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Les papis font de la résistance ! [PV Pludbus & Judge & Jezal]

Les yeux ronds des jeunes hommes qui l'aidaient à accoster son bateau à quai semblaient signifier que sa présence en ces lieux était plus surprenante qu'un débarquement d'alien. Certainement car il dirigeait le ''White Pearl'' seul, ce qui n'était pas une mince affaire, surtout pour son grand âge. Cela dit, un tel comportement était étrange, d'autant qu'à présent, toutes les personnes aux alentours semblaient s'éloigner de lui comme s'il était porteur d'une maladie extrêmement contagieuse. Rathma n'était cependant pas du genre à s'indigner pour si peu. Il venait pour affaire, et rien d'autre.

En effet, cela faisait une bonne trentaine d'année qu'il n'avait pas mis les pieds sur cette île. Maintenant qu'il devait tout reprendre à zéro, il fallait refaire les stocks. Cet endroit était, à l'époque, un lieu spécialisé dans tout ce qui était matériel d'assistance aux personnes âgées. Il fallait bien commencer quelque part, et les récentes actions qu'il avait effectué à cause de Mendeln avaient déclenché un mal de chien à ses articulations.

« Il faut toujours que ça soit de ma faute... C'est pas moi qui ne me suis jamais entretenu physiquement, vieux croulant ! »

Comme à son habitude, le sabre possédé qu'il portait toujours à sa ceinture ne pouvait s'empêcher de donner son avis. L'esprit qui était à l'intérieur était l'ancêtre de Rathma, et celui-ci avait créé un lien fort avec le vieux marchand qui ne pourrait sûrement jamais être brisé. La symbiose avait ses avantages, mais il était difficile pour Rathma de penser qu'il devrait toujours supporter les sarcasmes de Mendeln. A cette pensée, il rentra dans une colère sourde et plutôt démesurée au vu des faits. Que voulez vous, quand on est vieux, on s'octroie le droit de piquer des crises quand ça nous chante.


*Bon l'ancêtre, tu commences à me les casser sérieusement ! J'ai rien demandé moi, alors si t'es pas content, tu vas squatter le corps d'un autre péquenot, comme ça j'aurais la paix. En attendant, si tu pouvais la boucler de temps en temps, j'avoue que j'apprécierai. *

Un temps. Rathma, qui pensait ses paroles et qui, de toutes façons, ne pouvait véritablement les cacher à l'esprit, se demandait tout de même s'il n'était pas allé un peu loin. Il s'attendait à chaque instant à ce que l'épée s'empare de son esprit pour l'humilier d'une quelconque façon, mais rien ne se passa. Au bout d'un moment, le marchand déduisit que son petit discours avait finalement eu l'effet escompté, ce qui le satisfit grandement. Il continua donc sa marche tranquille entre les bâtisse du village portuaire.

Il décida que transporter toutes les affaires qu'il avait sur lui, notamment cette épée inutile sur cette île paisible, relevait du fardeau. Il était grand temps de trouver une auberge qui l'hébergerait pendant la durée de ses transactions avec les commerçants du coin. L'enseigne ''Au repos éternel'' semblait être un choix adapté.

Encore une fois Rathma eut l'étrange impression que sa présence n'était pas désirée. Étrange dans une ville qui était censée être réservée aux aide pour les vieux... Quand il entra dans le salon rempli de voyageur, toutes les discussions s'arrêtèrent et les regards se tournèrent vers lui. Il ne le lâchèrent plus jusqu'à sa sortie de la pièce.

Le marchand, habitué à ne rien laisser paraître, traversa le hall jusqu'à la réception avec un grand sourire qu'il distribuait à toutes les personnes autour de lui. Il se faisait passer ainsi pour le gentil papi que tout le monde chéri, ce qu'il n'était pas, bien sûr. L'art de la manipulation. Toujours faire croire que l'on est inoffensif, même quand on à l'impression que l'on ne risque rien. Il s'approcha donc du réceptionniste qui, vu qu'il essayait désespérément de se cacher derrière son livre de compte, semblait paniqué.


« Bonjour ! Je voudrais une chambre pour la nuit. SI vous aviez quelque chose au rez de chaussée, j'avoue que ça ne serait pas de refus. Les escaliers et moi, on commence de plus en plus à se trouver des points de désaccord, si vous voyez ce que je veux dire. Ahahah... Kof Kof... Ah... La vieillesse... »

L'homme le regarda avec des yeux effrayé, tandis que le haut de son corps effectuait un mouvement de recul sur sa chaise, comme si sa peau allait se rider rien qu'au contact de Rathma. Professionnel, il se força néanmoins à répondre :

« Oui bien sûr... Nous avons cela, monsieur ? »

« Diomed. Rathma ul'Diomed, le marchand ambulant. Sur toutes les mers toujours quelque chose pour vous satisfaire. Bien qu'en ce moment, je dois dire que je suis un peu en rupture de stock... »


A nouveau cette sensation d'être observé comme un animal dangereux. Un être qui est censé avoir disparu depuis longtemps, ce qui ne mit pas particulièrement à l'aise le vieil homme.

« hum... Moui, c'est ça... Quel âge avez vous, monsieur Diomed ? »

Question con ? On ne demande pas son âge à un vieux monsieur. Cette jeunesse alors, plus aucun respect pour les ainés. Désireux de ne pas provoquer un scandale, et surtout pressé de se reposer, la réponse fut expéditive.

« Soixante deux ans. »

« Très bien. Votre suite est celle du fond du couloir. Sur la porte, il y a marqué VIP. Tenez, voici les clés. »


Il les saisit et ne se fit pas prié pour se précipiter vers le grand couloir, toujours sous le regard d'une dizaine de jeunes gens en tout genre. Il trouva vite la porte VIP avec marqué en dessous ''Very Important Papi''.

*Ville de fou... Je fais ce que j'ai à faire, et je me barre ! *

Malgré toute ses craintes, sa chambre était des plus accueillantes. Beaucoup de place, une grande baignoire, un lit confortable... Un fauteuil roulant, des boites de scrabble, la télé allumée sur une émission nommée ''questions pour un senior''... Décidément, Rathma n'allait pas rester là très longtemps. Pour le moment en tout cas, c'était l'heure de la sieste quotidienne.

Il ne fallut pas plus de deux minutes au vieil homme pour se mettre à ronfler bruyamment.







Il fut réveillé en sursaut par une intrusion fracassant de quatre hommes dans sa chambre. Tous portaient des blouses vertes, des gants, des bottes en caoutchouc, des masques, des lunettes et des charlottes sur la tête. La tenue parfaite du grand médecin qui ne laisse à découvert aucun centimètre de peau. Il firent tous des gestes apaisant des mains, voulant visiblement calmer Rathma. Comme si c'était simple, après qu'ils aient faillit faire lâcher son cœur.

« Du calme, monsieur Diomed, du calme... Nous ne voulons que votre bien. Suivez nous je vous pris, nous allons vous mener à la résidence ''La retraite des vieilles chouettes''. Vous verrez, c'est le top de la gamme de ce que nous proposons. »


Le marchand, qui avait du mal à se remettre du choc émotionnel, essayait de reprendre son souffle.

« C'est quoi ce délire ? »

« Vous n'êtes pas au courant ? Nous sommes des spécialistes des personnes âgées. Nos chercheurs ont récemment déterminé qu'à partir de soixante ans, toute personne présente un risque important d'impotence. Comme nous ne souhaitons que votre bien être, nous vous prenons en charge. Ne vous inquiétez pas. »


Les quatre médecins commençaient à se rapprocher de plus en plus. Derrière eux, un fauteuil roulant était déjà prêt à l'accueillir.

« Je refuse. Je n'ai besoin de l'aide de personne. »

« Nous avons aussi déterminé qu'à votre âge, vous avez 80% de chance de ne pas vous rendre compte de votre situation, car votre perception du monde est altérée. Venez avec nous, tout ira bien ! »


Encore deux pas en avant. Rathma pouvait maintenant sentir l'odeur de désinfectant caractéristique des endroits médicaux. La panique commençait à le submerger. Il ne restait plus qu'à s'en remettre à l'épée s'il voulait en réchapper, même si cela devait provoquer des blessures chez les quatre médecins.

« Mendeln... Je vais avoir besoin de toi là. »

« Oh... Il parle à son ami imaginaire... Vous allez voir Rathma, à la résidence, vous allez vous faire pleins de nouveaux amis ! »


*C'est ça mon petit. On va voir si tu fais autant le malin dans un instant. *

Le marchand se prépara à ressentir la sensation singulière de l'esprit de Mendeln qui pénètre son cerveau pour contrôler ses muscles. C'était toujours désagréable, mais souvent nécessaire.

Après cinq secondes sans que rien ne se passe, Rathma commença à s'inquiéter.


*Euh... Mendeln ? Tu fais quoi là ? Ça urge, je te signale ! *

C'est alors que l'évidence ce fit dans l'esprit de Rathma. Le petit salopard d'esprit qui habitait l'épée était en train de bouder, et refusait de l'aider. Il pouvait sentir la satisfaction de Mendeln à lui jouer ce mauvais tour. Enfoiré de vioque, va !

Décidé malgré tout à vendre chèrement sa peau, le marchand bondit de son lit pour essayer de contourner les médecins, mais c'était peine perdue. Deux l'attrapèrent rapidement et l'immobilisèrent, tandis qu'un troisième passait une seringue au quatrième qui s'approcha de son bras.


« A votre réveil, vous serez déjà installé dans votre nouvelle maison. Dormez bien, monsieur Diomed. »

Moins de quelques secondes plus tard, ses paupières se scellèrent hermétiquement.





Lorsqu'il ouvrit les yeux, la première chose dont se rendit compte Rathma était qu'on avait changé ses vêtements. Il était maintenant dans un pyjama blanc qui semblait plus épais au niveau de ses fesses.

*Au non... Pas ça... *

Et si... Ça... La couche qu'on lui avait accroché réduisait sa mobilité, en plus de l'humilier. Comble du malheur, il n'arrivait pas à la retirer, car la couture était située dans son dos et ses bras ne parvenaient pas à l'atteindre. N'ayant d'autres choix que de se rendre, il inspecta son nouvel environnement. Celui-ci ressemblait vraiment à une cellule, au vu des barreaux à la fenêtre. En plus du sien, trois autres lits étaient présents, vides pour le moment.

Quelques instants après, le verrou à la porte tourna et la porte s'ouvrit. Une grosse infirmière brune entra avec un plateau dans les mains.


« Ah ! Notre grand garçon est réveillé. Bienvenue ici ! Je suis Katya, votre infirmière, rien que pour vous ! Vous allez vous plaire avec nous, j'en suis sûre ! »


Elle se rapprocha de Rathma qui ne put retenir un mouvement de recul. Elle lui tendit le plateau en lui expliquant.


« Tenez, c'est votre bouillie. La viande, à votre âge, c'est pas conseillé. »


*Super... *



Dernière édition par Rathma ul'Diomed le Jeu 4 Aoû 2011 - 15:45, édité 1 fois
    Pludbus regardait par la fenêtre, les yeux fatigués, l’envie de s’échapper au plus bas. Tout était fini. Il ne sortirait jamais de cet endroit. Cela faisait une éternité qu’il se trouvait dans ce bâtiment digne d’un hôpital, mais qui ressemblait à un hospice. Brrrrrr ! Il détestait ce mot ! Néanmoins, voir autant de vieux au même endroit, bichonner par des infirmières (avec ou sans culottes), il n’avait jamais eu de réponse à sa question), mangeant de la bouillie dégueulasse et jouant au bridge avec des séniles complètement ravi de l’endroit.[/i]



    Il aurait aimé taper contre la vitre, mais d’une, des barreaux l'en empêchait et de deux, ses bras étaient retenus aux accoudoirs par des sangles qui ne lui laissaient guère de libertés. Pludbus dans un fauteuil roulant ?! Alors qu’il transpirait de force et de muscles ! Comme il aurait voulu pouvoir marcher...
    Une semaine, c’était déjà long. Il n’allait pas pouvoir rester sain très longtemps à ce rythme. Presque tout lui déplaisait ici, à part les couches, c’était une sacrée bonne invention ! Il sentait moins fort quand il se lâchait sans prévenir. Une idée de génie même ! Si l’endroit ne lui déplaisait pas autant, il aurait alors gardé l’idée que quand il serait sorti de l’endroit, mais l’outil lui aurait alors rappelé cet épisode tragique de sa vie, il ne l'aurait donc pas fait. Adieu couche. Qu’il meurt ou qu’il s’échappe, tu auras bien servi Pludbus le marine.

    Comment était-il arrivé ici ? Pludbus soupira. Il se le rappellerait toujours.


    Une dizaine de jours plus tôt, Pludbus faisait partie de l’équipage d’un fier bâtiment de la marine. Il était plutôt content ; il conseillait les marines et apportait son expérience aux officiers. Au bout de trois semaines d’un tel traitement, l’équipage était à bout. Le Capitaine décida de faire une escale sur cette petite ile guère importante afin que les hommes puissent avoir quelques heures de repos loin de Pludbus le pue. La chose fut très bien accueillie par l’équipage qui, lorsque le bateau fut enfin à quai, débarqua dans une précipitation qui traduisait cet état d’exaspération contenu. À la surprise du capitaine, Pludbus décida lui aussi de descendre à terre. Officiellement, il voulait se dégourdir les jambes. En réalité, ça lui manquait de ne pas avoir pu mater de la fille en jupe pendant ses semaines de mer. Pludbus débarqua donc, permettant au Capitaine de se reposer un peu en vidant une bouteille de vin d’une bonne facture.

    L’ancien Amiral de la marine avait commencé sa promenade dans la rue principale. Les autochtones transpiraient de jeunesse et de fraicheur. En quelques minutes, Pludbus avait déjà repéré de quoi se satisfaire. Il se mit à suivre relativement discrètement un groupe de jeunes femmes qui, s’apercevant du vieillard, décidèrent d’accélérer leur pas, fuyant
    l’énergumène. Pludbus finit par les perdre au détour des croisements. Il se trouvait alors seul dans une petite ruelle faiblement éclairée du fait de la hauteur des bâtiments. Il pesta contre son manque de vitesse tandis qu’il pensa très fort à ce qu’il avait vu afin de les garder en mémoire pour de nombreuses années.


    J’aime c’t’ile ! Elles sont mignonnes, les minettes !

    Dans son dos, plusieurs ombres s’approchèrent de Pludbus, qui ne faisait pas attention aux bruits de leur pas, trop occupé à reluquer en pensée les poulettes qu'il avait suivies. Soudain, l’obscurité se fit autour de Pludbus.

    Bah ?! Fait déjà noire ?!

    Quelqu’un lui mit un chiffon imprégné de chloroforme sur le nez, puis on le mit complètement dans le sac à patates dont on l’avait recouvert tandis qu’il sombrait dans un sommeil profond, rêvant de vahiné dansant pour lui.

    Il s’était alors réveillé dans cet endroit tout blanc et peupler d’ancêtre. Il avait crié, gueuler, menacer, mordu, mais rien n’y faisait. Ils ne voulaient pas le laisser partir. Quand il leur avait dit qu’il avait quatre-vingt-dix ans, ils avaient fait les yeux ronds, puis ils l’avaient placé illico dans un fauteur roulant pour le plus grand désarroi de Pludbus.


    ***

    Un vieillard édenté toujours jovial, dont le nom échappé complètement, Pludbus vint le sortir de ses pessimistes rêveries.

    Allons, Plud’ ! Ne reste pas là ! Viens faire un bridge avec nous !

    Il n’arrêtait pas de dire ça. Au bout d’une semaine, Pludbus finit par craquer.

    Mais boucle là ! Babouin ! J’vais te caser dans l’prison d’min choix ! J’suis un marine, j’te fou au trou si j’veux ! Ramène toi que j’te casse ta tête ! Coup d’boule ! Coup d’boule !

    Pludbus lança plusieurs fois sa tête en avant dans l’espoir d’attendre le vieux d’en face. Toutefois, accroché à la chaise comme il l’était, le seul résultat notoire fut qu’il faisait un peu avancer son fauteuil roulant. L’autre se mit à sourire. Excédé, Pludbus mit ses mains sur les roues et il sortit lentement de la pièce.

    Marre de ces toquets !

    Il voulait être au calme pour éviter de ne pas craquer. Il retourna donc à sa chambre. Une infirmière qui passait par là l’arrêta.

    Où allez-vous, donc ? La salle de jeu, c’est de l’autre côté !

    J’veux pas y aller ! J’veux aller me pieuter ! t’as compris grognasse ?!

    L’infirmière ne réagit aux insultes que par un sourire de pitié. Elle prit les commandes du fauteuil roulant et elle l’emmena à sa chambre. Arriver devant la porte, elle défit les verrous puis elle fit entrer Pludbus à l’intérieur.
    Quelqu’un était déjà installé dans un lit. Heureusement, il ne lui avait pas piqué le sien. Pludbus aurait crisé si ça avait été le cas. Le marine le fixa du marine tandis que l’infirmière lui enlevait les sangles à ses bras.

    Oh ! Un nouveau camarade ! Vous pouvez faire connaissance comme ça !

    Elle sortit après avoir fait un petit coucou amical à l’autre occupant. Une fois qu’elle fut sortie, Pludbus pointa un doigt accusateur vers son colocataire et dit d’une voix rageuse.

    Toi ! Si tu me parles une seule fois de Bridge ! Je t’explose l’tête contre l’porte ! Foi de Pludbus ! J’en ai cassé des plus grands q’toi !


    Dernière édition par Pludbus Céldèborde le Lun 7 Mai 2012 - 18:14, édité 1 fois
    • https://www.onepiece-requiem.net/t2303-fiche-du-vieux-pludbus
    • https://www.onepiece-requiem.net/t2255-toujours-pas-six-pieds-sous-terretermine-meme
    - ...

    Dans un coin, un vieil homme regarde le paysage, au-delà des murs du home. Il a les yeux dans le vague. À côté de lui, une dizaine de médicaments, de drogues et autres joyeusetés. Il a l'air plus qu'il ne l'est, le juge.


    Quelques semaines plus tôt, il avait été convoqué dans le bureau de Gharr, son supérieur. Une série de disparitions sévissait dans West Blue. Des personnes âgées étaient enlevées depuis plusieurs mois sans qu'on sache pourquoi ni comment.

    - Et j'suppose que j'dois m'occuper d'infiltrer le système, c'est ça, chef ?
    - Exactement, Vice-lieutenant. Vous avez... de bonnes prédispositions pour ce travail.
    - Ouais, j'ai dépassé la cinquantaine, c'est ça ? Vous tracassez pas, chef, je vais vous l'démanteler, ce réseau d'enleveurs de vieux. Et on les pendra haut et court, vous verrez.
    - Essayez de nous garder quelques personnes, pour le procès. Je ne suis pas sûr que le commandant Trovahechnik apprécie de clore l'affaire juste parce que vous avez fait du zèle.
    - Bien patron. Mais je ne promets rien. Dès que je serai dans la place, il va y avoir une nouvelle décoration, c'est moi qui vous l'dit.
    - Une fois que vous aurez infiltré le tout, essayez de nous contacter dès que possible par quelque moyen que ce soit.
    - Bien patron.
    - Rompez, vice-lieutenant. Et bonne chance.

    Il avait rompu et s'en était allé. Il s'était déguisé en civil, s'était débarrassé de ses cordes et même de ses armes. Il trouverait bien de quoi improviser une pendaison-éclair sur place.
    Oui, mais seulement, il n'avait pas prévu qu'on le droguerait. Avec les médicaments qu'on lui faisait prendre pour son coeur, son foie (surtout son foie, avait-on dit), ses poumons et sa tête, il n'émergeait plus très souvent. Il passait son temps à comater sans rien dire. Parfois il...

    - Rose.

    Il prononçait le nom de sa fille, sans qu'on sache jamais très bien à quoi il pensait.

    Un jour, un homme plus vieux que les autres, et plus remonté aussi, hurla. Un nouveau. Les anciens ne hurlent jamais. Il disait être de la marine. Judge réagit légèrement. Il gémit doucement. La marine... Une lueur s'alluma dans ses yeux et son visage retrouva un peu de sa consistance. Il était là pour une raison précise... Il prit appui sur les accoudoirs et voulut se lever. Il tomba, ses membres étant paralysés par les drogues.

    - Gn'il faut que j'gne ré'gnuisse à gne lever... Vite... Leur dire que...

    Il était déjà trop tard. Une grosse infirmière arrivait déjà pour le remettre en place et lui faire une piqûre. Le peu de volonté qui lui restait disparut. On l'emmena dans sa chambre où il n'était plus seul : deux nouveaux locataires venaient de débarquer. Enfin, tout était flou dans sa tête. N'avaient-ils pas toujours été là ? L'un parlait de bridge à l'autre. Il reconnut la voix qui se disait être de la marine.

    - Marine... Gne...
    - Allons, cher Roy, ne vous fatiguez pas. Vous savez ce qu'a dit le docteur : beaucoup de repos pour vous. Vous ne voudriez pas avoir d'accident, n'est-ce pas ? Tenez, mangez. De la bonne compote de pomme et du blanc de poulet ! Et de l'eau, pour faire passer tout ça.
    - Gnargl, gargl. Urgl...

    Il toussa pour faire sortir ce liquide dangereux. De l'eau pure. S'il n'avait pas été sédaté à ce point, femme ou pas, elle recevait un pain dans la figure et puis c'est tout. Une partie de lui jura qu'il se vengerait. En attendant, il avait déjà du mal à savoir quel était son corps parmi tous ceux qui étaient dans la chambre. Il avala docilement le poulet et retomba dans sa léthargie.


    Dernière édition par The Judge le Ven 26 Aoû 2011 - 14:28, édité 1 fois
    • http://inspirationdesurvie.net/blog

    Cric bang CRAAC. C'est le bruit qu'a fait la brindille qui me sert de genou quand je suis tombé dans les escaliers d'un batîment d'une petite île de West Blue. Il n'y a pas d'effet sans cause et l'absence de lumière a été le facteur déterminant de ma chute. Quoi qu'il en soit, mon enquête ne peut se poursuivre tant que je ne suis pas soigné. Tuuk et Reale sont actuellement sur une intervention musclée du gouvernement et Gloust a refusé de me les adjoindre pour cette enquête ; je ne peux m'attendre à aucun secours, charmant.

    L'ancien amiral en chef risque de quitter l'île à tout moment, mon enquête est compromise si je perds trop de temps. Le seul endroit semblant pouvoir dispenser des soins est une sorte de clinique-hospice peu accueillante. Gloust payera les soins.

    Je me décide et m'appuie sur ma canne pour me relever, c'est toujours aussi sombre et j'avance à tâtons dans les couloirs de ma planque très éclairée quelques minutes auparavant.
    Un petit frisson me parcourt, un court instant je m'imagine bloqué ici pour le restant de mes jours. L'idée ne me déplaît pas trop mais des situations bien pires m'ont déjà handicapées comme il y a dix ans lorsque j'ai été coincé sous des décombres pendant quelques jours au Royaume de Goa ; je garde mon sang-froid, touche la poignée d'une porte. Je la tourne. Fermée.
    Je fouille méthodiquement mes poches avant de la trouver et après plusieurs essais manqués je finis par l'introduire dans la serrure. Je tourne la clef, pousse la porte puis aperçois enfin le bleu azur du ciel. Ma main droite dérape sur le pommeau de ma canne et j'embrasse le sol. Je maugrée un vague "chiotte" avant de m'évanouir.


    La douleur fut assez vive avant l'évanouissement et à son réveil les soignants donnèrent plusieurs cachets à Wolfang Jezal pour l'aider à la dépasser. Il les prit avec enthousiasme, montra sa carte d'agent du Gouvernement et sombra dans un profond sommeil.

    Alors qu'il dormait, il fut transporté vers un bloc un peu particulier de l'hôpital, de nombreuses personnes âgées s'y trouvaient et servaient de cobayes à différentes expériences. Les couloirs étaient vastes et de nombreux médecins en blouse chirurgicale verte y circulaient. La chambre dans laquelle il fut conduit était une chambre de quatre et les trois premiers lits étaient déjà pris. Jezal apprendrait plus tard qu'il se trouvait à "La retraite des vieilles chouettes" et que par chance l'ancien amiral en chef Pludbus Celdéborde s'y trouvait aussi. Après quelques minutes de déambulation dans les couloirs sans fin de la structure, le Maréchal finit par ouvrir les yeux. Il se trouvait encore sur le chariot qui le menait à sa chambre et les infirmières qui le conduisaient commencèrent à paniquer. Jezal ne comprenait que très vaguement la situation : il se dirigeait vers un bloc opératoire où il serait soigné et rien d'autre ne comptait pour le moment. Enfin, c'était son avis avant de voir le plâtre posé sur sa jambe et l'absence de douleurs dans cette zone. Il en déduit que les médecins l'emmenaient dans une chambre de repos pour deux ou trois jours, avant qu'il ne puisse repartir, même si cela n'expliquait pas la panique soudaine des infirmières le poussant.

    [Jezal s'évanouit, les médecins le trouve et l'emmène à l'hôpital où il se réveille, on lui donne le cachet, il dort et on lui pose le plâtre, il se réveille dans le chariot alors que les infirmières le conduisent dans une chambre].


    Qu'est ce qui se passe ici ? C'est quoi cette panique ? Je jette quelques coup d'oeils aux alentours pourtant rien ne se passe. Les deux infirmières poussent le chariot de plus en plus vite, nous fonçons en direction d'une petite porte, un aide soignant se précipite pour ouvrir devant nous et elles freinent brusquement. Enfin arrivé. Soudain je remarque un truc pas très net : l'épaisseur de la porte que vient d'ouvrir un gigantesque aide soignant : elle fait bien cinq-six centimètres d'épaisseur et semble être métallique. J'ai rarement vu une porte aussi grosse pour permettre aux patients de se reposer. Je me relève difficilement sur le chariot, j'ai l'impression d'avoir une enclume sur la tête : je raisonne moins vite que d'habitude et me laisse enfermer dans la pièce sans dire un mot. Les infirmières, visiblement pressées de quitter la chambre, qui d'ailleurs empeste, abandonnent leur chariot.
    J'observe plus attentivement la pièce, trois autres personnes, vieilles elles-aussi sont ici. Je les découvre une à une avant de tomber ô miracle sur Pludbus Celdéborde et sur un autre membre de son équipage. Pour une fois la chance me sourit.

    Première fois que j'ai un coup de bol pareil, il va falloir la jouer fine pour sortir d'ici et enquêter sur lui. Envoyer des rapports risque d'être impossible, je mets donc de côté l'approche directe. Qui pourrais-je être ? Un homme sans importance venant du Royaume de Goa pour se détendre, qui a eu un problème et qui s'est fait emmener ici -voilà qui sera parfait-.

    Je cherche ma carte d'inquisiteur pour la dissimuler mais elle a disparu, sûrement dans un des bureaux de l'hospice. Je prends la voix d'un vieillard blessé (hommage à l'arc Thriller Bark) un peu gâteux :

    "Où est-on exactement ? Qui êtes-vous et que faîtes-vous là ? J'avais demandé une chambre individuelle ! Vous m'entendez ? je parle plus fort. Individuelle !"

      Comme il l'avait imaginé, la chambre était belle et bien occupée par trois autres papis qui apparurent les uns après les autres. Le premier semblait complétement gâteux, le second complétement drogué, et le troisième complètement acariâtre... Ils risquaient de bien s'entendre tous les quatre, à coup sûr.

      Rathma ignora royalement le premier qui voulait le frapper, puis n'accorda qu'un bref regard aux deux autres avant de s'assoir sur le rebord de son lit. Déjà il se demandait comment il allait pouvoir sortir d'ici sans Mendeln. A la pensée de l'esprit, une rage soudaine vint envahir l'esprit du marchand qui décida de se concentrer sur d'autres choses. Tient, ses colocataires là, leurs noms étaient gravé sur le devant de leur lit. Sans doute pour ne pas qu'ils l'oublient eux-même.

      Wolfang Jezal... Hum hum
      Pludbus Céldèborde, pourquoi pas.
      Roy Bean. Mouarf, marrant ce nom !

      La colère était passée, remplacée par un fou rire silencieux, et nerveux. Dans la chambre, chacun semblait vaquer à ses occupations pour le moment. Occupation qui se réduisait à ne rien faire, pour la plupart. Super, la maison de retraite ! Rathma se demanda un instant s'il était le dernier arrivé, et si les autres étaient là depuis longtemps. Si c'était le cas, l'ambiance s'annonçait extraordinaire, vu qu'aucun d'eux ne semblait vouloir adresser un coup d'œil aux autres. Le vieux marchand commençait déjà à trouver le temps long.

      C'est à ce moment là que l'unique porte s'ouvrit en grand et que plusieurs infirmiers entrèrent.


      « C'est l'heure de la douche ! On commence par vous, monsieur Diomed. »

      *Hein ? Quoi ? Comment ça ? Pourquoi faire ? *

      Il n'eut pas le temps de trouver des réponses à ces questions existentielles qu'on l'avait déjà assis dans un fauteuil roulant et poussé hors de la chambre. Il entendit derrière lui la grosse porte claquer et le verrou tourner, alors qu'une demi-douzaine d'hommes et de femmes marchaient à ses côtés. Ils arrivèrent très vite dans un vestiaire blanc et humide, qui sentait le chlore, et dans lequel de nombreux autres pensionnaires faisaient leur toilette. Il put notamment voir un homme retirer son dentier pour nettoyer ses canines artificielles avec une brosse à dent.

      « Allez, déshabillez vous s'il vous plait. »

      *Hein quoi ? Se déshabiller, là comme ça ? Mais euh... Les infirmières, ça les gênent pas ? *

      Le temps d'interrogation de Rathma fut trop long et mal interprété par l'homme qui tenait ce qui semblait être son dossier médical. Il cru que le vieillard était en fait trop impotent pour se débrouiller seul.

      « Oh bien sûr, pardon. Aidez-le. »


      *Que ? Hé ! *

      Avant qu'il ait eu le temps de réagir, cinq personnes s'étaient jetés sur lui pour lui arracher brutalement ses vêtements. En un instant il fut nu comme un ver, sa bedaine tombant grossièrement exposée à l'air libre. Il essaya tant bien que mal de cacher certaines parties de son anatomie qu'il estimait personnelles, mais le rouge de la honte lui était déjà monté au joue. Cela ne semblait pour autant pas perturber les infirmiers qui avaient tourné une manivelle, provoquant la chute du plafond d'une trombe d'eau tiède. Deux femmes et deux hommes s'approchèrent alors, un gant et du savon et la main, tandis qu'un cinquième l'immobilisait. Cinq minutes plus tard, il était propre, avait la peau irritée par le gant en cuir de vache-castor de South Blue et était complétement lavé de toute dignité.

      C'est dans un état semi-conscient, à la limite du traumatisme qu'on lui fit regagner sa chambre. Les infirmiers le raccompagnèrent jusqu'à son lit, puis se tournèrent vers le second sommier :


      « Monsieur Céldèborde, c'est à vous. »
        Pour son plus grand bonheur, l'autre vieux ne lui parla pas de Bridge. Il semblait se désintéresser de Pludbus, ce qui avait le don de le satisfaire tellement il en avait marre de la bande de vieux gâteux et d'infirmiers sournois qui ne cessaient de le tourmenter chaque jour. Pludbus alla près de son lit, sortit de son fauteuil roulant et s'écroula sur sa couche, grognant de plaisir au contact des draps dégageant un parfum proche de l'éther ; c'était comme sa petite drogue pour survivre psychologiquement dans cet enfer de blanc et de santé. Il resta sur ce lit quand les deux autres vieux entrèrent chacun à l'heure tour.
        Le premier semblait encore plus défoncer qu'un junkie après une fiesta étudiante. Pas particulièrement vieux aux premiers abords, les médicaments faisaient en sorte de le faire plus vieux qu'il ne l'était. Affaler dans sa chaise, il semblait proche de l'état végétatif. Les borborygmes qu'il put prononcer renforcèrent l'aspect de mort cérébrale du nouveau venu. Imperceptiblement, il cessa de sniffer son drap afin de ne pas s'approcher de cet état peu reluisant qu'était le dénommé Roy.
        L'autre lui était familier. Pludbus se creusa la tête, mais il ne put mettre un nom sur le personnage. Il en connaissait tellement des gens. En plus, son âge ne l'aidait pas à se souvenir correctement. En tout cas, il devait être soit de la marine, soit du gouvernement. Pour qu'il voie un peu la situation dans laquelle il l'avait rencontré, ce ne devait pas être un plouc de bas étage. C'était quand même une bonne nouvelle. Parmi tous les crétins vieillissants que pouvait contenir l'établissement, Pludbus avait la chance de tomber sur quelqu'un de son bord.

        Soudain, sa paranoïa s'éveilla. Peut-être qu'on l'espionnait ? Le débile baveux n'était peut-être pas si drogué. Peut-être était-il un espion à la solde de l'organisation secrète du coin afin de débusquer son partenaire. Comme ils savaient son appartenance à la marine, ils devaient espérer que Pludbus entre en contact avec le suspect pour pouvoir l'appréhender, ou pire encore ! Il n'allait pas se laisser faire. La présence du junkie rendait la situation complexe, mais, foi de Pludbus, il saurait contacter son homologue sans éveiller les soupçons.

        Ainsi, il se contenta d'un clin d'œil, qu'on pourrait qualifier de sournois, en direction de celui qu'était Jezal. Puis, des infirmiers entrèrent afin d'emmener le nouveau venu aux douches. Pludbus eut de la peine pour lui ; il allait surement commencer son rapide formatage en vieux schnocks accro au bridge.

        Une fois à trois dans la pièce, Pludbus se leva et s'approcha lentement du drogué qui ne semblait pas se préoccuper de lui. Il fit quelques détours afin de ne pas paraître suspect, cachant ainsi son véritable but. Il alla se poser face au type et le jugea du regard. Il jouait sacrément bien son rôle de débile profond. Ils avaient à faire à une vraie pointure. Il ne serait pas facile à éliminer. Sournois comme il est, il devait cacher quelques coups bas dans ses manches pour quand il se ferait démasquer par quelqu'un d'aussi brillant que pouvait l'être Pludbus. Il lui fit une grimace pour paraître plus con qu'il ne l'était réellement. Il jouait le jeu afin de ne pas se faire prendre.

        Il se désintéressa de l'espion pour se concentrer sur son futur partenaire d'évasion. Comment lui dire ce qu'il ne pouvait dire sans éveiller les soupçons ? Pludbus savait exactement comment faire.


        Salut, l'nouveau. J'espère que tu sortiras vite d'ici. Moi, j'ai un pull bleu marine si tu veux. Ami ! Râle en chef si tu peux ! On peut faire ami ami, foi de Pludbus. Pour discuter, j'suis plutôt tranquille, ment pas ! L'autre, là, c'est les pions qui le droguent, faut faire attention. Si tu veux, on peut se connaître. C'est va ! Des autres vieux cons les autres.

        Pludbus sourit de toutes ses dernières dents, fières de sa trouvaille. Il ne put guère l'apprécier longtemps, car l'autre nouveau revint tout propre et on annonçait que c'était son tour. Un bref grimace apparu sur son visage, mais il ne fit rien pour empêcher les infirmiers de l'emmener en ayant, au préalable, remis le marine dans sa chaise.
        La salle d'eau était toujours la même : pleine de vieux ravis de se trainer là et d'infirmiers soucieux de leur bien-être. À son entrée, quelques infirmiers le fixèrent, sachant d'avance ce qui allait se passer. Pludbus sourit tel un gamin s'apprêtant à recommencer ses bêtises. Dans un soupir, un infirmier lui demanda de se déshabiller tranquillement, ce que Pludbus ne fit pas. En fait, il se désapa en trois mouvements et exposa sa virilité à l'ensemble des quelques infirmières de la salle.


        Hé ! Les Filles ! Pludbus l'étalon est là pour vous ! J'arrive !


        Il sauta en avant sur l'infirmière la plus proche, mais il fut vite rattrapé par les infirmiers qui avaient prévu le coup. Pludbus se débattit dans tout les sens, tendant ses mains décharnées vers ses cibles, tandis qu'on l'amenait au fond de la salle réserver pour les cas récalcitrants. Une fois posé, ou plutôt jeter à terre, un infirmier mit en route le karcher malgré les protestations de Pludbus. Le violent jais d'eau froide eut rapidement raison de ses motivations lubriques. Le reste de la toilette se fit sans anicroche tellement Pludbus était secoué par cette énième douche sans douceur. On le remit fermement dans sa chaise et on le remit dans la chambre avec les autres. Il avait le regard vide et un peu de bave couler sur son menton, sa tête tombant en avant. Il semblait encore plus drogué que celui qui devait maintenant passer par l'étape douche.
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        Encore les yeux dans le vague. Complètement camé, Judge navigue dans un brouillard cérébral. Des volutes de couleurs sonores se développent et l'enveloppe tout entier. Il vogue dans le néant. Les brumes jaillissent en fontaine d'argent qui ...

        - Allons, Roy, venez. C'est à votre tour d'aller à la douche.

        Il y a dans tout cerveau humain une couche bien planquée qui réagit quand toutes les autres sont rendues impuissantes. Face aux grandes menaces, il sait réagir et donne l'alerte. La douche dans cette maison qui rend fou se trouve juste en-dessous de la charge d'un mammouth solitaire mais quelques étages au-dessus du grognement d'un prédateur dans une nuit sans lune. C'est donc très normalement qu'il y a réaction de la part du juge. Et quelle réaction ! Jugez plutôt :

        - Jamais, vous m'entendez, jamais je n'irai dans votre douche. Je préfère mourir tous les ports de la peau obstrué par la crasse que de subir le grattement inhumain de vos éponges. Je préfère finir étouffé par ma propre puanteur que sentir une odeur de rose qu'on aurait plongé dans un litre de jus d'orange ! Vous ne m'aurez jamais ! Jamais !

        Au fur et à mesure de sa tirade, de plus en plus de gens du personnel viennent pour sortir le vieil homme de son fauteuil roulant. Et comme le mollusque dans sa coquille, celui-ci s'accroche, s'agrippe. Il mort, il griffe et donne des coups où il peut. On perd des bouts de peau, des cheveux, du sang. C'est une petite guerre qui a lieu entre un vétéran désarmé et de jeunes infirmiers armés eux de seringues. C'est un combat inégal. Il revient toujours plus d'ennemis en surnombre. Judge ne voyait d'ailleurs plus que des ombres.
        Tout à coup, le combat cesse. Le vieil homme aurait gagné la partie ? Non. Un pas lourd fait trembler les murs et le sol. Les yeux écarquillés, les pupilles dilatées et les narines frémissantes, il voit arriver son pire cauchemar : la grosse Lulu. Un monstre de violence et de cruauté fait femme. Elle est immense et imposante. On dit d'elle qu'elle a du sang de géant dans les veines. On dit aussi que c'est parce qu'elle aurait dans sa jeunesse tué un géant à mains nues pour ensuite lui manger le cœur. Ce qui était sûr, ce qu'il était impossible pour Judge de l'affronter dans son état.
        Il essaya de s'enfuir mais une seringue perdue avait crevé le pneu de sa chaise roulante. Il fallait se résigner. Le cerveau reptilien du gâteux pharmacopéen se souvint d'un plus vieux que lui encore. Alors qu'une main aux doigts boudinés et puissants l'attrapaient, il se tourna vers Pludbus et murmura :

        - Je suis envoyé par la mouette. Le chien veille sur les vieux os. Il me faut mes bâtons et de la potion magique ! Vite. Argl...

        Le "argl" ne faisait pas partie du code. Il restait à espérer que le vieillard soit au courant des nouveautés du code. Enfin, c'était simple à décoder : la marine m'envoie, par l'intermédiaire des Ghost Dogs, veiller sur les vieux qui disparaissent; j'ai besoin de mes flingues et d'alcool, vite ! Maintenant, son destin, ne dépendait plus que d'un vieux croulant. Il était bien barré, tiens.
        En attendant, l'heure de la douche avait sonné. Dans tout l'institut, la voix du sous-lieutenant retentit dans un fracassant "NOOOOO...OOOON !". Il n'aimait vraiment pas se laver. Ce n'est pas sain.
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        Plusieurs de mes compagnons de chambre se sont déjà fait doucher par les infirmières boudinées. Il n'est pas question qu'il en soit de même pour moi ! Je jette un regard dans la pièce, à la recherche d'une cachette éventuelle mais je n'en trouve pas. Je remarque juste les noms inscrits sur les plaquettes fixées aux lits. Roy Bean, Pludbus Celdéborde, Rathma Ul' Diomed. D'illustres inconnus si on met l'ancien amiral en chef de côté. Ils semblent tous bien atteints car ils tiennent des propos incompréhensibles à propos de chien et de mouettes.
        Toujours dans mon rôle de vieillard gâteux et acariâtre je commence à pousser des petits cris stridents:

        "Hiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii. Raz-le boooooool de cette piaule pourrie. Où sonnnnt les infirmières habitueeeeeeeelles ?
        Je me tourne rapidement vers Pludbus Celdéborde, pendant que Roy Bean est sous la douche. Je m'avance vers lui et le questionne :
        Hein elles sont où ? Elles sont où ? Elles sont oùùùùùùùùù ?"

        Je le fixe quelques secondes puis refait le même simagrée avec l'autre loque de la chambre moisie. Viens ensuite mon tour. Ils ramènent Roy Bean sur son fauteuil roulant et lancent :

        "Monsieur Jezal, c'est votre tour. Ne soyez pas timide : regardez, ce sont vos infirmières !"

        De peur de voir deux laiderons je ne tourne pas la tête mais l'infirmier m'y force. Je remarque alors que ce sont deux beautés sublimes qui vont me doucher. Je souris jusqu'aux oreilles et me dirige, plus coopératif vers la porte. J'imagine déjà les autres croulants pestant contre la chance que j'ai. Excellent. Mais alors que je m'attends à aller sous la douche, on me donne une étrange pilule (verdâtre et répugnante) et me conduit vers une salle d'attente.
        L'infirmier me tend un tas de linge propre.

        "Ce sont vos habits maréchals. Veuillez attendre un instant s'il vous plaît. Le directeur de cette clinique va vous recevoir.

        -De quoi parlez-vous ? Vous vous êtes finalement raisonnés ? Vous avez compris qu'il ne faut pas s'en prendre à des agents du gouvernement en mission ?" Le questionne-je.

        Pour seule réponse, il se contente de me tourner le dos de m'enfermer dans la pièce, et, suivi par les deux infirmières de se diriger vers un autre bloc. Je songe un instant à m'enfuir mais je me rends vite compte que je me ferais rattraper, perdu dans cette gigantesque clinique. [...] Les minutes s'éternisent, les murs deviennent flous, ma tête me fait mal et je perçois différemment les couleurs mais alors que je vais m'endormir debout, je perçois un bruit de pas. Une clef tourne dans la serrure ; un homme de deux mètres de haut et à la mine patibulaire entre dans la pièce.

        "Maréchal Jezal ? Le Docteur Grassenbaur est prêt à vous recevoir, veuillez me suivre s'il vous plaît.

        -Bien j'arrive.

        Je saisis ma canne et franchis la porte. Je découvre aussitôt le directeur de la clinique : un petit homme maigrichon, dont la taille contraste beaucoup avec celui que je devine être son assistant. Il porte des lunettes rondes, une blouse verte rapiécée et me désigne une chaise saumon en face de son bureau.

        -Asseyez-vous Maréchal.
        Je m'exécute. Désolé pour cette terrible méprise, mes services n'ont pas tout de suite fait le rapprochement entre vous et votre carte d'agent du gouvernement, il faut dire que vous n'avez plus tout à fait la même apparence apparence apparence apparence qu'il y a cinquante ans. Je me demande si il a fait exprès de répéter quatre fois "apparence" et en réponse, je fais grincer les dents qu'il me reste.Quoi qu'il en soit, nous avons soigné voooos problèèèèèmes suite à la chute, vous pouvez partir quand vous vouleeeeeeez, désolé du désagrément occasionné.

        *Pourquoi traînez vous comme ça sur certaines syllabes et de quoi parlez-vous ? Je croyais que j'étais prisonnier ici. Ce n'est plus le cas ? Mmmmh...
        Docteur Grassenbaur, Docteur Grassenbaur... chef de projet top secret gouvernemental. Ce nom me dit bien quelque chose. Si je ne me trompe pas, c'est bien la raison pour laquelle il souhaite me libérer et s'excuse de la méprise qu'il vient de commettre. Voyons-voir ça...
        *

        -Vous savez que je pourrais vous faire enfermer pour ce que vous venez de faire Docteur ?

        -Oh j'en doute. Vous me connaissez peut-être. Je suis le chef d'un projet dirigé par le gouvernement pour rajeunir les cellules cellules cellules cellules. Vous n'êtes sûrement pas assez habileté pour connaître ces informations ni même pour porter un quelconque regard criiiiitique sur mon travail. Estimez-vous heureux que nous nous soyons rendu compte à temps de votre identité Maréchal.

        *Et bien le moins que l'on puisse dire, c'est que ce nain a de la répartie. Restons-en là, ça vaudra mieux pour tous le monde*

        -Et bien Docteur, je dois vous informer que je suis en ce moment même sur une enquête mettant en jeu l'un de vos "patients". L'ancien amiral en chef Pludbus Celdéborde. Je dois rester avec lui, j'ai une enquête de routine à mener auprès de son équipage.

        J'ai du mal à respirer, mes yeux me brûlent. J'ai l'impression de divaguer.

        -Il n'est pas question que je le laisse papapapapapapapartir : c'est un excellent sujet d'étude, ni même que j'autorise un agent à enquêter ici. C'est MON MON MON MON MON hôpital. Sortez ou restez ici pour le restant de vos jouuuurs ! Je reviendrai vous questionner sur votre choix dans quelques heures. En attendant, allez prendre votre douche et regagnez les autres gâteux qui vous servent de compagnons pour le moment."

        Le Docteur met clairement fin à la discussion et alors que l'infirmier et deux ignobles infirmières me conduisent à la douche, je me rends compte que je suis piégé. D'une manière ou d'une autre il va être très difficile de continuer mon enquête : je me suis fait droguer et je viens juste de m'en rendre compte. Je fais mine de résister à la douche, pour la forme mais je suis englué dans une joyeuse réflexion très colorée.
          Loin derrière les volutes de fumée qui passaient devant ses yeux, Rathma croyait voir de l’animation. Ça ne devait pas venir des vieux croulants qui étaient passés à la douche après lui, car de son œil morne il semblait les voir aussi inertes et dépossédés de toute fierté que lui. Sauf un qui était en train de murmurer dans sa barbes des histoires à dormir debout. Des affaires de complot ou il ne savait quoi. Il avait dut recevoir une dose particulièrement violente, celui-là. Mais ce n’était pas non plus lui qui attirait son attention.

          « Il est six heures, c’est l’heure des jeux de société ! »


          C’était une femme particulièrement minuscule qui avait dit ça, avec le même ton qu’on annonce au monde entier qu’on vient de gagner un million de berries. Du haut de son mètre quarante, elle était à la hauteur du visage de Rathma, assis dans son fauteuil.

          « Vous allez voir, c’est l’occasion de vous faire pleins de nouveaux amis ! »

          Elle passa alors derrière lui et commença à pousser sa chaise pour le sortir de la chambre et commencer à arpenter le couloir blanc. Dans sa transe, Rathma parvint à analyser le décor, comprenant qu’il ne retrouverait jamais sa chambre s’il était tout seul tellement toutes les portes se ressemblaient. Il y en avait des dizaines et des dizaines, et il pensa à un moment qu’il allait continuer à avancer jusqu’à ce qu’il tombe en poussière. C’est aussi à se moment qu’il songea, sans aucun rapport avec l’idée précédente, que l’infirmière devait être vraiment costaude et précise pour arriver à le pousser malgré son handicap de taille.

          « Vous avez le choix entre le scrabble, le bridge et les jeux télé. Personnellement je vous conseille l’émission question pour un senior, présenté par le très fameux Julien Pampers. »

          « Scrogneugneu »

          « Très bien, le scrabble. »


          Il fut donc amené dans une vaste pièce où des milliers de petit vieux toussotaient, ricanaient, soupiraient, et braillaient. Rathma se sentait un peu plus libre d’esprit depuis un moment, comme si le fait d’avoir bougé avait remis en place ses moyens cognitifs. Tout autour de lui, il pouvait entendre des conversations assez précisément, même si elle semblait sortir d’un rêve.
          « Huit lettres, le compte est bon. », « Vivement dimanche… »

          A une table, il voyait un vieux lubrique tenter de sauter sur une infirmière. « Pelote et repelote ! », criait-il à tue-tête alors que la victime l’arrosait avec un spray d’eau froide pour calmer ses ardeurs. Devant ces scènes d’horreurs, le vieux marchand commençait à gémir. Il voulait partir. Il voulait retrouver son navire et sa vie d’aventure. Il se mit à gémir et à tenter de se débattre, ce qui fut mal interprété par la lilliputienne.

          « Oui, oui, on arrive. Un peu de patience. Tiens, on va vous mettre à cette table. Vos petits camarades de chambre vont arriver. Vous aller faire connaissance. »


          Et ils ne tardèrent effectivement pas à arriver, avec un visage plus ou moins réjouit. Un infirmier distribua les lettres, alors que le plateau de jeu était déjà installé. P-A-E-H-E-P-C

          « Monsieur Diomed, c’est à vous de jouer. »


          Mais monsieur Diomed refusait absolument de s’abaisser à ces occupations de vieux. Il voulut se lever de sa chaise, mais ses forces n’étaient pas encore suffisantes. Il resta donc assis, décidé à ne faire aucun effort pour rentrer dans ce jeu, et tant pis si ça devait faire de la peine à ses ‘’camarades’’.

          Mais alors que le sablier indiquant son temps de tour continuait de s’écouler, une idée traversa à toute allure son esprit et fit définitivement la lumière sur les zones obscures de son esprit.


          « J’ai un scrabble. Echappé. »

          Au tour du plus vieux, Pludbus. Voyons voir s’il avait un cerveau et si, comme il avait cru le comprendre, lui aussi n’avait aucune envie de croupir ici.
            Pludbus Céldéborde observa d'un oeil fatigué l'enlèvement du vieillard drogué. Il trembla au travers de la brume de sa souffrance quand il aperçut la grosse Lulu. Ce gigantesque bout de chair était suffisant pour faire de nombreux cauchemars, les drogues n'aidant pas à se calmer l'esprit. L'ex-Amiral en chef de la marine se demandait vraiment s'il allait pouvoir s'échapper. Chaque jour, un nouveau monstre semblait faire son apparition. Chaque jour, il était entouré de vieillard débile aussi inutile que des torchons. Celui qui allait à la douche glissa quelques mots à Pludbus. Une énigme ? Une charade ? Comment donner du crédit à un type balançant un discours incohérent ? Il était au bord de l'overdose à se droguer comme ça ! Envoyé par la mouette ? Un marine ! Pas croyable. Comment pouvait-il être un marine ? Les marines ne recrutaient pas les vieux drogués. Puis Plud' constata qu'il n'était pas mieux. En même temps, quand le quatrième vieux vous fait des grimaces juste devant votre nez et que vous ne bougez pas d'un poil, il y a de quoi se remettre en question. Personne n'est normal dans cet établissement, c'est ce qu'on pouvait se dire. Admettons que Mister Bean soit marine. Plud' n'était pas plus avancé pour autant. Un marine à moitié drogué, ce n'était pas ce qu'on pouvait appeler un renfort de poids. Pas un renfort à la hauteur de Pludbus le grandiose, assurément.
             
            C'est alors qu'on faisait revenir Roy Bean complètement avachi et qu'on récupérait le dernier vieux que Plud' entendit un mot. Plus qu'un mot, c'était un nom. Le nom du quatrième vieux. Un nom haï pendant des années, des dizaines d'années. Un nom portant le sceau de l'infamie et de la traitrise dans l'esprit délabré de Pludbus. Oui. Le nom de Jezal. Celui qui avait tenté de le virer de son poste d'Amiral en chef ; le sacrilège ! Il le voyait partir, mais déjà de dos, il lui semblait reconnaître le corps de ce jeune agent du gouvernement qu'il avait tant détesté, il y a plus de 40 ans ! Rah ! Si seulement il pouvait l'étrangler ! L'égorger ! Le mettre en pièce ! Pludbus en serait ravi. S'il devait mourir ici, il emmènerait ce filou dans sa tombe ! Foie de Pludbus ! La haine prit le pas sur tout raisonnement clair. Il aurait pu tenter de trouver un plan avec les deux autres, mais ce sentiment si longtemps non exprimé l'obnubiler. Son esprit réclamait une seule et unique chose : punition !
             
            On vint les chercher pour les jeux de société. Une activité que Pludbus n'aimait guère. Il détestait en particulier la section bridge. Le premier jour, on l'avait mis là-bas. Depuis, il faisait une maladie rien qu'en entendant ce mot. Enfin, passer quelques heures au milieu d'une bande de vieux qui étaient enfin ravi de pouvoir faire autre chose que parler pour ne rien dire avec leurs camarades de chambrer, c'était vraiment pas top. Les vieux étaient vraiment déchainés parfois. Même si ,niveau énergie dépensée, déchainer n'est pas forcément très approprier. Ça reste des vieux. Une infirmière s'approche donc de lui dans une volonté manifeste de l'amener vers la salle de tout les dangers. Mais Plud' est toujours plongé dans ses pensées où un assassinat horrible et sanglant est imaginé sous toutes les coutures. Elle le frola un instant, ce qui le sortit de sa rêverie morbide.

             
            Punition ! J'vais te saigner !!
             
            Un coup de bombe non-agression vint le cueillir alors qu'il bondissait de sa chaise. Il retomba mollement dans son fauteuil, bavant à moitié, les yeux révulsés. On l'emmena à la salle des jeux sans demander son reste. Il aurait pu tomber dans la catégorie Bridge une nouvelle fois, ça aurait été terrifiant pour lui, mais le premier vieux était déjà au scrabble. En plus, on ne pouvait lui demander son avis. Le personnel était un poil soucieux du bien-être des patients. Des patients satisfaits, ce sont des patients qui ne font pas chier. Un adage qui se vérifiait aisément. Une fois au jeu, il se retrouva avec le nouveau à sa droite, le marine drogué à gauche et Jézal, tout propre, en face. Pludbus le fusilla du regard. Sa haine se lisait dans ses yeux fatigués et drogués. Il étranglait un coup imaginaire sous la table tandis qu'on lui filait ces lettres. M R S A N E F I. Qu'est ce qu'il devait faire de ça ? Un mot. Pwah.
             
            Le nouveau écrivit « échappé ». Sa signification sauta aux yeux de Plud' ; il avait jeté un regard au plateau entre deux regards assassins à son voisin de face. Il voulait s'échapper ! Un abruti de moins ! Un lucide en plus ! Il fallait lui répondre quelque chose, mais quoi ? Avec ces lettres, Plud' pouvait faire « marine ». Mieux ! « Marines ». En comptant Bean. Si ce n’était pas beau, ça ! Ça faisait en plus mot compte double ! Le langage du scrabble pouvait être utile parfois ! Puis il regarda Jezal. Il le détestait. Il voulait le tuer. Bref, il ne pouvait pas le pifrer. Il posa ses lettres en utilisant le h de s'échapper.

             
            Scrabble...
             
            Regard lourd vers Jezal. Pludbus venait d'écrire « Haine ».
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