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[EVENT] A l'ombre des combattants.

Quand ton supérieur te sonnes à l'aube pour une mission surprise, tu te dois de répondre à ses exigences au plus vite. Alors quand Kayle lui annonça une mission de la plus haute importance, Andrews sût que sa patience avait enfin payée. Une vraie mission, de réels objectifs, une utopie de plus, qu'il allait défendre au mieux possible. Son rêve à lui ? Terminer l'une des têtes de proue de la branche Affaire, et défendre ainsi au mieux les myriades de population qui habitaient dans le monde. Oui, le monde, ça lui semblait bien. La liberté devrait être un droit et non pas une option facultative, et ce pour tout ceux qui foulaient la planète de leurs pieds. Un autre objectif ? Ne jamais ployer l'échine, toujours rester debout face a la tyrannie.
Alors quand le prévint d'un coup d'état à Kanokuni et de son rôle dans l'histoire, il se sentit fier et brave. Andrews n'avait jamais eu froid aux yeux, c'était connu de Kayle, et il lui fallait quelqu'un d'aussi chevronné et prêt à tout pour accomplir cette mission. Après tout, Andrews avait un sans faute dans le domaine de la contrebande. Pourquoi cela commencerait maintenant ? On lui indiqua sa destination : Le Royaume de Goa, ou il devait récupérer un ravitaillement important pour les soldats déjà sur place et entrain de batailler ferme pour garder le terrain de leur côté. Il savait que c'était dangereux. Il savait que cela pouvait même être mortel. Il savait tout ce qu'il avait à perdre dans cette aventure, mais il savait également ce qu'il pouvait y gagner. Une chance de se rapprocher du sommet de l'iceberg qu'était l'armée révolutionnaire, et pourquoi pas se faire engager dans ses forces les plus puissantes ? Tout était possible, et tout les rêves imaginables ... Pour l'instant.
Il enfila sa tenue de marchand, manteau cossu et pantalon cigarette, des bottines d'un crue assez récent et surtout, sa canne-épée qui lui faisait un air chic à souhait. Tel était le prix à payer pour rester dans l'ombre et ne pas alerter les marines qu'il était un type louche. Pourtant, il l'était et bien plus que certains criminels. Les pirates, par exemple, ne sont que des désordres de passage. La révolution, elle, avait pour objectifs de se planter là comme des graines, et de pousser dans toutes les directions... Et ainsi, pousser la population mondiale à se rendre compte que le système était défaillant, délétère et injuste. Il se mit donc en route dans une des petites embarcations que mettait la révolution à disposition de ses agents, et prit le cap droit vers L'île de Dawn.
Il alluma sa cinquième cigarettes de la matinée, laissant le vent disperser la fumée dans le petit matin qui rougeoyait. Il adorait prendre la mer et jouir de panorama unique sur les îles qu'il quittait, ainsi se retourna-t-il vers cette dernier en guise d’au revoir. Le soleil donnait une teinte rouge à la ville autrefois blanche, de quoi en mettre plein les mirettes de notre héro. Cela faisait longtemps qu'il végétait dans le coins, et ne regrettait pas de le quitter aussi vite. Tant pis pour les alliances commerciales qu'il tentait de mettre en place, la révolution n'attendait plus que lui ! Il déplaça savamment la voile pour prendre le vent au plus vite, et vérifia son cap grâce à un compas et les dernières étoiles qui s’effilochaient comme des nuages devant le vent. Il était bon, et il était rapide, deux qualités essentiels pour un Capitaine marchand qui commandait à des navires bien plus gros en règle générale.

- Hisse et Ho, Hisse ! Fit-il en déployant la plus grande des voiles grâce aux cordages. Ses grandes mains calleuses lui permettaient de vaincre la plus dur des manœuvres avec facilité.

Quelques heures plus tard.



- Kayle ! Quel plaisir de vous revoir, camarade ! Fit Andrews en se fendant du salut conventionnel de la révolution.
- Andrews, écoute, je vais aller droit au but, comme toujours la franchise de son supérieur était une aubaine pour un idéaliste comme lui, elle lui permettait de garder les pieds bien sur terre. Cette mission c'est pratiquement du suicide... On a eu des infos venant d'une de nos sources dans la marine, et il semblerait qu'un vice amiral soit détaché à la défense des intérêts de l'EMM pour cette mission. Ca sera dur et dangereux, mais je sais que sa ne te fais pas peur ... ?
- Aye, j'irais jusqu'au bout comme d'habitude, même s'il faut braver toute une flotte pour y parvenir. Ce serait pas la première fois que la situation semble désespérée. C'est sans doute même pour ça que tu m'as appelé spécifiquement non ?
- Aye Andrews, c'est bien pour ça ... Cette fois il va falloir que tu rapatrie des armes, de la nourritures et de l'équipement... Mais ce n'est pas tout. Une arme secrète sera de la partie ... Et nous comptons, sur ta ... discrétion habituelle.
- Je serai muet comme une tombe, et ce serait pas la première fois non ? Fit-il d'un clin d'oeil. Etre discret, parfois, revenait simplement à ne pas se poser trop de questions, et à ne pas en poser non plus. Aussi assura-t-il sa détermination à réussir, et demanda comment il allait rejoindre l'île de Kanokuni, son embarcation actuelle ne permettant pas de ravitailler efficacement ses confrères.
- On va te dépêcher une Goélette à deux pont trois quart, avec son équipage au complet, qui seront tous sous tes ordres. Tu peux aller au port pour faire du repérage si tu le souhaites, le temps que nos préparions l'arme que tu dois transporter. Le bateau se nomme Le Nemesis, et il mouille dans le port depuis bien trop longtemps. Va chercher ton équipage à l'auberge du Poney-qui-tousse, et vérifiez que tout soit en bon ordre le temps que je vous rejoigne avec l'arme secrète.

Nouveau salut, pour les aure-voirs cette fois. Andrews se dépêcha de sortir de la pièce tout en se demandant quelle pouvait être cette arme... Kayle semblait la couver comme une poule couve son œuf, ravivant sa curiosité malgré les avertissements de son supérieur : Elle devait être incroyable pour qu'on en prenne autant soin et qu'on lui demande de la transporter sous le pavillon de Marchand. Il ne se posait plus trop de questions une fois la pancarte du Poney-qui-tousse en vue. Un repaire de révolutionnaire, à ce qu'on lui avait dit. Un endroit ou il n'avait aucun ennemis, ni aucune gêne à être qui il était réellement. Un moment de répit dans un monde qui partait en vrille, une accalmie dans la tempête, un phare dans la nuit ... Bref, un endroit ou il faisait bon vivre quand on était gris. On entendait presque des chansons révolutionnaires s’élever dans les airs, et il surprit quelqu'un entrain de siffler l'air de l'international révolutionnaire. Autrement dit, il se sentait chez lui.
Il se présenta au patron en faisant le salut secret, celui qui vous ouvre toutes les portes chez les gens dans son genre. Puis il murmura tout bas, comme si c'était un secret de polichinelle : Je suis Andrews Ankama, et je viens chercher l'équipage du Nemesis.
Toutes les conversations s'étaient arrêtés net, comme s'il avait dit une connerie. Sauf que non, il était loin d'imaginer la réalité. Le barman reprit son ton de confidence pour se moquer de lui et lui parla en ses termes : C'est eux la bas ! En fixant un point au dessus de son épaule gauche. Se nettoyant la dite épaule comme si quelque chose y était accroché il ne détourna pas le regard, ne comprenant pas ou il voulait en venir : Lesquels vous dites ? Et il se tourna. Toute la salle était debout, au garde à vous. Une scène saisissante. Alors comme ça, la rumeur disait vrais, c'était bien un repaire à révolutionnaire... Il sourit de toutes ses forces et se dirigea vers la porte de sortie : Allez, deux par deux on sort et on va me briquer le pont de ce bâtiment, on va recevoir de la visite mes loulous. Voyant que son discours ne marchait pas fort, il tenu à peu près ce langage : Je suis votre nouveau capitaine ! Omega  pour ceux qui le souhaitent ! On se bouge le troufions et on va me briquer ce pont sinon je vous sors de la mission ! Ah, là, il écoutaient.
    L’indice était là. C’était tout simple, il résidait en un seul mot. Révolution. Agrafé à une vivre card, dans les sous-sols de Goa. L’assassin avait à peine posé le pied à cet endroit, que déjà le mystère autour de Freeman s’épaississait. Il avait laissé la B.S.A. s’étoffer derrière lui et avait profité de ce coup du destin pour reprendre les traces là où il les avait laissées. Rafaelo approcha son nez du papier. Verticalement, les lettres indiquaient révolution, mais il y avait encore de la place à droite de ces dernières. Bingo. Encre de citron, mais pas que. Il y avait aussi une odeur rémanente de vinaigre. C’était bien un message caché. Il approcha la torche qu’il tenait du papier, faisant attention à ne pas le calciner. Lentement, les lettres apparurent.

    Ravi de voir que tu as trouv

    E mon message,

    Valeureux sympathisant kan

    Okuni sera le lieu de prédi

    Lection pour notre rencontre, j’ai bea

    Ucoup entendu parler de toi, e

    T j’ai hâte que nous pu

    Issions enfin parler de c

    Oncert amicalement,
    FreemaN

    ami lecteur, n’hésite pas à surligner ce texte de ta souris

    L’assassin sourit. Cela ressemblait bien au guide suprême de leur ordre de prendre tant de précautions. Il avait rencontré Ombre, Raven et Mandrake. Trois des DRAGONs, en tant que simple As de la révolution. Il estimait logique qu’il ait attiré l’œil de leur leader. Au dos se trouvait une carte. Une carte menant à la prochaine étape de son périple, au sein de Goa. Il approcha la torche du papier et le brûla. Kanokuni était la destination suivante, mais il avait apparemment encore à faire ici. Bien.


    ~~~ Quelques heures plus tard ~~~


    « Hé, toi. On baisse sa capuche quand on entre ici. »

    C’était un type dans la force de l’âge. Il récurait son pot comme un bon tenancier l’aurait fait. L’inconnu fit simplement un geste, dégainant sa lame secrète. L’arme perça sa gaine et rentra aussitôt. Le message était passé. Dans ce tripot perdu de Goa, Vengeance n’avait pas démérité et il demeurait quelques endroits encore libres pour les révolutionnaires de la cité. L’aubergiste fit signe à l’étranger de se diriger vers l’arrière-boutique. Resserrant sa cape de peur qu’on ne le reconnaisse, Rafaelo s’avança d’un pas de loup. Il écarta le rideau rêche et referma bien derrière lui. Il entendit un cliquetis, et une trappe s’ouvrit, actionnée depuis le comptoir. Il soupira, peu désireux de s’engouffrer à nouveau dans les boyaux de cette infâme cité. Son constat sur la ville attendrait. Pour sûr, il reviendrait.

    L’assassin marcha pendant de longues minutes dans le couloir constellé de torches. Il était très bien entretenu et de nombreuses caisses trônaient dans les recoins, signe que ce transit servait régulièrement. Certainement un trafic de marchandises. C’était trop étroit pour les esclaves, et il doutait que Freeman se livre à ce genre de choses. Du moins les hommes qu’il avait engagés, si, encore une fois, c’était bien lui qui l’avait fait. Mais la précision de l’ouvrage témoignait d’un grand homme. Rafaelo perçut le clapotis de l’eau avant de la voir. Il avait misé juste, cela débouchait sur un débarcadère secret. Un endroit où, à coup sûr, une barque l’attendrait. Il percevait le timbre d’au moins trois hommes. Impatients, qui plus est.

    « Hé. »

    C’était le plus grand des deux. Il se dressa face à l’assassin, le dominant d’une bonne tête.

    « Paix. Je suis ici comme convenu pour aller à Kanokuni. » fit Rafaelo, comprenant que l’entrevue avait été arrangée depuis longtemps.

    « Hein ? Tu as l’arme du coup ? » s’étonna la brute.

    Une arme ? Voilà un sens de l’humour bien tordu. Evidemment, quelque chose de gros allait se jouer sous peu. Il n’était pas difficile de faire les liens. L’assassin soupira, remerciant presque Freeman pour cette phrase qui n’allait pas cesser de résonner à ses oreilles.

    « L’arme, c’est moi. »
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    On était descendu en ville par petits groupe pour ne pas éveiller de soupçons inutiles. Certains avaient disparu derrière le comptoir, surement pour emprunter des chemins plus obscurs encore. Quant au reste, ils marchaient la tête bien haute à la suite du Capitaine Marchand. C'était le temps de faire connaissance qu'ils avaient pris pendant la marche qui enleva tout les doutes d'Andy, cette fois-ci, c'était les bons : Des révolutionnaire pure souche et sans aucun problème d'éthique. A force de se faire avoir, on devient particulièrement scrupuleux et prompt à juger un homme rien qu'à sa façon de marcher.
    Ils avaient ensuite retrouvé le navire, qui se trouvait sur la partie la plus éloigné du port en lui-même. Une porte secrète fut tiré, puis se fut le temps difficile ; Le chargement d'armes, de nourritures et de gadgets en tout genre dont Andy ne demanda même pas la teneur à son supérieur, venu superviser le tout. La discrétion de notre héro ayant des limites, il demanda quand l'arme allait arriver, voulant la cacher le mieux possible dans les denrées qu'il apportait avec lui. On lui répondit qu'il verrait bien quand elle arriverait, et la messe fût dite. On mit d'abords les armes et les gadgets sur le pont trois quart le plus éloigné possible. Puis on couvrir le tout d'une bonne couche de nourriture, et enfin, de vins bon marché qui n'avait plus de secret pour Andy, puisqu'il en vendait d’innombrables caisses depuis près d'un an maintenant. Il ne se faisait pas d'illusion sur leur utilité ... S'il y'avait un contrôle maritime, c'était grâce à ses fût qu'il soudoierait la Marine venu fourré son nez dans ses affaires.

    Comme tout bon marin, il porta main forte à ses hommes, accélérant le rythme de travail par sa seule présence ; C'est rare qu'un capitaine mette mains à la pâte, suffisamment rare pour motiver les plus réfractaires des troupes. Et encore une fois, il ne se trouvait aucun genre de tire au flanc parmi l'équipage du Nemesis. Et s'il s'en était trouvé, Andy l'aurait sût et aurait agit de rigueur en virant sur le champ ceux qui ne se trouvaient pas inspiré par leurs missions. Il n'avait pas besoin de s'encombrer de bras inutiles pour une mission aussi périlleuse. Ils allaient tous confier leurs vies à l'intellect et les talents d'acteur de notre héro, aussi une confiance totale était requise.
    Kayle arriva une heure plus tard, alors que l'aurore se faisait moindre, et que le port commençait à s’éveiller doucement de sa sieste nocturne. Le port ne dormait jamais vraiment, ne fermant qu'un œil (et le bon) pour laisser aux révolutionnaires le loisir de s'activer pour la cause.

    - Aye Camarade, tu m'apportes l'arme ... ? Commença-t-il, mais il fut bien vite coupé par un Kayle secret et inquiet ... Tu verras bien quand elle arrivera, sache juste qu'elle est en chemin, mon frère.

    Peu importait, il lui restait encore à étudier les cartes maritimes et à décider du meilleur itinéraires pour surprendre la marine et les prendre de revers. Ainsi, c'était avec des cartes à la main et en plein débat pour savoir quelle route emprunter qu'arriva leur invité. A la grande surprise d'Omega, qui n'était au parfum de rien du tout, c'est un petit homme couvert d'un capuchon qui débarqua depuis les sombres corridors qui traversaient tout Goa jusqu'au port. Et sa discrétion légendaire fondit comme neige au soleil, son impatience devant le temps qu'ils perdaient depuis le départ agissant comme le pire des soleils d'été. Aussi se gratta-t-il l'arrière de la tête et sans se présenter, entra dans le vif du sujet.

    - Hein ? Tu as l’arme du coup ? Kayle lui lança un regard sans equivoque, mais ce fut l'inconnu en capuchon qui répondit le plus vite : L’arme, c’est moi. qu'il dit à son vis-a-vis.
    La classe quoi. Comment un homme seul pouvait être une arme ? Quel secret se cachait derrière son capuchon et son bras métallique ? Andrews se répondit à lui même en se mettant une claque mentale ;On lui avait demandé d'être discret, pas de poser tout un tas de questions embarrassantes. Aussi se fendit-il du salut réglementaire en prenant le bras valide de l'homme dans son étreinte musclée. Pomme sur le coude, et coude prit par la main de son camarade. Aussi fut-il surprise de l'exceptionnel force de son invité.

    - Je te présente le Nemesis et son équipage, c'est moi qui en suis le Capitaine...Commença-t-il en ses termes... Bienvenue à bord quelque soit ton nom, mon bonhomme. Il lui rendait deux bonnes têtes, et dans le doute il préféra le traiter comme n'importe quel autres marins, histoire de ne pas mettre la puce à l'oreille des autres membres sur la présente secrète d'une arme vivante sur le bâtiment. Moins ils en savaient, mieux ils se porteraient. On est bientôt prêt à partir termina-t-il dans l'ombre du petit matin. Les nuages étaient noirs et gris, mauvais présages pour certains, mais au moins personne ne s'occuperait de leurs petites affaires.
      Il y avait longtemps qu’il n’avait pas mis les pieds sur un navire révolutionnaire. Trop occupé à se cacher, à se dissimuler dans les recoins du monde. La mort avait ceci qu’elle vous facilitait toute tentative de passer inaperçu. L’assassin toucha nonchalamment la cicatrice qui coulait sur son torse, sous ses vêtements. Elle le tiraillait toujours un peu, tout comme sa jumelle dans son dos. Il inspecta le navire, détaillant les divers occupant de ce futur fleuron de la flotte révolutionnaire. Tout le monde s’affairait, sans un bruit. Dans le silence du matin, on aurait cru que la brume était naturelle mais elle était trop opaque pour n’être due qu’aux affres de la météo. Elle s’était épaissie dès l’arrivée de Rafaelo sur le navire, ne dégageant que la voie vers leur salut.

      « C’est un plaisir de voyager à vos côtés, mes frères. » répondit-il, en simple salut.

      L’assassin rompit le salut avec un gravité. Sourire n’était pas dans ses moyens pour l’instant. Il avait laissé femme et enfant voilà plus d’un an, se contentant de visio denden. Il aurait aimé rester sur Skypeia, les regarder grandir … mais il était en danger. Tant qu’il était possible de localiser son fruit, dès que quelqu’un aurait l’idée de le faire. Il inspecta de haut en bas le capitaine. Ils étaient tous géants ici. Dire que Rafaelo pensait être dans la norme …

      « Je m’appelle … Solomon. » répondit-il, marquant un léger temps d’arrêt pour bien faire comprendre que ce n’était pas son véritable nom.

      Il était hors de question de leur mentir droit dans les yeux, mais qu’ils sachent dès le départ qu’il n’était pas question d’aborder ce sujet. De plus, le capitaine n’avait pas donné son nom non plus. Il regarda aux alentours, constata que plusieurs paires d’yeux étaient rivés sur eux.

      « Capitaine. » reprit-t-il.

      « Je serai la vigie pour ce convoi, à moins que vous ayez besoin de moi en cabine ? »
      acheva-il, se moulant dans le rôle du subordonné.

      Il aurait bien profité d’un voyage confortable dans les quartiers du capitaine, mais il se doutait que le trajet ne serait pas facile. Les nuages étaient de mauvais augure. Il se remémora le Léviathan, son rôle en son sein. Il était si jeune, à cette époque. Et pourtant, c’était à peine quatre ans plus tôt. Quatre ans qu’il avait quitté le bord d’Alheïri. Il chassa ces pensées de sa tête. Tout avait été ravivé par une nouvelle qui l’avait surpris en arrivant à Goa. Keegan avait quitté la zone, il avait quitté Goa. Rafaelo se serait bien contenté de mettre un terme à son règne, il avait quelque machination pour cela, mais lorsqu’il avait su que le père Fenyang allait à Kanokuni … Un voile de colère passa sur son regard. Cette vengeance sourde qui tapait contre ses oreilles, qui faisait monter son sang. Mais depuis il avait appris à se maîtriser, à juguler ses émotions sanguinaires. Travail nécessaire pour maîtriser son fluide.

      Il soupira, et les voiles claquèrent. Un vent frais secoua le navire, ébranla chacune de ses planches. Petit à petit, Rafaelo sentit les voix s’éloigner puis s’éteindre dans son mantra. Ils sortirent de la baie, goûtant les embruns. Selon les cartes, la traversée ne devrait pas prendre beaucoup de temps. Il serait néanmoins difficile de garder le secret longtemps sur ses origines, mais le goût du mystère était récurrent chez les révolutionnaires. Ainsi, l’assassin ne s’en faisait pas trop. Il préférait taire son retour aussi longtemps que possible. D’autant plus qu’un traître pouvait toujours se cacher dans le coin … Même chez les envoyés de Freeman. Il doutait que ces derniers en aient conscience, cela ressemblait plus à une mission de transport classique. Il y avait au moins deux personnes au courant de son rôle ici. Peut-être avaient-ils plus d’informations ? Peu probable …

      La première journée s’étira sans peine, toujours suivis par cette funeste brume qui masquait admirablement leur navire. La navigation n’en semblait étrangement pas troublée, comme si le destin lui-même veillait sur ce navire. Le grain était visiblement passé loin d’eux, ne leur laissant que de vagues nuages gris. C’était un triste décor, prompt à donner le cafard à n’importe qui. Mais les révolutionnaires étaient nés pour rester dans le gris, entre la nuit et le jour.

      « Ce brouillard me fout les chocottes. C’est jamais bon un brouillard comme ça. »
      frissonna l’un des matelots.

      « J’ai bien la sensation qu’il nous suivra jusqu’à notre destination, camarade. Profitons de la fortune qu’il nous apporte : grâce à lui, personne ne nous verra arriver. »
      répliqua Rafaelo, occupé non loin à ses affaires.

      Non content de servir comme un simple matelot, il s’efforçait d’effectuer les tâches en s’impliquant le moins possible. Il affichait son visage le moins possible, cachait ses quelques insignes. Il était peut-être le révolutionnaire le plus gradé à bord mais les liens étaient faciles à établir. Il était mort en héros pour la cause, en monstre pour le reste du monde. Les liens n’étaient pas difficiles à faire. Il était quand même curieux de savoir ce qui se disait de lui dans les milieux révolutionnaires. Il n’en perçut, néanmoins, pas un mot. Rassurant … ou pas. Selon le point de vue. La plupart du temps, il s’isolait pour fumer tranquillement un cigare, lorsque les tâches du bord n’exigeaient aucune intervention de sa part. Ce fut dans un de ces moment-là qu’il les sentit. Une centaine de voix, perdus dans l’horizon, en plein sur leur trajet. Perché dans les voiles, il ne perdit pas de temps en subterfuge et sauta sur le pont supérieur. Il se réceptionna sans un bruit, malgré les mètres franchis.

      « Capitaine. Je vous suggère de changer d’itinéraire, il y a un navire droit devant nous. Il va falloir dévier si nous ne voulons pas croiser leur chemin. Je ne sais s’ils sont alliés ou pas, mais je préfère éviter les risques. » énonça-t-il.

      Evidemment la question allait se poser, alors il coupa court à toute remarque.

      « Ne me demandez pas comment je le sais, mais je le sais. C’est tout. La brume ne m’empêche pas de voir. Bien au contraire. » lui chuchota-t-il, à demi-mots.
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      Le type respirait la révolution comme d'autre respirent tout court. Bien sûr qu'il ferait la vigie, à dire vrais, il ferait bien comme il le souhaitait... Andy ne voulant pas se mette à dos quelqu'un que l'on considérait comme une arme secrète dans la révolution. Il avait apprit à respecter Kayle pour son bon sens et ses actions pacifiques, il respectait donc tout autant l’émissaire qu'il devait transporter. Oui, pour Andy, Rafaelo était l'un de ses nombreux émissaires que l'on envoyait sur les îles courtisées un peu trop violemment par la révolution, et dans le but de trancher en faveur des gris.

      - Enchanté, Salomon si c'était réellement son prénom, ce en quoi Andrews doutait fort, tu peux m’appeler Andy, mais je préférerai Oméga, comme le font tous les révolutionnaires dit-il en désignant l'équipage, trop affairé à ranger les derniers tonneaux de vins sur le pont supérieur pour entendre quoi que ce soit. Quand à ton rôle parmi nous, je préférai te planquer dans mes quartiers, mais si tu arrives à te faire discret, fais comme bon te semble. Étrange comme il avait rapidement acquis le tutoiement avec un homme surement bien plus gradé que lui, surprenant même de sa part, lui qui était plutôt diplomate en règle générale. Seulement l'homme faisait sans doute partie d'une catégorie de héros assez spécifiques : Les plus proches du peuple, et l'inspirait comme jamais par sa simple présence. Il devait faire pareil à tous les hommes présent sur le bâtiment puisque quand Andy se retourna, ils avaient fini leur travail et le regardait une lueur nouvelle dans le regard.

      - Allez mes p'tit moussaillons, on en a finis du chargement Mr Spades ? Oui ! Alors déployez moi ses grandes voiles avant que le vent ne tourne et ne soit en notre défaveur ! C'est partis, tout le monde à son poste ! Cria-t-il. Il faisait brumeux. Il faisait sombre. Un temps de contrebandier, se dit-il avec délice. Un temps pour faire des choses secrètes et inavouables. Il ricana en entrant dans sa cabine tandis que le bâtiment sortait paisiblement du port, ne laissant que des traces éphémères dans l'eau boueuse du Royaume de Goa.
      A présent venait le plus difficile pour lui : Choisir le meilleur itinéraire, pour venir s'échouer droit sur l'une des petites plages à l'arrière Kanokuni, et ceux sans se faire voir le plus possible. Encore un challenge à sa mesure, lui, l'éternel contrebandier. Il avait un bon pressentiment, une brume presque magique les suivant depuis le port de Goa. Il ne sortait de ses quartiers que la nuit, et convoquait souvent son timonier ou son second pour faire suivre ses ordres. La nuit, il utilisait son sextant afin de reproduire sur la carte le tracé que faisait Le Nemesis sur East Blue. Il fallait absolument qu'ils ne dérivent pas, car on savait de source sur qu'un comité d’accueil de l'EMM serait présent une fois l'île en vue. Et ça ne rata pas.

      Le Conquérant était un cuirasser de la marine tout ce qu'il y'a de plus classique. cinquante pièces d'artilleries lourde en faisait néanmoins un pacificateur efficace pour tout ceux qui soutenaient les soldats à la mouette. Le capitaine Amora comptait une centaines de personnes sous ses ordres pour manœuvrer ce monstre marin digne des batailles navales de grandes ampleurs. S'il arrivait un jour à trouver cette foutue Kanokuni ! Il n'y voyait goutte dans ce brouillard venu de nul part et se demandait s'il serait présent pour les opérations du vice amiral Fenyang, ou bien s'il arriverait après la bataille. Mais bientôt se distingua un navire allié, une petite goélette avec pavillon de l'EMM. Ils étaient au moins dans la bonne direction, c'était certains!

      Quelques part non loin du bateau, au même moment.


      « Capitaine. Je vous suggère de changer d’itinéraire, il y a un navire droit devant nous. Il va falloir dévier si nous ne voulons pas croiser leur chemin. Je ne sais s’ils sont alliés ou pas, mais je préfère éviter les risques. »

      S'il avait été intriguant auparavant, ce Salomon était définitivement louche avec cette phrase sibylline qu'il ajouta : Ne me demandez pas comment je le sais, mais je le sais. C’est tout. La brume ne m’empêche pas de voir. Bien au contraire. Mais le capitaine avait apprit à accepter les étrangetés de la révolution et son monde plein d'illogisme, il décida donc de prendre au pied de la lettre les instructions de Salomon, utilisant sa longue vue pour essayer d'y voir plus clair, tout en faisant dériver le navire à une nautique de son cap d'origine. cela leur permettrait d'esquiver largement tout problèmes, surtout avec le brouillard qui continuait de frapper la mer sur laquelle ils se trouvaient.

      Le capitaine Amora, quand à lui, s'étonna que le brouillard se lève, jusqu'au moment ou un de ses subordonné cria : Terre en vue mon capitaine !

      Sur LeNémesis, on en menant moins large. Après avoir remercier Salomon pour les informations, Andy devait maintenant trouver une autre crique que celle prévue pour aborder l'île. Une expedition qui devenait pimenté s'annonça au travers de la brume. Il s'épancha sur les cartes dans son bureau, et décida d'un nouveau cap, qu'il communiqua au matelot qui tenait la barre : Nord Ouest toute mon bon, Nord Ouest toute.
      Il allait aborder l'île par l'arrière, et tenter de rejoindre la place rouge par les foret qui l'entouraient.



        L’assassin se tenait juste derrière le Capitaine, étudiant son cap et se fiant à ses décisions. Il n’avait fait qu’obstruer la vue depuis leur départ, essayant néanmoins de dégager une légère fenêtre pour qu’ils puissent y voir et se repérer sans trop de soucis. Certes, le brouillard commençait à être suspect pour les révolutionnaires, mais il leur évitait les mauvaises surprises. Surtout que Rafaelo avait commencé à émettre de la fumée depuis leur premier jour de départ. Aujourd’hui, cela devait être une bonne partie de l’île qui était en proie à la légère brume. Pas assez épaisse pour qu’il puisse la manier, assez consistance pour cacher des mouvements de troupes. Mais, surtout, assez fumeuse pour qu’il puisse s’y repérer et la changer dans une zone restreinte. Tant qu’il était en contact …

        « Continuez à avancer, Capitaine. Selon votre cap … on va vers les forêts, c’est cela ? J’en conclus que nous avons dévié ? » s’étonna-t-il.

        À vrai dire, il aurait dû s’en douter, que ses actions perturberaient un peu le personnel de bord, et surtout qu’en leur faisant faire un détour, ils avaient loupé le point de rendez-vous. C’était un choix cornélien pour lui, mais la décision avait déjà été prise. Il soupira, se penchant à son tour sur la carte. Il étudia les contours de l’île, les enfonçant dans sa mémoire. Les points étaient suffisamment précis pour l’aider à se repérer.

        « Bien. Si on vous a choisi, c’est pour votre fiabilité, je présume. Je vais devoir faire quelque chose pour regagner le retard perdu. Ordonnez à vos hommes de maintenir le cap et de ferler les voiles. Ne craignez pas la terre, nous sommes trop proches des forces marine et nous risquons d’être repéré si nous prenons trop de temps à débarquer les marchandises. Capitaine, je vais vous demander de ne répéter sous aucun prétexte ce dont vous allez être témoin. » ordonna l’assassin, avant d’aller se mettre en tailleur au centre de la pièce.

        Il ferma les yeux, inspira longuement par le nez puis posa ses deux mains au sol. Un léger brouillard s’échappa des replis de ses vêtements, émanant de sa peau même. Son œil gris se mit fumer et des fumerolles saillirent du plancher de la cabine. Au bout de quelques secondes, le navire se mit en branle puis craqua dans son ensemble. Il tint bon, mais le brouillard s’était épaissi autour d’eux. Etrangement, il avait diminué aux alentours. Le révolutionnaire prit une nouvelle inspiration, et le bas de son écharpe tomba sur sa poitrine, révélant une partie de son visage. C’était un étrange spectacle que de voir la brume se modeler autour du navire et jouer autour de l’étranger qui avais mis pied sur le Némésis.

        « Cap … Capitaine ! Te … Terre ? » tonna quelqu’un, en essayant de contenir sa stupeur.

        « Où ça ? » répondit un autre matelot.

        Pour toute réponse, une branche de conifère frappa une voile, envoyant une myriade d’épines sur l’équipage. Le navire flottait sur le sol, sur la brume. Comme s’il évoluait en pleine mer. Un frisson parcourut l’équipage. C’était de la magie, où ça y ressemblait beaucoup. Petit à petit, le navire révolutionnaire s’enfonça dans la forêt, cognant contre quelques troncs et branches. Puis, quand elle fut trop touffue pour leur permettre d’avancer, la brume commença peu à peu à refluer. Le navire craqua de nouveau, commença à vaciller. Tout de suite, l’équipage su ce qu’il avait à faire, malgré l’étrangeté de la chose. En quelques minutes, à peine, le bateau fut stabilisé, échoué au milieu de la forêt qui bordait la place du dragon et non loin des plaines de Yi.

        « Je nous ai coupé la retraite de cette manière, mais nous aurons tout le temps de déplacer le navire lorsque la marine aura fini de rôder dans le coin … si elle s’éloigne un jour. L'avantage est que nous avons pris de l'altitude, ce sera beaucoup plus facile au retour. » fit Rafaelo.

        Sortant de sa transe, il appela toute la fumée à lui d’un geste de la main, et la brume s’évapora. Il en resta suffisamment pour dissimuler le chemin qu’ils avaient emprunté, ainsi que les mats du navire, mais la voie qui s’étendait devant eux était dégagée. Il ne savait pas combien de temps son identité aurait pu rester secrète au sein de ses frères, de toute manière. Si Freeman lui avait attribué le rôle d’arme, c’était qu’il comptait bien le voir se révéler ici. L’assassin soupira et se passa les mains sur le visage. L’effort de concentration avait été conséquent et il avait l’impression de sortir d’un long sommeil.

        « Hâtons-nous, je pense que nous sommes attendus. » fit-il au Capitaine en se relevant.

        S’il pouvait sembler froid, il était surtout préoccupé. Il venait de ressentir une voix, d’une couleur qu’il avait déjà cotôyé. Une voix puissante, ferme et … liée à beaucoup de douleurs.

        « Hm. Rappelle-moi, Oméga, qui commande la flotte que nous avons en face ? »
        demanda-t-il au Capitaine, usant lui aussi naturellement du tutoiement qui s’était instauré entre eux.


        Dernière édition par Rafaelo le Ven 11 Nov 2016 - 14:10, édité 1 fois
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        - Avec le navire en plein travers de notre cap tu veux dire ? J'ai préféré écarter la menace un maximum de nous, notre cap peut dévier, notre chemin peut s'égarer, mais notre but reste le même, tant que nous débarquons sur la bonne île je considère le boulot comme fait.

        Il fit pivoter un brin le navire d'un air joueur, une seule main sur la barre, l'autre fumant une cigarette dont la fumée semblait être attirée par la brume qui les entouraient depuis le départ. Deux jours de brumes, rien que ça ? Et qui en plus lui laissait champ libre pour naviguer correctement? C'était suspect, même pour un idéaliste comme lui. Son côté malin était en alerte maximal. Il allait sans doute trouver l'origine de ce brouillard un jour cela dit, donc il ne se pressa point.

        - Et nous arrivons effectivement par l'arrière de l'île, j'ai jugé ça plus prudent que de foncer droit dans la flotte de marines qui doivent s'assembler comme des fourmis devant le port de Kunokuni. Plus difficile mais moins dangereux, nous ne risquons pas de nous faire attraper comme ça.

        Il invita Salomon à entrer dans sa cabine, pour lui montrer les cartes nautiques et terrestres de l'île.

        - Vous voyez ce courant ? Il nous aurait forcé à prendre par le port, et de multiplier par dix les chances qu'ils nous attrapent. Dit-il fierement, ne sachant pas encore à qui il avait à faire et à quel point la flotte devait le laisser de marbre.

        Et effectivement son vis-a-vis restait de marbre face à ses informations... Il allait se justifier, ouvrir la bouche et s'excuser, mais le révolutionnaire le fit taire en disant ses mots : Bien. Si on vous a choisi, c’est pour votre fiabilité, je présume. Je vais devoir faire quelque chose pour regagner le retard perdu. Ordonnez à vos hommes de maintenir le cap et de ferler les voiles. Ne craignez pas la terre, nous sommes trop proches des forces marine et nous risquons d’être repéré si nous prenons trop de temps à débarquer les marchandises. Capitaine, je vais vous demander de ne répéter sous aucun prétexte ce dont vous allez être témoin.

        Il fit un simple signe de tête et se dirigea vers son timonier, qui attendait les ordres à l’extérieur de la pièce. Il lui ordonna de referler la grande voile comme à leur départ et que surtout tout le monde s'agrippe à quelque chose. Ils ne posèrent pas de questions et s'affairèrent à leurs manœuvres aussi vite que possible. Andrews quand à lui retourna dans la cabine pour découvrir que la brume venait de Solomon depuis le départ.  En effet de la fumée recouvrait tout dans son bureau et prenait pour centre ce dernier. Alors c'était ça l'arme ? Il en avait déjà entendu parler, des fruits du démon et de certains dont la puissance dépassait l'entendement : Les logias. Et il avait déjà entendu parler du révolutionnaire qui manipulait la fumée comme si elle était faite d'argile et qu'il en était le talentueux sculpteur. Rafaelo Di Auditore. Surnommé le Boucher de Goa, mais de l'autre coté de la barrière on l’appelait le sauveur des pauvres. Un idéaliste, tout comme lui. Ainsi le navire avança dans les terres sans qu'on s'en aperçoive, jusqu'à un cri de la vigie qui disait : Terre en vue !
        Andy se précipita sur le bastingage et cru discerner des arbres en  dessous d'eux. Il était déjà trop tard pour inverser la vapeur et rester sur l'eau, voilà ce qu'avait voulu dire Rafaelo. Et maintenant il se trouvait que son bâtiment pouvait voler. Incroyable, tout bonnement fantastique ! Se dit-il. Il avait évité au bateau d'être vu durant toute la traversée, puis à présent leur évitaient de crapahuter pendant des jours entiers dans la jungle de Kanokuni. Ce mec était un vrai don du ciel, une vraie arme secrète dont il ne dévoilerait jamais l'identité. Foi de révolutionnaire !

        - Allez on ferle les voiles annexes mes petits, on range tout et on se bouge le troufion si on veut pouvoir repartir ! Tandis que le vaisseau grinçait et grognait de toute part, s’élevant en pente douce.

        Il fit taire l'équipage en se faisant goguenard et s'attribuant ce tour de magie. Avec des mots tels que « Votre capitaine et votre navire ont plus d'un tour dans leurs sac » ou des regards grognons dont seul un capitaine avait le secret... Allez maintenant on s'active on décharge tout et on va direction La Place du Dragon ! Ils nous attendent depuis longtemps déjà, ce serait dommage de rater la fête non ?
        Aye !, répondit l'équipage en cœur. Qui avait décidément été trié sur le volet pour réagir comme ça pendant une simili-situation de crise. Quand à lui il retourna dans sa cabine pour vérifier que son invité était toujours en vie.

        Aye Monsieur, dit-il avec une nouvelle lueur dans le regard, de respect et de volonté retrouvée. Il avait tellement besoin de croire en lui, tellement et terriblement. Peut-être était-ce pour ça que Kayle l'avait missionné … pour lui redonner de l'espoir. Je crois que c'est un mec du nom d'Alheiri Fenyang selon certaines sources. Fenyang c'est son nom, c'est sûr.

        Puis il prit une caisse qui trainait sur le bastingage, et sauta depuis le pont, s'enfonçant dans la foret avec sa boussole à la main.
          Un sale frisson courut l’échine de l’assassin. Il serra les dents, jura dans sa barbe. Evidemment. Toujours le même. À croire que le monde n’était pas assez grand. Il rendit un regard un peu trop noir à Oméga, tout en acquiesçant. Tant qu’il éviterait l’affrontement frontal avec cette saloperie de Fenyang, tout irait bien. Dans le cas contraire … et bien il serait difficile d’en tirer des conclusions.

          « Cet enfoiré a pas fini de me les casser … »
          murmura-t-il en sortant de la cabine.

          C’était peut-être parler un peu crûment étant donné les circonstances, mais cela n’empêcha pas l’assassin d’aider au déchargement, comme l’aurait fait tout homme. Il était amusant de constater qu’en des temps similaires, quelques années plus tôt, il ne se serait jamais senti à l’aise au milieu d’une bande de marins. Toujours à rôder dans les ombres, à se fondre dans le décor. Par la force des conflits, il était devenu une figure de premier plan, au sens littéral. Il avait combattu durant des guerres à visage découvert. Il n’était plus seulement un assassin mais un vrai combattant de la révolution. Il n’aimait pas cette étiquette, qu’il jugeait étriquée, mais force était de constater l’inéluctable. Il allait bientôt revenir sur le devant de la scène. Il sentait que Kanokuni serait un tournant. Qu’il allait tirer le fer et révéler à ses ennemis ce que deux années d’entraînement et de perfectionnement amenaient. D’un geste de la main, il tira le filet qui entourait les caisses et les hissa sur son dos. Il n’était pas aussi grand et musclé que le Capitaine, mais son paquetage n’en déméritait pas. Ainsi, il se mit rapidement à sa hauteur.

          « Tu as dû le constater, mais j’ai été légèrement moins briefé que vous sur ce qu’il se passe ici. À vrai dire, je vais devoir vous abandonner à partir du moment où j’aurais mis le pied sur la place. Or, je risque d’avoir besoin de toi sous peu. Rien que pour l’évacuation, si jamais il faut déloger le navire, tu auras aussi besoin de moi. » commença-t-il, en cherchant quelque chose dans sa poche.

          Il tendit un denden blanc à Oméga.

          « On se tiendra au courant. Pour l’instant, en cas d’imprévu, tu es mon seul contact ici, Oméga. » poursuivit-il, le regardant droit dans les yeux.

          Il ne fallut pas plus de vingt minutes, temps exceptionnellement rapide, pour que toute la marchandise ne soit débarquée. Chaque homme s’occupa de son propre paquetage. Tous étaient chargés comme des mules. Une équipe se chargea de camoufler le navire, autant qu’ils purent, et une autre dégagea le chemin, pour rejoindre les voies praticables et partir en éclaireur. Seul le capitaine avait l’idée du véritable cap, qu’il n’hésita pas à suivre.

          « Et ne m’appelle pas monsieur. On a le même âge. »
          trancha-t-il, avant de jeter un œil en arrière.

          La brume commença à se déliter derrière eux, au fur et à mesure qu’ils avançaient. Selon les estimations, une heure de marche suffirait à leur faire rallier leur point. Temps indéniablement long pour Rafaelo, mais il n’allait pas s’envoler pour els planter là. Il maintiendrait les rangs et mènerait la marche jusqu’au terme. Le temps gagné en échouant le navire dans la forêt le permettait. L’assassin leva les yeux. Le jour n’était plus très loin. Ils arriveraient à destination avant les premières lueurs de l’aube afin d'apporter un soutien logistique conséquent. Comme ils s’y attendaient, il n’y eut aucun problème sur leur route. Ils étaient venus par l’arrière, et aucune embuscade, aucun débordement n’avait été constaté.

          « On y arrive … » murmura l’assassin, avisant le promontoire rocheux qui se dressait en face d’eux, entre les arbres.

          Ce ne fut que plusieurs minutes plus tard que le premier contact fut établi.

          « Halte. Qui va là ? » fit une voix, perchée en hauteur.

          L’intrus sauta et atterrit en douceur devant l’équipage du Némésis. Il baissa sa capuche et révéla un visage buriné par le temps. Mais, plus que tout, ce fut l’insigne qui trônait sur sa ceinture qui alerta Rafaelo. Il laissa échapper un sourire et laissa son paquetage tomber à terre. L’assassin qui lui faisait face arborait les armes de l’Umbra. Quoi de mieux pour l’accueillir ? Lentement, il défit son écharpe et fit tomber sa capuche, révélant son visage à Oméga et à l’inconnu. Celui-ci écarquilla les yeux et ouvrit la bouche.

          « M… Maître ? » balbutia-t-il.

          « Ravi de te revoir, vieux frère. » répondit Rafaelo, attrapant le bras du révolutionnaire dans un salut fraternel.

          Les deux hommes, qu’une infinité hiérarchique semblait pourtant séparer, s’étreignirent avec une affection non feinte. L’assassin vêtu de la tenue traditionnelle fit deux pas en arrière, inspecta le mentor de son ordre comme s’il le découvrait pour la première fois. Il laissa échapper un petit éclat de rire, secoué par la rencontre. Preuve que la supercherie de Rafaelo avait été totale, que les informations n’avaient pas pu fuiter.

          « Quand il nous a dit que … Je ne pensais pas … Si j’avais su je … »
          commença l’assassin, toujours sous le choc.

          Il était partagé entre la honte de sa propre ignorance et le fait de ne pas avoir cherché à retrouver Rafaelo, supposé mort et incinéré. C’était une scène assez incongrue pour l’équipage qui ne percevait qu’à peine les échanges entre les deux hommes. Oméga, et maintenant Kayle, avaient certainement dû en comprendre la teneur. C’était finement joué d’avoir placé des assassins de l’Umbra pour les accueillir, cela avait directement mis Rafaelo en confiance.

          « Tu n’as pas à t’en faire, Alejandro. Nous avons du travail, et je suppose que je suis attendu ? »
          le rassura l’assassin, avec un sourire non feint.

          « Oui, maître. C’était donc vous qu’Il attendait. Je comprends mieux pourquoi j’ai été affecté ici. »
          répondit le dénommé Alejandro.

          « Il ? »

          « Oui. Je ne l’ai pas vu, mais on raconte qu’Il est ici. Aux alentours de la forêt noire. »

          « Bien. Oméga, je te laisse prendre le relai. Alejandro vous mènera au point de rencontre. Je ne veux pas faire attendre mon hôte. Messieurs, ce fut un honneur de faire cette traversée avec vous. » acheva l’assassin, avant de poser sa main sur l’épaule de son subordonné.

          Celui-ci hocha de la tête. Le révolutionnaire lui sourit de nouveau, puis s’enfonça de quelques pas dans la forêt. Il ne lui fallut pas plus de cent mètres pour se fondre dans les bois et ne laisser qu’une mince trainée de fumée derrière lui.


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          Un paysage verdoyant, boisé sur l'ensemble, couvert de senteurs végétales mais aussi de cinquante hommes mouillant le maillot, ce qui laissa moins rêveur notre bon Andrews. Pendant ce temps là, il continuait la discutions entreprise quelques minutes plus tôt avec Rafaelo, une discutions pratique sur l'organisation qu'ils allaient devoir mettre en place. Il reçu son premier den den blanc en salivant comme un affamé devant de
          la viande fraîche,tandis que Kayle vaquait à ses propres occupations. C'était son poste préféré,celui de l'observateur aérien qui veillait sur toutes ses ouailles. Un peu comme un roi déchu descendu de son perchoir et qui, dans sa grande mansuétude, veillait au grain. Assurément un homme de l'ombre, comme Andy, le genre d'homme de peu de réputation mais qui participait à de nombreuses actions.

          - Je saurais en faire un bon usage...Monsieur, heum... Mr Solomon. Bonne chance camarade, que la force révolutionnaire soit avec vous. Et il passa son bras par dessous celui de son interlocuteur, son avant bras épousant celui de Rafaelo, dans un salut réglementaire qui laissa tout le monde dubitatif. En effet on oommençait à le trouver bizarre ce Solomon dans l'équipage, et l'attitude du capitaine n'aidait en rien à calmer les fantasies naissante dans l'esprit du groupe.

          - Bon les tires au flanc, on a un cap, sud ouest, et on a une heure de marche devant alors ... Au boulot! On nous attends avec impatience je n'en doute pas !

          Pour l'instant l'identité de Solomon restait secrète, bien gardé par le capitaine. Pour l'instant. Il attrapa la caisse qu'il portait par l'une des sangles qui y avaient été montées spécialement pour l'occasion, et il se referma dans l'observation du compas et de la foret. Tout le monde le suivant, c'était bon? Oui, tout le monde suivait,et Solomon le premier, semblant plus glisser que de marcher dans l'enfer chatoyant de la foret de Kanokuni.

          « Et ne m’appelle pas monsieur. On a le même âge. »

          Hors ce n'était plus l'age qui comptait, mais le respect qu'il vouait à cet homme, qui frôlait presque l'admiration à présent. Déjà qu'il donnait du Monsieur à tout le monde, dans le doute, et pour ne froisser personne, ce tic de langage ne disparaîtrait pas de si tôt. Cétait ça de rouler pour la Révolution, on ne savait jamais vraiment à qui on avait à faire, les informations étant compartimentées un maximum pour éviter un maximum de perte.

          - C'est presque là oui, petite pause pour tout le ...
          « Halte. Qui va là ? » fit une voix, perchée en hauteur.

          Il allait s’apprêter à répondre que ce n'était personne en particulier, histoire de rester inconito quand l'individus qui venait de donner ses mots se décida à donner de sa personne cette fois. Un saut rocambolesque qui surprit tout l'équipage, qui portèrent tous la main à l'épée de concert, tandis qu'Andy faisait cliqueter sa canne épée... L'atmosphère était tendue comme un arc, qui ne demandait plus qu'à lâcher la flèche.

          « M… Maître ? »

          Ah donc notre ami avait des admirateurs, logique pour une coqueluche de la révolution comme lui. Et à voir la réaction du nouvel arrivant, cela devait être une surprise pour lui comme pour eux. Il laissa les deux hommes discuter ensemble un moment, ordonnant la pause pour de bon, libérant les hommes du Nemesis de leurs tensions. Certains jouaient aux cartes sur les caisses, ou bien aux dés, d'autre roulaient leur cigarette ou bien mangeait une pomme.
          Quand à lui, il fumait bien assis sur sa caisse, écoutant les deux hommes se parler à voix basses jusqu'à ce qu'on s'adresse à lui directement : Bien. Oméga, je te laisse prendre le relai. Alejandro vous mènera au point de rencontre. Je ne veux pas faire attendre mon hôte. Messieurs, ce fut un honneur de faire cette traversée avec vous. »


          Les autres ne comprirent pas tout, ni le salut, ni le respect qui animait le capitaine pour Solomon. Chose normale, étant donné que personne ne savait qui il était. Ainsi était le fardeau des révolutionnaire, toujours dans l'anonymat, jusqu'à presque perdre une part d'humanité. Il espérait seulement que l'Auditore le savait et faisait quelque chose pour entretenir une routine un peu plus normal. Regardez, lui, il faisait encore du marché un simple marchandage et non pas une mission révolutionnaire. Mais peut être se berçait-il d'illusion pour mieux avancer dans la grande marre aux gris.
          En attendant, ils prirent la route en silence, Andy distribuant l'ancien fardeau de son comparse entre ses hommes. Et c'est qu'il en portait pour son grade le grand Auditore ! Ils avaient une longue route à faire aussi il donna le signal à Alejandro d'avancer et se mit à sa hauteurs, afin de parler en toute discrétion de son "maître".

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