La vie peut parfois avoir des manières… Inattendues… De prendre des tournures elles aussi inattendues…
Quelques semaines plus tôt, Timothée travaillait encore chez son maître-armurier, s’épanouissant dans un travail qui lui plaisait, payé de deux repas chauds par jour et un lit douillet. Tout se passait bien et l’espoir d’un avenir radieux avait réapparu dans les yeux du petit blondinet… Tout ça jusqu’au jour où cet agent du CP avait fait irruption dans sa boutique, lui demandant de travailler pour lui afin de traquer les achats d’armes de résistants locaux.
La mission de Timothée était alors simple : consulter (illégalement) les registres de chaque boutique de l’île afin de savoir qui parmi leurs concurrents avaient fourni des armes à ces résistants. Ce qu’il espérait en tirer lui ? Peut-être un nouveau départ : par exemple un casier vierge et peut-être un peu d’argent à mettre de côté pour ouvrir sa propre boutique une fois plus grand ! En bref, pour tirer un trait sur sa vie de délinquant, Timothée allait devoir jouer ce rôle, encore une toute dernière fois… C’était le plan en tout cas… Le plan et l’espoir qu’il avait…
Mais les plans ne se déroulent pas toujours comme prévu. Malgré toute sa discrétion, Timothée avait laissé des traces de ses effractions une fois le job accompli… Pire encore ! Il n’avait rien trouvé d’intéressant dans les registres des concurrents. Le bruit d’un cambrioleur visant uniquement les armureries sans rien emporter avait rapidement fait le tour dans la ville et même si rien ne pouvait accuser formellement le petit Tim, son maître avait rapidement fait le calcul et sa découverte du matériel de cambriolage qu’il avait mis de côté pour effectuer ses actions fut le coup de grâce.
Malgré ses explications et ses supplications, le pire scénario que Timothée avait craint se produisit : son maître le renvoya manu militari, sans espoir de le réembaucher un jour. A partir de là, le garçon n’avait eu d’autre choix que de retourner à sa vie d’orphelin des rues, mendiant sa nourriture et dormant à l’abri d’un simple porche quand il ne pouvait obtenir une place dans un abri surpeuplé pour la nuit.
Cette vie, il pensait l’avoir laissée derrière lui depuis longtemps… Et malheureusement, aujourd’hui elle revenait en force… De nouveau, le garçon vivait de micro-boulots, de mendicité, et de vols aussi de temps en temps. Chaque nuit il pleurait jusqu’à s’endormir d’épuisement, priant le ciel pour que tout ne soit qu’un cauchemar et qu’il se réveille le lendemain bien au chaud dans son lit… Mais jamais le cauchemar n’était brisé, et chaque jour Timothée devait se battre pour vivre un jour de plus, comme il le faisait avant d’avoir été recueilli par le vieil armurier.
Les jours s’enchaînaient, ne se ressemblaient pas. Après un mois à vivre dans ces conditions, Timothée avait fini par se résigner, et même à retrouver un peu de sa bonne humeur ! Comme on le dit, le temps guérit toutes les plaies… Mais était-ce vrai ? Véritablement ? Le souvenir de cette ancienne vie qu’il aimait tant rimait encore avec amertume et déception. Mais même s’il y repenserait sûrement jusqu’à la fin de ses jours, le fait accompli était là, et puisque Timothée ne s’était jamais laissé abattre auparavant, il n’allait pas commencer aujourd’hui.
A mesure que les semaines passaient, il retrouva sa main de petit voleur et ses larcins ne tardèrent pas à représenter de nouveau la majorité de ses piètres revenus. Pourrait-il un jour revenir à une vie normale ? Une vie honnête ? Difficile à dire… Peut-être pas à Logue town en tout cas… Mais avant d’envisager un déménagement vers de plus verts pâturages, Timothée devait déjà se rempli l’estomac pour la journée. C’est donc d’une humeur totalement plate et neutre que le garçonnet se lança une fois de plus dans les rues de Logue town, à la recherche d’un bon pigeon à plumer qui lui permettrait de bien vivre en ce jour. Ce n’était jamais une tâche bien difficile vu la flamboyance affichée des pigeons les plus aisés ! Et puis, c’était une méthode fiable ! En un mois, jamais encore s’était-il vu prendre la main dans le sac, et puis les autorités avaient normalement d’autres soucis que s’intéresser à un traîne-la-grole haut comme trois pommes qui détroussait les riches de ce qui ne représentait qu’une poussière pour eux… Non ? Du moins c’était à espérer, il n’avait pas hâte à ce que sa chance tourne de toute façon.
Quelques semaines plus tôt, Timothée travaillait encore chez son maître-armurier, s’épanouissant dans un travail qui lui plaisait, payé de deux repas chauds par jour et un lit douillet. Tout se passait bien et l’espoir d’un avenir radieux avait réapparu dans les yeux du petit blondinet… Tout ça jusqu’au jour où cet agent du CP avait fait irruption dans sa boutique, lui demandant de travailler pour lui afin de traquer les achats d’armes de résistants locaux.
La mission de Timothée était alors simple : consulter (illégalement) les registres de chaque boutique de l’île afin de savoir qui parmi leurs concurrents avaient fourni des armes à ces résistants. Ce qu’il espérait en tirer lui ? Peut-être un nouveau départ : par exemple un casier vierge et peut-être un peu d’argent à mettre de côté pour ouvrir sa propre boutique une fois plus grand ! En bref, pour tirer un trait sur sa vie de délinquant, Timothée allait devoir jouer ce rôle, encore une toute dernière fois… C’était le plan en tout cas… Le plan et l’espoir qu’il avait…
Mais les plans ne se déroulent pas toujours comme prévu. Malgré toute sa discrétion, Timothée avait laissé des traces de ses effractions une fois le job accompli… Pire encore ! Il n’avait rien trouvé d’intéressant dans les registres des concurrents. Le bruit d’un cambrioleur visant uniquement les armureries sans rien emporter avait rapidement fait le tour dans la ville et même si rien ne pouvait accuser formellement le petit Tim, son maître avait rapidement fait le calcul et sa découverte du matériel de cambriolage qu’il avait mis de côté pour effectuer ses actions fut le coup de grâce.
Malgré ses explications et ses supplications, le pire scénario que Timothée avait craint se produisit : son maître le renvoya manu militari, sans espoir de le réembaucher un jour. A partir de là, le garçon n’avait eu d’autre choix que de retourner à sa vie d’orphelin des rues, mendiant sa nourriture et dormant à l’abri d’un simple porche quand il ne pouvait obtenir une place dans un abri surpeuplé pour la nuit.
Cette vie, il pensait l’avoir laissée derrière lui depuis longtemps… Et malheureusement, aujourd’hui elle revenait en force… De nouveau, le garçon vivait de micro-boulots, de mendicité, et de vols aussi de temps en temps. Chaque nuit il pleurait jusqu’à s’endormir d’épuisement, priant le ciel pour que tout ne soit qu’un cauchemar et qu’il se réveille le lendemain bien au chaud dans son lit… Mais jamais le cauchemar n’était brisé, et chaque jour Timothée devait se battre pour vivre un jour de plus, comme il le faisait avant d’avoir été recueilli par le vieil armurier.
Les jours s’enchaînaient, ne se ressemblaient pas. Après un mois à vivre dans ces conditions, Timothée avait fini par se résigner, et même à retrouver un peu de sa bonne humeur ! Comme on le dit, le temps guérit toutes les plaies… Mais était-ce vrai ? Véritablement ? Le souvenir de cette ancienne vie qu’il aimait tant rimait encore avec amertume et déception. Mais même s’il y repenserait sûrement jusqu’à la fin de ses jours, le fait accompli était là, et puisque Timothée ne s’était jamais laissé abattre auparavant, il n’allait pas commencer aujourd’hui.
A mesure que les semaines passaient, il retrouva sa main de petit voleur et ses larcins ne tardèrent pas à représenter de nouveau la majorité de ses piètres revenus. Pourrait-il un jour revenir à une vie normale ? Une vie honnête ? Difficile à dire… Peut-être pas à Logue town en tout cas… Mais avant d’envisager un déménagement vers de plus verts pâturages, Timothée devait déjà se rempli l’estomac pour la journée. C’est donc d’une humeur totalement plate et neutre que le garçonnet se lança une fois de plus dans les rues de Logue town, à la recherche d’un bon pigeon à plumer qui lui permettrait de bien vivre en ce jour. Ce n’était jamais une tâche bien difficile vu la flamboyance affichée des pigeons les plus aisés ! Et puis, c’était une méthode fiable ! En un mois, jamais encore s’était-il vu prendre la main dans le sac, et puis les autorités avaient normalement d’autres soucis que s’intéresser à un traîne-la-grole haut comme trois pommes qui détroussait les riches de ce qui ne représentait qu’une poussière pour eux… Non ? Du moins c’était à espérer, il n’avait pas hâte à ce que sa chance tourne de toute façon.