L’impressionant Moine de Fer du monastère de Karakuri, Sho Taï, n’a pas aimé mon attitude ... Pourtant, il ne me semble pas m’être comporté salement ... Alors pour prouver ma bonne foi et surtout, mon envie de finir mon séjour dans ce Temple de la Plénitude, il m’a mis au défi : survivre pendant deux jours dans leur réserve de la Forêt de Jade, et ce, les yeux bandés.
Et ... j’ai accepté. Malgré plein de choses. Malgré le fait que j’aime le confort, malgré la présence des tigres, malgré l’équilibre parfait mais fragile que je risque de rompre ... Et Sho Taï m’a averti : si je ne parviens pas à me fondre parfaitement dans la nature, elle cherchera à me dévorer.
Oh, et quand nous nous sommes approchés de la porte de sortie sur leur réserve privée, il a fixé une nouvelle règle : je ne dois pas utiliser le petit bijou de technologie au milieu de mon torse, le Radiant Core. Il a commencé à vouloir me l’arracher de force, et j’ai salement paniqué. Bien qu’il ne remplace pas mon coeur, c’est une greffe à part entière et des câbles courent le long de mes bras ... Je n’ai pas voulu mourir comme un poulet qu’on serait en train de vider ...
Bien sûr, l’usage du Radiant Core m’aurait été utile pour repérer les formes de vie autour de moi mais comme le Moine de Fer n’est pas natif de Karakuri, il a du se douter que ce faux petit coeur devait avoir son utilité ...
Il me bande les yeux avant d’ouvrir les portes de la réserve privée, il serre fort pour que je ne voie que l’obscurité, puis une fois les portes ouvertes, il me pousse d’une tape dans le dos en refermant les portes derrière moi.
Aussitôt, le stress monte. Et pas qu’un peu. Je sens l’odeur de verdure sauvage de cette forêt de bambou mais je ne peux la voir. J’avance lentement, à tâtons, mais c’est sans oublier les racines, et ainsi, même pas une minute après mon arrivée, je me vautre lamentablement en me prenant les pieds dans l’une d’elle. Durant ma chute, j’ai prié pour qu’il n’y ait pas d’arbre à proximité, histoire de ne pas me cogner la tête.
Je me suis relevé, et j’ai repris mon tâtonnement des mains mais également du pied pour ne pas répéter la gaffe. Et au tout début, l’exercice est assez complexe puisqu’on ne peut pas évaluer les distances ou savoir s’il y aura un obstacle en face de soi ou non.
J’ai profité de trouver une souche pour m’y asseoir et faire le point au lieu de tomber dans l’affolement.
Qu’est ce qu’il me faut pour pouvoir survivre deux jours ? Je peux me retenir de manger ou de boire, mais il ne faut pas que je sois affaibli si je tombe nez à museau contre un tigre. Je peux toujours me contenter de fruits à défaut de viande, ou à la rigueur, je pourrais peut être pêcher, puisqu’il me faut à tout prix un point d’eau. Il me faudrait également faire un feu, ça pourrait me protéger des mauvaises surprises ... Mais avant toute chose, il faut que je puisse accéder à tout ça. Et c’est pas en avançant à cette vitesse que je vais réussir.
Si cette réserve est la même forêt que celle avant le monastère, je peux y trouver très facilement des longs bambous, solides mais flexibles. Ils me serviront de canne blanche, de bâton de soutien et d’arme à la rigueur.
Le tout, c’est de ne pas se laisser abattre aussi bien mentalement que physiquement, n’est ce pas ? Parce qu’au fond, ce n’est pas gênant de ne rien y voir, on s’y habitue vite. Ce qu’il l’est, ce sont les conséquences ...
Et ... j’ai accepté. Malgré plein de choses. Malgré le fait que j’aime le confort, malgré la présence des tigres, malgré l’équilibre parfait mais fragile que je risque de rompre ... Et Sho Taï m’a averti : si je ne parviens pas à me fondre parfaitement dans la nature, elle cherchera à me dévorer.
Oh, et quand nous nous sommes approchés de la porte de sortie sur leur réserve privée, il a fixé une nouvelle règle : je ne dois pas utiliser le petit bijou de technologie au milieu de mon torse, le Radiant Core. Il a commencé à vouloir me l’arracher de force, et j’ai salement paniqué. Bien qu’il ne remplace pas mon coeur, c’est une greffe à part entière et des câbles courent le long de mes bras ... Je n’ai pas voulu mourir comme un poulet qu’on serait en train de vider ...
Bien sûr, l’usage du Radiant Core m’aurait été utile pour repérer les formes de vie autour de moi mais comme le Moine de Fer n’est pas natif de Karakuri, il a du se douter que ce faux petit coeur devait avoir son utilité ...
Il me bande les yeux avant d’ouvrir les portes de la réserve privée, il serre fort pour que je ne voie que l’obscurité, puis une fois les portes ouvertes, il me pousse d’une tape dans le dos en refermant les portes derrière moi.
Aussitôt, le stress monte. Et pas qu’un peu. Je sens l’odeur de verdure sauvage de cette forêt de bambou mais je ne peux la voir. J’avance lentement, à tâtons, mais c’est sans oublier les racines, et ainsi, même pas une minute après mon arrivée, je me vautre lamentablement en me prenant les pieds dans l’une d’elle. Durant ma chute, j’ai prié pour qu’il n’y ait pas d’arbre à proximité, histoire de ne pas me cogner la tête.
Je me suis relevé, et j’ai repris mon tâtonnement des mains mais également du pied pour ne pas répéter la gaffe. Et au tout début, l’exercice est assez complexe puisqu’on ne peut pas évaluer les distances ou savoir s’il y aura un obstacle en face de soi ou non.
J’ai profité de trouver une souche pour m’y asseoir et faire le point au lieu de tomber dans l’affolement.
Qu’est ce qu’il me faut pour pouvoir survivre deux jours ? Je peux me retenir de manger ou de boire, mais il ne faut pas que je sois affaibli si je tombe nez à museau contre un tigre. Je peux toujours me contenter de fruits à défaut de viande, ou à la rigueur, je pourrais peut être pêcher, puisqu’il me faut à tout prix un point d’eau. Il me faudrait également faire un feu, ça pourrait me protéger des mauvaises surprises ... Mais avant toute chose, il faut que je puisse accéder à tout ça. Et c’est pas en avançant à cette vitesse que je vais réussir.
Si cette réserve est la même forêt que celle avant le monastère, je peux y trouver très facilement des longs bambous, solides mais flexibles. Ils me serviront de canne blanche, de bâton de soutien et d’arme à la rigueur.
Le tout, c’est de ne pas se laisser abattre aussi bien mentalement que physiquement, n’est ce pas ? Parce qu’au fond, ce n’est pas gênant de ne rien y voir, on s’y habitue vite. Ce qu’il l’est, ce sont les conséquences ...