme s’il avait dompté cet élément… Quelle douce pensée.

Les heures s’écoulaient et j’avais fait le chemin inverse pour retourner jusqu’à l’atelier. J’avais fait le moins de bruit possible en arrivant, me calant contre l’un des poteaux porteur de l’endroit. Mes yeux étaient à présent fixe, captiver par les nuances de flammes qui s’élevaient de la forge. Le visage du forgeron lui n’avait rien perdu de sa concentration. Dans ses pupilles se lisaient la volonté et toute l’application et l’implication qu’il portait à sa profession.
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Je me retournai et eu l'agréable surprise de voir qu'Alice était revenue du pays des merveilles. En un sens cela me rassurait, je craignais qu'il ne se relève pas. Au moins il semblait en bonne forme et n'avais pas abusé avec la ganja de la limace...

Je tâtai la lame du doigt, ce n'était pas réellement la chose la plus conseillée à faire, mais bon avec certaines habitudes comme forger sans tablier ni gants on prenait des décisions presque suicidaires.
Elle avait bien refroidie ,mais il lui faudrait encore quelques heures pour être prêtes à sortir de sa gangue de sable.

-Les lames comme les femmes ont besoin de beaucoup de temps pour se préparer, elle en aura encore pour quelques heures.

Je repris le long manche en bois laqué sombre que j'avais posé sur la table et commencé à l'évider avec un outil prévu à ce effet. Tandis que les copeaux noirs pleuvaient sur le sol, je levai les yeux vers le chevelu.

-J'ai toujours préféré le charme du bois pour faire un fourreau, plus classe et plus silencieux.


J'insérai ensuite quelques tiges en acier à l'intérieur pour renforcer le fourreau et éviter que la lame ne l'abîme en rengainant et dégainant. Je fixai un embout en acier que je recouvris avec le mélange de bronze et de pyrite aux deux extrémités du fourreau . Ici, je protégeais l'entrée du fourreau et le rendait plus agréable à l'oeil. Enfin je traçai deux bandes blanches parallèles quelques centimètres sous la protection supérieure. Je trempais un torchon dans l'huile et frottai le bois et les pièces métalliques. Ainsi, cela lui donnait du lustre et le rendrait plus agréable au toucher et renforcerai sa résistance à la pourriture.

-Je te laisse choisir le nom de l'arme.

De nombreux forgerons décidaient eux-même du nom que leur bébé allait porter. Pour ma part je préférais laisser son propriétaire le choisir autant qu'il la nomme comme il le souhaite. Il devra la porter et elle sera son bras.

Je reposai le fourreau sur l'enclume et partis récupérer une table et deux tabourets que je disposais au milieu de la salle. Je posai ensuite une bouteille de bourbon sur la table ainsi que deux verres que je remplis. Je lui fis signe de s'asseoir et m'assis à mon tour.

-A présent parlons Business, je te laisse fixer le prix mais avec pour palier minimum à 1M sinon je risque de vendre à pertes.
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Je le regardais procéder au dernier ajustement sur son œuvre notamment au niveau du fourreau. Toujours aussi impliqué dans ce qu’il avait entreprit, je le voyais confectionné le lit de l’épée avec précision en soignant aussi bien l’esthétique sans pour autant lésiner sur l’aspect pratique. Je lorgnais à présent sur l’épée tout en ayant un léger pincement au cœur pour celle qui reposait dans mon fourreau. Elle qui avait si bien rempli son office depuis tant d’années avait à présent mérité le repos éternel.

Lentement, je suivis mon hôte jusqu’à la table pour que nous trinquions ensemble afin de sceller notre marché. Je pris place sans dire mot, simplement en acquiesçant et tandis qu’il en venait à parler argent, moi je repensais à ces mots prononcés juste avant. Nommer cette épée. Je n’y avais encore jamais songé. Alors que j’observais le lieutenant nous servir un verre, le temps s’était comme figé lorsque l’alcool s’était mis à couler.  Mon esprit s’en était allé dans les limbes de mon passé, en un lieu redouté, dans un souvenir gravé en moi comme la plus terrible des plaies. Je me revois enfant sur le pont d’un navire en flammes.

Je revois ces flibustier s’en prendre aux passagers en les molestant pour mieux les dépouiller. Leur sourire aiguisé me hantent encore en cet instant tandis qu’une présence rassurante m’enveloppe totalement. Un amour indicible et infaillible, celui d’une mère pour son enfant. Son sacrifice m’avait gardé en vie, son courage avait fait de moi celui que j’étais aujourd’hui. C’est étrange, c’est à la fois le plus beau souvenir que j’ai d’elle et à la fois le plus triste. La course du temps suit son cours et me rappel au présent tandis que je fais signe à mon hôte que je suis toujours bien présent dans le monde des vivants.

Désolé, j’ai eu un moment d’égarement. Sans doute est-ce dû au choc reçut il y a peu.

Je me contentais de lui sourire poliment tout en déballant trois petits lingots d’or sur la table. Un or massif et pur dont le tarif était gravé à même sa surface, estampillé par la grande banque du royaume de Luvneel. Il était aisé de voir que le cachet était authentique.

Un millions et demi. Je crois que cela fera amplement l’affaire n’est-ce pas chère ami ?

J’éloignais les lingots de moi pour les pousser lentement auprès de lui, après quoi je bu mon verre d’une traite tout en soutenant le regard du forgeron, dans l’attente de sa réponse.
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L'homme prit place face à moi et directement ses yeux se perdirent dans le vide. Ses pupilles étaient dilatées comme s'il venait de voir un fantôme. Soit, il s'était pris une cuite avec du bourbon et le souvenir de ces heures difficiles à respirer son vomis et avoir les tympans transpercer par le son de l'alcool mêlé à la bille se répandre sur le marbre. Soit, c'était un truc plus profond que le bourbon lui avait rappelé. Mais bon un noble qui s'est tapé des cuites avec du bourbon me semble bien plus vraisemblable.

Il me sortit une excuse sur le contre coups du combat de tout à l'heure, je ne le cru pas du tout ,mais je le comprenais. Se taper une cuite sur du bourbon c'était vraiment la honte. Il sortit trois lingots d'or de sa poche. Ah ouais, il se balade comme ca avec des lingots le mec et ça m'étonnerait qu'il les ait gagnés contre les traînes-misères de tout à l'heure. Moi je me baladais avec des billets et quelques pièces mais des lingots...j'avais jamais essayé. Je jetai un coup d'oeil désintéressé à l'argent, ça me semblait honnête.

-Marché conclu !


Attends... les traînes-misères, il a joué avec ces gars un jeu d'argent. Mais comment ce fais t'il qu'il n'as pas été étonné par le fait que je savais qu'il était l'homme poursuivis. A moins bien sûr que l'on ne parle pas de la même attaque, ce qui en soit est d'autant plus dérangeant. Je lui jetai un regard suspicieux. Il avait quoi 20 ans ? Un mec qui se donne des allures de bourgeois et qui a l'habitude de se cacher y'a vraiment un truc pas net.

-Tu viens de Luvneel, joli coin...je fais de temps en temps des articles pour un journal établis la-bas.


M'étonnerai pas que cette ville grouille de révolutionnaire à l'instar de Bliss...Je me demande si un an ils ont réussis à se refaire un réseau...mais sans le Trojean c'est un peu plus dur. Ca me fais penser qu'il m'a toujours pas envoyé de carte postale depuis sa cellule. Je devrais peut-ètre le faire moi...juste pour me foutre de sa gueule. Qui étais ce type...

-Sinon Eddy ou quel que soit ton nom, qui t'as dis qu'il y avait un bon forgeron dans le coin...Y'a la forge de l'un des plus grands maîtres de North la bas.


Tout en subtilité, on joue sur le diminutif le poussant à se dévoiler ou croire que j'utiliserai ce diminutif quoi qu'il arrive.
Je regardai la montre...allez encore trois ou quatre heures pour te pousser à avouer.

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Un regard suspicieux. Moi qui pensais que nous avions franchi cette étape, nous voici revenu au point de départ. Ainsi je soutenais son regard. Je n’avais rien à vraiment caché sur ce que je lui avais révélé, j’étais bien ici pour la raison donné, c’était tout ce qu’il devait savoir. Soit, s’il voulait jouer à ce petit jeu alors je ne dirais pas non.

C’est une très bonne chose que cette somme vous convienne. Et effectivement je crois bien que le prix est plus que raisonnable.

Là, je le fixais longuement avant de reprendre un verre de bourbon. Je n’aime pas spécialement la boisson, mais marché le long du rivage m’avait donné soif. Après m’en être jeté un, je plaçais lentement mo doigt au niveau de ma tempe tout en le regardant toujours.

Vous cherchez quelque chose qui se trouve ici n’est-ce pas ? Je ne viens pas de Luvneel et j’ignorais totalement qu’il abritait un forgeron de qualité sans quoi je ne serais pas venu me perdre ici vous pensez bien. Pas plus que je n’aurais accepté votre compagnie en vous voyant alors que je vous sais lieutenant.
Vous semblez pourchasser autre chose Yama’. Une chimère peut être. Ou bien êtes-vous en quête d’autre chose de plus personnel ? C’est ce que votre acharnement à tenter de trouver ce qui n’existe pas me pousse à penser. Sachez que j’ai été honnête avec vous lors de nos échanges. Certes, je n’ai pas tout dis, qui le ferais ? Par contre vous en savez suffisamment pour savoir que je n’ai aucun lien avec ce que vous cherchez….

A mon tour d’observer la montre. Je pouvais aisément jouer à ce petit jeu toute la nuit. Mais à présent c’est lui qui m’intriguait…

Donc, que cherchez-vous réellement Lieutenant ? Pourquoi un homme de votre rang se ballade t’il seul en ce lieu ? Après quoi courez-vous lorsque vous ne sillonnez pas les mers ? Qui poursuivez-vous dans vos moments de réflexions ?
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Nous restâmes quelques secondes, tout deux silencieux. Et enfin il reprit la parole et il n'aura pu me faire plus plaisir. Il m'accabla de questions, preuve qu'il voulait se défendre. J'aurai très bien pu me la jouer à la « méchant flic » en posant mes godasses sur la table, jouant avec mon poignard et lâchant d'une voix ferme « Ici, c'est moi qui pose les questions ! ». De plus il n'avait aucune chance face à moi deux claques et c'est gagné.

Mais restons sérieux, il est d'autant plus amusant de se lancer sur une joute verbale où je pourrai exercer l'un de mes plus grands talents et hobbies...parler de moi.

-Ce que je recherche...quelle magnifique question que j'aurai presque envie de prendre pour rhétorique. Après tout que recherche un homme ? Chacun pourrait débattre de cela pendant des heures...pour certains ce serait l'amour, d'autre le one piece, d'autre une paire de seins un peu plus gonflé ou même juste de quoi manger. Ce que je recherche...

Je me penchais en avant souriant de plus belle.

-N'est autre que la vérité et la justice et peut-être aussi une jolie fille et la dernière enclume de chez Smithys, celle avec les rabats en cuir. Quoi d'autre...hm... je penses pas qu'une liste non-exhaustive t'intéresserait donc j'en resterai la. Hé oui, je vais continuer à te tutoyer, le vous est si formel et impersonnel...brrr

Je me resservis un verre et bus une gorgée.

-Pour les autres questions...voyons voir... Ma présence en ces lieux n'a aucun lien avec la marine je suis juste passé me changer les idées et en passant j'en ai profité pour me rappeler pourquoi je fais ce métier. Protéger les innocents et tenter de rendre ce monde plus juste, certes cela, c'était au début après ça à un peu changer.

Je lui servis mon plus magnifique sourire carnassier digne d'un loup.

-On peut y rajouter la traque aux criminels. Et tant qu'on est au moment des confidences je vais rajouter un petit quelque chose. Il y a quelque temps, j'ai subi l'attaque d'un révolutionnaire rêvant de se venger et il a en partie réussis et il doit sans doute s'en réjouir en taule. Je comprends pas, je ne lui avais que coffré son chat, trancher le bras et détruits tous ses plans sur un gros coup qui l'aurait rendu célèbre. Alors, j'attends pour voir s'il m'aurait pas réservé un dernier cadeau et qu'il y ait pas de dommages collatéraux.

Évidemment, je venais de penser à ma dernière phrase.

-Je pourchasse les criminels que je trouve digne de ressentir mon courroux et au passage botte le cul du menu fretin. Je tente de trouver des gens qui ont besoin d'aide ... tout ça tout ça.

Je le resservis.

-Je vais continuer de la jouer franco, J'ai des doutes sur toi. Tu étais sur l'île du golem et je ne vais pas te rappeler ce qui s'y est passé ce serait inutile. Ensuite, je te croise ici...fuyant une bande de gars avec qui t'aurait joué au dé. Avoir le courage de partir sur une île répondre à un SOS et de vouloir affronter un monstre légende... et capable de fuir face à quelque gus...ça fais pas un peu contradictoire...
Je m'y connais en costard et je peux dire que tu portes un costumes assez cher, tu sais danser et tu possèdes des manières un peu trop maniérée à mon goût. On peut donc t'imaginer en riches noceur, ayant passé ta jeunesse avec les coudes en l'air et les mains sur des couverts en argent. Pourtant, tu as toi-même admis avoir appris à fuir et ce depuis tout jeune. Tu es encore riche aujourd'hui et tu tentes de le montrer, il y a donc peu de chances que ta famille ait perdu toute sa fortune. Je rajouterai que tu sembles porter un homme en haute estime un homme réputé pour son humanité.
Alors, trois idées se présentent à moi...soit, tu es un noble assez cinglé, soit tu es un révolutionnaire sans doute à la solde de Trojean jouant ou non un rôle. Soit tu n'es pas plus noble que je ne suis un lama...évidemment j'ai bien plus d'idée qui fourmille en tête et l'une impliquerait que tu serais le bâtard de Igniss, mais tu l'accordera c'est un peu abusé...
A présent, c'est à ton tour de jouer à action ou vérité... la possibilité d'action en moins ...D'ailleurs n'oublie pas de trouver un nom pour ton arme. A présent laisse parler ton coeur et dévoiles toi.


Laisse parler ton coeur...quelle ironie. Je poussais mon ouïe au maximum entendant son coeur battre d'un rythme régulier ainsi que le mien, celui du loup et le bruit tenu de la lame se refroidissant lentement. Un mensonge et les battements se modifieraient...Tu as voulu jouer voyons comment si tu te débrouillera aussi mal que moi. Je partis vérifier la lame, elle était presque froide, étonnant j'aurai misé sur plus long...
Je bus une gorgée, ma tartine m'avait donné soif.

-Mais comme ça m'étonnerait que tu puisses me poser le moindre problèmes, je te laisserai partir avec ta lame dès qu'elle sera finie et pour te donner une idée, ce n'est plus qu'une question de minutes avant que je ne me lance sur sa finition et la cela me prendra moins d'une dizaine de minutes... ce qui te laisse tout le temps de faire un volte-face et de disparaître.
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J’observais ce marine se confesser et en rajouter des tonnes. J’observais cet arrogant lieutenant se confondre lui-même dans l’a-peu-prisme de ses belles paroles et en cela il était la parfaite représentation de ce qu’était devenu la marine. Des hommes et femmes censés être exemplaire mais bien trop malmené par ce monde pour rester intacte et digne. Il était à la recherche de la vérité, mais la vérité sur lui-même semblait le rendre plus qu’amer. Ça devait sans doute être difficile pour lui d’avouer ces quelques mots. Peut-être avait-il un jour voulu être un gardien preux, mais la réalité l’a ensuite rattrapé en chassant cette belle pensée. Oui, comme il l’avait dit il était à présent un chasseur choisissant lui-même ses proies. Depuis quand une personne de son grade pouvait-elle prétendre à ce genres de prérogatives ? Ajoutons à cela la rixe avec un révolutionnaire et le voici devenu plus méfiant qu’aucun autre. Cependant, la vérité revêt plus d’un masque, elle n’a pas qu’un visage et est plus que subjective. S’il chassait les criminels et dieu sait quoi encore, il chassait surtout cette vérité.

Vous êtes en quête de vérités, mais elle semble pour le moment vous échappez puisque vous ne voulez pas me croire. Cela doit être frustrant d’être à la poursuite de la plus insaisissable des choses, d’une chose aussi précieuse et fantomatique, de cette vérité éphémère qui, de plus, peut n’être qu’une chimère. Alors peut-être que vous seriez de ceux qui courent après quelque chose qui n’existe pas.

Je ne cherche pas à vous faire adhérer à mes propos. Je n’ai pas à me justifier devant vous puisque vous n’êtes là qu’en civil comme vous l’avez si bien dit. Sachez seulement que ma curiosité me pousse parfois dans des lieux insensés et que je blâme la violence d’où qu’elle vienne, que je la fuis. Toutefois lorsqu’elle me rattrape, lorsque je n’ai plus le choix, alors oui je fais face comme chacun.
Je ne sais ce qui nourris vos doutes à mon sujet, je ne suis pas là pour vous nuire et comme vous l’avez souligné, je ne pourrais de toute façon rien entreprendre contre vous. Je ne suis qu’un homme à la recherche d’une épée et vous vous êtes forgeron pour l’heure. Alors buvons ensemble, finissons cette bouteille et quittons nous en bon termes, qu’en dites-vous ?

Je l’observais toujours avec la même expression. Je ne sortirais en rien de mon rôle, d’ailleurs jouais-je seulement ? Non Edward était à présent une personne à part entière qui occultait totalement mon vrai moi. On m’avait appris à demeurer calme dans la tempête, à garder mes esprits quand tout autour de moi n’était que panique. Alors, dans un pareil contexte, je ne pouvais pas être touché par les mots de cet homme… Ni d’aucuns autres d’ailleurs. Je finissais à présent de nous servir une dernière fois. Le temple défilait à toute vitesse et mon épée était bientôt presque, voilà tout ce qui m’importait.
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L'homme réfléchit quelques secondes avant de répondre, il ne mentait pas certes on pouvait toujours jouer avec les mots et faire passer un mensonge à travers un voile de vérité. D'ailleurs, un homme dit un jour « la vérités dans le mensonge et le mensonge dans la vérité ». Il avait presque réussis à me convaincre, une petite voix tonnait toujours dans ma tête me demandant de rester méfiant. Mais finalement, j'avais déjà eu plusieurs preuves que c'était un bon gars. N'importe quel machinlogiste aurait sortis que mes sentiments contradictoires venait d'un cocktail d'émotions et d'événements.
Je me reculai sur mon siège et souris.

-Désolé, j'ai tendance à voir des loups partout.


Je baissai les yeux sur mon loup à mes pieds et partis sur un fou rire... un fou rire sur la fourrure...

Je me levai et retirai la lame de sa gangue de sable d'une main d'expert. Même Tutur n'avait pas fait si bien en retirant son épée du rocher. D'ailleurs, je me demande qui était le con qui avait planté une épée dans un roc. Que peux bien être passé par la tête de ce type « allez celui qui la prends deviendra roi ». Un jour un mec va plonger une ventouse dans un wc plein de déjection et ordonnera le mec qui réussira à la récupérer dieu de la plomberie.

Je pris un manche en acier que je fis chauffer légèrement, je la passai sur la lame puis à l'intérieur de la poignée. J'insérais la lame dans la poignée et fis refroidir le tout. Je fixais les dernières fioritures et examinai la rapière. Elle était vraiment belle, probablement l'une de mes plus belles créations. Je moulinais un peu avant de la tendre devant moi pour vérifier si le fil de la lame était droit, ce qui était parfaitement le cas. D'un geste du poignet, je la fis voler en air, elle exécuta une unique courbe laissant apparaître un tracé d'argent en l'air.

Je rattrapai la lame par la pointe et revérifiai le fil, tout était bon. Je relançai la lame, la rattrapai et d'un geste gracieux la rangeai dans sa robe. Je fixais deux attaches au fourreau et le lui tendit avec une sangle.

-Comme ça, tu pourras l'accrocher à ton côté ou dans ton dos. Penses juste à huiler la lame et à l'aiguiser une à deux fois par mois. Je te donne aussi mon numéro de den den au cas où.


Je me laissai tomber sur le siège.

-A présent, il ne te restes plus qu'a partir ou t'entretenir avec moi de choses et d'autres.

J'avais finis par éprouver une certaine sympathie pour le gus.

(nb: je pars une semaine si tu veux conclure, fais le.post rapide uste avant le départ pour pas bloquer)
(ps: lame qu'on avais faites y'a longtemps https://i.servimg.com/u/f58/15/63/17/75/wls40010.jpg)


Dernière édition par Yamamoto Kogaku le Ven 18 Juil 2014 - 23:56, édité 1 fois
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