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Convoi 11: Gibet Montagné

Rappel du premier message :

C'est par une nuit noire que le Gibet Montagné navigue. Aucun lumino dial, aucune lanterne ne viennent éclairer le navire de guerre, pas plus que sa route. Sa coque couverte de granit marin n'alerte même pas les monstres. Le bâtiment, pourtant imposant, est une ombre qui circule sans éveiller l'attention. Le pilote y voit sans difficulté. L'équipage est doté d'une technologie de lunettes à chromadials, offrant à chacun une vision nocturne parfaite. Le Gibet est bel et bien paré à affronter des dangers dignes du Nouveau Monde qu'il traverse. Mais avant de s'y frotter, il faudra être en mesure de le détecter.

En son sein, l'équipage d'Ador, la Supernova de West Blue. Le bretteur s'était forgé une sacrée réputation et ambitionnait même de couper la tête des Empereurs. Le Nouveau Monde s'était avéré plus retors que prévu. Cela dit, ce ne furent pas les pirates les responsables de son échec, mais un navire de la Marine sous l'égide d'un Amiral. En dépit de ses talents, Shishi Ador avait trouvé bien plus efficace que lui au sabre. Le premier lot de consolation, c'est que les cellules de ce navire étaient davantage des petites chambres d'hôtel que des cellules. Il y avait même un petit bureau pour y écrire et la possibilité de s'entretenir avec le personnel à loisir. Le second, c'était la présence de compères pirates qui, eux, voulaient prendre la tête d'un Empereur, mais pour le remplacer.

L'équipage du Roux A été proche de décrocher le titre d'Empereur en la personne de son Capitaine, Kelt. Puissant et charismatique, ce pirate populaire avait été à une victoire de son objectif. Plusieurs îles avaient espéré son succès pour fêter par l'alcool et la bagarre crasse cette ascension. Malheureusement, Amber Frost avait pris le poste qu'il convoitait. Une rumeur prétendait que Kelt avait alors défié le nouvel Empereur pour lui ravir cette victoire volée. Rien ne confirme cette histoire de tavernes. Tout ce qui est sûr, c'est que le Roux a été capturé relativement facilement par la Marine, échoué qu'il était sur une île avec le reste de son équipage, composé d'une unique personne.

On dit des cibles de Rebecca "Blast" Lindberg que l'heure de leur décès remonte au moment où la pistolera défait la boucle de son holster. Cette tueuse plutôt impénétrable aura finalement vécu ses meilleures années de sociabilisation en compagnie de son futur Capitaine. Rebecca prend sa traversée avec un grand calme et un peu de whisky qu'elle marchande à un des hommes d'équipage en échange de conseils sur leur façon de dégainer. Sa présence en fait même une prisonnière appréciée, surtout depuis qu'elle a assuré que si on s'occupait bien de sa souris Olivette, elle ne mettrait aucun contrat personnel sur quiconque à bord. La rongeuse est d'ailleurs très bien traitée et a droit aux visites chez sa maîtresse tant qu'elle sera en mesure de la recevoir.

    Maudite soit ma poisse! Suis-je tombée sur le Gouvernement Mondial par hasard ou est-ce qu'il me traque depuis que j'ai attaqué un convoi?! Ça serait un comble de me retrouver sur une deuxième escorte... Quoi que je ne vois pas où sont les autres navires. Je crois dur comme fer que la Marine d'Élite est à nos trousses depuis Grand Line. Vu leur réputation d'acharnés, j'opte pour cette réponse. Dans tous les cas, ce n'est pas bon signe. Je dois m'assurer que le vaisseau où je me trouve ne poursuive ou n'aborde plus celui de Shoti. Seulement, une utilisatrice d'un Zoan me bloque la route. J'ai beau me défendre, il faut dire qu'elle se démène bien la bougresse puisqu'elle m'a éjecté à l'autre bout du pont.

    — « Dit celle qui a coulé le mien. Et après on dit que les pirates n'ont aucune morale... »

    Pour l'instant, ce n'est pas son Fruit du Démon qui me pose problème, mais son Haki de l'Armement. Cela dit, elle ne tape pas aussi forte que ce que je m'attendais. Après tout, ce n'est qu'une Commandante d'Élite. D'un côté, ça me rassure que je sois en position de force par rapport à elle, mais d'un autre côté, je me dis que le responsable de ce bâtiment n'est pas loin. Et j'ai eu ma dose de Colonel d'Élite... Quoi qu'il en est, je me concentre sur la tigresse et je ne fais pas attention au menu fretin. Manifestement, je peux sans doute jouer sur la provocation et l'attirer dans mes filets. Je lui réponds alors, espérant qu'elle s'aveugle dans sa rage.

    — « Et que dirais-tu de voir une Logia déchainée, Marine? »

    Je dois avouer que je ne suis carrément pas à mon maximum. Pour l'heure, je n'ai même pas utilisé le Fluide une seule fois. Je me contente de faire quelques attaques qui ne me demandent pas particulièrement d'effort, mais qui restent assez extraordinaire pour le quidam moyen. J'ai la certitude de pouvoir la vaincre. Encore faut-il que je m'y mette concrètement. Le regard grave, le sourire mauvais, je laisse la boule de poils se ruer sur moi. Bien décidée à l'accueillir, je bloque ses assauts en parant et je contre-attaque immédiatement. À chaque fois, elle bondit vers moi en tentant une nouvelle approche et se ravise finalement en se mettant à l'abris. Sûre de ce que je fais, j'harcelle encore et encore ce petit félin pour jouer avec ces nerfs.

    — « Eh bien, eh bien... On ne veut plus jouer avec le feu, le chat? »

    Je n'hésite pas à suer du magma en continue, histoire que l'Avernus ne soit pas le seul à avoir coulé. Après cet affront, je n'ai qu'une idée en tête. Détruire ce vaisseau de Marines! Seulement, mes désirs sont loin de pouvoir se réaliser, car cette garce en redemande encore. Plus féroce que jamais, ses coups griffus sont plus puissants. Je sens de la hargne en elle. Plus bestiale aussi, car elle me frappe quasiment instinctivement. L'ayant légèrement sous-estimée, elle me griffe au niveau de l'abdomen. Par réflexe, ou par -instinct- justement, je me courbe l'échine d'un bond en arrière pour limiter la casse. Ses serres m'entaillent quand même. L'instant d'après, elle me décroche un crochet du droit au niveau de la joue. Je traverse alors à nouveau le pont dans l'autre sens et je m'écrase avec fracas dans le château du gaillard d'arrière.

    Quel que peu surprise, je secoue la tête rapidement comme pour chasser un mauvais rêve. La douleur se fait bien ressentir. Je n'ai pas le temps de me masser le visage que je me relève à nouveau en un éclair. Je dois me battre en retraite à l'intérieur du navire. En réalité, c'est même une bonne chose. Cette fois-ci, je fais plus attention. Jouant sur la défensive, j'esquive l'assaut acharné de la bête féroce. Mes bras bloquent tant bien que mal les siens. Je ne me laisse pas faire. Comment je n'ai pas encore relevé mes prouesses, il est temps de m'y mettre. Une fois que la tigresse furieuse soit assez proche de moi, je m'explose d'un coup sec sous une forme de sphère. Du magma gicle alors dans tous les sens.

    Divine Wrath!!

    Cette techniques est très simpliste, mais très efficace. Peu de gens peuvent se vanter d'en être sortis indemnes. Je suis prête à parier que ça soit le cas. Toujours est-il que ça devrait pouvoir la calmer un petit instant. Et quel que soit le résultat, j'enchaîne sans perdre un instant, histoire de garder l'avantage dû à l'effet de surprise.
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    Le magma s'écoule sur le pont et même les planches de bois d'Adam se mettent à fumer et à noircir sous les pieds de la pirate. Heureusement que le navire est pourvu de tout ce qui se fait de mieux en matière de lutte contre les incendies, et que de son coté Lin ne laisse pas une seconde de répit à l'ennemi.

    Et pendant qu'on active les pompes et qu'on noie le pont sous la flotte, Lin fait décoller Nakajima qui vient s'écraser contre le gaillard arrière, avant de l'acculer en continuant son assaut, m'offrant une occasion parfaite pour intervenir. Et alors que la logia projette des gouttes de magma tout autour d'elle pour se prémunir de toute attaque, mon corps se couvre entièrement du noir du Haki, ce qui me permet de rester à ma place pendant que les hommes reculent en hurlant, échaudés par la pluie brulante, et de dégainer mon sabre pour envoyer une lame d'air fendre la défense d'Aoi et lui séparer la tête du corps d'un coup net et précis.  

    Un attaque qui n'a certes pas vocation à ne serait ce que blesser un logia capable de subir les pires blessures, mais qui a le mérite de la décapiter proprement, envoyant sa tête rouler sur le pont et la déstabilisant un instant dans sa contre attaque tout en lui signalant la présence sur ce navire d'un autre adversaire à sa mesure.

    -Rien de divin ici Nakajima. Rien qu'un logia de plus qui se croit invincible à tort, et qui va regretter sous peu de n'avoir pas choisi la noyade.

    Et pendant que la pirate se demande ou est passé sa tête et que Lin revient à la charge, d'un Soru je me propulse dans son dos, lame en avant, gainée d'un haki maintenant assez dur pour traverser la lave jusqu’à percer son cœur de pierre en fusion d'une pointe tout à fait mortelle.


    Dernière édition par Jakku Kattar le Mer 12 Mai 2021 - 15:05, édité 1 fois
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    La masse rougeoyante était un phare en pleine nuit. Une lumière qui attirait les insectes pour qu’ils s’y brûlent les ailes. Littéralement. L’assassin tourna autour du navire afin d’en repérer les lieux dans la nuit mais avec le manque de visibilité, il ne pouvait que se fier à ses sens aiguisés et à sa perception surnaturelle. Il repéra ce qu’il estima être Aoi, détentrice du logia du magma qu’il avait déjà eu l’occasion de croiser plusieurs fois. Les canons crachaient des salves de boulets qui illuminaient les ténèbres par à-coups, donnant une allure épileptique au combat. Au rythme du bois et des corps brisés, la lumière s’en allait et venait. L’odeur de la poudre et de la chair brûlée s’échappait par les fumées noires, auréolées des cris de douleur. Une énième guerre, une énième héroïque boucherie. Il était dans son élément. Ces odeurs, ces souffrances étaient … un fardeau. Si on pouvait l’appeler ainsi, ce qu’il restait dans son sillage, c’était invariable. S’il n’était pas chasseur, alors il devenait proie et les tueries se répétaient. Or, dans le chaos de la bataille, il se sentait comme anesthésié, guidé par un seul objectif qui muselait ce qu’il lui restait de conscience. Accomplir son devoir, pour qu’encore le sang coule.

    La trainée de fumée qu’était l’assassin louvoya entre les feux qui prenaient çà et là. La silhouette magmatique d’Aoi rayonna quelques secondes plus fort avant de décharger une petite giclée de magma qui atteignit comme ses ennemis avant qu’il ne perçoive, plus qu’il ne vit, la cavalerie en uniforme lui sauter dessus. Conscient qu’il n’avait rien à faire là, et que ses cibles se trouvaient encore à quelques centaines de pieds de là, le révolutionnaire esquiva le magma et les dommages collatéraux avant de reprendre forme sur le gaillard d’avant, à l’opposé du combat. Il sentait un peu le roussi, mais avait esquivé le gros du puissant feu de la sorcière. La fumée n’aimait pas le feu. Pas plus que le bois d’ailleurs. Vêtu de noir, il se tint en équilibre sur le bastingage : un pied dessus, un pied sur le pont. Il cherchait quelque chose et la lumière des bordées pourrait l’aider à trouver son objectif. Un sabre d’abordage lui perça alors le plexus, par l’arrière. L’arme ressorti sans lui faire le moindre mal. L’assassin se retourna pour faire face à un soldat perplexe. La nuit, tous les ennemis étaient gris, hein. Ce qui n’empêcha pas le pirate de réaliser un plongeon dans les océans. Une nouvelle salve illumina l’obscurité. Là, il les tenait.

    Il bondit dans les airs, vers les navires ennemis et se changea à nouveau en fumée pour parcourir ce qui lui restait de distance. Le fracas du tonnerre, allié à une puissante onde de choc le traversa et fit onduler la fumée qui le composait avant qu’il ne reprenne sa forme, et sa course. Dans une explosion de fumée, Rafaelo prit de la hauteur avant redevenir entièrement humain. Il jaugea sa chute, leva sa main gauche d’où une lame sortit et étincela au fracas d’une nouvelle bordée. Puis elle devint intégralement noire, tout comme son bras. Le vent claqua à ses oreilles mais à mesure que le haki recouvrait son corps, ses vêtements perdaient en flexibilité et se durcissaient. En relâchant un léger nuage de fumée, il corrigea sa chute et gagna en vitesse. Il jouissait là d’une position parfaite, pour une exécution parfaite. L’effet de surprise, autant qu’il serait possible, lui permettrait de mener à bien son objectif. La raison pour laquelle il s’était infiltré dans ce convoi. De son autre main, il fit glisser sa capuche destinée à protéger son identité sur son visage. Il leva haut son arme et frappa.

    L’arme s’enfonça dans le bois et pulvérisa ce dernier. Une onde de choc auréolée de fumée fit frémir le navire et fit grincer les mats tandis que le brouillard se répandit sur l’ensemble des ponts du bâtiment. D’un geste, l’assassin retira sa lame cachée des planches écrasées et se redressa, libre de tout haki. Bien entendu, si cela avait été aussi simple … Il expira, agacé d’avoir raté sa meilleure chance de sortir indemne de ce conflit. Sa capuche toujours vissée sur sa tête, les ombres de son regard se rivèrent dans celles de sa cible. Ou de ce qui s’en rapprochait.

    « Jolis réflexes. Cela va un peu compliquer la teneur du message que je voulais transmettre à tes maîtres. Ainsi qu'à ta chère Kenora. » ricana-t-il, de sa voix fluette de jeune femme.

    Il allait vraiment falloir qu’il retrouve Reyson pour régler ce soucis. L’assassin risqua un regard arrière vers l’adversaire de l’amirale. Il ne la connaissait que trop bien, ou du moins sa position précédente, qui avait fait d’elle une personne spécialisée dans sa traque à lui. Et inversement. Quelqu’un qui avait cependant connu les rouages du Gouvernement pour mieux les fuir et les combattre. Mais quelqu’un qui avait trop de sang sur les mains et pas assez de cœur pour la Cause. Que penser de lui, en ce cas, pour le sang …

    « Ne crois pas que je viens t’aider. Ce n’est qu’une sale coïncidence. Je m’occupe de toi après elle. »
    grogna-t-il avant de tirer sa rapière et de la garnir de haki.

    Un cercle de soldats se creusa autour de lui sur le navire ballottant. Sauf que là, si Boïna avait pu prévoir cette attaque, il ne voyait pas comment il allait réussir à creuser l’écart. L’assassin se mit en garde et la fumée ondula à ses pieds. Toujours avoir un Atout dans sa manche.
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    La bataille continue, prenant en longueur ce qu'elle n'a pas en intensité. En tout les cas, d'mon côté c'est plutôt tranquille. Je chasse les pirates qui se sont enfuit des entrailles du navire, avec une précision presque surnaturelle. Il faut dire qu'entre l'équipement, ma propension à la traque, et mes sens aiguisés de combattant barbare, j'ai l'avantage. Plus pour très longtemps. Alors que j'poursuis un énième anonyme dans la bâtiment nautique, je tombe nez à nez, depuis un gaillard supérieur, sur un type que je ne croyais plus avoir à croiser de ma vie. Il faut dire que la dernière fois, j'lui en devais une, voir deux. Et aujourd'hui encore, si j'peux me pavaner sur les planches de ce navire de malheur, c'est grâce à son intervention sur Goa.

    Rafaelo Di Auditore. Cette fumée, cet air mi figue mi raisin alors qu'il est en face d'un des sujets les plus puissants du Gouvernement Mondial, cette tenue et cette façon de combattre... J'ne peux me tromper, car j'ai été son élève quelques semaines dans les entrailles puantes du Grey Terminal. Il m'en a fait baver, il m'a fait regretter d'être né. Et finalement j'en suis ressortis, plus fort.

    Malheureusement aujourd'hui, on est pas dans le même camp, en tout les cas nous ne le sommes plus. Même si nos intérêts ne divergent pas tant que ça, j'reste réaliste. Avec mon niveau, j'pourrais jamais faire de l'île de ma diablesse de femme, une île libre. Pas sans beaucoup d'argent et d'influence. Alors j'prend mon mal en patience, jusqu'à ce que je puisse être libéré de mon fardeau. Un commandant passant par là m'interpelle, mirant la scène autant qu'moi, mais y trouvant une frustration qui ne me tenaille pas.

    Le contrat tacite, c'est d'aider le gouvernement à exécuté ses prisonniers, pas à mourir en m'attaquant à des mastodontes pareil.  Seulement, ce gars semble ignorer cette règle induite par ma présence sur ce gaillard, et ma brillante absence aux côtés de Boïna. J'aime pas cette femme, qui prend tout le monde de haut et semble tout savoir sur tout. Peut être qu'elle sait même que je l'aime pas, en tout les cas ça la laisse indifférente, voir passive agressive, peut être la meilleur réaction que j'puisse tirer d'elle à mon niveau d'influence.

    - VOUS ! Oui, allez aider Boïna à maitriser ses forcenés ...
    - C'est à dire que j'suis pas payé pour ça m'sieur le commandant, que j'commence à râler en bougonnant, mais ayant capté la substance même de la marine, j'me doute que c'est pas suffisant à le convaincre de me lâcher la gratte. Et il m'donne raison en arguant ...
    - Dites donc, on vous paye pas à bailler au corneille, vous voulez garder votre licence ? Allez l'aider, et que ça saute ! Le problème avec la marine, c'est soit qu'ils sont trop cons pour survivre quelques minutes sur le champ de bataille, soit trop malins pour être honnêtes. Toji et ses confrères nous l'on prouvé avec beaucoup de zèle, ce théorème.
    - Si j'meurs, j'reviendrais te hanter durant la nuit. Que j'menace en faisant jaillir une chaine qui vient s'enrouler autours d'un mât non loin derrière moi.

    Je tombe comme une pierre depuis le gaillard supérieur jusque sur la confrontation dantesque qui se poursuit sans moi. Pas le temps d'analyser la situation, que je suis déjà au bout de la chaine que j'ai déroulé. J'me retrouve pendu par un bras, sans aucune grâce, un peu comme un saucisson dans un fumoir. Mon rope action me permet de contrôler les chaînes, et de libérer celle-ci du mât qui la retient.

    J'atterris et fait un cratère dans le sol en interrompant une attaque de Rafaelo. Enfin, de ce qui ressemble comme deux goutte d'eau à l'Auditore. Mais qui est de sexe féminin.

    -Dis donc mademoiselle, on vous a jamais dis que c'était très impolis d'interrompre un combat en duel à la loyale ? Que j'fais en lui montrant les dents.

    Ca y'est, j'suis enfin lancé. Sauf que j'aurais préféré rester passif et éviter cette engeance de tout les diable. Enfin, l'enfer est pavé de bonnes intentions.
      Un joyeux bordel, voila ce que Garo voyait et il n'y comprenait strictement rien. Complètement néophyte à l'univers des pirates, au nouveau monde, à la marine et à bien des choses, la scène qui se déroulait sous ses yeux était digne de l'apocalypse. Des vagues des plus houleuses créés par des ondes de choc qu'il entendait, une fumée mouvante qu'il cru apercevoir un court instant dans les ombres de la nuit, des lames d'air et sa capitaine qui semblait plus que remonté au vu de la quantité de magma qu'elle générait.

      " Engage toi qu'elle disait..."

      Si on lui avait dit un jour qu'il finirait par servir de simple soldat, il aurait rit aux éclats. Mais c'était le cas, il n'était qu'un homme un peu plus fort qu'un soldat lambda dans ses eaux, ce lieu au delà de Paradise qui abritait les plus grands monstres du monde de la piraterie et du gouvernement Mondial. Par prévention, Garo quitta son poste de pont pour bondir dans les eaux houleuses à peine éclairé par les coups de canons et la lave du Magu Magu. Sa cible, sa propre capitaine, il n'était pas utile à ne rien faire sur un pont assistant ou bien en aidant aux canons, son talent c'est de savoir harponner, tuer et nager. Simpliste mais il savait que cela pourrait s'avérer vital ici si Aoi chutait dans les eaux environnantes.

      Qui a dit qu'il serait un poids pour la 6ème flotte ? En partant, il avait pris soin de prendre sous son bras un joli petit baril de poudre très étanche. Son but ? Faire le kamikaze sans mourir, autant dire le terroriste intelligent. Dans la fureur des combats, on pouvait largement oublier un élément que l'on juge faible ou quand on est trop concentrés dans son combat. Garo comptait sur ce fait et nageait difficilement avec son talent digne d'un homme poisson adolescent dans les houles d'eau.

      Approchant de la lueur volcanique qu'il apercevait même en partie immergé, l'explosion dispersé du magma de sa cheffe fut le signal idéal pour détourner une potentielle attention de lui. A la force de ses mains et calant le baril de poudre qu'il avait entre son menton et son torse, il grimpa sur le navire où Aoi combattait.

      Se hissant en râlant, l'harponneur de Vein vu alors une scène pour le moins surprenante. Un homme qui décapita la Reine Rouge. Il ne s'en fit pas, connaissant les capacités d'un logia depuis quelques temps mais il avait aussi appris que certains pouvaient s'armer d'une chose nommé "Fluide" ou "Mantra". Voyant l'homme de rouge vêtu qui à déjà décapité la tête de lave d'Aoi recommencer à s'en prendre à elle, le petit trouble fête bondit sur le pont comme un diable sortant de sa boite et jeta son colis surprise sur une des projections volcaniques d'Aoi qui est alors entrain de sortir d'elle et persuadant alors Garo que son explosif pourrait faire de sacrés dégâts.

      Rébellion ? Trahison ? Pas du tout dans la tête de Garo, voir la Reine en difficulté et toute de magma vêtu lui donna simplement l'idée de faire sauter les hommes autour et si sa cheffe chute à l'eau alors il sera la pour la réceptionner. D'ailleurs il ne perd pas de temps et saute à l'eau tout juste après son lâché de bombe en ricanant et gueulant :

      " S'cuse chef !"

        -Il est hors de question que nous te laissions monter un équipage ici Sweetsong, ces pirates marchent vers leur dernier rendez vous et personne ne les détournera de leur route.

        Comme souvent je suis la première à sentir cette fumée que n’amène aucun feu, traversant les airs comme le ferait un serpent aérien, fumée assassine et mortelle filant vers sa cible. Moi. Et alors que j'évite l'attaque et que je met la main la main sur ce qui a changé chez l'un des tueurs les plus redoutés de la Révolution, je m'interroge. Est la un plan préparé de longue date ? Les couteaux du Dragon allié à notre derniére traitrise ? Ou une opération opportuniste qu'on a saisi au vent ?

        Non pas que ça ait vraiment de l'importance pour l'instant.

        -Ethan. Occupez vous de lui.

        Sous mes pieds mon pouvoir se répand, coulant à travers les planches du pont pour serpenter dans le navire comme autant de ruisseaux argentés, nappant les structures, la coque, les planchers pour en décupler la solidité et y réparer chacun des dommages causés par le plus solide des aciers. Alors qu'ils cherchent encore un bateau salvateur, les prisonniers sont soudains saisis aux jambes, bloqués puis recouvert, transformés en quelques instants en statues de métal inerte.

        Mais tout cela aussi n'est que détail dans le duel qui m'oppose à la cyborg. Et me tournant vers elle, je la fixe de mes yeux morts, et je frappe.

        Dans un souffle je traverse le pont, précédant mon avancée d'une lame d'air qui traverse les ondes brisantes d'Eleanore avec la facilité d'une brise dispersant des feuilles, la pointe de mon sabre rencontre la paume ouverte de la pirate qui tente de détourner la frappe et de briser ma lame, mais ma volonté est bien plus forte que la sienne, et mon sabre lui tranche le bras en deux de la paume au coude avant de se planter profondément dans sa poitrine pour la traverser de part en part... Et elle meurt...

        ...D'une multitudes de lames d'air j'attaque la pirate, la poussant dans ses derniers retranchements, la forçant à se débattre dans une tornade de lames, brisant chacune de mes vagues grâce au pouvoir de son fruit, et négligeant la forêt de pointes d'acier qui surgit soudain du plancher derriére elle, l'empalant sur le pont comme un insecte dans une boite de collection... Et elle meurt...

        ...Nous nous affrontons au corps à la vitesse de l'éclair, mon sabre contre ses deux lames, rendant coup pour coup jusqu'a ce que ma maitrise supérieure ne fasse de doute pour aucune de nous deux, et qu’après une parade un peu trop tardive mon sabre ne plonge dans sa gorge...

        ...Eléanor tente de fuir d'un geppou et je la sabre en plein vol, la coupant littéralement en deux...

        ...Le pouvoir d'Eléanorr détruit le navire sous nos pieds mais mon pouvoir l'en empêche pendant que mon sabre envoie sa tête voler par dessus bord...



        Les yeux dans les yeux, nos esprits s'affrontent un millier de fois en duel le temps d'une simple respiration, tentant un millier de variantes du même combat, et offrant à Eleanor un millier de vision de la même inéluctable issue, sa défaite.

        Nos yeux se détachent, et pendant qu'Eleanor hésite une seconde de trop, minée par cette instant d'éternité de combats sans issues, par cette défaite qu'elle sait maintenant ne pas avoir une chance d'éviter, je frappe. Et profitant d'une défense soudain moins assurée que d'habitude, mon sabre vient pulvériser la main gauche de la pirate, tranchant les doigts, fendant le membre cyborg, et envoyant le couteau qu'il tient se planter dans son épaule.
          De nouveaux combattants étaient entrés en lisse. Comme si l'aura de l'amirale attirait les éminences de la bataille, la dunette était devenue une véritable arène en très peu de temps. Je reconnaissais des visages amicaux, celui de Judas, et des yeux pleins de haine, des personnes qui ne souhaitaient pas se battre et d'autres qui voulaient en découdre. Parmi les individus, une femme qui en avait après moi, avec des pouvoirs et un ton qui m'étaient étrangement familiers. Impossible... Rafaelo ? Et puis, soudainement, après l'arrivée d'Ethan qui était en réalité le Contre-Amiral que j'avais vu de dos, Boïna transmit ses ordres et lança les hostilités. Sans un regard pour ceux aux côtés de qui j'avais combattu jadis, je me focalisais sur ma cible, comme elle se focalisait sur moi.

          J'étais d'abord restée confuse par ce que nos haki croisés nous avaient laissées entrevoir. Des possibilités, des myriades, où je me faisais balayer comme une mouche en trois coups. Je sentais que ces images gravées dans mon crâne étaient presque réelles, j'avais alors envie de me tenir la tête à deux mains, me dire qu'une telle puissance était impossible. C'était... c'était comme si Boïna avait pénétré ma conscience avant même que le combat commence... Cela ne pouvait être anodin.

          J'avais essayé de récupérer mes esprits à temps, me dire qu'il y avait d'autres solutions. Peut-être n'était-ce pas le futur mais une forme de manipulation ? Peut-être sa force n'était-elle qu'un coup de bluff ? Mais pourquoi l'avais-je vu, moi aussi, alors ? Autant de possibilités où je perdais.

          Une attaque soudaine mit fin à ma transe de façon assez brutale, me fit percuter en même temps que je perdais mon bras, tranché en deux dans le sens de la longueur, découpé comme du beurre... Mon haki, merde. La déconcentration de ces premières visions était probablement son objectif. L'amiral m'avait faite douter, m'avait infligé une peur comme je n'en avais pas connu depuis une éternité. Sa puissance ne rivalisait pas avec la mienne : elle était bien au-delà.

          Par réflexe, je fis un bond en arrière, même si la douleur était absente mais la gêne bien réelle, Quart s'était fiché dans mon épaule, mais je le laissai là. Mon bras, en l'état, ne me serait plus d'aucune utilité de toute façon. Plusieurs fois, ma bouche s'ouvrit et se referma, complétant mon portrait interloqué, avant qu'un choc électrique ne passe enfin dans mon cerveau et ne me fasse comprendre...

          BOUGE !

          La seconde attaque ne s'était pas faite attendre, Boïna était déterminée à me liquider et je lui offrais des opportunités en or, tant que je restais persuadée que le combat s'achèverait par ma mort. Utilisant ma perception améliorée de cyborg, je déterminai en une milliseconde l'endroit où j'avais laissé le navire et mon équipage ; ma porte de sortie n'était pas si loin. Je devais cependant leurrer mon adversaire en continuant suffisamment le duel pour me permettre une échappatoire. Elle baisserait obligatoirement sa garde à un moment...

          Le sabre trancha finement, verticalement, l'endroit où je me trouvais une seconde plus tôt. Il fit un aller retour et m'envoya une lame d'air dans la foulée, avant de poursuivre horizontalement pour me dissuader d'attaquer l'ennemi sur sa droite. Avec mon autre bras en compote, elle pouvait aisément déterminer de quel côté je comptais attaquer. J'étais dans de beaux draps. D'un bond en arrière à nouveau, je regagnai les voilures recouvertes d'acier ; en me posant, mes pieds martelèrent brutalement la ramure du mat et provoquèrent une onde de choc qui balaya les soldats aux alentours, les contraignant à se tenir aux rambardes et aux murs pour ne pas finir à la flotte.

          L'amirale ne faisait pas un geste pour tenter de me rejoindre, je la provoquai avec une lame d'air envoyée avec mon poignard, suivie d'une estafilade bleue qui secoua l'horizon et fit dangereusement tanguer le navire en lui soulevant le cul. La proue mouillait et des hommes gueulaient en contrebas, mais mon adversaire n'y prêta pas attention et fendit l'espace de son sabre avec une attaque en forme de croix. Je bondis à temps, manquant de perdre un pied dans la puissante lame d'air qui s'en suivit, gagnant en volume à mesure qu'elle s'éloignait de son destinateur.

          « - Quelle force... » grinçai-je, les dents serrés et les yeux écarquillés.

          À ce stade, je déployais aussi la pleine puissance, quitte à me vider. Il me fallait faire une démonstration suffisante pour pouvoir tenter un repli stratégique. Mes bonds aériens pulsaient en produisant d'importantes ondes de choc qui éloignaient les vagues, les navires et carcasses alentours, secouant brutalement le paysage et les batailles menées plus loin. Boïna comprit mon objectif et sauta prestement dans ma direction, son bras en bouclier pour la protéger de ce qui allait venir. De mon poing restant, je martelais l'air dans sa direction, par des coups puissants systématiques. Un, deux... elle était pratiquement là, son épée menaçait de me trancher, comme mon bras prenait du recul à nouveau. Sa lame frôla une de mes phalanges lorsque j'abattis mes jointures sur la fracture d'air à nouveau.

          Trop proche, trop tard, même pour un monstre comme elle. L'air se brisa dans un bruissement cristallin, produisant l'un des séismes les plus puissants jamais créés de mes mains. La mer sembla s'enfoncer un instant autour de nous, comme mon adversaire se faisait happer par l'arrière et subissait de plein fouet le choc. Je fus certaine de voir ses yeux morts s'écarquiller à cet instant précis, comme elle subissait la pression au niveau du ventre et se faisait à son tour balayer.

          Un gouffre s'ouvrit sous le navire emportant au milieu de torrents d'eau, en contrebas de puissantes cascades dans une zone sphérique parfaite, l'équipage maudit et ses prisonniers, probablement morts à l'heure qu'il était. L'acier qui recouvrait le navire se brisa à certains endroits et accueillit sa propriétaire dans un fracas tonitruant. Au même moment, le navire sur lequel se produisaient des explosions en chaîne depuis tout à l'heure dévala le précipice à la verticale, emporté par l'une des chutes nées de la dénivellation.

          Hors du champ, des tsunamis de plus d'une dizaine de mètres de hauteur naissaient, repoussées par l'onde de choc elles aussi. Je perçus la détresse de mes hommes, même d'aussi loin, contraints de naviguer dans le creux de la vague autant que possible le temps qu'elle s'efface. Je devais les rallier au plus vite, au moins tant que j'avais encore l'énergie pour le faire. La puissance du coup que je venais de porter m'avait lessivée et je sentais mes jambes qui menaçaient de me trahir.

          Mais ce fut bien mon observation qui me fit faux bond en premier. Je ne vis pas la lame d'air venue d'en contrebas qui me trancha l'abdomen. Le fluide, similaire à du sang, ne mit pas longtemps avant de noircir mes vêtements et me signaler que ce n'était pas une blessure anodine. Plus bas, Boïna émergeait de son trou, une jambe posée sur un amas de débris, le sabre au clair, un sourire perceptible même à cette distance. Elle m'avait eu.

          Fuir. Fuir était tout ce qu'il me restait. Mes jambes se dérobaient sous moi et je perdais de l'altitude à chaque pas, manquant un saut sur deux. Je voletais cahin-caha jusqu'au point dans l'horizon qui grossissait à vue d’œil, sur la crête d'une vague qui ne cessait de l'éloigner. Mais j'allais plus vite, encore.

          Derrière moi, la mer reprenait ses droits. Les flots menaçaient sûrement d'engloutir le convoi et des vagues puissantes naissaient au large pour revenir vers le centre, délaissé ; je n'en avais cure à ce moment précis. Tout ce à quoi je pensais était ma survie, je devais regagner cet havre de paix. Je voyais chaque homme se tenant sur le pont, Angelica qui conservait le cap en grinçant des dents. Je cernais leur présence plus que je ne les observais physiquement, à vrai dire, car mes yeux défaillaient.

          Et puis, alors que je me crus sortie d'affaire, quelque chose me frappa le dos et transperça mon torse, juste en-dessous de mon plexus solaire. À deux doigts de là où se trouvait mon cœur métallique. Le pic d'air continua sa route devant moi, signant l'acte et la personne qui n'avait pas abandonné sa mission depuis qu'elle s'était décidée à m'éliminer.

          La dernière chose que je sentis avant de sombrer dans le néant, avant d'entrer en contact avec l'océan qui saperait me dernières forces et m'emporterait dans ses tréfonds, fut la prise puissante d'une main sur mon bras. Et puis plus rien.

          Un sommeil sans rêves, une fois de plus.


          Dernière édition par Eleanor Bonny le Jeu 6 Mai 2021 - 10:25, édité 2 fois
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          Difficilement impressionnable, Ethan resta presque bouche-bée face à cet affrontement titanesque entre Boïna et Eleanor. Il connaissait assez bien les deux femmes, et certainement pas pour les raisons que l’on pourrait soupçonner. Tellement captivé par ce combat, notamment en tentant d’évaluer la différence de niveaux entre ces dames et ce dernier, qu’il faillit ne pas remarquer l’arrivée titanesque d’une autre bête. À en juger par la puissance dégagée, le déplacement et cette fumée éparse, il devina sans mal qu’il s’agissait encore une fois d’une autre pointure : Rafaelo Di Auditore.

          L’amirale esquiva l’attaque furtive et rapide de l’Atout de la révolution. Un individu se mit face à dernier, le chasseur de prime embauché par la marine pour les soutenir. Par la même occasion, Boïna ordonna au contre-amiral de s’occuper du révolutionnaire. Il comptait de toute manière s’en occuper sans qu’elle l’ordonne. D’un point de vue numérique, c’était la seule solution possible. En utilisant son soru, Ethan quitta son promontoire pour réapparaître aux côtés du chasseur de prime. De la fumée les entourait, mais il ne se laissa pas déstabiliser par cela. Il toisa du regard le révolutionnaire dont il ne comprenait pas les motivations... ni ce changement physique.

          - Pourquoi braver ainsi de tels dangers, Rafaelo ? Toi, un homme devenu indispensable pour son parti, risquer sa vie pour des raisons qui m’échappent, dit Levi sans dissimuler son sourire en coin de lèvre. Je me réjouis néanmoins de ta présence. Grâce à toi, je pourrais tester mes limites, ici et maintenant.  

          À ces mots, l’officier dégaina son meitou, Namida, qui vrombissait intensément. Elle aussi était excitée à l’idée d’affronter un tel adversaire. Cette lame, transmise de génération en génération, avait vécu d’innombrables batailles dont les faits étaient relatés aujourd'hui encore. Pour son honneur, celui de sa famille, celle de cette arme fidèle à son utilisateur, il devait surmonter ce défi de taille. Un coup d’œil vers son allié d’infortune, Ethan constata que ce dernier ne semblait pas atteint par l’ampleur du danger. Une bénédiction, pensa-t-il. N’importe qui tremblerait face à un tel adversaire. Mais comme chaque inconnu qu’il rencontrait pour la première fois, il préféra s’en méfier.

          Les entailles présentes sur le corps de l’officier de la marine avaient eu le temps de sécher. Sa chemise blanche devenue un débardeur, le pantalon déchiré à divers endroits, le voici de nouveau prêt à repartir au front. Alors prêt à en découdre, il eut comme un très mauvais pressentiment. Il réfrénait déjà ses doutes quant à son combat contre le révolutionnaire, mais c’était là encore autre chose. Il leva les yeux au ciel, apercevant l’amirale et Bonny s’affronter dans les airs, sauf que la posture de la pirate lui informa qu’un événement terrible allait se produire.

          Elle brisa l’air environnant d’un simple mouvement de main. Il l’avait déjà vu à l’œuvre autrefois, jamais ainsi. La puissance déployée ici était incomparable à tout ce qu’il avait déjà vu auparavant. Un gouffre se créa sous le navire. Un puissant séisme vint frapper l’ensemble des personnes à bord de ce navire. L’officier recouvra instinctivement, guidé par son mantra, tout son corps du fluide de l’armement. À travers ses vêtements déchirés, on pouvait observer le changement d’état opérer sur sa peau. Malgré ce renforcement, il ressentit l’impact dans tout son corps et trembla quelques instants.  

          Le fier cuirassé ne ressemblait plus qu’à un tas de ruines. Beaucoup des soldats étaient inconscients et ne se verraient pas mourir. Les plus résistants se levèrent et constatèrent que le navire était d'ores et déjà en chute libre. Voilà ce que représentait cette mauvaise sensation qui le hantait. La majeure partie de l’équipage allait évidemment mourir. Son regard croisa celui du commodore Mattlefied et de Mozart qui, eux aussi, ne cachaient pas leur peine pour tous ces futurs cadavres qu’ils allaient devoir repêcher d’ici peu de temps.  

          Le contre-amiral pointa du doigt le chasseur de prime. L’instant suivant, ses deux camarades apparurent de chaque côté de ce dernier, le saisirent par les bras et s’envolèrent vers les cieux en synchronisant leur technique de bond : le geppou. Ethan resta face à l’assassin, sachant pertinemment qu’il pourrait fuir en usant de ses pouvoirs. Une telle occasion ne se représenterait peut-être plus jamais. Il devait offrir à ces soldats un dernier combat d’envergure. Le dernier avant de mourir au fond de cette mer féroce et sans pitié. Prenant une expression déterminée, le gradé de la marine s’adressa à l’ensemble des bleus autour de lui. Il souhaitait les accompagner le plus longtemps possible.  

          - Donnez-vous la possibilité de mourir avec honneur ! Donnez-moi la chance de conter vos derniers exploits, à vos proches, et à tous ceux qui mentionneront de près ou de loin cette bataille ! Donnez l’envie à toute la prochaine bleusaille de reprendre fièrement le flambeau que vous aurez laissé ! Ce flambeau qui ne s’éteindra jamais ! En formation, soldats ! Mourrez vaillamment !  

          Étonnamment, face à la mort, les soldats semblaient vouloir en découdre une dernière fois. L’officier ne voulait pas donner l’impression d’être étonné par leur réaction, mais ces braves gens ne ressemblaient en rien aux soldats qu’il avait croisé au cours de sa carrière dans les blues. Ceux-là étaient prêts à mourir pour la marine, pour le peuple. Ethan donnait le la en démarrant d’une puissante impulsion qui créa un léger cratère sur le plancher. Le meitou recouvert du haki, il frappa d’estoc et de taille à l’instar d’un escrimeur. Ces mouvements ne lui ressemblaient guère, mais l’idée n’était pas d’atteindre l’assassin qui esquivait aisément les offensives.

          Tandis que Rafaelo reculait face aux attaques incessantes de l’officier, il pouvait ressentir les soldats qui l’attendaient derrière lui. Lorsqu’il fut à distance de lancer, quatre soldats envoyèrent un large filet constitué de granit marin, en direction de celui qui leur arrivait dessus, poussé par les assauts du contre-amiral. Tous étaient aux aguets, vigilants, prêts à intervenir à la moindre occasion. Chacun de ces hommes travaillait dur les formations proposées en cas d’invasion. Ils n’étaient pas que des plots et avaient tous un rôle à jouer. Tant que le révolutionnaire n’était pas pris dans ces filets ou embroché dans sa lame, Ethan resterait vigilant.



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          Attendre l’inattendu : les premières leçons de la Confrérie. Les préceptes de la Lame Noire, forgés dans le sang des aïeux de l’assassin. Là été née leur opposition séculaire au Gouvernement, et à sa tyrannie. Certains auraient pu parler de conditionnement, mais quel besoin de remettre en question la justesse de leur Cause lorsque tant de peuples saignaient sous leur botte ? La vivacité surnaturelle de Boïna l’avait pris de court. Il était stupide d’avoir pu penser lui échapper, à mesure qu’il percevait les forces en vigueur dans cette bataille, elle avait dû percevoir son arrivée bien avant qu’il n’essaie de la supprimer. Et si Kenora pouvait anticiper à ce point, jamais il n’aurait le champ libre pour Kenora. Ce n’était plus une affaire entre un chasseur et sa proie. C’était une foire aux monstres. Et dans un cliquetis métallique, le plus trivial d’entre eux vint s’écraser entre Rafaelo et sa cible. Boïna ne sembla pas même le considérer, lui tournant le dos et rivant son attention sur Sweetsong. Le révolutionnaire laissa son regard glisser sur l’Amirale. Mais … son passé se rappela durement à lui. Cette silhouette massive, cette odeur âcre et puissante. Du sang, de la force. Une brute dans tous les sens du terme. Il perçut la violence virile de Judas. Et elle attisa sa rancœur.

          Mademoiselle, hein ?

          « Judas … c’est pas le moment, crois-moi … » grommela-t-il, le pointant de son arme engluée de haki, avant que les mots cinglants de l’Amirale ne viennent ajouter un nouveau clown à leur cirque.

          Ethan. Un Contre-Amiral, de mémoire. Son arme pivota pour désigner son nouvel adversaire. Les soldats autour d’eux le mirent en joue – tu parles d’un combat à la loyale.

          « La Cause ne souffre aucun répit. Chaque combat mené vaut le coup d’y risquer sa vie. »
          répondit l’assassin, tandis que la fumée ondulait à ses pieds.

          Tentaculaires, les manifestations de son pouvoir étaient … aussi retorses que lui. L’honneur ne valait rien sur un champ de bataille, et les combats loyaux n’existaient que dans l’esprit des vainqueurs. Alors contempla-t-il l’arme ouvragée de son nouvel adversaire, et se mit en garde. Il fit glisser son épée entre Judas et lui, mais déjà l’Amirale et Eleanor enchaînaient les coups. Pas de temps à perdre, ils étaient sur sa route, et profiter du combat entre les deux mastodontes lui permettrait de se dégager une ouverture. Il n’était pas là pour eux. Pourquoi toujours s’opposer ? Cela amènerait forcément d’autres morts, d’autres dommages … Et bien soit.

          « Judas, je ne sais pas pourquoi tu te dresses sur ma route, aujourd’hui et maintenant. Je peine à croire que ce soit une histoire d’argent. Souviens toi de ce qu’il s’est passé là-bas, à Goa. Ils vont encore te trah… » commença-t-il avant qu’un étrange pressentiment ne le fasse le ver les yeux, à l’instar d’Ethan.

          L’air se brisa. Littéralement. La fumée ondula sous l’onde de choc et il perçut le navire voler en éclat, le monde s’ouvrir et le néant se déverser sous ses pieds. La sensation disparut, et ce que son mantra venait de lui susurrer se transforma en réalité. L’assassin jura, observa Judas. Cet enfoiré survivrait. Puis l’onde de choc le dissémina aux quatre vents. Il fut soufflé par la puissance du séisme en devenir, toute la fumée expédiée sur ce qu’il restait du navire. Puis les eaux s’ouvrirent et la nature remplit son office. Elle avait horreur du vide. Alors chercha-t-elle à combler ce dernier par autant de corps que de fragments de navire et d’eau. L’assassin reprit forme physique loin dans les airs, ayant réussi à s’élever assez pour éviter le pire. Il avisa les échanges entre l’Amirale et la pirate à quelques dizaines de mètres de là. Alors qu’il chutait, il rectifia sa trajectoire et parvint à atterrir sur un ensemble encore en état du navire, brisé et chancelant. Il s’accrocha au bois de son gantelet d’armes pour rester debout malgré les vagues démentielles qui secouaient l’esquif. Les deux femmes étaient encore dans les airs. Il n’avait qu’un bond à faire et …

          Hmpf.

          « Tu ne m’intéresse pas, Ethan. Notre combat n’a pas lieu d’être. Ecarte toi et … » tenta-t-il de le raisonner, avant qu’une lame chargée de haki n’essaie de l’embrocher.

          Il recula d’un pas, puis d’un autre. Il était décidé le bougre. Il repoussa ses assauts et fut étonné de la violence du Contre-Amiral. C’était … viscéral. Ainsi donc, il avait choisi sa voie. L’assassin se glissa sous son arme, tenta une riposte avant d’être forcé de reculer. C’était bien sa veine, ce type était un bretteur d’excellence. Le combat en face à face n’était … pas sa meilleure branche. Il recula donc, laissant une trainée fumeuse sur son passage.

          Tout autour de lui, les soldats tentaient de ramasser des équipements dans les décombres, et la chance sembla leur sourire. Malgré les conditions, les morts, ces imbéciles se préoccupaient de lui au lieu de chercher à sauver leur vie ou d’aider les leurs à se remettre de cette attaque. Un vrai décor de cauchemar, sur ce demi-pont à moitié en métal et en bois, qui sombrait un peu plus à chaque attaque d’Ethan. Dans la nuit, les canons crachaient encore leurs boulets et au loin il perçut le magma d’Aoi puis … plus rien. La gigantesque vague causée par Sweetsong avait dû les atteindre. Ce qui voulait dire que le contrecoup allait certainement …

          Leur frêle esquif glissa sur les flots, attiré par les remous de l’attaque. Ethan avait profité du bref répit pour l’empêcher de s’enfuir, ou d’atteindre son objectif. Bien joué. Mais une sorte de siphon commença à se créer et à tourner sur lui-même. Un terrible mugissement leur vrilla les tympans. Les éléments étaient déchaînés : ne manquaient plus que les éclairs pour couronner cette apocalypse. La puissance de ce fruit du démon était … hors de tout propos. Terrifiante. Non. Exaltante. L’assassin éclata d’un rire de gorge fluet. Son œil valide étincela. Là, ils étaient dans son élément : le chaos le plus pur.

          Le révolutionnaire recula d’un nouveau pas, et il perçut plus qu’il ne vit les soldats d’élite se ruer sur lui. Il se retourna, montra son dos à son adversaire, puis disparut. La fumée ondula à ses pieds avant de se recomposer derrière le Contre-Amiral afin de le pousser dans le filet qui lui était destiné. Rafaelo réapparut dans cet élan et glissa sur le pont ravagé du navire. D’un geste il expédia plusieurs bombes fumigènes qui éclatèrent en trois endroits, suivies d’une fumée opaque. L’un des groupes de marines fut englobé dans la sphère et d’un geste du poing, l’assassin les broya de sa fumée. Puis il enfonça son bras ganté dans la masse de fumée qui naissait à ses pieds. Cette dernière frémit avant d’exploser. Une colossale masse de fumée surgit de lui, glissa sur les flots et dissimula la zone à tous. Plus qu’elle ne l’était déjà par la nuit. La fumée, moins dense que l’air, commença à s’élever à mesure que l’épave était attirée vers le centre du gouffre. Mais … quelque chose semblait guider ses mouvements.

          « Ordonne le repli, et occupe toi de tes hommes et sauve-les, Contre-Amiral. Ou ils mourront tous jusqu’au dernier. » menaça l’assassin, dont la voix sembla venir de l’ensemble de la fumée, comme s’il s’était intégré à l’élément entier … ou qu’il se déplaçait rapidement en son sein.

          Au travers du chaos de la bataille, Ethan put distinctement entre un cri de douleur … puis un autre. Et un autre … Il suffisait juste … d’une ouverture. Et après il pourrait poursuivre Boïna … oh. Sweetsong était en train de passer un sale quart d’heure. Peut-être qu’il avait mis la barre un peu trop haut ...
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          *Chaud, chaud, chaud, chaud, chaud.*

          Lin était sur le fil du rasoir, malgré quelques griffures bien placées çà et là elle n'arrivait pas à infliger de sérieux dégâts à Aoi. Pire encore, la pirate attendait son heure, prête à frapper à nouveau Lin, ne put que serrer les dents en voyant le globe de lave en fusion se former autour de son adversaire. L'explosion vint roussir les poils de Lin, la brûler assez sérieusement au flanc et surtout la propulser en arrière comme une vulgaire feuille. Maintenant il fallait esquiver les projectiles de lave qui n'en finissaient pas de harceler la tigresse.
          La jeune femme peinait à revêtir son haki autre part que sur ses bras et c'est sans surprise qu'elle ne pu esquiver l'ensemble de la gerbe de lave qui s'en prenait à elle.

          Essoufflée, Lin se voyait déjà dans une situation où elle ne pourrait pas vaincre Aoi. C'est alors que le colonel intervint, il se couvrit entièrement d'une pellicule noire sous les yeux admiratifs de Lin et vint décapiter la pirate en fusion comme si de rien n'était.

          *Wohhh il est trop fort !*

          Le colonel vint continuer son assaut, il était rapide, précis et cruellement efficace. La commandante en profita pour reprendre ses esprits, venant claquer ses deux joues avec ses mains.

          *Si Jakku est là... TU PEUX LE FAIRE MA GRANDE !*

          À nouveau motivée, Lin se jeta en avant, croisant Kattar l'espace d'un instant.

          - Je vous crée une ouverture "Patron" !


          Il allait falloir s'occuper de cette cliente chaude comme la braise avec un peu plus de sérieux. Déjà il faudrait attirer un peu son attention. Le rugissement d'un tigre se fit entendre sur le pont, face à son opposante le torse de la marine doubla de volume. Les poils de la tigresse vinrent se teinter de pourpre et ses bras était bien plus impressionnant désormais.

          Lin vint bander tout ses muscles, son bras se couvrir d'une nouvelle pellicule noire et dans un bruit sourd l'énorme poing de la rouquine vint percuter le ventre de Aoi.

          *Hein ?!*

          Quelle ne fut pas la surprise de Lin quand elle vit le corps sans tête de Aoi riposter immédiatement, une frappe ardente vint lacérer le torse de la tigresse qui ne pouvait que reculer. Impossible de rester trop longtemps au corps à corps avec ce genre d'adversaire. La commandante serrait les dents, la douleur causée par les attaques de cette maudite Nakajima était insupportable. Heureusement Lin était galvanisée par la présence de son supérieur !

          - JE VAIS PAS TE LACHER SALE GARCE !


          C'est les larmes aux yeux et les dent serrées que la commandante d'élite partie à l'attaque une fois encore. Elle bondit et l'instant suivant elle se sentait... chuter.

          D'abord un instant d'incompréhension, Aoi l'avait-elle déjà touchée ?! Non, c'est le bateau qui prenait un angle pas très rassurant. C'est qu'avec toute cette lave Lin n'avait pas remarquée que les flots était déchainés ! Sur une immense vague le bateau vint l'espace d'un instant presque se mettre à la verticale, si le fier batiment de la 102ème survivrait à ce rodéo, la rouquine avait une peur panique de tomber à la mer. Comme un chat qui à peur de l'eau elle s'accrocha comme elle pouvait, attendant que le navire reprenne un angle plus praticable pour la commandante.


          *Déjà que JUSTE LA LAVE c'était pas facile… *
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          A dire vrai, j'ai horreur de la marine. J'ai horreur de toutes ces conneries de savoir qui est dans le camp de qui, et pourquoi ça se tronche sévère à ce moment là. Je sais juste que je suis en plein millieu d'un vrai carnage, et tout ça pour de l'argent dont je pourrai me passer. Quand Rafaelo parle, ça me ravigote des souvenirs, mais je sais d'ors et déjà ce qu'il a en tête, que la dernière fois il m'avait déjà rattraper au bord de la mort, emprisonné par un salaud de la pire espèce, et bien que la marine n'avait rien à voir dans l'histoire, les prémonitions de Rafaelo me glacent le sang. Je sais qu'il a raison, que plus personne n'est digne de confiance dans notre partie du monde, qu'on a trop bourlingué pour ne pas se rendre compte de qui sont les gentils, et de qui sont les méchants. Le monde est pas dichotomique, ni noir, ni blanc, il est qu'une grosse nuance de gris.

          Et ce gars là, c'est un ami. Peut être que j'me rends compte de tout ça un peu tard. Même si j'veux pas, ou plutôt plus l'aider dans ses quêtes, ce n'est pas pour autant que je ne peux pas lui filer un coup de patte sur ce coup, pour qu'il en réchappe. Boïna a beau être une garce, elle est surtout une garce super balaise, bad ass et brute. Plus brute que moi, ou lui, même réunit.

          Alors je lui dis : J'le fais autant pour toi que pour moi, mieux vaut que je sois en travers de ta route, plutôt qu'elle.Tu vas t'y casser les dents, Rafaelo. Que je lui dis, reconnaissant le type plus à l'odeur qu'à la vue. Même s'il ressemble à une douce pépète, l'odeur de la mort n'a de cesse de le suivre.

          Ce moment là que choisit Ethan pour intervenir, pour ramener sa fraise sur le pont que nous occupions. Déjà le combat été bien avancé entre Boïna et Eléanor Bonny, la terreur des mers contre l'ultime rempart de la justice exécutive de la marine mondiale. Deux monstres dans leur genre et j'me retrouvais en plein dans leur échauffourée. Mazette, j'sens un frisson me parcourir tandis que je suis le combat des yeux.

          Alors crois moi, Rafaelo, le bateau, Ethan, tout ça, devint accessoire à mes yeux quand je vis la maneouvre de la supernova, que j'connaissais bien pour avoir déjà rencontré cette donzelle sur Kikai no Shima. Je ne connaissais apparemment qu'une toute petite partie de ses forces, et surtout de ses limites. Quand le seisme nous explosa sur la tronche, j'utilisais ma dernière trouvaille en matière de technique secrète. Je froncis les sourcils, tandis qu'une couleur sombre pris ma peau, et alors toute la puissance de Eleanor me frappa de plein fouet. Je reculais malgré la couche de protection et mes pieds bien plantés sur le sol. Je fracassais un mat et le monde se fit alors bien plus flou.

          Je me souviens qu'on m'a attrapé par le bras, et que j'évoluais vers les airs. Tandis qu'en dessous de nous, c'était le néant totale, l'absence absolue d'eau dans la mer et un bateau en plein centre des flots, ou le combat continuait. Je ne voulais pas en rester là. Rafaelo avait ses tords, mais c'était un être à qui je devais une vie, et c'était le moment de me rattraper.

          Je me défis de l'emprise de mes deux garde chiourmes, et leur dit : On se retrouvera, merci du coup d'mains, mais je dois y retourner ! Ils doivent sûrement me prendre pour un grand malade. Je tombe de plusieurs dizaines de mètres de haut, et j'suis même pas impressionné. J'ouvre les bras en grand, et me dirige vers le bateau et le combat qui fait rage.

          Une fois ma position verrouillé, je fonce la tête la première sur le bateau, et j'utilise une nouvelle fois le pouvoir noire comme la nuit pour me protéger. J'atterris en plein milieu de la fumée, sur le bateau et ça fait un grand bruit de bois qui craque, avant que je me retrouve sur le pont inférieur, la tête encore sonné par la chute de plusieurs mètres de haut. J'ai emporté avec moi une partie des marines qui en voulait à Rafa. Mes chaines jaillissent, et attrapent un morceau du décors apocalyptique, me permettant de me hisser jusqu'au pont supérieur ou l'affrontement continue.

          Je me place du côté de Rafaelo, et une chaine jaillit pour attraper la cheville d'Ethan, dans un mouvement maintes fois répété, rapide et destructeur. Une fois la cible accroché, ou non, il dit à son ami révolutionnaire : Puis qu'il doit en être ainsi, je vais de nouveau traverser l'enfer avec toi, mon vieil ami, je te dois toujours plusieurs vies à la suite de nos aventures, alors vasy, fonce rejoindre ta cible, je m'occupe de lui !  Qu'il dit en se mettant en travers de la route d'Ethan.

          - Je suis désolé de devoir en arriver là, tandis que mon corps se couvrit d'un noire plus profond que celui de mes pupilles. Je souris, les paupières close. Noire et blanc comme un contraste entre mon cœur et mon âme. J'ouvre les bras tandis que nous sombrons dans le maëlstrom créer par la plus puissante des pirates que j'connaisse.



            Comme il le pensait, l’assassin était trop rapide, trop habile. Il esquiva le piège qui lui était tendu et poussa Ethan dedans. D’ordinaire, il aurait été fou de rage, mais il se contenu pour ne pas perdre une miette des mouvements de son adversaire. Le contre-amiral fut impuissant face à cette dense fumée créée par le révolutionnaire qui, manifestement, s’amusait à éliminer les soldats les uns après les autres. Cela devait-il le freiner ? En observant la situation d’un œil un peu plus lucide, l’amirale venait de pratiquement en finir avec Bonny.

            Laisser partir le révolutionnaire n’était pas une si mauvaise idée, surtout quand un invité inattendu refit son apparition, mais malheureusement pour les bonnes raisons. Levi serra les dents. Il n’appréciait pas les criminels, mais détestait les traitres par-dessus tout. Alors les soldats, conscients de leur sort dès lors que le gouffre s’était créé, n’en voudrait pas l’officier de ne pas obéir au révolutionnaire et de continuer à se battre. Rafaelo passait presque en second plan, préférant le laisser se confronter à un adversaire bien plus résistant que ne pouvait l’être Ethan.

            Pris dans la chaîne de Judas, le chasseur de prime, Ethan esquissa un léger sourire. Il avait été pris par surprise à cause de la fumée environnante et du stress provoqué par la situation, mais sa cible ne pouvait maintenant plus lui échapper. Néanmoins, plus le temps passait, plus ils s’enfonçaient. Cela le peinait au plus profond de son être, mais il ne pouvait pas penser au triste destin de ces pauvres marins qui mourront d’ici peu. Qui sait, le contre-amiral périrait peut-être avec eux. Ils avaient tout son respect et pensera à ces derniers aussi longtemps que possible. Cela comptera comme échec qu’il espérait ne pas rééditer.

            Ce sont de vieux amis, si je comprends bien, pensa l’officier de la marine. Ce serait pas mal que les autorités compétentes vérifient les CV, historiques et antécédents des chasseurs de prime, avant de nous les foutre dans les pattes. Son meitou renforcé d’une couleur vive et sombre, il découpa la chaine à sa cheville et s’en saisit aussitôt de sa main gantée. Par ailleurs, le gant fut rapidement dissout par la tension électrique qui se dégageait de ce bras mécanique, largement visiblement par la faute de cette chemise complètement délabrée.

            - Les rats dans ton genre, Judas, ça me donne envie de faire le ménage, commença Levi d’un regard assassin, alors que la foudre s’intensifiait. En ce qui te concerne, Rafaelo, mes hommes connaissent déjà leur sort et ne seront pas dupés par tes manœuvres. Par ailleurs, ton échauffement est terminé, car un adversaire bien plus respectable que moi t’attend à présent.

            Le courant électrique parcourut la chaine à grande vitesse jusqu’à son propriétaire. Pour ne laisser aucun répit, Ethan balança une lame d’air qui dégagea la fumée devant lui, et se dirigea également vers le chasseur de prime, toujours à portée du mantra de l’officier qui pouvait le suivre les yeus fermés. Il resta tout de même vigilant tant que la fumée restait à bord du navire. Une attaque de l’assassin pouvait vite arriver et il serait regrettable de se mettre dans une situation bien plus délicate qu’elle ne l’était déjà. Le temps comptait et les erreurs très peu recommandées.

            Au-dessus d’eux, sur le mat principal encore debout, se trouvait le commodore Mattlefield, fusil en main et mettant en joue tout ce qu’il pouvait. Malgré des sens affutés, ils ne l’étaient pas suffisamment pour trouver des adversaires dissimuler dans un tel voile. Cependant, au moindre mouvement suspect, il n’hésiterait pas à tirer. Il s’inquiétait beaucoup pour son vieil ami, enfermé dans ce piège brumeux, conçu par l’un des criminels les plus recherchés de ce monde. Il se sentait inutile et attendait patiemment l’opportunité pour se rendre utile.

            Rongeant son frein, Daniel ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel, constatant à quel point la surface se trouvait loin à présent. La remontée s’annonçait difficile mais encore possible. Il remarqua également une silhouette qui descendait dans cet abysse. Qui ? Qui serait assez fou pour les rejoindre aussi bas ? Qui jouerait ainsi avec la mort ? Ses yeux affutés de tireur d’élite s’écarquillaient, reconnaissant la silhouette, la chevelure de cette femme qui faisait trembler chacun des primés et le futur primé ici-bas. S’il le fallait, Ethan pourchasserait ce traitre jusqu’au fond de la mer.

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            Comme j'le pensais, l'attaque est insuffisante. Bénigne, c'est du mercurochrome sur une jambe de bois. Je sens bien que le courant passe pas entre le contre amiral et moi, je m'en contrefous un peu, car j'honore une dette qui si elle doit me coûter la vie, aura été une cause décente de mort. L'électricité parcourt mon corps avec un signal d'alarme qui s'enclenche dans ma tête, et tout commence à se voiler autours de moi, n'étant plus que des points éloignés dans ma conscience embrumée. Je sombre dans la violence, et me détache avec violence de ce contact non consentis.

            Je recule tandis qu'une lame d'air invisible ne percute mon corps et met à mal mes barrières de Haki, fissurant quelque peu l'abdomen, il y'a quelques égratignures sur ma peau. Mon métabolisme sera suffisamment rapide à me les faire oublier, tout comme l'idée fixe qui me prend. Eliminer la source de la douleur.

            Je souris, amère, et entonne un chant lugubre qui sort de mon diaphragme. Un sourd sourd et lancinant, tandis que je cherche des yeux ma cible. N'oublions pas les fameuses lunettes à vision nocturnes fournies par l'état, qui me facilite pas la tâche dans cette purée de pois, que j'enlève et envois dans les airs. On entends un bruit de feu, et la lunette retombe à mes pieds, brisés par un éclat de balles. Sniper. Déjà mon esprit oublie toute notion de menace et de survie, et je fonce tout droit, avançant bon gré mal gré dans l'épaisse fumée.

            Son allié pouvait le mettre dans des situations bien complexes. Il fallait passer un cran au dessus, et combattre même si l'issue semblait inévitable. Inlassablement, jouer d'un coup de dé son destin, lui semblait être le bon chemin. Oui, il n'aurait pas de regrets, juste un gout d'inachevé. La vie peut être à la fois si longue, et si courte, qu'en oublie un jour le sens. Plus de trente ans à se battre, peut être qu'il allait perdre, aujourd'hui. Bizarrement il sourit à a l'idée et son cœur s'emplit d'une certitude : Il allait faire de son mieux.

            Mon état de transe avancé me laissant souvent peu affutés de ses sens, mais je vis le mât comme une menace pour moi et mon allié d'infortune ; En plus de pouvoir le voir c'lui là. Je fonçais d'une charge dont j'ai le secret droit sur le mat et enfonça mon poing dans le bois encore meuble, d'où pointait des tiges en métal de tout les côtés. Toujours couvert du Haki combattif, je donnais plusieurs coup de poing. Le mât se décrocha, faisant dégringoler le combattant posté dessus, suffisant, pour nous donner quelques instants de répits.

            je cherchais des yeux mon adversaire.

            - Allez viens, combattons tandis que la mer vient pour nous écraser, je t'attends Ehant Levi, Contre Amiral de la Marine ! J'en ai marre de devoir me trouver des excuses pour combattre des monstres comme toi ... Ma voix était gutturale, sombre et profonde.

            Après tout, je n'étais pas le Lion de North Blue pour rien, j'avais toujours été un alpha qui aimait se confronter à d'autres puissants guerriers. Rien que cette raison expliquait à elle seule mon geste.
              L’honneur. Une notion aussi désuète, qui ne valait rien face à la Cause. Il n’y avait pas d’honneur dans la mort, pas plus que dans la survie. La lâcheté était l’apanage de ceux qui écrasaient les autres pour s’élever, pour ceux qui vendaient leur prochain pour une poignée de pain. Le véritable honneur n’était pas une idéalisation grandiloquente de la chevalerie de jadis. C’était un acte quotidien, c’était de faire en sorte que chaque pas trace le sillon de la Cause. La Cause du peuple, la Cause de tous. Elever l’humanité, y participer chaque jour. Parfois, il fallait se salir les mains. Parfois il fallait trahir. Mais jamais le Crédo, jamais la Révolution. En cela résidait le Code du Secret. En quoi étaient-ils meilleurs que leurs adversaires ? Bonne question. Comment séparer le bon grain de l’ivraie ? Cela, Rafaelo pensait le savoir. Tuer pour le plaisir n’était pas en faveur de la Cause. Lorsque l’on pouvait s’en passer, c’était … la chose à faire. Mais avec autant de sang sur ses mains, l’importance d’une vie épargnée n’en devenait que plus prégnante. Et pourtant, tous ces morts … Jamais pour rien. Ce sacrifice, pour la Cause, pour la Révolution. Pour le peuple, et un avenir.

              Alors quand le Contre-Amiral laissa ses hommes mourir de sa main, un goût amer lui emplit la bouche. Un de plus, comme eux. Comme lui. Il laisserait ses hommes mourir, hein ? Ils n’étaient que piétaille à ses yeux, qu’une sorte de chair à canon. Mais jamais, jamais l’assassin ne laisserai mourir les siens. Ses actions impliquaient de pénétrer profondément en territoire ennemi, et beaucoup y laissaient leur vie. Voilà pourquoi lui, malgré son nouveau rang au sein de la révolution, risquait sa vie au combat. Car chaque vie révolutionnaire était précieuse. Chaque vie adverse un sacrifice nécessaire. Le Contre-Amiral ne considérait pas ses hommes comme en valant la peine. Et leur conditionnement martial les portait à croire cela nécessaire. L’assassin grinça des dents. Une colère sourde fit battre son cœur. Le détournant quelques instants de sa cible, de son objectif. Mais que dire d’un tel objectif lorsque les flots se refermaient sur eux ?

              « Espèce d’enfoiré, tu n’as aucune considération pour tes propres soldats. Voilà qui répond à ta question, Contre-Amiral Levi : je viens seul car je protège la vie des miens, et du peuple. Alors que la vie de tes pairs n'est qu'un outil pour toi. » lâcha-t-il, au milieu d’une accalmie, suffisamment fort pour que nombre de soldats l’entende.

              Il relâcha la fumée, laissa tomber ceux qu’il avait blessé. Pas encore tué, mais ils finiraient avec certitude par se noyer.

              « Et tes supérieurs aussi te considèrent comme un outil, jeune idiot. Nous verrons combien de temps il te faudra pour venir pleurer chez nous car ils t’auront manipulé, menti. Nous nous battons contre eux, ces manipulateurs qui utilisent VOS vies à leur escient. Et contre elle, qui les sert et vous manipule tout autant. » grogna-t-il, la fin de sa phrase mangée par le fracas du bois.

              Elle redescendait, visible par tous. Lame au clair, avec un objectif en tête. Elle en avait fini avec Annabella. Merde. Il n’avait pas prévu cela. Une lame dans son cœur aurait dû suffire. Il faudrait procéder à autre chose pour l’éliminer. Il avait encore sous-estimé son adversaire, et ne savait pas comment se sortir de ce guêpier. Il esquiva une lame d’air qui balaya sa fumée, se retrouva à côté de Judas. Ce dernier provoqua Levi. Le haut des flots se refermait peu à peu. Nouveau problème. Se baigner ne faisait pas partie du plan. L’assassin grogna de nouveau. Deux flaques de fumée émergèrent de son dos.

              « Désolé Judas. Désolé. »
              murmura-t-il alors que sa silhouette se troublait.

              Une gigantesque patte grise émergea du flot fumigène et attrapa Judas par le torse puis une queue toute aussi démesurée frappa le pont qui continuait de se déliter, visant le Contre-Amiral. Une tête reptilienne émergea du flot, confuse et éparse. Deux ailes leur permirent de décoller du fond du gouffre et un dragon de fumée s’envola en emportant Judas, contre sa volonté. L’assassin devenu créature mythique réduisit en quelques instants la distance le séparant de la silhouette qui venait vers lui. La bête tourna sur elle-même et envoya le corps de son ami vers l’ouverture sur les cieux qui s’était rapprochée. Dans le même temps, la forme draconique se dissipa pour révéler, en son centre, Rafaelo qui tenait sa rapière à deux mains, enduite de haki. La fumée se rassembla autour de son arme et pris une teinte bien plus sombre tandis qu’il tournait sur lui-même. Il frappa un grand coup en oblique et expédia une lame d’air mêlant fumée, et dernier espoir, sur l’Amirale afin de couvrir sa fuite.
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              Alors, tout va bien ? La suite est-elle à votre goût ? Convoi 11: Gibet Montagné - Page 2 4064543621

              Je viens annoncer que les inscriptions pour le convoi sont closes. Il vous reste à finir, tranquillement. Mais pas trop trop tranquillement non plus. Il faut au moins un post par semaine, ou le convoi peut être fermé faute d'activité.

              Bon vol de peignoirs !

                J'ai un peu perdu l'habitude de me faire trouer les entrailles ou de me faire entailler le corps par du menu fretin. D'ordinaire, je ne me préoccupe plus vraiment de cette minorité de gens qui osent encore m'affronter. Et il faut dire que la plupart de temps, ces quidams moyens m'évitent comme la peste. Toujours est-il que cette décapitation me surprend particulièrement pour plusieurs raisons. Un, j'ai gardé mon focus sur mon adversaire et j'ai manqué de vigilance. Deux, perdre momentanément la tête physiquement ce n'est jamais agréable. J'ai l'impression que mon trépas est passé in extremis! Ça renvoie alors à l'intérieur de moi un rappel qui me dit que je ne suis pas systématiquement à l'abri. Et bien que je sois en position de force face à la tigresse, je ne suis pas pour autant hors de danger...

                Les propos du Colonel d'Élite m'irritent, car je le sais que trop bien. Je ne suis pas une Déesse et encore moins Kiyori! Je n'apprécie pas qu'on me fasse la moral à ce sujet. Et s'il cherche à immiscer le doute en moi, c'est raté. Capituler avant même de me défendre? Jamais! Même si dans le fond il est vrai que j'ai des regrets pour bien des choses, il y a bien un truc dont je suis fière et que je refuse qu'on bafouille mon choix de vie. J'assume d'être pirate jusqu'au bout!

                Un mouvement d'air m'indique que le ponte qui commande ce bâtiment réalise un Soru pour se mettre dans mon dos et exécute une attaque à distance. Étant alertée, je parviens alors à esquiver ce qui aurait dû être mortelle. Puis, créer une ouverte? Je n'ai certes plus de tête, mais je peux encore comprendre ce qu'il se passe. Hum, c'est qu'elle déborde vraiment d'énergie celle-là! Il va falloir la museler pour de bon. Cherche t-elle à m'impressionner en gonflant tous ses muscles? Sa vélocité ne fait pas le poids face à ma nature! Et ce n'est pas par réflexe ou instinct de survie que je lacère à nouveau mon opposant poilu. Reformant alors mon visage, je rive à nouveau les yeux sur l'animal en furie sans chercher à savoir où se trouve le Colonel d'Élite. Faisant preuve de vigilance cette fois, je m'adresse à lui.

                — « Je crois plutôt que celle qui va regretter la noyade, c'est ta garce. » Dis-je, l'air déterminé.

                À ce moment-là, je vois Garo sortir de nulle part. Dans un élan de stupidité ou de lucidité, il balance un baril sur l'une de mes projections. Dans le but de m'aider? De me tuer? Saboter le navire, je ne dis pas non, mais pourquoi ici?! Le tonneau de poudre explose alors, balayant alors la salle. L'utilisatrice du Neko Neko no Mi et moi-même sommes séparées du deuxième Marine. Je ne connais pas encore bien mon nouveau nakama. Il est plutôt particulier, il faut bien l'avouer, mais ses compétences peuvent très bien me servir un jour ou l'autre. Quoiqu'il en soit, je ne réprimande pas son action suicidaire. L'harponneur s'éclipse aussitôt hors de danger, ce qui me laisse le temps de continuer mon œuvre.

                Seulement, alors que la Commandante d'Élite bondit encore une fois sur moi, je sens le bateau pencher vers l'arrière. Dangereusement. Je peine à garder mes appuis. D'un rapidement regard, je me rassure de voir que ce mouvement soudain n'affecte pas seulement la tigresse et moi. Nous chutons tous! Les meubles et accessoires glissent en direction de la grande fenêtre. Contraint de mettre le combat de côté pour le moment, avant de m'engouffrer à mon tour à la flotte, je fais grossir mon bras droit. Le cuirassé se retrouve rapidement à la verticale, ce qui me fait tomber à la renverse. L'instant d'après, tout en expulsant mon poing de magma vers le ciel et couplé au Soru, je suis capable de me propulser très loin dans les airs à l'intérieur de mon propre projectile.

                Fusion!!

                Je sors donc du château du gaillard d'arrière à une vitesse fulgurante au point de traverser le pont jusqu'à la proue. Dans mon sillage, je percute violement les deux mâts centraux à leur base et celui de misaine, les brisants alors dans la foulée. Ma course se poursuit encore plus haut. Étant à bonne distance, j'arrête mon expédition vers le firmament. Malgré l'obscurité constant, je parviens grâce aux flashs et au feu à voir l'ensemble de la bataille. Je comprends alors pourquoi le cuirassé s'est reversé. Même sur Grand Line je n'ai jamais affronté de tsunami! C'est là que je réalise que non seulement la 102ème a attaqué la Flotte de l'Impératrice, mais qu'en plus d'autres Marines s'acharnent sur d'autres cibles. Comment n'ai-je pas pu remarquer tout ça plus tôt?! Et surtout, est-ce que Shoti est au courante?!

                Ne maîtrisant pas le Geppou, je retombe en sens inverse sur le navire que j'ai abandonné tantôt. Quitte à tout perdre, autant me déchaîner et emporter tous mes ennemis par le fond! Dégringolant, je sécrète du magma en grande quantité pour le modéliser en une grossière boule pâteuse incandescente. J'expédie ensuite cette sphère de lave de mes deux mains vers le rafiot de la Marine qui revient à l'horizontal. Qu'importe s'il reste un semblant d'équipage, il est l'heure de tout annihiler!!

                Cruel Punishment!!

                Semblable au météore, l'amas de magma fuse à vive allure. À ce moment-là, le Colonel d'Élite surgit du contre-bas et couple les deux techniques de déplacement du Rokushiki pour se rapprocher de mon projectile. Devinant sans mal son intention, je me propulse à mon tour vers ma sphère rouge en espérant pouvoir le prendre de vitesse. Imprégné du Haki de l'Armement, son sabre s'apprête à découper en deux l'amas magmatique. Je mets mes deux mains en avant dans le but de pousser encore plus loin ma projection sphérique contre lui. Sous l'effet de nos deux forces contraires, la boule éclate comme une supernova, propulsant un disque rougeoyant autour de nous et faisant ressentir un terrible choc. La seconde d'après, j'enserre mes bras dans le dos du gradé pour l'immobiliser. Nous retombons ensuite tous les deux sur son bâtiment avec fracas, traversant à nouveau le château du gaillard d'arrière. J'ignore si la tigresse est toujours dans le coin ou encore si Garo se trouve ici. Je me redresse avec peine et je cherche du regard l'homme en rouge.
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                La vague scélérate frappe les deux navires de face et nous envoie gravir de concert une muraille d'eau quasiment verticale. Et pendant qu'Aoi décolle et plonge vers la mer accompagnée d'une pluie de marins, je fiche mon arme en travers du mat le plus proche pour ne pas la suivre dans les flots. Espérant une seconde m’être débarrassée de la pirate avant qu'un puissant jet de magma ne vienne soudain pulvériser les mats juste au dessus de ma tête.

                Atteignant le haut de la vague, les deux navires en percent la crête avant de se retourner, chutant de l'autre coté, nous laissant voler quelques interminables secondes avant que la coque ne frappe l'eau à nouveau, et qu'une pluie de pauvres types projetés en l'air s'y écrasent comme des fruits murs.

                Il faut redevenir manœuvrable avant la vague suivante.

                -Abandonnez l'assaut et tranchez les amarres ! Machines en marche ! Il faut rester face aux prochaines vagues !

                Sortant mon sabre du navire j'expédie une vague d'air qui vient pulvériser le bastingage et trancher grappins et accroche des passerelles d'abordage. Pas de trace de Yamamoto, mais la vague a eu l'avantage de mettre un terme aux combats, et déjà les rares survivants refluent en désordre pendant que mon attention est déjà requise ailleurs, sur la météorite qu'Aoi balance sur le navire, et que j'attaque.

                Réussissant à démolir le projectile de magma avant de constater qu'Aoi s’avère à la fois plus rapide, plus forte, et nettement plus dangereuse que moi au corps à corps. Sous la brusque chaleur qui émane de la pirate qui vient de me saisir, mon uniforme s'embrase, et une odeur de viande grillée suivie d'une douleur atroce me parcourt le corps quand des mains de lave se referme sur moi et que mon corps se recouvre de Haki pour essayer de me protéger de l'étreinte mortelle..

                Heureusement que les maudits sont des ennemis récurrents de la marine !

                Ma main se referme sur les menottes de granit marin a ma ceinture et pendant que nous retombons sur le pont, j'en frappe la créature qui m'a saisie, l'atteignant au visage et la privant sur le champ de ses pouvoirs et de sa force, juste avant que nous chutions de concert sur le pont.

                Je me redresse fumant et a moitié cuit face à une Aoi qui se remet déjà à rougeoyer. Plus le temps de finasser, il faut se débarrasser d'elle avant qu'elle ne nous envoie tous par le fond dans cette mer devenue folle.

                D'un Soru je me jette à nouveau dans le nuage de chaleur qui émane de la pirate, la percutant de plein fouet et lui collant une nouvelle fois le granit dans la gueule, la privant de pouvoir en la frappant d'un shigan équipé de granit, le temps de la percuter de plein fouet pour l'envoyer voler dans les airs, avant de la poursuivre dans les airs pour recommencer, jusqu’à l'éjecter une nouvelle fois du navire avant de m'écrouler sur les restes dévastés du gaillard arrière.
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                Comme autant de rats désireux de sauver leur peau, les assassins quittent le navire en perdition, trouvant une main amie pour les sauver de la mort, ou se dissipant en plein ciel dans un nuage de fumée...

                Ma main se serre sur la garde de mon sabre pendant que d'une attaque puissante, je repousse la dernière botte du tueur attitré de la Révolution. Quelque part il a bien su saisir sa chance, et aujourd’hui, lui et la traitresse s'en tireront encore, sauvés par le choix que j'ai fait de protéger plutôt les miens que de poursuivre ceux qui finiront bien par se faire coincer un jour ou l'autre dans un cul de sac trop serrés pour eux.

                Au moins j'aurais laissé un bon souvenir à Sweetsong...

                -Amirale ! La vague !
                -On va tous mourir !
                -C'est la fin !
                -JE. SAIS !

                Et ensuite il n'y a plus que mon pouvoir pour faire face à l'océan qui se referme sur nous. Du pont et de la coque que j'ai recouverts d'acier jaillissent des centaines de piliers, transformant brièvement le navire en une étrange et gigantesque pelote d’épingle. Et alors que nous heurtons le fond du gouffre et que des tonnes d'eau nous retombent dessus, chacun de ses piliers devient l'épine dorsale d'une sphère de protection entourant le navire

                Sur les ponts du cuirassé, l'acier se fait liquide, le temps de s'emparer des marins encore vivant, les figeant dans des coques protectrices pour leur éviter d’être broyés par le choc et les secousses.

                Et l'instant suivant la vague est sur nous, faisant disparaitre le monde dans les ténèbres et un fracas assourdissant. Sous l'impact du coup donné par l'océan lui même, l'acier gémit, hurle, plie, mais ne cède pas, et pendant que la mer reprend sa place nous sommes projetés vers les hauteurs, remontant aussi vite que nous avons chuté, secoués comme un bateau d'enfant lâché dans un torrent, jusqu’à jaillir à nouveau à la surface.

                Vivants.
                  Le calme après la tempête. Les murs d'eau s'étaient évanouis et le gouffre s'était refermé sur lui-même,  faisant remonter à la surface une perle d'acier. De sa longue-vue, Karen observait les alentours, consciente du combat qui se prolongeait plus loin encore, à bord d'un second navire de la Marine.

                  « - Quel foutoir. Mais il faut que l'on traverse. »

                  Des débris jonchaient la surface de la mer ça et là. Pour se rendre à la prochaine île, pourtant, il n'y avait pas trente six possibilités : contourner le champ de bataille n'était pas une option, la carte mentionnait des courants trop puissants si on s'éloignait du chemin. Non, il fallait avancer...

                  « - Ils se mettent en route, » signala Angelica aux côtés de la cornue.

                  Visiblement, le navire d'acier semblait aussi bien capable de voguer que de flotter et l'Amiral semblait ne pas vouloir perdre davantage de temps. La Marine allait donc bon train, laissant un sillage blanc au milieu des eaux noires. À l'est, le soleil se levait, éclairant chaque bout de bois, chaque corps à la mer. L'Anonyme filait entre les amas et percutait, de temps à autre, un débris ou un cadavre. Le long du bastingage, des hommes cherchaient en vain des survivants.

                  Peut-être pas en vain.

                  Un homme, agrippé à une planche, s'égosillait entre deux tasses d'eau salée que les vagues lui faisaient avaler sans ménagement. Non loin, une autre silhouette gisait, inanimée, mais peut-être pas morte pour autant : il s'agissait de nul autre que le Roux que la capitaine était venue secourir. Bientôt, des cordes jaillirent et des hommes descendirent les nouer autour des victimes pour les remonter sur le pont.

                  Lorsque le Roux franchit le bastingage, il était dans un sale état et respirait à peine ; Angelica s'affaira aussitôt à lui administrer les premiers secours après avoir constaté que le second miraculé, lui, n'en avait pas besoin. Sans jamais l'avoir rencontré, sa tête semblait pourtant lui dire quelque chose, mais l'heure n'était pas aux devinettes.

                  Karen continuait à tenir la barre. Chacun était à son poste. L'Anonyme continuait à avancer, dépassant bientôt les derniers débris, n'ayant rencontré aucun autre survivant en chemin. La nature avait repris le contrôle et effaçait petit à petit les traces laissées par les hommes ; au loin, les feux s'étaient éteints, les combats terminés.

                  Dans sa cabine, Eleanor était plongée dans un demi-sommeil et respirait fébrilement ; on l'avait recouverte de bandages pour stopper l'hémorragie, en espérant que cela fonctionne. Dans son état, rien ne pouvait la tirer de ses songes... normalement.  Mais lorsqu'elle ressentit une aura planer au-dessus du navire, ses yeux s'ouvrirent, alertes, regardant aussitôt tous azimuts. Et ses lèvres murmurèrent frénétiquement , tandis qu'elle essayait de se relever :

                  « - Il... il est là... »
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                  - PUTAIN DE BORDEL DE MERDE ! Que j'fais en m'élevant très rapidement dans les airs, mus par une force intangible et pourtant puissante, qui profita des vents ascendant pour m'élever bien au dessus de la mer. De là ou j'étais, je pouvais voir un panorama, à couper le souffle. Rafaelo Di Auditore m'avait encore tiré de la panade. Moi qui avait espérer faire descendre le poids de ma dette à son égard, me voilà dans de beaux draps. Pas de répit pour le fort, ni pour le guerrier. Il faut dire que j'avais pris de sacré risques pour venir en aide à mon ami, et je doute fort que cela puisse passer vis à vis du côté Marine mondiale de la force. J'suis cramé, je dois bien m'en rendre compte. Toutes ses années passées en dessous du radar des autorités, pour finir découvert par un simple nabot un peu trop zélé, et une handicapée -aveugle de surcroît, bien trop puissant pour être honnête ? Je suis dégoûté.

                  Je m'élève dans les airs donc, bien au dessus du niveau de la mer. Et tandis que le dragon de fumée, éphémère et voluptueux se disperse sous moi, me lâchant de sa gueule pleine de volutes, j'réfléchis à ce que sera mon avenir. J'avais espéré faire fit de mon côté sanguin, rebelle et ambivalent. J'avais espérer faire les choses dans le bonne ordre pour ma femme et ma fille. Force est de constater que l'opération est un échec, et que je dois revoir mes plans de toute urgence. Déjà à mon recrutement dans les forces de la BNA, j'étais à deux doigt de passer de l'autre côté de la barrière. Les limites sont minces, et crées pour être franchies , c'est toujours comme ça que je les ai pensées.

                  Je retombe comme un soufflet raté, rapidement et sans douceur. J'accroche la surface de l'eau avec mon grand corps d'escogriffe musclé. Et musqué surement vu les efforts que j'ai déployé sur le navire, pour colmater la brèche dans la sécurité d'abords, et pour sauver l'Auditore ensuite. Je m'enfonce dans les mers d'encres du Nouveau Monde, et le monde englouti me cueille avec froideur, sans douceur et dans toute sa dimension inquiétante sur ces eaux incertaines. Je reste quelques instants sous l'eau, profitant de la quiétude des fonds marins, pour me reposer de toute cette agitation frénétique. Des animaux aquatiques me frôlent, me testent et semblent déjà vouloir gouter ma chaire quand je retrouve un morceau de métal et de bois accrochés ensemble, qui flottent tel une bouée salvatrice.

                  Un navire dont le drapeau m'est familier fend la brise et les eaux, à la manière d'une aiguille dans une matière tendre et duveteuse, et arrive à ma proximité. Ce sont des pirates. Surement ceux de l'Exsangue, au vu des tonneaux et de l'effigie qui flotte fièrement à l'un de ses mâts -le plus grand.

                  - FOUTU BORDEL, BONNY ! VIENT ME TIRER DE LA TOUT DE SUITE, TOUT CA C'EST DE TA FAUTE TU LE SAIS TRES BIEN ! QUELLE IDEE DE VENIR MARCHER SUR MES PLATES BANDES ... Foutus pirates, il ne me laisseront jamais de répits ? Et que dire des révolutionnaire alors, qui semblent vouloir  faire basculer ma vie dans le chaos à la moindre de nos rencontres ? Ptet bien que je suis trop influençable, ptet bien que j'ai trop de propension au bordel qui les suit et qui me colle à la peau.

                  Je suis repêché par une fille assez jolie, qui me laisse monter à bord en me toisant, de haut. J'aime pas les gens qui me regardent avec la suffisance et l'arrogance réservée à ceux qui sont mieux que moi. Surtout quand c'est pas le cas. Puis au final j'dois lever la tête pour la voir me hisser sur le navire. Je déteste devoir lever la tête pour mirer une trombine, mais je l'ai déjà dis ça non ? En tout les cas le plus dur semble être passé, et c'est pas pour me déplaire.

                  Nous reste plus qu'à fuir, et ce avec panache.
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