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[Q] NRB's adventure team



NRB's adventure team
ft. @Reed & @Benny




Rien. Rien n’avait changé. Toujours les mêmes regards posés sur toi. Toujours la même haine à ton encontre. Tout ça à cause de ses misérables chiens du Gouvernement. La truanderie, tu allais l’embrasser à nouveau. Tôt ou tard. Ton funeste destin était tracé. Rien n’allait te faire changer de voie. Même pas toute la bonne volonté du monde.

Cela faisait bien quelques mois que tu étais arrivé ici sur Whiskey Peak. Tu avais bien fait quelques rencontres à travers tes péripéties. Tu avais même plus ou moins prévu un futur. Pourtant, tout s’était arrêté du jour au lendemain. Sans-le-sou, alcoolique et malfamé, tu errais depuis dans les ruelles sombres et malodorantes de la cité aux cactus.

Naviguant béatement à travers les maisonnettes de terre, tu étais hélé.

« Eh toi ! Le poisson ! »


Colère. Tu la contenais. Pour l’instant. Tu avais fait assez parler de toi aux alentours pour t’éviter une énième dispute, une antépénultième bagarre d’ivrognes avant la pénultième. Toutes gagnés. Du sang sur les mains, tu en avais. Pourtant, jamais cela ne t’avait posé des problèmes. Personne ne s’intéressait aux soldats inconnus.

Te retournant, un regard assassin, tu plantais ton regard dans les yeux du frêle marchand qui se tenait devant toi.

« Euuuh. Euuh. Oui. Oui. J’ai besoin de toi. T’es fort ? »

« J’suis l’meilleur homme-poisson de la terre. » Tu lui répondais tu tac au tac. « Si j’le pense pas, qui va m’sortir de la merde ? »


Ayant repris ses esprits, l’homme te dévisageait, tu discernais la haine dans son regard. Mais tu étais habitué.

« Pour faire quoi ? »

« Je dois me rendre à Water Seven. J’ai besoin de gardes du corps. »

« Parfait. »


Enfin. Un nouveau départ. La suite. Une nouvelle aventure.

Lien de la quête
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PRESENT

Si quelques semaines en arrière, on m’avait annoncé reprendre la mer aux côtés d’un groupe hétérogène, à aucun moment je n’aurais prêté attention à ce type de dires grotesque. Le premier des saltimbanques, était un homme-poiscaille rencontré il y a moins d’une semaine. J’en avais littéralement rien à foutre de ses motivations, tout ce qui comptait c’est qu’il soit costaud et qu’il sache se battre, il remplissait à merveille ces deux critères. Contrairement aux Blues, Grand Line semblait être la route de tous les dangers, aussi bien par mer nature que par les vandales qui sillonnent cette vaste étendue d’eau. Pour le bagarreur c’était bon. 

La seconde personne à faire partie du voyage n’est autre que la petite sœur de ce cher Noam;  Reed, la rouquine. Pour être honnête, je ne pensais pas qu’elle aurait accepté de partir à l’aventure, peut-être a-t-elle fait ça pour faire honneur à son frangin ? Possible. Même si elle était également une adepte de la violence, ses qualités de charpentière nous seraient d’une grande utilité lors de ce périple. Tous les soucis techniques en rapport avec l’embarcation lui seront entièrement dédiés. Malgré sa jeunesse et son inexpérience, elle avait un rôle prépondérant au sein de cette équipage monté à la hâte.

A l’aide de mes capacités d’homme d’affaires, je parviens à négocier un contrat pour mes deux comparses ainsi que pour moi-même, auprès d’un marchand qui avait pour point de chute, Water Seven. Je n’aurais pas rêvé mieux comme destination. Un véritable paradis pour ceux qui s’y connaissent en construction navale. Mais bon, pour atteindre cette fameuse île il nous faut protéger les marchandises et leur propriétaire. Il était catégorique, s’il arrivait le moindre pépin avec ses biens, on ne verrait jamais la couleur de notre argent. Au moins comme ça c’était très clair. 

Arrivant au point de rendez-vous, je constate que le commerçant et Najeem ont déjà plus ou moins fait connaissance, j'ai omis de dire à l’homme que c’était un homme-poisson par peur de l’effrayer. Bah quoi, c’est normal, non ? Je ne voulais pas qu’on se fasse recaler à cause de cette orque. Je ne suis pas raciste mais bon voilà faut se l’avouer c’est un être inférieur. On était presque au complet, il ne manquait que Reed à l’appel, d’ailleurs qu’elle foutait bordel ? 

« On attend encore cinq minutes, le temps que notre dernier compagnon arrive, ça te va marchand ? » dis-je en regardant l’heure sur ma montre à gousset.

« Pas une minute de plus, c’est compris ? » 

Un hochement de tête de ma part en guise d’approbation. 

Si tu ne ramènes pas tes fesses ici rapidement, on va partir sans toi, Reed. Clope allumée, je m’occupe l’esprit en opérant une dernière vérification sur le rafiot, afin de voir si rien ne manquait, que ce soit en termes de marchandises ou bien de vivres. De mon côté, je voyage plutôt léger, juste un katana, un flingue, puis quelques affaires de rechange et ça me convient très bien. Pour un chasseur de primes c’était le minimum à avoir. 

Au loin, j'aperçois enfin cette silhouette si particulière et je finis par pousser un soupir de soulagement. 

« La voilà qui arrive. » paroles adressées aux deux membres restés à quai. 
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Tu avais longuement hésité avant d'accepter ce contrat. En fait, cinq minutes avant de partir, tu n'avais toujours pas décidé quelle voie suivre. Devenir une vraie charpentière, être embauchée sur un bateau, prendre la mer en même temps qu'un nouveau départ, laisser ton passé et tes soucis derrière toi... Cette solution semblait idéale.

Mais lâche.

Tu serais la seule à t'extirper de ce trou à rats, alors que tu laisserais tes frères et sœurs moisir ici. Tu vivrais une vie de liberté au grand air, pendant qu'eux continueraient de vivre dans la poussière.

Noam n'aurait jamais fait ça.

Il avait la tête sur les épaules, le sens du devoir et des responsabilités, le cœur assez grand pour accueillir tous ces orphelins. Il avait fait tout ce qu'il avait pu pour vous maintenir en vie, jusqu'à vendre son âme si pure au Diable. Pour vous.

Mais tu n'étais pas Noam et au fond de toi, tu savais qu'il ne t'aurait jamais imposé de prendre sa place.

Tu n'étais pas lui, parce que contrairement à lui, tu ne leur avais attiré que des emmerdes. Personne n'était dénué de péchés à Whisky Peak et pourtant, être de la même famille qu'une taularde n'était pas bien vu. Tu le savais ; depuis que tu avais été envoyée en prison, la vie avait été encore plus compliquée qu'avant. Ils avaient été encore plus méprisés, insultés, tourmentés.

Tu devais bien te rendre à l'évidence : la meilleure chose que tu pouvais faire pour eux était de t'éloigner. D'effacer ta présence dans la mémoire de tous, comme si tu n'avais jamais existé. Pourtant, tu ne pouvais t'y résigner. Peut-être qu'au fond de toi, même si tu ne voulais pas te l'avouer, tu étais terrifiée de quitter cet enfer si familier.

« Tu devrais y aller, Reed. »  

La douce voix de ta cadette était venue jusqu'à tes oreilles, alors que tu lui brossais les cheveux en silence, comme tous les soirs avant qu'elle aille se coucher. Tu lui lanças un regard interrogateur.

« J'ai entendu dire dans le port qu'on t'avait proposé du travail sur un bateau. »  

La blonde se retourna, plongeant son regard dans le tien ; la flamme de la bougie vacillant dans ses pupilles.

« Je pense, non... O-on pense, que tu devrais accepter. »  

Tu avais senti sa voix vaciller, bousculée par l'émotion. Ta gorge se serra instantanément. Tu lanças un regard autour de toi, constatant que tous avaient les yeux rivés sur toi, arborant la même expression. Un reniflement se fit entendre, et tu sentis toutes tes barrières s'effondrer.

Tu serras la petite contre toi, bientôt rejoint par les autres membres de ta fratrie. Sur le sol de votre cabane miteuse, tous se serraient dans les bras alors que l'émotion prenait le dessus. Difficilement, tu réussis à articuler.

« Je reviendrai vous chercher... Je vous le promets. Je vais me faire un nom, de l'argent, et je reviendrai vous chercher. »

_______________________________________________________________________

Tu embarquais le lendemain matin, les yeux rouges, camouflés par ton habituelle expression colérique. Tu n'avais pas vraiment d'affaires avec toi, si ce n'était des souvenirs ; tu n'en possédais pas de toute façon. Passant à côté de Benny, tu te retenais de lui offrir un doigt d'honneur.

« Ne crois pas que tu vas m'acheter en me faisant des faveurs. »  

Sans le regarder, ni lui ni les autres, tu grimpas sur la passerelle ; sans jeter un dernier regard à Whisky Peak, ni à ceux qui t'avaient accompagnée jusqu'au port.


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    ft. @Reed & @Benny




    Tout le monde était arrivé. Tu saluais la dernière arrivée prénommée Reed d’après ce que tu avais pu entendre. Tu remarquais dans ses mimiques et sa façon d’être quelque chose qui te parlait. Quelque chose que tu pouvais ressentir, mais tu n’arrivais pas à mettre la main dessus. Tu ne faisais que l’effleurer, sans avoir la moindre idée de ce que cela pouvait bien être.

    « Najeem. Enchanté. » Disais-tu tout en tendant la main à la rousse.


    Les marins préparaient le bateau, chacun s’affairait à son travail. Tu t’occupais de l’ancre. Il fallait bien quelqu’un de fort pour redresser celle-ci. Malgré le système de poulie, réduisant l’effort nécessaire par deux. Une fois l’ancre levée, le bateau commençait à bouger légèrement, prenant le large. Un dernier regard à cette île qui avait été ta demeure depuis quelques semaines et vous voilà en pleine mer.

    Plutôt calme, l’étendue d’eau s’étendait infiniment, ne laissant rien apparaître à des dizaines de kilomètres à la ronde. Assis contre le bastingage du navire, tu patientais. Bouteille de whisky à la main. Seul dans tes funestes pensées, tu te demandais sans cesse ce qui avait bien pu t’amener sur ce satané bateau, à refaire le chemin inverse. Qu’est-ce que tu attendais vainement de la vie ? Tu ne le savais pas trop.

    Un crachat. À tes pieds calleux. Tu levais les yeux, le vulgaire marchand se tenait-là.

    « Tâche de savoir me protéger quand ce sera nécessaire. Poiscaille. »


    Tu te levais lourdement. Le dépassant de plusieurs têtes, plantait ton regard glacial dans le sien. Tu t’abaissais ensuite à son niveau afin de lui lancer quelques mots que seul lui pourrait entendre. Une aura diabolique se dégageait rageusement derrière toi. Menaçante. Tu pouvais remarquer l’effroyable terreur dans ses yeux vitreux. Il était disposé à se pisser dessus.

    « Oui. Chef. »


    Et tu te rasseyais immédiatement, comme si de rien n’était. L’ambiance était devenue pesante durant quelques instants sur le navire. Prête à dégénérer si tu ne savais te tenir. Mais tu avais appris. Cela n’allait pas arriver. Du moins, pour l’instant. Tu avais mûri. Tu n’étais pas assez bête pour mettre en péril tout un groupe que tu ne connaissais ni d’Adam, ni d’Ève.

    Pendant ce temps-là. Quelque part à l’ouest.

    « Je m’ennuie… Tim. Je m’ennuie. »


    Son petit frère se contentait de le regarder dans les yeux. Soupirant devant sa stupidité.

    « Bientôt. Je te l’ai déjà dit. On va localiser un bateau à attaquer et tu pourras accomplir notre travail. »

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    FLASHBACK

    La présence de la retardataire signifiait enfin le départ pour une nouvelle aventure. 

    Il était temps de mettre les voiles de ce trou à rats qu’est Whiskey Peak, et cap toute vers notre destination finale. Les autres membres d'équipage avaient tous un rôle prédéfini à bord, et chacun d’entre eux œuvrait pour le bon fonctionnement du navire. Quant à moi, naturellement, je prends place au poste de commande afin de m’assurer de la direction à suivre. Premièrement, la fonction de navigateur était l’un de mes corps de métiers, et ensuite ça me permettait de m’isoler quelque peu. Pas très envie de traîner aux côtés de la poiscaille. 

    Jusqu’ici la navigation se déroule parfaitement bien, il y a suffisamment de vent pour nous propulser à bonne vitesse et de manière constante. En sortant de la cabine, je me mets à observer le paysage, notamment les cieux, à la recherche de détails qui pourraient annoncer des intempéries. Rien mais absolument rien n'était laissé au hasard. Après tout, si l’on souhaitait récolter notre part, il fallait tout mettre en œuvre pour accomplir ce qui nous était demandé.

    Resté un peu à l’écart, fumant une autre clope, j’observais les compagnons d’équipage vaquer à leurs occupations, jusqu’à ce que les souvenirs de la flamboyante resurgissent, ou du moins du geste qu’elle m’avait adressé. Elle avait un sacré caractère la p’tite, il fallait l’avouer.

    « Tu te méprends sur mes intentions, Reed. J'accomplis seulement les volontés de…» 

    De Noam, voilà ce que je voulais dire. Je préférais interrompre la phrase afin de ne pas la brusquer davantage. Déjà que depuis notre première rencontre elle ne m’apprécie pas, d’ailleurs pour des raisons que je n’arrive pas à expliquer, je ne tiens pas à empirer les choses. La native de Whiskey Peak aura certainement besoin de temps pour accepter les faits : que son frère et moi étions bons amis. Continues à bouder dans ton coin mais ça ne m’empêchera pas de garder un œil sur toi. 

    En parlant de ça, le marchand à l’origine de cette expédition était comme qui dirait sur le dos de notre camarade la poiscaille, toujours à épier ses moindres faits et gestes. Il n’avait que faire de montrer aux yeux de tous son incapacité à être tolérant à l’égard des hommes-poissons. Cette scène était magique. Comment ne pas sourire face à cette scène ? 

    Certes c’était agréable d’assister à ça mais l’ambiance en prenait un coup. Pour montrer au reste du groupe que tout allait bien, ou du moins en apparence, j’approchais ce sous-homme dans le but de lui offrir une cigarette. Et pourquoi pas entamer une discussion. 

    « Ne fais pas trop attention à lui, c’est juste un con qui profite de sa situation. On sait tous les deux que dans un contexte différent, il n’aurait pas la moindre chance face à toi. Moi non plus d’ailleurs. » un sourire puis quelques rires afin de détendre l’atmosphère. 

    Pendant que l’équipage ne se doutait de rien, à l’ouest, un tout autre équipage mourait d’ennui et espérait voir leur journée bien plus agitée. Parcourir l’immensité de ces eaux avait quelques inconvénients, tel que la solitude pour ne citer que celle-ci. Pour des pirates, il n’y avait rien de pire que de ne croiser aucune âme qui vive en haute mer, la patience du frère aîné était mise à rude épreuve, le cadet faisait comme il pouvait pour le rassurer. 

    Un de leurs hommes perché en hauteur, en guise de vigie, exprimait sa joie en réalisant ce qui apparaissait au travers sa longue vue. 

    -CAPITAINE !!! NAVIRE EN VUE !!! 

    McKayn se redresse immédiatement en entendant cette bonne nouvelle. 

    « Mettez les bouchées doubles, les gars, ils ne doivent pas nous échapper ! » 

    Ces ordres avaient le don de les faire sortir de leur état de paresse, et à l’unisson, exécutèrent les directives. Ils étaient surexcités comme des puces. Enfin, ils allaient pouvoir briser l’ennui qui les avait habités jusque-là. 

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