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Temple Xiao, on repart de zéro

J’avais quitté Dallas au Grey terminal après cette mission improvisée et disons-le, totalement foireuse. On manquait sérieusement d’information pour réussir un tel projet. On a encore eu de la chance que les conjectures soient avec nous et qu’on sauve notre peau aussi facilement.

Je n’étais finalement pas resté longtemps sur l’ile de Dawn. Les attaques sur le QG souterrain l’avaient mis à mal. Ce n’était plus le centre de recrutement actif et plein de vie que j’avais vu une fois, il y a longtemps. Du coup, on m’avait redirigé vers Kanokuni pour y recevoir des soins plus poussés. J’avais donc laissé le Cowboy aux mains d’un recruteur et embarqué à bord d’un navire qui se rendait justement là-bas.

Durant le trajet, j’eus tout le loisir de réfléchir à toute l’ironie de la situation. C’était sur cette île que j’avais subi toutes ses blessures et au final, c’était là-bas qu’on allait me soigner. D’un autre côté, ça voulait dire que ce pourquoi je m’étais battu, aux côtés de mes frères d’armes, avait porté ses fruits. La révolution avait maintenant des locaux plus ou moins au grand jour dans cette nation indépendante du Gouvernement mondiale. Bref, j’allais pouvoir voir les fruits de notre bataille.

Je pensais à tort, que j’avais réussi à surmonter mon appréhension de retourner là-bas, mais à la vue du mur géant qui ceint toute l’île, un nœud se noua dans mon ventre. Il me sembla que les blessures se rouvraient. Ma fracture me lança et ma respiration se fit plus rapide. Cependant, je restai à la proue comme cloué sur place, contemplatif.

Le bateau s’est amarré dans la baie de Jing. Il y avait encore quelque stigmate de la bataille navale qui avait eu lieu ici, mais la vie avait repris son cours. Plongé dans mes souvenirs, je revoyais les bateaux détruits à tour de bras, les morts, le sang. Ce n’était pas la joie pour moi. Heureusement, on vint me tirer de ma torpeur.

« Vous venez Yukikurai ? »
« Heu, oui, pardon. J’arrive. J’étais perdu dans mes pensées. »
« J’avais remarqué. Je vous accompagne jusqu’à la grande porte, puis je vous laisse. Vous savez qui vous devez demander et où vous devez aller ? »
« Oui, je sais Marcel et je t’ai déjà dit que tu pouvais me tutoyer. »
« Vous êtes un Cavalier, je ne suis qu’un livreur. Je vous vouvoie un point c’est tout. »
« Ok, en tout cas merci pour le lift. »

Une fois dans le port, mes yeux se portèrent sur le mur de Ming et ne s’en détachèrent plus. Il avait subi plusieurs explosions qui l’avait défiguré. Lui, il n’était pas près de retrouver son aspect d’origine. La grille avait été réparée, les trous comblés de planches, mais il n’avait plus rien à voir avec avant, il lui manquait pratiquement la moitié de sa hauteur par endroit. Autant les batailles qui s’étaient déroulées ici m’avaient choquées par leurs tailles et la destruction qu’elles avaient engendrées, autant j’étais surpris par la vie qui avait reprise. Si je fermais les yeux devant les remparts, je voyais encore le sang, la fumée et le feu. Mais en les ouvrant, j’étais impressionné par la faculté qu’a la civilisation de se relever et de se reconstruire.

Je suivis donc Marcel en oscillant entre souvenir et réalité. Émerveillement et dégoût. Peur et joie. Ce n’est vraiment pas facile de revenir sur ce champ bataille où j’ai vu et vécu tant de chose. Heureusement, à nouveau, je me fis guider sans m’en rendre compte. Je fus comme un véritable zombie. Je récupérai des souvenirs clairs de ce que je faisais quand mes yeux ont contemplé la magnificence des montagnes et du temple Xiao. J’ai alors réalisé que j’étais dans une charrette remplie de provisions. J’étais le seul passager et la conductrice était une femme âgée à la peau tannée par le soleil.

« Bonjour… Excusez moi, je suis avec vous depuis longtemps ? Je me souviens avoir vu le mur de Ming et puis s’est tout. »
« Hoho ! Bonjour mon p’tit. Ça fait six heures qu’on caracole sur la route vers le temple. »
 « Je suis confus, j’ai dû être un bien mauvais passager. »
« Bo t’sais, je suis toute seul d’habitude pour faire le trajet. Alors ça n’a pas changé grand-chose. Pis, t’sais, je connais ce regard. C’est le regard de celui qui est hanté par les fantômes de la guerre. Il y  a qu’en même pas mal de gens comme ça, depuis la guerre qu’il y a eu. »
 « Ah, le cœur des hommes se soigne moins vite que la terre ne se referme apparemment? »
« Tout à fait m’petiot. Te v’là déjà plus philosophe. Je t’emmène au bon endroit. Rien n’vaut la beauté et la quiétude du temple pour se ressourcer l’esprit. T’verras ! »
 « Merci, moi c’est Yuki, au fait et vous. »
« Mamy Tone. On arrive dans quarante-cinq minutes. Profite, le soleil va bientôt colorer de féerie la montagne. »


Temple Xiao, on repart de zéro 229f206b0ad68563dc50c5d95741feb2Temple Xiao, on repart de zéro Kuroko.no.Basuke.600.1903798 Temple Xiao, on repart de zéro Steamp10
"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"


Dernière édition par Yukikurai le Sam 21 Aoû 2021 - 13:23, édité 2 fois
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En regardant le jeu de lumière sur les bâtiments de pierre qui épousaient la montagne au mieux, je me rendis compte à quel point, depuis que j’avais rejoint cette île pour la première fois, je n’avais fait qu’accumuler mes sentiments. Devant tant de beauté, je m’aperçus que je n’arrivais pas à ressentir la plénitude du moment. Mon corps était blessé, mais mon âme l’était également. Les sévices de la prison avaient sûrement dû m’affecter plus que je ne le pensais. Je ressassai ces pensées jusqu’à ce qu’on arrive à la porte du temple et que Mamy Tone prenne congé de moi.

L’entrée était grande. Les couloirs étaient relativement peu calmes et assez bien fréquentés. Je me rendis compte en lisant un panneau que j’étais dans la partie touristique du temple. Là où les fidèles et les curieux se rendaient pour honorer leur culte quel qu’il soit. Du coup en fait, c’est beaucoup plus animé que ce que je ne pensais. Je me retrouve à suivre un groupe de pèlerins. On enfile quelques couloirs, puis je me retrouve dans ce qui ressemble à une salle de prière. Ne sachant pas trop quoi faire, je me retrouve à faire comme eux. C’est un mélange de méditation et de prière, le tout assis d’une manière assez peu confortable. Je ne sais pas combien de temps je reste comme ça. Puis, je commence à devoir pisser. Du coup tant pis, je me lève. Je sors, puis ben j’erre à la recherche des toilettes que je finis par trouver avec soulagement.

Une fois soulager, je reprends mes pérégrinations. Je finis par arriver à un endroit où je n’aurais pas dû arriver visiblement. Rapidement, des moines commencent à m’entourer avec une mine patibulaire. Ils me prient de bien vouloir le suivre, ce que je fais de bonne grâce, car je l’avoue je me suis perdu dans le monastère. On me conduit dans une salle d’attente devant un bureau. Je patiente quelques minutes, puis on fait rentrer dans un bureau dépouillé, mais malgré tout confortable. Derrière le bureau, un homme d’âge mûr avec une barbe et un petit chignon. Il est habillé de manière classique, pour Kanokuni, avec un kimono. Il écarquille les yeux en congédiant ceux qui m’ont conduit ici.

« Yukikurai que faites ici ? Amené par les gardes du monastère ? »
« Ben, on m’a dit que je pouvais venir faire soigner ici. »
« Ça je sais merci. Ce que je vous demande, c’est pourquoi vous erriez dans le monastère ? »
« Ben, c’est que je me suis perdu monsieur. »
« Et votre accompagnateur qu’en avez-vous fait ? »
« Quel accompagnateur ? »
« Celui qui vous attendait pour vous guider dans le quartier de la révolution. »
« Je n’ai vu personne en arrivant. »
« Impossible, en passant par la petite porte vous tombez nez à nez avec l’accueil. »
« Ah, c’est que je suis rentré par la grande porte. »
« C’est l’entrée des pèlerins celle-là. On ne vous a pas briefer pour votre arrivée ici ? »
« Heu, comment dire, sûrement que si, mais pour le moment je n’ai pas trop la tête à ça. Je me déconcentre rapidement. Je suis désolé. »
« Bon n’en parlons plus. Je fais venir votre guide. Si vous ne voulez pas retenir les consignes, il vous suivra comme votre ombre. »
« Ça me va. Tiens, mais aux faites, je ne me suis pas présenté. Vous savez qui je suis. »
« Hahaha. Vous êtes un comique vous. Vous commencez à être pas mal connu, surtout au sein de la révolution. Puis la base de Goa, m’a prévenu de votre arrivée. C’est moi qui me suis charger des laisser passer. Je suis Zao, As de la révolution. Bienvenue dans le temple Xiao et sa section révolutionnaire. Tâchez de ne pas trop aller du côté touristique, votre nouvelle prime rend votre tête visible partout. »
« Très bien, je vais tâcher de faire attention. Merci de m’accueillir. »


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Dernière édition par Yukikurai le Mar 4 Mai 2021 - 18:55, édité 1 fois
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C’est donc sur une petite réprimande qu’a commencé mon séjour dans le temple de Xiao. Mon guide est venu me chercher. Un homme de petite taille au crane chauve et habillé comme les moines. Un moine devenu révolutionnaire ou un révolutionnaire devenu moine, peut importe ici. Les premiers jours, il m’expliqua le fonctionnement un peu particulier du temple, reflet de la complexité de l’île. Une entende cordiale entre la révolution et l’empereur toute récente et que la révolution ne veut pas bousculer avec ses gros sabots. L’ile a beau être « indépendante » du gouvernement mondial, la population n’aime pas que des gens dont les têtes sont mises à prix plusieurs millions de Berry se baladent partout sur l’ile. C’est pourquoi, je dois faire attention et ne pas me rendre dans la partie touristique ouverte aux pèlerins qui n’aiment pas que nos âmes impures souillent leur lieu de culte. C’est pour ça que j’aurais dû me rendre à une petite porte, que Lao me montra le premier jour. J’aurais ainsi évité de me mêler aux fidèles. Cependant, le temple est tellement grand que tout un bâtiment plus reculer dans la montagne nous est entièrement dédié, ce qui facilite les choses. C’est là je réside à présent.
 
C’est également là que j’ai rencontré Pétula, médecin révolutionnaire. Une grande et belle brune, toute en charme et en savoir. J’appréhendais un peu cette rencontre, car je savais que j’arrivais fort tard pour me faire soigner. Cependant sa beauté me fit un peu oublier son verdict sévère.
 
« Patient suivant. Bonjour, je suis Pétula Anny et c’est moi qui vais vous soigner. Qu’est-ce qui vous amène, vous avez l’air pas trop mal en point ? »
« Bonjours docteur, je m’appelle Yukikurai. Je viens pour soigner les séquelles des récents évènements. »
« C’est-à-dire ? Soyez un peu plus précis. »
« Oula c’est vous le toubib non. Je vous fais la liste de ce qui me gêne encore et je vous montre en même temps. Fracture de l’avant-bras gauche qui a également été écorché. Côtes froissées. Divers entailles et coupure plus au moins bien cicatrisée. Puis, il y a sûrement des choses que j’ai oublié. »
« A oui quand même. Je vais vous ausculter un peu. »
 
Elle commença par m’examiner de long en large. Puis posant un doigt précis, elle tata divers anciennes plaies. Puis elle tapota mes côtes et finis par palper mon bras. Là elle fit une grimace en sentant la marche que faisait mes os cassés. Quand elle eut fini, elle était visiblement fâchée contre moi.
 
« Dites donc, ça vous arrive de vous soigner correctement ? La moitié de vos cicatrices aurait pu être évitée si vous les aviez pansées comme il se doit. Cependant, il n’y a pas d’infection donc ça va, vous avez de la chance. Toutes vos blessures sont très vieilles, elles vont être difficile à soigner. Mais passons. Je reprends donc du moins grave au plus grave. Les plaies sont saines, je n’ai plus rien y faire. Vos côtes ont guéries toutes seules, même son de cloche. Si elles vous font mal, c’est peut-être dû à de l’inflammation. Je vais vous donner des tisanes pour drainer votre organisme de ce qui s’est accumulé. Ce sera bon pour tout votre corps, je crois. Maintenant votre bras, mais qu’est ce que vous lui avez fait ? »
« Ben, euh ? La fracture, j’ai pris un mauvais coup. Puis dans les combats j’ai dû encore frapper avec et voilà le résultat. Pour la peau, ben je me suis fait torturer en fait. »
« Mouais, OK. Votre peau ça a été plutôt bien fait. Du travail d’expert, je dirais. Il ne devait pas vouloir que vous creviez, car ils ont empêché que ça s’infecte de partout. Il ne reste plus qu’à nourrir la peau. Votre fracture, maintenant. Soit, vous la laissez comme ça, soit il faudra qu’on la recasse. »
« Hors de question de la laisser comme ça. J’ai mal dès que je frappe. Recasser s’il le faut. »
« D’accord, on fera ainsi. Je vous avoue tout de suite, je n’ai jamais fait ça en vrai. J’ai étudié des choses sur le sujet, mais je ne garantis pas le résultat. La seule chose que je te garantis c’est que tu va douiller sévère. Si ça te va, on opérera fin de semaine. »
« Parfait, j’ai hâte. »
 
Après a visite chez le toubib, je pensais à ma guérison. Je me disais qu’après tout irait mieux. J’étais nerveux et content à la fois. J’avais une perspective pour en finir avec cet handicap. C’est dans cette état d’esprit que je me suis familiarisé avec cette base révolutionnaire. Elle était assez différente de celle que j’avais connue jusqu’ici, car on ne s’y cachait pas. Il faisait plus calme, plus zen. Sûrement le fait que se soit un temple. Je rencontrai d’autre révolutionnaire qui était revenu se faire une santé ici après une mission qui avait mal tourné. Quand j’en voyais certains, je me disais que je n’étais si mal en point que cela.


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Dernière édition par Yukikurai le Mar 4 Mai 2021 - 19:58, édité 1 fois
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Le temps de me familiariser avec le fonctionnement de la base temple et on était déjà le jour de mon opération. J’étais un peu nerveux en entrant dans la salle où m’attendais Pétula. Je fus surpris par l’apparence de la salle d’opération. Elle tenait autant du lieu de prière Zenhiliste que du bloc op. Les deux assistants étaient typiques du temple avec leur cranes rasés, brillants et lisses comme une boule de bowling. Enfin, je me retrouve torse nu sur la table qui occupe le centre de la pièce.
 
« Alors tu es prêt Yuki ? »
« Aussi prêt qu’on peut l’être je crois. »
« Parfait, tu veux que je t’explique, ce que je vais faire ? »
« Heu, non pas trop. »
« Ok, alors s’est parti. Tu va commencer par boire ça. »
 
Elle me tend un gobelet en terre cuite remplis d’une infusion de diverses plantes. Je n’ai jamais été un grand connaisseur dans se domaine, donc je ne reconnais rien. La boisson a un goût agréable, mais son arrière-goût est plutôt corsé. Une fois mon gobelet fini, je m’installe sur le dos. Pétula commence alors, à planter de petites aiguilles par-ci par-là. A première vue, elle les met n’importe où, mais petit à petit, mon bras commence à s’engourdir. Puis, quand elle a fini je ne le sens plus du tout, ce qui est très perturbant, car mon cerveau sait qu’il devrait avoir des informations qui provienne de ce membre. Je ne peux d’ailleurs m’empêcher de bouger mes orteils pour vérifier. Pour vérifier quoi au juste, je n’en sais rien. C’est instinctif et inconscient.
 
Quand elle revient avec trois grosses aiguilles, j’ai envie de lui dire que je veux savoir ce qu’elle va faire. Cependant, je me sens calme et détendu, sans doute grâce à ce que j’ai bu. Du coup, je ne dis rien et j’observe. Elle palpe la cassure de mon bras et y place exactement les trois aiguilles en arc de cercle, me semble-t-il. La suite se passe rapidement et ne m’attendant pas du tout à cela, je ne suis pas sûr que je n’ai pas rêvé.
 
« Vous êtes prêt ?
Moi aussi. Je te préviens, ça va faire mal...maintenant. »

 
Elle sort un petit marteau au moment ou son collègue enroule une sangle autour de mon poignet et commence à mettre mon bras en traction. La seconde d’après, le docteur Anny frappe les trois aiguilles avec son marteau, les faisant pénétrer ma chaire pour atteindre l’os. Elle frappe ensuite directement sur mon bras, je sens mes os se fissurer. Je commence à hurler, mais au moment les os fraîchement fracturés se réalignent sous la traction, je perds conscience.
 
Lorsque je me réveille mon bras est emballé dans un bandage qui va du poignet au biceps. Quatre baguettes en bois maintiennent mon avant-bras et quelques autres m’empêchent de plier le coude. J’ai mal, mais moins que ce à quoi je m’attendais. Puis, après ce que j’ai déjà vécu, c’est quand même bien mieux. Le moine à mon chevet tire sur une ficelle accroché prêt de la porte et un peu plus tard apparaît Pétula, la mine soucieuse.
 
« Comment te sens-tu, Yuki ? »
« Comme quelqu’un qui vient de se faire casser le bras. »
« Niveau douleur, ça va ? »
« J’ai connu pire. »
« Ce n’est pas ce que je te demande. Si tu as mal, on va te redonner de la tisane. Je peux également faire de l’acupuncture deux fois par jour pour te soulager. »
« Là, ça l’air encore endormis. Mais je veux bien un peu de tisane, malgré tout.
Dis, tu comptais vraiment m’expliquer ce que tu allais faire et croire que j’aurais accepté. »

« Heu, comment dire. Non, je t’aurais menti un peu. Je crois.
Je t’avais dit que je n’avais jamais tester la technique. Qui est, disons-le, un peu… »

« Barbare ? »
« Impressionnante, j’aurais dit. »
« Pourquoi m’enfoncer des aiguilles au marteau ? »
« Car sinon, il y avait de forte chance que l’os se brise plus loin et qu’on ne récupère pas le décalage. Là, on fragilise la zone souhaitée et ça casse parfaitement au bon endroit. »
« Je garde les aiguilles dans mon bras ? »
« Non, on les retire. Ce qui avouons-le, fait couler un peu de sang et ma causé quelques soucis. Tiens d’ailleurs, bois ça! C’est infecte, mais ça t’aidera à refaire ton sang. »
« Poua ! C’est vraiment dégueu. Dis, elle est passée où la doctoresse charmante et rassurante ? »
« Bo, après ce que je t’ai fait. Je préfère jouer la sincérité. J’ai un peu peur des complications, alors je te dis la vérité. Et de ton côté, j’attends de toi que tu respectes à la lettre mes consignes. »
« Très bien Pétula. Dis, j’ai un peu faim. C’est normal ? »
« Oui. »
« Tu viens manger avec moi ? »
« Ok, comme ça je te surveille. »


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Dernière édition par Yukikurai le Mar 4 Mai 2021 - 20:08, édité 1 fois
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L’énergie que j’avais ressentie en me réveillant après l’opération n’était qu’un leurre. A peine avais-je fini de manger que la fatigue m’avait rattrapée. Je passai les trois jours suivant à dormir le plus clair de mon temps. Mon corps avait toujours fonctionné ainsi. Lorsqu’il devait se réparer, il me faisait dormir beaucoup. Je restais éveillé une heure ou deux le temps de manger et boire, puis je faisais une petite sieste. Il y avait également les séances d'acupuncture et les décoctions de plantes qui rythmaient mes journées. Ce traitement semblait faire du bien à mon corps qui se purgeait de tout un tas de choses qu’il avait accumulé sans les évacuer.

Plus le temps passait, moins je dormais et mieux mon corps se sentait. Par contre avec tout se temps libre et l’interdiction de faire tout ce qui pourrait nuire à la réparation de mon bras, faisait que je ressassais sans cesse le passé. Les tortures que j’avais subies, avaient laissé des séquelles dont je me rendais seulement compte maintenant que j’étais au calme. Outre une paranoïa accrue, je me réveillais en sursaut au moindre bruit. Certains sons me rappelaient les instruments qu’ils avaient utilisé sur moi et me donnaient la chaire de poule. Cette névrose au milieu d’un temple zen se voyait comme le nez au milieu de la figure et semblait m’isoler des autres. Peut-être que je m’isolais tout seul, qui sais.

Pétula qui me voyait sombrer au fil de nos séances d’acupuncture m’annonça qu’elle avait négocié directement avec le petit pétale de rose pour que j’aie accès à la bibliothèque du temple. Elle m’y conduisit après notre séance du jour. La bibliothèque se situait dans une tour avec les tables de lectures devant des fenêtres à la vue magnifique sur la montagne. Les rayonnages formaient un labyrinthe au centre de la pièce. Quand nous sommes entrés un moine est venu nous accueillir.

« Dame Pétula, Messire Yukikurai. Je vous attendais. La table est prête avec les documents que vous avez demandé madame. »
« Très bien. Viens.  Suivons-le. »
« Hein, mais pourquoi ? Qu’est-ce que je vais faire ici. »
« Tu vas essayer de penser à autre chose, reprendre confiance en toi. Soigner ton esprit. »
« Tu vas me faire faire de la méditation ? »
« Je t’avoue que j’y ai pensé, mais non. En discutant avec toi, j’ai appris ce qui te faisait vibrer. J’ai fait préparer des parchemins sur l’histoire des armes de ce pays. »
« Hum, moui pourquoi pas. »
« Nous y voici. »

Nous étions devant une belle table en bois massif, chargée de parchemin roulé sur la gauche. Il devait bien y en avoir une petite dizaine. Je m’installai sur la chaise rustique, mais beaucoup plus confortable que ce que je ne pensais. Mon regard se perdit d’abord sur la magnifique vue de la montagne. En la contemplant, je ne pensais plus à rien. Ce qui faisait un bien fou. D’ailleurs, je ne sursautai pas quand Pétula me ramena à la réalité.

« Bon Yuki je te laisse au bon soin de Tao. »
« Ha, euh… Ok. Oui. Merci Pétula. »
« Je vous conseil de commencer par celui-ci : La légende Wukong où le dieu du Bo. »

Tao pris le parchemin du sommet de la pile et ma montre comment l’ouvrir et le maintenir en place. Ce qui me frappa de suite c’était la qualité du parchemin, la calligraphie soignée et surtout l’illustration qui accompagnait le titre. Elle représentait un homme singe au pelage brun qui se tenait majestueuse debout avec un grand bâton à la main.
Hanuman-Indian-and-Chinese-literary-images-integrate.jpg
Je commençai à lire et je me retrouvai immédiatement pris dans l’histoire. Quand j’eus fini l’histoire et le parchemin le soleil descendait à l’horizon. J’avais passé une après midi à lire sans penser à rien d’autre. Je descendis manger le cœur léger pour la première fois depuis un moment.


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Dernière édition par Yukikurai le Mar 4 Mai 2021 - 20:14, édité 1 fois
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Le lendemain, je retournai voir Tao à la bibliothèque et je lui demandai de me fournir de quoi prendre des notes. Il m’apporta du papier, une belle plume et un encrier. Cette lecture avait réveillé en moi l’amour des armes et j’avais envie d’en savoir plus. Bien que romancée la légende de Wukong contenait pas mal d’information. Tao m’indiqua deux parchemins plus vieux et moins romancer sur le bâton et son utilisation.

Quelque jours plus tard, je recopiais au propre mes notes qui donnèrent cela :

Ce qui suit est le résumé de ce que j’ai appris en lisant sur le bâton, aussi appelé Bo.


Le bâton est la plus vielle arme du monde et l’on dit même que sa maîtrise est la base de toutes les autres armes. Ces préceptes se retrouvent dans plein d’art martiaux à travers le monde. Cependant, ici à Kanokuni, le Bo est devenu rapidement discipline martiale à part entière.

Commençons par un peu d’histoire. Au commencement les paysans utilisaient des bâtons pour les aider à porter de lourde charge. Ils étaient donc souvent munis de ceux-ci quand les brigands, qui courraient les pleines avant l’avènement de l’empire, les attaquaient pour les détrousser. Cette arme était donc une arme de défense, contre les coutelas des malotrus. Cela se ressent dans la philosophie du Bo.

Passons aux caractéristiques techniques, d’après ce que j’ai pu lire, il n’y a pas de dimensions uniques. Sa taille est souvent de 1m60 soit un peu plus petit que la taille d’un homme moyen. Il en existe bien sur de plus longs ou de plus courts. Si il est rigide, il sera plus court et si il est souple, il sera plus long, en général. Il peut être tout simple ou bien orné et renforcé de métal comme dans la légende du roi singe.

J’ai repéré trois grands préceptes lors de mes lectures. D’abord, c’est une arme permettant de se défendre efficacement contre plusieurs adversaires. Cela pour deux raisons principales. La première est que les mouvements de rotation décrite par le bout de bois couvre successivement la gauche et la droite du corps voir même l’avant et l’arrière. Ce qui permet de repousser des attaques venant d'un peu partout  La deuxième est que l’allonge est supérieure à celle de la majorité des armes qu’un voleur utilisent. Cependant, il est difficile d’asséner de coups mortels avec elle. Le tout en fait une arme défensive par excellence, pas chère, facile à manier et à se procurer. Elle permet de désarmer sans blesser et en restant à distance de son opposant.

Ensuite, le deuxième courant qui ressort de mes lectures est l'utilisation de la frappe de taille. Dans un premier temps, cela ma paru étrange, car il n'y a pas de partie tranchante au Bo. Cependant, la dénomination est la même. Ces coups se servent de la longueur de l'arme pour augmenter la vitesse de l'extrémité du bâton et ainsi leur force de frappe. Il faut malgré tout garder en tête que se sont des coups assez larges qui peuvent être plus facile à esquiver. La frappe de taille peut aussi se servir de l'inertie des mouvements défensifs au cours d’enchaînement ou de bottes.

La dernière chose que je rapporterai ici et qui est encore plus bizarre qu'un coup de taille, un coup d'estoc. L'arme n'ayant pas de pointe, l'utilité de ce coup semble improbable. Cependant, il semblerait que cela fasse le même effet qu'un coup de poing. L'estoc est une attaque plus rapide et plus précise que le coup de taille. Il peut par exemple maintenir votre adversaire à distance sous une pluie de petits coups.

En résumé, les coups de taille permettent de balayer de grande zone et de déstabiliser son opposant avec de frappe puissante. Les coups d’estoc se portent eux comme s’ils étaient le prolongement de notre corps, rapide et précis.

Ceci reste purement théorique, mais connaître l’utilité première de l’arme me donne l’impression que je pourrais en fabriquer et les utiliser avec plus de facilité.
Yukikurai


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Environ deux semaines après l’opération, lors d’une de mes visites pour les séances d’acupuncture avec Pétula, elle m’annonça que la guérison semblait bien se dérouler. Du coup, elle m’autorisait la reprise d’activité physique légère, mais sous la surveillance de quelqu’un. Je ne sais pas ce que j’ai imaginé quelque seconde dans ma tête. Une jolie petite kiné au main douce ? Nous sommes des révolutionnaires sur Kanokuni et on ne fait rien comme tout le monde ici. Du coup, c’est Zao lui-même qui, le lendemain matin à l’aube, m’emmena en suivant un petit chemin dans la montagne jusqu’à une pagode reculée. Là, je rencontrai des moines guerriers qui formaient de nouveaux membres autant pour l’ordre des Zenhilistes que pour la révolution.

« Yukikurai, voici Fao. Fao, voici Yukikurai. Voici les instructions de Anny sur ce qu’il peut et ne peut pas faire. Je vous laisse. Yukikurai tu trouveras bien le chemin pour redescendre au temple. »
« Oui, ça devrait aller. »
« Bon, vous ne pouvez pas faire grand-chose. Vous ne ferez pas grand-chose du coup. »
« Ok. Tant que je peux bouger un peu. Mais, que faites-vous ici, dans ce temple reculé dans la montagne ? »
« Ho, je forme des moines guerriers ? »
« Hoooooooo, ça a l’air bien. Je n’ai jamais vraiment reçu de formation à l’art de la guerre. Et vous enseignez quoi ? »
« Ben, tout. »
« Tout ? »
« Oui, un moine combattant doit savoir se servir de toutes les armes qu’il rencontre. »

Je suivis donc Fao dans son temple. Celui-ci était en forme de U et au milieu se trouvait une cour en terre battue où de jeune gens au crâne rasé étaient rassemblé. Leurs crânes lisses n’aidaient pas à déterminer leur âge, mais certain semblait à peine sorti de l’enfance. Fao, lui en comparaison semblait bien plus vieux, même si le seul indice était le gris dans ses sourcils. Et peut-être aussi le faites qu’ils se sont tous incliné devant lui quand il est arrivé dans la cour.

« Bon gamin, tu peux faire l’échauffement du matin, mets-toi là et essaie de suivre. »

Je me mis donc là où me l’avais désigné Fao, sur le côté de la première ligne avec une vue directe sur lui. Il commença à faire des mouvements lents et précis que les disciples reproduisaient. Ils n’y avaient aucune consigne orale, du coup j’essayais de reproduire au mieux ces drôles de mouvements. Les gestes de Fao étaient d’une fluidité hypnotique. Mes mouvements en comparaison devaient paraître bien saccadés. Au bout d’une demi-heure les exercices prirent fin, je n’étais pas vraiment fatigué, plutôt détendu et apaisé.

« Rompez ! Vous reprenez vos exercices là où vous en étiez resté. Assistant prenez le relais à partir d’ici. Yukikurai, tu viens avec moi. »

D’autre moines surgirent du temple et les apprentis se répartirent en divers ateliers supervisé par un assistant. Rapidement, je vis sortir des armes de toutes sortes un peu partout. Je n’eus pas le temps de voir ce qu’il faisait exactement, car Fao m’emmenait à l’intérieur. On s’arrêta d’abord dans une salle de méditation ou de prière.

« Ce que l’on vient de faire est ce que l’on appel du Tai Shi. Il permet d’échauffer le corps et de recentrer le cœur et l’esprit. Tu ne t’es pas trop mal débrouillé, mais je vais te montrer et te corriger sur quelques mouvements de base. »
« Et ce Tai-Shi, c’est un art martial ? »
« Pas vraiment, c’est plus une gymnastique, même si certains mouvements peuvent servir en combat. »

Nous avons passé environ une heure supplémentaire à travailler ma base de Tai Shi. J’étais assez excité, car c’était chouette et ça remettait mon corps en forme après ce long arrêt forcé. Quand on s’arrêta j’avais le fol espoir de passer à quelque chose de plus physique. Mes espoirs furent vite douchés. Fao était un homme de discipline et de respect des ordres. Comme on lui avait dit que je ne pouvais pas en faire trop, il y veillait scrupuleusement.

« Que fait-on maintenant ? On passe aux choses sérieuses ? »
« Certainement pas, nous avons faits tout ce qu’il vous était permis pour le moment. »
« Que fait-on du coup ? »
« Moi, je vais transmettre mon savoir. Vous, vous allez restez sagement assis à regarder ce que les autres font. »

J’allais protester, mais devant son regard sévère. Je n’en fis rien. Je m’assis en tailleur à l’ombre et j’entrepris de suivre du regard Fao qui venait expliquer le maniement de petits objets. Je voulu quitter ma place discrètement à plusieurs reprises, mais à chaque fois, je sentais le regard brûlant du chef des lieux et reprenait ma place.

Un peu avant midi, il me libéra. Je redescendis donc au temple principal pour manger, puis j’allai à la bibliothèque l’après-midi. Je demandai à Tao de me fournir des parchemins sur les disciplines enseignées par Fao. Il devait s’y attendre, car il m’emmena devant une table avec une dizaine de pile différente.

« Que souhaitez-vous ? Bo ? Kama ? Katana ? Sai ? Yari ? Tai-Shi ? »
« Tai-Shi s’il te plait. »

C’est ainsi que s’installa une nouvelle routine, exercice physique le matin, rechercher théorique l’après midi sur ce que j’avais vu le matin.


Temple Xiao, on repart de zéro 229f206b0ad68563dc50c5d95741feb2Temple Xiao, on repart de zéro Kuroko.no.Basuke.600.1903798 Temple Xiao, on repart de zéro Steamp10
"C'est en forgeant que l'on devient forgeron, c'est en voyageant que l'on se forge un nom"


Dernière édition par Yukikurai le Mar 4 Mai 2021 - 21:15, édité 1 fois
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Le lendemain, je demandai pour rajouter à la routine du matin l’étude de leurs armes. Dans un premier temps, ce fut juste d’un point de vue de forgeron. Je mesurais les longueurs des armes, les longueurs des lames, des manches. Je les pesais, j’en éprouvais le centre de gravité. J’essayais de comprendre l’utilité de telle ou telle excroissance. J’observais les parties vraiment tranchantes et celles qui ne l’étaient pas spécialement. Au bout d’une semaine, j’eus le feu vert pour le maniement des armes et mes matinées devinrent vraiment passionnante. Même si je l’avoue cela commença toujours par les mêmes deux ou trois mouvements de base jusqu’à la perfection ou presque. Je me rendis compte que mon maniement du sabre n’était vraiment pas très efficace. Je faisais plein de mouvement parasite. Je crois qu’à présent, je devrais arriver à faire une lame d’air beaucoup plus facilement.

J’ai continué à prendre des notes comme pour le Bo qui furent alimentée aussi bien par l'enseignement de Fao que par la lecture de Tao. Écrire cela soigna mon âme et me rendit beaucoup plus de sérénité.

Shuriken


Voici le compte rendu sur les shurikens qui furent les premières armes que l’on m’autorisa à manier.

Le shuriken est une arme de lancer. Contrairement, à ce que l’on peut croire de prime abord, elles servent plus à faire diversion qu’à infliger des dégâts. Pour ça il y a des fusils maintenant. Elles sont cachées dans la panoplie des ninjas, qui s’en servent pour se sortir de mauvais pas. Leurs petites tailles permettent de les cacher facilement dans ses vêtements, sa ceinture ou sur le pommeau d’une épée. Elles peuvent avoir plein de formes différentes. On peut cependant les classer en trois familles.

Il y a les « aiguilles », ce sont des armes de lancer en forme d’aiguille. Cela peut aller d’une toute petite aiguille que le peut cracher à une aiguille à tricoter. Elles sont faciles à cacher un peu partout dans les vêtements. Cependant leur faible masse en fait des projectiles qui font assez peu de dégâts et qui parcourent de faible distance.

Il y a ensuite les « fleurs », ce sont des armes de lancer globalement circulaire, avec l’extérieur tranchant et un nombre variable de pointes. Ils font entre trois et dix centimètres environ. Il en existe aussi des versions géantes environ dix fois plus grandes qui ne sont plus des armes discrètes. Les plus classiques ont quatre pointes. Tous se lancent en les faisant tournoyer dans l’air. Ils peuvent de se faites avoir des trajectoires courbes. Ils sont plus lourds que les aiguilles et volent mieux.

Finalement, il y a les « Kunai », ce sont de petits couteaux de lancer. Ils possèdent un manche et une lame à double tranchant. Ils permettent plutôt des trajectoires rectilignes. Ils font de cinq à quinze centimètres environ.

Tout ces armes sont de belles armes bien conçues à l’équilibre parfait, de belle pièce de forge. Cependant pour moi se sont plus des jouets que des armes. Une lame d’air fera bien plus de dégâts.

Kusarigama


Le Kusarigama m’a toute suite intrigué. C’est loin d’être une arme complexe à fabriquer pourtant elle semble relativement efficace et plus complexe à manier qu’on ne pourrait le croire.

D’abord un petit peu d’histoire, le Kusarigama est l’évolution des Kama. Les Kama sont à l’origine des faucilles qui servaient aux paysans à travailler dans les champs. Lorsqu’on les attaquait, ils se défendaient avec ce qu’ils avaient à disposition. Dans ce cas-ci leur faucille. L’arme se compose d’un manche un bois d’une vingtaine de centimètre et d’une lame qui coupe que du côté intérieur. L’utilisation de deux Kama permettaient de bloquer les sabres pour désarmer l’opposant. Les assassins prirent l’arme dans leur arsenal, car elle ne dénote pas dans le déguisement d’un paysan.
Elle évolua avec l’ajout d’une chaîne avec un poids à son extrémité.

Le Kusarigama est donc une faucille classique avec soit une chaîne attachée du côté de la lame, soit à l’extrémité inférieur du manche. Dans le premier cas, la chaîne est plus courte environ trois mètres et il se manie à une main. Ce qui laisse la possibilité d’avoir un Kama dans la deuxième main. Dans le deuxième cas, la chaîne peut être plus longue jusqu’à six mètres d’après ce que j’ai pu lire. Ici, on se retrouve avec un Kama dans une main et un rope dart dans l’autre. La chaîne peut être remplacer par une corde. Le poids à l’extrémité peut avoir différente forme allant de la simple boule à la flèche en passant par un mini fléau. Son poids varie en fonction de l’utilisateur, mais il fait rarement plus d’un kilo.

Ce qui me passionne dans cette arme c’est de voir à quel point elle a été pensée pour contrer les Katana. En faisant tournoyer la boule comme un fléau on peut garder l’adversaire à distance. En frappant ses mains avec la masse on peut le désarmer. En lançant de la bonne manière la chaîne s’enroule autour de la lame, ce qui empêche de trancher et permet de désarmer. On peut également enrouler la chaîne autour d’un membre ou de la gorge pour immobiliser son opposant et lui porter le coup fatal. Je la trouve plus comique qu’un sabre. A voir cependant à l’utilisation.

J’en ai déjà fait un dessin d’une version tout en métal.
Temple Xiao, on repart de zéro Anikesh-awasthi-final1


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Dernière édition par Yukikurai le Mar 4 Mai 2021 - 21:25, édité 1 fois
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Sai


Le Sai voici encore une arme dérivée d’un outil agricole et qui a évolué spécialement pour combattre les sabres et autres épées. En effet, il serait le descendant de plantoirs à riz. D’après les parchemins que j’ai lu, tous ne seraient pas d’accord sur son ascendance. Ce qui est particulier avec cette arme c’est qu’elle ne possède pas de tranchant et que ce qui la caractérise c’est qu’elle peut briser les lames de ses opposants.

D’un point vue dimension, l’arme mesure en générale la taille de l’avant-bras de l’utilisateur. En effet, certaine technique utilise le Sai à l’envers protégeant ainsi le bras. Sinon, c’est une arme à une main, avec donc un petit manche. La garde recourbée vers le haut en forme de U peut être pointue également. On peut le manier soit en le tenant par le manche ou bien par la garde un peu comme un poing américain.

C’est une arme résistante conçue pour venir à bout de sabre. Si vous arrivez à coincer la lame dans la garde et que vous faites tourner votre Sai, vous pouvez briser la lame adverse. Passé l’étonnement de vouloir casser le travail d’un autre, je me suis dis que si ça marchait ça pouvait être intéressant contre les sabreurs. J’étais perplexe, jusqu’à ce que Fao m’en fasse une démonstration. C’est assez impressionnant.
La famille Katana


Les Katana, les armes les plus utilisées dans ce monde. A Kanokuni, ils utilisent plutôt des épées chinoises à double tranchant ou des sabres. Cependant, les bases du maniement que me procura Fao peut aussi s’appliquer au Katana. Tao pour ça part me fournis un vieux document qui m’en appris pas mal sur l’histoire des Katana.

Ils sont originaires de Wanokuni et la plupart des Meitou en provient. Au commencement leur forgeron ne disposait pas d’acier de bonne qualité en quantité. Ils utilisaient donc deux types d’aciers qu’ils mélangeaient ensemble en le pliant. Pliant et repliant les deux nuances l’une sur l’autre. Ils plient en générale entre vingt et soixante fois, ce qui au final dessinera un motif sur la lame. C’est ce que l’on appel un acier damassé. En plus de cela, ils n’effectuaient la trempe que sur la partie tranchante en protégeant dans de l’argile l’autre côté. Cela permet un tranchant redoutable tout en gardant une lame relativement souple. Note à moi-même, il faudrait que j’essaie cela.

Au niveau des caractéristique de l’arme, c’est une lame avec un seul tranchant et le dos plus épais pour qu’il soit résistant. La garde est toute petite et parfois richement travaillée. Le pommeau est souvent fait en tissus tressé. Leurs fourreaux sont parfois tout aussi beau que l’arme et ont toujours un rappel du pommeau. La lame est légèrement courbe et en fonction de sa taille le nom de l’arme change. Jusqu’à trente centimètres c’est un Tanto, c’est un couteau avec les même caractéristique qu’un Katana. De trente à soixante centimètres c’est un Wakizashi, comme mon Mizuseisaku. Au-delà de soixante c’est un Katana. Il pèse aux alentour d’un kilo. Il existe également des versions géantes appelée Nodachi, comme le célèbre Meitou, Kikoku du pirate Trafalgar Law.

Les différentes dimensions ont toutes une raison d’être. Seul le Tanto revêt plus d'un effet de mode voulant faire des couteaux ressemblant au meilleur lame des samouraïs. Les samouraïs d’ailleurs avait souvent un Daisho, c’est-à-dire un Katana et un Wakizashi. Le Wakizashi servaient quand l’espace ne permettaient pas de manier une arme de la taille d’un Katana, comme dans un couloir. Ou encore elle servait d’arme de secours s’il perdait Katana. La taille, le poids, le tranchant de ce dernier en font une arme redoutable sur le champ de bataille. Le Nodachi est particulière efficace contre la cavalerie. Cependant, sa taille et son poids en font une arme plus difficile à manier. Elle est aussi extrêmement difficile à forger entre autres par la taille de la forge qu’il faut pour chauffer la lame de manière uniforme et la tremper.

Les Katana sont une famille d’armes dont les dimensions ont évoluées pour rencontrer des besoins. J’aimerais aller sur Wanokuni pour voir leur savoir-faire.
Lance, Hallebarde, Yari et Naginata


Bien que les documents de la bibliothèque vantent les mérites de ce genre d’arme, je les trouve relativement simpliste. Je ne m’évertuerai pas non plus à les décrire longuement. Les deux sont né du besoin d’avoir une allonge supérieure à celle de son adversaire pour pouvoir toucher sans être toucher. Elles permettent aussi de combattre efficacement un homme à cheval.

La Naginata est une lame de Katana au bout d’un Bo, alors que le Yari est une lame (simple, double tranchant, avec ou sans crochet voire un Sai au bout d’un Bo). Du coup, ils se manient à mi-chemin entre le Bo et la lame au bout. Le centre d’équilibre change et modifie quelque peu le maniement. Coup de taille et d’estoc n’en sont que plus meurtrier.
***


Les quelques bottes et enchaînements que Fao a réussi à m’enseigner, combiner à la variété d’arme que j’ai eue entre les mains, m’ont appris à ressentir le poids et l’équilibre d’une arme. Connaissant maintenant, les mouvements de bases à savoir faire avec telle ou telle arme. Je sais maintenant mieux déterminer où doit être le centre de gravité. Je crois que je serai désormais un meilleur forgeron et épéiste.


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